Le guide de l’épargne pour les agriculteurs

Partie 7/7

Épargne privée : l'assurance a du sens

Épargne préférée des Français, l'assurance vie est aussi plébiscitée par les agriculteurs : au Crédit Agricole, ils sont même la catégorie socio-professionnelle la mieux équipée dans cette gamme de produits bancaires. Pour répondre encore mieux à leurs besoins, la banque verte a créé une assurance vie qui leur est spécialement destinée.

« Les agriculteurs sont une population très marquée par la notion de risque. Ils ont une vraie appétence pour l'épargne, et en particulier, pour l'assurance vie », commente Catherine Ravet-Bastide, chef de produit à Crédit Agricole assurances. « Près de 60% des agriculteurs détiennent une assurance vie et 47%, un produit de préparation à la retraite », décrit Claire Coquillat, responsable animation de marché agriculture chez Crédit Agricole SA.

Si l'on cumule ces deux produits de type assurance (assurance vie et PER assurances), le taux d'équipement des agriculteurs est de 65% : « Dans le réseau Crédit Agricole, ils sont ainsi la catégorie socio-professionnelle la mieux équipée », poursuit Catherine Ravet-Bastide. « C'est une population plutôt connaisseuse », ajoute Claire Coquillat. « L'assurance vie vient en complément des produits de préparation à la retraite, et les agriculteurs se montrent motivés très tôt, dès 35 40 ans, par cette épargne de long terme », selon Catherine Ravet-Bastide.

Prudents, fidèles, patrimoniaux

Même si leurs comptes bancaires professionnels et personnels sont distincts, les comportements d'épargne des agriculteurs sont assez similaires dans les deux sphères : ils savent se constituer une épargne de précaution, ils prévoient très tôt les événements de la vie (études des enfants, phase de retraite...) et ils privilégient la sécurité. Ils sont aussi très motivés par la notion de transmission de leur patrimoine, une dimension essentielle de l'assurance vie : « Certains agriculteurs souscrivent plusieurs contrats, un pour chaque bénéficiaire », poursuit Catherine Ravet-Bastide.

Moins multi-bancarisés que la moyenne des Français (20% contre 31%), ils sont plutôt fidèles à leur banque, et même à leur banquier : très souvent, c'est leur conseiller professionnel agricole qui est aussi leur interlocuteur en matière d'épargne privée. « Leur conseiller les connaît bien, c'est parfois celui qui a fait leur installation », poursuit Catherine Ravet-Bastide. « Il est le pivot qui peut, éventuellement, les diriger vers un conseiller épargne ou un conseiller en gestion de patrimoine ».

La spécialiste note d'ailleurs que la souscription d'une assurance vie est quelque chose d' « intime » : qui nécessite une relation de confiance avec son conseiller. « On a beaucoup digitalisé les opérations bancaires, mais dans ce cas, la dimension de rencontre « physique » avec le conseiller s'avère importante ».

Donner du sens à son épargne

Depuis une dizaine d'années, Crédit Agricole assurances propose une assurance vie spécialement dédiée aux agriculteurs, et elle est sans doute la seule banque à proposer ce type de produit : « Floriagri a été conçu avec des agriculteurs et des conseillers agricoles dans des ateliers participatifs. C'est une assurance vie simple, accessible avec un ticket d'entrée peu élevé, dès 20 euros pour les jeunes installés. Elle est souple, avec possibilité de versements réguliers et des versements libres. En sortie d'activité, elle est adaptable aux besoins des agriculteurs, proposant notamment des rachats partiels programmés pour constituer des compléments de revenus. Enfin, elle offre certains avantages aux clients sociétaires ».

Comme dans toute assurance vie, les souscripteurs peuvent investir dans des supports en euros (pour une épargne très sécurisée mais qui rapporte peu) et dans des supports en unités de compte, plus rémunérateurs mais comportant des risques. Pour ces derniers, les concepteurs de cette assurance vie ont été sensibles aux demandes des agriculteurs d'une « épargne qui a du sens ». Ils mettent donc en avant des fonds communs de placement portant sur des thématiques environnementales, sociétales, ou encore de couverture des besoins fondamentaux : par exemple, des fonds dédiés aux technologies vertes et énergies alternatives, à la réduction de l'impact du changement climatique ou encore à l'accès et à la gestion de l'eau.

En lien avec l'assurance vie, et avec son aspect de transmission auquel les agriculteurs sont particulièrement attachés, le Crédit Agricole propose un service additionnel là encore « unique en son genre », selon Catherine Ravet-Bastide. « Donaflore est un service clé en main qui organise la transmission du vivant du souscripteur dans le cadre légal du don manuel ».

Une épargne qui a du sens : et pourquoi pas le prêt participatif agricole ?

Créée en 2015, la plateforme de financement dédiée aux thématiques agricoles et alimentaires, Miimosa, commence à être bien connue du monde agricole : elle a accompagné plus de 4500 agriculteurs, producteurs et entrepreneurs dans la réalisation de leurs projets, en France et en Belgique.

Sous la formule de prêts participatifs, elle offre la possibilité aux personnes physiques et morales de financer l’agriculture et l’alimentation durables en percevant jusqu’à 6,5% d’intérêts sur l’investissement initial.

Cette rémunération attrayante comporte évidemment un risque de perte en capital. Cependant, les agriculteurs ont une bonne connaissance des marchés agricoles, des tendances actuelles de la consommation alimentaire, et des dispositifs garantis par l’État (notamment en matière d'énergies renouvelables) : ils peuvent donc être des investisseurs particulièrement avisés pour les projets proposés sur la plate-forme et y trouver une source de diversification de leur épargne.

 

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