Les sondes connectées veillent aux grains et fourrages

Des sondes thermométriques connectées permettent de contrôler le stockage à distance et d’optimiser la ventilation des grains. Une assurance à bon compte, qui s’applique aussi aux fourrages.

Après les tracteurs, les clôtures électriques, les citernes à fuel et à eau, les compteurs d'eau ou encore les stations météo, l'internet des objets gagne les silos à grain. Objectif : surveiller à distance la température des lots, paramètre essentiel de la bonne conservation des céréales et oléo-protéagineux.

Développées en partenariat avec Arvalis, les sondes Javelot sont autonomes en énergie et ne requièrent pas de connexion internet, grâce aux réseaux bas débit, supports de l'internet des objets. Une appli mobile dédiée ou un ordinateur connecté permettent de visualiser les relevés et alertes des sondes, proposées en plusieurs variantes. Dédiée au stockage à plat et installée dans le tas de grains, la sonde monocapteur assure jusqu'à 12 points de mesure par jour. Pour les cellules, la sonde multicapteurs aligne plusieurs capteurs le long d'un câble, dont l'un positionné dans tête à l'extérieur du silo. Javelot a également la capacité de connecter les sondes verticales déjà en place, qu'elles soient analogiques ou numériques.

Retour sur investissement

A raison d'une sonde pour 100 t de grain, l'investissement s'élève à moins de 300 euros, auxquels s'ajoute un abonnement mensuel de quelques dizaines d'euros. En optimisant la qualité du stockage, les sondes connectées engendrent potentiellement moins de réfactions, qui peuvent dans certains cas dépasser les 10 euros par tonne. Couplées à un capteur extérieur de température, les sondes permettent par ailleurs d'optimiser les périodes et les durées de ventilation. Cette aide au pilotage se traduit par des économies d'énergie, la charge la plus importante en matière de stockage. Dernier point : l'amélioration de la gestion de la ventilation laisse entrevoir un moindre recours aux insecticides, lesquels font l'objet de remises en question récurrentes, le tout sur fond de pression parasitaire grandissante, en lien avec le changement climatique.

Les fourrages aussi

Les grains ne sont pas seuls à mériter la surveillance des producteurs. Les fourrages, et notamment le foin, exigent une attention d'autant plus grande que s'ajoutent, aux menaces de dépréciation qualitative, des risques d'incendie. En effet, une humidité excessive du fourrage est susceptible d'entrainer un départ en sur-fermentation, s'accompagnant d'une montée en température. Au-delà 75°C, l'apport d'oxygène par courant d'air peut provoquer l'inflammation. Sur le même principe que les sondes à grain, les sondes à fourrage transmettent les relevés de température visualisables sur une appli mobile sinon sur ordinateur. Outre la prévention des incendies, elles permettent d'opérer une sélection qualitative des balles.