<p>La programmation&nbsp;2023-2027 de la Pac n&rsquo;aura pas attendu l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance de mi-parcours pour amorcer et ent&eacute;riner son processus de r&eacute;vision. Le 24 avril, le Parlement europ&eacute;en a approuv&eacute; les r&eacute;visions du r&egrave;glement relatif aux Plans strat&eacute;giques nationaux, s&rsquo;alignant ainsi sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-la-commission-europeenne-propose-de-multiples-assouplissements" target="_blank">les modifications propos&eacute;es par la Commission europ&eacute;enne</a>, auxquelles a&nbsp;&eacute;galement souscrit le Conseil de l&rsquo;Europe.</p><p>Alors que l&rsquo;&eacute;criture de la Pac 2023-2027 s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tir&eacute;e durant plusieurs ann&eacute;es (2018&nbsp;&agrave; 2021), il n&rsquo;aura fallu que quelques mois, et une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colere-des-agriculteurs-bruxelles-veut-surmonter-la-polarisation" target="_blank">pouss&eacute;e de fi&egrave;vre agricole europ&eacute;enne</a> &ndash; comme quoi l&rsquo;Europe se construit &ndash; pour modifier substantiellement&nbsp;les r&egrave;glements, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024">conditionnalit&eacute;s</a> entourant l&rsquo;octroi des aides europ&eacute;ennes. Le Conseil de l'Europe doit encore approuver le texte avant que la&nbsp;loi ne soit publi&eacute;e au Journal officiel de l&rsquo;UE.</p><h2>BCAE 1, 7, 8 et 9</h2><p>Concernant la BCAE 1 (maintien d&rsquo;un ratio r&eacute;gional de prairies et des p&acirc;turages permanents), le futur r&egrave;glement prendra en compte la d&eacute;prise de l&rsquo;&eacute;levage pour le calcul des ratios de r&eacute;f&eacute;rence. Les obligations de replantation seront par ailleurs assouplies lorsque le ratio annuel de prairies permanentes sera d&eacute;grad&eacute; de plus de 5%, notamment en cas d&rsquo;artificialisation des terres.</p><p>Concernant la BCAE 7 (rotation des cultures), les Etats membres pourront offrir aux agriculteurs la possibilit&eacute; de de respecter les obligations alternativement par des obligations de rotation ou par des obligations de diversification des cultures.</p><p>Concernant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-8-la-reponse-de-la-commission-europeenne-toujours-en-jachere" target="_blank" title="">la&nbsp;BCAE 8 (jach&egrave;re et &eacute;l&eacute;ments non productifs)</a>, l&rsquo;obligation du respect d&rsquo;un taux minimal d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute; est totalement supprim&eacute;e. Il ne sera pas n&eacute;cessaire de mettre en place des jach&egrave;res ou des cultures fixant l&rsquo;azote ou d&eacute;rob&eacute;es pour respecter la BCAE 8. En contrepartie, les Etats membres sont tenus de proposer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">des options d&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a> permettant de r&eacute;mun&eacute;rer des pratiques qui contribuent aux objectifs de maintien et de cr&eacute;ation d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments non productifs sur les terres arables, ce dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-plan-strategique-national-de-la-france" target="_blank" title="">la France sera dispens&eacute;e car l&rsquo;int&eacute;grant d&eacute;j&agrave; dans son PSN</a>.</p><p>Concernant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-9-le-recours-au-labour-simplifie" target="_blank" title="">la BCAE 9 (non labour des prairies sensibles en zone Natura 2000)</a>, le futur r&egrave;glement int&egrave;gre des exemptions en cas d&rsquo;endommagements (s&eacute;cheresses, pr&eacute;dateurs, esp&egrave;ces envahissantes...)</p><h2>D&eacute;rogations pour conditions extr&ecirc;mes, exemptions pour petites exploitations</h2><p>Dans les cas extr&ecirc;mes de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques d&eacute;favorables emp&ecirc;chant&nbsp;de travailler correctement et de se conformer aux exigences des diff&eacute;rentes BCAE, les exploitants concern&eacute;s&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficieront de d&eacute;rogations temporaires. Enfin, les petites exploitations de moins de 10 hectares seront exempt&eacute;es de contr&ocirc;les et de sanctions li&eacute;s au respect des exigences en mati&egrave;re de conditionnalit&eacute;.</p><h2>La FNSEA applaudit, la Conf&rsquo; enrage</h2><p>Dans un communiqu&eacute;, le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau a d&eacute;clar&eacute; que &laquo;<em>&nbsp;les mesures simplifi&eacute;es de la Pac seront mises en &oelig;uvre sans attendre</em>&nbsp;&raquo;, se disant &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;joui</em>&nbsp;&raquo; de &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;adoption large et claire</em>&nbsp;&raquo; du r&egrave;glement de simplification. &laquo;&nbsp;<em>En redonnant de la coh&eacute;rence &agrave; la Pac tout en maintenant son ambition environnementale, elles s&eacute;curisent l&rsquo;activit&eacute; des agriculteurs et soutiennent les capacit&eacute;s de simplification</em>&nbsp;&raquo;. Le minist&egrave;re indique poursuivre le travail sur une r&eacute;vision des modalit&eacute;s de la BCAE 2 (protection des zones humides et tourbi&egrave;res).</p><p>Sur le r&eacute;seau X, le pr&eacute;sident de la FNSEA Arnaud Rousseau a jug&eacute; que &laquo;&nbsp;<em>le Parlement europ&eacute;en a fait preuve ce jour de lucidit&eacute; face &agrave; la crise agricole : les mesures vot&eacute;es de simplification de la Pac sont un d&eacute;but de r&eacute;ponse aux attentes des agriculteurs fran&ccedil;ais comme europ&eacute;ens</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, on d&eacute;nonce une &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;vision dans la pr&eacute;cipitation qui ne r&egrave;gle rien</em>&nbsp;&raquo; et qui &laquo;<em>&nbsp;instrumentalise la col&egrave;re exprim&eacute;e dans le monde agricole au profit des int&eacute;r&ecirc;ts d&rsquo;une minorit&eacute; de b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides de la Pac. </em><em>Face &agrave; nos demandes d&rsquo;une Pac&nbsp;plus redistributive et orient&eacute;e vers la transition, on nous disait qu&rsquo;une r&eacute;vision &eacute;tait impossible. C&rsquo;est devenu possible mais uniquement pour d&eacute;tricoter la conditionnalit&eacute; environnementale&nbsp;</em>&raquo;, conclut la Conf&rsquo;,&nbsp;qui regrette que &laquo;&nbsp;<em>la r&eacute;vision ne r&eacute;glera pas le probl&egrave;me de fond qui est celui du revenu agricole</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le Parlement européen a entériné plusieurs assouplissements des règles de conditionnalité portées par les BCAE, avec en prime une dose de flexibilité liée aux conditions climatiques. La France va activer ces nouveaux règlements, moyennant une modification du Plan stratégique national. La FNSEA applaudit, la Confédération paysanne enrage.

Pac : la réforme à mi-parcours, c’est fait !

<p>Le 28 mars dernier, l&rsquo;Anses publiait une expertise sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pourtour-mediterraneen-sous-la-menace-de-la-mouche-orientale-des-fruits" target="_blank">la probabilit&eacute; d&rsquo;introduction de la tr&egrave;s polyphage mouche orientale des fruits</a> (p&ecirc;ches, abricots, agrumes tomates, poivrons, melon) en France m&eacute;tropolitaine et de son &eacute;tablissement sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en de basse altitude, Corse comprise, une zone o&ugrave; la mouche serait susceptible des trouver &agrave; la fois un climat propice et des plantes h&ocirc;tes toute l&rsquo;ann&eacute;e, y compris en hiver avec les agrumes. C&rsquo;est la derni&egrave;re menace en date pour la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes, non sans lien avec le changement climatique.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sur-serre-et-contre-l-effet-de-serre-l-agrivoltaisme-dynamique-fait-coup-double" target="_blank" title="">Sur serre et contre l&rsquo;effet de serre, l&rsquo;agrivolta&iuml;sme dynamique fait coup double</a>
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<p>C&rsquo;est peu dire que le d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, o&ugrave; s&rsquo;ouvre la 15<sup>&egrave;me</sup> &eacute;dition du medFEL, le rendez-vous annuel de la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes, n&rsquo;avait pas besoin de cette &eacute;preuve suppl&eacute;mentaire, au risque qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;<em>non n&eacute;gligeable&nbsp;</em>&raquo; par l&rsquo;agence sanitaire.</p><p>En France m&eacute;tropolitaine, les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales (PO) sont un poste avanc&eacute; du changement climatique. Depuis maintenant deux ans, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-reste-la-france-on-lave-plus-blanc-que-blanc-et-la-surtransposition-fait-loi" target="_blank">la quasi-totalit&eacute; du territoire est maintenu en alerte s&eacute;cheresse</a>, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une pluviom&eacute;trie divis&eacute;e par deux par rapport aux normales et en l&rsquo;&eacute;tat actuel, au niveau de celle de Marrakech (Maroc). Dans les PO, <a href="http://Par%20la%20re%CC%81gulatin%20cliamtique,%20la%20serre%20agrivoltai%CC%88que%20devrait%20permettre%20d%E2%80%99e%CC%81conomiser%2020%25%20d%E2%80%99eau.%20Ce%20sera%20la%20contribution%20du%20maraicher%20a%CC%80%20la%20sobrie%CC%81te%CC%81%20force%CC%81e%20par%20deux%20anne%CC%81es%20de%20se%CC%81cheresse%20dans%20le%20de%CC%81partement." target="_blank">le climat confine &agrave; la semi-aridit&eacute;</a>, avec des r&eacute;percussions pour tous les usagers, dont les agriculteurs.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-des-sorciers-plutot-que-des-sourciers-pour-dejouer-la-secheresse" target="_blank" title="">En Roussillon, des sorciers plut&ocirc;t que des sourciers pour d&eacute;jouer la s&eacute;cheresse</a>
</aside>
<p>Sur le front des phytos comme de l&rsquo;eau, et dans la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes en particulier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a ouvert plusieurs fronts, avec un objectif&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-rehausser-le-taux-d-approvisionnement-en-fruits-et-legumes-frais" target="_blank">regagner globalement 5 points d&rsquo;auto-approvisionnement d&rsquo;ici &agrave; 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points d&rsquo;ici &agrave; 2035</a>. C&rsquo;est l&rsquo;objet du Plan de souverainet&eacute; ciblant la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes. L&rsquo;an pass&eacute;, le minist&egrave;re a engag&eacute; 100 millions d&rsquo;euros ciblant la recherche et le d&eacute;ploiement d&rsquo;alternatives &agrave; certains produits phytosanitaires &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;impasses, sous l&rsquo;effet de retraits effectifs ou &agrave; craindre sous l&rsquo;effet du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/protection-des-cultures-218-millions-d-euros-pour-changer-de-paradigme" target="_blank">r&eacute;examen p&eacute;riodique des substances actives</a>. Toujours dans ce registre, le minist&egrave;re m&egrave;ne un chantier visant &agrave; r&eacute;duire les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-lance-la-chasse-aux-surtranspositions-phytosanitaires">surtranspositions</a> et sans aller jusqu&rsquo;&agrave; remettre en cause les interdictions inscrites dans la loi, telles que celle visant les n&eacute;onicotino&iuml;des, en d&eacute;pit de la demande des producteurs de fraise notamment. Pour respecter le postulat &laquo;&nbsp;pas d&rsquo;interdiction sans solution&nbsp;&raquo;, le minist&egrave;re mise sur le Parsada, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-50-millions-d-euros-pour-sortir-des-impasses" target="_blank">Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures</a>.</p><h2>Deux leviers pour r&eacute;duire la tension et le co&ucirc;t de la main d&rsquo;&oelig;uvre</h2><p>Dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes, la probl&eacute;matique de la main d&rsquo;&oelig;uvre se surajoute aux tensions sur les facteurs de production. L&agrave;, le gouvernement a r&eacute;agi en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-incluse-dans-les-metiers-en-tension" target="_blank">quatre familles professionnelles agricoles dans le champ des m&eacute;tiers dits en tension</a>, facilitant l&rsquo;emploi de salari&eacute;s non issus de l&rsquo;UE. Le 1<sup>er</sup> mai prochain, le plafond de l&rsquo;exon&eacute;ration totale des cotisations patronales pr&eacute;vu dans le cadre du dispositif TO-DE sera port&eacute; &agrave; 1,25 SMIC contre 1,20 actuellement, applicable sur les contrats de travail d&eacute;j&agrave; en cours.</p><h2>[medFEL 2024] Les grand t&eacute;moin, conf&eacute;rences et tables rondes du 24 avril</h2><p>- grand t&eacute;moin&nbsp;: Isabelle Autissier, ing&eacute;nieure agronome, navigatrice, pr&eacute;sidente du WWF France</p><p>- 10h-11h : le report modal, levier incontournable pour des transports plus &eacute;cologiques</p><p>- 10h30 : pr&eacute;visions europ&eacute;ennes de r&eacute;coltes des abricots&nbsp;</p><p>- 13h-14h : avantages de l&rsquo;avocat clonal</p><p>- 14h&nbsp;: la v&eacute;g&eacute;talisation des repas en restauration collective b&eacute;n&eacute;ficie-t-elle aux fruits et l&eacute;gumes ?&nbsp;</p><p>-&nbsp;14h-15h : services et solutions intermodales</p><p>- 15h30&nbsp;: comment tenir la barre dans un monde en crise ?&nbsp;</p><p>-&nbsp;15h-16h : gestion des pourritures sur fruits &agrave; noyau durant la conservation</p><p>- 16h45&nbsp;: la bio : comment se r&eacute;inventer ? Conqu&eacute;rir sans se pervertir</p><h2>[medFEL 2024] Les grand t&eacute;moin, conf&eacute;rences et tables rondes du 25 avril</h2><p>- grand t&eacute;moin&nbsp;: Tom&aacute;s Garc&iacute;a Azc&aacute;rate, Docteur Ing&eacute;nieur agronome et &eacute;conomiste agricole, ancien responsable du bureau fruits et l&eacute;gumes &agrave; la Direction g&eacute;n&eacute;rale agricole de la Commission europ&eacute;enne</p><p>- 10h&nbsp;: l&rsquo;intelligence artificielle peut-elle r&eacute;volutionner notre fili&egrave;re ?</p><p>- 10h-11h : recruter diff&eacute;remment : Recruter diff&eacute;remment pour attirer de nouveaux talents</p><p>- 11h00 : anticipations de plantations de melons&nbsp;</p><p>- 11h15-12h15 : fid&eacute;liser ses collaborateurs : l&rsquo;accompagnement des salari&eacute;s par l&rsquo;entreprise doit se concevoir diff&eacute;remment</p><p>- 14h30&nbsp;: quelle politique agricole europ&eacute;enne pour les fruits et l&eacute;gumes frais ?</p><p>- 14h-15h : la culture du pistachier en France</p><p>- 16h&nbsp;: face au changement climatique, quelles diversifications possibles ?</p>


[medFEL 2024] Le ministère de l’Agriculture a ouvert plusieurs fronts destinés à contrarier l’érosion de la production et tarir notre dépendance aux importations, alors que le changement climatique exacerbe la pression parasitaire et confine au défi des défis, notamment sur le pourtour méditerranéen.

En fruits et légumes, une souveraineté à rude épreuve du climat, des phytos et de la compétitivité

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le risque des toxi-infections alimentaires collectives est class&eacute; &agrave; l&rsquo;un des plus hauts niveaux de risques par le minist&egrave;re de l&rsquo;Int&eacute;rieur, qui consid&egrave;re que l&rsquo;impact direct sur le bon d&eacute;roulement des &eacute;preuves mais aussi l&rsquo;impact en termes de r&eacute;putation peuvent &ecirc;tre &eacute;lev&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;. C&rsquo;est ce que fait savoir le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui en porte l&rsquo;enti&egrave;re responsabilit&eacute;, plus pr&eacute;cis&eacute;ment la&nbsp;Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAL). Jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023, cette Administration&nbsp;la partageait avec la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF), sous la tutelle du minist&egrave;re de l&rsquo;Economie et des Finances,. Objectif&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>augmenter significativement le nombre de contr&ocirc;les et permettre au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture de d&eacute;velopper une gestion int&eacute;gr&eacute;e des risques sanitaires li&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation, quel que soit le type de risque et la fili&egrave;re concern&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Contr&ocirc;les renforc&eacute;s avant et pendant les JOP</h2><p>Concr&egrave;tement, avant la r&eacute;forme, une tomate au champ &eacute;tait contr&ocirc;l&eacute;e par le DGAL et un fois transform&eacute;e, par la DGCCRF. D&eacute;sormais, la DGAL op&egrave;re sur du champ &agrave; l&rsquo;assiette, sur l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories alimentaires et des risques (microbiologiques, physiques, chimiques). La DGAL s&rsquo;est d&eacute;j&agrave; mise en ordre de marche. En date du 12 avril, 1500 contr&ocirc;les cibl&eacute;s &laquo;&nbsp;JOP&nbsp;&raquo; ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en Ile-de-France, sachant que d&rsquo;ici &agrave; l&rsquo;ouverture des Jeux, tous les &eacute;tablissements assurant la restauration sur les sites olympiques (athl&egrave;tes, b&eacute;n&eacute;voles, salari&eacute;s des JOP, m&eacute;dias, famille olympique) seront syst&eacute;matiquement contr&ocirc;l&eacute;s. Environ 13 millions de repas seront servis sur les diff&eacute;rents sites des Jeux.</p><h2>Et apr&egrave;s les JOP&nbsp;?</h2><p>Si les Jeux olympiques et paralympiques vont constituer un moment fort, et de v&eacute;rit&eacute;, pour cette la police sanitaire unique, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture entend pousser &laquo;&nbsp;plus vite, plus haut, plus fort&nbsp;&raquo; sa nouvelle mission, en diligentant 100.000 contr&ocirc;les sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e, soit le double de ceux effectu&eacute;s en 2023. Ils concernent les &eacute;tablissements dit de &laquo;&nbsp;remise directe&nbsp;&raquo; (restaurants commerciaux, commerces de bouche, commerces de d&eacute;tail, GMS...), au nombre de 600.000 en France. En tenant ce rythme olympique, l&rsquo;ensemble des &eacute;tablissements aura &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute; lors des six prochaines ann&eacute;es, offrant une vision exhaustive et globale du niveau sanitaire des &eacute;tablissements, tenus par ailleurs d&rsquo;&eacute;laborer leur propre dispositif de gestion des risques. &nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Cette connaissance fine du secteur permettra de mieux cibler les contr&ocirc;les et de faire &eacute;voluer notre strat&eacute;gie de gestion des risques sanitaires&nbsp;</em>&raquo;, assure le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p>


Le ministère de l’Agriculture, en charge depuis le 1er janvier dernier de la police sanitaire unique, annonce le renforcement des mesures préventives et des contrôles, en vue d’assurer la sécurité sanitaire des 13 millions de repas servis sur les sites des Jeux olympiques et paralympiques.

Les Jeux olympiques et paralympiques à l’épreuve de la sécurité alimentaire

<p>L'accord, qui a &eacute;t&eacute; approuv&eacute; formellement dans la soir&eacute;e par les ambassadeurs des Vingt-Sept, reconduit &agrave; partir du 6 juin, pour un an, cette exemption tarifaire accord&eacute;e au pays en guerre. Adopt&eacute;e en 2022 pour soutenir Kiev face &agrave; l'invasion russe, elle alimente la col&egrave;re des agriculteurs de l'UE, qui accusent l'afflux de produits ukrainiens de plomber les prix locaux et de relever d'une concurrence &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;loyale</em>&nbsp;&raquo; faute de respecter les m&ecirc;mes normes.</p><h2>Frein d'urgence</h2><p>Pour r&eacute;pondre &agrave; ces pr&eacute;occupations, le texte, qui devra encore &ecirc;tre valid&eacute; par les eurod&eacute;put&eacute;s et une ultime fois par les ministres des Vingt-Sept, pr&eacute;voit un strict encadrement. Bruxelles pourra d&eacute;sormais adopter des mesures correctives &laquo;&nbsp;<em>rapides</em>&nbsp;&raquo; en cas de &laquo;&nbsp;<em>perturbations importantes</em>&nbsp;&raquo; sur le march&eacute;, m&ecirc;me si cela ne touche qu'un seul pays, avec une surveillance accrue des flux de c&eacute;r&eacute;ales. Surtout, un &laquo;&nbsp;<em>frein d'urgence&nbsp;</em>&raquo; est introduit: les importations exempt&eacute;es de droits de douane de volailles, oeufs, sucre, ma&iuml;s, miel, avoine et gruaux (pr&eacute;paration de grains d&eacute;germ&eacute;s, NDLR) seront plafonn&eacute;es aux volumes moyens import&eacute;s entre mi-2021 et fin 2023, niveaux au-dessus desquels des tarifs seront automatiquement r&eacute;impos&eacute;s, sous 14 jours.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>En prolongeant d'un an le soutien (en termes de droits de douane), cet accord t&eacute;moigne de la solidarit&eacute; continue de l'UE</em>&nbsp;&raquo;, tout en &laquo;&nbsp;r<em>enfor&ccedil;ant les garde-fous pour prot&eacute;ger les agriculteurs de l'UE en cas de perturbation du march&eacute;</em>&nbsp;&raquo;sous l'effet des &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;percussions des attaques incessantes de la Russie contre l'Ukraine&nbsp;</em>&raquo;, a observ&eacute; l'eurod&eacute;put&eacute;e lettone Sandra Kalniete (PPE, droite), rapporteure du texte.</p><p>Pour autant, plusieurs pays dont la France r&eacute;clamaient l'&eacute;largissement &agrave; l'ann&eacute;e 2021 enti&egrave;re de la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence pour calculer les volumes de plafonnement, faisant valoir que les volumes de 2022-2023 propos&eacute;s initialement par Bruxelles correspondent &agrave; des importations d&eacute;j&agrave; massives. En incluant finalement le second semestre 2021, p&eacute;riode o&ugrave; les importations d'Ukraine &eacute;taient beaucoup moins importantes, le calcul conduira d&eacute;j&agrave; de facto &agrave; abaisser nettement le niveau auquel se d&eacute;clenchera le plafonnement.</p><h2>Le bl&eacute; tendre et l'orge pas inclus</h2><p>En revanche, le m&eacute;canisme de plafonnement n'inclut toujours pas le bl&eacute; tendre et l'orge, comme le souhaitaient plusieurs Etats membres - France, Pologne, Hongrie - &agrave; l'unisson des organisations agricoles. Le texte adopt&eacute; ne contient finalement qu'un engagement de la Commission europ&eacute;enne &agrave; renforcer sa surveillance des &eacute;changes de c&eacute;r&eacute;ales, notamment de bl&eacute;, pour activer si besoin des mesures d'urgence en cas de d&eacute;s&eacute;quilibre. &laquo;&nbsp;<em>L</em><em>e compte n'y est toujours pas! Ann&eacute;es de r&eacute;f&eacute;rence, absence de l'orge et du bl&eacute;, autant de points qui &eacute;taient clairs dans le mandat (initial) du Parlement europ&eacute;en et qui aujourd'hui manquent encore &agrave; l'appel</em>&nbsp;&raquo;, a r&eacute;agi l'eurod&eacute;put&eacute;e fran&ccedil;aise Anne Sander (PPE, droite), membre de la commission parlementaire Agriculture.</p><p>L'accord conclu lundi reprend essentiellement le texte d&eacute;j&agrave; approuv&eacute; fin mars par les Vingt-Sept, qui durcissait un compromis trouv&eacute; pr&eacute;c&eacute;demment avec les eurod&eacute;put&eacute;s.</p><p>Pour autant, le Copa-Cogeca (organisation des syndicats majoritaires) et cinq f&eacute;d&eacute;rations sectorielles avaient alors d&eacute;nonc&eacute; une &laquo;&nbsp;<em>demi-r&eacute;ponse</em>&nbsp;&raquo; &agrave; leurs pr&eacute;occupations, faute d'inclusion du bl&eacute; et de l'orge dans le m&eacute;canisme de plafonnement et de volumes de r&eacute;f&eacute;rence comprenant l'ann&eacute;e 2021 enti&egrave;re. En l'&eacute;tat, ce texte &laquo;&nbsp;<em>n'accordera qu'un soulagement tr&egrave;s limit&eacute; &agrave; nos producteurs&nbsp;</em>&raquo; et la situation &laquo;&nbsp;<em>restera insoutenable pour les agriculteurs&nbsp;</em>&raquo; avertissaient-ils dans un communiqu&eacute; commun.<br>De son c&ocirc;t&eacute;, l'Ukraine ne cache pas sa d&eacute;ception ces derni&egrave;res semaines face &agrave; ces futures restrictions, qui pourraient au total priver le pays d'environ 330 millions d'euros de recettes commerciales par rapport &agrave; 2023. Kiev assure ne fournir &agrave; l'UE qu'environ 1% de sa consommation totale d'&oelig;ufs et 2% de sa consommation de volaille, tout en comblant un d&eacute;ficit de sucre sur le march&eacute; europ&eacute;en, et rappelle que les cours des c&eacute;r&eacute;ales sont tir&eacute;s vers le bas sur les march&eacute;s mondiaux en raison de r&eacute;coltes abondantes de plusieurs pays producteurs.</p><p>L'accord conclu lundi pr&eacute;voit par ailleurs que Bruxelles &eacute;tudiera une lib&eacute;ralisation tarifaire &laquo;&nbsp;<em>permanente</em>&nbsp;&raquo; dans le cadre de la future ren&eacute;gociation de l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine, une perspective qui alarme les organisations agricoles europ&eacute;ennes.</p>


Les Etats de l'UE et les eurodéputés se sont accordés lundi pour reconduire l'exemption de droits de douane sur les importations agricoles venant d'Ukraine, en l'assortissant de restrictions renforcées avec pour référence la période mi-2021 et fin 2023, mais sans plafonner le blé. En attendant une ultime validation.

Importations agricoles d'Ukraine : les restrictions renforcées mais le blé et l’orge exclus

<p>A l&rsquo;occasion d&rsquo;une visite dans le Nord le 5 avril, Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e &agrave; l&rsquo;Agriculture, a annonc&eacute; que suite &agrave; &laquo;<em>&nbsp;l'hiver doux&nbsp;</em>&raquo; et au &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s haut risque de multiplications des pucerons, et donc de jaunisses pour la betterave</em>&nbsp;&raquo;, les planteurs pourraient recourir, pas d&eacute;rogation, &agrave; 3 traitements &agrave; base de Movento (spirot&eacute;tramate) et 2 suppl&eacute;mentaires si la situation le justifie. &laquo; <em>Mme Pannier-Runacher nous propose seulement de reconduire la m&ecirc;me boite &agrave; outils, alors que nous en connaissons les limites et que le risque jaunisse est &eacute;lev&eacute; en 2024, proche de celui de 2020</em>, a r&eacute;agi dans un communiqu&eacute; Franck Sander, pr&eacute;sident de la CGB. <em>Au moins en 2023, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/41-t-pour-compenser-les-pertes-de-betteraves-dues-a-la-jaunisse-en-2023" target="_blank" title="">l&rsquo;engagement avait &eacute;t&eacute; pris d&rsquo;indemniser l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des pertes jaunisse</a>. Depuis, il s&rsquo;est &eacute;coul&eacute; plus d&rsquo;un an et rien n&rsquo;a boug&eacute; </em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-un-risque-de-jaunisse-eleve-la-cgb-reclame-le-retour-de-l-acetamipride-autorise-dans-l-ue" target="_blank" title="">Betterave&nbsp;: la jaunisse&nbsp;en embuscade, le gouvernement attendu au tournant</a>
</aside>
<p>La CGB rappelle le Movento a d&eacute;j&agrave; fait l&rsquo;objet de d&eacute;rogations pour &ecirc;tre utilis&eacute; sur betteraves sucri&egrave;res ces derni&egrave;res ann&eacute;es, y compris en 2020, ann&eacute;e de jaunisse s&eacute;v&egrave;re, en plus d&rsquo;un passage de Teppeki. &laquo;&nbsp;<em>En cas de forte infestation, sc&eacute;nario redout&eacute; en 2024, l&rsquo;efficacit&eacute; de ces produits sera limit&eacute;e</em>, estime la CGB. <em>De surcroit, c&rsquo;est un produit cher et sa multi-utilisation p&egrave;sera sur les co&ucirc;ts de production des exploitations de fa&ccedil;on certaine, avec une efficacit&eacute; incertaine en cas de forte pression</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Efficacit&eacute; et loyaut&eacute;</h2><p>La CGB r&eacute;clame la possibilit&eacute; d&rsquo;utiliser l&rsquo;ac&eacute;tamipride, un n&eacute;onicotino&iuml;de foliaire, et le flupyradifurone une mol&eacute;cule au mode d&rsquo;action similaire aux n&eacute;onicotino&iuml;des, interdits en France mais en usage dans 10 pays europ&eacute;ens selon le syndicat, qui les d&eacute;crit comme &laquo;&nbsp;<em>efficaces</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>compl&eacute;mentaires</em>&nbsp;&raquo; et &eacute;vitant le risque &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;apparition de r&eacute;sistances&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est une question de concurrence loyale au sein de l&rsquo;UE et de souverainet&eacute; alimentaire pour la France&nbsp;</em>&raquo;, conclut la CGB.</p>


Les betteraviers réclament la possibilité d’utiliser ces deux insecticides autorisés dans 10 pays européens, estimant que l’extension de 2 à 5 passages de Movento sera « très insuffisante » face au risque « très important » de jaunisse.

Pour la CGB, 5 Movento n’égalent pas l’acétamipride et le flupyradifurone

<p>&laquo;&nbsp;<em>Plus de 14.000 fermes ont disparu sur nos territoires </em><em>depuis le lancement officiel du processus de Pacte et de loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricoles par Emmanuel Macron il y a 18 mois, en septembre 2022</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le funeste d&eacute;compte &eacute;tabli par la Fadear, le r&eacute;seau sp&eacute;cialis&eacute; dans l&rsquo;accompagnement des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-ne-les-appelez-plus-les-nima" target="_blank">NIMA</a>, les Non issus du milieu agricole, sur les &eacute;paules desquelles repose en partie le salut de notre agriculture. Parmi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-pour-la-souverainete-alimentaire-les-reactions-des-parties-prenantes">les nombreuses r&eacute;actions</a> &agrave; la pr&eacute;sentation de ce qui est pour finir le &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-d-orientation-pour-la-souverainete-agricole-les-10-principales-mesures-du-projet-de-loi" target="_blank">projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a> &raquo;, celle de la Fadear et consorts (Civam, Fnab, Reneta, Terre de liens...) n&rsquo;est pas la moins frapp&eacute;e du bon sens paysan. Les fermes ferment et nous regardons ailleurs, pour paraphraser un de nos illustres. Et le pr&eacute;cipice d&eacute;mographique se rapproche.</p><h2>Des indicateurs de souverainet&eacute; mais pas du renouvellement</h2><p>Il faut dire que la crise agricole, dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-crise-la-strategie-du-harcelement-ou-la-reponse-du-berger-a-la-bergere" target="_blank">l&rsquo;ex&eacute;cutif d&eacute;sesp&egrave;re la sortie</a>, a d&eacute;plac&eacute; la focale sur la fin de mois des agriculteurs au d&eacute;triment de la fin du monde agricole, tandis que la guerre en Ukraine, succ&eacute;dant &agrave; la crise du Covid, a mis en exergue nos vuln&eacute;rabilit&eacute;s et interrog&eacute; notre souverainet&eacute;. Le court-termisme l&rsquo;a emport&eacute; et a &eacute;rig&eacute; cette sacro-sainte souverainet&eacute; en &eacute;pouvantail (au champ) et en tarte &agrave; la cr&egrave;me (&agrave; l&rsquo;assiette), et jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;article 1<sup>er</sup> du projet de loi. R&eacute;sultat&nbsp;: en l&rsquo;&eacute;tat du projet, la future loi d&rsquo;orientation nous gratifiera chaque ann&eacute;e de moult pourcentages d&rsquo;auto-approvisionnement (y compris en engrais et en soja) mais pas du moindre ratio entre entrants et sortants dans la profession.</p><h2>Une &laquo;&nbsp;m&egrave;re des batailles&nbsp;&raquo; qui fait &laquo;&nbsp;pschitt&nbsp;&raquo;</h2><p>On ne va pas se mentir&nbsp;: ni la quantit&eacute; ni la qualit&eacute; de notre alimentation ne sont index&eacute;es sur le nombre de paysans, m&ecirc;me si la course &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; fait courir un risque de nivellement par le bas des exigences sanitaires et environnementales. La d&eacute;prise ne nous guette pas encore. Et puis, combien y aurait-il fallu de Jupiter pour arr&ecirc;ter l&rsquo;ant&eacute;diluvien r&eacute;tr&eacute;cissement de la population agricole et ses corollaires&nbsp;: la concentration et la sp&eacute;cialisation&nbsp;? Emmanuel Macron avait pris le taureau par les cornes d&egrave;s le d&eacute;but de son premier mandat en s&rsquo;attaquant &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration, &laquo;&nbsp;<em>la m&egrave;re des batailles</em>&nbsp;&raquo;, une arme &agrave; double d&eacute;tente, anti-agrandissement et pro-attractivit&eacute;. Un septennat et une course &agrave; l&rsquo;&eacute;chalote et &agrave; Egalim plus tard, &ccedil;a fait &laquo;&nbsp;<em>pschitt</em>&nbsp;&raquo;, pour emprunter une autre paraphrase du m&ecirc;me illustre.</p><h2>Un &eacute;chec collectif, des fautes politiques</h2><p>Rabrou&eacute; au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>, le pr&eacute;sident s&rsquo;est pris <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-quatre-mesures-d-urgence-et-l-agenda-du-gouvernement" target="_blank">les pieds dans le tapis des prix planchers</a> que, comble de l&rsquo;ironie, les Verts ont fait adopter hier soir &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale... contre le parti pr&eacute;sidentiel. Cependant, l&rsquo;&eacute;chec n&rsquo;est pas tant dans la difficult&eacute; &agrave; revaloriser les prix pay&eacute;s aux agriculteurs qu&rsquo;&agrave; rehausser la valeur de l&rsquo;alimentation dans l&rsquo;esprit et in fine dans l&rsquo;assiette de nos compatriotes. Un levier autrement plus massif et gratifiant pour les producteurs, mais qui reste &agrave; l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;incantation, comme en t&eacute;moigne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-les-4-chiffres-critiques-du-barometre-de-la-consommation-et-de-la-perception">le plafond de verre de la bio</a>. Un &eacute;chec collectif mais o&ugrave; l&rsquo;impulsion politique fait d&eacute;faut, si l&rsquo;on songe &agrave; la renonciation au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bientot-des-cheques-alimentaires-locaux" target="_blank">ch&egrave;que alimentaire</a>, &agrave; la passivit&eacute; assum&eacute;e de l&rsquo;Etat face &agrave; l&rsquo;irrespect des taux de produits durables et de qualit&eacute; (50%) et bio (20%) dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reevaluer-le-prix-du-repas-a-la-cantine-le-veritable-defi-d-egalim" target="_blank">la restauration collective</a> ou encore au retard &agrave; l&rsquo;allumage de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/notre-assiette-notre-sante-notre-climat" target="_blank">Strat&eacute;gie nationale pour l&rsquo;alimentation, la nutrition et le climat</a>&nbsp;et&nbsp;de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/adieu-l-obligation-d-etiquetage-nutritionnel-et-durable-des-aliments" target="_blank">l&rsquo;&eacute;tiquetage nutritionnel et durable</a> des aliments.</p>


[Edito] La crise agricole a fait bifurquer le projet de loi d’orientation vers la très conceptuelle souveraineté ou, à l’inverse, les très pragmatiques conditions d’exercice du métier, édulcorant le plat et le plan de résistance à l’agrandissement.

La loi d’orientation agricole, entre bifurcation et renonciation

<p>Si, &agrave; la veille de la saison 2023/2024, on avait annonc&eacute; que la France totaliserait 10 foyers en &eacute;levages &agrave; la sortie de l&rsquo;hiver, il y a fort &agrave; parier que peu d&rsquo;&eacute;leveurs y auraient cr&ucirc;. Pour rappel, le nombre d&eacute;passait les 400 l&rsquo;an pass&eacute; et les 1400 l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;avant, g&eacute;n&eacute;rant l&rsquo;abattage, pour l&rsquo;essentiel pr&eacute;ventif, de plusieurs des dizaines de millions de canards et volailles. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-niveau-de-risque-abaisse-a-modere2" target="_blank">qui a abaiss&eacute; le niveau de risque &agrave; &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; le 18 mars dernier</a>, le bilan (provisoire) de la campagne en cours est &agrave; mettre au cr&eacute;dit, en partie au moins, &agrave; &laquo;&nbsp;<em>la campagne de vaccination in&eacute;dite conduite avec succ&egrave;s par la France</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/0/3/6013012-1-fre-FR/e75e2502a866-graph11-png" alt="Evolution annuelle des abattages de canards &agrave; foie gras en France (Source Agreste)" height="638" width="1356" /><figcaption>Evolution annuelle des abattages de canards &agrave; foie gras en France (Source Agreste)</figcaption></figure>

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<h2>&laquo;&nbsp;Diplomatie sanitaire&nbsp;&raquo;</h2><p>Apr&egrave;s le renforcement des mesures de bios&eacute;curit&eacute;, les restrictions impos&eacute;es aux &eacute;levages de plein air, les programmes de d&eacute;densification dans certaines zones des Pays de la Loire et du Sud-Ouest, la vaccination des canards est l&rsquo;ultime arme d&eacute;gain&eacute;e par les pouvoirs publics et la profession pour tenter de juguler l&rsquo;IAHP.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-vaccination-des-canards-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank" title="">Top d&eacute;part pour la vaccination des canards contre l&rsquo;Influenza aviaire</a>
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<p>Un &eacute;norme chantier tant logistique que politique, la France &eacute;tant le seul pays &agrave; explorer cette voie, non sans avoir obtenu <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination" target="_blank">le feu vert de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale</a> (OMSA).  Le risque d&rsquo;une fermeture des fronti&egrave;res, de la part de pays r&eacute;tifs, pas tant &agrave; la vaccination &agrave; l&rsquo;innocuit&eacute; vis-&agrave;-vis de l&rsquo;Homme scientifiquement prouv&eacute;e, qu&rsquo;au risque d&rsquo;introduire sur leur territoire un virus masqu&eacute; par le vaccin (s'agissant des reproducteurs), &eacute;tait parfaitement identifi&eacute; par les autorit&eacute;s, qu&rsquo;elles ont tent&eacute; de d&eacute;jouer en usant de &laquo;&nbsp;diplomatie sanitaire&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/0/3/6013015-1-fre-FR/ef824ece745f-graph2-png" alt="Evolution de la balance commerciale du foie gras (Source : Cifog)" height="854" width="1478" /><figcaption>Evolution de la balance commerciale du foie gras (Source : Cifog)</figcaption></figure>

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<h2>Les deux requ&ecirc;tes du Cifog</h2><p>Selon le Cifog, l&rsquo;interprofession de la fili&egrave;re gras, cette strat&eacute;gie a connu certaines limites, lui attribuant le recul des exportations vers certaines destinations, citant notamment le Canada, le Japon et le Royaume-Uni. &laquo;&nbsp;<em>Les exportations de la France sont frein&eacute;es depuis le dernier trimestre 2023 par les blocages lie&#769;s a&#768; la vaccination et peinent a&#768; retrouver leur niveau historique</em>&nbsp;&raquo;, avance le Cifog. R&eacute;sultat&nbsp;: la fili&egrave;re accuse en 2023 un d&eacute;ficit commercial de 3,5 millions d&rsquo;euros, une premi&egrave;re. Cependant, la vaccination a eu aussi pour effet d&rsquo;inverser la courbe de production de canards gras, qui baissait in&eacute;luctablement depuis 2018, pr&eacute;figurant des jours meilleurs.</p><p>Le Cifog r&eacute;clame ainsi une r&eacute;activation de la diplomatique sanitaire pour lever les barrages &agrave; l'exportation, tout en attendant des pouvoirs publics une reconduction du soutien financier &agrave; la vaccination, au co&ucirc;t &eacute;valu&eacute; &agrave; 100 millions d&rsquo;euros, dont 15% de reste &agrave; charge pour la fili&egrave;re.</p>


La vaccination contre l’Influenza aviaire a contribué à maîtriser l’épizootie mais elle a eu aussi pour effet de fermer certaines frontières à l’export. La filière réclame davantage de « diplomatie sanitaire » et la prolongation du soutien financier de l’Etat pour... la prochaine campagne de vaccination.

Foie gras : la vaccination propice à la production, moins à l’exportation

<p><strong>Dans un paysage coop&eacute;ratif qui a &eacute;volu&eacute; r&eacute;cemment dans le Sud-Ouest Massif central avec le rapprochement des voisins Capel(1) et Unicor, Altitude r&eacute;affirme son ind&eacute;pendance et sa strat&eacute;gie&nbsp;</strong>: celle d&rsquo;un ancrage territorial fort sur ses bases historiques, d&rsquo;une proximit&eacute; avec ses adh&eacute;rents et d&rsquo;un investissement dans des fili&egrave;res g&eacute;n&eacute;ratrices de valeur ajout&eacute;e en misant sur les races et savoir-faire de l&rsquo;&eacute;levage herbager du Massif central.</p><p>Si le groupe coop&eacute;ratif croit aux vertus des partenariats pour comprimer les charges et doper les&nbsp;performances, pas question pour Didier Boussaroque de &ldquo;<em>perdre son &acirc;me&rdquo;</em>. &ldquo;<em>Je pr&eacute;f&egrave;re &ecirc;tre petit chez moi, que grand chez les autres&rdquo;</em>, image-t-il. Une position permise par les choix ant&eacute;rieurs et une situation financi&egrave;re saine de l&rsquo;union de coop&eacute;ratives qui tient ce jeudi son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;: <em>&ldquo;Tant qu&rsquo;on a le choix, on restera sur cette strat&eacute;gie, celle du territoire. On est dans le vrai, que ce soit en viande bovine ou porcine en allant chercher du premium et donc de la valeur pour nos adh&eacute;rents, et en faisant profiter les consommateurs de cette authenticit&eacute;&rdquo;</em>, plaide le pr&eacute;sident de l&rsquo;union qui est revenu lundi avec St&eacute;phane Coyas, directeur g&eacute;n&eacute;ral, sur l&rsquo;exercice 2022-2023, <strong>un exercice tr&egrave;s contrast&eacute; mais positif pour le groupe avec un chiffre d&rsquo;affaires en hausse de 4 % &agrave; 299 M&euro;. &ldquo;Cela aurait pu &ecirc;tre plus compliqu&eacute; mais on s&rsquo;en sort finalement tr&egrave;s tr&egrave;s bien gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;engagement de nos &eacute;leveurs et de nos &eacute;quipes&rdquo;, affiche St&eacute;phane Coyas</strong>.</p><h2><strong>Covial passe la barre des</strong><strong> 10 500 tonnes</strong></h2><p><br><strong>Sur le march&eacute; de la viande bovine, les &eacute;leveurs ont ainsi pu b&eacute;n&eacute;ficier du maintien de cours &eacute;lev&eacute;s, insuffisants cependant pour freiner la d&eacute;capitalisation d&eacute;sormais bien visible sur les volumes collect&eacute;s&nbsp;: - 7 % sur l&rsquo;exercice, soit dans l&rsquo;&eacute;pure g&eacute;n&eacute;rale du recul des animaux maigres comme gras. </strong>Recul des apports mais aussi de la consommation qui avait jusqu&rsquo;alors r&eacute;sist&eacute; notamment gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;engouement pour le steak hach&eacute;. L&rsquo;inflation a aussi modifi&eacute; les achats, davantage tourn&eacute;s vers les viandes premier prix (et les viandes blanches) que les rayons premium. Une tendance qu&rsquo;avait anticip&eacute;e Altitude&nbsp;: <em>&ldquo;On avait pris des positions de march&eacute;s, plut&ocirc;t sur le steak hach&eacute; sachant que nos outils permettent aujourd&rsquo;hui de faire aussi bien du burger rond, du hach&eacute; fa&ccedil;on bouch&egrave;re que du fa&ccedil;on traditionnelle&rdquo;,</em> pr&eacute;cise St&eacute;phane Coyas.</p><p>Ce qui a d&rsquo;ailleurs permis &agrave; <strong>Covial de franchir le cap des 10 500 tonnes et de tangenter l&rsquo;&eacute;quilibre financier</strong>. L&rsquo;abattoir aurillacois, dont la station d&rsquo;&eacute;puration a &eacute;t&eacute; r&eacute;nov&eacute;e, sera aussi dot&eacute; d&rsquo;ici l&rsquo;automne d&rsquo;un atelier de viandes pi&eacute;c&eacute;es pour &eacute;largir encore sa palette de produits &agrave; destination du libre-service notamment. &Agrave; la faveur d&rsquo;un recentrage sur les segments gros bovins et veau sous la m&egrave;re, celui du Lubersac (Corr&egrave;ze) a &eacute;galement connu un retour &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique. &ldquo;Notre strat&eacute;gie de concilier amont et aval pour ramener de la valeur aux &eacute;leveurs est payante&rdquo;, se f&eacute;licite le directeur g&eacute;n&eacute;ral, non sans &eacute;voquer &ldquo;la seule ombre au tableau&rdquo;, un march&eacute; toujours compliqu&eacute; pour les viandes bio comme pour le lait bio.<br>&nbsp;</p><h2><strong>Redon</strong><strong>ner l&rsquo;envie de produire du lait</strong></h2><p><br>Sur sa branche laiti&egrave;re (Volcalis) justement, malgr&eacute; un prix du lait revaloris&eacute; de 33 % en deux ans (prix A pay&eacute; 464 &euro;/1 000 l) et des charges qui ont enfin amorc&eacute; une d&eacute;crue (hormis pour l&rsquo;&eacute;nergie), la production peine &agrave; red&eacute;marrer, constate Didier Boussaroque. Certes, inflation et pyramide des &acirc;ges sont en cause mais ce ne sont pas les uniques facteurs, reconna&icirc;t le pr&eacute;sident qui sait les aspirations de la jeune g&eacute;n&eacute;ration &agrave; ne plus &ecirc;tre asservie &agrave; l&rsquo;astreinte de la traite. <em>&ldquo;On essaie via des journ&eacute;es techniques, notre cellule R&amp;D, des t&eacute;moignages sur la formule soci&eacute;taire, d&rsquo;apporter notre pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice, sachant que pour nous, la robotique est source de solution, comme l&rsquo;a montr&eacute; une r&eacute;cente journ&eacute;e technique du Cif chez l&rsquo;un de nos adh&eacute;rents en traite robotis&eacute;e et p&acirc;turage&rdquo;</em>, plaide Didier Boussaroque qui met aussi en avant la position de certains adh&eacute;rents dans le Top 10 du palmar&egrave;s laitier national.<br>&nbsp;</p><h2><strong>Le Cayrolais dans le</strong><strong> giron d&rsquo;Altitude</strong></h2><p><br><strong>Habitu&eacute;e aux grands huit, la fili&egrave;re porcine a elle connu une envol&eacute;e in&eacute;dite du cadran breton (jusqu&rsquo;&agrave;&nbsp;2,35 &euro;) profitable aux 34 adh&eacute;rents de la Capp mais pla&ccedil;ant Altitude et ses outils face &agrave; un v&eacute;ritable challenge &eacute;conomique, la r&eacute;percussion &agrave; l&rsquo;aval de ces hausses n&rsquo;&eacute;tant pas imm&eacute;diate.</strong> &ldquo;<em>La diversit&eacute; de notre portefeuille commercial, la qualit&eacute; de nos productions, que ce soit en viande fra&icirc;che ou en salaisons, l&rsquo;articulation fluide entre amont et aval nous ont toutefois permis de limiter l&rsquo;&eacute;rosion de notre marge commerciale, explique St&eacute;phane Coyas. Et sur 2023-2024, on a pris les bonnes positions pour tenir les prix.</em>&rdquo;</p><p>En la mati&egrave;re, le groupe Altitude tire d&eacute;j&agrave; les effets positifs du rachat, &agrave; l&rsquo;automne dernier, du Cayrolais (marques Le Cayrolais, Le Roquet et Thoumieux). <em>&ldquo;Le Cayrolais, c&rsquo;est un savoir-faire, des recettes, des gens hyper comp&eacute;tents avec des outils diff&eacute;rents des n&ocirc;tres. On les a adoss&eacute;s &agrave; notre groupe avec pour but de maintenir ce savoir-faire, d&rsquo;&eacute;toffer les &eacute;quipes pour qu&rsquo;au final un plus un fasse trois&rdquo;</em>, argue Didier Boussaroque, qui voit dans les trois m&eacute;dailles glan&eacute;es cette ann&eacute;e au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole, les retomb&eacute;es de cette synergie.<br><br>(1) Groupe coop&eacute;ratif lotois avec lequel Altitude avait entam&eacute; des discussions il y a quelques<br>ann&eacute;es, sans que ces derni&egrave;res aboutissent.</p><p>&nbsp;</p>


Malgré un exercice 2022-2023 contrasté, le groupe coopératif a conforté ses positions sur les marchés premium, faisant valoir la qualité et l’authenticité des produits de l’élevage du Massif central.

Groupe Altitude : “On est dans le vrai”

<p>&nbsp;</p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/ATRAKzqWRPY?si=0zAq2GCpmsLmUND2" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>
<h2>Sommaire du num&eacute;ro 35</h2><h3>VIANDES BOVINES :</h3><p><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=359" target="_blank" title="Bonne tenue des cours">Bonne tenue des cours</a></p><p>D&eacute;but 2024, la proximit&eacute; entre le ramadan (d&eacute;but&eacute; le 10 mars) et P&acirc;ques (le 30 mars) soutient la demande en viande bovine en Europe et dans les pays m&eacute;diterran&eacute;ens. La d&eacute;capitalisation limitant nettement l&rsquo;offre en bovins maigres et gras, il en r&eacute;sulte une bonne tenue des cours de toutes les cat&eacute;gories de bovins. Les march&eacute;s du Sud et de l&rsquo;Est de la M&eacute;diterran&eacute;e participent au soutien des cours des bovins gras avec notamment les r&eacute;centes ouvertures de l&rsquo;Alg&eacute;rie &agrave; la viande espagnole et de la Turquie.</p><p>&nbsp;</p><h2>LAIT DE VACHE :</h2><p><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/lait-de-vache/?numero=359" target="_blank" title="La collecte laiti&egrave;re fran&ccedil;aise retrouve du dynamisme en 2024">La collecte laiti&egrave;re fran&ccedil;aise retrouve du dynamisme en 2024</a></p><p>D&eacute;but 2024, la collecte laiti&egrave;re fran&ccedil;aise renoue avec du dynamisme, port&eacute; par une bonne tenue des prix du lait, des fourrages lactog&egrave;nes r&eacute;colt&eacute;s en 2023 (notamment le ma&iuml;s ensilage) et un co&ucirc;t plus abordable des aliments concentr&eacute;s. A noter toutefois une mise &agrave; l&rsquo;herbe des vaches retard&eacute;e par un hiver particuli&egrave;rement pluvieux.</p><p>&nbsp;</p><h2>VIANDE OVINE :</h2><p><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-ovine/?numero=359" target="_blank" title="Afflux d&rsquo;agneaux n&eacute;oz&eacute;landais et australiens sur le march&eacute; europ&eacute;en">Afflux d&rsquo;agneaux n&eacute;oz&eacute;landais et australiens sur le march&eacute; europ&eacute;en</a></p><p>Depuis la mise en application au printemps 2023 des accords de libre-&eacute;change entre le Royaume-Uni et la Nouvelle-Z&eacute;lande d&rsquo;une part, et l&rsquo;Australie d&rsquo;autre part, le march&eacute; britannique subit une pression accrue de cette viande ovine comp&eacute;titive. Les exportations britanniques augmentent alors d&rsquo;autant vers l&rsquo;UE &agrave; 27 et, d&eacute;but 2024, la baisse de demande chinoise conforte encore davantage cette redirection des flux oc&eacute;aniens vers le march&eacute; europ&eacute;en.</p><p>&nbsp;</p><h2>LAIT DE CH&Egrave;VRE ET VIANDE :</h2><p><a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/lait-de-chevre/?numero=359" target="_blank" title="Lent d&eacute;marrage de la collecte et consommation toujours ralentie">Lent d&eacute;marrage de la collecte et consommation toujours ralentie</a></p><p>En janvier 2024, la collecte de lait de ch&egrave;vre est en repli par rapport &agrave; janvier 2023. les importations &eacute;tant &eacute;galement en fort retrait, l&rsquo;approvisionnement des transformateurs est en recul de -4,5%.</p><p>La demande des m&eacute;nages est toujours morose, et les consommateurs s&rsquo;orientent vers les marques de distributeurs, au d&eacute;triment des marques nationales.</p><h2>Rendez-vous :</h2><h3>SUR LE SITE&nbsp;:&nbsp;<a href="https://tendances-lait-viande.fr/" target="_blank">HTTPS://TENDANCES-LAIT-VIANDE.FR</a></h3><p>Acc&eacute;dez d&eacute;sormais directement et librement &agrave; tous les contenus.<br>Vous n&rsquo;avez plus besoin de vous identifier pour poursuivre la lecture de vos articles.<br>La newsletter vous avertit de la mise en ligne de chaque nouveau num&eacute;ro. Si vous avez re&ccedil;u cette newsletter, c&rsquo;est que vous &ecirc;tes abonn&eacute; !<br>Si vous vous abonnez en ligne, n&rsquo;oubliez pas de confirmer votre abonnement en cliquant sur le lien envoy&eacute; par mail.</p><h3>PAR MAIL&nbsp;:&nbsp;<a href="mailto:gerard.you@idele.fr">NOTRE &Eacute;QUIPE R&Eacute;POND &Agrave; TOUTES VOS QUESTIONS !</a></h3>


[Tendances lait & viande] mars 2024 cheptel bovin européen - Ilona Blanquet, agri-économiste (Institut de l'Elevage - idele)

[Vidéo] Baisse du cheptel bovin européen

<p>Alors que le Chili ou encore la Nouvelle-Z&eacute;lande disputaient depuis quelque temps la vedette au Mercosur, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decryptage-le-ceta-tout-ce-que-vous-n-avez-jamais-voulu-savoir" target="_blank">le Ceta vient de se r&eacute;inviter &agrave; la table toujours bruyante des accords de libre-&eacute;change</a>. Le S&eacute;nat a quelque peu cass&eacute; l&rsquo;ambiance, au point que la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle a quitt&eacute; l&rsquo;h&eacute;micycle avant un vote perdu d&rsquo;avance. Le veto des s&eacute;nateurs parach&egrave;ve en France un processus d&eacute;mocratique par ailleurs inachev&eacute; dans l&rsquo;ensemble des Etats membres de l&rsquo;UE, mais qui n&rsquo;avait pas emp&ecirc;ch&eacute; l&rsquo;accord de s&rsquo;appliquer depuis 7 ans, sans que personne n&rsquo;y trouve rien &agrave; redire. Et pour cause&nbsp;: si l&rsquo;on en croit le gouvernement, le bilan comptable entre la France et la Canada est depuis largement &agrave; notre avantage, y compris dans le secteur d&rsquo;ordinaire sacrificiel qu&rsquo;est l&rsquo;agriculture. De l&agrave; &agrave; y voir une sorte de hara-Kiri ou de hara-Vache-qui-rit...</p><h2>Le Canada, une bulle laiti&egrave;re...</h2><p>Avec les vins et spiritueux, la fili&egrave;re laiti&egrave;re nationale est en effet l&rsquo;une des principales fili&egrave;res agroalimentaires b&eacute;n&eacute;ficiaires de cet accord en particulier et des &eacute;changes internationaux en g&eacute;n&eacute;ral. En 2023, elle a enregistr&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2023-l-excedent-agroalimentaire-en-baisse-de-36-a-6-5-milliards-d-euros" target="_blank">un b&eacute;n&eacute;fice commercial de +2,5 milliards d&rsquo;euros</a>. Dans le secteur laitier, le Canada a pris le contre-pied total du libre-&eacute;change. Depuis 1971, le pays a ferm&eacute; ses fronti&egrave;res en instaurant un syst&egrave;me de gestion de l&rsquo;offre, via un triple contr&ocirc;le de la production, des importations et des prix. La production nationale est align&eacute;e sur la demande int&eacute;rieure, garantissant aux &eacute;leveurs un revenu stable et &eacute;quitable, sans subvention et sans dumping vis-&agrave;-vis de pays tiers, cadenassant au passage les industriels mais posant quelques probl&egrave;mes de transmissibilit&eacute; des exploitations. Le prix du lait reste abordable pour les consommateurs mais le plateau de fromages un peu moins affriolant que le n&ocirc;tre, il faut bien le dire. D&rsquo;o&ugrave; la tentation d&rsquo;emprunter nos appellations pour exciter &agrave; peu de frais le cortex de nos &laquo;&nbsp;cousins&nbsp;&raquo;. Ce que le Ceta contrecarre, en garantissant la protection d&rsquo;IGP et d&rsquo;AOP, notamment fromag&egrave;res. Ha ha...</p><h2>... un lib&eacute;ralisme d&eacute;brid&eacute; en viande</h2><p>En revanche, dans le secteur de la viande, le Canada pousse le lib&eacute;ralisme &agrave; son paroxysme, en autorisant sur son sol la culture des plantes OGM destin&eacute;es &agrave; l&rsquo;alimentation animale, l&rsquo;usage de farines animales dans cette m&ecirc;me alimentation ou encore et le recours &agrave; des substances anabolisantes en production bovine (et porcine). Autant de saveurs que le pays &eacute;tait g&eacute;n&eacute;reusement dispos&eacute; &agrave; livrer &agrave; nos vierges papilles, quitte &agrave; creuser un peu plus notre d&eacute;ficit commercial en viande bovine. Un chiffon rouge agit&eacute; par les s&eacute;nateurs - en d&eacute;pit des garde-fous inscrits dans le Ceta - dans un savoureux faux-semblant d&rsquo;unit&eacute; transpartisane. Tant que le faux-filet de Blonde d&rsquo;Aquitaine, de Charolaise ou de Limousine n&rsquo;est pas faux...</p>


[Edito] Le Sénat a massivement rejeté un accord de libre-échange appliqué dans l’indifférence totale depuis 7 ans. Le Ceta est assez emblématique des contorsions idéologiques auxquelles peuvent se livrer les Etats, ici le Canada et la France, et les filières, ici le lait et la viande bovine, pour arrondir les angles de leurs prés... carrés.

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