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La consommation de viande des Français a baissé de 1,4% en 2023
La baisse affecte toutes les viandes de boucherie, c’est à dire bovine, porcine, ovine, dont la consommation recule globalement de 3,7%, quand celle de volailles progresse de 3,5%, moins impactée par l’inflation. Les importations ont baissé de 1,4% et représentent toujours le tiers (34%) de la consommation nationale.
Après une hausse de 0,7% en 2021 et de 0,8% en 2022, la consommation totale de viande des Français, à domicile et hors domicile, fraiche et élaborée, a baissé de 1,4% en 2023, pour s’établir à 5,7 Mt équivalent-carcasse (ec), selon une synthèse conjointe d’Agreste et de FranceAgriMer. Par habitant, la consommation s’est rétractée de 1,7% pour s’établir à 83,5 kg équivalent-carcasse contre 85,2kgec en 2022 et 84,9kgec en 2021. La viande de porc demeure la plus consommée (30,6kgec, -4,0%), devant la viande de volaille (29,0kgec, +3,2%), la viande bovine (21,3kgec, -3,2%) et la viande ovine (2,2 kgec, -4,3%).
Viandes de boucherie : un recul amplifié par l’inflation
La consommation de viandes de boucherie (bovine, porcine, ovine, équine et caprine) a baissé de 3,7% sur un an (3,7Mtec), poursuivant son repli entamé il y a 20 ans, à raison de -0,5% par an, amplifié en 2023 par le contexte inflationniste. Les viandes de boucherie représentent 65% de la consommation totale de viande contre 75% en 2003. La viande porcine se positionne largement en tête (2,08Mtec, -3,7%, 30,6kgec/hab), devant la viande bovine (1,45Mtec, -3,7%, 21,3kgec/hab) et la viande ovine (0,149Mtec, -4,2%, 2,2kgec/hab). Les consommations de viandes équine et caprine (5000tec chacune) sont marginales et en retrait de 9,5% et 11,3%.
Viandes de volailles : poulet et canard en hausse
La consommation de viandes de volailles a progressé de 3,5% en 2023 à 2,0Mtec. La hausse est plus marquée pour le poulet de chair (1,6Mtec, +3,7%, 23,3kgec/hab) dont la part dans la consommation totale de viande a doublé en vingt ans (28% en 2023, contre 14% en 2003 et 12,1kgec/hab). Dans un contexte d’inflation généralisée des prix des viandes la viande de volaille est plus accessible que la viande de boucherie. La consommation de viande de dinde a baissé de 1,7% (0,24Mtec) tandis que celle de canard a progressé de 13,0% (0,13Mtec). La consommation de viande de lapin a baissé de 9,3% (22.000t).
Des importations à hauteur de 34%
En 2023, les importations de viande se sont élevées à 1,92Mt et ont enregistré une baisse de 1,4%, équivalente à la baisse de consommation. Les viandes importées représentent 34% de la consommation contre 33% en 2022. Issues à près de 85 % de l’UE, les importations de viande bovine reculent de 6% et couvrent 25% de la consommation française. En baisse de 5,9%, les importations de viande porcine équivalent à 29% de la consommation contre 28% en 2022. En baisse de 0,5%, les importations de viande ovine équivalent à 57% de la consommation contre 55% en 2022. En hausse de 4,4%, les importations de viande de poulet couvrent 50% de la consommation, avec pour premiers fournisseurs la Belgique et la Pologne.