Adaptation au changement climatique, d&eacute;carbonation des fili&egrave;res, transition agro&eacute;cologique, souverainet&eacute; prot&eacute;ique&nbsp;: tels sont les enjeux auxquels l&rsquo;interprofession des huiles et ders prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales entend r&eacute;pondre dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Et pour relever ces d&eacute;fis, Terres Univia a adopt&eacute; lors de sa derni&egrave;re assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, en juin dernier, un plan triennal cr&eacute;dit&eacute; de 106 millions d&rsquo;euros, dont 69 millions d&rsquo;euros de Contributions volontaires obligatoire (CVO). Plus de 75% des financements sont directement mobilis&eacute;s pour soutenir la R&amp;D de l&rsquo;amont &agrave; l&rsquo;aval.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/planification-ecologique-8-11-38-4m-de-soutien-a-des-projets-territoriaux-en-faveur-des-legumineuses" target="_blank" title="">Planification &eacute;cologique (8/11) : 38,4M&euro; de soutien &agrave; des projets territoriaux en faveur des l&eacute;gumineuses</a>
</aside>
<h2>3 objectifs d'ici &agrave; 2030</h2>L&rsquo;interprofession s&rsquo;est fix&eacute;e&nbsp;trois objectifs quantitatifs d&rsquo;ici &agrave; 2030, &agrave; savoir le doublement des surfaces de l&eacute;gumineuses de grandes cultures pour atteindre un million d&rsquo;hectares, l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;autonomie en mati&egrave;res riches en prot&eacute;ines pour l&rsquo;alimentation animale, en passant de 50 &agrave; 60 % d&rsquo;autonomie, et enfin la pleine autonomie des l&eacute;gumineuses cultivables en France et consomm&eacute;es en alimentation humaine.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/planification-ecologique-10-11-30-de-subvention-pour-des-equipements-ciblant-des-especes-riches-en-proteines" target="_blank" title="">Planification &eacute;cologique (10/11) : 30% de subvention pour des &eacute;quipements ciblant des esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines</a>
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<h2>10 engagements RSO</h2>Le plan triennal est par ailleurs assorti d&rsquo;engagements relevant de la d&eacute;marche de Responsabilit&eacute; soci&eacute;tale des Organisations (RSO) en mati&egrave;re de durabilit&eacute; et d&rsquo;&eacute;thique&nbsp;: - promouvoir les principes de responsabilit&eacute; soci&eacute;tale dans les choix strat&eacute;giques- contribuer de mani&egrave;re responsable aux politiques publiques- structurer et d&eacute;velopper des fili&egrave;res territoriales aux partenariats &eacute;quilibr&eacute;s- favoriser une agriculture respectueuse de l&rsquo;environnement dans un contexte de changement climatique- am&eacute;liorer l&rsquo;efficience des proc&eacute;d&eacute;s, du stockage et des transports pour r&eacute;duire les impacts environnementaux des produits- contribuer &agrave; une nutrition animale efficiente et &agrave; faible impact environnemental- renforcer la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable et de produits biosourc&eacute;s- contribuer &agrave; la souverainet&eacute; fran&ccedil;aise en huiles et prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales- fournir des produits qui r&eacute;pondent aux attentes des consommateurs- contribuer &agrave; l&rsquo;&eacute;ducation nutritionnelle des consommateurs et leur apporter une information loyale

Le plan adopté par Terres Univia vise à doubler les surfaces de légumineuses de grandes cultures d’ici à 2030, à atteindre 60% d’autonomie protéique à l’auge et 100% à l’assiette, tout en appréhendant les transitions climatique et agroécologique.

Un plan triennal à 106M€ pour projeter les oléoprotéagineux à 2030

A l&rsquo;automne 2023, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agxeed-amazone-et-claas-creent-avec-3a-un-consortium-dedie-aux-tracteurs-autonomes" target="_blank">AgXeed, Amazone et Claas avaient cr&eacute;&eacute; avec 3A</a> (Advanced Automation &amp; Autonomy) un consortium destin&eacute; acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;veloppement, la normalisation et la commercialisation d'attelages tracteur/outil partiellement ou enti&egrave;rement autonomes. Ouvert &agrave; d&rsquo;autres constructeurs, l&rsquo;initiative avait &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute;e d&rsquo;une m&eacute;daille d&rsquo;argent &agrave; l&rsquo;Agritechnica 2023. Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; &agrave; la mi-juillet, le consortium affirme que, sur la base de concertations et d&rsquo;un &laquo;&nbsp;large consensus&nbsp;&raquo;, avec d'autres constructeurs et la fondation AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation), &laquo;&nbsp;les efforts de standardisation sont d&eacute;sormais concentr&eacute;s au sein de l'AEF afin de faire avancer le sujet&nbsp;&raquo;.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">L&rsquo;AEF pionni&egrave;re</h2>Cr&eacute;&eacute;e en octobre 2008 &agrave; l&rsquo;initiative de sept industriels (AGCO, Claas, CNH, Grimme, John Deere, Kverneland Group et P&ouml;ttinger), l&rsquo;AEF est &agrave; l&rsquo;origine de la normalisation du protocole de communication entre les tracteurs et les outils attel&eacute;s&nbsp;: la norme Iso 11783 ou Isobus. Ult&eacute;rieurement, l&rsquo;AEF s&rsquo;est &eacute;galement illustr&eacute;e en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision et d&rsquo;&eacute;lectrification. La robotisation pourrait ainsi constituer sa nouvelle brique, permettant ainsi &agrave; tous les utilisateurs de b&eacute;n&eacute;ficier des avanc&eacute;es technologiques, ind&eacute;pendamment des marques. &laquo;&nbsp;Suite &agrave; ces &eacute;volutions, il n'est plus pr&eacute;vu d'int&eacute;grer de nouveaux partenaires au sein du consortium, pr&eacute;cise 3A. Nous continuerons de proposer d'expliquer le protocole 3A &agrave; des entreprises int&eacute;ress&eacute;es afin d'avoir une base de connaissances uniforme pour les progr&egrave;s techniques &agrave; venir et la politique de normalisation de l'AEF &raquo;.

C’est le vœu formulé par le consortium 3A, constitué par AgXeed, Amazone et Claas et auxquels se rallieraient d’autres constructeurs.

Après l’Isobus et l’électrification, l’AEF pourrait superviser la normalisation de la robotisation

Tous les ans, un nouveau record est battu. Si l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, 92 000 m&sup2; &eacute;taient d&eacute;di&eacute;s aux stands, en 2024, ce sera sur 97 000 m&sup2; que les exposants pr&eacute;senteront leurs produits au Sommet de l&rsquo;&Eacute;levage. Le salon de Cournon r&eacute;unit chaque ann&eacute;e davantage de professionnels du secteur, dans des domaines aussi vari&eacute;s que la m&eacute;thanisation, l&rsquo;agroforesterie, l&rsquo;alimentation... En 2024, ils seront ainsi 1600 exposants &agrave; investir les all&eacute;es du salon.Parmi les 5000 m&sup2; suppl&eacute;mentaires de stands, une grosse partie sera d&eacute;di&eacute;e au machinisme, &laquo; pour lequel on a eu davantage de demandes &raquo;, explique Fabrice Berthon, le directeur du Sommet. Et 1000 m&sup2; suppl&eacute;mentaires seront allou&eacute;s aux nouvelles &eacute;nergies, un incontournable au sein du Mondial de l&rsquo;&eacute;levage durable. Fabrice Berthon pr&eacute;cise aussi ce chiffre : &laquo; en 30 ans d&rsquo;existence, la surface de stands a &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par 30 &raquo;. Largement de quoi se rendre compte de l&rsquo;ampleur qu&rsquo;a prise l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement depuis ses d&eacute;buts.Du c&ocirc;t&eacute; des visiteurs, l&rsquo;objectif, l&agrave;-encore, est de battre un nouveau record d&rsquo;affluence. &laquo; On a eu 115 000 personnes en 2023, nous aimerons passer au-del&agrave; des 120 000 cette ann&eacute;e &raquo;, annonce le directeur.&nbsp; D&eacute;fi relev&eacute; ? R&eacute;ponse d&eacute;but octobre, &agrave; la Grande Halle de Cournon-d&rsquo;Auvergne.&nbsp;

À quelques mois de l’ouverture du Sommet de l’Élevage, qui battra son plein du 1er au 4 octobre prochains, les organisateurs ont annoncé que le salon affichait complet du côté des exposants. Et cette année encore, un record de surface de stands a été battu : elle atteindra 97 000 m² en 2024.

Sommet de l’Élevage : le salon affiche complet du côté des exposants, avec la plus grande surface de stands jamais établie

&laquo;&nbsp;Alors que la g&eacute;n&eacute;tique est l&rsquo;une des solutions pour relever les d&eacute;fis de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-planification-ecologique-291m-et-11-guichets-d-aide-a-l-investissement" target="_blank">transition agro&eacute;cologique</a> et du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-et-hydrologie-toutes-les-cartes-et-tous-les-outils-en-main-avec-explore2" target="_blank">changement climatique</a> permettant de garantir une souverainet&eacute; alimentaire et v&eacute;g&eacute;tale, cet &eacute;chec est incompr&eacute;hensible. En fragilisant ainsi l&rsquo;acc&egrave;s des semenciers europ&eacute;ens aux nouvelles techniques de s&eacute;lection, cela entrave le d&eacute;veloppement de vari&eacute;t&eacute;s issues de ces techniques qui pourraient b&eacute;n&eacute;ficier aux agriculteurs ainsi qu&rsquo;aux fili&egrave;res alimentaires et non alimentaires&nbsp;&raquo;. Telle est la r&eacute;action du Collectif en faveur de l&rsquo;innovation vari&eacute;tale apr&egrave;s que les Vingt-sept aient rejet&eacute;, le 28 juin dernier, la proposition de r&egrave;glement relatif aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ntg-nbt-les-trois-prerequis-de-l-anses" target="_blank">NGT, les nouvelles techniques g&eacute;nomiques</a>.<h2>Achoppement sur la brevetabilit&eacute;</h2>Suite &agrave; la proposition de r&egrave;glement &eacute;dict&eacute;e par la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-adopte-un-reglement-sur-les-ngt" target="_blank">Commission europ&eacute;enne en juillet 2023</a> et l&rsquo;adoption du texte par le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt" target="_blank">Parlement europ&eacute;en en f&eacute;vrier dernier</a>, son approbation par les Etats membres au sein du Conseil de l&rsquo;UE constituait la troisi&egrave;me et avant-derni&egrave;re &eacute;tape avant l&rsquo;ouverture d&rsquo;un trilogue ent&eacute;rinant un accord d&eacute;finitif. Les pr&eacute;sidences espagnole et belge du Conseil de l&rsquo;UE ne sont pas parvenues &agrave; effacer les divergences persistantes entre Etats membres, portant notamment sur le brevetabilit&eacute;. Le dossier est d&eacute;sormais entre les mains de la Hongrie qui pr&eacute;side le Conseil de l&rsquo;UE depuis le 1er juillet. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Europe se fragilise en ne permettant pas &agrave; la nouvelle mandature d&rsquo;ouvrir un trilogue sur des bases claires. Pendant ce temps, plusieurs r&eacute;gions du monde autorisent d&eacute;j&agrave; ces techniques sur leur territoire. La proposition de r&egrave;glement NGT &eacute;tant une opportunit&eacute; pour l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture europ&eacute;enne, nous demandons aux &Eacute;tats membres d'agir de toute urgence en faveur de l'innovation en mati&egrave;re de s&eacute;lection v&eacute;g&eacute;tale en Europe &raquo; r&eacute;affirment dans un communiqu&eacute; les pr&eacute;sidents des organisations du Collectif en faveur de l&rsquo;innovation vari&eacute;tal.Celui-ci rassemble 30 organisations agricoles, dont plusieurs &agrave; vocation semenci&egrave;re (FN3PT, FNAMS, Semae, UFS...) et d&rsquo;autres affili&eacute;es &agrave; la FNSEA. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et plusieurs ONG s&rsquo;opposent &agrave; la &laquo;&nbsp;d&eacute;r&eacute;glementation&nbsp;&raquo; propos&eacute;e par la Commission et le Parlement, assimilant les NGT &agrave; des &laquo;&nbsp;OGM cach&eacute;s&nbsp;&raquo;.

Les Etats membres de l’UE ont rejeté le projet de règlement relatif aux nouvelles techniques génomiques (NGT), notamment pour des motifs de brevetabilité, au grand dam du Collectif en faveur de l’innovation variétale.

Toujours pas de NGT en vue dans l’espace européen

Apr&egrave;s une hausse de 0,7% en 2021 et de 0,8% en 2022, la consommation totale de viande des Fran&ccedil;ais, &agrave; domicile et hors domicile, fraiche et &eacute;labor&eacute;e, a baiss&eacute; de 1,4% en 2023, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 5,7 Mt &eacute;quivalent-carcasse (ec), selon une synth&egrave;se conjointe d&rsquo;Agreste et de FranceAgriMer. Par habitant, la consommation s&rsquo;est r&eacute;tract&eacute;e de 1,7% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 83,5 kg &eacute;quivalent-carcasse contre 85,2kgec en 2022 et 84,9kgec en 2021. La viande de porc demeure la plus consomm&eacute;e (30,6kgec, -4,0%), devant la viande de volaille (29,0kgec, +3,2%), la viande bovine (21,3kgec, -3,2%) et la viande ovine (2,2 kgec, -4,3%). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/7/9/6229782-1-fre-FR/af80e9fe0736-conso-png" alt="Evolution de la consommation totale de viande et de la consommation par habitant entre 2003 et 2023 (Source&nbsp;: Agreste &ndash; DGDDI &ndash; Insee)" height="568" width="1000" /><figcaption>Evolution de la consommation totale de viande et de la consommation par habitant entre 2003 et 2023 (Source&nbsp;: Agreste &ndash; DGDDI &ndash; Insee)</figcaption></figure>

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<h2>Viandes de boucherie&nbsp;: un recul amplifi&eacute; par l&rsquo;inflation</h2>La consommation de viandes de boucherie (bovine, porcine, ovine, &eacute;quine et caprine) a baiss&eacute; de 3,7% sur un an (3,7Mtec), poursuivant son repli entam&eacute; il y a 20 ans, &agrave; raison de -0,5% par an, amplifi&eacute; en 2023 par le contexte inflationniste. Les viandes de boucherie repr&eacute;sentent 65% de la consommation totale de viande contre 75% en 2003. La viande porcine se positionne largement en t&ecirc;te (2,08Mtec, -3,7%, 30,6kgec/hab), devant la viande bovine (1,45Mtec, -3,7%, 21,3kgec/hab) et la viande ovine (0,149Mtec, -4,2%, 2,2kgec/hab). Les consommations de viandes &eacute;quine et caprine (5000tec chacune) sont marginales et en retrait de 9,5% et 11,3%. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/7/9/6229785-1-fre-FR/cd0209df7b43-inflation-png" alt="Evolution des prix &agrave; la consommation de la viande entre 2015 et 2023 (Source&nbsp;: Insee)" height="562" width="1024" /><figcaption>Evolution des prix &agrave; la consommation de la viande entre 2015 et 2023 (Source&nbsp;: Insee)</figcaption></figure>

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<h2>Viandes de volailles&nbsp;: poulet et canard en hausse</h2>La consommation de viandes de volailles a progress&eacute; de 3,5% en 2023 &agrave; 2,0Mtec. La hausse est plus marqu&eacute;e pour le poulet de chair (1,6Mtec, +3,7%, 23,3kgec/hab) dont la part dans la consommation totale de viande a doubl&eacute; en vingt ans (28% en 2023, contre 14% en 2003 et 12,1kgec/hab). Dans un contexte d&rsquo;inflation g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des prix des viandes la viande de volaille est plus accessible que la viande de boucherie. La consommation de viande de dinde a baiss&eacute; de 1,7% (0,24Mtec) tandis que celle de canard a progress&eacute; de 13,0% (0,13Mtec). La consommation de viande de lapin a baiss&eacute; de 9,3% (22.000t). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/7/9/6229788-1-fre-FR/5e697251440f-import-png" alt="Evolution de la part des importations dans la consommation de viande (Source&nbsp;: Agreste&nbsp;: DGDDI)" height="464" width="818" /><figcaption>Evolution de la part des importations dans la consommation de viande (Source&nbsp;: Agreste&nbsp;: DGDDI)</figcaption></figure>

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<h2>Des importations &agrave; hauteur de 34%</h2>En 2023, les importations de viande se sont &eacute;lev&eacute;es &agrave; 1,92Mt et ont enregistr&eacute; une baisse de 1,4%, &eacute;quivalente &agrave; la baisse de consommation. Les viandes import&eacute;es repr&eacute;sentent 34% de la consommation contre 33% en 2022. Issues &agrave; pr&egrave;s de 85 % de l&rsquo;UE, les importations de viande bovine reculent de 6% et couvrent 25% de la consommation fran&ccedil;aise. En baisse de 5,9%, les importations de viande porcine &eacute;quivalent &agrave; 29% de la consommation contre 28% en 2022. En baisse de 0,5%, les importations de viande ovine &eacute;quivalent &agrave; 57% de la consommation contre 55% en 2022. En hausse de 4,4%, les importations de viande de poulet couvrent 50% de la consommation,&nbsp;avec pour premiers fournisseurs la Belgique et la Pologne.

La baisse affecte toutes les viandes de boucherie, c’est à dire bovine, porcine, ovine, dont la consommation recule globalement de 3,7%, quand celle de volailles progresse de 3,5%, moins impactée par l’inflation. Les importations ont baissé de 1,4% et représentent toujours le tiers (34%) de la consommation nationale.

La consommation de viande des Français a baissé de 1,4% en 2023

Les discussions portant sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ue-et-l-ukraine-entament-officiellement-des-negociations-d-adhesion" target="_blank">le volet agricole dans le processus d'adh&eacute;sion &agrave; l'UE</a>, engag&eacute; officiellement mardi pour Kiev, &laquo;&nbsp;sont r&eacute;put&eacute;es comme &eacute;tant parmi les plus difficiles&nbsp;&raquo;, la Pac repr&eacute;sentant environ un tiers du budget europ&eacute;en et les exploitations agricoles &eacute;tant particuli&egrave;rement vuln&eacute;rables &laquo;&nbsp;face &agrave; la concurrence intra-communautaire&nbsp;&raquo;, rappelle le document.Elles prennent encore plus d'importance avec l'Ukraine, une puissance agricole par &laquo;&nbsp;la taille de son territoire&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;la richesse de ses terres&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;la comp&eacute;titivit&eacute; de certaines de ses fili&egrave;res sur le march&eacute; international&nbsp;&raquo;.Les &eacute;changes agricoles entre l'Ukraine et l'UE se sont d&eacute;j&agrave; intensifi&eacute;s depuis l'annexion de la Crim&eacute;e par la Russie en 2014, et l'adoption d'un accord d'association entre les deux zones. L'Ukraine est pass&eacute;e de huiti&egrave;me pays fournisseur de produits agricoles et alimentaires pour l'UE en 2015 &agrave; quatri&egrave;me en 2021.Les &eacute;changes ont pris une nouvelle ampleur apr&egrave;s l'invasion du pays par la Russie en 2022. Pour soutenir Kiev dans son effort de guerre, l'UE a suspendu droits de douanes et contingents tarifaires sur des produits agricoles ukrainiens, dont certains sont arriv&eacute;s en masse.Face &agrave; l'exasp&eacute;ration des agriculteurs europ&eacute;ens, des clauses de sauvegarde ont &eacute;t&eacute; ajout&eacute;es en mai pour r&eacute;imposer des droits de douane au-del&agrave; de certains volumes de volailles, oeufs, sucre, ma&iuml;s, miel, avoine et gruaux.<h2>L&rsquo;UE &laquo;&nbsp;d&eacute;pendante&nbsp;&raquo; et moins comp&eacute;titive</h2>L'agriculture europ&eacute;enne est d&eacute;sormais &laquo;&nbsp;d&eacute;pendante des importations de c&eacute;r&eacute;ales et d'ol&eacute;agineux en provenance d'Ukraine pour nourrir son cheptel&nbsp;&raquo; tandis que &laquo;&nbsp;les exploitations europ&eacute;ennes sont structurellement moins comp&eacute;titives sur certaines denr&eacute;es agricoles&nbsp;&raquo;, note l'&eacute;tude.En cas d'adh&eacute;sion &agrave; l'UE, l'Ukraine &laquo;&nbsp;pourrait devenir le cinqui&egrave;me pays de l'UE en nombre d'habitants&nbsp;&raquo;, ce qui aurait un impact important sur les &eacute;quilibres politiques, rappellent ses deux autrices. Et cela aurait des effets significatifs sur le budget agricole, distribu&eacute; notamment en fonction de la surface agricole. &laquo;&nbsp;A cadre constant, l'Ukraine pourrait recevoir entre 10 et 12 milliards d'euros d'aides de la Pac chaque ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, ce qui en ferait le premier b&eacute;n&eacute;ficiaire devant la France, avance l'&eacute;tude.Pour &laquo;&nbsp;minimiser l'impact budg&eacute;taire de l'&eacute;largissement &agrave; l'Ukraine&nbsp;&raquo;, l'Iddri entrevoit plusieurs pistes, comme &laquo;&nbsp;repenser le syst&egrave;me d'allocation des aides directes de la Pac&nbsp;&raquo; ou allouer une enveloppe PAC &agrave; l'Ukraine &laquo;&nbsp;d&eacute;corr&eacute;l&eacute;e&nbsp;&raquo; de sa surface agricole.

Une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne (UE) sera le « probable déclencheur d'une réforme en profondeur » de la politique agricole commune estime une étude de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publiée jeudi.

Agriculture : la Pac sera chamboulée par une adhésion de l'Ukraine à l'UE, selon l'Iddri

La Russie a cherch&eacute; par tous les moyens &agrave; entraver ce processus, qui s'annonce long et difficile, devant conduire ces deux anciennes r&eacute;publiques sovi&eacute;tiques &agrave; s'ancrer &agrave; l'Europe. &laquo;&nbsp;Nous attendons avec impatience la semaine prochaine, le 25 juin, lorsque l'Ukraine et l'UE tiendront leur premi&egrave;re conf&eacute;rence intergouvernementale, ce qui marquera le d&eacute;but effectif du processus de n&eacute;gociation&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; la semaine derni&egrave;re le pr&eacute;sident ukrainien Volodymyr Zelensky, saluant la r&eacute;alisation d'un &laquo;&nbsp;r&ecirc;ve europ&eacute;en&nbsp;&raquo;.Les n&eacute;gociations d'adh&eacute;sion entre l'UE et un pays tiers se font dans le cadre d'une conf&eacute;rence intergouvernementale (CIG). Les Vingt-Sept vont d'abord ouvrir formellement les discussions avec l'Ukraine mardi apr&egrave;s-midi vers 15H30 (13H30 GMT), puis avec la Moldavie, selon une source diplomatique.L'ouverture de ces pourparlers est le r&eacute;sultat d'un accord obtenu de haute lutte par 26 pays de l'UE, qui ont &eacute;t&eacute; contraints de rivaliser d'ing&eacute;niosit&eacute; pour convaincre le 27&egrave;me, la Hongrie de Viktor Orban, de ne pas bloquer le processus. Le Premier ministre hongrois s'est farouchement oppos&eacute; &agrave; toute discussion d'adh&eacute;sion avec l'Ukraine, jugeant que ce pays n'&eacute;tait pas pr&ecirc;t. Etat membre de l'UE le plus proche de la Russie de Vladimir Poutine, la Hongrie bloque aussi toute l'aide militaire europ&eacute;enne &agrave; Kiev. M. Orban avait finalement accept&eacute; de quitter la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept en d&eacute;cembre, le temps que ses 26 homologues d&eacute;cident d'ouvrir ces n&eacute;gociations d'adh&eacute;sion avec Kiev et Chisinau.<h2>&laquo;&nbsp;Screening&nbsp;&raquo;</h2>Une fois la conf&eacute;rence intergouvernementale formellement ouverte, les n&eacute;gociateurs vont d'abord passer en revue la l&eacute;gislation des deux pays pour v&eacute;rifier si elle est compatible &agrave; celle de l'UE. Cette &eacute;tape, le &laquo;&nbsp;screening&nbsp;&raquo; en jargon bruxellois, dure en principe de un &agrave; deux ans, a-t-on expliqu&eacute; de source diplomatique. Mais dans le cas de l'Ukraine ou de la Moldavie, les choses iront plus vite car &laquo;&nbsp;nous avons d&eacute;j&agrave; une id&eacute;e assez claire&nbsp;&raquo; de la situation, a soulign&eacute; ce diplomate europ&eacute;en, sous couvert d'anonymat.Il faudra compter n&eacute;anmoins plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant que les diff&eacute;rents chapitres de n&eacute;gociation ne soient effectivement ouverts. Et il est peu probable qu'ils le soient avant la fin de cette ann&eacute;e: la Hongrie, peu enthousiaste &agrave; accueillir l'Ukraine, prend le 1er juillet la pr&eacute;sidence semestrielle du Conseil de l'UE, qui rassemble les ministres des Vingt-Sept.Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union europ&eacute;enne avaient ouvert la voie &agrave; de telles n&eacute;gociations d'adh&eacute;sion &agrave; la mi-d&eacute;cembre 2023. Mais la Hongrie freinait jusque-l&agrave; l'ouverture formelle des n&eacute;gociations avec Kiev, jugeant que les conditions n'&eacute;taient pas r&eacute;unies. La Commission europ&eacute;enne a quant &agrave; elle estim&eacute; le 7 juin que l'Ukraine et la Moldavie avaient d&eacute;sormais rempli toutes les conditions pr&eacute;alables &agrave; une telle adh&eacute;sion.L'ex&eacute;cutif europ&eacute;en a r&eacute;clam&eacute; de Kiev des mesures pour lutter contre la corruption et l'emprise des oligarques. La Commission a &eacute;galement demand&eacute; une meilleure prise en compte des minorit&eacute;s, une mesure r&eacute;clam&eacute;e avec insistance par Budapest en raison de la pr&eacute;sence en Ukraine d'une communaut&eacute; hongroise.L'UE a accord&eacute; en juin 2022 &agrave; l'Ukraine le statut de candidat &agrave; l'adh&eacute;sion, dans un geste hautement symbolique quelques mois apr&egrave;s le d&eacute;but de la guerre d&eacute;clench&eacute;e par Moscou, ainsi qu'&agrave; la Moldavie voisine.L'ouverture de n&eacute;gociations n'est qu'une &eacute;tape d'un processus d'adh&eacute;sion long et ardu. Une &eacute;ventuelle entr&eacute;e dans l'UE de l'Ukraine, pays de plus de 40 millions d'habitants et puissance agricole, pose de nombreuses difficult&eacute;s, &agrave; commencer par celle des aides financi&egrave;res dont elle devrait b&eacute;n&eacute;ficier. L'UE a pr&eacute;vu de son c&ocirc;t&eacute; de se r&eacute;former pour faire face &agrave; cet &eacute;largissement et am&eacute;liorer sa gouvernance et la prise de d&eacute;cision d&eacute;j&agrave; souvent complexe &agrave; 27 Etats membres.

L'Union européenne d'un côté, l'Ukraine et la Moldavie de l'autre, lancent officiellement mardi à Luxembourg des négociations censées permettre à ces deux pays d'être un jour membres à part entière de l'UE.

L'UE et l'Ukraine entament officiellement des négociations d'adhésion

Alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-biologique-en-2023-2-de-sau-2-de-producteurs" target="_blank">la sole bio s&rsquo;est r&eacute;tract&eacute;e, toutes cultures confondues, de 2% en 2023</a>, le vignoble bio a enregistr&eacute; une progression de 1,6%, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 171.265ha de vignes, dont 77% certifi&eacute;s et 23% en conversion. C&rsquo;est, avec les surfaces toujours en herbe et les plantes &agrave; parfum, la seule fili&egrave;re &agrave; tirer &agrave; r&eacute;sister &agrave; l&rsquo;atterrissage de la bio, confront&eacute;e &agrave; une baisse de consommation, sur fond de crise inflationniste. &laquo;&nbsp;La vague des d&eacute;conversions redout&eacute;e ne s'est donc pas produite, analyse l&rsquo;association interprofessionnelle SudVinBio. Apr&egrave;s des ann&eacute;es de croissance continue, la fili&egrave;re bio semble d&eacute;sormais atteindre une phase de stabilisation naturelle de son march&eacute; avec des conversions qui ralentissent&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/8/3/6213868-1-fre-FR/b091e6e9ac89-surfaces-png" alt="Evolution des surfaces certifi&eacute;es AB et en conversion entre 2014 et 2023 (Source : Agence bio)" height="788" width="2316" /><figcaption>Evolution des surfaces certifi&eacute;es AB et en conversion entre 2014 et 2023 (Source : Agence bio)</figcaption></figure>

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Les surfaces en conversion se sont r&eacute;tract&eacute;es de 33,5% en 2023, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 39.500 ha, r&eacute;partis &agrave; 22%, 30% et 48% entre 1&egrave;re, 2&egrave;me et 3&egrave;me ann&eacute;e de conversion. Avec 171.265ha, c&rsquo;est plus d&rsquo;un hectare de vigne sur quatre (22%) qui r&eacute;pond au cahier de charges AB en France en 2023. Le nombre de producteurs certifi&eacute;s bio a progress&eacute; de 2,5% pour s'&eacute;tablir &agrave;12.022.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-decroissance-c-est-pour-la-bio" target="_blank" title="">La d&eacute;croissance, c&rsquo;est pour la bio</a>
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<h2>+9% pour le march&eacute; du vin bio</h2>L&rsquo;autre performance notable se situe au plan commercial. Alors que l&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re est confront&eacute; &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank">une baisse notable de la consommation</a> et &agrave; une hausse des stocks plus ou moins jugul&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/distillation-de-crise-l-enveloppe-portee-a-200-millions-d-euros" target="_blank">une distillation massive</a>, le vin bio a connu en 2023 une croissance de ses ventes de 9,2%. SudVinBio l&rsquo;explique pour partie par l&rsquo;exposition relative de la fili&egrave;re &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de la grande distribution, qui assure 19,1% des ventes de vin bio en France. Tous produits alimentaires bio confondus, les GMS assurent 50% des d&eacute;bouch&eacute;s de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biodiversite-climat-sante-des-sols-sante-humaine-quelles-differences-entre-agriculture-biologique-et-conventionnelle" target="_blank">l&rsquo;agriculture biologique</a>, ce circuit de distribution &eacute;tant du reste le seul &agrave; avoir connu une baisse de chiffres d&rsquo;affaires en 2023 (-3,8%), selon les chiffres de l&rsquo;Agence bio, quand la vente directe progressait de 8,7%. En vin, la vente directe assure 48% des d&eacute;bouch&eacute;s, devant les cavistes &agrave; 24,1%.SudVinBio souligne au passage que 98% des vins et autres boissons alcoolis&eacute;s bio consomm&eacute;s en France sont d'origine France.

Alors que les filières bio, toutes productions confondues, et viticole, conventionnel et bio confondus, sont à la peine, le vin bio a vu en 2023 les surfaces, le nombre de producteurs et le marché progresser.

Le vin bio résiste doublement à la crise

Con&ccedil;u pour guider les&nbsp;consommateurs&nbsp;dans leurs achats alimentaires,&nbsp;le&nbsp;Nutriscore&nbsp;est un indicateur de&nbsp;qualit&eacute; nutritionnelle qui p&egrave;se lourd dans les caddies. Or, avec le durcissement des r&egrave;gles d'&eacute;tiquetage de 2024,&nbsp;certains produits, qui affichaient jusque-l&agrave;&nbsp;de bons&nbsp;scores&nbsp;(A ou B), voient leur note d&eacute;gringoler jusqu'&agrave; C, voire D. En cause notamment : la pr&eacute;sence insuffisante de&nbsp;fibres&nbsp;ou de&nbsp;prot&eacute;ines, li&eacute;e &agrave;&nbsp;l'usage d'additifs&nbsp;et de&nbsp;farines raffin&eacute;es&nbsp;dans leurs&nbsp;listes d'ingr&eacute;dients.&nbsp;Face &agrave; la menace de&nbsp;d&eacute;classement&nbsp;et &agrave; l'&eacute;volution des&nbsp;attentes de la soci&eacute;t&eacute;, en qu&ecirc;te de produits plus&nbsp;naturels&nbsp;et meilleurs pour la&nbsp;sant&eacute;,&nbsp;les&nbsp;industriels&nbsp;de l'agroalimentaire&nbsp;sont de plus en plus nombreux &agrave; chercher des&nbsp;ingr&eacute;dients alternatifs.Parmi eux,&nbsp;les&nbsp;farines fonctionnelles&nbsp;et textur&eacute;es&nbsp;affichent des r&eacute;sultats tr&egrave;s prometteurs. Une fili&egrave;re dans laquelle&nbsp;Limagrain Ingredients&nbsp;se positionne en premi&egrave;re place sur&nbsp;le podium europ&eacute;en gr&acirc;ce &agrave; deux usines&nbsp;situ&eacute;es &agrave; Arques, dans le Pas-de-Calais, et Weert, aux Pays-Bas, bient&ocirc;t rejointes par une troisi&egrave;me &agrave; Saint-Ignat, pr&egrave;s de Clermont-Ferrand. Celle-ci&nbsp;devrait permettre de transformer 4 000 tonnes de farines par an.<h2>Les farines fonctionnelles</h2>Limagrain Ingredients (anciennement "Limagrain c&eacute;r&eacute;ales ingredients") est&nbsp;une filiale de la coop&eacute;rative&nbsp;Limagrain. Cr&eacute;&eacute;e en 2002, elle permet au groupe de d&eacute;velopper&nbsp;trois gammes de farines fonctionnelles, destin&eacute;es &agrave; l'alimentation humaine (Innosense), animale (Uniflour) et "petfood" (Petflour).&nbsp;<div class="citation">
 "Nous partons de nos c&eacute;r&eacute;ales et semences pour en r&eacute;v&eacute;ler tout&nbsp;leur&nbsp;potentiel naturel et&nbsp;leurs bienfaits, pour une meilleure exp&eacute;rience sensorielle et nutritionnelle."
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Fabriqu&eacute;es&nbsp;&agrave; partir&nbsp;de grains de&nbsp;c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;ou de&nbsp;l&eacute;gumineuses&nbsp;soigneusement s&eacute;lectionn&eacute;s, ces farines sont ensuite trait&eacute;es&nbsp;thermiquement&nbsp;en fonction des&nbsp;caract&eacute;ristiques recherch&eacute;es par les industriels. Elles peuvent notamment am&eacute;liorer&nbsp;la&nbsp;texture, le&nbsp;go&ucirc;t&nbsp;ou&nbsp;encore la&nbsp;viscosit&eacute;&nbsp;d'une grande vari&eacute;t&eacute; de produits aux&nbsp;moments de leur fabrication et de leur consommation&nbsp;:&nbsp;chips, sauces,&nbsp;pains, brioches ou encore steaks. Par exemple,&nbsp;&laquo;&nbsp;une farine fonctionnelle pourra &eacute;viter qu'un biscuit ne se fende au moment de sa fabrication, une autre de mieux&nbsp;conserver le moelleux d'une brioche, une autre encore de r&eacute;duire la quantit&eacute; de&nbsp;viande dans un plat pr&eacute;par&eacute; tout en conservant un taux prot&eacute;ique &eacute;quivalent&nbsp;&raquo;&nbsp;illustre&nbsp;Emmanuel Goujon, directeur g&eacute;n&eacute;ral&nbsp;de Limagrain Ingredients.&nbsp;&nbsp;&laquo; Et cela&nbsp;tout en &eacute;tant labellis&eacute;s "Clean Label", avec l'inscription "farine" dans la liste d'ingr&eacute;dients.&nbsp;&raquo;&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La cuisson Presco utilis&eacute;e pour&nbsp;la fabrication des farines fonctionnelles produit deux fois moins de CO2 qu&#039;un extrudeur&nbsp;classique.
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Au-del&agrave; de leurs qualit&eacute;s intrins&egrave;ques,&nbsp;&laquo;&nbsp;les farines fonctionnelles peuvent &eacute;galement permettre aux fabricants, en investissant dans un nouveau produit plut&ocirc;t que dans un nouveau process, de gagner de la place sur leurs lignes de production&nbsp;&raquo;.&nbsp;<h2>Un chiffre d'affaires multipli&eacute; par deux d'ici 2030</h2>Depuis plusieurs ann&eacute;es, la filiale place les farines fonctionnelles&nbsp;au coeur de sa strat&eacute;gie commerciale. Se faisant,&nbsp;&laquo; nous sommes parvenus &agrave; multiplier par deux&nbsp;le montant total de nos ventes sur les sept derni&egrave;res ann&eacute;es.&nbsp;Aujourd'hui, nous entendons de nouveau doubler notre chiffre d'affaires (plus de 400 millions d'euros d'ici 2030&nbsp;Ndlr),&nbsp;en&nbsp;associant &agrave; notre dynamique&nbsp;d'acquisition&nbsp;une dynamique d'innovation, partout en&nbsp;Europe.&nbsp;&raquo;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Limagrain Ingredients transforme 330 000 tonnes de c&eacute;r&eacute;ales et emploie 400 salari&eacute;s sur ses 3 sites.
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Pour le directeur, le secteur agroalimentaire repr&eacute;sente un d&eacute;bouch&eacute; d'avenir pour les c&eacute;r&eacute;aliers de Limagne, gr&acirc;ce &agrave;&nbsp;l'ouverture prochaine de la nouvelle&nbsp;ligne&nbsp;&agrave;&nbsp;Saint-Ignat, dont 80% de la mati&egrave;re premi&egrave;re proviendra&nbsp;d'exploitations locales.&nbsp;&laquo;&nbsp;Notre objectif est de valoriser au mieux les productions des agriculteurs pour assurer le maintien de leur&nbsp;revenu et la p&eacute;rennit&eacute; de leur mod&egrave;le, m&ecirc;me en cas de chute de rendement li&eacute;e&nbsp;au changement climatique&nbsp;&raquo;.&nbsp;<h2>Recherche et d&eacute;veloppement</h2>Pour garder sa premi&egrave;re place, la filiale de Limagrain investit largement dans la&nbsp;recherche,&nbsp;indispensable pour identifier les&nbsp;vari&eacute;t&eacute;s&nbsp;de c&eacute;r&eacute;ales et de l&eacute;gumineuses, ainsi que les&nbsp;processus de fabrication&nbsp;qui permettront d'obtenir&nbsp;les ingr&eacute;dients les plus adapt&eacute;s en termes de&nbsp;nutrition&nbsp;et&nbsp;fonctionnalit&eacute;s.Pour faciliter le travail des chercheurs, les laboratoires sont construits &agrave; proximit&eacute; des&nbsp;lignes d'extrusion&nbsp;d&eacute;di&eacute;es &agrave; la fabrication des farines. Au sein du site d'Arques, ce sont ainsi pas moins de 33 laborantins qui s'affairent pour d&eacute;velopper les meilleures farines fonctionnelles. Leur&nbsp;exp&eacute;rience la plus r&eacute;cente leur a permis de r&eacute;duire de 40% la quantit&eacute; de beurre dans un brownie, am&eacute;liorant ainsi ses&nbsp;propri&eacute;t&eacute;s nutritives&nbsp;et sa&nbsp;saveur, tout en conservant sa texture, gr&acirc;ce &agrave; une farine&nbsp;fonctionnelle&nbsp;fabriqu&eacute;e &agrave; partir de&nbsp;bl&eacute; Waxy, une des vari&eacute;t&eacute;s phares d&eacute;velopp&eacute;es&nbsp;par&nbsp;Limagrain.&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est sa composition mol&eacute;culaire particuli&egrave;re qui lui conf&egrave;re ces propri&eacute;t&eacute;s texturantes&nbsp;&raquo;&nbsp;explique un des membres&nbsp;de l'&eacute;quipe.&nbsp;C&ocirc;t&eacute;&nbsp;alimentation animale, les farines fonctionnelles font &eacute;galement l'objet de recherches, dans l'usine de&nbsp;Weert, ou elles&nbsp;sont notamment utilis&eacute;es&nbsp;pour mieux lier les pellets.<h2>Usine d'Arques (Pas-de-Calais)</h2>Cr&eacute;&eacute; en 1988, le site d'Arques (dans le Pas-de-Calais) repr&eacute;sente le coeur de la production de farines fonctionnelles de Limagrain Ingredients, qu'elle a rejoint en 2004.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ici, nous fabriquons une centaines de produits diff&eacute;rents &agrave; destination d'environ 300 clients&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Isabelle Vendroux, directrice des op&eacute;rations chez Limagrain Ingr&eacute;dients. Chaque ann&eacute;e, 34 000 tonnes de farines fonctionnelles sont produites gr&acirc;ce aux quatre lignes&nbsp;automatis&eacute;es&nbsp;de l'usine, dont&nbsp;&laquo;&nbsp;15 000 tonnes &agrave; partir de farine de ma&iuml;s, 13 000 t &agrave; partir de farine de bl&eacute; et 6 000 t &agrave; partir de farines de l&eacute;gumineuses et de riz&nbsp;&raquo;.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En moyenne, 30 camions par jour d&eacute;chargent leur farine sur le site.
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Le site atteignant d&eacute;j&agrave; sa capacit&eacute; maximum de production,&nbsp;&laquo;&nbsp;notre objectif est d'en faire&nbsp;l'usine la plus &agrave; la pointe des farines fonctionnelles&nbsp;&raquo;, conclut Emmanuel Goujon, confiant pour l'avenir de cette fili&egrave;re. Un optimisme soutenu par les donn&eacute;es de Mordor Intelligence, qui indique une&nbsp;croissance de&nbsp;5%&nbsp;par an d'ici 2028&nbsp;pour le&nbsp;march&eacute; des ingr&eacute;dients, et ce en d&eacute;pit de l'inflation des mati&egrave;res premi&egrave;res.

Limagrain Ingrédients poursuit sa conquête de la filière des farines fonctionnelles et texturées, qui répondent aux besoins des industriels de l'agroalimentaire et, en cascade, aux attentes des consommateurs.

Limagrain Ingrédients :les farines fonctionnelles prennent le relais des additifs

6 juin 1944. &nbsp;Les troupes alli&eacute;es d&eacute;barquent en masse sur les plages de&nbsp;Normandie. Cette op&eacute;ration militaire d'envergure verra tomber des milliers d'hommes issus de 15 nations diff&eacute;rentes et marquera un tournant d&eacute;cisif dans la&nbsp;Seconde Guerre Mondiale. Onze mois plus tard, l'armistice sera sign&eacute;. L'Europe et le monde prendront alors la pleine mesure de toutes les horreurs commises comme des plus beaux actes de courages et d'abn&eacute;gations dont les Hommes sont capables.&nbsp;80 ans&nbsp;plus tard, alors que les v&eacute;t&eacute;rans et les survivants de cette dr&ocirc;le de guerre ne sont plus qu'une poign&eacute;e, leur h&eacute;ritage leur survivra-t-il ? &Agrave; l'occasion des&nbsp;comm&eacute;morations, nous sommes partis &agrave; la rencontre de jeunes puydomois qui ont fait de la Seconde Guerre Mondiale leur passion transmettant ainsi la flamme du souvenir. Rencontres.&nbsp;<h2>Jimmy Sobotka, 34 ans, parachutiste de 1944</h2>Ses vacances, Jimmy Sobotka les passe toujours dans la m&ecirc;me r&eacute;gion : en Normandie. Comme un p&egrave;lerinage, il se rend sur les lieux embl&eacute;matiques du&nbsp;d&eacute;barquement&nbsp;en entra&icirc;nant avec lui ses trois fils et son &eacute;pouse. Sa passion pour la Seconde Guerre Mondiale a germ&eacute; durant son enfance&nbsp;&laquo;&nbsp;peut-&ecirc;tre apr&egrave;s avoir vu des films&nbsp;&raquo;. Au fil des ans, elle a fini par remplir ses armoires de fusils, de casques, de ceinturons, de cartouches, de gamelles, de tenues... Du mat&eacute;riel d'&eacute;poque pour la majorit&eacute; mais aussi de reproduction.&nbsp;&laquo;&nbsp;Mes tenues sont des reproductions pour pouvoir les porter. Mes fusils aussi parce que je refuse d'acheter des armes d&eacute;militaris&eacute;es. Pour moi ce sont des objets historiques. Les d&eacute;militariser revient &agrave; les d&eacute;truire, &agrave; casser leur m&eacute;canisme. On devrait plut&ocirc;t les conserver comme tel dans des mus&eacute;es et en interdire la vente.&nbsp;&raquo;&nbsp;Son&nbsp;&laquo;&nbsp;plus gros coup de folie&nbsp;&raquo;&nbsp;a &eacute;t&eacute; d'acqu&eacute;rir en 2022 un Dodge (camion militaire l&eacute;ger NDLR) de l'arm&eacute;e am&eacute;ricaine, d&eacute;barqu&eacute; en France en janvier 1945.&nbsp;<blockquote>&nbsp;</blockquote><div class="citation">
 "C&#039;est une passion d&eacute;vorante &raquo;"
</div>
&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est une passion d&eacute;vorante &raquo;&nbsp;reconna&icirc;t-il pour laquelle il consacre son temps et son argent. En 2023, Jimmy Sobotka franchit une nouvelle &eacute;tape en passant un brevet de&nbsp;parachutiste&nbsp;lui permettant de sauter avec du mat&eacute;riel similaire &agrave; celui des soldats de 1944 et participer aux&nbsp;reconstitutions. La semaine derni&egrave;re, le&nbsp;5 juin, &agrave; l'occasion des&nbsp;comm&eacute;morations&nbsp;du d&eacute;barquement, lui et 23 autres parachutistes ont saut&eacute; au-dessus de Sainte-Marie-du-Mont, la premi&egrave;re ville lib&eacute;r&eacute;e. Tenue, &nbsp;maquillage, &eacute;quipement, durant toute la semaine, le jeune puydomois de 34 ans s'est gliss&eacute; dans la peau de ceux qui se sont battus pour et dans un pays dont ils ignoraient tout.&nbsp;&laquo;&nbsp;J'ai visit&eacute; le cimeti&egrave;re am&eacute;ricain en uniforme de l'&eacute;poque. J'en ai eu la boule au ventre. Mon sang s'est glac&eacute;. Ce que j&rsquo;ai ressenti est indescriptible. Ces gars avaient 10 ans de moins que moi&hellip; Leur courage force l'admiration et le respect.&nbsp;&raquo;&nbsp;Et si Jimmy Sobotka se glisse dans leur peau le temps d'une journ&eacute;e, c'est bien pour leur rendre hommage, entretenir leur souvenir et surtout&nbsp;&laquo;&nbsp;montrer aux jeunes d'aujourd'hui qui sont branch&eacute;s H24 sur leurs t&eacute;l&eacute;phones que toute cette histoire n'est pas qu'une simple histoire&nbsp;&raquo;.<h2> Gr&eacute;goire Gendre, 27 ans, guide au cimeti&egrave;re am&eacute;ricain</h2>Gr&eacute;goire Gendre &eacute;tait lui aussi bien occup&eacute; la semaine derni&egrave;re. Et pour cause, il assurait les visites du&nbsp;cimeti&egrave;re am&eacute;ricain&nbsp;de&nbsp;Colleville-sur-Mer, o&ugrave; Jimmy et tant d'autres ont frissonn&eacute; d'&eacute;motion&nbsp;face aux&nbsp;9 388 st&egrave;les blanches, &eacute;rig&eacute;es &agrave; perte de vue.&nbsp; Berc&eacute; par les histoires de&nbsp;sa grand-m&egrave;re,&nbsp;qui&nbsp;lui contait sa vie &agrave; Clermont-Ferrand durant la deuxi&egrave;me guerre, l'int&eacute;r&ecirc;t de Gr&eacute;goire pour cette p&eacute;riode prend une nouvelle ampleur lorsqu'&agrave; 10 ans, il visite pour la premi&egrave;re fois le cimeti&egrave;re dans lequel il travaillera 17 ans plus tard.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cette visite m'a laiss&eacute; une tr&egrave;s forte impression. J'y suis retourn&eacute; plusieurs fois en tant que visiteur les ann&eacute;es qui ont suivies&nbsp;&raquo;&nbsp;se rappelle-t-il. Apr&egrave;s ses &eacute;tudes, le jeune homme travaille dans une agence de tourisme en Alsace. Lorsqu'il&nbsp;apprend par un de ses anciens&nbsp;camarades de promotion, d&eacute;j&agrave; engag&eacute; au cimeti&egrave;re am&eacute;ricain,&nbsp;que&nbsp;L'ABMC&nbsp;(commission am&eacute;ricaine des monuments de guerre) cherche&nbsp;de nouveaux&nbsp;guidespour compl&eacute;ter ses &eacute;quipes, il n'h&eacute;site pas une seconde. Embauch&eacute;, il pose ses valises en Normandie et suit la formation interne de la commission permettant d'acc&eacute;der au certificat d'&nbsp;"interpretive guide"&nbsp;du cimeti&egrave;re am&eacute;ricain.&nbsp; Une fois la formation achev&eacute;e, le guide&nbsp;choisit le&nbsp;th&egrave;me&nbsp;qui sera le fil rouge de ses futures visites : la croyance.&nbsp;<blockquote>&nbsp;</blockquote><div class="citation">
 "Je parle &agrave; mes groupes des soldats qui se sont engag&eacute;s sans croire en&nbsp;rien, de ceux persuad&eacute;s de remplir leur devoir, et des familles qui&nbsp;ont suffisamment cru en nous pour nous confier un de leurs membres,&nbsp;afin que l&#039;on en prenne soin, et ce &agrave;&nbsp;des milliers de kilom&egrave;tres de chez eux&nbsp;&raquo;."
</div>
&nbsp;Dans un lieu marqu&eacute; par tant&nbsp;d'histoires humaines et familiales, le r&ocirc;le des&nbsp;guides va bien au-del&agrave; de l'aspect&nbsp;touristique.&nbsp;&laquo;&nbsp;Une partie importante de notre mission est d'accueillir les familles des d&eacute;funts&nbsp;&raquo;&nbsp;explique Gr&eacute;goire.&nbsp;&laquo; M&ecirc;me apr&egrave;s 80 ans, le travail de recherche pour reconstituer l'histoire cach&eacute;e derri&egrave;re chacune des s&eacute;pultures continue. Bien que de nombreux &eacute;l&eacute;ments disparaissent avec le temps, la technologie actuelle nous permet&nbsp;d'identifier chaque ann&eacute;e de nouveaux soldats inconnus, notamment gr&acirc;ce aux analyses&nbsp;ADN. Par ailleurs, l'aide des&nbsp;familles nous est tr&egrave;s pr&eacute;cieuse, et a d&eacute;j&agrave; permis de&nbsp;retracer des centaines, voire des milliers d'histoires de vie&nbsp;&raquo;.&nbsp;&Agrave; ce jour, 1557 noms sont encore inscrits sur le&nbsp;mur des disparus&nbsp;du cimeti&egrave;re.&nbsp;&laquo;&nbsp;Notre but est de rappeler aux visiteurs qu'au-del&agrave; des actes h&eacute;ro&iuml;ques, il existe une infinit&eacute; d'histoires v&eacute;cues par&nbsp;des gens&nbsp;comme vous et moi&nbsp;&raquo;. Et de conclure sur un des cr&eacute;dos de l'ABMC :&nbsp;&laquo; Le temps n'alt&eacute;rera pas la gloire de leurs exploits&nbsp;&raquo;.<h2> Arthur Servier, 30 ans, doctorant en histoire militaire</h2>Si les histoires de familles am&egrave;nent la plupart d'entre nous&nbsp;&agrave; se replonger dans le pass&eacute; de nos a&iuml;eux&nbsp;par le biais de&nbsp;divers&nbsp;&eacute;l&eacute;ments (documents, lettres, photos...), d'autres, moins nombreux, en font leur domaine d'expertise. C'est le cas d'Arthur Servier, puyd&ocirc;mois d'origine&nbsp;qui, &agrave; tout juste 30 ans, finalise actuellement sa th&egrave;se sur le&nbsp;45&egrave;me corps de&nbsp;l'arm&eacute;e&nbsp;fran&ccedil;aise&nbsp;et des 30 000 soldats&nbsp;fran&ccedil;ais,&nbsp;intern&eacute;s&nbsp;en Suisse&nbsp;le 19 juin&nbsp;1940,&nbsp;apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; accul&eacute;s contre la fronti&egrave;re franco-suisse&nbsp;par la Wehrmacht. Parmi ces&nbsp;prisonniers fran&ccedil;ais&nbsp;se trouvait&nbsp;son arri&egrave;re-grand-p&egrave;re maternel.&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est d'abord ma&nbsp;m&egrave;re qui s'est attach&eacute;e &agrave; ce sujet. Il y a quelques ann&eacute;es,&nbsp;nous avons organis&eacute; un p&egrave;lerinage familial en Suisse, durant lequel nous avons mis la main sur la liste des intern&eacute;s. Cet&nbsp;&eacute;v&egrave;nement a relanc&eacute; la m&eacute;moire familiale&nbsp;&raquo;.&nbsp; D&eacute;cid&eacute; &agrave; creuser&nbsp;cet &eacute;pisode m&eacute;connu de l'histoire, Arthur y consacre d'abord un m&eacute;moire, puis une&nbsp;th&egrave;se,&nbsp;franchissant ainsi la fronti&egrave;re qui s&eacute;pare la sph&egrave;re personnelle de la m&eacute;moire collective. Et il est loin d'&ecirc;tre le seul &agrave; avoir entam&eacute;&nbsp;cette d&eacute;marche.&nbsp;<blockquote>&nbsp;</blockquote><div class="citation">
 "D&#039;innombrables sujets en lien avec la seconde guerre mondiale n&#039;ont pas encore &eacute;t&eacute; trait&eacute;s&nbsp;en France.&raquo;&nbsp;"
</div>
&nbsp;Gr&acirc;ce aux t&eacute;moignages des derniers survivants et aux&nbsp;avanc&eacute;es scientifiques et technologiques,&nbsp; &laquo; la&nbsp;recherche actuelle&nbsp;s'int&eacute;resse de plus en plus &agrave; des th&eacute;matiques mal&nbsp;connues, o&ugrave;&nbsp;longtemps mises de c&ocirc;t&eacute;, telles que le r&ocirc;le des femmes durant&nbsp;la guerre, ou l'homosexualit&eacute; dans les camps de prisonniers.&raquo;&nbsp;Le doctorant l'affirme :&nbsp;&laquo; toutes les familles d'Europe occidentale ont &eacute;t&eacute; impact&eacute;es d'une mani&egrave;re ou d'une autre par ce conflit. Dans notre r&eacute;gion, du r&eacute;gime de&nbsp;Vichy aux maquisards auvergnats, la population en&nbsp;garde un souvenir presqu'aussi marquant&nbsp;que&nbsp;celui de la premi&egrave;re guerre. (...)&nbsp;Depuis 1945, les institutions n'ont cess&eacute; de r&eacute;cup&eacute;rer&nbsp;cette p&eacute;riode de l'histoire, qui&nbsp;continue d'infuser dans&nbsp;la culture populaire :&nbsp;cin&eacute;ma, musique, litt&eacute;rature, jeux vid&eacute;o... Ma g&eacute;n&eacute;ration, qui a grandi au contact de cette "mythologie", est aussi la derni&egrave;re &agrave;&nbsp;avoir c&ocirc;toy&eacute; quelques-uns&nbsp;de ses&nbsp;t&eacute;moins directs&nbsp;&raquo;.&nbsp;Toutefois, la pr&eacute;servation de la m&eacute;moire collective reste un combat fragile,&nbsp;en particulier dans les communes rurales, o&ugrave; la culture de la robustesse et&nbsp;la censure des douleurs pass&eacute;es agissent&nbsp;comme un v&eacute;ritable b&acirc;illon.&nbsp; Peu &agrave; peu,&nbsp;le silence assourdissant laisse place &agrave; la parole, notamment gr&acirc;ce aux&nbsp;nouvelles g&eacute;n&eacute;rations qui, rompant avec&nbsp;le mutisme traumatique de leurs p&egrave;res,&nbsp;s'appliquent &agrave; rendre leur voix aux oubli&eacute;s. &nbsp;

À l'occasion des 80 ans du débarquement et de la libération de la France, nous sommes partis à la rencontre de ces jeunes puydomois d'aujourd'hui qui à travers leur passion de la Seconde Guerre Mondiale entretiennent le devoir de mémoire.

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