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 <figcaption>r&eacute;seau Cerfrance</figcaption>
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Comment réagit la filière face à la crise et quelles sont ses perspectives d'avenir à court terme ? Le groupe de Veille Economique agricole Cerfrance a étudié le sujet et vous expose ses analyses dans cette vidéo présentée par Jean-Yves Morice, Directeur du marché agricole à Cerfrance Mayenne-Sarthe.

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&laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y a aucune rupture d&rsquo;approvisionnement dans les magasins et les Fran&ccedil;ais pourront continuer de trouver tous leurs produits dans les rayons&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;issue d&rsquo;une r&eacute;union des suivie des acteurs de la chaine agroalimentaire ce 10 janvier, les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et des Transports se sont montr&eacute;s rassurants quant aux impacts de la crise sanitaire, tant sur les chaines de production que sur les circuits logistiques.Les acteurs de la chaine agroalimentaire ont n&eacute;anmoins signal&eacute; une hausse de l&rsquo;absent&eacute;isme, avec un taux moyen passant de 5% &agrave; 10%, voire 15% dans certains cas. &laquo;&nbsp;Rien &agrave; avoir avec les 35 &agrave; 40% enregistr&eacute;s lors de la premi&egrave;re vague du Covid en mars 2020&nbsp;&raquo;, a rassur&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui met en avant, outre les facult&eacute;s d&rsquo;adaptation et d&rsquo;organisation des entreprises, les mesures d&rsquo;all&eacute;gement des r&egrave;gles d&rsquo;isolement en cas de contact avec la maladie, ainsi que le maintien de l&rsquo;ouverture des &eacute;coles, tant pour assurer &laquo;&nbsp;la continuit&eacute; p&eacute;dagogique que la continuit&eacute; &eacute;conomique&nbsp;&raquo;<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des points d&rsquo;attention</h2>Les autorit&eacute;s ont n&eacute;anmoins renforc&eacute; leur vigilance sur des secteurs particuliers, tels que la restauration hors domicile, dont l&rsquo;activit&eacute; a baiss&eacute; de 60% au cours des sept derniers jours, en lien avec la mise en place du t&eacute;l&eacute;travail.Le minist&egrave;re des transports a r&eacute;activ&eacute; deux &laquo;&nbsp;task force&nbsp;&raquo; concernant les secteurs routier et logistique, avec une attention particuli&egrave;re port&eacute;e aux d&eacute;bouch&eacute;s export, notamment dans le secteur des c&eacute;r&eacute;ales, sans toutefois noter de &laquo;&nbsp;difficult&eacute;s&nbsp;&raquo; notables &agrave; ce stade. L&rsquo;activit&eacute; portuaire n&rsquo;est pas plus contrari&eacute;e par le Covid mais davantage contrainte par les tensions induites par la p&eacute;nurie de containers.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La grande distribution appel&eacute;e &agrave; la &laquo;&nbsp;mansu&eacute;tude&nbsp;&raquo;</h2>C&ocirc;t&eacute; int&eacute;rieur, des retards d&rsquo;approvisionnement sont n&eacute;anmoins signal&eacute;s par la grande distribution, affectant certaines cat&eacute;gories de produits frais tels que la volaille, la viande bovine ainsi que les fruits et l&eacute;gumes. Mais rien &laquo;&nbsp;d&rsquo;alarmant&nbsp;&raquo; affirme le minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie. Ce dernier invite la grande distribution &agrave; faire preuve de &laquo;&nbsp;mansu&eacute;tude&nbsp;&raquo; dans l&rsquo;application des p&eacute;nalit&eacute;s logistiques figurant dans les contrats. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, les grandes entreprises font &eacute;tat d&rsquo;une d&eacute;gradation du taux de service de 2% au cours des deux semaines pass&eacute;es. Bercy affirme avoir obtenu la &laquo;&nbsp;bienveillance&nbsp;&raquo; de la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD) sur le sujet.Un nouveau point de situation concernant la chaine agroalimentaire est programm&eacute; dans les deux semaines &agrave; venir.

Malgré la montée de l’absentéisme et de retards de livraison affectant notamment certains produits frais, l’approvisionnement des circuits de distribution est assuré, selon les ministères l’Agriculture et des Transports. Bercy appelle les distributeurs à la « mansuétude » concernant l’application de pénalités logistiques.

La chaine agroalimentaire résiste à Omicron

Une fili&egrave;re &agrave; reconstruire, une concurrence exacerb&eacute;e pour les exportations vers la ChineAvant l&rsquo;extension de la fi&egrave;vre porcine africaine (FPA), la viande de porc repr&eacute;sentait presque les deux tiers de la consommation de viande des Chinois, soit en 2018 pr&egrave;s de 40 kg &eacute;quivalent carcasse annuels. La forte pr&eacute;f&eacute;rence des Chinois pour cette viande fait qu&rsquo;ils y consacrent une part importante de leur budget alimentaire et par cons&eacute;quent les disparit&eacute;s de niveau de vie entre villes et campagnes rendent sa consommation in&eacute;gale sur le territoire. M&ecirc;me si les porcs sont traditionnellement &eacute;lev&eacute;s en Chine dans des syst&egrave;mes domestiques de basse-cour, le d&eacute;veloppement de l&rsquo;&eacute;levage au cours des ann&eacute;es 2000 et 2010 s&rsquo;est avant tout r&eacute;alis&eacute; &agrave; distance des noyaux urbains et des campagnes les plus peupl&eacute;es. La r&eacute;ponse aux besoins croissants d&rsquo;une Chine plus riche, plus peupl&eacute;e et plus urbanis&eacute;e passait par la construction d&rsquo;&eacute;levages plus efficients et de grande capacit&eacute;, dans les zones les moins contraintes par les limites environnementales, &agrave; proximit&eacute; de la production des grains n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;alimentation des animaux, comme par exemple dans le Nord-est. Les autorit&eacute;s chinoises ont orient&eacute; le d&eacute;veloppement de la production dans ce sens, mais l&rsquo;&eacute;levage standardis&eacute; ne repr&eacute;sentait en 2018 que 25% de la production, contre 50% pour les petits &eacute;levages commerciaux familiaux et 25% pour l&rsquo;&eacute;levage domestique. Contrairement aux d&eacute;veloppements r&eacute;cents de l&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;abattage des porcs se r&eacute;alise tr&egrave;s majoritairement &agrave; proximit&eacute; des zones les plus peupl&eacute;es, ce qui occasionne un important transport d&rsquo;animaux vivants. Les Chinois ach&egrave;tent majoritairement leur viande non r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e, issus d&rsquo;animaux fra&icirc;chement abattus, sur les march&eacute;s ext&eacute;rieurs ou wetmarkets, avant de la cuisiner le jour m&ecirc;me. Le d&eacute;veloppement, encore timide &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays-continent, des cha&icirc;nes de supermarch&eacute;s et des circuits froids est toutefois &agrave; la fois le signe et le pr&eacute;curseur d&rsquo;une occidentalisation des habitudes. Signal&eacute;e pour la premi&egrave;re fois dans le nord-ouest du pays en ao&ucirc;t 2018, la FPA s&rsquo;est &eacute;tendue rapidement dans les &eacute;levages porcins de toutes les provinces chinoises. Les facteurs favorables &agrave; sa diffusion ont &eacute;t&eacute; les importants transports d&rsquo;animaux vivants, l&rsquo;insuffisance des mesures de bios&eacute;curit&eacute; dans la grande majorit&eacute; des &eacute;levages, moyens de transport, abattoirs et l&rsquo;alimentation &agrave; partir de restes de cuisine dans les &eacute;levages domestiques. En raison de sa forte l&eacute;thalit&eacute;, les mesures recommand&eacute;es lors de l&rsquo;identification d&rsquo;un foyer sont l&rsquo;&eacute;radication des suid&eacute;s sauvages et domestiques dans un p&eacute;rim&egrave;tre de plusieurs km autour du foyer et le respect de mesures de quarantaine sans animaux dans ce p&eacute;rim&egrave;tre. Dans cet &eacute;pisode chinois, le manque d&rsquo;indemnisation des producteurs touch&eacute;s par le virus et leur incapacit&eacute; &agrave; s&rsquo;en prot&eacute;ger les a incit&eacute;s &agrave; liquider leur cheptel, provoquant des abattages massifs et un afflux de viande sur le march&eacute; au premier semestre 2019. La mont&eacute;e des prix du porc ne s&rsquo;est ainsi manifest&eacute;e qu&rsquo;une fois la d&eacute;capitalisation enray&eacute;e, &agrave; partir de juillet 2019. Ils fluctuent depuis lors autour de 6&euro;/kg carcasse contre 2,30 &euro;/kg avant la crise. Entre-temps le cheptel national porcin s&rsquo;est r&eacute;duit de 50%. Les constructions de grands &eacute;levages se sont acc&eacute;l&eacute;r&eacute;es gr&acirc;ce &agrave; l'intervention du gouvernement, qui soutient pleinement les grands projets. Mais le repeuplement des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage est frein&eacute; par la p&eacute;nurie de reproducteurs et le manque de personnel qualifi&eacute; et c&rsquo;est de plus trouv&eacute; entrav&eacute; par l&rsquo;arr&ecirc;t du pays d&eacute;but 2020 en raison de la Covid-19. Malgr&eacute; la persistance du virus de la FPA en Chine, le cheptel porcin se reconstruit depuis d&eacute;but 2020. Il faudra malgr&eacute; cela certainement attendre 2023-2024 avant de retrouver une production proche de celle d&rsquo;avant la crise sanitaire. Seul un vaccin contre la FPA pourrait acc&eacute;l&eacute;rer la reprise, mais sa mise au point est encore incertaine. La baisse des disponibilit&eacute;s a conduit &agrave; une baisse irr&eacute;vocable de la consommation nationale, qui n&rsquo;est que tr&egrave;s partiellement compens&eacute;e par des importations, certes en forte croissance.&Agrave; son plus fort niveau en 2018, la production chinoise (55 millions de tonnes &eacute;quivalent carcasse), repr&eacute;sentait la moiti&eacute; de la production porcine mondiale contre 21% pour l&rsquo;Union europ&eacute;enne et 11% pour les &Eacute;tats-Unis. Quasiment autosuffisante, les importations ne repr&eacute;sentaient en 2018 qu&rsquo;une faible part (3%) de la consommation chinoise. Ces flux sont n&eacute;anmoins tr&egrave;s importants et font de la Chine le premier importateur mondial de porc. Depuis 2014, les volumes import&eacute;s ne cessent de progresser, habituellement compos&eacute;s d&rsquo;abats et co-produits, mais de plus en plus de viande lorsque les besoins manquent. L&rsquo;UE assurait les deux tiers des approvisionnements en 2019 et la forte demande chinoise a conduit &agrave; une intensification du commerce international avec des prix plus &eacute;lev&eacute;s en Europe. Le prix du porc en France a ainsi bondi de 30% entre janvier 2019 et janvier 2020, occasionnant une hausse des revenus des &eacute;leveurs mais des pressions sur les transformateurs, en difficult&eacute; pour r&eacute;percuter la mont&eacute;e des prix &agrave; la distribution. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/8/2/3532850-1-fre-FR/a29df80c935b-porc-jpg" alt="" height="544" width="1187" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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La pand&eacute;mie de Covid-19 a ralenti en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2020 les flux d&rsquo;exportations vers la Chine aussi bien qu&rsquo;elle a perturb&eacute; les circuits commerciaux en Europe. Les prix du porc sur le march&eacute; europ&eacute;en ont chut&eacute; au premier semestre 2020 (-15% en France), pour se stabiliser ensuite pendant plusieurs semaines &agrave; un niveau en de&ccedil;&agrave; des attentes et &agrave; une saison o&ugrave; les cours s&rsquo;animent habituellement. Malgr&eacute; une hausse de 71% des volumes export&eacute;s d&rsquo;Europe vers la Chine au premier semestre 2020, les parts de march&eacute; de l&rsquo;UE se sont r&eacute;duites &agrave; 57% des importations chinoises (-7 points). M&ecirc;me si la France ne repr&eacute;sente que 5 % des exportations de l&rsquo;UE vers la Chine, le r&ocirc;le de cette derni&egrave;re dans l&rsquo;orientation des prix fran&ccedil;ais est fondamental car ce pays repr&eacute;sente le quart des exp&eacute;ditions au d&eacute;part de la France et surtout car c&rsquo;est un d&eacute;bouch&eacute; majeur pour une Europe dans laquelle les prix du porc dans tous les pays sont fortement li&eacute;s. &Agrave; ce titre une menace vient du renforcement de la concurrence extra-europ&eacute;enne. Les &Eacute;tats-Unis ont au premier semestre 2020 multipli&eacute; leurs exportations par 3,5 points pour repr&eacute;senter 20% des importations chinoises (+9 points). Le Br&eacute;sil a &eacute;galement augment&eacute; ses parts de march&eacute; de 6 points, au contraire du Canada qui a perdu 3 points.Article de la revue PRISME - L&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire &ndash; sept. 2020

L’extension de la fièvre porcine africaine en Chine à partir de 2019 a provoqué une chute de la production nationale de porc. Les difficultés à circonscrire l’épidémie limitent pour le moment le développement de la production. Les substitutions de consommation du porc par le poulet et le développement de son élevage en Chine ne répondent que partiellement à l’ampleur des besoins. Le déficit chinois en viande favorisera au moins jusqu’à 2023 les importations de porc, poulet et bœuf. Mais l’Europe aura des difficultés à faire face sur ce marché à la concurrence des autres grands exportateurs