Un bâtiment neuf pour sortir du village

Le Gaec du Moulin and Cows a fait construire un bâtiment neuf accueillant ses 120 vaches laitières.

Sacré changement pour les deux associés du Gaec du Moulin and Cows ! Alors qu’ils possédaient deux sites au cœur du hameau de La Bourdinière à Pannecé, ils ont fait construire un bâtiment neuf un peu plus sur les hauteurs, au milieu des champs. « Nous avons progressivement augmenté la taille du cheptel pour atteindre 120 vaches traites pour un droit à produire de 1,6 million litres de lait. L’hiver dernier, on a dû louer un bâtiment à un collègue. Ça devenait très contraignant pour la traite, la circulation et le pâturage, on manquait de place. Soit on diminuait l’activité, soit on créait un bâtiment neuf », explique Simon Lheriau, l’un des deux associés. Les bovins (vaches en lactation, prépa-vêlage et veaux) vont maintenant profiter d’une vaste stabulation moderne de 100 m de long sur 24 de large équipée de logettes matelas. Et d’un accès direct au pâturage sans franchissement de route.

Le terrassement a été réalisé courant novembre 2023 et les vaches sont entrées dans le bâtiment après treize mois de chantier, début décembre 2024. « Le bâtiment a été réfléchi pour la ventilation naturelle, la réduction des contraintes des anciens bâtiments et pour répondre à notre fonctionnement centré sur le pâturage », précise Simon Lheriau. Il est divisé en trois zones : une aire paillée (pré-vêlage), un petit circuit (vaches fragiles ou fraîchement vêlées) avec accès aux robots de traite et un grand circuit. « Auparavant, nous avions une salle de traite Delaval, nous avons demandé deux devis et sommes restés avec cette marque pour les deux robots de traite V310 » distribués par la SARL Tessier. Ce qui a fait peser la balance en ce sens, c’est la prise en charge de nombreuses prestations lors de la création du bâtiment : deux robots collecteurs de lisier RC550, tubulaires, rideaux, brosses rotatives… 

 

Confort de travail

Une pré-fosse a été créée au bout du bâtiment et des tuyaux enterrés acheminent le lisier jusqu’à la fosse en contrebas grâce à la pente naturelle (sans pompe). La stabulation est totalement ouverte côté est (table d’alimentation) et dotée de rideaux automatiques côté ouest. « Trois sondes ont été installées (température, vent, pluie) et sont gérées par une station météo. » Des panneaux sandwich de 4 cm viennent isoler la toiture sur laquelle des panneaux photovoltaïques ont été installés. À l’extérieur, les niches à veaux ont été mises sur une plateforme bétonnée et couverte d’un toit « pour le confort de travail et une meilleure croissance des veaux », indique Sylvain Desormeaux. Le coût total de l’investissement (hors panneaux photovoltaïques) s’élève à environ 1,5 million d’euros (dont 80 000 € grâce à deux PCAE). Les anciens bâtiments sont destinés aux vaches taries, aux génisses et à la vingtaine de vaches allaitantes de race rouge des prés. Afin de répondre aux questionnements, présenter leur installation et leur métier, Simon Lheriau et Sylvain Desormeaux ont organisé des portes ouvertes, avec les  vendredi 13 et samedi 14 juin : l’une dédiée aux partenaires et professionnels, l’autre, ouverte au grand public. « C’est dans nos gênes de transmettre, de partager. Ça nous paraissait important de le faire comme d’autres l’ont fait pour que nous puissions avancer dans notre projet. »