Largement adopt&eacute; &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale mercredi, par 369 voix contre 160, avec le soutien du camp pr&eacute;sidentiel, de la droite, de l'alliance RN-UDR et des ind&eacute;pendants de Liot., mais sans les voix de la gauche qui s'est massivement oppos&eacute;e, le texte issu d'un accord entre d&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs en commission mixte paritaire (CMP) a conclu son parcours l&eacute;gislatif jeudi apr&egrave;s-midi &agrave; l'issue d'un ultime vote au S&eacute;nat, domin&eacute; par la droite et le centre et qui l'a approuv&eacute; &agrave; 236 voix contre 103. Le texte doit encore &ecirc;tre soumis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, qui&nbsp;effectuera sa traditionnelle d&eacute;ambulation dans les all&eacute;es de la plus grande ferme de France, un an apr&egrave;s une visite d'inauguration tr&egrave;s chahut&eacute;e.<aside class="read-also">
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La ministre de l'Agriculture Annie Genevard a d&eacute;fendu &agrave; l'Assembl&eacute;e &laquo;&nbsp;un texte tr&egrave;s attendu&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;une r&eacute;ponse forte aux demandes de nos agriculteurs&nbsp;&raquo;. C'est un &laquo;&nbsp;texte n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me s'il a &laquo;&nbsp;perdu une partie de son ambition initiale &raquo;&nbsp;, ont soulign&eacute; les Jeunes agriculteurs.Constat inverse pour Cyrielle Chatelain, cheffe des d&eacute;put&eacute;s &eacute;cologistes : &laquo;&nbsp;on est pass&eacute; d'un texte sans ambition &agrave; un texte de r&eacute;gression environnementale majeure&nbsp;&raquo;, s'est-elle alarm&eacute;e mercredi devant la presse parlementaire (AJP). Son groupe d&eacute;nonce un texte qui ne r&eacute;pond pas &laquo;&nbsp;&agrave; la principale col&egrave;re des agriculteurs : la faiblesse de leurs revenus&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;L'agriculture m&eacute;ritait mieux, il n'y a pas de loi d'orientation tous les quatre matins&nbsp;&raquo;&nbsp;a critiqu&eacute; Aur&eacute;lie Trouv&eacute;, pr&eacute;sidente LFI de la commission des Affaires &eacute;conomiques.<h2>Un &laquo;&nbsp;moment Trumpien&nbsp;&raquo;.</h2>Dans le viseur de la gauche figure un article tr&egrave;s irritant, nettement &eacute;tendu &agrave; l'initiative du S&eacute;nat, qui r&eacute;vise l'&eacute;chelle des peines en cas d'atteintes &agrave; l'environnement. Il pr&eacute;voit une d&eacute;p&eacute;nalisation de ces infractions lorsqu'elles ne sont pas commises &laquo;&nbsp;de mani&egrave;re intentionnelle&nbsp;&raquo;, au profit d'une simple amende administrative de 450 euros maximum, ou du suivi d'un stage de sensibilisation. C'est &laquo;&nbsp;une loi qui coupe &agrave; la tron&ccedil;onneuse des protections environnementales durement acquises&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; Aur&eacute;lie Trouv&eacute;. &laquo;&nbsp;En aucune mani&egrave;re ce texte n'accorde &agrave; nos agriculteurs je ne sais quel permis de d&eacute;truire des esp&egrave;ces&nbsp;&raquo;, a r&eacute;torqu&eacute; la ministre. &laquo;&nbsp;Nous sommes face &agrave; un mur climatique, face &agrave; une falaise d&eacute;mographique. Sur aucun de ces deux sujets la loi n'apporte le moindre d&eacute;but de solution (...), a tanc&eacute; Dominique Potier (PS), &eacute;voquant un &laquo;&nbsp;moment Trumpien&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo;&nbsp;Int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur&nbsp;&raquo;</h2>Une autre mesure inqui&egrave;te la gauche et les &eacute;cologistes, celle qui invite le gouvernement &agrave; &laquo;&nbsp;s'abstenir d'interdire les usages de produits phytopharmaceutiques autoris&eacute;s par l'Union europ&eacute;enne&nbsp;&raquo; en l'absence d'alternatives viables. Une forme de traduction du principe &laquo;&nbsp;pas d'interdiction sans solution&nbsp;&raquo;, mantra de la FNSEA sur les pesticides. &laquo;&nbsp;Il est faux d'affirmer que le S&eacute;nat a impos&eacute; ses vues&nbsp;&raquo;, insiste le rapporteur &agrave; l'Assembl&eacute;e Pascal Lecamp, d&eacute;fendant par exemple le retour dans le texte d'un objectif de consacrer 21% de la surface agricole au bio en 2030.<aside class="read-also">
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Quant &agrave; la mesure phare du texte, elle pr&eacute;voit d'&eacute;riger l'agriculture au rang &laquo;&nbsp;d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur&nbsp;&raquo;. L'objectif affich&eacute; est de nourrir la r&eacute;flexion du juge administratif et de faciliter le parcours de projets de&nbsp;structures de retenues d'eau ou de b&acirc;timents d'&eacute;levage hors-sol, lorsqu'ils sont en balance avec un objectif de pr&eacute;servation de l'environnement.&nbsp;Mais des &eacute;lus et des juristes doutent de sa port&eacute;e, face &agrave; une protection de l'environnement &agrave; valeur constitutionnelle. En r&eacute;ponse, le S&eacute;nat a introduit un principe d&eacute;cri&eacute; de &laquo;&nbsp;non-r&eacute;gression de la souverainet&eacute;&nbsp;alimentaire&nbsp;&raquo;, sorte de miroir de la non-r&eacute;gression environnementale d&eacute;j&agrave; consacr&eacute;e, qui promet d&eacute;j&agrave; une querelle juridique.Le projet de loi &eacute;clectique pr&eacute;voit aussi une simplification de la l&eacute;gislation sur les haies, ou encore la mise en place d'un guichet unique d&eacute;partemental &laquo;&nbsp;France services agriculture&nbsp;&raquo; pour faciliter les installations de nouveaux agriculteurs, ou aider des agriculteurs &agrave; c&eacute;der leur exploitation.Le texte accorde aussi une pr&eacute;somption d'urgence en cas de contentieux autour de la construction d'une r&eacute;serve d'eau pour l'irrigation, esp&eacute;rant r&eacute;duire les d&eacute;lais des proc&eacute;dures. Et les parlementaires ont fait un pas vers un &laquo;&nbsp;droit &agrave; l'erreur&nbsp;&raquo; des agriculteurs, en approuvant le fait que &laquo;&nbsp;la bonne foi&nbsp;&raquo; est &laquo;&nbsp;pr&eacute;sum&eacute;e&nbsp;&raquo; lors d'un contr&ocirc;le.

Le texte reconnait le caractère « d'intérêt général majeur » de l'agriculture, acte la création du guichet unique « France Services Agriculture » et un droit d’association à l’essai, instaure un diagnostic modulaire des exploitations, dépénalise certaines infractions environnementales non intentionnelles, décrète l’accélération des décisions dans les procédures contre des projets d’ouvrage hydraulique ou des bâtiments d’élevage et pose un nouveau cadre à la haie.

La loi d'orientation agricole définitivement adoptée au Parlement

Le profil des courbes depuis plusieurs ann&eacute;es &eacute;tait annonciateur d&rsquo;une modification de la hi&eacute;rarchie des faveurs et des saveurs des Fran&ccedil;ais en mati&egrave;re de viande. La bascule sera produite en 2024. Selon l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession des volailles de chair, qui s&rsquo;appuie sur les donn&eacute;es de l&rsquo;Itavi, incluant production, solde import-export, restauration &agrave; et hors domicile,&nbsp;la consommation de viande de volaille, &agrave; raison de 31,6kg/hab/an (+9,8%) a d&eacute;pass&eacute; celle de porc, &agrave; 30,9kg/ha/an (+1,4%).&nbsp;Toutes viandes confondues, la consommation globale de viande en France a augment&eacute; de 3,4% en 2024 pour atteindre une moyenne de 86 kg/hab/an. D&eacute;sormais, la volaille repr&eacute;sente 36,8% des volumes de viande consomm&eacute;s en France, suivie de pr&egrave;s par le porc avec 36,0%, tandis que la viande bovine occupe la troisi&egrave;me place avec 24,2%, en recul de 1,8%.Les raisons du succ&egrave;s&nbsp;des viandes de volailles ? Selon la derni&egrave;re enqu&ecirc;te d&rsquo;opinion de l&rsquo;Anvol, les Fran&ccedil;ais sont 89% &agrave; s&rsquo;accorder sur leur excellent rapport qualit&eacute;-prix, ou encore plus de 9 sur 10 &agrave; savoir qu&rsquo;elles sont faciles &agrave; cuisiner (95%), qu&rsquo;elles font plaisir (94%) et qu&rsquo;elles plaisent au plus grand nombre (94%).<aside class="read-also">
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L&rsquo;interprofession met aussi en avant la diversit&eacute; des esp&egrave;ces (dinde, pintade, canard, caille, pigeon, oie, poulet, coquelet) et modes de production (Label Rouge, bio, certifi&eacute;, conventionnel), m&ecirc;me si le poulet rafle largement la mise (78,7% de la consommation devant la dinde &agrave; 11,6% et le canard &agrave; 8,2%) tandis que le poulet standard pr&eacute;domine dans les m&ecirc;mes proportions (75%), devan&ccedil;ant notamment le Label Rouge (12%), le certifi&eacute; (4%) et le bio (1%).&nbsp;En 2024, les mises en place de poulets fermiers sous signes de qualit&eacute; ont &eacute;t&eacute; stables&nbsp;: -1% en Label Rouge, +1% en bio. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/4/8/6798423-1-fre-FR/ac657405e12e-imports.png" alt="Evolution de la part des importations dans la consommation de volailles (Source : Anvol)" height="786" width="1766" /><figcaption>Evolution de la part des importations dans la consommation de volailles (Source : Anvol)</figcaption></figure>

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<h2>L&eacute;g&egrave;re am&eacute;lioration du solde commercial</h2>En ce qui concerne la production, l&rsquo;Anvol fait &eacute;tat d&rsquo;une hausse de 12,1% en 2024, &laquo;&nbsp;gr&acirc;ce &agrave; la mobilisation pour la vaccination contre l&rsquo;influenza aviaire et l&rsquo;application stricte de ses mesures de bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo;, analyse l&rsquo;interprofession. La production a retrouv&eacute; son niveau de 2019, pr&eacute;c&eacute;dant les &eacute;pizooties d&rsquo;IAHP &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, avec pour principal b&eacute;n&eacute;ficiaire le poulet (+10,6% en 5 ans), les autres esp&egrave;ces &eacute;tant en recul&nbsp;(-13,9% pour le canard, -19,4% pour la dinde).&nbsp;La production ayant davantage progress&eacute; que la consommation, le taux d&rsquo;importation baisse&nbsp;l&eacute;g&egrave;rement pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 48,2% contre 50,0% en 2023 pour le poulet, la balance commerciale affichant un d&eacute;ficit de de 1,35 milliard d&rsquo;euros&nbsp;(1,25 milliard d&rsquo;euros toutes volailles confondues). Le taux d&rsquo;auto-approvisionnement remonte &agrave; 79,2%, contre 77,6% en 2023. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/3/8/6798315-1-fre-FR/506bfbaf358c-Volaille1.png" alt="Evolution du solde commercial, en tonnage et en valeur, des viandes de volailles (Source : Anvol)" height="884" width="1668" /><figcaption>Evolution du solde commercial, en tonnage et en valeur, des viandes de volailles (Source : Anvol)</figcaption></figure>

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<h2>Un plan pour construire 400 poulaillers en 5 ans</h2>L&rsquo;interprofession ne d&eacute;sesp&egrave;re pas de reconqu&eacute;rir,&nbsp;au moins en partie, des parts de march&eacute; au plan int&eacute;rieur. Elle estime que faire &eacute;merger 80 poulaillers par an pendant 5 ans permettrait de r&eacute;cup&eacute;rer 20 % des tonnages de viande de volaille import&eacute;s, une strat&eacute;gie qu&rsquo;elle d&eacute;voilera en 2026. &laquo;&nbsp;Les autorit&eacute;s doivent ainsi stopper la multiplication des contraintes administratives et r&eacute;glementaires, alors que la fili&egrave;re fran&ccedil;aise r&eacute;pond d&eacute;j&agrave; &agrave; des r&egrave;gles parmi les plus strictes du monde et qu&rsquo;elle est engag&eacute;e dans de bonnes pratiques volontaires, via son Pacte Ambition et bient&ocirc;t sa d&eacute;marche de responsabilit&eacute; soci&eacute;tale&nbsp;&raquo;, argumente l&rsquo;interprofession, qui en appelle aussi aux citoyens.&nbsp;Probl&egrave;me&nbsp;: selon une enqu&ecirc;te diligent&eacute;e par l&rsquo;Anvol, 79% des Fran&ccedil;ais sont pour la construction de poulaillers&hellip; mais 53% contre leur installation pr&egrave;s de chez eux.<aside class="read-also">
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En attendant, l&rsquo;interprofession poursuit son combat contre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-decembre-en-guise-de-feu-d-artifice-la-finalisation-de-l-accord-ue-mercosur" target="_blank">l&rsquo;accord UE-Mercosur</a> et r&eacute;clame l&rsquo;instauration de clause-miroirs ainsi que la r&eacute;duction des quotas d&rsquo;importation accord&eacute;s &agrave; l&rsquo;Ukraine. En ce qui concerne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-origine-de-toutes-les-viandes-gravee-dans-la-carte-de-tous-les-restaurants" target="_blank">l&rsquo;affichage de l&rsquo;origine en restauration hors domicile, d&eacute;sormais g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e &agrave; toutes les esp&egrave;ces</a>, que la&nbsp;viande soit achet&eacute;e crue ou&nbsp;transform&eacute;e, l&rsquo;Anvol qualifie le tout nouveau d&eacute;cret d&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;excellente nouvelle&nbsp;&raquo; m&ecirc;me si l&rsquo;interprofession aurait pr&eacute;f&eacute;r&eacute; que l&rsquo;affichage mentionne le pays d&rsquo;origine de la volaille et non une zone g&eacute;ographique du type &laquo; origine UE ou non UE &raquo;.

Avec 31,6kg par personne et par an, la volaille est passée devant le porc selon l’Anvol. La reprise de la production post-IAHP a permis de réfréner les importations de poulet, qui représentent néanmoins 48,2% de la consommation. L’interprofession pousse à la construction de 400 poulaillers dans les 5 ans à venir.

La volaille, la viande la plus consommée des Français en 2024

Viandes bovines, porcines, ovines et de volailles, achet&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;tat brut ou transform&eacute;, servies en restauration collective comme en restauration commerciale&nbsp;: il n&rsquo;existe d&eacute;sormais plus aucune exception &agrave; l&rsquo;affichage obligatoire de l&rsquo;origine des viandes consomm&eacute;es hors domicile. Le d&eacute;cret paru au Journal officiel le 18 f&eacute;vrier p&eacute;rennise ce qui qui relevait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent d&rsquo;une exp&eacute;rimentation, alors m&ecirc;me qu&rsquo;un d&eacute;cret datant de mars 2024, imposait aux &eacute;tablissements de restauration commerciale et collective d&rsquo;indiquer l&rsquo;origine des viandes (bovines, porcines, ovines et volailles) utilis&eacute;es <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/etiquetage-de-l-origine-les-viandes-transformees-aussi" target="_blank">en tant qu'ingr&eacute;dients dans les pr&eacute;parations de viandes et de produits &agrave; base de viande</a>. &laquo; Ce d&eacute;cret repr&eacute;sente une avanc&eacute;e significative en mati&egrave;re de transparence sur l&rsquo;origine des viandes, renfor&ccedil;ant ainsi la confiance des consommateurs, a comment&eacute; Annie Genevard, ministre de l&rsquo;Agriculture. Il constitue &eacute;galement un soutien pr&eacute;cieux pour nos producteurs locaux, tout en mettant en valeur nos pratiques d&rsquo;&eacute;levage et la qualit&eacute; des produits fran&ccedil;ais &raquo;.<aside class="read-also">
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L&rsquo;information prend la forme de la mention&nbsp;: &laquo; Origine : (nom du pays) &raquo;, lorsque la naissance, l'&eacute;levage et l'abattage de l'animal dont sont issues les viandes ont eu lieu dans le m&ecirc;me pays.&nbsp;S&rsquo;agissant de la viande bovine, lorsque la naissance, l'&eacute;levage et l'abattage ont eu lieu dans des pays diff&eacute;rent, l&rsquo;information est mentionn&eacute;e de la mani&egrave;re suivante&nbsp;: &laquo; N&eacute; et &eacute;lev&eacute; : (nom du pays de naissance et nom du ou des pays d'&eacute;levage) et abattu : (nom du pays d'abattage) &raquo;. S&rsquo;agissant de la viande porcine, ovine et de volailles, la formulation est la suivante&nbsp;: &laquo; Elev&eacute; : (nom du ou des pays d'&eacute;levage) et abattu : (nom du pays d'abattage) &raquo;.<h2>Une triple aspiration</h2>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la r&eacute;glementation r&eacute;pond &agrave; la demande des consommateurs, &laquo;&nbsp;qui demandent &agrave; conna&icirc;tre l&rsquo;origine de ce qu&rsquo;ils mangent, les produits fran&ccedil;ais &eacute;tant r&eacute;put&eacute;s pour leur qualit&eacute; et leur go&ucirc;t&nbsp;&raquo; et &agrave; la demande des restaurateurs, &laquo;&nbsp;qui voient dans l&rsquo;origine France un gage de qualit&eacute; et un atout concurrentiel&nbsp;&raquo;, sans oublier les &eacute;leveurs, en qu&ecirc;te de valeur et de reconnaissance.

Qu’elles soient crues ou transformées, consommées en restauration collective et commerciale, la mention d’origine de l’élevage et/ou de l’abattage concerne les viandes de toutes espèces.

L’origine de toutes les viandes gravée dans la carte de tous les restaurants

Laura Gradzki &eacute;tait en tourn&eacute;e ce lundi 17 f&eacute;vrier. Au service produits fermiers et drive &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal, sa mission du jour &eacute;tait de poser les scell&eacute;s sur les produits amen&eacute;s &agrave; participer au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole 2025, organis&eacute; la semaine prochaine dans le cadre du Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; Paris. Les quatre agents mandat&eacute;s pour cette op&eacute;ration se sont partag&eacute;s le d&eacute;partement. Laura Gradzki s&rsquo;est vu confier la r&eacute;gion sanfloraine. Sa tourn&eacute;e d&eacute;butait lundi d&egrave;s 8 h 30 &agrave; la Grange de la Haute-Vall&eacute;e sur la commune d&rsquo;Albepierre-Bredons. Faire connaitre son travail &ldquo;Nous avons une petite formation pour suivre les directives, pr&eacute;cise l&rsquo;intervenante. Nous devons nous-m&ecirc;mes choisir le produit au hasard de ce qui nous est pr&eacute;sent&eacute;.&rdquo; Pour cette premi&egrave;re &eacute;tape chez un producteur fermier, il &eacute;tait question d&rsquo;une fourme de salers du mois de juin 2024, d&rsquo;une fourme de cantal entre deux du mois de septembre et d&rsquo;un bleu d&rsquo;Auvergne fabriqu&eacute; le 20 d&eacute;cembre. Dans le petit magasin de vente directe jouxtant la laiterie, les m&eacute;dailles au Concours g&eacute;n&eacute;ral s&rsquo;affichent ostensiblement. La premi&egrave;re remonte &agrave; 2011, ann&eacute;e de cr&eacute;ation du Gaec. L&rsquo;ann&eacute;e suivante, la ferme a glan&eacute; trois m&eacute;dailles et en 2016, l&rsquo;or pour son cantal jeune et son salers. &ldquo;Au d&eacute;part, la participation au Concours g&eacute;n&eacute;ral repr&eacute;sentait l&rsquo;opportunit&eacute; de nous faire conna&icirc;tre notamment hors du Cantal car les grossistes et les cr&egrave;meries sont tr&egrave;s attentifs aux r&eacute;sultats, r&eacute;sume Alain Andr&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, la reconnaissance de notre m&eacute;thode de travail, de notre savoir-faire importe davantage.&rdquo; L&rsquo;alimentation du troupeau se fait toute au foin sur une grande part de prairies naturelles. Avec trois saisons &agrave; son actif, la gerle a atteint sa maturit&eacute; pour les ferments. Alors, l&rsquo;&eacute;leveur de la vall&eacute;e de l&rsquo;Alagnon est confiant sur son fromage qu&rsquo;il a jug&eacute; simplement &agrave; sa couleur avant de s&rsquo;inscrire pour Paris. Ce sera une premi&egrave;re pour M&eacute;lanie Chabanon, l&rsquo;actuelle fromag&egrave;re de l&rsquo;exploitation. Laura Gradzki poursuivait ensuite sa tourn&eacute;e &agrave; Neussargues. Sur l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement 126 produits cantaliens de 26 entreprises, exploitations agricoles et artisans sont candidats. Rendez-vous &eacute;tait pris &agrave; la SAS Marcel-Charrade &eacute;galement une habitu&eacute;e du Concours g&eacute;n&eacute;ral. L&rsquo;entreprise pr&eacute;sente cette ann&eacute;e en collaboration avec ses agriculteurs-fournisseurs un lot de onze saint-nectaire, six salers et deux cantal pasteuris&eacute;s. Les fromages proviennent de tout le Cantal et aussi du Puy-de-D&ocirc;me. Chacun est v&eacute;rifi&eacute; pour ne pas faire d&rsquo;impair sur un producteur. &ldquo;Chaque ann&eacute;e, nous&nbsp; tournons avec nos diff&eacute;rents fournisseurs pour montrer la qualit&eacute; d&rsquo;ensemble de notre travail d&rsquo;affineur et le suivi de nos produits&rdquo;, explique &Eacute;lo&iuml;se Fougeroud, du service qualit&eacute; de la soci&eacute;t&eacute; neussarguaise. Toujours &agrave; Neussargues, mais plus insolite dans la gamme cantalienne, Laura Gradzki consacrait sa halte suivante &agrave; Weca Spirits. Son dirigeant, Valentin Calvet,&nbsp; sp&eacute;cialiste des rhums arrang&eacute;s, pr&eacute;sente pour l&rsquo;occasion cinq liqueurs aux plantes. Ensuite, direction &eacute;tait prise vers Saint-Flour. La Fromagerie Paul-Dischamp, l&rsquo;un des principaux acteurs de la fili&egrave;re fromages d&rsquo;Auvergne, pr&eacute;sente un cantal jeune et un&nbsp; entre-deux, deux&nbsp; produits issus de sa nouvelle usine sanfloraine. Enfin, retour chez un producteur, le Gaec du C&egrave;dre Bleu de la famille Bonnafoux &agrave; Rageade. L&rsquo;exploitation de la Margeride sera en comp&eacute;tition avec un bleu d&rsquo;Auvergne dont elle s&rsquo;est fait une sp&eacute;cialit&eacute;.&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp;

Avant qu’ils ne prennent la route du Salon international de l’agriculture, 126 produits de 26 entreprises ont été placés sous scellés par les agents de la chambre d’agriculture du Cantal.

Produits sous scellés pour le Sia

Comme &agrave; son habitude, la&nbsp;R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine&nbsp;a d&eacute;voil&eacute; d&eacute;but f&eacute;vrier les d&eacute;tails de sa participation au&nbsp;Salon de l&rsquo;agriculture. Un investissement de 900&thinsp;000&thinsp;&euro; au total dont 325&thinsp;000&thinsp;&euro; de subventions r&eacute;gionales. Le restant de la somme est pris en charge par les 70 producteurs pr&eacute;sents Hall&#8239;3 sur un espace de 1&thinsp;400&thinsp;m&sup2;.Comme l&rsquo;an pass&eacute;, la R&eacute;gion rel&egrave;ve l&rsquo;augmentation exponentielle du co&ucirc;t de la pr&eacute;sence au SIA&nbsp;: &laquo;&thinsp;10&thinsp;% suppl&eacute;mentaires cette ann&eacute;e apr&egrave;s les 15&thinsp;% de 2024&thinsp;&raquo;, note Jean-Pierre Raynaud, vice-pr&eacute;sident de R&eacute;gion.Si le nombre de producteurs pr&eacute;sents est inf&eacute;rieur &agrave; 2024, seize nouveaux participants seront pr&eacute;sents qui permettront d&rsquo;atteindre l&rsquo;&eacute;quilibre entre produits de la viticulture, des spiritueux et agroalimentaires. Les d&eacute;partements de l&rsquo;ex-Limousin seront pr&eacute;sents &eacute;galement Hall 3. Les visiteurs pourront d&eacute;couvrir la Creuse sur un nouvel espace de 80&thinsp;m&sup2;&nbsp;(E192) au travers de nombreuses animations et d&eacute;gustations dont le pop-corn creusois de Lola et Florian. La marque Origine Corr&egrave;ze sera aussi &agrave; l&rsquo;honneur sur un stand de 100&thinsp;m&sup2; (B176) sur lesquels 8&nbsp;producteurs et 7&nbsp;confr&eacute;ries se relaieront. Les races bovines r&eacute;gionales seront repr&eacute;sent&eacute;es Hall&#8239;1 sur un stand de 200&thinsp;m&sup2;. Sur cet espace sont &eacute;galement pr&eacute;vues des d&eacute;monstrations culinaires par le chef Fr&eacute;d&eacute;ric Coiff&eacute; qui &oelig;uvrera plusieurs fois par jour pour valoriser les produits r&eacute;gionaux. Enfin, le comptoir des produits imagin&eacute; en 2024 reprendra du service en mettant en avant les hu&icirc;tres, les pommes, l&rsquo;ossau iraty et les fromages de ch&egrave;vres r&eacute;gionaux. Pour la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine qui a conduit en 2024 une mission d&rsquo;&eacute;valuation de sa politique agricole, la pr&eacute;sence r&eacute;gionale au Salon doit aussi permettre de mettre en avant le travail men&eacute; sur l&rsquo;agriculture et la feuille de route N&eacute;o Terra.<h2>JA Nouvelle-Aquitaine s&rsquo;invite&nbsp;au SIA</h2>Pour la premi&egrave;re fois en 2025, le conseil d&rsquo;administration de Jeunes Agriculteurs Nouvelle-Aquitaine a fait le choix d&rsquo;avoir son propre stand au SIA. Dix-huit m&egrave;tres carr&eacute;s sur lesquels seront pr&eacute;sents une dizaine de producteurs, provenant de toute la r&eacute;gion et de toutes productions. Financ&eacute; par les producteurs et plusieurs partenaires (Isagri, Cr&eacute;dit Agricole, Groupama), le stand sera coordonn&eacute; par les JA Nouvelle-Aquitaine. Chaque producteur sera pr&eacute;sent au moins trois jours sur le Salon pour pr&eacute;senter ses produits et ceux des autres producteurs. Pour conna&icirc;tre les produits pr&eacute;sents et savoir les pr&eacute;senter, une d&eacute;gustation a &eacute;t&eacute; organis&eacute;e la semaine pass&eacute;e&nbsp;(cf. photo). Pour les JA, face au contexte morose de ces derniers mois, il est imp&eacute;ratif de montrer de bons produits et d&rsquo;&eacute;changer avec les visiteurs dans un cadre positif. Ce pourrait &ecirc;tre aussi l&rsquo;occasion pour les producteurs de trouver de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s.

Du 22 février au 2 mars prochain, la Région Nouvelle-Aquitaine sera présente au Salon de l’agriculture à Paris. Nouveauté cette année, les Jeunes Agriculteurs Nouvelle-Aquitaine ont fait le choix d’un stand réunissant de jeunes producteurs.

La Nouvelle-Aquitaine s'impose au Salon de l'Agriculture 2025

Apr&egrave;s l&rsquo;interruption du parcours l&eacute;gislatif engendr&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a>, le S&eacute;nat a adopt&eacute; mardi le Projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, par 218 voix pour et 107 voix contre.&nbsp;Au cours de l'examen, le S&eacute;nat a enrichi le texte de 133 amendements en commission, puis de 194 amendements en s&eacute;ance, visant notamment &agrave; clarifier les priorit&eacute;s de la politique en faveur de la souverainet&eacute; alimentaire et &agrave; renforcer la port&eacute;e normative de la notion, pour consacrer &laquo;&nbsp;l'int&eacute;r&ecirc;t majeur&nbsp;&raquo; s'attachant &agrave; l'agriculture et poser un principe de &laquo;&nbsp;non-r&eacute;gression de la souverainet&eacute; alimentaire de la Nation&nbsp;&raquo;. Le texte entend par ailleurs r&eacute;&eacute;quilibrer les d&eacute;cisions publiques, en lien avec la proposition de loi destin&eacute;e &agrave; &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/proposition-de-loi-anti-entraves-l-essentiel-du-texte-adopte-par-le-senat" target="_blank">lever les contraintes &agrave; l&rsquo;exercice du m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur</a>&nbsp;&raquo;, adopt&eacute;e par ce m&ecirc;me S&eacute;nat le 27 janvier dernier.<h2>Guichet unique et diagnostic modulaire</h2>Les s&eacute;nateurs ont rebaptis&eacute; &laquo;&nbsp;France Installation Transmission&nbsp;&raquo; le guichet unique &laquo;&nbsp;France Service Installation&nbsp;&raquo;, figurant &agrave; l&rsquo;origine dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-adopte-a-l-assemblee-nationale">le projet de loi adopt&eacute; par les d&eacute;put&eacute;s en mai 2024</a>. Le FIT sacralise le r&ocirc;le des Chambres d&rsquo;agriculture et instaure un &laquo;&nbsp;point de contact&nbsp;&raquo;, une forme all&eacute;g&eacute;e du guichet, d&eacute;di&eacute; aux conjoints des candidats &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; l&rsquo;ensemble des actifs agricoles (salari&eacute;s, techniciens). Le guichet unique a vocation &agrave; cr&eacute;er les conditions d'installations &laquo;&nbsp;viables dans le temps&nbsp;&raquo; avec au service de cet objectif la r&eacute;alisation d&rsquo;un &laquo;&nbsp;diagnostic de viabilit&eacute; &eacute;conomique et de vivabilit&eacute; des projets agricoles&nbsp;&raquo;, propos&eacute; gratuitement &agrave; des p&eacute;riodes cl&eacute;s et d&egrave;s lors que la d&eacute;claration d&rsquo;intention de cesser l&rsquo;activit&eacute; agricole a &eacute;t&eacute; notifi&eacute;e.<h2>D&eacute;p&eacute;nalisation et application circonstanci&eacute;e</h2>Le texte entend par ailleurs &laquo;&nbsp;passer des r&eacute;flexes de (sur)administration et de sanction &agrave; une dynamique d'information et d'incitations&nbsp;&raquo;, ce qui se formalise notamment par la d&eacute;p&eacute;nalisation certaines infractions environnementales non intentionnelles ou r&eacute;sultant d&rsquo;un conflit de normes., S&rsquo;agissant des haies en particulier,&nbsp;&laquo;&nbsp;pour plus de clart&eacute; et de s&eacute;curit&eacute; juridique&nbsp;&raquo;, le projet de loi instaure une cartographie des r&eacute;glementations ainsi que la reconnaissance des us et coutumes sur le territoire du d&eacute;partement, pour une application circonstanci&eacute;e des r&egrave;gles, tenant compte notamment de la densit&eacute; de haies sur un territoire donn&eacute; et de son &eacute;volution pass&eacute;e.<h2>CMP et compte-&agrave;-rebours avant le Salon de l&rsquo;agriculture</h2>Le texte adopt&eacute; par le S&eacute;nat est d&eacute;sormais sur la table d&rsquo;une Commission mixte paritaire, compos&eacute;e de 7 d&eacute;put&eacute;s et de 7 s&eacute;nateurs, aux c&ocirc;t&eacute;s du texte adopt&eacute; par l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale en mai 2024. Objectif trouver un compromis entre les deux versions d&rsquo;un texte sensiblement diff&eacute;rent et si possible dans les 48 heures avec les vacances parlementaires et l&rsquo;ouverture du Salon de l&rsquo;agriculture, qui permettrait au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique de concr&eacute;tiser une promesse &eacute;lectorale et de clore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-macron-lance-le-chantier-de-la-future-loi-d-orientation-et-d-avenir" target="_blank">un chantier qu&rsquo;il avait ouvert en septembre 2022 aux Terres de Jim</a>, cens&eacute; donner des perspectives &agrave; une profession en proie &agrave; des interrogations existentielles, pass&eacute;es par le r&eacute;v&eacute;lateur de&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-malaise-a-la-pause-les-enseignements-d-une-crise-agricole-inedite" target="_blank">la crise agricole de l&rsquo;hiver dernier</a>. Emmanuel Macron y&nbsp;reconnaitra-t-il ses ambitions&nbsp;?<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/terre-de-liens-denonce-la-double-sujetion-de-l-agriculture-a-l-export-et-a-l-industrie-agroalimentaire" target="_blank" title="">Terre de liens d&eacute;nonce la double suj&eacute;tion de l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;export et &agrave; l&rsquo;industrie agroalimentaire</a>
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<h2>Les ONG furibondes</h2>Une chose est s&ucirc;re, de nombreuses ONG (Collectif Nourrir, FNH, FNE, Sol&hellip;) ont d&eacute;nonc&eacute; ce m&ecirc;me jour au cours d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse &laquo;&nbsp;une fuite en avant&nbsp;vers la productivit&eacute; et la comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo;,&nbsp;au m&eacute;pris des transitions agro&eacute;cologique,&nbsp;climatique&nbsp;et alimentaire,&nbsp;voire du droit national et/ou europ&eacute;en, s&rsquo;agissant de plusieurs articles en lien avec la d&eacute;p&eacute;nalisation ou de la mention &laquo;&nbsp;pas d&rsquo;interdiction sans solution&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;abandon de l&rsquo;objectif de 21% de SAU bio en 2030, inscrit dans la Planification &eacute;cologique, est symptomatique&nbsp;&raquo;, se d&eacute;sole la FNH.

Le texte reconnait le caractère « d'intérêt général majeur » de l'agriculture, acte la création du guichet unique « France Installation Transmission », instaure un diagnostic modulaire des exploitations, dépénalise certaines infractions environnementales non intentionnelles et établit une cartographie des règlementations applicables aux haies. Furibondes, les ONG attendent des correctifs de la Commission mixte paritaire, convoquée dans la foulée du vote.

Le projet de loi d'orientation agricole adopté par le Sénat, avant une Commission mixte paritaire

Apr&egrave;s un premier rapport (2022) appelant &agrave; une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere" target="_blank">refondation des politiques en mati&egrave;re d&rsquo;urbanisme et de r&eacute;gulation fonci&egrave;re</a>, un deuxi&egrave;me (2023) d&eacute;non&ccedil;ant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/terre-de-liens-denonce-la-financiarisation-du-foncier-via-les-parts-de-societes-agricoles" target="_blank">la financiarisation du foncier</a> via les parts de soci&eacute;t&eacute;s agricoles et un troisi&egrave;me (2024) militant pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-terre-de-liens-reclame-des-garde-fous-et-1-4-milliard-d-euros-par-an" target="_blank">le d&eacute;veloppement d&rsquo;un portage foncier d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral</a>, non sp&eacute;culatif, orient&eacute; vers des syst&egrave;mes productifs agro&eacute;cologiques, le mouvement Terres de liens publie son quatri&egrave;me rapport sur l&rsquo;&eacute;tat des terres agricoles en France. Il porte sur la souverainet&eacute; alimentaire, sous-titr&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;un scandale made in France&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-4-9-milliards-d-euros-en-2024-l-excedent-agroalimentaire-chute-de-24-6" target="_blank" title="">A 4,9 milliards d&rsquo;euros en 2024, l&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire chute de 24,6%</a>
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Depuis la crise sanitaire de 2020, qui avait vu le Salon de l&rsquo;agriculture &eacute;court&eacute; d&rsquo;une journ&eacute;e, puis la non-d&eacute;claration de guerre de la Russie &agrave; l&rsquo;Ukraine, qui avait vu le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique exp&eacute;dier l&rsquo;inauguration de l&rsquo;&eacute;dition 2022, la souverainet&eacute; alimentaire est omnipr&eacute;sente dans les d&eacute;bats. Elle est d&eacute;sormais grav&eacute;e dans l&rsquo;intitul&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture tandis que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-examine-par-le-senat" target="_blank">le Projet de loi d&rsquo;orientation agricole, que le S&eacute;nat doit adopter le 18 f&eacute;vrier</a>, l&rsquo;&eacute;rige en &laquo; int&eacute;r&ecirc;t fondamental de la Nation&nbsp;&raquo; et lui applique le principe de &laquo;&nbsp;non-r&eacute;gression&nbsp;&raquo;. A la veille du Salon de l&rsquo;agriculture, Terre de liens remet le couvert, en se focalisant sur la souverainet&eacute; alimentaire.<h2>Export / import&nbsp;: 43% et 34% de la SAU</h2>Avec 28 millions d&rsquo;ha de terres agricoles, la France a la capacit&eacute; de nourrir 88 millions de personnes au r&eacute;gime alimentaire moyen actuel, selon <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/parcel-un-outil-numerique-pour-massifier-les-transitions-agroalimentaires">l&rsquo;outil de mod&eacute;lisation Parcel</a>. Probl&egrave;me&nbsp;: elle exporte l&rsquo;&eacute;quivalent de 43% de sa SAU, ce qui ram&egrave;ne &agrave; 2100m2 la surface disponible pour chaque habitant, alors que 4300m2 seraient requis. R&eacute;sultat&nbsp;: la France importe l&rsquo;&eacute;quivalent de 10 millions d&rsquo;hectares, soit 34% de sa SAU, en fruits temp&eacute;r&eacute;s, l&eacute;gumes, volaille ou encore en viande ovine.<div class="citation">
 "Un pays dont l&rsquo;agriculture est command&eacute;e par les march&eacute;s internationaux a perdu sa souverainet&eacute; alimentaire"
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&laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise comme la fili&egrave;re agroalimentaire s&rsquo;est industrialis&eacute;e et &agrave; mis&eacute; sur le march&eacute; mondial, analyse Philippe Pointereau, pr&eacute;sident de la Fondation Terre de liens. On exporte toujours plus mais plus on exporte, plus on importe. Le solde de la balance agroalimentaire ne repr&eacute;sente que 6% des exportations, voire 4% si on compte l&rsquo;achat de biodiesel, donc on n&rsquo;est pas loin de z&eacute;ro. Un pays dont l&rsquo;agriculture est command&eacute;e par les march&eacute;s internationaux a perdu sa souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;. Et de s&rsquo;inqui&eacute;ter des perspectives &agrave; venir, avec la croissance de la population fran&ccedil;aise (+200.000 habitants/an), le grignotage de la SAU (-60.000ha/an) par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/energies-renouvelables-et-artificialisation-l-ademe-plaide-pour-des-sols-vivants" target="_blank">l&rsquo;artificialisation</a> sinon <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-raison-de-20-000-ha-abandonnes-chaque-annee-10-des-terres-sont-en-friche" target="_blank">l&rsquo;enfrichement</a>, le plafonnement voire la r&eacute;gression des rendements d&rsquo;une culture embl&eacute;matique comme le bl&eacute; tendre, sans compter le d&eacute;veloppement des usages non alimentaires et les impacts du changement climatique.<div class="citation">
 "Quand on mange quelque chose, on ne sait plus d&rsquo;o&ugrave; il vient, comment il a &eacute;t&eacute; produit, on a perdu ce lien &agrave; l&rsquo;agriculture"
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Si Terres de liens d&eacute;crie &laquo;&nbsp;l&rsquo;agriculture industrielle tourn&eacute;e vers l&rsquo;exportation&nbsp;&raquo;, fortement inf&eacute;od&eacute;e aux importations d&rsquo;intrants ext&eacute;rieurs, au premier rang desquels figurent les engrais (non int&eacute;gr&eacute;s dans la balance commerciale agroalimentaire) et le soja, alors m&ecirc;me que &laquo;&nbsp;l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire dans le monde n&rsquo;est pas li&eacute;e &agrave; un d&eacute;ficit d&rsquo;offre&nbsp;&raquo;, le mouvement s&rsquo;attarde sur l&rsquo;assujettissement de l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;industrie agroalimentaire. Celle-ci est accus&eacute;e de simplifier et sp&eacute;cialiser implicitement les syst&egrave;mes et les fermes, de standardiser l&rsquo;offre de produits agricoles, d&rsquo;uniformiser les go&ucirc;ts et textures et de faire le lit des aliments ultras-transform&eacute;s (pr&eacute;judiciables &agrave; la sant&eacute;), &agrave; hauteur d&rsquo;un tiers de nos besoins caloriques.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-vache-laitiere-le-steak-hache-et-l-oligopole-fossoyeurs-de-l-elevage-allaitant-selon-la-fnh" target="_blank" title="">La vache laiti&egrave;re, le steak hach&eacute; et l&rsquo;oligopole, fossoyeurs de l&rsquo;&eacute;levage allaitant selon la FNH</a>
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&laquo;&nbsp;Pourquoi, alors que la France produit plus que de besoin dans certaines fili&egrave;res, importe-on les m&ecirc;mes produits pour couvrir la consommation nationale&nbsp;&raquo;, s&rsquo;interroge Terre de liens. &laquo;&nbsp;Cette situation absurde s&rsquo;explique d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; par l&rsquo;insertion de l&rsquo;agriculture dans le commerce international et de l&rsquo;autre par la mont&eacute;e en puissance de l&rsquo;industrie agroalimentaire et de ses besoins en produits bruts import&eacute;s&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Aujourd&rsquo;hui, quand on mange quelque chose, on ne sait plus d&rsquo;o&ugrave; il vient, comment il a &eacute;t&eacute; produit, on a perdu ce lien &agrave; l&rsquo;agriculture"
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Les produits transform&eacute;s constituent en effet le cheval de Troie des produits import&eacute;s, bien aid&eacute;s par une r&eacute;glementation entretenant le myst&egrave;re de l&rsquo;origine. Terres de liens cite une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e en 2024 par l&rsquo;UFC-Que Choisir, &eacute;valuant &agrave; 69% le taux d&rsquo;ingr&eacute;dients sans origine, 47% en &eacute;tant totalement d&eacute;pourvus, 22% arborant une mention g&eacute;n&eacute;rique du type &laquo; origine UE/non UE &raquo;. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, quand on mange quelque chose, on ne sait plus d&rsquo;o&ugrave; il vient, comment il a &eacute;t&eacute; produit, on a perdu ce lien &agrave; l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore Philippe Pointereau.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/politiques-alimentaires-des-snacks-plutot-qu-une-snanc" target="_blank" title="">Politiques alimentaires : des snacks plut&ocirc;t qu&rsquo;une SNANC ?</a>
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Outre les atteintes &agrave; la sant&eacute; humaine et &agrave; l&rsquo;environnement, ce syst&egrave;me fait selon Terre de liens de nombreuses victimes collat&eacute;rales, &agrave; commencer par les agriculteurs, dont 18% vivraient en-de&ccedil;&agrave; du seuil de pauvret&eacute;, tandis que la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire toucherait 17% de la population. Si l&rsquo;alimentation ne repr&eacute;sente en moyenne que 12,4% du budget des m&eacute;nages, elle atteint 20% pour les cat&eacute;gories sociales les plus modestes.<h2>Ce que pr&eacute;conise Terre de liens</h2>En ce qui concerne la partie aval (transformation, distribution), Terre de liens invite la puissance publique &agrave; taper au portefeuille. &laquo;&nbsp;Les acteurs de l&rsquo;aval re&ccedil;oivent chaque ann&eacute;e 16,4 milliards principalement sous forme d&rsquo;exon&eacute;rations fiscales et de cotisations sociales. Or, ces acteurs orientent consid&eacute;rablement la production agricole. Ces exon&eacute;rations fiscales repr&eacute;sentent donc un levier important de politique publique&nbsp;&raquo;, juge l&rsquo;association. C&ocirc;t&eacute; amont, l&rsquo;association pr&eacute;conise une r&eacute;orientation de la Pac vers une Politique agricole&nbsp;et alimentaire commune (PAAC), une massification des installations porteuses d&rsquo;une agriculture nourrici&egrave;re et riche en emplois et enfin la d&eacute;mocratisation du syst&egrave;me alimentaire par la participation citoyenne dans les instances agricoles.<div class="citation">
 "La France a plein de tr&egrave;s beaux engagements mais les politiques publiques et notamment la Pac vont &agrave; contre-courant"
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&laquo;&nbsp;Il est urgent de placer la politique alimentaire au c&oelig;ur des priorit&eacute;s nationales et d&rsquo;en faire un levier pour transformer en profondeur notre syst&egrave;me agricole et alimentaire. La transformation du syst&egrave;me du syt&egrave;me alimentaire se joue sur la rencontre d&rsquo;initiatives locales avec des politiques publiques qui les soutiennent&nbsp;&raquo;. Le mouvement ne sombre pas dans l&rsquo;optimisme. &laquo;&nbsp;La France a plein de tr&egrave;s beaux engagements, elle s&rsquo;engage &agrave; augmenter les surfaces en bio, &agrave; r&eacute;duire les pesticides, pour l&rsquo;agro&eacute;cologie, pour la biodiversit&eacute;, mais si on regarde le d&eacute;tail des politiques publiques et notamment la Pac, on voit bien que les politiques ne vont pas dans ce sens-l&agrave; et qu&rsquo;elles vont m&ecirc;me &agrave; contre-courant des objectifs que l&rsquo;on se pose nous-m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;, conclut Coline Sovran, charg&eacute;e de plaidoyer &agrave; l&rsquo;association.

Dans son 4ème rapport sur l’état des terres agricoles en France, le mouvement Terre de liens décrit une agriculture et une alimentation « accros » aux importations et appelle à transformer radicalement les politiques publiques, du champ à l’assiette en passant par les industries agroalimentaires.

Terre de liens dénonce la double sujétion de l’agriculture à l’export et à l’industrie agroalimentaire

L'&eacute;dition 2024 s'&eacute;tait ouverte dans le chaos, apr&egrave;s dix jours de crise agricole marqu&eacute;e par des blocages d'autoroute et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens">l'irruption de manifestants en marge de la venue du pr&eacute;sident Emmanuel Macron</a> au parc des expositions de la porte de Versailles. <aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-video-ouverture-du-salon-journee-sous-pression" target="_blank" title="">[SIA 2024] Vid&eacute;o : ouverture du Salon, journ&eacute;e sous pression</a>
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Hors de question que cela se reproduise, ont averti les organisateurs, qui attendent entre 600.000 et 620.000 visiteurs parmi les stands d'un millier d'exposants, et 4000 animaux dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-limousine-race-egerie-du-salon-de-l-agriculture-2025">la vache limousine Oupette</a>, &eacute;g&eacute;rie de l'&eacute;dition 2025. &laquo;&nbsp;Profitons de ces neuf jours pour passer &agrave; une &eacute;tape positive et redonner espoir aux paysans&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Despey, pr&eacute;sident du Salon et vice-pr&eacute;sident de la FNSEA.Emmanuel Macron est attendu samedi pour l'inauguration. Une charte visant &agrave; mieux encadrer les visites des diff&eacute;rentes figures politiques, pr&eacute;sident compris, a &eacute;t&eacute; mise en place. Les syndicats sont dans un esprit relativement moins belliqueux, apr&egrave;s avoir men&eacute; une &acirc;pre campagne pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-chambres-2025-les-resultats-definitifs" target="_blank">leurs &eacute;lections professionnelles de janvier</a>. L'h&eacute;g&eacute;monie de l'alliance FNSEA-Jeunes Agriculteurs dans les Chambres d'agriculture a &eacute;t&eacute; fissur&eacute;e avec une perc&eacute;e de la Coordination rurale, deuxi&egrave;me syndicat agricole, souvent adepte des actions coup de poing.Les mobilisations d'agriculteurs cet automne ont aussi &eacute;t&eacute; d'une ampleur moindre que celles de d&eacute;but 2024. Mais &laquo;&nbsp;le niveau d'attente est toujours tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; et la col&egrave;re est toujours l&agrave;&nbsp;&raquo;, affirme &agrave; l'AFP Arnaud Rousseau, pr&eacute;sident de la FNSEA. &laquo;&nbsp;Force est de constater que les choix politiques effectu&eacute;s et que l'ann&eacute;e&nbsp;agricole difficile dans toutes les productions conduisent les agriculteurs &agrave; avoir le sentiment que les r&eacute;ponses apport&eacute;es ont beaucoup tard&eacute;&nbsp;&raquo;. &nbsp;S'il souligne le besoin de &laquo;&nbsp;convivialit&eacute;&nbsp;&raquo; au Salon, il insiste pour&nbsp;qu'Emmanuel Macron vienne rassurer, sur &laquo;&nbsp;son domaine de l'international&nbsp;&raquo; les agriculteurs, qui craignent notamment <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-taxes-de-donald-trump-mettront-elles-a-mal-le-marche-du-mais" target="_blank">les taxes douani&egrave;res am&eacute;ricaines</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/importations-de-brandys-europeens-la-chine-prolonge-son-enquete-antidumping-jusqu-en-avril" target="_blank">chinoises</a>.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prets-a-taux-bonifies-le-guichet-franceagrimer-ouvert-jusqu-au-30-mai" target="_blank" title="">Pr&ecirc;ts &agrave; taux bonifi&eacute;s&nbsp;: le guichet FranceAgriMer ouvert jusqu&rsquo;au 30 mai</a>
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La pr&eacute;sidente de la Coordination rurale, V&eacute;ronique Le Floc'h, consid&egrave;re en revanche qu'il serait &laquo;&nbsp;dans l'int&eacute;r&ecirc;t de tous&nbsp;&raquo; qu'Emmanuel Macron &laquo;&nbsp;ne vienne pas&nbsp;&raquo;. La CR pr&eacute;voit seulement le d&eacute;p&ocirc;t d'une gerbe pour les &laquo;&nbsp;suicid&eacute;s de la profession&nbsp;&raquo; sous l'Arc de Triomphe dimanche. &laquo;&nbsp;Il n'a aucune annonce &agrave; nous faire&nbsp;&raquo;, dit-elle &agrave; l'AFP, ajoutant qu'il n'y aurait &laquo;&nbsp;m&ecirc;me pas besoin d'appeler les producteurs&nbsp;&raquo; pour qu'ils se mobilisent en cas de &laquo;&nbsp;provocation&nbsp;&raquo;.<h2>Point d'&eacute;tape sur les promesses</h2>D&eacute;but 2024, les agriculteurs avaient obtenu des promesses d'aides d'urgence et de mesures destin&eacute;es &agrave; soulager leur quotidien, dont certaines ont &eacute;t&eacute; repouss&eacute;es par la dissolution de l'Assembl&eacute;e puis la censure. L'ambition du minist&egrave;re de l'Agriculture &eacute;tait de boucler, avant le Salon, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-promet-de-tenir-tous-les-engagements-financiers-inscrits-dans-l-ex-projet-de-budget" target="_blank">l'adoption du budget 2025 avec ses 400 millions d'euros d'all&egrave;gements fiscaux pour les agriculteurs</a>. Mais aussi d'acc&eacute;l&eacute;rer sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-examine-par-le-senat" target="_blank">la loi d'orientation agricole</a>, attendue depuis&nbsp;pr&egrave;s d'un an. Le S&eacute;nat la votera mardi, mais il ne restera ensuite que quelques jours aux d&eacute;put&eacute;s et aux s&eacute;nateurs pour trouver un compromis et permettre son adoption d&eacute;finitive avant l'&eacute;v&eacute;nement. &laquo;&nbsp;Un agenda parlementaire pr&eacute;cipit&eacute; pour satisfaire la FNSEA&nbsp;&raquo; et son calendrier, d&eacute;nonce Laurence Marandola, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Troisi&egrave;me syndicat agricole, celle-ci d&eacute;fend une &laquo;&nbsp;r&eacute;elle transition agro&eacute;cologique&nbsp;&raquo; et concentrera ses actions pendant le Salon sur des sujets pr&eacute;cis comme la d&eacute;nonciation de l'usage des pesticides, apr&egrave;s que le S&eacute;nat a ouvert la voie fin janvier &agrave; une r&eacute;introduction partielle d'un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-acetamipride-passe-une-premiere-etape-au-senat" target="_blank">insecticide de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des</a>, ou contre &laquo;&nbsp;les pr&eacute;dateurs de la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs&nbsp;&raquo;.Fait rare, plusieurs patrons de la grande distribution, souvent cible des critiques des agriculteurs, pr&eacute;voient de tenir dans l'enceinte de l'&eacute;v&eacute;nement, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-rare-prise-de-parole-de-patrons-de-la-grande-distribution-annoncee-lors-du-salon-de-l-agriculture" target="_blank">&agrave; l'invitation de l'animatrice Karine Le Marchand, une conf&eacute;rence commune</a> juste avant la cl&ocirc;ture, le 1er mars, des n&eacute;gociations commerciales avec leurs fournisseurs.

[SIA 2025] La colère n'est pas complètement retombée mais les fourches semblent rangées : le 61ème Salon international de l'agriculture, qui s'ouvre samedi à Paris, se veut cette année un rendez-vous plus apaisé, festif et populaire, pour « redonner de l'espoir aux paysans ».

Après la colère, un Salon de l'agriculture pour « redonner espoir »

Avec 100 millions de visiteurs internationaux en 2024, nouveau record, la France est la premi&egrave;re destination touristique mondiale. Avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-14-3-milliards-d-euros-en-2024-l-excedent-commercial-des-vins-et-spiritueux-s-erode-de-4" target="_blank">un chiffre d&rsquo;affaires de 15,6 milliards d&rsquo;euros en 2024</a>, elle est aussi le premier exportateur mondial de vins et spiritueux. C&rsquo;est donc tout &agrave; fait logiquement que l&rsquo;Hexagone se place en t&ecirc;te du march&eacute; de l&rsquo;&oelig;notourisme.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/agritourisme-le-guide-pratique-pour-diversifier-ses-revenus~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-agritourisme" target="_blank" title="">Agritourisme : le guide pratique pour diversifier ses revenus</a>
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C'est ce que confirme&nbsp;la derni&egrave;re enqu&ecirc;te d&rsquo;Atout France, l&rsquo;Agence de d&eacute;veloppement touristique de la France, sous la tutelle du minist&egrave;re des Affaires &eacute;trang&egrave;res. Elle fait &eacute;tat d&rsquo;une hausse de la fr&eacute;quentation de 20%, comparativement &agrave; la derni&egrave;re enqu&ecirc;te datant de 2016. En 2023, ce sont ainsi 12 millions d&rsquo;&oelig;notouristes qui ont explor&eacute; les vignobles et plantations de canne &agrave; sucre, dont 6,6 millions de Fran&ccedil;ais et 5,4 millions d&rsquo;&eacute;trangers. L&rsquo;essor des client&egrave;les &eacute;trang&egrave;res est particuli&egrave;rement marqu&eacute;, avec une progression de +29%, contre +14% pour la client&egrave;le fran&ccedil;aise. Les visiteurs internationaux repr&eacute;sentent ainsi 45% des d&rsquo;&oelig;notouristes, avec en t&ecirc;te les Britanniques, devant les Belges et les Am&eacute;ricains.La Nouvelle-Aquitaine capte un quart des &oelig;notouristes (soit 2,5 millions), talonn&eacute;e par l&rsquo;Occitanie et la r&eacute;gion Sud &agrave; 2,3 millions chacune. Suivent le Grand-Est (2 millions), la Bourgogne-Franche-Comt&eacute; (1 million), Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes (0,8 million), les Pays de la Loire et le Centre Val de Loire fermant la marche avec 0,5 million chacune. Les caves particuli&egrave;res concentrent 82% visites, devant les caves coop&eacute;ratives (12%), les mus&eacute;es et &eacute;v&egrave;nements (5%) et les Maisons des vins (1%).<h2>Les gages du succ&egrave;s</h2>Pour expliquer la croissance de l'&oelig;notourisme, dont l&rsquo;enqu&ecirc;te ne mentionne le chiffre d&rsquo;affaires induit,&nbsp;Atout France met en avant les effets de structuration de la fili&egrave;re, qui prennent notamment la forme des destinations labellis&eacute;es &laquo;&nbsp;Vignobles &amp; D&eacute;couvertes&nbsp;&raquo;, au nombre de 75 (+12% depuis 2016) et des prestations labellis&eacute;es, au nombre de 8.704 (+117%). L&rsquo;essor de la fili&egrave;re s&rsquo;explique aussi par la vari&eacute;t&eacute; d&rsquo;exp&eacute;riences qu&rsquo;elle propose (visites immersives, h&eacute;bergements en nature, exp&eacute;riences bien-&ecirc;tre et &eacute;v&eacute;nements culturels) avec une offre qui ne cesse de se renouveler gr&acirc;ce &agrave; des investissements r&eacute;guliers. Ils se mat&eacute;rialisent par exemple avec des &eacute;quipements uniques au monde (Cit&eacute; du vin &agrave; Bordeaux, Cit&eacute;s des climats et vins de Bourgogne), le classement au Patrimoine mondial de l'Unesco des vignobles de Champagne et de Bourgogne (2015), s&rsquo;ajoutant aux classements plus anciens de Saint-&Eacute;milion (1999) et du Val de Loire (2000), l&rsquo;organisation de spectacles dans les caves ou encore des projets d'h&eacute;bergements et de restauration au c&oelig;ur des vignobles. L&rsquo;existence d&rsquo;un p&ocirc;le d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;&oelig;notourisme, regroupant les acteurs&nbsp;du tourisme et de la viticulture de l&rsquo;ensemble des r&eacute;gions viticoles de France est aussi pour beaucoup dans le succ&egrave;s de l&rsquo;&oelig;notourisme tricolore.

C’est 20% de plus qu’en 2016, date de la dernière enquête d’Atout France. Avec une progression de 29%, l’essor est particulièrement marqué chez les visiteurs étrangers qui représentent quasiment un œnotouriste sur deux. Un succès qui s’explique par la structuration de l'offre,  sa diversité et ses innovations.

La France a accueilli 12 millions d’œnotouristes en 2023

Apr&egrave;s le faste de 2022, qui avait vu l&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire tricolore&nbsp;pointer &agrave; 10,3 milliards d&rsquo;euros, un niveau in&eacute;gal&eacute; depuis 2013, l&rsquo;ann&eacute;e 2023 &eacute;tait annonciatrice d&rsquo;un atterrissage s&eacute;v&egrave;re, avec un solde ramen&eacute; &agrave; 6,5 milliards d&rsquo;euros, sous l&rsquo;effet de la d&eacute;gradation des exportations de c&eacute;r&eacute;ales apr&egrave;s une ann&eacute;e 2022 record. En 2024, les c&eacute;r&eacute;ales jouent &agrave; nouveau les trouble-f&ecirc;te. La piteuse moisson 2024, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juillet-la-pire-moisson-depuis-40-ans" target="_blank">la plus faible jamais enregistr&eacute;e depuis 40 ans</a> se fait ressentir lourdement dans la balance commerciale. R&eacute;sultat&nbsp;: le solde agroalimentaire s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 4,9 milliards d&rsquo;euros en 2024, selon une note de conjoncture du service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, pr&eacute;cisant qu&rsquo;&laquo;&nbsp;il faut remonter aux ann&eacute;es quatre-vingt pour trouver un niveau d&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais inf&eacute;rieur&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-revision-du-mecanisme-du-prix-d-entree-des-tomates-marocaines" target="_blank" title="">Vers une r&eacute;vision du m&eacute;canisme du prix d&rsquo;entr&eacute;e des tomates marocaines&nbsp;?</a>
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Cette contre-performance est le r&eacute;sultat d&rsquo;une hausse des importations, (+2 milliards &euro;, +3%), bien sup&eacute;rieure &agrave; celle des exportations (+ 0,4 milliard &euro;, +1%). Maigre consolation&nbsp;: le d&eacute;ficit avec l&rsquo;UE se r&eacute;duit de 5,3% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; -2,5 milliards d&rsquo;euros. En revanche, le solde positif enregistr&eacute; avec les pays tiers a chut&eacute; de 18,9%, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; +7,4 milliards d&rsquo;euros.<h2>Produits bruts&nbsp;: +0,46 milliard d&rsquo;euros</h2>En 2024, le solde des &eacute;changes de produits agricoles bruts s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; +0,46 Md&euro;, en baisse de 59,3% sur un an, sous l&rsquo;effet de la baisse des exportations (-2,9%), les importations se stabilisant (-0,6%).Avec un solde de +6,2Md&euro; (-13%), les c&eacute;r&eacute;ales demeurent le premier contributeur &agrave; l&rsquo;exc&eacute;dent g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les produits bruts, aux c&ocirc;t&eacute;s des animaux vifs et des &oelig;ufs (+2,01Md&euro;, +8,5%), des produits sylvicoles (+306&euro;, -6,4%) et des ol&eacute;oprot&eacute;agineux (+83M&euro;, +130%). Les bovins vifs g&eacute;n&egrave;rent &agrave; eux seuls une sodle de +1,7Md&euro; (+5,9%).Les plus gros d&eacute;ficits sont imputables aux fruits (-3,37Md&euro;, -3,5%), au caf&eacute;, cacao et th&eacute; (-1,65Md&euro;, -25%), aux produits de la p&ecirc;che et de l&rsquo;aquaculture (-1,4Md&euro;, -0,1%) et aux l&eacute;gumes (-374M&euro;, +41%).<aside class="read-also">
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<h2>Produits transform&eacute;s&nbsp;: +4,43 milliards d&rsquo;euros</h2>En 2024, le solde des &eacute;changes de produits transform&eacute;s s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; +4,43Md&euro;, en baisse de 17% sur un an, sous l&rsquo;effet de la hausse des importations (+3,3%), sup&eacute;rieure &agrave; celle des exportations (+1,6%). Le solde positif est &agrave; mettre &agrave; l&rsquo;actif des boissons alcoolis&eacute;es (14,7Md&euro;, -3,4%) et dans une moindre mesure des produits laitiers (+2,6Md&euro;, +2,6%), des aliments pour animaux (1,6Md&euro;, -7,8%) du sucre (1,2Md&euro;, +29,0%) et des produits des c&eacute;r&eacute;ales (+1,0Md&euro;, +16,6%). Les plus gros d&eacute;ficits sont imputables aux produits &agrave; base de fruits et l&eacute;gumes (-3,8Md&euro;, +2,0%), aux produits pr&eacute;par&eacute;s de la p&ecirc;che (-3,5Md&euro;, +3,4%), aux viandes et pr&eacute;paration (-3Md&euro;, +3,0%) ou encore aux huiles et tourteaux (-2,8Md&euro;, -7,2%). La viande bovine et la volaille accusent des d&eacute;ficits respectifs de -608M&euro; et -1,0Md&euro;, la viande de porc affichant un solde positif de 120M&euro;.

La chute de l’excédent commercial, au plus bas depuis 40 ans, s’explique par la dégradation du solde des produits bruts (-59,3%), plombé par la piteuse moisson 2024, comme des produits transformés (-17,20%), fruits et légumes en tête. Maigre consolation : le déficit avec l’UE se réduit.