<div class="container container-smaller  pl-md-5 pr-md-5 mt-4 ">
<p><strong>La condamnation porte sur des propos tenus lors d'une manifestation en octobre 2016</strong>, explique Agra d'apr&egrave;s l'AFP. Interbev avait port&eacute; plainte d&eacute;but 2017 contre une partie du discours &ndash; ensuite mis en ligne &ndash; prononc&eacute; le 28 octobre 2016 par Tiphaine Lagarde, lors d'un rassemblement devant le si&egrave;ge de l'organisation.</p>

<p>Le tribunal a relax&eacute; la militante pour une partie des propos poursuivis, estimant que s'ils sont <em>&laquo;d'une grande violence&raquo;</em>, ils rel&egrave;vent d'<em>&laquo;une opinion&raquo;</em> de la part d'une <em>&laquo;militante de la cause animale&raquo;</em> et n'imputent pas un <em>&laquo;fait pr&eacute;cis&raquo; </em>&agrave; Interbev, comme le suppose l'infraction de diffamation.</p>

<p>En revanche, le tribunal a jug&eacute; que le reste des propos poursuivis, qui d&eacute;non&ccedil;aient une <em>&laquo;propagande sp&eacute;ciste dans les &eacute;coles&raquo; </em>de la part d'Interbev, &eacute;taient diffamatoires. La pr&eacute;venue n'a fait &eacute;tat <em>&laquo;&nbsp;d'aucun &eacute;l&eacute;ment factuel&nbsp;&raquo; </em>&agrave; l'appui de ses propos <em>&laquo;&nbsp;particuli&egrave;rement virulents&nbsp;&raquo;</em>, qui <em>&laquo;&nbsp;peu[vent] d&egrave;s lors s'apparenter &agrave; une attaque personnelle dirig&eacute;e contre Interbev&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<p>Tiphaine Lagarde a &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e &agrave; 1&nbsp;000 euros d'amende avec sursis pour diffamation.</p>
</div>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :&nbsp;</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/89-des-francais-aiment-la-viande" target="_blank">89 % des Fran&ccedil;ais aiment la viande</a></div>

<div class="lireaussi"><strong>&nbsp;Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/viande-seulement-2-des-francais-nen-mangent-pas" target="_blank">Viande&thinsp;: seulement 2 % des Fran&ccedil;ais n&rsquo;en mangent pas</a></div>



La coprésidente de l'association antispéciste 269 Life Libération animale a été condamnée le 13 janvier à Paris à 1000 euros d'amende avec sursis pour diffamation envers Interbev.

Une militante anti-spéciste condamnée pour diffamation envers Interbev

<div>
<p>Les conditions de bien-&ecirc;tre des animaux en &eacute;levage s&rsquo;appuient sur cinq droits fondamentaux r&eacute;dig&eacute;s dans le rapport de Brambel en 1965&nbsp;&eacute;nonc&eacute;s comme &laquo;<em>&nbsp;Les cinq libert&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;un de ces droits est &laquo;<em>&nbsp;l&rsquo;absence de douleur, de l&eacute;sion et de maladie</em>&nbsp;&raquo;. Nous avons abord&eacute;, dans le dernier num&eacute;ro de <em>R&eacute;ussir Porc</em>, la d&eacute;finition de la douleur et savoir la reconna&icirc;tre. Nous allons maintenant proposer des pistes pour g&eacute;rer la douleur au quotidien dans nos &eacute;levages.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/porc/comprendre-la-douleur-et-savoir-la-reconnaitre" target="_blank">Comprendre la douleur et savoir la reconnaitre&nbsp;</a></div>

<p>Les causes de la douleur peuvent avoir plusieurs origines : physiologiques&nbsp;comme la mise bas, des maladies comme une ent&eacute;rite aigu&euml;, des interventions comme la castration, des blessures diverses li&eacute;es &agrave; du mat&eacute;riel d&eacute;fectueux, &agrave; de l&rsquo;agressivit&eacute; des cong&eacute;n&egrave;res ou encore &agrave; de la caudophagie.&nbsp;La d&eacute;marche des &laquo;&nbsp;3S&nbsp;&raquo; est l&rsquo;approche qui consiste &agrave; r&eacute;duire la douleur des animaux : soit en supprimant certaines pratiques d&rsquo;&eacute;levage &agrave; l&rsquo;origine de douleur, soit en substituant ces pratiques lorsqu&rsquo;elles sont am&eacute;liorables mais indispensables ou&nbsp;soit en soulageant la douleur lorsque celle-ci n&rsquo;est pas &eacute;vitable ou non anticip&eacute;e.</p>

<h3>Supprimer</h3>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_02.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Sur la base de cette approche, nous vous proposons de trouver des alternatives afin de supprimer les sources de douleur. L&rsquo;arr&ecirc;t de la castration illustre la suppression d&rsquo;une pratique afin d&rsquo;&eacute;liminer la mutilation &agrave; l&rsquo;origine de la douleur.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_09.jpg" width="500" /><figcaption>&copy; D. Poilvet</figcaption></figure>
Isoler un animal bless&eacute; par ses cong&eacute;n&egrave;res lors de stress hi&eacute;rarchique par exemple, est aussi une mani&egrave;re de supprimer la cause de la douleur : blessures ou conflits avec les cong&eacute;n&egrave;res.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_01.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Substituer</h3>

<p>La seconde solution consiste &agrave; substituer les sources de douleur de fa&ccedil;on &agrave; en limiter l&rsquo;intensit&eacute;. Il s&rsquo;agit donc de trouver la meilleure technique, lorsque celle-ci est indispensable, pour minimiser la douleur.</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="374" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_08.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Lors de la r&eacute;duction des pointes dentaires chez le porcelet, l&rsquo;usage d&rsquo;une meuleuse plut&ocirc;t que la pince est plus respectueux de l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; de la pulpe dentaire et est donc moins douloureux.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_07.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
De la m&ecirc;me fa&ccedil;on, lorsque la castration est indispensable pour des besoins de qualit&eacute; gustative de la viande, l&rsquo;utilisation d&rsquo;un anesth&eacute;sique local coupl&eacute; &agrave; un antalgique postop&eacute;ratoire att&eacute;nue de fa&ccedil;on notable la douleur lors de cette intervention.

<p>&nbsp;</p>

<h3>Soulager</h3>

<p>Enfin lorsque la douleur est in&eacute;vitable ou non anticip&eacute;e, la soulager reste le dernier recours.</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="333" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_04.JPG" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
De nombreuses maladies sont douloureuses, notamment par le d&eacute;veloppement de l&rsquo;inflammation. Lors de toute douleur, qu&rsquo;elle soit physiologique, traumatique ou li&eacute;e &agrave; une pathologie, l&rsquo;administration d&rsquo;un traitement analg&eacute;sique (anti-inflammatoire non st&eacute;ro&iuml;dien) permet de combattre cette douleur en limitant son intensit&eacute;.

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="753" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_NIV1_INFO_05.jpg" width="500" /><figcaption>&copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>
</div>

<div class="avis__wrapper">
<h2>Avis d&rsquo;expert : Anouck Lemistre, v&eacute;t&eacute;rinaire Ch&ecirc;ne Vert</h2>

<h2>&laquo;&nbsp;La pr&eacute;vention pour mieux g&eacute;rer les boiteries&nbsp;&raquo;</h2>

<p>&nbsp;</p>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" height="267" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_ELEV_BEA_CHENE-VERT_GERER_DOULEUR_AVIS.jpg" width="200" /><figcaption>Anouck Lemistre, v&eacute;t&eacute;rinaire Ch&ecirc;ne vert &copy; Ch&ecirc;ne Vert</figcaption></figure>
Les boiteries sont une cause importante de douleur chez les animaux et ont des origines multiples : logement, mauvais aplombs, manque d&rsquo;exercice, comportements agressifs entre animaux&hellip; Ces boiteries impactent la productivit&eacute; : animaux improductifs, augmentation des truies reform&eacute;es, co&ucirc;t des traitements, temps pass&eacute;&hellip; La gestion de ces animaux bless&eacute;s reste difficile et souvent efficace que sur les cas non s&eacute;v&egrave;res. Sur les animaux malades, il est donc important de soulager les animaux boiteux en isolant ces animaux pour favoriser une bonne gu&eacute;rison et faciliter l&rsquo;administration des traitements. Mais la meilleure solution reste donc la pr&eacute;vention. Am&eacute;nager l&rsquo;environnement : sols non glissants, donner suffisamment d&rsquo;espace pour faciliter le comportement d&rsquo;&eacute;vitement lors de conflits sociaux, cloisonner l&rsquo;environnement pour cr&eacute;er des recoins dits refuge, enrichir le milieu de vie&hellip; La coupe r&eacute;guli&egrave;re des onglons accessoires &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un s&eacute;cateur &eacute;lectrique (distribu&eacute;&nbsp;par Synth&egrave;se &eacute;levage) est aussi une m&eacute;thode fortement conseill&eacute;e et efficace pour &eacute;viter les arrachements d&rsquo;onglons souvent &agrave; l&rsquo;origine de panaris et l&eacute;sions infectieuses secondaires. Le passage des truies dans des p&eacute;diluves (d&eacute;sinfectant +&nbsp;renforcement de la corne) peut s&rsquo;av&eacute;rer n&eacute;cessaire en pr&eacute;ventif mais aussi en curatif et permet l&agrave; aussi de soulager la douleur ou de substituer les pratiques.

<p>&nbsp;</p>
</div>



L’absence de douleur en élevage est l’une des cinq composantes du bien-être animal. Les vétérinaires suggèrent de la gérer par étapes, avec la règle des 3S : supprimer, substituer, soulager.

Comment gérer la douleur en élevage de porc

<div>
<p><em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai d&eacute;marr&eacute; en 2017 un <a href="https://www.reussir.fr/lait/en-ille-et-vilaine-un-diagnostic-chemins-pour-ameliorer-lacces-au-paturage-des-vaches-laitieres" target="_blank">r&eacute;am&eacute;nagement parcellaire</a> important pour am&eacute;liorer la gestion de l&rsquo;herbe, avec l&rsquo;aide de mon conseiller&nbsp;&raquo;</em>, plante Nicolas Rubin, en individuel en Ille-et-Vilaine &agrave; Argentr&eacute;-du-Plessis. Treize hectares sont repris et un &eacute;change parcellaire permet de passer de 10 &agrave; 22&nbsp;hectares accessibles aux laiti&egrave;res. Puis, en 2019, <strong>un boviduc permet de grimper &agrave; 46&nbsp;hectares accessibles</strong>. Il passe sous une d&eacute;partementale.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Heureusement, la personne du conseil d&eacute;partemental &agrave; qui j&rsquo;ai eu affaire a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s impliqu&eacute;e et pragmatique. Nos pr&eacute;fabriqu&eacute;s en b&eacute;ton forment un tunnel de 2 m&egrave;tres de hauteur, ce qui est suffisant pour les vaches et moi. Une partie non n&eacute;gligeable du co&ucirc;t a &eacute;t&eacute; le terrassement et l&rsquo;&eacute;coulement des eaux, car il a fallu r&eacute;aliser une tranch&eacute;e de 300 m&egrave;tres de long et 3 m&egrave;tres de fond.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;On commence par d&eacute;couper le parcellaire, placer les paddocks, puis les chemins, le r&eacute;seau d&rsquo;eau et les haies&nbsp;&raquo;</em>, expose St&eacute;phane Boulent, de la chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne. Le trac&eacute; initial a &eacute;t&eacute; un peu d&eacute;cal&eacute; pour un chemin qui passait trop pr&egrave;s d&rsquo;un ruisseau. <strong>Le r&eacute;seau d&rsquo;eau d&rsquo;abreuvement </strong>a &eacute;t&eacute; enterr&eacute; en m&ecirc;me temps que la cr&eacute;ation des chemins, &agrave; un m&egrave;tre du chemin, avec des raccords apparents, pour en faciliter l&rsquo;acc&egrave;s. <em>&laquo;&nbsp;<strong>Les haies sont plant&eacute;es sur les c&ocirc;t&eacute;s nord et est du chemin</strong>, pour que le chemin soit le plus possible expos&eacute; au soleil.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Avec 80 paddocks de 0,5&nbsp;hectare, le besoin en chemins est important<strong>. Les 50 vaches marchent jusqu&rsquo;&agrave; 850 m&egrave;tres de la stabulation</strong>. Ils sont sollicit&eacute;s quatre fois par jour pendant une bonne moiti&eacute; de l&rsquo;ann&eacute;e et deux fois par jour sur le reste de l&rsquo;ann&eacute;e. Le p&acirc;turage ne s&rsquo;arr&ecirc;te qu&rsquo;entre un et deux mois en hiver.</p>

<h3>Des chemins avec une grosse fondation</h3>

<p><strong>Le premier chemin stabilis&eacute; date de 2015</strong>. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;avais fait un &eacute;change de terre contre des grosses <strong>pierres </strong>avec un voisin. J&rsquo;ai fait entre 300 et 400 m&egrave;tres de chemin, recouvert de sable. &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, je n&rsquo;avais pas mis de g&eacute;otextile et il est toujours bien stabilis&eacute;. Il y a un peu d&rsquo;arbres et de haies &agrave; l&rsquo;ouest du chemin, ce qui n&rsquo;est pas l&rsquo;id&eacute;al, mais la haie est clairsem&eacute;e donc &ccedil;a ventile bien et le chemin s&egrave;che bien malgr&eacute; tout.&nbsp;&raquo;</em> Des engins y circulent tr&egrave;s rarement. <em>&laquo;&nbsp;Jusque-l&agrave;, je ne l&rsquo;ai pas entretenu et l&agrave; il est temps que je remette du sable dessus.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>En 2017, 550&nbsp;m&egrave;tres de chemins stabilis&eacute;s de 3&nbsp;m&egrave;tres de large sont cr&eacute;&eacute;s</strong>. <em>&laquo; Cinquante centim&egrave;tres de terre ont &eacute;t&eacute; d&eacute;caiss&eacute;s ; c&rsquo;&eacute;tait plus que pr&eacute;vu. &Agrave; cet endroit, la terre est humide et profonde, et je voulais qu&rsquo;il soit possible de passer en tracteur, m&ecirc;me si c&rsquo;est tr&egrave;s rare. D&rsquo;autre part, j&rsquo;ai pu r&eacute;cup&eacute;rer des <strong>pierres </strong>sur l&rsquo;exploitation et elles ont rempli les 30 &agrave; 40 premiers centim&egrave;tres. Un g&eacute;otextile a &eacute;t&eacute; pos&eacute;. Puis, des pierres de carri&egrave;re 0-60 ont &eacute;t&eacute; mises sur 10 &agrave; 15&nbsp;cm d&rsquo;&eacute;paisseur. Un sable gris vient en couche de finition.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Des chemins secondaires en terre</h3>

<p><strong>En 2019, 300&nbsp;m&egrave;tres de chemins empierr&eacute;s</strong> ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s suite &agrave; l&rsquo;installation du boviduc, et il n&rsquo;y a <strong>pas eu de g&eacute;otextile</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;instant, je ne vois pas de diff&eacute;rence avec le chemin avec g&eacute;otextile. Pour les autres chemins qui sont moins fr&eacute;quent&eacute;s, je n&rsquo;en mettrai donc pas&nbsp;&raquo;</em>, indique Nicolas Rubin.</p>

<p><strong>Des chemins secondaires pour desservir les derniers paddocks</strong> sont encore en terre. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;aimerais ne pas avoir &agrave; tout empierrer. Je les laisse en terre pour les tester : faut-il un peu les d&eacute;caler &agrave; certains endroits trop humides ? O&ugrave; sont les parties qui ont besoin d&rsquo;&ecirc;tre empierr&eacute;es ? Les parties qui peuvent rester en terre, je les stabiliserai quand m&ecirc;me avec des copeaux de bois.&nbsp;&raquo;</em></p>
</div>

<div class="outils__wrapper">
<div class="surtitre">
<h3>Le co&ucirc;t</h3>
</div>

<div class="relance">16 000&nbsp;&euro; pour 1 650 m<sup>2</sup> de chemins, soit pr&egrave;s de 10&nbsp;&euro;/m<sup>2</sup>. Une aide du d&eacute;partement de 5 000 &euro;.</div>

<div class="relance">200&nbsp;&euro; par paddock d&rsquo;am&eacute;nagements : cl&ocirc;tures, syst&egrave;me d&rsquo;abreuvement.</div>

<div class="relance">52 000&nbsp;&euro; de boviduc. Une aide du PCAE de 14 000&nbsp;&euro;.</div>
</div>



Nicolas Rubin, en Ille-et-Vilaine, est passé de 10 à 46 hectares de pâturage accessibles à ses 50 vaches traites. Les chemins, réseaux d’eau, boviduc, etc. sont un investissement rentable, selon lui.

"Des chemins et un boviduc pour exploiter tout le potentiel des pâtures accessibles"

<p>L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus calme avec des op&eacute;rateurs qui ont quelque peu mis le frein sur les achats en cette fin de mois. Les tarifs restent tr&egrave;s attractifs dans les tr&egrave;s bons laitons. Le repli est plus sensible dans les gris et les agneaux lourds.&nbsp; Dans les brebis, les disponibilit&eacute;s sont r&eacute;duites, ce qui permet d&rsquo;obtenir des tarifs attractifs.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>Les bons agneaux laitons vont se maintenir, mais les abattoirs vont peser sur les prix des agneaux standards ou lourds.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


[Ovins : analyse commerciale sem 04-2022]

Ovins : Les agneaux de pays se maintiennent

<p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash;</strong> Les int&eacute;grateurs cherchent toujours &agrave; ma&icirc;triser les prix des petits veaux face aux co&ucirc;ts de production et des mises en place raisonn&eacute;es pour les sorties estivales. La qualit&eacute; d&rsquo;ensemble des petits veaux reste m&eacute;diocre avec beaucoup de veaux l&eacute;gers. Le recul de l&rsquo;offre entraine un tri moins s&eacute;v&egrave;re dans les lots, sans que les int&eacute;grateurs revoient leurs grilles tarifaires dans les veaux Prim&rsquo;Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards. Les exp&eacute;ditions vers l&rsquo;Espagne restent soutenues avec des tarifs stables. Dans les crois&eacute;s laitiers, jaunes ou Blanc bleus, les acheteurs maintiennent leurs prix dans la marchandise l&eacute;g&egrave;re, mais les sujets plus lourds trouvent des d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; l&rsquo;export sur l&rsquo;Espagne ou l&rsquo;Italie, ce qui limite la pression des engraisseurs Fran&ccedil;ais. En veaux Limousins, les cours sont stables et contenus par l&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de production.</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash; </strong>Le commerce est r&eacute;gulier avec des int&eacute;grateurs qui prennent de l&rsquo;avance sur les sorties. Les tarifs sont fermes sur un march&eacute; un peu moins impact&eacute; par l&rsquo;offre n&eacute;erlandaise.&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement&nbsp;: </strong>Le recul continu de l&rsquo;offre devrait &ecirc;tre favorable &agrave; une remont&eacute;e des prix dans les bons veaux laitiers. La vente restera s&eacute;lective dans les crois&eacute;s lourds et les limousins. &nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash; </strong>La faiblesse de l&rsquo;offre restera favorable &agrave; un maintien des prix. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


[Veaux : analyse commerciale sem 04-2022]

Veaux : Toujours pas de détente sur les prix

<p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> la d&eacute;capitalisation et la demande accrue des abattoirs dans la viande ass&egrave;chent les disponibilit&eacute;s pour l&rsquo;engraissement ou la pr&eacute;paration de la saison d&rsquo;herbage. Les niveaux de prix sont &eacute;lev&eacute;s et en accord avec ce qui se pratique dans la viande. Les herbagers sont tr&egrave;s inquiets pour le printemps. Les gros op&eacute;rateurs cherchent &agrave; maintenir leurs rotations malgr&eacute; l&rsquo;envol&eacute;e du prix des aliments. Les acheteurs observent &eacute;galement avec inqui&eacute;tude la moindre proportion de g&eacute;nisse de qualit&eacute; sur le march&eacute;. Elles sont nombreuses &agrave; avoir pris le chemin de l&rsquo;Italie depuis un an. Les petits op&eacute;rateurs sont &eacute;galement &agrave; l&rsquo;achat en cette p&eacute;riode pour pr&eacute;parer une saison d&rsquo;herbage qui n&rsquo;a pas encore d&eacute;but&eacute;. Les Frisonnes, Normandes ou Montb&eacute;liardes maigres, mais avec du gabarit se vendent avec facilit&eacute; au regard des faibles disponibilit&eacute;s.</p><p><strong>Broutards &ndash;</strong>&nbsp;Les volumes restent contenus dans le sillage d&rsquo;une forte r&eacute;duction du cheptel allaitant. L&rsquo;activit&eacute; commerciale montre un visage plus souriant dans les bons m&acirc;les Charolais, Limousins ou crois&eacute;s pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export vers l&rsquo;Italie, l&rsquo;Espagne ou les pays tiers (Alg&eacute;rie, Maroc&hellip;). Les tarifs sont en progression, m&ecirc;me s&rsquo;ils restent loin des co&ucirc;ts de production. Dans les Blonds d&rsquo;Aquitaine, le commerce est normal avec des cours stables pour servir l&rsquo;Italie, l&rsquo;Espagne ou les Pays-Bas. Sur le march&eacute; int&eacute;rieur, la demande pour la repousse ou pour l&rsquo;engraissement est plus ferme, ce qui profite aux bons m&acirc;les non-vaccin&eacute;s. En revanche, la vente reste s&eacute;lective dans la moyenne marchandise non vaccin&eacute;e qui doit rester sur la France. Ce sera certainement une source s&eacute;rieuse d&rsquo;approvisionnement pour les abattoirs dans les mois &agrave; venir. Dans les femelles, le commerce est normal pour les bonnes Charolaises ou Limousines de 300/350kg convenant au march&eacute; italien, mais &eacute;galement sur la France. Cette fermet&eacute; des prix b&eacute;n&eacute;ficie &agrave; la marchandise ordinaire.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: Le commerce restera actif avec une offre insuffisante pour satisfaire la demande des engraisseurs et des herbagers. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: La demande des nombreux clients export restera favorable aux &eacute;changes dans les m&acirc;les et femelles, vaccin&eacute;s. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


[Bovins maigres : analyse commerciale sem 04-2022]

Bovins maigres : Commerce favorable aux éleveurs

<p><strong>Bovins races allaitantes&nbsp;:</strong> L&rsquo;activit&eacute; commerciale s&rsquo;active par la r&eacute;duction structurelle de l&rsquo;offre. Les abatteurs qui n&rsquo;ont pourtant pas de grosses commandes &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e, peinent &agrave; satisfaire la demande. Cette situation permet &eacute;galement de faire passer plus facilement des hausses tarifaires aux acteurs de l&rsquo;Aval.&nbsp; L&rsquo;animation commerciale sur les march&eacute;s de b&eacute;tail vif est le reflet de ce qui se passe dans les campagnes o&ugrave; l&rsquo;offre est limit&eacute;e. Les abattoirs accentuent la pression sur leurs fournisseurs pour attirer la marchandise en direct. Ils sont tr&egrave;s inquiets pour la charge de leurs ateliers de transformation pour les mois &agrave; venir.&nbsp; Dans le domaine des bonnes femelles de cheville pour la boucherie traditionnelle, malgr&eacute; une demande en repli &agrave; la veille des vacances d&rsquo;hiver, la modestie de l&rsquo;offre et une demande locale de la boucherie traditionnelle permettent un &eacute;coulement r&eacute;gulier pour les g&eacute;nisses et jeunes vaches Aubracs, les Parthenaises, Limousines ou les Blondes d&rsquo;Aquitaine de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Dans ces gammes de marchandise, souvent finies &agrave; l&rsquo;aliment, la probl&eacute;matique devient inqui&eacute;tante, car la hausse du prix du maigre (corr&eacute;l&eacute;e avec celui de la viande) et celui des aliments mettent &agrave; mal la rentabilit&eacute; &eacute;conomique, faute de rel&egrave;vement des prix dans la viande. La commercialisation reste assez fluide dans les Charolaises R+ et U qui sont mieux valoris&eacute;es, mais c&rsquo;est dans les vaches R, m&ecirc;me &acirc;g&eacute;es de plus de 10 ans que la demande s&rsquo;anime le plus. Faute d&rsquo;offre suffisante, la vente est plus active dans les autres races allaitantes ou crois&eacute;es de choix secondaire avec des tarifs en progression.</p><p>La commercialisation reste en revanche assez fluide dans les Charolaises dont le cheptel a fortement baiss&eacute; en 2021. Les Charolaises lourdes sont mieux valoris&eacute;es, mais c&rsquo;est dans les vaches R, m&ecirc;me &acirc;g&eacute;es de plus de 10 ans que le commerce s&rsquo;active. La demande est soutenue dans les autres races allaitantes ou crois&eacute;es de choix secondaire avec des abatteurs qui observent un recul de l&rsquo;offre dans les campagnes.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong>&nbsp;Si les industriels r&eacute;duisent leurs activit&eacute;s &agrave; l&rsquo;approche des vacances d&rsquo;hiver, ils restent confront&eacute;s &agrave; un recul inqui&eacute;tant de l&rsquo;offre pour les semaines et les mois &agrave; venir. La dynamique commerciale est engendr&eacute;e par une chasse aux volumes entre abatteurs d&eacute;sireux de maintenir une certaine charge des unit&eacute;s de transformation. Le commerce est actif avec des tarifs en progression sur l&rsquo;ensemble des gammes de marchandise. Une partie des animaux maigres de gabarit sont recherch&eacute;e pour &ecirc;tre herbag&eacute;e dans quelques semaines. Le d&eacute;ficit de minerais dans les abattoirs conduit &eacute;galement &agrave; une r&eacute;&eacute;valuation des prix dans les taureaux de r&eacute;formes.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong>&nbsp;Il y a seulement un an, le march&eacute; &eacute;tait compl&egrave;tement en d&eacute;prime avec des stocks dans les arri&egrave;res et sur pieds. Aujourd&rsquo;hui, le d&eacute;ficit de marchandise est important et entra&icirc;ne une revalorisation importante des jeunes bovins (+1&euro;/kg de carcasse en un an), mais un peu tardive pour relancer une production qui fait face &agrave; un accroissement important des co&ucirc;ts de production (notamment dans les races finies aux aliments).</p><p>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Les tarifs devraient peu &eacute;voluer dans les femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re, mais la modestie sera favorable &agrave; un rel&egrave;vement des prix dans les Charolaises et les allaitantes de second choix.</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: le manque d&rsquo;offre restera tr&egrave;s favorable &agrave; la progression des prix.</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: La faiblesse de l&rsquo;offre restera tr&egrave;s favorable aux &eacute;leveurs. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


[Bovin boucherie :  analyse commerciale sem 04-2022]

Bovin boucherie :  Le manque de disponibilité anime les échanges

<p>Cette obligation concerne toute la restauration hors domicile, c&rsquo;est-&agrave;-dire les cantines scolaires, des entreprises ou h&ocirc;pitaux, comme les restaurants commerciaux. M&ecirc;me si la viande de b&oelig;uf sera peu impact&eacute;e par ces nouvelles r&egrave;gles, car d&eacute;j&agrave; en application depuis 2002, les nombreuses autres viandes qui composent le menu des consommateurs vont &ecirc;tre r&eacute;v&eacute;l&eacute;es au grand jour. La France importe 1 poulet sur 2 et les mouvements intra-europ&eacute;ens sont tr&egrave;s importants dans le porc ou les ovins, malgr&eacute; l&rsquo;accroissement des co&ucirc;ts de transport. Les utilisateurs de poulets br&eacute;siliens, nourris aux antibiotiques, devront rendre des comptes, m&ecirc;me si cette loi ne concerne pour le moment que les viandes achet&eacute;es crues par les restaurateurs et non les viandes achet&eacute;es d&eacute;j&agrave; pr&eacute;par&eacute;es ou cuisin&eacute;es.</p><p>Dans ce commerce mondial massifi&eacute;, les &eacute;leveurs de bovins fran&ccedil;ais font tout leur possible pour respecter leur environnement et le bien-&ecirc;tre de leurs animaux. Ils en attendent en retour une juste r&eacute;mun&eacute;ration. C&rsquo;est ce qui est en marche &agrave; la faveur d&rsquo;une forte r&eacute;duction de la production. La France, qui a perdu 250000 vaches allaitantes depuis 4 ans, devrait encore en perdre pr&egrave;s de 585 000 d&rsquo;ici 2030. De nombreux observateurs avaient lanc&eacute; des alertes &agrave; la fili&egrave;re aval qui jusque-l&agrave; se servait souvent des viandes rouges comme produit d&rsquo;appel. En quelques mois, les &eacute;quilibres ont &eacute;t&eacute; compl&egrave;tement chamboul&eacute;s, passant d&rsquo;un march&eacute; pouss&eacute; par l&rsquo;offre &agrave; un march&eacute; tir&eacute; par une demande non satisfaite. La pand&eacute;mie de covid aura &eacute;t&eacute; un acc&eacute;l&eacute;rateur de tendance avec des &eacute;quilibres offre/demande qui ont &eacute;t&eacute; boulevers&eacute;s partout en Europe.</p><p>Sur le march&eacute; de la viande bovine, les achats de la fin janvier sont peu soutenus avec des budgets serr&eacute;s apr&egrave;s les d&eacute;penses de fin d&rsquo;ann&eacute;e et les soldes. Les disponibilit&eacute;s dans les autres pays de l&rsquo;UE sont faibles, pour des tarifs qui ont subi la m&ecirc;me envol&eacute;e qu&rsquo;en France. La diversit&eacute; de notre cheptel allaitant est un atout pour les &eacute;leveurs quand on parle de viande de qualit&eacute;, mais un poids quand il s&rsquo;agit de valoriser certaines pi&egrave;ces dont le prix est fait essentiellement &agrave; partir des laiti&egrave;res. De nombreux consommateurs n&rsquo;ach&egrave;tent de la viande que sur des actions promotionnelles. Sans vouloir mettre &agrave; mal le pouvoir d&rsquo;achat des consommateurs, il ne suffirait de pas grand-chose&nbsp;: quelques dizaines de centimes/kg pour permettre &agrave; tout le monde de vivre correctement, pour un co&ucirc;t certainement contenu pour le panier de la m&eacute;nag&egrave;re. C&rsquo;est tout l&rsquo;enjeu des n&eacute;gociations commerciales qui se jouent en ce moment entre les industriels ou les PME face aux acheteurs de la grande distribution.&nbsp; </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


[Bovin : conjoncture sem 04-2022] A compter du 1er mars, la mention de l'origine des viandes servies en France hors domicile, de la cantine scolaire aux restaurants, devient obligatoire, et s’imposera  désormais à la viande de volaille, d’ovin, de porc et non plus au seul bœuf (décret paru jeudi au Journal Officiel).

Bovin : Traçabilité obligatoire dans les assiettes

<p>Le compte &agrave; rebours est enclench&eacute;. L&rsquo;Association pour la promotion d&rsquo;une agriculture durable (Apad) s'appr&ecirc;te &agrave; notifier au minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique son premier projet de Label bas carbone (LBC).</p><p>La formalit&eacute; administrative aura pour effet de d&eacute;clencher le compteur &agrave; cr&eacute;dits carbone, g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par sa s&eacute;questration dans le sol et par la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, sur un pas de temps de cinq ans, conform&eacute;ment aux principes des m&eacute;thodes LBC. Un diagnostic initial, un diagnostic final, et le tour est jou&eacute; et les cr&eacute;dits carbone empoch&eacute;s. Simple. Enfin presque. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est l&rsquo;aboutissement de deux ans de travail aupr&egrave;s de nos adh&eacute;rents, confie Sophie Gardette</em>, directrice de l&rsquo;Apad. <em>Mais ce n&rsquo;est qu&rsquo;un point d&rsquo;&eacute;tape car sit&ocirc;t la notification, nous entamerons la phase de diagnostic en exploitations, qui va nous mobiliser toute l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;</em>&raquo;. Au plus tard d&eacute;but 2023, l&rsquo;Apad d&eacute;posera son dossier au minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, lequel aura deux mois pour avaliser officiellement le projet.</p><div class="citation">
    <span>"On n&rsquo;a pas raisonn&eacute; en terme de co&ucirc;t de la transition mais de valeur du service environnemental rendu"</span>
</div>
<p>Entre janvier 2022 et janvier 2023, les agriculteurs engag&eacute;s dans la d&eacute;marche auront d&eacute;j&agrave; capitalis&eacute; environ 1 teqCO2/ha (tonne &eacute;quivalent), ce qui correspond &agrave; une estimation moyenne de l&rsquo;Apad en syst&egrave;me ACS.</p><p>A quel prix&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>On ne vendra pas la tonne de carbone&nbsp;en dessous de 60 &euro;/t</em>, r&eacute;pond Sophie Gardette. <em>Nous avons la pr&eacute;tention de penser que nos cr&eacute;dits carbone sont tr&egrave;s qualitatifs, avec des co-b&eacute;n&eacute;fices en terme de lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion, de restauration de la biodiversit&eacute;, de fertilit&eacute; du sol</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>A quel co&ucirc;t&nbsp;? &laquo; <em>Nous&nbsp;n&rsquo;avons pas raisonn&eacute; en terme de co&ucirc;t de la transition mais de valeur du service environnemental rendu. Nos adh&eacute;rents ne cherchent pas &agrave; combler un manque &agrave; gagner car ils sont convaincus du bien-fond&eacute; de leurs pratiques pour leurs sols et pour leur environnement, en s&rsquo;inscrivant dans un processus d&rsquo;am&eacute;lioration continue</em> &raquo;.</p><p>Avec quel b&eacute;n&eacute;fice&nbsp;financier ? &laquo;&nbsp;<em>60 euros la tonne, c&rsquo;est vraiment un minimum pour que la valeur des services rendus par l&rsquo;ACS soit reconnue. Nous r&eacute;viserons d&rsquo;ailleurs ce prix annuellement, et l&rsquo;indexerons sur l&rsquo;&eacute;volution du march&eacute;</em> &raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="http://Vers%20une%20d%C3%A9finition%20de%20la%20ferme%20bas-carbone%20avec%20CarbonThink" target="_blank" title="">Vers une d&eacute;finition de la ferme bas-carbone avec CarbonThink</a>
</aside>
<h2>Lancement officiel au Salon de l&rsquo;agriculture</h2><p>A titre indicatif, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-decroche-son-premier-label-bas-carbone" target="_blank">l&rsquo;association France Carbon Agri, la premi&egrave;re &agrave; avoir d&eacute;croch&eacute; le LBC en agriculture</a>, r&eacute;tribue ses 300 &eacute;leveurs au prix net de 30 &euro;/t. L&rsquo;Apad a d&eacute;cid&eacute; de contracter en direct avec des acheteurs, sans recourir, au moins au d&eacute;part, &agrave; des op&eacute;rateurs sp&eacute;cialis&eacute;s dans la compensation carbone. &laquo;&nbsp;<em>Depuis le lancement de notre projet, de nombreuses entreprises nous ont manifest&eacute; leur int&eacute;r&ecirc;t</em>, indique Sophie Gardette. <em>Mais elles attendaient la mat&eacute;rialit&eacute; du projet pour s&rsquo;engager</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le Salon de l&rsquo;agriculture, o&ugrave; l&rsquo;Apad est pr&eacute;sente depuis plusieurs ann&eacute;es, constituera la v&eacute;ritable rampe de lancement du projet, avec en point d&rsquo;orgue une conf&eacute;rence programm&eacute;e le lundi 28 f&eacute;vrier.</p><h2>Des cr&eacute;dits &laquo;&nbsp;premium&nbsp;&raquo;</h2><p style="text-align:left;">L&rsquo;Apad escompte bien convaincre les acheteurs de la qualit&eacute; &laquo;&nbsp;premium&nbsp;&raquo; des cr&eacute;dits carbone g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par ses adh&eacute;rents. Les op&eacute;rateurs sp&eacute;cialis&eacute;s dans la compensation carbone, qui les courtisent depuis un certain temps, ne s&rsquo;y trompent pas. Et pour cause. Avec leurs trois piliers &ndash; couverture maximale des sols, travail minimal et rotation longues &ndash; les agriculteurs en conservation des sols pratiquaient la d&eacute;carbonation avant m&ecirc;me que le terme n&rsquo;apparaisse dans le paysage. Et s&rsquo;ils s&rsquo;inscrivaient dans cette agriculture bas-carbone qui ne disait pas encore son nom, c&rsquo;&eacute;tait pr&eacute;cis&eacute;ment pour capitaliser les externalit&eacute;s positives inh&eacute;rentes &agrave; ce syst&egrave;me&nbsp;: pr&eacute;vention du tassement des sols, r&eacute;tention de l&rsquo;eau et des nutriments, lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; etc. C&rsquo;est ces co-b&eacute;n&eacute;fices que l&rsquo;Apad compte bien valoriser aujourd&rsquo;hui &agrave; travers ses cr&eacute;dits &laquo;&nbsp;premium&nbsp;&raquo;. L&rsquo;heure d&rsquo;une autre forme de reconnaissance est venue pour les pionniers de l&rsquo;agriculture bas-carbone.</p>


L’Apad s’apprête à notifier son premier projet de Labellisation bas carbone (LBC), au nom de ses adhérents engagés dans la démarche Au cœur des sols (ACS). L’heure de la reconnaissance est venue pour les pionniers de l’agriculture bas-carbone.

Apad : « On ne vendra pas la tonne de carbone en dessous de 60 euros »

<p>Le 18 janvier dernier, Julien Denormandie &eacute;tait auditionn&eacute; par la Commission des affaires &eacute;conomiques de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale pour rendre compte de l&rsquo;action gouvernementale au cours des cinq ans pass&eacute;s. Deux heures et trente minutes n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; de trop pour faire le bilan d&rsquo;un mandat brinquebal&eacute; par pas mal de soubresauts, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &eacute;tant &laquo;&nbsp;<em>le minist&egrave;re des crises</em>&nbsp;&raquo;, comme en a convenu le ministre. Mais le quinquennat restera comme celui de l&rsquo;adoption de pas moins de huit lois, dont quelques-unes adopt&eacute;es au cours du tiers-temps (21 mois sur 60) qu&rsquo;aura pass&eacute; Julien Denormandie rue de Varenne. Citons Egalim 2, la loi fonci&egrave;re sur les parts sociales ou encore la loi gestante sur la gestion des risques, sans compter quelques accouchements pas toujours sans douleur comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-psn-de-la-pac-2023-2027-en-partance-pour-bruxelles" target="_blank">l&rsquo;&eacute;laboration du Plan strat&eacute;gique national (PSN)</a> ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-pour-lutter-contre-le-mal-etre-en-agriculture" target="_blank">le plan de lutte contre le mal-&ecirc;tre en agriculture</a>.</p><h2>La cohabitation des contraires</h2><p>Tous les d&eacute;put&eacute;s pr&eacute;sents, de tous bords, ont fait l&rsquo;&eacute;loge de Julien Denormandie, de sa personne et comme de son costume de ministre. &laquo;&nbsp;<em>Vous faites un bon ministre de l&rsquo;Agriculture</em>&nbsp;&raquo; s&rsquo;est &eacute;lev&eacute; le d&eacute;put&eacute; Thierry Benoit (UDI), avant de revenir sur terre. &laquo;&nbsp;<em>Je pense qu&rsquo;en agriculture, il n&rsquo;y a pas de place pour le </em>"<em>en m&ecirc;me temps</em>"&raquo;, faisant allusion aux campagnes de d&eacute;nigrement sur le bien-&ecirc;tre animal et sur l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, potentielles menaces pour notre agriculture et notre souverainet&eacute; alimentaire et que le gouvernement n&rsquo;aurait trait&eacute;es &agrave; leur juste mesure.</p><p>Pour un ministre qui a ferm&eacute; sine die des abattoirs fautifs ou qui a r&eacute;autoris&eacute; temporairement les n&eacute;onicotino&iuml;des, c&rsquo;&eacute;tait sans doute un peu fort de caf&eacute;. &laquo; <em>Je pense que le principal </em>"<em>en m&ecirc;me temps</em>"&nbsp;<em>auquel on est confront&eacute;, c&rsquo;est </em>"<em>citoyen de bon matin, consommateur pass&eacute; le quart d&rsquo;heure</em>" &raquo;, a r&eacute;torqu&eacute; le ministre, dans une formulation &laquo;&nbsp;<em>crue</em>&nbsp;&raquo; de la th&eacute;orie des contraires d&rsquo;un intellectuel suisse. Et de citer la fin du broyage des poussins, programm&eacute;e pour cette ann&eacute;e, r&eacute;clam&eacute;e par tous car s&rsquo;inscrivant &laquo;&nbsp;<em>dans le sens de l&rsquo;histoire, tant et tant attendu,&nbsp;mais dont personne ne veut payer le surco&ucirc;t&nbsp;: 0,55 &agrave; 0,66 centime d&rsquo;euro par &oelig;uf&nbsp;</em>&raquo;. Moins d&rsquo;un centime donc. &laquo;&nbsp;<em>A la fin des fins, on va mettre en place ce que l&rsquo;on adore en France&nbsp;: une CVO&nbsp;</em>&raquo;, a regrett&eacute; le ministre.</p><h2>Du premier au dernier quart d&rsquo;heure</h2><p>Le ministre n&rsquo;a pas m&eacute;sestim&eacute; les fins de mois toujours plus difficiles pour beaucoup. Le d&eacute;put&eacute; Matthieu Orphelin (EELV) l&rsquo;a d&rsquo;ailleurs interpell&eacute; sur une mesure laiss&eacute;e en jach&egrave;re, le ch&egrave;que alimentaire, &agrave; destination des plus d&eacute;munis. Julien Denormandie a invoqu&eacute; le manque de temps n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration et au d&eacute;ploiement de ce dispositif &laquo;&nbsp;<em>pertinent et utile face &agrave; l&rsquo;in&eacute;galit&eacute; nutritionnelle qui perdure</em>&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me &laquo;&nbsp;<em>s&rsquo;il ne faut pas confondre politique &eacute;conomique et politique sociale</em>&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre.</p><p>La cantine scolaire&nbsp;: rien de tel pour m&eacute;nager l&rsquo;&eacute;galit&eacute; et l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; tous &agrave; la qualit&eacute; nutritionnelle. C&rsquo;est en tout cas l&rsquo;objet, en plus du soutien aux produits nationaux, de la publication cette semaine du d&eacute;cret sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etiquetage-de-l-origine-generalise-a-toutes-les-viandes-servies-dans-les-cantines-et-restaurants" target="_blank">l&rsquo;obligation d&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine des viandes dans la restauration hors domicile</a>. A chacun d&rsquo;entre nous d&rsquo;&ecirc;tre citoyen un peu plus d&rsquo;un quart d&rsquo;heure chaque matin et de tenir, jusqu&rsquo;au d&eacute;jeuner et au diner, en pesant sur les choix des chefs de nos cantines et restaurants. Julien Denormandie s&rsquo;est de son c&ocirc;t&eacute; engag&eacute; &agrave; agir jusque dans le dernier quart d&rsquo;heure de son mandat.</p>


[Edito] L’étiquetage généralisé de l’origine des viandes crues dans la restauration collective et commerciale va permettre de passer au révélateur le consentement de nos concitoyens à payer le prix de leurs exigences, estime le ministre de l’Agriculture dans une formule presque aussi crue que la viande.

« Citoyen de bon matin, consommateur passé le quart d’heure »

<p>La tenue jeudi d'un &laquo;&nbsp;comit&eacute; de suivi&nbsp;&raquo; des n&eacute;gociations, r&eacute;unissant repr&eacute;sentants des distributeurs, industriels et agriculteurs, a permis d'acter de profonds d&eacute;saccords allant jusqu'au blocage total des discussions, ont expliqu&eacute; &agrave; la presse les ministres Julien Denormandie (Agriculture et&nbsp;alimentation) et Jean-Baptiste Lemoyne (PME). &laquo;&nbsp;<em>Les tensions se sont tr&egrave;s clairement exprim&eacute;es entre grande distribution et industriel</em>&nbsp;&raquo; mais &laquo;&nbsp;<em>il n'est pas question de d&eacute;caler la date de la fin des n&eacute;gociations, qui reste le 1er mars</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Julien Denormandie.</p><p>Les n&eacute;gociations annuelles, sous l'oeil de l'&Eacute;tat, visent &agrave; assurer une r&eacute;mun&eacute;ration acceptable aux producteurs et d&eacute;terminent in fine les prix dans les magasins. &laquo;&nbsp;<em>Le gouvernement sera d'une fermet&eacute; totale</em>&nbsp;&raquo; en cas de non respect de la loi dite Egalim 2, cens&eacute;e notamment &eacute;carter du jeu des n&eacute;gociations la part revenant aux agriculteurs, a-t-il poursuivi. &laquo;&nbsp;<em>Depuis le 1er janvier, nous avons lanc&eacute; 250 enqu&ecirc;tes avec la DGCCRF (concurrence et r&eacute;pression des fraudes), et nous allons continuer. Il y aura des sanctions. Nous mettons une pression tr&egrave;s tr&egrave;s tr&egrave;s forte dans le tube pour que chacun respecte les r&egrave;gles</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il dit.</p><h2>Un comit&eacute; de suivi suppl&eacute;mentaire</h2><p>Il a en particulier fustig&eacute; des comportements &laquo;&nbsp;<em>scandaleux</em>&nbsp;&raquo; dans la distribution, certaines enseignes tentant d'imposer de mani&egrave;re indue des p&eacute;nalit&eacute;s logistiques ou mena&ccedil;ant de d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencer certains produits. Dans un contexte de &laquo;&nbsp;<em>hausse des co&ucirc;ts de production et de pression sur le pouvoir d'achat</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>le nombre de contrats sign&eacute;s &agrave; date est plus faible que d'habitude&nbsp;</em>&raquo;, a soulign&eacute; M. Lemoyne, appelant tous les acteurs &agrave; &laquo;&nbsp;<em>la responsabilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; et &agrave; reprendre &laquo;&nbsp;<em>le chemin des n&eacute;gociations d&egrave;s ce soir, en ayant recours, le cas &eacute;ch&eacute;ant, au m&eacute;diateur</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Un nouveau comit&eacute; de suivi sera organis&eacute; vers le 20 f&eacute;vrier, pour maintenir la pression</em>&nbsp;&raquo;, a ajout&eacute; le ministre de l'Agriculture.</p><p>Jeudi soir, chacun semblait encore fourbir ses armes : la FEEF qui repr&eacute;sente les PME fabriquant des produits de grande consommation, relevait un effet pervers de la loi Egalim 2 : &laquo;&nbsp;<em>la non n&eacute;gociabilit&eacute; des produits agricoles a entra&icirc;n&eacute; de facto la n&eacute;gociabilit&eacute; des emballages, de l'&eacute;nergie, du transport et des salaires</em>&nbsp;&raquo; alors que &laquo;<em>&nbsp;l'inflation est la plus forte sur ces postes&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Il faut sortir imp&eacute;rativement du dogme selon lequel la Grande distribution serait responsable du pouvoir d'achat des Fran&ccedil;ais. Cette logique court-termiste fragilise notre tissu industriel et social</em>&nbsp;&raquo;, a-t-elle plaid&eacute;.</p><p>De son c&ocirc;t&eacute;, la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD) a d&eacute;nonc&eacute; des demandes de hausse des industriels de 7 &agrave; 8%, qui &laquo;&nbsp;<em>ne correspondent que pour un tiers aux cons&eacute;quences de l'inflation des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles</em>&nbsp;&raquo; et dont certains &laquo;&nbsp;<em>refusent de justifier la part non agricole&nbsp;</em>&raquo;.</p>


« Très fortes tensions » et pressions « scandaleuses » : le gouvernement appelle jeudi soir distributeurs et industriels à la « responsabilité », promettant une « extrême fermeté » en cas de manquements, alors que les négociations annuelles sur les prix s'enlisent dans un climat délétère inédit.

Négociations dans la grande distribution : tensions et fermeté du gouvernement

<p>&laquo;&nbsp;Elev&eacute; en France&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;abattu en France&nbsp;&raquo;&nbsp;: telles sont les deux mentions qui devront d&eacute;sormais s&rsquo;afficher dans les &eacute;tablissements de restauration collective et commerciale... pour peu que la viande en question provienne de France bien entendu. A compter du 1<sup>er</sup> mars, en vertu d&rsquo;un d&eacute;cret paru au journal officiel ce 27 janvier, l&rsquo;origine ou la provenance de la viande, pour toutes les esp&egrave;ces, &agrave; l'exclusion des caprins, devra &ecirc;tre mentionn&eacute; dans tous les restaurants collectifs des services publics et des entreprises priv&eacute;es et de ceux de la restauration commerciale.</p><p>Autant dire que l&rsquo;impact est vaste, m&ecirc;me si l&rsquo;obligation s'applique aux viandes achet&eacute;es crues et non aux viandes achet&eacute;es d&eacute;j&agrave; pr&eacute;par&eacute;es ou cuisin&eacute;es. Tous les champs de consommation sont donc couverts puisque cette obligation incombait d&eacute;j&agrave; aux circuits de commercialisation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-restauration-collective-monte-en-gamme-sous-l-effet-des-lois-egalim-et-climat" target="_blank" title="">La restauration collective monte en gamme sous l&rsquo;effet des lois Egalim et Climat</a>
</aside>
<h2>L&rsquo;espoir d&rsquo;une reconqu&ecirc;te du march&eacute;</h2><p>L&rsquo;&eacute;tiquetage des origines &eacute;tant une comp&eacute;tence europ&eacute;enne, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a longuement ferraill&eacute; &agrave; Bruxelles pour obtenir gain de cause. La publication du d&eacute;cret &eacute;tait attendue depuis juin 2020, l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine de toutes les viandes ayant &eacute;t&eacute; formalis&eacute; dans la loi relative &agrave; la transparence de l&rsquo;information sur les produits agricoles et alimentaires.</p><p>Avec ce d&eacute;cret, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture envoie ainsi un double message, &agrave; la fois aux gestionnaires de restaurants et aux consommateurs, les seconds ayant le pouvoir d&rsquo;influer les choix des premiers.</p><p>La mention de l&rsquo;origine fran&ccedil;aise, ou &agrave; l&rsquo;inverse &eacute;trang&egrave;re, devrait aider les fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage hexagonales &agrave; reconqu&eacute;rir des parts de march&eacute; en restauration hors domicile (RHD). Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 50% des viandes consomm&eacute;es dans les cantines sont import&eacute;es, un taux qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 60% pour la volaille. L&rsquo;enjeu &eacute;conomique et nutritionnel de la RHD est des plus cons&eacute;quents. Selon une &eacute;tude de FranceAgriMer publi&eacute; en 2018, les d&eacute;penses en RHD repr&eacute;sentent plus de 25% du budget consacr&eacute; &agrave; l&rsquo;alimentation et sont en augmentation constante, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;&eacute;volution de nos mode de vie, de la croissance de la restauration rapide et de l&rsquo;essor de la livraison notamment. Pr&egrave;s de 14% des repas principaux consomm&eacute;s par les Fran&ccedil;ais se font hors du domicile, le secteur g&eacute;n&eacute;rant un chiffre d&rsquo;affaires de 76,2 milliards d&rsquo;euros avec un ratio de 72/28 entre restauration commerciale/collective.</p><div class="citation">
    <span>"Le premier de mes combats, c&rsquo;est la cantine de nos enfants"</span>
</div>
<p>Avec l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine des viandes, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture marque une nouvelle pierre dans la reconqu&ecirc;te &agrave; la fois &eacute;conomique et nutritionnelle de notre alimentation. La derni&egrave;re en date remonte au 1<sup>er</sup> janvier dernier, avec l&rsquo;instauration de ratios des produits sous signes de qualit&eacute; dans la restauration collective, avant son extension aux restaurants d&rsquo;entreprise en 2024.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Le premier de mes combats, c&rsquo;est la cantine de nos enfants. Moi ce qui m&rsquo;int&eacute;resse, ce n&rsquo;est pas tant la question du menu que la question de la qualit&eacute;. La qualit&eacute;, la qualit&eacute;, la qualit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clarait Julien Denormandie devant la Commission des affaires &eacute;conomiques de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation du bilan agricole du quinquennat le 18 janvier dernier. <em>Si on veut embarquer et r&eacute;cr&eacute;er ce pacte entre la soci&eacute;t&eacute; et le monde agricole, il faut avoir l&rsquo;approche nutritionnelle. Le drame de notre soci&eacute;t&eacute;, c&rsquo;est que l&rsquo;alimentation a perdu de sa valeur, sa valeur nutritionnelle, environnementale et &eacute;conomique. On oublie tous de dire, comme Hippocrate, que le premier des m&eacute;dicaments, c&rsquo;est l&rsquo;alimentation mais qui consid&egrave;re aujourd&rsquo;hui l&rsquo;agriculteur comme le deuxi&egrave;me m&eacute;decin sur le territoire</em>&nbsp;?&nbsp;&raquo;</p><p>A cette occasion, Julien Denormandie a exprim&eacute; un regret&nbsp;: celui de ne pas avoir rebaptis&eacute; son minist&egrave;re le &laquo;&nbsp;<em>minist&egrave;re de la nutrition du peuple de France permis par une alimentation de qualit&eacute; elle-m&ecirc;me permise par l&rsquo;agriculture d&rsquo;excellence fran&ccedil;aise</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Obligatoire depuis 2002 pour la viande bovine servie en restauration collective et commerciale, l’étiquetage de l’origine est étendu aux viandes de porcs, volailles et ovins. Un appel d’air potentiel pour nos « viandes d’excellence », selon le ministre de l’Agriculture.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (8712)

Les actualités (8677)

L'agenda (21)

Les outils (2)

Les guides (12)