<p>Tant pis pour nos sens olfactifs et gustatifs. La crise du coronavirus va nous tenir &agrave; distance de la figue de Solli&egrave;s (Var), du miel et huiles essentielles de lavande, du fromage de ch&egrave;vre Banon enroul&eacute; dans sa feuille de ch&acirc;taignier, de l&rsquo;ail de Piolenc (Vaucluse), du loup d&rsquo;&eacute;levage (poisson) Label Rouge, de l&rsquo;IGP riz de Camargue et bien entendu des huiles d&rsquo;olive et des ros&eacute;s de Provence.</p><p>L&rsquo;essentiel est pr&eacute;serv&eacute;&nbsp;: gr&acirc;ce au digital, le salon Med&rsquo;Agri va demeurer le carrefour de l&rsquo;agriculture m&eacute;diterran&eacute;enne et de ses tr&egrave;s nombreuses composantes sugg&eacute;r&eacute;es pr&eacute;c&eacute;demment. Mieux&nbsp;: la plateforme digitale (med-agri.online) et l&rsquo;ensemble de ses contenus resteront accessibles pendant plus d&rsquo;un mois, du 13 octobre au 15 novembre exactement.</p><h1>280 exposants en ligne</h1><p>Organis&eacute; par la Chambre d'agriculture Provence-Alpes C&ocirc;te d'Azur, Med&rsquo;Agri offre un panorama des techniques innovantes dans des productions aussi diverses que le maraichage, l&rsquo;arboriculture, la viticulture, l&rsquo;ol&eacute;iculture, l&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;horticulture, l&rsquo;apiculture, la trufficulture ou encore les plantes aromatiques et a&#768; parfum. Une ambition que l&rsquo;&eacute;dition digitale ne va pas alt&eacute;rer. Gratuitement (inscription pr&eacute;alable) et au moyen de tout &eacute;cran (smartphone, tablette, ordinateur), il sera possible de visiter le salon en 3D et d&rsquo;entrer en contact avec les repr&eacute;sentants des 280 exposants enregistr&eacute;s, par chat ou par visio. En outre, il sera possible de t&eacute;l&eacute;charger les documentations, photos et vid&eacute;os des produits et services propos&eacute;s par chacun d&rsquo;eux.</p><h1>Cycle de conf&eacute;rences</h1><p>Le cycle de conf&eacute;rences constitue l&rsquo;autre p&ocirc;le d&rsquo;attractivit&eacute; de Med&rsquo;Agri. L&agrave; encore, le &laquo;&nbsp;distanciel&nbsp;&raquo; va prendre le relai du &laquo;&nbsp;pr&eacute;sentiel&nbsp;&raquo;, en capitalisant sur la flexibilit&eacute; offerte par le num&eacute;rique. Les conf&eacute;rences et live seront ainsi accessibles pendant et apr&egrave;s les dates pr&eacute;vues pour l&rsquo;ex-&eacute;dition physique. Au menu&nbsp;: changement climatique, &eacute;volutions r&eacute;glementaires et... la crise de la Covid-19 voit &eacute;merger de nouvelles probl&eacute;matiques soci&eacute;tales.</p><p>L&rsquo;alimentation sera au c&oelig;ur des &eacute;changes avec les rencontres du RED (Recherche Exp&eacute;rimentation D&eacute;veloppement), les nouveaux drives fermiers ou les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT). Plusieurs rendez-vous seront d&eacute;di&eacute;s aux fili&egrave;res de production PPAM et Bio (ol&eacute;iculture,&nbsp; grenadier et pistachier, viticulture, &eacute;levage agneau, grandes cultures). La politique hydraulique agricole r&eacute;gionale et le p&acirc;turage ovin en verger sont &eacute;galement &agrave; l&rsquo;ordre du jour.</p><p>Le changement climatique sera au centre de plusieurs rencontres&nbsp;sur les syst&egrave;mes r&eacute;silients de production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re, la viticulture, l&rsquo;agriculture du Ventoux, les nouvelles formations ou les &eacute;nergies renouvelables. Les conf&eacute;rences Tech&amp;Bio (rdvtech&amp;bio.online) sont ax&eacute;es sur le march&eacute; des fruits bio, la production d&rsquo;amandes, la biodiversit&eacute; cultiv&eacute;e, la mycorhization de syst&egrave;me lavandicole ou l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des couverts couch&eacute;s.</p><h1>Concours Natur&rsquo;Tech</h1><p>Pas de salon sans son concours de l&rsquo;innovation&nbsp;: Med&rsquo;Agri ne d&eacute;roge pas &agrave; la r&egrave;gle avec Natur&rsquo;Tech, sous l&rsquo;&eacute;gide du p&ocirc;le de comp&eacute;titivit&eacute; Innov'Alliance (ex Terralia-Pass) accompagne la transition agro&eacute;cologique et technologique &agrave; travers quatre fili&egrave;res que sont l&rsquo;alimentation, la cosm&eacute;tique, les ingr&eacute;dients sant&eacute; et compl&eacute;ments alimentaires et les parfums et ar&ocirc;mes.</p><p>L&rsquo;&eacute;dition 2020 distribuera trois prix principaux (dont le 1<sup>er</sup> prix dot&eacute; par le Cr&eacute;dit agricole), quatre prix th&eacute;matiques et un prix Jeune Pousse. Les finalistes sont les suivants&nbsp;: AkiNao, Apidae, Biomede, Cofram, FarmLeap, Interra Pro, La Pousseraie, &nbsp;Le Chemin des M&ucirc;res, Na&iuml;o Technologies, RGX Systems, Sun&rsquo;Agri et&nbsp;Vegetal Grow Development. La remise des prix est programm&eacute;e le 14 octobre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/evenement/med-agri-100-digital" target="_blank" title="">Salon Med'Agri : info pratiques</a>
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La deuxième édition du salon consacrée à l’agriculture méditerranéenne va se dérouler en mode 100 % digital. Sa plateforme permettra de se connecter aux exposants et aux conférences du 13 octobre au 15 novembre. Med’Agri, c’est aussi un Tech & Bio spécial cultures méditerranéennes.

Salon Med’Agri : 33 jours au lieu de 3

<p>Contrairement &agrave; la r&eacute;cente Convention citoyenne pour le climat, le d&eacute;bat public sur la Pac, baptis&eacute; ImPACtons, &eacute;tait un exercice contraint. En effet, la prochaine r&eacute;forme de la Pac impose &agrave; chaque Etat membre de l&rsquo;UE de pr&eacute;senter &agrave; la Commission un Plan strat&eacute;gique national (PSN), pr&eacute;alable aux futures n&eacute;gociations. Le PSN d&eacute;taille les orientations et les modalit&eacute;s de mise en &oelig;uvre de la Pac &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, couvrant les deux piliers de la Pac, moyennant un pr&eacute;-requis&nbsp;: proc&eacute;der &agrave; une &eacute;valuation environnementale pr&eacute;alable.</p><p>C&rsquo;est &agrave; ce titre que s&rsquo;est mis en place&nbsp;le d&eacute;bat public ImPACtons, sous l&rsquo;&eacute;gide de la Commission nationale du d&eacute;bat public (CNDP). L&rsquo;Assembl&eacute;e citoyenne sur l&rsquo;agriculture&nbsp;(ACA) des 25-27 septembre constituait l&rsquo;acte 2 du processus, apr&egrave;s la mise en place de la plateforme participative sur internet (23 f&eacute;vrier - 3 avril 2020), et avant l&rsquo;organisation d&rsquo;une dizaine de d&eacute;bats dans les r&eacute;gions d&rsquo;ici &agrave; la fin du mois d&rsquo;octobre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/134-francais-tires-au-sort-attendus-a-paris-ce-week-end-pour-parler-agriculture-et-pac" target="_blank" title="">134 Fran&ccedil;ais tir&eacute;s au sort pour parler agriculture et PAC</a>
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<h1>6 objectifs prioritaires</h1><p>Les 125 citoyennes et citoyens tir&eacute;s au sort ont donc rendu leur copie. Apr&egrave;s avoir &eacute;labor&eacute; 39 propositions d&rsquo;objectifs, &agrave; la suite de d&eacute;bats par ateliers et en pl&eacute;ni&egrave;re et &agrave; la suite d&rsquo;une session de vote, il se sont accord&eacute;s, &agrave; plus de 90% des suffrages, sur les six objectifs prioritaires suivants&nbsp;:</p><p>- assurer une transition &eacute;cologique vers une agriculture durable, respectueuse de l&rsquo;environnement, de la biodiversit&eacute;, du bien-&ecirc;tre animal et contribuant &agrave; la lutte contre le changement climatique</p><p>-assurer une juste r&eacute;mun&eacute;ration et retraite des agriculteurs et permettre une meilleure r&eacute;partition des richesses entre tous les acteurs</p><p>- assurer une alimentation saine et de qualit&eacute;, accessible &agrave; tous au niveau local</p><p>- garantir une production efficace &eacute;conomiquement qui assure un revenu digne et valoris&eacute; par la soci&eacute;t&eacute;</p><p>- garantir une souverainet&eacute; europ&eacute;enne (agricole et alimentaire) en harmonisant les r&egrave;gles fiscales, sociales, environnementales, etc.</p><p>- garantir la prise des d&eacute;cisions au niveau local et territorial qui structurent la production locale</p><p>Une feuille de route au bas &agrave; laquelle tout un chacun pourrait donner son quitus. Les citoyens sont tout de m&ecirc;me rentr&eacute;s un peu plus dans le "dur" en listant toute une s&eacute;rie d&rsquo;actions concr&egrave;tes, comme par exemple mettre en place un label garantissant&nbsp;le "bon traitement" de l'animal tout au long de sa vie, conditionner les aides aux pratiques environnementales et aux services rendus &agrave; la soci&eacute;t&eacute; plut&ocirc;t qu'&agrave; l'hectare, d&eacute;-corr&eacute;ler progressivement les subventions &agrave; l'hectare et au nombre de t&ecirc;tes au profit de pratiques vertueuses. Un peu plus clivant pour le coup...</p><h1>Calendrier</h1><p>La d&eacute;bat ImPACtons va d&eacute;sormais investir les r&eacute;gions avec l&rsquo;organisation d&rsquo;une dizaine de d&eacute;bats. En fin d&rsquo;ann&eacute;e, un document de restitution sera transmis au gouvernement. Il nourrira le Plan national strat&eacute;gique que la France transmettra &agrave; la Commission europ&eacute;enne au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021. La future Pac est quant &agrave; elle susceptible&nbsp;d&rsquo;entrer en vigueur en 2022.</p><p>Au plan budg&eacute;taire, le Conseil europ&eacute;en du mois de juillet dernier a ent&eacute;rin&eacute; un budget 386,7 milliards d'euros pour la p&eacute;riode 2021-2027, d&eacute;crit comme stable en euros constants. La France h&eacute;riterait d&rsquo;un budget lui aussi stable (hors inflation), soit 62 milliards d&rsquo;euros (contre 62,4 milliards d&rsquo;euros sur la p&eacute;riode 2014-2020), constitu&eacute; de 51 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;aides directes (1<sup>er</sup> pilier) et de 11 milliards d&rsquo;euros d&eacute;volus au d&eacute;veloppement rural (2<sup>&egrave;me</sup> pilier).</p>


Réunie le week-end dernier, l’Assemblée citoyenne sur l’agriculture (ACA) a esquissé sa vision de la prochaine Politique agricole commune. A ce stade, rien de très clivant. Encore que...

Le débat public sur la Pac esquisse des objectifs plutôt consensuels

<p><em>&laquo;&nbsp;Les politiques publiques financ&eacute;es par le minist&egrave;re ont pour ambition de r&eacute;pondre aux attentes croissantes de la soci&eacute;t&eacute; en mati&egrave;re d&rsquo;alimentation, de sant&eacute; publique, de pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement et de bien-&ecirc;tre animal, de favoriser et accompagner l&rsquo;innovation des pratiques agricole, de faciliter l&rsquo;installation de jeunes agriculteurs et, plus en amont, de faire &eacute;voluer notre enseignement technique et sup&eacute;rieur pour aider les nouvelles g&eacute;n&eacute;rations &agrave; faire face aux mutations profondes que nous traversons&nbsp;&raquo;</em>, explique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pour son projet de budget 2021.</p><p>Le minist&egrave;re fixe trois grands objectifs&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;soutenir le revenu des agriculteurs et la transformation de l&rsquo;agriculture vers l&rsquo;agro&eacute;cologie&nbsp;&raquo;&nbsp;</em>; <em>&laquo;&nbsp;assurer la s&eacute;curit&eacute; sanitaire de notre territoire et de nos aliments&nbsp;&raquo;</em> et<em> &laquo;&nbsp;pr&eacute;parer l&rsquo;avenir par l&rsquo;innovation et la formation de nos jeunes&nbsp;&raquo;. </em></p><p>


        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/9/9/7/3/3053799-1-fre-FR/c0fa1688464f-budget-jpg" alt="" height="717" width="786" /><figcaption>Projet de r&eacute;partition du budget 2021 pour l&#039;agriculture (source : minist&egrave;re de l&#039;Agriculture)</figcaption></figure>

</p><p>Le budget 2021 du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation pr&eacute;voit ainsi 494 millions d'euros d&rsquo;autorisations d&rsquo;engagement et 510 millions d'euros de cr&eacute;dits de paiement au titre des contreparties nationales de mesures inscrites dans la PAC : ICHN, MAE, conversion bio, investissements dans les exploitations, investissements forestiers, etc.</p><p>Le dispositif transitoire d&rsquo;exon&eacute;ration de cotisations patronales pour les travailleurs occasionnels (TO-DE), destin&eacute; &agrave; soutenir la comp&eacute;titivit&eacute; des entreprises de la production agricole face &agrave; la concurrence internationale et europ&eacute;enne est reconduit jusqu&rsquo;en 2022, alors que sa suppression &eacute;tait pr&eacute;vue fin 2020. 127 M&euro; lui seront consacr&eacute;s en 2021.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~main-d-aeuvre-le-gouvernement-propose-la-reconduction-du-tode" target="_blank" title="">Main-d&rsquo;&oelig;uvre : le gouvernement propose la reconduction du TODE</a>
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<p>Sur le volet des risques sanitaires, le projet de loi pr&eacute;voit une hausse des moyens du minist&egrave;re de 5,4% dans les domaines de la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des aliments, de la sant&eacute; et de la protection animales et de la sant&eacute; des v&eacute;g&eacute;taux. Une dotation de 190 millions d'euros, en hausse de 15 millions d'euros, est provisionn&eacute;e<em> "afin de faire face aux al&eacute;as de l&rsquo;ann&eacute;e &agrave; venir, et en particulier aux crises sanitaires, climatiques ou &eacute;conomiques", indique le minist&egrave;re.</em></p><p>C&ocirc;t&eacute; formation, les cr&eacute;dits de l&rsquo;enseignement agricole technique et sup&eacute;rieur augmentent de 14 millions d'euros<em> "pour accompagner la croissance d&eacute;mographique dans l&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur d&rsquo;une part, et pour promouvoir et r&eacute;nover l&rsquo;enseignement technique d&rsquo;autre part"</em>, pr&eacute;cise le minist&egrave;re.</p><p>Enfin, le Projet de loi de finances pour 2021 prend en compte la possibilit&eacute; d&rsquo;une sortie du Royaume-Uni de l&rsquo;UE sans accord en pr&eacute;servant la capacit&eacute; du minist&egrave;re de l'Agriculture &agrave; recruter sp&eacute;cifiquement 320 agents pour r&eacute;tablir les contr&ocirc;les sanitaires aux fronti&egrave;res si n&eacute;cessaire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-point-des-marches-comment-le-brexit-va-redessiner-le-marche-du-lait-en-europe" target="_blank" title="">[Le point des march&eacute;s] Comment le Brexit va redessiner le march&eacute; du lait en Europe ?</a>
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Présenté en conseil des ministres le 28 septembre, le projet de loi de finances pour 2021 consacre un budget de 4,8 milliards d’euros pour l’agriculture, en stabilité par rapport à l’an dernier. Un budget auquel s’ajoute les financements européens (9,5 milliards) et qui sera complété par les crédits alloués à l’agriculture pour le Plan de relance (1,2 milliard en 2021 et 2022).

Projet de loi de finances 2021 : un budget stable pour l’agriculture

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<p>La vie du sol et les couverts v&eacute;g&eacute;taux ont &eacute;t&eacute; au centre de la&nbsp;4<sup>e</sup> journ&eacute;e technique organis&eacute;e par l&rsquo;AOPn Asperges de France &agrave; Onesse-Laharie dans les Landes mi-septembre. <em>&laquo;&nbsp;Cette vie du sol, parfois obscure, est pourtant la base de l&rsquo;installation et de la production d&rsquo;une aspergeraie&nbsp;&raquo;,</em> fait remarquer Christophe Paillauge, pr&eacute;sident de l&rsquo;Association lors de l&rsquo;accueil des participants.</p>

<h3>Le couvert v&eacute;g&eacute;tal est aussi une culture</h3>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le sol est un lieu d&rsquo;&eacute;change entre l&rsquo;air, l&rsquo;eau, les mati&egrave;res min&eacute;rales et organiques qui se structure et s&rsquo;organise par l&rsquo;activit&eacute; biologie&nbsp;&raquo;</em>,&nbsp;pr&eacute;cise&nbsp;Ma&euml;lle Depriester, conseill&egrave;re CDDL du Maine-et-Loire, en relevant toute l&rsquo;importance de cette vie. Ainsi, un sol vivant est un lieu de biodiversit&eacute; complexe qui se compte en milliards de bact&eacute;ries, en millions de n&eacute;matodes et acariens, en m&egrave;tres de myc&eacute;lium de champignon par gramme de terre. Ainsi que la macrofaune constitu&eacute;e par les vers de terre, les insectes&hellip; &laquo;<em>&nbsp;Pour assurer et entretenir toutes leurs activit&eacute;s, il faut assurer &agrave; ces acteurs le g&icirc;te et le couvert&nbsp;&raquo;</em>, image-t-elle. Il s&rsquo;agit d&rsquo;apporter de l&rsquo;eau, de l&rsquo;air mais aussi de l&rsquo;azote et du carbone. La sp&eacute;cialiste propose donc quatre leviers&thinsp;: les rotations, les apports organiques, le travail du sol et les couverts v&eacute;g&eacute;taux. C&rsquo;est ce dernier point technique que Herminie Szitas, responsable technique soci&eacute;t&eacute; Jouffray-Drillauda a d&eacute;velopp&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;En apportant&nbsp;des &eacute;l&eacute;ments min&eacute;raux, carbone et sucres solubles, les couverts v&eacute;g&eacute;taux apportent de la mati&egrave;re premi&egrave;re pour l&rsquo;humus, mais surtout en favorisent la synth&egrave;se&nbsp;&raquo;</em>, mentionne-t-elle. Les couverts v&eacute;g&eacute;taux am&eacute;liorent ou entretiennent la structure du sol. Ce sont aussi deux&nbsp;tonnes de mati&egrave;res s&egrave;ches, soit environ 200&nbsp;kg d&rsquo;humus jeune par hectare. Mais le couvert v&eacute;g&eacute;tal est aussi une culture qu&rsquo;il faut implanter, entretenir et prot&eacute;ger.</p>

<h3>D&eacute;compacter la t&ecirc;te avant le sol</h3>

<p>Dans son t&eacute;moignage, Damien Violleau, chef de culture asperge, a montr&eacute; l&rsquo;&eacute;tendue des possibilit&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;Il faut commencer &agrave; se d&eacute;compacter la t&ecirc;te avant le sol&nbsp;&raquo;,</em>&nbsp;lance-t-il. D&eacute;j&agrave; initi&eacute;&nbsp;&agrave; l&rsquo;agriculture en sol vivant, le professionnel pr&eacute;f&egrave;re <em>&laquo;&nbsp;plut&ocirc;t que d&rsquo;apporter de la mati&egrave;re organique par des composts, la produire directement sur la parcelle&nbsp;&raquo;</em>. <em>&laquo;&nbsp;Un couvert en place r&eacute;duit &eacute;galement l&rsquo;envahissement des mauvaises herbes surtout si on a une bonne r&eacute;ussite &agrave; la lev&eacute;e en soignant son implantation&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise-t-il. Des essais de couverts v&eacute;g&eacute;taux men&eacute;s par Copadax ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s par&nbsp;la suite sur les parcelles du Gaec de Bonnan (voir encadr&eacute;). Du mat&eacute;riel de mise en place et d&rsquo;entretien des couverts &eacute;tait &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute; (Euromagri et Agri40). Bruno Felix-Faure&nbsp;(laboratoire Galys)&nbsp;et C&eacute;line Collin-Bellier (Solenvie) ont &eacute;galement comment&eacute; des profils de sol, d&eacute;marche d&eacute;terminante dans la compr&eacute;hension de sa vie et de son fonctionnement.</p>
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<h2>Les couverts v&eacute;g&eacute;taux en test</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL409_ACTU_ASPERGE_%20encadr%C3%A9.JPG" /><figcaption>Le choix des esp&egrave;ces et la mise en culture, semis et irrigation, sont d&eacute;terminants dans la r&eacute;ussite d'un couvert v&eacute;g&eacute;tal. &copy; RFL</figcaption></figure>
Depuis 2018, neuf modalit&eacute;s de couverts v&eacute;g&eacute;taux dans l&rsquo;inter-rang des aspergeraies sont test&eacute;es par la Copadax afin d&rsquo;&eacute;valuer leur effet agronomique et de ma&icirc;trise de l&rsquo;enherbement. Les couverts sont sem&eacute;s apr&egrave;s le d&eacute;buttage (juin-juillet), puis broy&eacute;s pour certains en septembre/octobre et d&eacute;truit au pr&eacute;-buttage &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e de l&rsquo;hiver. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de retenir trois couverts les plus int&eacute;ressants puis d&rsquo;&eacute;valuer plus pr&eacute;cis&eacute;ment leur niveau de recouvrement et de restitutions en mati&egrave;re organique ainsi que leur impact sur le rendement qui peut ne pas &ecirc;tre n&eacute;gligeable&nbsp;&raquo;,</em> commente Christophe Labrouche, responsable technique de Copadax. D&eacute;j&agrave;, les premi&egrave;res ann&eacute;es d&rsquo;exp&eacute;rience montrent l&rsquo;importance de la densit&eacute; du couvert v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;et de l&rsquo;humidit&eacute; du sol, quitte &agrave; arroser, pour r&eacute;ussir son implantation.

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« Couverts végétaux et vie du sol » ont été au centre des rencontres techniques de l’AOPn Asperges de France. Les expérimentations en cours montrent des possibilités concernant la gestion de l’enherbement et l’alimentation de l’asperge.

Les couverts végétaux à l'honneur lors des rencontres techniques Asperge

<p>&laquo;&nbsp;<em>Les galettes ve&#769;ge&#769;tales sont les moins che&#768;res, en moyenne 14 &euro;/kg, alors qu&rsquo;elles pre&#769;sentent un meilleur profil nutritionnel, contiennent moins d&rsquo;additifs, une quantite&#769; plus importante d&rsquo;ingre&#769;dients d&rsquo;origine ve&#769;ge&#769;tale et une plus grande proportion d&rsquo;ingre&#769;dients d&rsquo;origine franc&#807;aise </em><em>que les produits pane&#769;s et les produits d&rsquo;imitation viande qui sont tous les deux en moyenne a&#768; 16 &euro;/kg</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le bilan, condens&eacute;, d&rsquo;une &eacute;tude men&eacute;e par l&rsquo;association de consommateurs CLCV sur 95 plats v&eacute;g&eacute;taux achet&eacute;s dans 16 enseignes distinctes, au cours du deuxi&egrave;me trimestre 2020.</p><p>Un condens&eacute; destin&eacute; &agrave; ne pas se laisser aller &agrave; la tentation d&rsquo;extraire les enseignements les plus saillants et d&eacute;plaisants de l&rsquo;&eacute;tude. L&rsquo;association d&eacute;cerne d&rsquo;autres satisf&eacute;cits aux plats v&eacute;g&eacute;taux, &agrave; commencer par leur valeur nutritionnelle, que met en exergue l&rsquo;&eacute;tiquetage du Nutri-Score. La tr&egrave;s grande majorit&eacute; des produits &eacute;tudi&eacute;s ont ainsi un Nutri-Score A (60%) et B (23%), aucun produit n&rsquo;h&eacute;ritant de la note E, la plus mauvaise.</p><p>CLCV a d&ucirc; cependant se livrer &agrave; ses propres calculs, la majorit&eacute; des produits n&rsquo;affichant pas le Nutri-Score. C&rsquo;est l&rsquo;une des requ&ecirc;tes de l&rsquo;association, qui demande par ailleurs la mise en place d&rsquo;un label officiel reconnu par l&rsquo;Etat pour identifier au premier coup d&rsquo;&oelig;il les produits v&eacute;g&eacute;tariens et v&eacute;gan, face &agrave; la profusion de logos inf&eacute;od&eacute;s &agrave; des marques, &agrave; des distributeurs ou encore &agrave; des associations.</p><h1>Plus d&rsquo;eau que de prot&eacute;ines</h1><p>Ce relatif bon profil nutritionnel n&rsquo;emp&ecirc;che pas CLCV de pointer le fait que les trois types de plats analys&eacute;s, &agrave; savoir les galettes, les produits &laquo;&nbsp;imitations viande&nbsp;&raquo; et les produits pan&eacute;s, demeurent des produits ultra-transform&eacute;s. Cette cat&eacute;gorie d&rsquo;aliments est dans le viseur du Programme national nutrition sant&eacute; (PNNS) car porteurs de calories vides de nutriments essentiels et protecteurs (fibres, vitamines, min&eacute;raux, antioxydants). Ils sont &eacute;galement caract&eacute;ris&eacute;s par la pr&eacute;sence d&rsquo;additifs, s&rsquo;ajoutant aux sucres et graisses de mauvaise qualit&eacute;. S&rsquo;agissant des additifs, CLCV rel&egrave;ve qu&rsquo;en d&eacute;pit de leur<em> &laquo;&nbsp;image de produits naturels sans additifs, 80% des produits v&eacute;g&eacute;tariens en contiennent au moins un&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Les plats v&eacute;g&eacute;taux contiennent aussi beaucoup d&rsquo;eau. Plus de la moiti&eacute; des produits &eacute;tudi&eacute;s contiennent de l&rsquo;eau comme ingr&eacute;dient principal, avec en t&ecirc;te les produits &laquo; imitation viandes &raquo; (72%), devant les produits pan&eacute;s (67%) et les galettes v&eacute;g&eacute;tales (31%). Au sein d&rsquo;une m&ecirc;me cat&eacute;gorie de produits, les &eacute;carts peuvent &ecirc;tre saisissants, comme en t&eacute;moigne l&rsquo;exemple des steaks de soja Sojasun qui renferment 67% d&rsquo;ingr&eacute;dients d&rsquo;origine v&eacute;g&eacute;tale contre seulement 11,6% pour les steaks de soja de la marque Herta.</p><h1>Du soja de nulle part</h1><p>L&rsquo;&eacute;tude de CLCV s&rsquo;est aussi pench&eacute;e sur l&rsquo;origine des ingr&eacute;dients. Une analyse en partie fauss&eacute;e par un changement de r&eacute;glementation, qui autorise les industriels &agrave; &eacute;couler les stocks de produits ne la mentionnant pas, car &eacute;tiquet&eacute;s ou mis en vente avant le 1<sup>er</sup> avril 2020. Depuis cette date, ils ont l&rsquo;obligation d&rsquo;indiquer l&rsquo;origine de l&rsquo;ingre&#769;dient principal<strong>&nbsp;</strong>d&rsquo;un produit alimentaire avec une mention ge&#769;ographique sur l&rsquo;emballage (drapeau franc&#807;ais, mention d&rsquo;une re&#769;gion, d&rsquo;un pays, &laquo; Fabrique&#769; en France).</p><p>CLCV s&rsquo;est pench&eacute;e en particulier sur le cas du soja, l&rsquo;ingr&eacute;dient phare utilise&#769; dans les alternatives a&#768; la viande, pre&#769;sent dans 54% des produits e&#769;tudie&#769;s. Sur les 51 produits contenant du soja, 60% ne pre&#769;cisent pas son origine<strong>. </strong>Pour les autres, le soja est d&rsquo;origine fran&ccedil;aise dans 32% des cas, d&rsquo;Europe (6%) et d&rsquo;Asie (2%). Ce sont les galettes ve&#769;ge&#769;tales qui sont les plus transparentes sur l&rsquo;origine du soja (78%), loin devant les produits imitation viande (37%) et les produits pane&#769;s (20%).</p><h1>Plus cher que la viande</h1><p>S&rsquo;agissant des prix des plats v&eacute;g&eacute;taux, l&rsquo;association de consommateurs constate que le prix ne constitue par un gage de qualit&eacute;. <em>&laquo; Acheter votre produit plus cher ne garantira pas un meilleur Nutri-Score, plus d&rsquo;ingr&eacute;dients d&rsquo;origine v&eacute;g&eacute;tale et moins d&rsquo;additifs dans sa recette&nbsp;&raquo;,</em> pointe CLCV, qui d&eacute;cerne &agrave; cet &eacute;gard un satisfecit aux galettes.</p><p>Quant &agrave; ceux qui misent sur le steak v&eacute;g&eacute;tal pour r&eacute;duire leur budget alimentaire, ils en seront pour leurs frais&nbsp;:&nbsp;le kilo de steak v&eacute;g&eacute;tal est &agrave; 13 &euro;/kg contre 10,5 &euro;/kg pour son homologue animal.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La loi du 10 juin 2020 relative a&#768; la transparence de l&rsquo;information sur les produits agricoles et alimentaires interdit que les de&#769;nominations utilise&#769;es pour de&#769;signer des denre&#769;es alimentaires d&rsquo;origine animale (steak, burger, filet, ...) soient utilise&#769;es pour de&#769;crire, commercialiser ou promouvoir des denre&#769;es alimentaires comportant des prote&#769;ines ve&#769;ge&#769;tales. Ainsi, a&#768; partir d&rsquo;une certaine quantite&#769; de prote&#769;ines ve&#769;ge&#769;tales, qui sera fixe&#769;e par de&#769;cret fin 2020, il ne sera plus possible d&rsquo;utiliser par exemple les termes &laquo; steak de soja &raquo; ou &laquo; burger ve&#769;ge&#769;tal &raquo;.</p>
</aside>



Une étude de l’association de consommateurs CLCV a décortiqué la composition, le profil nutritionnel et l’origine des ingrédients de 95 plats à base de soja, légumes, légumineuses et céréales. Plus de la moitié sont principalement composés d’eau, à commencer par les produits « imitation viande ». Les additifs et arômes sont aussi légion. Les galettes tirent leur épingle du jeu.

95 plats « végét’eau » passés au crible

<p>Avec environ la moiti&eacute; de ses ventes &agrave; l&rsquo;export et une balance commerciale riv&eacute;e annuellement sur un b&eacute;n&eacute;fice d&rsquo;environ 950 millions d&rsquo;euros, la fili&egrave;re semences rime avec excellence. La fili&egrave;re bio peut-elle marcher dans ses traces&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Pour le moment, la production de semences bio n&rsquo;a pas de vis&eacute;e exportatrice</em>, temp&egrave;re Michel Stra&euml;bler, directeur des sections au Gnis, l&rsquo;interprofession des semences et plants. <em>Notre objectif prioritaire est de satisfaire le march&eacute; national, &agrave; hauteur 95% d&rsquo;ici &agrave; 2025, toutes esp&egrave;ces confondues&nbsp;&raquo;. </em>Cet objectif &eacute;tait inscrit dans le plan de fili&egrave;re &eacute;tabli au moment des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation. La fili&egrave;re est en passe de le r&eacute;ussir.<em> &laquo;&nbsp;L&rsquo;autosuffisance est d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; acquise pour des esp&egrave;ces comme le bl&eacute; tendre ou le ma&iuml;s</em>&nbsp;&raquo;, poursuit Michel Stra&euml;bler.</p><h1>10 ans d&rsquo;avance</h1><p>En cas de rupture d&rsquo;approvisionnement, un r&eacute;gime d&eacute;rogatoire, supervis&eacute; par l&rsquo;Inao, permet aux agriculteurs bio de recourir &agrave; des semences conventionnelles non trait&eacute;es. Un site d&eacute;di&eacute; (<a href="https://www.semences-biologiques.org/#/" target="_blank" title="">www.semences-biologiques.org</a>) permet de jauger l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;approvisionnement et de solliciter, le cas &eacute;ch&eacute;ant, le processus d&eacute;rogatoire.</p><p>D&eacute;rogatoire, le r&eacute;gime n&rsquo;en est pas moins transitoire. L&rsquo;Inao a en effet fix&eacute; un &eacute;ch&eacute;ancier au-del&agrave; duquel le recours &agrave; des semences non bio ne sera plus possible. Grandes cultures, potag&egrave;res, fourrag&egrave;res&nbsp;: toutes les cultures et toutes les esp&egrave;ces sont concern&eacute;es, le basculement &eacute;tant d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; act&eacute; pour un certain nombre d&rsquo;entre elles. Le rythme va cependant s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer dans les ann&eacute;es &agrave; venir. &laquo;&nbsp;<em>Le r&eacute;gime d&eacute;rogatoire prendra fin en 2025</em>, souligne Michel Stra&euml;bler. <em>La France aura alors dix ans d&rsquo;avance sur le calendrier europ&eacute;en, qui fixe &agrave; 2035 l&rsquo;interdiction de recourir &agrave; des semences et plants conventionnels en bio</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Pas de compromis sur la qualit&eacute;</h1><p>Au plan quantitatif, la France a donc mis la barre assez haute, sans faire de compromis sur la qualit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Il &eacute;tait hors de question de mettre en place un syst&egrave;me &agrave; deux vitesses o&ugrave; les exigences auraient &eacute;t&eacute; moindres en bio sous pr&eacute;texte que les conditions de production &eacute;taient plus difficiles</em>, indique Michel Stra&euml;bler. <em>Qu&rsquo;il s&lsquo;agisse des crit&egrave;res de qualit&eacute;, telle que la facult&eacute; germinative et la puret&eacute; sp&eacute;cifique, ou des proc&eacute;dures de contr&ocirc;le, semences conventionnelles et bio sont log&eacute;es &agrave; la m&ecirc;me enseigne&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Si la fili&egrave;re ne songe pas encore &agrave; l&rsquo;export, la France s&rsquo;est n&eacute;anmoins hiss&eacute;e au premier rang europ&eacute;en en terme de surfaces, devant l&rsquo;Allemagne et l&rsquo;Italie.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La production de semences et plants bio est d&eacute;ploy&eacute;e sur 18.000 ha en France, contre 380.000 ha pour les conventionnelles. Au cours des cinq campagnes pass&eacute;es, les surfaces ont augment&eacute; de 150% (18.000 ha), les agriculteurs multiplicateurs de 135% (1.200), les entreprises productrices de 20% (130), les esp&egrave;ces de 50% (110) et les vari&eacute;t&eacute;s, hors potag&egrave;res, de 75% (470).</p>
</aside>



La filière semences met le paquet pour répondre à l’accroissement de la demande en semences bio. La production progresse au rythme de 30% par an. Un taux d’autosuffisance de 95% est visé d’ici à 2025.

Les semences bio dans le sillon des conventionnelles

<div class="rendezvous">
<div class="question">
<h3>Quel est le p&eacute;rim&egrave;tre de repr&eacute;sentations et d&rsquo;actions de l&rsquo;Afa&iuml;a&thinsp;?</h3>
</div>

<p>L&rsquo;Afa&iuml;a est le syndicat professionnel des acteurs de la fili&egrave;re des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-min&eacute;raux et biostimulants. Il f&eacute;d&egrave;re 75 entreprises et membres associ&eacute;s repr&eacute;sentant 300&nbsp;millions d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires et 2&thinsp;000 emplois directs. L&rsquo;Afa&iuml;a fonctionne avec trois coll&egrave;ges&thinsp;: supports de culture et paillage, amendements et engrais organiques et organo-min&eacute;raux. Celui concernant les biostimulants est le dernier mis en place. Notre syndicat est repr&eacute;sentatif d&rsquo;entreprises fabriquants et commercialisant des&nbsp;mati&egrave;res fertilisantes et est ouvert aux innovations dans ce domaine comme les produits issus de d&eacute;jection d&rsquo;insectes&thinsp;: les Frass ou le biochar, amendement issu de la pyrolyse de biomasse.</p>

<div class="question">
<h3>Votre prochain congr&egrave;s entend proposer des solutions aux attentes soci&eacute;tales et environnementales. Quelles sont-elles&thinsp;?</h3>
</div>

<p>Le colloque 2020 aura pour th&egrave;me &laquo;&nbsp;Mati&egrave;res fertilisantes, supports de culture, nouveaux intrants&thinsp;: Des solutions innovantes pour r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales et enjeux environnementaux&thinsp;?&nbsp;&raquo; et se tiendra&nbsp;le 24&nbsp;novembre 2020.&nbsp;Il permettra d&rsquo;aborder quatre axes concernant la biodiversit&eacute; et la qualit&eacute; des sols, l&rsquo;impact climatique de notre secteur avec sa capacit&eacute; de stockage du carbone dans le sol, la qualit&eacute; et l&rsquo;efficience des produits et enfin les crit&egrave;res d&rsquo;innocuit&eacute; et d&rsquo;efficience des produits qui sont en relation directe avec les attentes professionnelle et soci&eacute;tale actuelles.</p>

<div class="question">
<h3>L&rsquo;Afa&iuml;a a ouvert un concours aux &eacute;tudiants pour r&eacute;compenser diff&eacute;rents travaux. Dans quels int&eacute;r&ecirc;ts&thinsp;?</h3>
</div>

<p>L&rsquo;Afa&iuml;a a lanc&eacute; un concours ouvert &agrave; tous les &eacute;tudiants souhaitant pr&eacute;senter leurs travaux techniques, &eacute;conomiques ou scientifiques sur un sujet en relation avec les activit&eacute;s d&rsquo;Afa&iuml;a et le th&egrave;me du colloque 2020. Ce concours est ouvert &agrave; tous les &eacute;tudiants pour pr&eacute;senter leurs travaux issus de leurs rapports ou m&eacute;moires r&eacute;alis&eacute;s en cours ou en fin d&rsquo;&eacute;tudes, ayant &eacute;t&eacute; valid&eacute;s et not&eacute;s par un enseignant ou un jury. Au-del&agrave; des r&eacute;compenses qui seront attribu&eacute;es aux laur&eacute;ats, son but est de faire conna&icirc;tre nos m&eacute;tiers aupr&egrave;s de futurs actifs en souhaitant les accueillir dans nos entreprises. Ce concours permet &eacute;galement de nous rapprocher du secteur universitaire et de la recherche pour faire progresser nos connaissances et soutenir l&rsquo;innovation dans nos diff&eacute;rents domaines. Une d&eacute;marche novatrice &agrave; rattacher &agrave; l&rsquo;origine du nom de notre organisation puisque Apha&iuml;a est une d&eacute;esse grecque de la lumi&egrave;re.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p><em>Le congr&egrave;s de l'Afa&iuml;a, initialement pr&eacute;vu &agrave; Paris, sera organis&eacute; en format webinaire le 24 novembre 2020. L&rsquo;organisation du concours Afa&iuml;a 2020 s&rsquo;en trouve quelque peu modifi&eacute;e : la remise des prix aura lieu lors d&rsquo;un &eacute;v&egrave;nement sp&eacute;cialement organis&eacute; &agrave; cet effet (courant janvier 2021).</em></p>
</div>

<p>&nbsp;</p>

<p><strong>A lire aussi :</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/biostimulants-un-secteur-en-emergence">Biostimulants&thinsp;: un secteur en &eacute;mergence</a></p>



Interview de Cédric Abriat, nouveau président de l'Afaïa, syndicat professionnel des acteurs de la filière des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-minéraux et biostimulants.

Cédric Abriat, président de l’Afaïa : "Proposer des solutions innovantes pour les matières fertilisantes"

<p><strong>C</strong>&rsquo;est en d&eacute;cembre 2019 que la nouvelle Commission europ&eacute;enne, dirig&eacute;e par Ursula Von der Leyen, a propos&eacute; le Pacte vert, son vaste programme visant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;impact sur le climat du continent. La d&eacute;clinaison agricole est tr&egrave;s ambitieuse et ce Pacte sera dot&eacute; d&rsquo;un arsenal l&eacute;gislatif contraignant. En contrepartie, l&rsquo;accompagnement financier est cons&eacute;quent.</p><h2><strong>Vers la neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050</strong></h2><p><strong>L</strong>e projet de Pacte vert, dot&eacute; d'un budget pluriannuel important, vise la protection de l&rsquo;environnement et la neutralit&eacute; carbone pour l&rsquo;Union Europ&eacute;enne &agrave; l&rsquo;horizon 2050. A cette date, les <a href="https://www.cogedis.com/actualites/calculer-son-empreinte-carbone/" target="_blank">&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre</a> de l&rsquo;UE devront &ecirc;tre int&eacute;gralement compens&eacute;es. Cela passera, d&rsquo;une part, par une r&eacute;duction importante des &eacute;missions, et, d&rsquo;autre part, par le d&eacute;veloppement de voies de s&eacute;questration du carbone (puits de carbone: for&ecirc;t, prairies&hellip;) ou d'autres m&eacute;canismes de compensation carbone ainsi que le d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables.</p><p><strong>P</strong>our parvenir &agrave; l&rsquo;objectif de neutralit&eacute; carbone, tous les secteurs de l&rsquo;&eacute;conomie seront mis &agrave; contribution. Les principaux axes du projet portent sur la d&eacute;carbonation de la production d&rsquo;&eacute;nergie, l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique des b&acirc;timents ou encore le d&eacute;veloppement de modes de transport plus propres et &eacute;conomes. Le Pacte vert s&rsquo;accompagne d&rsquo;un volet l&eacute;gislatif, d&rsquo;un programme financier et de diff&eacute;rentes d&eacute;clinaisons par secteur d&rsquo;activit&eacute;.</p><h2><strong>De la ferme &agrave; la table : la d&eacute;clinaison agricole et alimentaire du Pacte vert</strong></h2><p><strong>L</strong>e programme &laquo; De la ferme &agrave; la table &raquo; ("Farm to fork") met davantage l&rsquo;accent sur la protection de l&rsquo;environnement (dont la biodiversit&eacute;) que sur le changement climatique. Cela &eacute;tant, les objectifs propos&eacute;s par la Commission sont ambitieux et se traduiront par de nouvelles contraintes pour le monde agricole.</p><p><strong>L</strong>es principales mesures portent sur la r&eacute;duction d&rsquo;intrants d&rsquo;ici 2030 : de moins 50% de l'utilisation de produits phytosanitaires, de moins 20% des engrais de synth&egrave;se ou encore de moins 50% des antimicrobiens en &eacute;levage. En contrepartie, la Commission veut encourager le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique dans l&rsquo;UE et de porter, toujours d&rsquo;ici 2030, sa part &agrave; 25 % de la SAU totale (contre 7.5% aujourd&rsquo;hui).</p><p><strong>D</strong>u point de vue de la biodiversit&eacute;, la Commission propose de classer 30% des surfaces terrestres et maritimes de l&rsquo;UE au sein d&rsquo;aires prot&eacute;g&eacute;es et de transformer 10% de la SAU en particularit&eacute;s topographiques &agrave; haute diversit&eacute; biologique (notion qui reste &agrave; pr&eacute;ciser). D&rsquo;autres mesures concernant plus particuli&egrave;rement l&rsquo;alimentation font &eacute;galement partie du programme : &eacute;tiquetage nutritionnel, lutte contre le gaspillage alimentaire etc.</p><p><strong>L</strong>anc&eacute; en d&eacute;cembre 2019, le Pacte Vert a subi de plein fouet la crise du Covid 19. De ce fait, il est possible qu&rsquo;il soit r&eacute;ajust&eacute; dans les mois &agrave; venir tant du point de vue financier que l&eacute;gislatif.</p>


Initié par la Commission européenne dès 2019, le Pacte vert - ou Green Deal -, vise à engager l’ensemble des acteurs européens dans la transition écologique. Le secteur agricole est bien sûr concerné.

Le Pacte vert : un programme écologique de long terme pour l’UE

<p class="MsoPlainText">&nbsp;Sur le mod&egrave;le des conventions citoyennes, les participants sont choisis en fonction de leur r&eacute;gion, de leur tranche d'&acirc;ge et de leur niveau social par un prestataire sp&eacute;cialis&eacute; charg&eacute; de repr&eacute;senter <em>"la diversit&eacute; et la significativit&eacute;"</em> de la population fran&ccedil;aise. Ils d&eacute;battront samedi et dimanche apr&egrave;s un accueil vendredi soir par trois ministres et plusieurs sp&eacute;cialistes pour caler les termes du d&eacute;bat. Leur d&eacute;placement et leur h&eacute;bergement est pris en charge par la commission nationale du d&eacute;bat public (CNDP), organisatrice. Six sur les 140 personnes initialement pr&eacute;vues ont d&eacute;clar&eacute; forfait en raison de l'&eacute;pid&eacute;mie, a indiqu&eacute; la CNDP.</p><p class="MsoPlainText">L'assembl&eacute;e compte 55 femmes et 79 hommes. Deux agriculteurs y participeront aux c&ocirc;t&eacute;s de 36 "cadres et professions intellectuelles", 29 employ&eacute;s, 21 "professions interm&eacute;diaires", 19 artisans commer&ccedil;ants, 16 &eacute;tudiants, neuf ouvriers, deux personnes sans &eacute;tiquette et aucun inactif. Ils rendront les conclusions de leurs &eacute;changes dimanche soir.</p><p class="MsoPlainText">Durant la premi&egrave;re phase de ce grand d&eacute;bat, d&eacute;marr&eacute; le 23 f&eacute;vrier et suspendu le 3 avril, plus de 9.500 contributions ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es sur la plate-forme participative <a href="https://jeparticipe.impactons.debatpublic.fr/" target="_blank" title="">jeparticipe.impactons.debatpublic.fr. </a></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-public-sur-la-pac-fait-sa-rentree" target="_blank" title="">Le d&eacute;bat public sur la PAC fait sa rentr&eacute;e</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText">Selon les internautes ayant particip&eacute; &agrave; la consultation en ligne, les trois objectifs prioritaires de la future PAC devraient &ecirc;tre : g&eacute;rer durablement les ressources naturelles, prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;, les paysages et les &eacute;cosyst&egrave;mes, et lutter contre le changement climatique et s'y adapter. </p><p class="MsoPlainText">Aucun des dix choix propos&eacute;s ne portait sur l'ambition initiale de la politique agricole europ&eacute;enne entr&eacute;e en vigueur en 1962, soit produire en quantit&eacute; suffisante une nourriture saine, &agrave; un prix abordable, pour nourrir toute la population. Mais un d&eacute;bat sur le th&egrave;me de la "souverainet&eacute; alimentaire" a n&eacute;anmoins &eacute;t&eacute; ajout&eacute; au programme. Il aura lieu le 20 octobre &agrave; Angoul&ecirc;me.</p><p class="MsoPlainText">Deux des 11 d&eacute;bats r&eacute;gionaux ont d&eacute;j&agrave; eu lieu : le 11 septembre, &agrave; Ch&acirc;lons-en-Champagne, sur les "mod&egrave;les agricoles" et le 18 septembre &agrave; Saint-L&ocirc; sur les "ressources naturelles et l'agriculture". Les neuf autres auront lieu d'ici &agrave; la fin octobre, &agrave; raison d'un par r&eacute;gion, au lieu de deux pr&eacute;vus initialement, le programme ayant &eacute;t&eacute; all&eacute;g&eacute; par la crise sanitaire. Le prochain, &agrave; Forcalquier (PACA) le 30 septembre, se penchera sur la question "comment cohabiter en campagne".</p>


Un total de 134 Français tirés au sort sont attendus ce week-end à Paris pour la reprise du "grand débat national sur l'agriculture" suspendu depuis le confinement, qui doit servir à définir la position de la France dans les négociations de la future PAC.

134 Français tirés au sort attendus à Paris ce week-end pour parler agriculture et PAC

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">8.000 robots de traite, 2.000 robots d&eacute;di&eacute;s &agrave; la gestion de l&rsquo;alimentation et des effluents d&rsquo;&eacute;levage, 100 robots maraichers, essentiellement affect&eacute;s au d&eacute;sherbage, et une dizaine de sp&eacute;cimens &eacute;voluant dans le vignoble&nbsp;: tel est le panorama de la robotique agricole, en France, &agrave; l&rsquo;aube des ann&eacute;es 2020.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour la seule ann&eacute;e 2019, les ventes de robots de traite se sont envol&eacute;es de 50%, comparativement &agrave; 2018. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;agriculture est confront&eacute;e &agrave; plusieurs d&eacute;fis, parfois contradictoires consistant &agrave; nourrir toujours plus d&rsquo;individus tout en r&eacute;duisant son empreinte environnementale</em>, explique Roland Lenain, directeur de recherche &agrave; l&rsquo;Inrae. <em>Elle doit aussi r&eacute;duire sa propre exposition aux risques, l&rsquo;agriculture &eacute;tant un des secteurs parmi les plus accidentog&egrave;nes. Pour relever ces d&eacute;fis, elle peut emprunter plusieurs proc&eacute;d&eacute;s que sont l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision, l&rsquo;agro&eacute;cologie ou encore l&rsquo;agriculture biologique, autant de principes qui conduisent &agrave; mobiliser toujours plus de main d&rsquo;&oelig;uvre dans un secteur en butte &agrave; des probl&egrave;mes d&rsquo;attractivit&eacute;. La robotique appara&icirc;t ainsi comme un levier de la transition agro&eacute;cologique&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/aura-la-melangeuse-sans-chauffeur-de-kuhn" target="_blank" title="">Aura, la m&eacute;langeuse sans chauffeur de Kuhn</a>
</aside>
<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des verrous technologiques et r&eacute;glementaires, plus que financiers</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Force est de constater que les robots sont cependant plus nombreux dans les espaces clos ou semi-clos que sont les cours et b&acirc;timents de ferme que dans les champs. &laquo;&nbsp;<em>Il reste un certain nombre de verrous scientifiques et technologiques</em>, poursuit Roland Lenain. <em>Pas de mur, pas de signalisation, pas de marquage au sol, des interactions variables avec le sol et les plantes&nbsp;: les robots doivent appr&eacute;hender cette variabilit&eacute;. Il y a encore un gros verrou au niveau de l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; et de la s&eacute;curit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Le frein r&eacute;glementaire retarde l&rsquo;industrialisation, qui aurait pour effet de faire baisser les prix"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>La r&eacute;glementation est un autre frein au d&eacute;veloppement du march&eacute; des robots</em>, indique Alain Savary, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Axema, l&rsquo;Union des industriels de l&rsquo;agro&eacute;quipement. <em>Le frein r&eacute;glementaire retarde l&rsquo;industrialisation, qui aurait pour effet de faire baisser les prix, m&ecirc;me si les aspects &eacute;conomiques ne priment pas dans les freins au d&eacute;veloppement&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;S&rsquo;agissant des robots des champs, apr&egrave;s la mise au point de robots mono-t&acirc;che, la tendance est &agrave; la modularit&eacute; et &agrave; la polyvalence, selon Roland Lenain.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Plan de relance</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Par la mobilisation des acteurs publics et priv&eacute;s, la France a pris le robot en marche il y a quelques ann&eacute;es, &agrave; l&rsquo;initiative notamment de l&rsquo;association RobAgri, forte aujourd&rsquo;hui de 70 membres (fabricants et &eacute;quipementiers, laboratoires de recherche en robotique, instituts techniques agricoles, p&ocirc;les, clusters&hellip;). Elle escompte faire de la France un des leaders de la robotique agricole, de l&rsquo;agriculture &eacute;co-efficiente et &eacute;coresponsable. L&rsquo;association axe ses travaux sur la normalisation, la s&eacute;curit&eacute; et les tests de performances des robots ainsi que sur leur adaptation aux besoins des agriculteurs.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le Plan de relance,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-1-2-milliard-pour-l-agriculture" target="_blank" title=""> qui r&eacute;serve 1,2 milliard d'euros &agrave; l&rsquo;agriculture</a>, devrait conforter la dynamique. &laquo;&nbsp;<em>La robotique est concern&eacute;e par trois des quatre axes du plan de relance que sont la transition agro&eacute;cologique, la modernisation du parc d&rsquo;agro&eacute;quipements et l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal</em>, souligne Alain Savary. <em>Nous ne connaissons pas encore les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; mais le Plan devrait, en mati&egrave;re de robotique, soutenir &agrave; la fois la demande par le biais des aides directes aux agriculteurs, et l&rsquo;offre, via des mesures de soutien &agrave; la fili&egrave;re</em>&nbsp;&raquo;.``</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Organis&eacute;e par l&rsquo;association Gofar (Global organization for agricultural robotics), la 5&egrave;me &eacute;dition du Fira se tiendra du 8 au 10 d&eacute;cembre 2020, sous forme presque exclusivement virtuelle, &agrave; l&rsquo;exception d&rsquo;une table ronde qui, Covid-19 oblige, sera consacr&eacute;e aux r&eacute;ponses offertes par la robotique face &agrave; la nouvelle donne du monde agricole. La plateforme sp&eacute;cialement &eacute;labor&eacute;e pour ce format 100% digital donnera &agrave; voir de nombreuses conf&eacute;rences, disponibles en direct puis &agrave; la demande. Il sera possible de visiter les stands des exposants, de consulter leurs supports (photos et vid&eacute;os) et de discuter avec eux par tchat ou en visio. Tous les fabricants de robots proposeront des de&#769;mos en conditions re&#769;elles, pre&#769;sente&#769;es en direct et en exclusivite&#769; au Fira. La plateforme restera accessible du 8 d&eacute;cembre au 31 juillet 2021 (gratuitement pour les agriculteurs moyennant inscription pr&eacute;alable).</p>
</aside>



La robotique coche à peu près toutes les cases de la durabilité. Les verrous réglementaires, et dans une moindre mesure économiques, freinent cependant l’ardeur des acteurs. Lesquels en débattront, entre autres sujets, lors du Forum international de la robotique agricole (Fira) en décembre prochain.

La France passe le cap des 10.000 robots agricoles en service

<p class="sequence">Lire aussi :</p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/natexpo-2020-premier-stand-commun-pour-unibio-et-kultive" target="_blank">Stand commun pour Unibio et Kultive</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-revolution-champignon-reference-ses-produits-chez-biocoop" target="_blank">La R&eacute;volution Champignon r&eacute;f&eacute;rence ses produits chez Biocoop</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/finistere-poder-sarl-renforce-ses-capacites-logistiques" target="_blank">Finist&egrave;re : Poder SARL renforce ses capacit&eacute;s logistiques</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/fruits-seches-supersec-mets-en-avant-les-terroirs-du-monde">Fruits s&egrave;ches bio&nbsp;: Supersec mets en avant les terroirs du monde </a></p>

<p>Port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique (distribu&eacute; gratuitement &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e) et distanciation sociale n&rsquo;ont n&eacute;anmoins pas emp&ecirc;ch&eacute; le grand rendez-vous de la fili&egrave;re bio de se d&eacute;rouler et de conna&icirc;tre une tr&egrave;s forte affluence. Cela a tenu aussi &agrave; une tr&egrave;s bonne organisation (encore plus le second jour, apr&egrave;s l&rsquo;abaissement de la jauge de 5 000 &agrave; 1 000 personnes annonc&eacute; par le pr&eacute;fet du Rh&ocirc;ne la veille). 700 exposants ont pr&eacute;sent&eacute; leur offre avec une forte pr&eacute;sence de l'alimentaire. Le premier jour, comme de tradition, le Salon a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s fr&eacute;quent&eacute;, dans le respect des conditions sanitaires. Dans la situation in&eacute;dite actuelle, Natexpo a observ&eacute; une fr&eacute;quentation de 7 965 professionnels les 21 et 22 septembre.</p>

<h3>Magasins bio et confinement</h3>

<p>Les effets de la crise sanitaire se sont bien entendus invit&eacute;s &agrave; la table des conf&eacute;rences. En particulier, celle de Fran&ccedil;ois Labbaye du cabinet lillois Bio panel, pour Natexbio&nbsp;: il a pr&eacute;sent&eacute; l&rsquo;&eacute;volution des attentes des consommateurs vis-&agrave;-vis des magasins bio avant, pendant et apr&egrave;s le confinement.</p>

<p>L&rsquo;&eacute;tude s&rsquo;est bas&eacute;e sur les r&eacute;ponses de 500 consommateurs. Ceux-ci sont r&eacute;partis en trois cat&eacute;gories&nbsp;: les &laquo; adeptes &raquo; de la bio pr&eacute;sents depuis fort longtemps dans les magasins (plus de 3 ans), les &laquo; en migration &raquo; qui d&eacute;couvrent la bio depuis moins de 3 ans, et surtout, serait-on tent&eacute; de dire, les &laquo; d&eacute;couverte &raquo; qui ont commenc&eacute; &agrave; fr&eacute;quenter un magasin bio &agrave; l&rsquo;occasion du confinement (depuis moins de 3 mois).</p>

<p>Fran&ccedil;ois Labbaye a d&rsquo;abord dress&eacute; le portrait de &laquo;&nbsp;l&rsquo;avant&nbsp;&raquo;&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>En vie normale, les consommateurs faisaient leurs courses alimentaires principales &agrave; 69 % en magasins bio et &agrave; 39 % en grande distribution. Les artisans et les march&eacute;s occupaient eux les 3<sup>e </sup>et 4<sup>es</sup>places pour les achats alimentaires. Les drive et l&rsquo;internet arrivaient loin derri&egrave;re avec 8 % et 3 % des r&eacute;pondants</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Les fruits et l&eacute;gumes ont fait partie des locomotives du d&eacute;veloppement. Selon Bio panel, la progression entre la p&eacute;riode d&eacute;cembre 2019-f&eacute;vrier 2020 et celle entre mars et mai 22020 a atteint 108 %&nbsp;!</p>

<figure role="group"><div alt="Fran&ccedil;ois Labbaye Bio panel " data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="bc310172-caba-456b-b6b2-6850d2b3e582" title="Natexpo 2020" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/medium/public/DSC01585.JPG?itok=znOvP3ac" width="738" height="507" alt="Fran&ccedil;ois Labbaye Bio panel " typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>&laquo; Les nouveaux clients issus du confinement et ceux qui avaient d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; fr&eacute;quenter les magasins bio, c&rsquo;est le chiffre d&rsquo;affaires de demain &raquo;, estime Fran&ccedil;ois Labbaye (Bio panel).</figcaption></figure><h3>De nouveaux clients dans les magasins</h3>

<p>Le confinement va bouleverser quelque peu la donne. Le confinement a modifi&eacute; les habitudes (peur de contamination, difficult&eacute; de d&eacute;placement&hellip;). Cependant, &laquo;&nbsp;<em>la fermeture de la restauration hors domicile, l&rsquo;ensemble des convives prenant leurs repas &agrave; la maison et la fin des d&eacute;placements professionnels se voient nettement avec 37 % de consommateurs achetant plus qu&rsquo;avant le confinement&nbsp;</em>&raquo;, note Fran&ccedil;ois Labbaye.</p>

<p>C&rsquo;est la cadence de visite des magasins bio qui a le plus &eacute;volu&eacute;&nbsp;: la fr&eacute;quence d&rsquo;achats &eacute;tait principalement de 1 &agrave; 2 fois par semaine avant le confinement et elle est pass&eacute; &agrave; une fois par quinzaine en moyenne.</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>On a constat&eacute; un d&eacute;veloppement important des courses dans les magasins de proximit&eacute; (proximit&eacute; GMS et bio), et aussi du drive et des paniers de producteurs. La s&eacute;curisation du &laquo; moins de contact &raquo; et la volont&eacute; de faire tourner une &eacute;conomie locale ont &eacute;t&eacute; des moteurs importants&nbsp;</em>&raquo;, note Fran&ccedil;ois Labbaye.</p>

<p>Comme l&rsquo;indiquent plusieurs &eacute;tudes par ailleurs (Spirit Insight pour l&rsquo;Agence Bio, Ecozept-Natexbio-Synadis Bio-Bio panel), pendant cette p&eacute;riode, pr&egrave;s de 30 % de la fr&eacute;quentation des magasins bio ont &eacute;t&eacute; de nouveaux clients. Et ces clients &laquo;&nbsp;en d&eacute;couverte&nbsp;&raquo; auront des attentes particuli&egrave;res, issues de leur fr&eacute;quentation d&rsquo;autres circuits de distribution.</p>

<h3>De nouveaux services, cl&eacute;s du succ&egrave;s</h3>

<p>Selon l&rsquo;&eacute;tude de Bio panel, 16,6 % des consommateurs retourneront plus souvent dans les magasins bio contre 8,5 % en GMS conventionnelle. Pr&egrave;s de 32 % disent qu&rsquo;ils fr&eacute;quenteront moins la grande distribution &agrave; l&rsquo;avenir. Un chiffre en particulier est &agrave; souligner&nbsp;: parmi les 30 % de nouveaux clients des magasins bio, la moiti&eacute; d&rsquo;entre eux affirment qu&rsquo;ils y retourneront.&nbsp;</p>

<p>Mais, ces r&eacute;sultats positifs s&rsquo;accompagnent aussi d&rsquo;une mise en garde : &laquo; <em>C&rsquo;est un beau succ&egrave;s qu&rsquo;il va falloir g&eacute;rer avec des attentes diff&eacute;rentes entre les clients &laquo; en d&eacute;couverte &raquo; et les adeptes&nbsp;</em>&raquo;, avertit Fran&ccedil;ois Labbaye. Pour p&eacute;renniser d&eacute;finitivement ces nouveaux liens des magasins bio, ces derniers vont devoir prendre en compte certaines de leurs attentes bien &eacute;tablies : livraison &agrave; domicile, drive pi&eacute;ton et voiture, click &amp; collect&hellip; Tout en conservant ce que les clients historiques appr&eacute;cient : local, circuit court, paniers de producteurs.</p>

<h3>Sensibilit&eacute; au prix</h3>

<p>De plus, les nouveaux entrants ont une sensibilit&eacute; forte sur les prix, plus que les habitu&eacute;s des magasins bio&nbsp;: 60 % d&rsquo;entre eux ont exprim&eacute; leur inqui&eacute;tude envers la chert&eacute; des produits. De m&ecirc;me, ils s&rsquo;interrogent sur la diff&eacute;rence de niveau de qualit&eacute; , similaire ou non, en magasins bio et grande distribution.</p>

<p>&laquo;<em>&nbsp;Le savoir-faire en &eacute;galit&eacute; avec le faire savoir va &ecirc;tre le challenge des mois qui viennent dans le commerce bio. Car ces nouveaux clients issus du confinement et ceux qui avaient d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; fr&eacute;quenter les magasins bio, c&rsquo;est le chiffre d&rsquo;affaires de demain </em>&raquo;, conclut Fran&ccedil;ois Labbaye.</p>



C’est dans le contexte très particulier de l’épidémie du Covid-19 que s’est déroulée la dernière édition de Natexpo, les 21 et 22 septembre à Lyon.

Natexpo 2020, une édition particulière 

<p>L&rsquo;association #agridemain a organis&eacute; le 23 septembre un d&eacute;bat autour des enjeux de l&rsquo;agriculture, mis en exergue par la crise sanitaire. Il a surtout &eacute;t&eacute; question de la souverainet&eacute; alimentaire de la France.</p>

<h3><strong>Souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;: de l&rsquo;import aux circuits ultra-locaux</strong></h3>

<p>S&eacute;bastien Abis, directeur du club Demeter et chercheur &agrave; l&rsquo;Iris (Institut de relations internationales et strat&eacute;giques), estime que <em>&laquo;&nbsp;la souverainet&eacute; alimentaire, c&rsquo;est cultiver nos performances sur les domaines o&ugrave; on est fort, et r&eacute;duire nos d&eacute;pendances, l&agrave; o&ugrave; l&rsquo;ind&eacute;pendance n&rsquo;est pas possible, comme le domaine de l&rsquo;&eacute;nergie&nbsp;&raquo;.</em></p>

<p>Guillaume Lefort, agriculteur en Seine-et-Marne et pr&eacute;sident de l&rsquo;association #agridemain, approuve&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Tous les produits alimentaires ne peuvent &ecirc;tre produits en France et il faut respecter les attentes des consommateurs et l&rsquo;importance de la diversit&eacute; de l&rsquo;offre. La souverainet&eacute; alimentaire ne passera pas par un mod&egrave;le agricole unique mais par la compl&eacute;mentarit&eacute; de tous les mod&egrave;les. Ainsi l&rsquo;agriculture urbaine et p&eacute;ri-urbaine seule ne suffira pas &agrave; nourrir les villes, mais, ultra-locale, elle a toute sa place &agrave; c&ocirc;t&eacute; de mod&egrave;les locaux, d&rsquo;une maille nationale, et d&rsquo;un mod&egrave;le plus lointain.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>Changer les mod&egrave;les &eacute;conomiques&nbsp;: r&eacute;tribuer l&rsquo;agriculture pour services rendus &agrave; l&rsquo;environnement&nbsp;?</strong></p>

<p>Enfin, Arnaud Montebourg, ancien ministre et fondateur de la marque Bleu Blanc Ruche et des glaces La M&eacute;m&egrave;re, estime que &laquo;<em>&nbsp;la crise a &eacute;t&eacute; un acc&eacute;l&eacute;rateur des tendances et du constat qu&rsquo;il faut changer de mod&egrave;le &raquo;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;avenir, c&rsquo;est la remont&eacute;e des prix agricoles qui passe par le consommateur (via des initiatives comme C&rsquo;est Qui le Patron, Bleu Blanc Ruche&hellip;). Cela passe par une mutation du m&eacute;tier de l&rsquo;agriculteur, qui doit &eacute;voluer vers la transformation, l&rsquo;exp&eacute;dition&hellip;, par les relations technologiques et avec le consommateur et par la mutation du mod&egrave;le &eacute;conomique.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Et d&rsquo;&eacute;voquer la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs pour services rendus &agrave; l&rsquo;environnement. <em>&laquo;&nbsp;Par exemple, la Compagnie des Amandes -qui vise &agrave; relancer la culture des amandiers- participe au stockage de carbone. Nous sommes donc Bas Carbone et r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s pour, et nous avons mont&eacute; une entreprise pour se rapprocher des gros pollueurs fran&ccedil;ais dans le cadre de la compensation carbone. Cela pourrait &ecirc;tre une nouvelle fa&ccedil;on de financer l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3><strong>La reconnaissance du secteur sera-t-elle durable&nbsp;?</strong></h3>

<p>Les trois intervenants ont par ailleurs rappel&eacute; la r&eacute;silience du secteur agricole et agroalimentaire pendant le confinement. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons rempli notre mission&nbsp;: nourrir les gens&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>, s&rsquo;est r&eacute;joui Guillaume Lefort. Et les Fran&ccedil;ais ont reconnu l&rsquo;importance du secteur, le r&ocirc;le des agriculteurs, et les difficult&eacute;s auxquels ils faisaient face chaque jour. De l&rsquo;agribashing, on est pass&eacute; &agrave;&nbsp; un &laquo;&nbsp;agri-amour&nbsp;&raquo;. Mais combien de temps apr&egrave;s la crise va durer cette prise de conscience&nbsp;? Pour aider &agrave; la communication et &agrave; la reconnaissance du secteur, l&rsquo;association #agridemain milite donc aupr&egrave;s du gouvernement pour une Journ&eacute;e Nationale de l&rsquo;Agriculture.</p>



Souveraineté alimentaire, reconnaissance des agriculteurs… L’association #agridemain revient en débat sur les nouvelles questions soulevées par la crise sanitaire.

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