Viande bovine – La demande se tasse dans les abattoirs.

Bovins de boucherie – L’analyse commerciale de ces dernières semaines fait apparaître un resserrement des grilles tarifaires dans le haut de gamme et les animaux de qualité bouchère. Mais les plus-values les plus significatives reste à mettre au profit des allaitantes de milieu de gamme et des laitières. Sur les marchés, la tendance est à la stabilisation des prix pour les bonnes femelles Parthenaises, Aubracs, Blondes d’Aquitaine de qualité bouchère. Dans une économie très chahutée, quels seront les efforts que les consommateurs seront prêts à consentir pour les fêtes pascales ? De plus, la guerre en Ukraine n’a pas fini de brouiller les cartes. L’équilibre offre/demande avec une mise à l’herbe des animaux permet une réduction naturelle de l’offre, mais les abatteurs ont de leur côté réduit la voilure, faute de commande. Après les hausses de ces dernières semaines, les tarifs se sont stabilisés dans les Charolaises, les Limousines ou les autres races allaitantes, avec même quelques abattoirs qui demandent de la baisse.

Réformes laitières – La tendance est à la stabilisation des prix avec un peu plus d'offres correspondant aux réformes de début de campagne laitière, pour une demande qui se rétracte à l’approche des vacances de Pâques. Les industriels couvrent plus facilement leurs besoins, et tendent à repousser leurs commandes auprès de leurs fournisseurs à une période où l’offre sera plus déficitaire. Certains abatteurs n’hésitent pas à demander une baisse ponctuelle des prix pour abonder dans ce schéma. Les tarifs de la semaine se sont stabilisés dans les réformes Prim’Holsteins, Normandes ou Montbéliardes. 

Jeunes bovins – Les éleveurs, qui ont une nouvelle fois planifié des sorties pour des expéditions en direction de l’Italie en prévision des fêtes de Pâques, sont confrontés à une très forte concurrence de l’Allemagne et de la Pologne. Les engraisseurs italiens protestent contre cette forte concurrence. Nos expéditions d’avant vers l’Allemagne souffrent. Cette tension alourdit le commerce avec des tarifs qui se maintiennent plus difficilement dans les Charolais en France comme en Italie. Dans les Blonds d’Aquitaine, la modestie de l’offre et la moindre concurrence sur ces gammes de marchandise permettent de tenir les prix élevés avec des expéditions sur le sud de l’Italie, les Pays-Bas et la Grèce qui prépare la Pâque orthodoxe.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La demande sera en repli dans les femelles de qualité bouchère après les concours.  Les tarifs devraient se maintenir dans les allaitantes R de conformation.

Bovins races laitières : La tendance sera au maintien des prix avec même une petite pression de la part de certains abatteurs.   

Jeunes bovins : Le commerce sera plus calme avec un recul de la demande dans les Charolais. 

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