Conjoncture filière porcine : un déconfinement à retardement

La COVID-19 continue de faire chuter les prix.

1 - Prix du porc : La COVID-19 continue de faire chuter les prix, à contretemps des habitudes de saison. Après les fériés de mai, les perturbations en abattoir dues à la Covid-19 persistent et font chuter les cours. Le prix en Espagne repart en tête stimulé par une bonne demande. Les cours aux Etats-Unis et Brésil sont plus compétitifs, les écarts avec l'UE se creusent. En Chine, les cours sont stimulés par une reprise de la demande intérieure.

2 - Offre en UE et activité des abattoirs : Le repli saisonnier de l'offre débute ...

  • France : reprise de l'activité des abattoirs suite aux fériés et aux fermetures ponctuelles liées à la Covid-19. Les poids d'abattage reculent après les hausses.
  • Allemagne et Pays-Bas : la Covid-19 entrave le fonctionnement des abattoirs et pèse sur la demande en porc. Un des plus grands groupe allemand (Tonniës) a fermé plusieurs de ses sites en juin. En raison de la Covid-19, certains outils ne peuvent plus exporter de porc vers la Chine (Tönnies, Vion, Van Rooi, ...).
  • Espagne : production peu perturbée par la Covid-19, l'offre continue de progresser

3 - Demande extérieure : Les exportations européennes sur les marchés tiers sont perturbées.

  • En Chine, des importations record en avril 2020 : La demande est stimulée par la fin du confinement.
  • Les prix européens sont moins compétitifs.
  • Les exportations des Etats Unis vers la Chine sont importantes malgré la Covid-19.

4 - Prix des pièces de découpe : Baisse des cours en mai, mais les niveaux sont supérieurs à l'an dernier pour certaines pièces

  • Recul des prix d'achats des pièces de découpe par les charcutiers en mai (indices FranceAgrimer).
  • Les jambons et longes retrouvent leurs niveaux de prix d'il y a un an, tandis que les poitrine et épaule restent plus chers.  
  • En juin, les prix des pièces continuent de se contracter (Indice du Marché de Rungis -2% en un mois).

5 - Charcuteries de porc : Le libre service profite toujours d'une croissance supérieure à l'avant COVID
Dans un contexte où la reprise n'est pas complète, une plus forte proportion de repas pris à domicile persiste ainsi qu'une désaffection du rayon coupe par la perception d'un risque sanitaire. Ce mouvement qui profite à la consommation de produits en libre-service dans les grandes surfaces alimentaires, est par ailleurs encouragé par le poids du drive, avec désormais 10% de part de marché volume. 

6- Hausse du prix moyen en charcuteries Libre Service (LS) : Moins de promotions, plus de Marques de Distributeurs 
Le recul de la promotion en période de déconfinement reste toujours plus important qu'avant crise tant en hypermarché (HM) qu'en supermarché (SM).

Contacts économistes de l'IFIP : elisa.husson@ifip.asso.fr (marché du porc) et valerie.diot@ifip.asso.fr (consommation)

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