[Témoignage] je lance le paillage avant la traite du matin. Quand j’arrive, tout est fait !

"Avant le paillage automatisé, le paillage à la main demandait 2h de travail par jour et s’avérait pénible et rébarbatif" expliquent Jean-Philippe et Valérie, éleveurs de 800 brebis laitières et de 70 vaches Aubrac

En Mai dernier, les portes ouvertes organisées chez Jean-Philippe Blanc et sa sœur Valérie, au GAEC de Tiergues s’annonçaient instructives. Depuis décembre, ils ont installé la solution de paillage automatisée CLEAN-PULSE CP200, proposée par l’entreprise landaise 

Pourquoi ce choix ?

Leurs parents ayant pris la retraite il y a 5 ans, les questions relatives au temps de travail par rapport à l’effectif présent se sont alors rapidement posées. Par ailleurs, avec 8 aires à pailler, 4 tapis d’alimentation et 2 couloirs de surveillance, la configuration du bâtiment n’était pas adaptée au passage d’une pailleuse distributrice tractée. De plus, Jean-Philippe souhaitait conserver les chariots existants sur les auges pour des questions de praticité (port de barrières).

Pour les éleveurs, le système de paillage recherché devait prioritairement solutionner le problème de main d’œuvre et s’adapter aux spécificités de leur bergerie tout en garantissant un paillage de qualité.

 La CLEAN-PULSE : une solution de paillage complète

Très rapidement, une solution de paillage aérienne s’est imposée et Valérie et Jean-Philippe ont opté pour le modèle CP200 de la pailleuse CLEAN-PULSE.

Cette dernière se compose d’une unité extérieure au bâtiment - le corps de la pailleuse - et d’un système de distribution interne au bâtiment composé d’un ou plusieurs robots de paillage. Le corps de la pailleuse, en fonction du modèle choisi (CP 200, CP 400, CP 800 ou CP 1200), peut accueillir de 2 à 12 balles de paille rondes ou carrées. Successivement, il démêle, épierre et coupe la paille en brins de 5 à 15 cm et la dépoussière à sec.

Une infime incorporation d’eau complète cette action et permet de réduire l’émission de poussières fines de plus de 90 %. A noter que d’autres produits comme des huiles essentielles peuvent être incorporées à la litière pour une amélioration générale de l’ambiance du bâtiment.

La paille est ensuite pulsée pneumatiquement à l’intérieur de la bergerie via un réseau de tuyaux souples suspendus à des rails fixés sur la charpente. Connecté à une vanne d’aiguillage automatisée, chaque tuyau est relié à un robot de paillage mobile. Positionnés au-dessus des tapis d’alimentation, les 4 robots de paillage, installés au sein de la bergerie du GAEC de Tiergues, assurent la distribution de la paille à raison de 2 aires d’élevage par robot.

Entièrement automatisé, chaque robot se déplace silencieusement, l’un après l’autre, sur toute la longueur du bâtiment et distribue homogènement la paille sur la largeur de chaque aire à pailler grâce à sa tête pivotante. Si en bergerie, la largeur s’élève en moyenne à 4m, le robot peut couvrir jusqu’à 8m de large de part et d’autre du rail, soit une largeur totale de 16m. Et le poids dans tout ça ? Le système de distribution s’adapte à toutes charpentes. En effet, chaque robot ne pèse que 107 kg et le poids des rails et tuyau est minime du fait de la portance du système d’accroche.

Un paillage entièrement automatisé

 La solution de paillage est, hormis le remplissage latéral et la coupe des ficelles, entièrement automatisée. La mise en marche est soit directement effectuée par l’éleveur grâce à l’écran tactile, soit réalisée à distance via son smartphone. Programmable, la solution CLEANPULSE s’adapte aux différents besoins de paillage (primo paillage ou paillages quotidiens) et permet aussi un paillage sectorisé (paillage de zones fréquemment souillées (passage intensif, aire d’attente…) / non paillage de zones propres (couloirs, auges…).

Pour ce faire, Jean-Philippe et Valérie ont défini, en amont avec DUSSAU un choix de 12 programmes différents dont l’utilisation a permis de générer, depuis l’installation de la machine, une économie de 25 % de paille. A noter aussi, la programmation du Départ différé qui permet à l’éleveur d’effectuer le paillage en son absence. «Aujourd’hui, je lance le paillage avant la traite du matin. Quand j’arrive, tout est fait !» dit en souriant Jean-Philippe.

Un «plus» pour le confort animal !

L’épandage de la paille est doux et permet un paillage en présence des animaux qui s’habituent rapidement à la présence des robots et se poussent d’eux même lorsque la paille tombe. Silencieux et sans poussière, il améliore le confort des brebis et est apprécié par les éleveurs. La taille des brins de paille est un plus : moins de paille en salle de traite et d’après les tondeurs «moins d’accroche». Jean-Philippe précise aussi que le bâtiment reste propre et que le curage est facilité. Et l’entretien de la machine dans tout ça ! Comme tout matériel agricole, un entretien régulier est nécessaire : nettoyage des filtres (2 fois par mois minimum suivant l’utilisation et la taille de l’exploitation), vérification de la tension des chaînes, graissage.

Intervient ensuite la vidange régulière de l’épierreur et des sacs de poussières. L’investissement dépend de la taille et de la complexité de l’installation. Jean-Philippe précise : «Il n’y a pas eu de surprise : la facture est conforme au devis initial» et ajoute avec enthousiasme : «la disponibilité, le professionnalisme et l’accessibilité des techniciens sont au rendez-vous».

Pour Jean-Philippe et Valérie, «la machine fait son boulot !» et ils ne regrettent en rien la pénibilité du paillage d’antan !