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 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
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Les candidatures à la bourse Nuffield France 2025 sont ouvertes !

&laquo;&nbsp;M&ecirc;me Dieu nous avait oubli&eacute;es&nbsp;!&nbsp;&raquo; Voil&agrave; ce que disaient les femmes du secteur de Bukavu avant 2019 et les premi&egrave;res actions d&rsquo;aide men&eacute;es par Agriculteurs fran&ccedil;ais d&eacute;veloppement international (Afdi) Pays de la Loire, en R&eacute;publique d&eacute;mocratique du Congo (RDC). Ces aides, essentiellement concentr&eacute;es dans un rayon de 60&nbsp;km autour de Bukavu d&rsquo;1,2&nbsp;million d&rsquo;habitants dans la province du Sud Kivu, &agrave; la fronti&egrave;re avec le Rwanda concernent les femmes et visent &agrave; rendre ces Congolaises &eacute;conomiquement plus autonomes&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, entre 1&nbsp;800 et 2&nbsp;000 femmes sont aid&eacute;es, contre 800 au d&eacute;but&nbsp;&raquo;, explique Marietta M&eacute;rieau, agricultrice vend&eacute;enne et pr&eacute;sidente d&rsquo;Afdi Pays de la Loire. Revenant de Bukavu, o&ugrave; elle a pass&eacute; dix jours en juin dernier, avec deux autres membres de l&rsquo;association lig&eacute;rienne, elle a pu constater les r&eacute;alisations accomplies, gr&acirc;ce &agrave; Afdi, au sein du centre de d&eacute;veloppement Kitumaini et pour l&rsquo;association Solidarit&eacute; des femmes pour l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;agriculture (Sofepagri). &laquo;&nbsp;Dans cette r&eacute;gion coinc&eacute;e entre Bukavu, le lac Kivu et un parc r&eacute;gional (r&eacute;serve naturelle), les terres sont escarp&eacute;es, peu nombreuses, difficiles &agrave; cultiver. La plupart des femmes qui adh&egrave;rent &agrave; l&rsquo;association Sofepagri avaient &eacute;t&eacute; auparavant d&eacute;plac&eacute;es &agrave; cause des conflits arm&eacute;s violents&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Marietta M&eacute;rieau. Rassembl&eacute;es en groupements d&rsquo;agricultrices, ces femmes viennent de plus en plus nombreuses au centre Kitumaini, o&ugrave; l&rsquo;on trouve une &eacute;cole et un centre de nutrition (financ&eacute;s par une organisation italienne), du mat&eacute;riel, un bureau avec une &eacute;quipe d&rsquo;animateurs et d&rsquo;agronomes, coordonn&eacute;e par Pierre Lokeka. Ici, on respecte ces femmes. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est important que les b&eacute;n&eacute;voles d&rsquo;Afdi viennent ici et financent cette formation agricole et technique, et les cours d&rsquo;alphab&eacute;tisation, nous r&eacute;p&egrave;te souvent Pierre&nbsp;&raquo;, ajoute Marietta. Un enseignement pour ces agricultrices congolaises qui leur redonne confiance en elles et compl&egrave;te leur entraide au quotidien. Un nouveau b&acirc;timent multifonction &agrave; venir &Agrave; quelques kilom&egrave;tres du centre Kitumaini, quelques hectares de champs exp&eacute;rimentaux et p&eacute;dagogiques sont en cours d&rsquo;essais de cultures (engrais verts, semis en ligne, compostage&hellip;), de travail en commun, de tests de plants de bananier ou d&rsquo;installation d&rsquo;une p&eacute;pini&egrave;re&hellip; Autant d&rsquo;actions agricoles relev&eacute;es par Marietta et les autres administrateurs de l&rsquo;Afdi, qui reste la seule association &eacute;trang&egrave;re pr&eacute;sente &agrave; Bukavu depuis plus de quatre ans. Les agronomes du centre forment &agrave; leur tour des femmes en sp&eacute;cialit&eacute; Agronomie, qui font le relais sur le terrain&nbsp;: chacune cultive une petite parcelle de terre, dot&eacute;e d&rsquo;une composti&egrave;re, avec des &eacute;chantillons de semences offerts&hellip; 600 ch&egrave;vres, donn&eacute;es et financ&eacute;es par Afdi, il y a trois ans, ont eu un effet boule de neige&nbsp;: le premier chevreau n&eacute; chez une agricultrice &eacute;tant donn&eacute; &agrave; une nouvelle adh&eacute;rente de la Sofepagri. 1&nbsp;000 doses de vaccins offertes par l&rsquo;antenne belge de V&eacute;t&eacute;rinaires sans fronti&egrave;re pr&eacute;servent d&eacute;sormais les caprins de la peste des petits ruminants, maladie qui s&eacute;vit localement. &laquo;&nbsp;Le cheptel &eacute;tant traditionnellement r&eacute;serv&eacute; aux hommes, ces femmes qui poss&egrave;dent une ou plusieurs ch&egrave;vres sont aujourd&rsquo;hui mieux respect&eacute;es et arrivent &agrave; gagner plus d&rsquo;argent.&nbsp;Certaines envisagent m&ecirc;me d&rsquo;acheter une vache, qui&raquo; Un nouveau projet est dans les tuyaux depuis pr&egrave;s de deux ans&nbsp;: la construction, pr&egrave;s du site agricole, d&rsquo;un &laquo;&nbsp;b&acirc;timent-test&nbsp;&raquo; (220&nbsp;m2) multifonction. Une partie devrait accueillir un moulin pour moudre le manioc et le ma&iuml;s afin de vendre les farines obtenues &agrave; un meilleur prix&nbsp;: le gain de la plus-value reviendra alors aux agricultrices et non &agrave; leurs clients (des grossistes). Dans une autre partie du b&acirc;timent, on stockerait les farines, pour les prot&eacute;ger des parasites. Ce projet a d&rsquo;ailleurs attir&eacute; l&rsquo;attention d&rsquo;une association d&rsquo;aide belge, Rikolto, orient&eacute;e sur son programme &laquo;&nbsp;Food smart cities&nbsp;&raquo; (&laquo;&nbsp;Nourrir les villes&nbsp;&raquo;). L&rsquo;id&eacute;e serait de cr&eacute;er sur place un march&eacute; o&ugrave; seraient vendus les l&eacute;gumes r&eacute;colt&eacute;s. Un autre partenaire associatif fournit des &eacute;chantillons de semences, afin d&rsquo;obtenir de meilleurs rendements. Une demande pour transformer les produits dans le b&acirc;timent a aussi &eacute;t&eacute; formul&eacute;e&hellip; &laquo;&nbsp;On a aussi &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;achat souhait&eacute; d&rsquo;un camion, pour &eacute;viter aux femmes de porter les charges sur leurs t&ecirc;tes jusqu&rsquo;aux lieux de vente, les march&eacute;s en ville. Cela viendra sans doute.&nbsp;&raquo;&nbsp; Quant aux d&eacute;bouch&eacute;s de l&eacute;gumes de la Sofepagri, ils sont nombreux&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;h&ocirc;pital g&eacute;n&eacute;ral de Bukavu a contact&eacute; l&rsquo;association pour acheter ses produits mara&icirc;chers et l&eacute;gumes pour ses deux restaurants. D&rsquo;autres clients s&eacute;rieux sont aussi int&eacute;ress&eacute;s&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Marietta. Sans parler &agrave; plus long terme de l&rsquo;ouverture d&rsquo;un magasin dans la ville de Bukavu. Bref, les projets ne manquent pas sur place pour rendre les agricultrices adh&eacute;rentes toujours plus ind&eacute;pendantes &eacute;conomiquement.&nbsp;

En juin dernier, Marietta Mérieau, présidente d’Afdi Pays de la Loire, a passé une dizaine de jours en République démocratique du Congo. Elle explique comment évoluent les actions financées par l’association ligérienne, réalisées autour du centre Kitumaini, dans le Sud-Kivu.

Afdi aide à rendre autonomes les agricultrices congolaises

Apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mise-en-place-d-une-zone-regulee-le-long-de-la-frontiere-belge" target="_blank">la d&eacute;tection le 5 ao&ucirc;t dernier d&rsquo;un foyer de s&eacute;rotype 3 de Fi&egrave;vre catarrhale ovine</a> (FCO) dans le Nord puis d&rsquo;un deuxi&egrave;me et d&rsquo;un troisi&egrave;me le 8 ao&ucirc;t respectivement dans l&rsquo;Aisne et les Ardennes, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture fait &eacute;tat de 41 foyers en date du 14 ao&ucirc;t. Le virus transmis par des moucherons du genre Culico&iuml;des est d&eacute;sormais &eacute;galement pr&eacute;sent dans les d&eacute;partements de la Marne, de la Moselle et de l&rsquo;Oise. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/6/9/6299672-1-fre-FR/0d1812abfe3f-carte-jpg" alt="La zone r&eacute;gul&eacute;e de FCO-3 en date du 14 ao&ucirc;t (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1058" width="1608" /><figcaption>La zone r&eacute;gul&eacute;e de FCO-3 en date du 14 ao&ucirc;t (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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La zone r&eacute;gul&eacute;e compte d&eacute;sormais 30 d&eacute;partements. A l&rsquo;int&eacute;rieur de cette zone, les animaux sensibles &agrave; la FCO (bovins, caprins, ovins) doivent avoir fait l&rsquo;objet d&rsquo;un traitement de d&eacute;sinsectisation deux semaines avant leur d&eacute;part et avoir obtenu un test de d&eacute;pistage n&eacute;gatif. Pour les &eacute;changes intra-europ&eacute;ens, les mouvements depuis la zone r&eacute;gul&eacute;e pourront se poursuivre vers les &Eacute;tats membres acceptant la d&eacute;sinsectisation et le test de d&eacute;pistage n&eacute;gatif. Pour les autres &Eacute;tats membres n&rsquo;acceptant que des animaux vaccin&eacute;s, les mouvements seront suspendus depuis la zone r&eacute;gul&eacute;e, indique le&nbsp;minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture,&nbsp;qui a lanc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-3-extension-de-la-zone-regulee-et-demarrage-de-la-vaccination" target="_blank" title="">une campagne de vaccination gratuite et volontaire</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mhe-iahp-quand-l-etat-se-pique-de-sagacite-de-reactivite-et-d-agilite" target="_blank" title="">FCO, MHE, IAHP&nbsp;: quand l&rsquo;Etat se pique de sagacit&eacute;, de r&eacute;activit&eacute; et d&rsquo;agilit&eacute;</a>
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Depuis le 12 ao&ucirc;t, les v&eacute;t&eacute;rinaires sanitaires peuvent commander et prescrire les vaccins aux &eacute;leveurs concern&eacute;s et volontaires pour faire vacciner leur troupeau. A l&rsquo;int&eacute;rieur de la zone r&eacute;gul&eacute;e, les vaccins sont gratuits et administrables par les &eacute;leveurs eux-m&ecirc;mes. Les visites de d&eacute;tection ainsi que les analyses de laboratoire sont &eacute;galement prises en charge par l&rsquo;Etat.

Après les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique, la maladie se diffuse dans le nord-est de la France où une zone régulée a été mise en place. Une campagne de vaccination, gratuite et volontaire, est opérationnelle depuis le 12 août.

41 foyers de FCO-3 recensés dans six départements

Une semaine&nbsp;: c&rsquo;est le laps de temps qui aura s&eacute;par&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-une-campagne-de-vaccination-volontaire-et-gratuite-dans-la-zone-regulee-du-nord-est" target="_blank">l&rsquo;irruption d&rsquo;un nouveau virus s&eacute;rotype 3</a> (FCO-BTV3) de fi&egrave;vre catarrhale ovine (FCO) dans trois d&eacute;partements proches de la Belgique de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-3-extension-de-la-zone-regulee-et-demarrage-de-la-vaccination" target="_blank">la mise &agrave; disposition de vaccins gratuits</a> et administrables par les &eacute;leveurs eux-m&ecirc;mes, le tout sous un gouvernement d&eacute;missionnaire r&eacute;duit aux affaires courantes&nbsp;: telle est la prouesse r&eacute;alis&eacute;e par les pouvoirs publics pour tenter de circonscrire une nouvelle &eacute;pid&eacute;mie, partie des Pays-Bas en septembre 2023 et qui totalise depuis des milliers de foyers, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. En ce qui concerne la Maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maladie-hemorragique-epizootique-453-foyers-detectes-dans-6-departements-du-sud-ouest" target="_blank">apparue en France &agrave; l&rsquo;automne 2023</a>, il aura fallu &agrave; peine un an pour disposer d&rsquo;un vaccin, qui sera d&eacute;ploy&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-vaccin-autorise-contre-la-mhe" target="_blank">&agrave; compter du mois de septembre</a>. Rappelons que la MHE est une maladie totalement in&eacute;dite, apparue en Europe fin 2022, plus pr&eacute;cis&eacute;ment en Espagne et en Italie.<h2>Des moucherons piqueurs qui s&rsquo;acclimatent</h2>FCO et MHE partagent cependant des points communs&nbsp;: elles sont toutes deux caus&eacute;es par un Orbivirus qui se transmet d'un animal infect&eacute; &agrave; un autre par la piq&ucirc;re d'un moucheron du genre Culico&iuml;des. Selon l&rsquo;Anses, l&rsquo;hypoth&egrave;se la plus probable concernant l&rsquo;&eacute;mergence de la MHE est celle d&rsquo;une diss&eacute;mination par les moucherons que le vent aurait d&eacute;plac&eacute;s de Tunisie et qui trouveraient d&eacute;sormais en Europe continentale des conditions d&rsquo;acclimatation propices.<h2>Des migrateurs qui s&rsquo;arr&ecirc;tent &agrave; mi-chemin</h2>Sur un autre front &eacute;pid&eacute;miologique qu&rsquo;est l&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP), qui se rappelle &agrave; notre bon souvenir avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-premier-cas-d-influenza-aviaire-de-la-saison-2024-2025-detecte-dans-un-elevage-d-ille-et-vilaine">la d&eacute;tection le 12 ao&ucirc;t d&rsquo;un premier foyer en &eacute;levage</a> depuis des lustres, les cons&eacute;quences du changement climatique sont aussi invoqu&eacute;es par l&rsquo;Anses. Dans un avis du Comit&eacute; de veille et d&rsquo;anticipation des risques sanitaires (COVARS) datant de juin 2023, l&rsquo;agence sanitaire impute au d&eacute;r&egrave;glement climatique la contraction des espaces au sein desquels les migrateurs peuvent se reposer, ainsi que la rar&eacute;faction des zones humides, avec pour cons&eacute;quences une moindre migration vers le sud et une plus grande densit&eacute; aux m&ecirc;mes points de repos, augmentant le risque de contamination et in fine d&rsquo;end&eacute;misation de la maladie. Selon l&rsquo;OFB, les fortes chaleurs et la rar&eacute;faction de leur nourriture pourraient aussi affaiblir les syst&egrave;mes immunitaires des oiseaux.<h2>Des pouvoirs publics qui s&rsquo;activent</h2>Face &agrave; l&rsquo;IHAP, porteuse d&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vaccination-contre-l-influenza-aviaire-les-3-scenarios-et-les-4-conditions-de-l-anses" target="_blank">menace existentielle pour les fili&egrave;res</a>, l&rsquo;Etat a mobilis&eacute; de gros moyens financiers, logistiques et diplomatiques, en d&eacute;cr&eacute;tant une courageuse et ambitieuse <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-vaccination-des-canards-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank">strat&eacute;gie de vaccination des canards</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination">avec l&rsquo;aval de l&rsquo;OMSA</a> mais au prix de r&eacute;torsions commerciales &agrave; l&rsquo;export. Bien lui en a pris&nbsp;: avec le renforcement de la bios&eacute;curit&eacute; et la relative faible circulation du virus, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-6-mois-47-millions-de-vaccins-et-10-foyers-seulement-plus-tard" target="_blank">l&rsquo;&eacute;pizootie n&rsquo;a pas fait parler d&rsquo;elle au cours des 12 derniers mois</a>. Du moins en France. Des cas de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-niveau-de-risque-abaisse-a-negligeable" target="_blank" title="">contamination d&rsquo;&eacute;levages laitiers</a> mais &eacute;galement des cas d&rsquo;infection humaine ont &eacute;t&eacute; document&eacute;s aux Etats-Unis. Quand l&rsquo;Etat se pique de sagacit&eacute;, de r&eacute;activit&eacute; et d&rsquo;agilit&eacute;. On pourrait ajouter la bont&eacute; si l&rsquo;on songe aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-financement-derniere-inconnue-ou-presque-de-la-vaccination-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank" title="">multiples et cons&eacute;quents dispositifs de soutien</a> d&eacute;ploy&eacute;s au service des fili&egrave;res et des &eacute;leveurs.&nbsp;Qui, des citoyens-consommateurs-contribuables, trouvera &agrave; redire&nbsp;?

[Edito] Face à trois maladies virales favorisées par le changement climatique, les pouvoirs publics ont dégainé des stratégies vaccinales pour sauvegarder les éleveurs et leurs animaux, mais aussi nos concitoyens, l’Influenza aviaire n’était pas exempte d’un risque de zoonose.

FCO, MHE, IAHP : quand l’Etat se pique de sagacité, de réactivité et d’agilité

Alors que la France s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; engranger <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-chutes-de-rendement-generalisees-a-toutes-les-especes" target="_blank">sa plus faible r&eacute;colte de bl&eacute; tendre depuis 1983</a>, sous l&rsquo;effet conjugu&eacute; de la baisse de la sole (-10,8%) mais surtout de la baisse du rendement moyen (-15,5% &agrave; 62,4q/ha), l&rsquo;interprofession se veut rassurante, tant vis-&agrave;-vis des consommateurs fran&ccedil;ais que des clients &agrave; l&rsquo;export qui, bon an mal an, absorbe 50% de la production hexagonale de bl&eacute; tendre. &laquo; Nous avons la chance d&rsquo;avoir une fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re fran&ccedil;aise tr&egrave;s professionnelle qui saura continuer &agrave; servir ses clients en bl&eacute; aussi bien en France qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;international, souligne dans un communiqu&eacute; Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales. Les volumes seront moins importants mais ils seront en priorit&eacute; fl&eacute;ch&eacute;s vers les clients historiques et partenaires de la France&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Un accompagnement par les pouvoirs publics, &agrave; la hauteur des enjeux, est attendu"
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Suite &agrave; la publication de ses pr&eacute;visions de r&eacute;colte, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a annonc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-en-berne-le-gouvernement-donne-du-grain-a-moudre" target="_blank">une salve de &laquo;&nbsp;mesures concr&egrave;tes&nbsp;&raquo; destin&eacute;es &agrave; soutenir les producteurs en difficult&eacute;</a>, comprenant, outre les classiques d&eacute;gr&egrave;vements de TFNB et eports et/ou prise en charge de cotisation MSA, des pr&ecirc;ts de restructuration de moyen terme assortie d&rsquo;une garantie publique, sans oublier le versement &laquo;&nbsp;d&egrave;s cet automne&nbsp;&raquo;, de l&rsquo;Indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale (ISN), en vertu de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank">la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte</a> intronis&eacute;e en 2023. Autant de mesures qui excluent les OS qui devront pourtant &laquo;&nbsp;consacrer plus de temps et d&rsquo;&eacute;nergie pour le triage, le s&eacute;chage et l&rsquo;allotage des grains afin de les orienter vers un usage plus appropri&eacute;&nbsp;&raquo;, indique Interc&eacute;r&eacute;ales. &laquo;&nbsp;Le maintien de la comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re ne pourra reposer uniquement sur les efforts de ses maillons. Notre fili&egrave;re souhaite un accompagnement ambitieux &agrave; la hauteur des enjeux de la part des pouvoirs publics pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; et la comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re et une alimentation de qualit&eacute; pour nos clients et consommateurs &raquo;, conclut Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau.

Intercéréales estime que la piètre récolte de blé tendre n’aura pas d’impact pour les consommateurs et que les clients « historiques et partenaires » de la France seront approvisionnés en priorité. Mais la filière attend des pouvoirs publics du soutien pour assurer sa pérennité et sa compétitivité.

Moisson 2024 : l’interprofession à la fois rassurante et inquiète

L&rsquo;Agence nationale du m&eacute;dicament v&eacute;t&eacute;rinaire (ANMV) a d&eacute;livr&eacute; le 6 ao&ucirc;t une Autorisation provisoire d&rsquo;utilisation (ATU) &agrave; l&rsquo;Hepizovac, un candidat vaccin efficace contre la Maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE). &laquo;&nbsp;Compte tenu d&rsquo;une situation sanitaire n&eacute;cessitant une vaccination en urgence, l&rsquo;ATU a &eacute;t&eacute; attribu&eacute;e en prenant en compte une balance b&eacute;n&eacute;fice risque jug&eacute;e positive du vaccin au vu des &eacute;l&eacute;ments fournis, avec n&eacute;anmoins, en ce qui concerne les mentions du RCP [R&eacute;sum&eacute; des caract&eacute;ristiques du produit], un niveau de preuve &agrave; ce jour limit&eacute;, pr&eacute;cise&nbsp;l&rsquo;ANMV. Un travail est en cours avec le titulaire pour apporter des garanties suppl&eacute;mentaires permettant de lever cet avertissement dans les meilleurs d&eacute;lais&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mhe-les-eleveurs-appellent-a-l-aide" target="_blank" title="">FCO, MHE : les &eacute;leveurs appellent &agrave; l&rsquo;aide</a>
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Le vaccin est produit par le laboratoire espagnol CZ Vaccines qui a re&ccedil;u en juillet une autorisation temporaire d&rsquo;utilisation en Espagne, o&ugrave; la MHE a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e en novembre 2022. Le vaccin n&eacute;cessite deux injections &agrave; trois semaines d&rsquo;intervalle sur des bovins &acirc;g&eacute;s d&rsquo;au moins deux mois. L&rsquo;immunit&eacute; d&eacute;marre 21 jours apr&egrave;s la seconde injection mais sa dur&eacute;e reste inconnue &agrave; ce stade. &laquo;&nbsp;L&rsquo;innocuit&eacute; du m&eacute;dicament v&eacute;t&eacute;rinaire n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; &eacute;tablie en cas de gestation et de lactation. Par cons&eacute;quent, la d&eacute;cision d&rsquo;utiliser ce vaccin pendant la gestation et/ou la lactation doit &ecirc;tre prise au cas par cas&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;ANMV. Selon la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAL), le vaccin serait disponible en France &agrave; partir du mois de septembre. La vaccination serait volontaire et &agrave; la charge des &eacute;leveurs.<h2>31 nouveaux cas en une semaine</h2>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la France comptait 4375 foyers en date du 8 ao&ucirc;t, soit 31 de plus en une semaine. Le zonage est cependant stable depuis d&eacute;cembre 2023 et concerne 20 d&eacute;partements, avec une concentration sur le pi&eacute;mont pyr&eacute;n&eacute;en mais des cas d&eacute;tect&eacute;s jusqu&rsquo;en Vend&eacute;e, dans les Deux-S&egrave;vres ou encore dans le Morbihan. D&eacute;tect&eacute;e pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maladie-hemorragique-epizootique-453-foyers-detectes-dans-6-departements-du-sud-ouest" target="_blank">la premi&egrave;re fois en France en septembre 2023</a>, au sein de trois &eacute;levages situ&eacute;s dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques et les Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, la MHE est biologiquement similaire &agrave; la FCO mais elle affecte principalement les bovins chez qui elle g&eacute;n&egrave;re de la fi&egrave;vre, des ulc&eacute;rations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-les-deux-guichets-ouverts-premiers-paiements-des-fevrier" target="_blank" title="">MHE : les deux guichets ouverts, premiers paiements d&egrave;s f&eacute;vrier</a>
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Comme la FCO, le virus de la MHE est un Orbivirus qui se transmet d'un animal infect&eacute; &agrave; un autre par la piq&ucirc;re d'un moucheron du genre Culico&iuml;des. Pr&eacute;sente en Am&eacute;rique du Nord, en Australie, en Asie, en Afrique notamment dans le Maghreb et au Moyen-Orient, la MHE a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e fin 2022 en Italie et en Espagne. Selon l&rsquo;Anses, l&rsquo;hypoth&egrave;se la plus probable est celle d&rsquo;une diss&eacute;mination par les moucherons que le vent aurait d&eacute;plac&eacute;s de Tunisie et qui trouveraient d&eacute;sormais en Europe continentale des conditions d&rsquo;acclimatation propices. La MHE n&rsquo;est pas transmissible &agrave; l&rsquo;Homme.

Un vaccin contre le sérotype 8 de la Maladie hémorragique épizootique (MHE) sera disponible en septembre. Nécessitant deux injections, son recours se fera sur une base volontaire mais à la charge des éleveurs.

Un vaccin autorisé contre la MHE

Apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mise-en-place-d-une-zone-regulee-le-long-de-la-frontiere-belge" target="_blank" title="">la d&eacute;tection le 5 ao&ucirc;t dernier d&rsquo;un foyer de s&eacute;rotype 3 de Fi&egrave;vre catarrhale ovine (FCO</a>) dans le Nord puis d&rsquo;un deuxi&egrave;me et d&rsquo;un troisi&egrave;me le 8 ao&ucirc;t respectivement dans l&rsquo;Aisne et les Ardennes, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;&eacute;tendre la zone r&eacute;gul&eacute;e &agrave; 25 d&eacute;partements et d&rsquo;anticiper la campagne de vaccination. A compter de ce 12 ao&ucirc;t, les v&eacute;t&eacute;rinaires sanitaires peuvent commander et prescrire les vaccins aux &eacute;leveurs concern&eacute;s et volontaires pour faire vacciner leur troupeau. A l&rsquo;int&eacute;rieur de la zone r&eacute;gul&eacute;e, les vaccins sont gratuits et administrables par les &eacute;leveurs eux-m&ecirc;mes.&nbsp;Les visites de d&eacute;tection ainsi que les analyses de laboratoire sont &eacute;galement prises en charge par l&rsquo;Etat. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/4/0/6290421-1-fre-FR/cdb96d3a276a-carte-jpeg" alt="D&eacute;limitation de la zone r&eacute;gul&eacute;e inh&eacute;rente &agrave; la FCO-3 (Source&nbsp;: minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="2480" width="3507" /><figcaption>D&eacute;limitation de la zone r&eacute;gul&eacute;e inh&eacute;rente &agrave; la FCO-3 (Source&nbsp;: minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>1,1 million d&rsquo;ovins et 5,3 millions de bovins</h2>La zone r&eacute;gul&eacute;e englobe les r&eacute;gions Hauts-de-France, Grand-Est, Ile-de-France et chevauche partiellement la Normandie, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comt&eacute;. Elle correspond au territoire qui avait &eacute;t&eacute; atteint en d&eacute;cembre 2007 par la FCO-BTV8 suite &agrave; son introduction via la Belgique en juillet 2007. Cette fois, il s&rsquo;agit du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-une-campagne-de-vaccination-volontaire-et-gratuite-dans-la-zone-regulee-du-nord-est" target="_blank">s&eacute;rotype 3, d&eacute;tect&eacute; pour la premi&egrave;re fois en Europe aux Pays-Bas en octobre 2023 avant gagner la Belgique puis la France</a>. Par anticipation, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait command&eacute; des vaccins aupr&egrave;s des deux laboratoires ayant d&eacute;pos&eacute; une demande d&rsquo;autorisation d&rsquo;utilisation en France.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-la-conf-reclame-une-cellule-de-crise" target="_blank" title="">FCO&nbsp;: La Conf&rsquo; r&eacute;clame une cellule de crise</a>
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D&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, 1,1 million d&rsquo;ovins et 5,3 millions de bovins pourront potentiellement &ecirc;tre vaccin&eacute;s, l&rsquo;immunit&eacute; s&rsquo;installant trois semaines apr&egrave;s l&rsquo;injection (la seconde dans le cas des bovins). &laquo;&nbsp;La priorit&eacute; est d&rsquo;assurer une couverture vaccinale maximale pour la protection des cheptels ovins qui sont les plus impact&eacute;s en terme de morbidit&eacute; et mortalit&eacute;, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la vaccination des bovins restant r&eacute;el au vu des donn&eacute;es disponibles sur les impacts sanitaires&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise dans un communiqu&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<h2>Restrictions de mouvements</h2>Les mouvements d&rsquo;animaux depuis la zone r&eacute;gul&eacute;e vers le reste du territoire national sont restreints : les animaux sensibles &agrave; la FCO (bovins, caprins, ovins) doivent avoir fait l&rsquo;objet d&rsquo;un traitement de d&eacute;sinsectisation (le vecteur de la maladie est un insecte) deux semaines avant leur d&eacute;part et avoir obtenu un test de d&eacute;pistage n&eacute;gatif.Pour les &eacute;changes intra-europ&eacute;ens, les mouvements depuis la zone r&eacute;gul&eacute;e pourront se poursuivre vers les &Eacute;tats membres acceptant la d&eacute;sinsectisation et le test de d&eacute;pistage n&eacute;gatif. Pour les autres &Eacute;tats membres n&rsquo;acceptant que des animaux vaccin&eacute;s, les mouvements seront suspendus depuis la zone r&eacute;gul&eacute;e.

Après la découverte d’un foyer du sérotype 3 dans le Nord puis dans l’Aisne et les Ardennes, la campagne de vaccination, volontaire et gratuite, est lancée ce 12 août dans la zone régulée, couvrant 25 départements du quart nord-est.

FCO-3 : extension de la zone régulée et démarrage de la vaccination

-15,5% pour le bl&eacute; tendre (62,4q/ha), -18,8% pour l&rsquo;orge (57,6q/ha), -9,8% pour le bl&eacute; dur (49,4q/ha), -10,7% pour le ma&iuml;s grain (87,8q/ha), -10,2% pour le ma&iuml;s fourrage (12,4tMS/ha), -6,9% pour le colza (29,5q/ha), -7,4% pour le tournesol (23,2q/ha), -11,5% pour le pois prot&eacute;agineux (29,3q/ha), -7,4% pour la f&eacute;verole (24,9q/ha), -3,0% pour les pommes de terre de conservation (42,3t/ha) : tels sont les rendements moyens estim&eacute;s par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en date du 1er ao&ucirc;t. Seul le soja (25,1q/ha, +2,8%) tire son &eacute;pingle du jeu, en attendant de connaitre les estimations pour la betterave sucri&egrave;re.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-recolte-de-ble-tendre-estimee-a-25-1mt-la-plus-faible-depuis-40-ans" target="_blank" title="">La r&eacute;colte de bl&eacute; tendre estim&eacute;e &agrave; 25,1Mt, la plus faible depuis 40 ans, selon Argus Media</a>
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Le d&eacute;nominateur commun au marasme annonc&eacute; n&rsquo;est autre que la m&eacute;t&eacute;orologie, &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-une-prevision-de-64q-ha-pour-le-ble-tendre-soit-13-par-rapport-a-2023" target="_blank">une des campagnes les plus compliqu&eacute;es &agrave; g&eacute;rer sur une p&eacute;riode aussi longue</a>&nbsp;&raquo; jugeait Arvalis d&eacute;but juillet, &eacute;voquant des pluies r&eacute;guli&egrave;res et continues du semis jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte (+40% en moyenne en France par rapport aux 20 derni&egrave;res ann&eacute;es), une forte pression des adventices et des maladies, et pour finir, une baisse du rayonnement affectant une grande partie du territoire (-7% en moyenne sur la France par rapport aux 20 derni&egrave;res ann&eacute;es et jusqu&rsquo;&agrave; -15%).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-victime-collaterale-de-la-piteuse-moisson-2024" target="_blank" title="">L'assurance r&eacute;colte, victime collat&eacute;rale de la piteuse moisson 2024 ?</a>
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<h2>La plus faible r&eacute;colte de bl&eacute; tendre depuis 40 ans</h2>R&eacute;sultat&nbsp;: avec une pr&eacute;vision 26,3Mt en 2024, la r&eacute;colte de bl&eacute; tendre pourrait &ecirc;tre la plus faible jamais enregistr&eacute;e depuis 1983 (24,5 Mt), en retrait de 24,9% sur un an (avec 10,8% de SAU en moins) et de 23,9% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale 2019-2023. Le bl&eacute; tendre ne fait malheureusement pas exception, l&rsquo;orge pointant &agrave; -15,3% (10,4Mt), le bl&eacute; dur &agrave; -8,3% (1,2Mt). Si le ma&iuml;s grain tire son &eacute;pingle du jeu (+9% hors semences, 13,7Mt),&nbsp;&agrave; la faveur d&rsquo;une hausse des surfaces (+23,6%),le ma&iuml;s ensilage est &agrave; la peine (-7,8%, 16Mt). En prot&eacute;agineux, la production chute de 23% (685.000t). C&ocirc;t&eacute; ol&eacute;agineux, le colza abandonne 7,6% (3,9Mt), le tournesol 10,1% (1,85Mt) et le soja 4% (372.000t). Sous&nbsp;l&rsquo;effet d&rsquo;une augmentation des surfaces (178.000ha, +15,6%), la production de pommes de terre de conservation augmenterait de 15,6% sur un an et de 15,3% sur cinq ans.

Conséquence d’un interminable enchainement d’aléas climatiques, les céréales à pailles, le maïs grain encore les oléo-protéagineux voient leur rendement moyen s’effondrer, pointant à -18,8% pour l’orge et -15,5% pour le blé tendre, selon les prévisions du ministère de l'Agriculture. La récolte hexagonale de blé tendre serait la plus faible depuis 40 ans.

Moisson 2024 : des chutes de rendement généralisées à toutes les espèces

Selon les estimations du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &eacute;tablies au 1er ao&ucirc;t, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-chutes-de-rendement-generalisees-a-toutes-les-especes" target="_blank" title="">la production 2024 de bl&eacute; tendre d&eacute;crocherait de 24,9% sur un an, &agrave; 26,1Mt</a>, avec un rendement moyen de 62,4q/ha. Elles corroborent <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-recolte-de-ble-tendre-estimee-a-25-1mt-la-plus-faible-depuis-40-ans" target="_blank">les pr&eacute;visions d&rsquo;Argus Media, faisant &eacute;tat d&rsquo;une production 25,1Mt</a>, sous l&rsquo;effet conjugu&eacute; de la baisse des surfaces (-11% sur un an) et de la chute du rendement moyen estim&eacute; par le cabinet sp&eacute;cialis&eacute; 59,3q/ha contre 73,8q/ha en 2023, soit -19,6%. Dans tous les cas, il s&rsquo;agit de la plus mauvaise r&eacute;colte engrang&eacute;e depuis 40 ans. Il faut remonter &agrave; 1983 pour tomber plus bas, avec 24,5 Mt. En 2016, dernier traumatisme en date pour les c&eacute;r&eacute;aliers, la r&eacute;colte &eacute;tait de 26,7Mt et le rendement moyen de 53,8q/ha. Comme un malheur n&rsquo;arrive jamais seul, la disette hexagonale intervient sur fond de production quasi pl&eacute;thorique au plan international, ayant pour effet de plomber les cours, alors que les co&ucirc;ts de production n&rsquo;ont toujours pas atterri, apr&egrave;s la double secousse g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par le Covid-19 puis la guerre en Ukraine.<h2>Jeter l&rsquo;assurance&nbsp;avec l&rsquo;eau dans laquelle ont baign&eacute; les bl&eacute;s&nbsp;?</h2>La moisson 2024 va ind&eacute;niablement fragiliser notre march&eacute; export qui, bon an mal an, absorbe 50% de la production de bl&eacute; tendre. Elle va aussi impacter significativement les tr&eacute;soreries et les bilans des exploitations. Car avec une chute du rendement moyen de 15 % &agrave; 20%&nbsp;selon les estimations, et des cours au plancher, inutile de dire que de nombreux producteurs ne vont pas couvrir leur prix de revient. 20%, c&rsquo;est aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank" title="">le seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;assurance multirisque climatique</a>. Pas de chance. Faut-il jeter l&rsquo;assurance r&eacute;colte avec l&rsquo;eau dans laquelle ont trop baign&eacute; les bl&eacute;s cette campagne&nbsp;? Assur&eacute;ment non. D&rsquo;abord parce que nombreux sont ceux qui vont enregistrer des pertes bien sup&eacute;rieures &agrave; 20%. Ensuite parce que l&rsquo;assurance est subventionn&eacute;e &agrave; 70% et qu&rsquo;elle int&egrave;gre un m&eacute;canisme de solidarit&eacute; nationale &agrave; hauteur de plusieurs centaines de millions d&rsquo;euros par an d&rsquo;argent public (et il n&rsquo;est pas assur&eacute; que l&rsquo;Etat, qui a accouch&eacute; de cette r&eacute;forme au bout de dix ans, en la voulant &laquo;&nbsp;universelle et accessible&nbsp;&raquo; au plus grand nombre, remette ind&eacute;finiment au pot &agrave; coup de d&eacute;gr&egrave;vements, d&rsquo;all&eacute;gements et autres exon&eacute;rations). Enfin parce que la r&eacute;currence et l&rsquo;intensit&eacute; des al&eacute;as climatiques sont promises &agrave; s&rsquo;accentuer dans les ann&eacute;es &agrave; venir et que l&rsquo;assurance est une r&eacute;elle b&eacute;quille de r&eacute;silience.<h2>Pass&eacute;e la tr&ecirc;ve, haro sur la moyenne</h2>Pour autant, la piteuse moisson 2024 va g&eacute;n&eacute;rer un autre d&eacute;g&acirc;t collat&eacute;ral&nbsp;: la d&eacute;gradation des r&eacute;f&eacute;rences historiques de rendement des exploitations. Celles-ci sont &eacute;tablies sur la meilleure valeur entre le rendement triennal sur les trois derni&egrave;res ann&eacute;es et la moyenne dite olympique sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, en excluant la meilleure et la plus mauvaise r&eacute;colte. Une arithm&eacute;tique mise &agrave; mal par le changement climatique et qui pourrait entraver la dynamique de souscription &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte, qui couvre aujourd&rsquo;hui 1 ha sur 3 de grandes cultures, la r&eacute;forme pr&eacute;cit&eacute;e visant un ratio de 6 sur 10 en 2030. Pour en changer, il faudra que l&rsquo;UE porte le sujet &agrave; l&rsquo;OMC, &laquo;&nbsp;pr&eacute;occupation&nbsp;&raquo; que le gouvernement fran&ccedil;ais (d&eacute;missionnaire) s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute; &agrave; porter.&nbsp;Il n&rsquo;y plus qu&rsquo;&agrave; esp&eacute;rer que les prochains gouvernants d&eacute;crocheront cette m&eacute;daille dor&eacute;e comme les bl&eacute;s, une fois la tr&ecirc;ve et la vacance pass&eacute;es.

[Edito] Outre l’affaiblissement des exploitations et la fragilisation des marchés export, la piteuse moisson 2024 va enfoncer un peu plus les références historiques de rendement des exploitations, talon d’Achille de l’assurance climatique, indispensable béquille de résilience.

L'assurance récolte, victime collatérale de la piteuse moisson 2024 ?

Apr&egrave;s la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui r&eacute;clame <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-la-conf-reclame-une-cellule-de-crise" target="_blank">l&rsquo;ouverture d&rsquo;une cellule de crise et des mesures de soutien</a> pour les &eacute;leveurs du sud-ouest, menac&eacute;s par une &laquo;&nbsp;recrudescence brutale&nbsp;&raquo; de la fi&egrave;vre catarrhale ovine (FCO), c&rsquo;est au tour de la FNSEA et de ses associations sp&eacute;cialis&eacute;es (FNB, FNEC, FNO, FNPL), avec les JA, les Chambres d&rsquo;agriculture et la Coop&eacute;ration agricole de monter au cr&eacute;neau. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Etat se doit d&rsquo;apporter dans les meilleurs d&eacute;lais les r&eacute;ponses concr&egrave;tes attendues par les &eacute;leveurs et d&rsquo;agir pour que les impacts sanitaires et &eacute;conomiques soient maitris&eacute;s&nbsp;&raquo;, r&eacute;clament les organisations dans un communiqu&eacute;.<h2>Des vaccins contre la&nbsp;FCO mais pas contre la MHE</h2>La FCO et la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE) sont deux maladies virales transmises par des culico&iuml;des, des moucherons de petite taille (1 &agrave; 3 mm) qui se contaminent en piquant un premier animal infect&eacute; avant de &nbsp;transmettre le virus en piquant des animaux indemnes.La FCO est pr&eacute;sente en France continentale (s&eacute;rotypes 4 et 8) et en Corse (s&eacute;rotype 4) depuis novembre 2017. Depuis, le 1er&nbsp;janvier 2018,&nbsp;l'ensemble du territoire national continental est en zone r&eacute;glement&eacute;e&nbsp;vis-&agrave;-vis des s&eacute;rotypes 4 et 8 de la FCO.&nbsp;Apr&egrave;s les Pays-Bas et la Belgique, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mise-en-place-d-une-zone-regulee-le-long-de-la-frontiere-belge">la France est d&eacute;sormais confront&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un nouveau s&eacute;rotype</a> (FCO 3), d&eacute;tect&eacute; le 5 ao&ucirc;t dans le d&eacute;partement du Nord.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mise-en-place-d-une-zone-regulee-le-long-de-la-frontiere-belge" target="_blank" title="">FCO&nbsp;: mise en place d&rsquo;une zone r&eacute;gul&eacute;e de long de la fronti&egrave;re belge</a>
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Anticipant l&rsquo;arriv&eacute;e de ce nouveau s&eacute;rotype, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait pris des dispositions pour faire homologuer des vaccins d&eacute;di&eacute;s. Gratuite et volontaire, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-une-campagne-de-vaccination-volontaire-et-gratuite-dans-la-zone-regulee-du-nord-est" target="_blank">la campagne de vaccination d&eacute;marrera &agrave; compter du 14 ao&ucirc;t au sein d&rsquo;un zone r&eacute;gul&eacute;e longue de 150 km</a> entre le Pas-de-Calais et la Moselle, susceptible de prot&eacute;ger 600.000 ovins et 2 millions de bovins.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-un-risque-de-reactivation-et-d-extension-a-tout-le-pays-cet-ete" target="_blank" title="">MHE : un risque de r&eacute;activation et d&rsquo;extension &agrave; tout le pays cet &eacute;t&eacute;</a>
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En ce qui concerne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maladie-hemorragique-epizootique-453-foyers-detectes-dans-6-departements-du-sud-ouest" target="_blank">la MHE, d&eacute;tect&eacute;e pour la premi&egrave;re fois en France en septembre 2023</a>, il n&rsquo;existe pas de vaccin. Au 1er ao&ucirc;t, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture faisait &eacute;tat de 4350 foyers,&nbsp;un chiffre relativement stable, affectant 20 d&eacute;partements, avec une concentration sur le pi&eacute;mont pyr&eacute;n&eacute;en mais des cas d&eacute;tect&eacute;s en Vend&eacute;e, dans les Deux-S&egrave;vres ou encore dans le Morbihan.&nbsp;Au cours de l&rsquo;hiver, le gouvernement avait d&eacute;bloqu&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-les-deux-guichets-ouverts-premiers-paiements-des-fevrier" target="_blank">un fonds d&rsquo;urgence de 50 millions d&rsquo;euros</a> et port&eacute; &agrave; 90% le taux de prise en charge des frais v&eacute;t&eacute;rinaires.<h2>Deux maladies favoris&eacute;es par le changement climatique</h2>La MHE et la FCO sont des maladies favoris&eacute;es par le changement climatique. &laquo;&nbsp;Les larves de&nbsp;culico&iuml;des&nbsp;et les adultes r&eacute;sistent mieux pendant l&rsquo;hiver et il est beaucoup plus rare d&rsquo;observer plusieurs semaines cons&eacute;cutives d&rsquo;inactivit&eacute; vectorielle&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moucherons-les-culicoides-des-insectes-vecteurs-de-la-fco-et-de-la-mhe">le GDS de la Creuse</a>.&nbsp;FCO et MHE ne sont pas transmissibles &agrave; l&rsquo;Homme.

Des vaccins gratuits pour tous, l’indemnisation de l’intégralité des pertes et l’activation d’une diplomatie sanitaire propre à assurer la circulation des animaux : telles sont les attentes des éleveurs de ruminants confrontés à la FCO et la MHE, deux maladies vectorielles favorisées par le changement climatique.

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