Une laveuse de caillebotis "faite-maison" par un producteur d’œufs

Le producteur ardéchois d’œufs Sylvain Bertrand a mis au point avec son beau-père une laveuse de caillebotis afin d’alléger les journées de nettoyage lors du vide sanitaire des poulaillers.

La laveuse de caillebotis « fait maison » de Sylvain Bertrand est utilisée pour la deuxième année pour les ateliers de son épouse Anaelle Berne – 6 000 pondeuses bio - et de son beau-père Jean-Luc Berne – 19 000 pondeuses bio.

Il suffit de la présence de deux personnes pour que le travail soit confortable. Le nettoyage dure une heure par palette de 100 à 120 caillebotis. Le bilan est satisfaisant pour les deux inventeurs. « Auparavant, il nous fallait être à trois pendant trois jours avec deux nettoyeurs à haute pression pour laver les caillebotis en plastique (sans pieds). C’était éprouvant pour les épaules, nous étions trempés et le résultat n’était pas excellent », explique le jeune éleveur.

Une solution mobile et économique

Après avoir passé des heures sur des prototypes plus ou moins satisfaisants, Sylvain Bertrand et Jean-Luc Berne ont eu recours au savoir-faire du ferronnier de la carrosserie Vert à Colombier-le-Vieux pour venir à bout de la partie mécanique gérant le mouvement des buses de lavage. Grâce à lui, ils ont pu achever leur laveuse.

 

 
5- Sylvain Bertrand : « L’objectif était de rendre le lavage bien moins fatigant et plus propre pour les intervenants. Il est atteint ». © L. Gouverne
« J’ai cherché un châssis de caravane, puis trouvé sur le site internet leboncoin le tapis convoyeur d’un maraîcher qui servait à transporter des oignons, équipé d’un variateur de vitesse pour convoyer les caillebotis. Nous avons acheté deux rotobuses mobiles entraînées par un petit moteur. Elles sont alimentées en eau par la pompe du tracteur (160 bars, 1800 l/h). Par ailleurs, une seule prise électrique 220 V suffit. Tout compris, nous avons dépensé 6 500 euros", se souvient Sylvain Bertrand. Dans le commerce, ils avaient repéré une laveuse similaire non mobile à 25 000 euros, alors que leur machine se déplace aisément tirée par un véhicule.

 

Le nettoyage des caillebotis en images

1- Les palettes de caillebotis trempent dans une cuve durant une heure avant le lavage dans l’eau avec de la soude, puis sont transportées à proximité de la laveuse. 

 
1- Les palettes de caillebotis trempent dans une cuve durant une heure avant le lavage dans l’eau avec de la soude, puis sont transportées à proximité de la laveuse. (deux photos 1 et 1 bis) © L. Gouverne
 
1- Les palettes de caillebotis trempent dans une cuve durant une heure avant le lavage dans l’eau avec de la soude, puis sont transportées à proximité de la laveuse. (deux photos 1 et 1 bis) © L. Gouverne

 

2- Les caillebotis sont posés sur le tapis qui les entraîne à la vitesse adaptée pour les nettoyer correctement. Puis récupérés à la main de l’autre côté.

 
2- Les caillebotis sont posés sur le tapis qui les entraîne à la vitesse adaptée pour les nettoyer correctement. Puis récupérés à la main de l’autre côté. © L. Gouverne

 

3- La hauteur du tunnel de lavage est suffisante pour accueillir des caillebotis de différentes largeurs (80 cm maxi) et aussi les planches de la zone de grattage.

 
3- La hauteur du tunnel de lavage est suffisante pour accueillir des caillebotis de différentes largeurs (80 cm maxi) et aussi les planches de la zone de grattage. © L. Gouverne

 

4- Les rotobuses sont alimentées en eau par la pompe du tracteur

 
4- Les rotobuses sont alimentées en eau par la pompe du tracteur © L. Gouverne