Le numérique : l’allié des agriculteurs pour communiquer

Accessible 24h/24 et 7j/7, la vente en ligne a pour objectif de toucher de nouveaux clients et d’augmenter votre chiffre d’affaires. Elle apporte alors un regain de notoriété pour tous vos produits et services. Selon votre cible de clientèle, une traduction en anglais de votre site peut amener des visites et des ventes supplémentaires.

Dès le projet de création de votre site de vente en ligne, il faut prévoir les modalités pratiques de fonctionnement et de logistique qui en découlent : gestion des stocks, préparation des commandes, facturation…

Une autre étape préalable consiste à définir les objectifs commerciaux et le plan de développement : connaître les attentes et les comportements des clients, en particulier leurs critères de sélection pour adapter votre offre aux besoins, se positionner par rapport aux sites concurrents, fixer les bons prix pour être toujours rentable et ne pas oublier d’établir une stratégie de communication. Les réseaux sociaux peuvent être également un support de promotion mais les démarches commerciales classiques restent de mise : l’envoi d’emailing, la publicité. 

En pratique, comment procéder ?

Pour créer votre site internet, si vous avez des affinités avec l’informatique, et surtout le désir et le temps de le faire par vous-même, vous pouvez opter pour un outil gratuit personnalisable comme Magento, Prestashop ou WooCommerce, qui ont aussi des options payantes. Si vous vous engagez dans cette voie, vous aurez besoin d’un hébergeur pour publier votre site. Assurez-vous de la fiabilité de ce dernier avant de faire votre choix : sauvegarde des données, sécurité des paiements, intervention immédiate en cas de dysfonctionnement…

Une alternative consiste à utiliser une plateforme d’e-commerce existante, à partir de 20 euros par mois, avec souvent des frais supplémentaires de transaction d’environ 2%. Ces solutions payantes vous donnent droit à une assistance technique, vous ne vous chargez alors que de la partie commerciale. Là vous pouvez aussi utiliser New Oxatis, Shop Application, Shopify ou encore Wix eCommerce.

Si vous privilégiez ce type de solution clé en main, le nom de domaine (ex. www.monsite.com) est généralement inclus dans l’abonnement ou est très facile à ajouter (Afnic, GoDaddy, OVH, Gandi…). Si vous réalisez vous-même votre site, ou le faites faire par un professionnel, il faudra de toutes façons acheter votre nom de domaine (soit un abonnement de 10 à 25 €/an). Il vaut mieux privilégier une extension générique (.com) ou nationale (.fr) ayant plus de notoriété. Pensez aussi aux réseaux sociaux (Facebook, Instagram…) afin de créer des comptes sous le même nom en même temps.

Troisième possibilité, faire appel à un prestataire. C’est l’option qui prend le moins de temps et garantit le meilleur résultat mais qui est la plus couteuse. Pour un site d’e-commerce simple, comptez entre 3000 et 5000 euros. Un spécialiste vous aidera à intégrer tous les éléments essentiels, à bien référencer votre boutique en ligne et en facilitera la gestion.

« S’entourer d’experts si besoin »

Alexandre Rolland, sur l’exploitation familiale dans le Tarn, gère son site de vente sur internet depuis plus de vingt ans déjà : www.rayssaguel.com. « Avant de se lancer, il faut prévoir un budget de développement et bien réfléchir à sa stratégie ». Et il ajoute : « Attention aux solutions proposées qui paraissent très simples, il faut un minimum de garantie de bon fonctionnement et s’entourer d’experts sérieux qui ont des références ». Pour lui, il est important d’effectuer des mises à jour régulières, tous les trois ans environ, du fait des évolutions informatiques et de sécurité. En tant qu’utilisateur aguerri, Alexandre consacre 2 à 3 heures par jour à la gestion des données et des commandes passées sur son site. Il utilise aussi des places de marché (espaces proposés par les sites d’e-commerce) pour vendre ses produits, un bon moyen selon lui pour tester de nouvelles offres. Ces ventes sur internet sont une source de revenus complémentaire aux autres modes de commercialisation.

« Orienter le site vers la fidélisation des clients »

Ludovic de Beaurepaire est le fondateur de la solution Socleo qui fournit aux producteurs un outil clé en main pour la vente en ligne de produits locaux.

Qu’est-ce que Socleo apporte aux producteurs ?

Socleo est un outil de gestion logistique et commerciale, adossé au site internet du client ou à un site que nous créons avec lui*. Ce service s’adresse aux producteurs, aux groupements ou encore à des magasins locaux. Différentes formules existent pour gérer la vente aux particuliers ou aux professionnels. En diminuant les tâches administratives grâce à cet outil, c’est un gain de temps pour le producteur, qui peut mieux organiser ses livraisons par exemple, et un confort de commande pour ses clients. Tout au long de notre relation avec nos clients, nous les accompagnons, à distance, sans limite du nombre de rendez-vous.

Quels sont pour vous les clés du succès de la vente en ligne ?

Un des aspects importants est d’orienter le site vers la fidélisation des clients. L’achat alimentaire de proximité est le plus souvent récurrent. Il faut donc que la commande puisse se faire facilement, en privilégiant une présentation claire des produits. Ce doit être fiable et rapide. Les clients viennent par les réseaux sociaux et le référencement Google. Diffuser des posts Twitter ou Facebook sur le site internet est un bon moyen de le dynamiser. De même, le référencement du site par les moteurs de recherche est essentiel. Il faut choisir les bons mots-clés, en particulier dans la description des produits. Cela participe au référencement « naturel », aussi favorisé par la multiplication des liens entre les pages du site, voire vers des sites partenaires.

(*) création de site facturée 300 € (+150 € si paiement en ligne) et abonnement mensuel de 30 à 60 € pour les producteurs.

 

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