Tout juste &eacute;lu pr&eacute;sident de la FNSEA, Arnaud Rousseau a notamment pris position sur deux sujets, l&rsquo;un concernant le pouvoir d&rsquo;achat des consommateurs, sur fond d&rsquo;inflation galopante des prix des produits alimentaires (+15,9% sur un an mars selon l&rsquo;Insee), l&rsquo;autre concernant le pouvoir de produire des agriculteurs bio, confront&eacute;s &agrave; un retournement de la demande (-7,4% de ventes &nbsp;en grandes surfaces en 2022 selon NielsenIQ).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-bio-et-dans-le-rouge-pour-mes-enfants-pour-les-francais-pour-la-planete-je-ne-ferai-pas-marche-arriere" target="_blank" title="">&laquo; En bio et dans le rouge, pour mes enfants, pour les Fran&ccedil;ais, pour la plan&egrave;te, je ne ferai pas marche arri&egrave;re &raquo;</a>
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Au micro de France Info le 14 avril, au lendemain de son accession &agrave; la pr&eacute;sidence du syndicat majoritaire, Arnaud Rousseau a plaid&eacute; pour un &laquo;&nbsp;plan massif&nbsp;&raquo; de &laquo;&nbsp;50 &agrave; 100 millions d&rsquo;euros en faveur des producteurs&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est 5 &agrave; 10 fois plus que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-de-la-bio-10-millions-d-euros-en-attendant-le-plan-ambition-bio" target="_blank">les 10 millions d&rsquo;euros d&eacute;bloqu&eacute;s r&eacute;cemment par le gouvernement ciblant les producteurs les plus en difficult&eacute;</a>. &laquo;&nbsp;Avant de viser les 18%, sauvons d&eacute;j&agrave; les entreprises qui en ce moment sont dans une difficult&eacute; majeure&nbsp;&raquo;, a ajout&eacute; Arnaud Rousseau, en faisant allusion au taux de SAU bio vis&eacute; par la France en 2027. Le taux &eacute;tait de 10% fin 2021.<h2>Un ch&egrave;que alimentaire plut&ocirc;t qu&rsquo;un panier anti-inflation</h2>Concernant la difficult&eacute; d&rsquo;un nombre croissant de nos concitoyens &agrave; remplir leur caddie, le nouveau pr&eacute;sident de le FNSEA a r&eacute;affirm&eacute; sa pr&eacute;dilection pour l&rsquo;instauration d&rsquo;un ch&egrave;que alimentaire, d&eacute;fendu par le syndicat depuis de nombreuses ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Voir mes compatriotes ne pas &ecirc;tre toujours en capacit&eacute; de se nourrir, c'est un vrai probl&egrave;me, et c'est la raison pour laquelle on a propos&eacute; au gouvernement un ch&egrave;que alimentaire&nbsp;&raquo; chiffr&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;1 &agrave; 3 euros par jour, cibl&eacute; sur ceux qui en ont le plus besoin (...) En revanche, nous ne sommes pas favorables au panier anti-inflation parce qu'&agrave; nouveau, il exerce une pression &agrave; la baisse sur les prix des producteurs fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-3-3-nous-producteurs-on-ne-sait-plus-faire-avec-une-alimentation-au-rabais" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire&nbsp;(3/3) : &laquo;&nbsp;Nous producteurs, on ne sait plus faire avec une alimentation au rabais&nbsp;&raquo;</a>
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Promesse du pr&eacute;sident candidat &agrave; sa r&eacute;&eacute;lection, le ch&egrave;que alimentaire est un sparadrap qui colle au gouvernement d&rsquo;Elisabeth Borne. En guise de substitut, pour ne pas dire d&rsquo;amuse-gueule, la Premi&egrave;re ministre a annonc&eacute; le 3 novembre dernier la cr&eacute;ation d&rsquo;un &laquo;&nbsp;fonds pour une aide alimentaire durable&nbsp;&raquo;, dot&eacute; de 60 millions d&rsquo;euros. Ce fonds a vocation &agrave; soutenir le d&eacute;ploiement des projets locaux en circuits courts,&nbsp;la couverture des zones blanches de l&rsquo;aide alimentaire pour toucher les populations pr&eacute;caires isol&eacute;es ou encore le soutien &agrave; des projets innovants port&eacute;s par des collectivit&eacute;s ou des associations, comme des ch&egrave;ques alimentaires locaux. Promesse tenue donc...

Sur France Info, Arnaud Rousseau a dit sa préférence à un chèque alimentaire ciblé de 1 à 3 euros par jour, plutôt qu’au panier anti-inflation. Et réclamé un plan d’urgence de 50 à 100 millions d’euros pour la bio.

Chèque alimentaire et bio au menu du nouveau président de la FNSEA

&laquo; En quelques ann&eacute;es, les cultures ont pris 3 &agrave; 4 jours d&rsquo;avance en moyenne, que ce soit au d&eacute;bourrage ou sur la r&eacute;colte&nbsp;&raquo; t&eacute;moigne Pascal Jargaud, conseiller technique au sein de la coop&eacute;rative Novacoop, situ&eacute;e &agrave; Bessens dans le Tarn-et-Garonne et qui traite 20.000t de pommes par an. Si cette avance des cultures est li&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des temp&eacute;ratures, le salari&eacute; de la coop&eacute;rative constate une augmentation des al&eacute;as climatiques extr&ecirc;mes. &laquo;&nbsp;Nous sommes confront&eacute;s de mani&egrave;re plus en plus r&eacute;currente au gel tardif, &agrave; la s&eacute;cheresse, &agrave; la gr&ecirc;le ou aux orages&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bientot-100-millions-d-euros-d-aide-a-l-investissement-pour-les-producteurs-de-fruits-et-legumes" target="_blank" title="">Bient&ocirc;t 100 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement pour les producteurs de fruits et l&eacute;gumes</a>
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Si la m&eacute;t&eacute;o est d&eacute;j&agrave; impactante aujourd&rsquo;hui, elle le sera d&rsquo;autant plus dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Afin de sensibiliser les producteurs aux conditions climatiques auxquelles ils devront s&rsquo;adapter &agrave; moyen et long terme, Axa Climate et la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de fruits (FNPF) ont r&eacute;alis&eacute; une &eacute;tude sur les principaux al&eacute;as climatiques &agrave; horizon 2030/2050. &laquo;&nbsp;En poire, 86&nbsp;% des producteurs sont aujourd&rsquo;hui dans des zones &agrave; risque climatique faible. En 2030, ils ne seront plus que 55&nbsp;% et 17&nbsp;% en 2050&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Vincent Marchal, expert agronome chez Axa Climate. Pour lui, cette approche prospective doit permettre de prendre les bonnes d&eacute;cisions d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent. &laquo;&nbsp;Les producteurs doivent pouvoir r&eacute;pondre &agrave; la question &ndash; Quels sont les investissements que je dois r&eacute;aliser aujourd&rsquo;hui pour s&eacute;curiser dans 20 ans ma production&nbsp;? -&nbsp;&raquo;, &eacute;voque-t-il.<h2 class="Standard">D&eacute;cliner l&rsquo;&eacute;tude au cas par cas</h2>L&rsquo;expert agronome d&rsquo;Axa Climate pr&eacute;cise que cette &eacute;tude d&rsquo;envergure nationale (*) doit &ecirc;tre compl&eacute;ter par des diagnostics pr&eacute;cis sur des terroirs de production restreins afin d&rsquo;actionner les bons leviers d&rsquo;adaptations (voir encadr&eacute;). &laquo;&nbsp;Il y a une grande sp&eacute;cificit&eacute; selon les productions et les territoires. Par exemple la temp&eacute;rature dans le Gard va augmenter de 2&deg;C l&rsquo;&eacute;t&eacute;, contre 1,2&deg;C dans le Maine-et-Loire, sachant que cette temp&eacute;rature est d&eacute;j&agrave; plus &eacute;lev&eacute;e actuellement dans le Sud. Les m&eacute;canismes d&rsquo;adaptations &agrave; mettre en &oelig;uvre ne seront forc&eacute;ment par les m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-il.Dans la vall&eacute;e de l&rsquo;Adour, la production de kiwi label rouge illustre parfaitement cette sp&eacute;cificit&eacute; de chaque production. &laquo;&nbsp;Sur un &eacute;t&eacute; extr&ecirc;me comme 2022 avec 50 jours &agrave; plus de 30&deg;C et des pointes &agrave; 41&deg;C, ce ne sont pas les pics de chaleur qui sont le plus p&eacute;nalisants pour nous. Le kiwi a la capacit&eacute; de reprendre sa croissance lorsque les temp&eacute;ratures baissent la nuit&nbsp;&raquo;, assure Jean-Marc Poigt, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Kiwi de l&rsquo;Adour. En r&eacute;alit&eacute; ce sont les conditions climatiques au sommet des Pyr&eacute;n&eacute;es voisines qui se r&eacute;v&egrave;lent les plus impactantes pour les kiwiculteurs. &laquo;&nbsp;Notre gros probl&egrave;me c&rsquo;est la disparation des glaciers et le manque de neige l&rsquo;hiver. De ce fait la descente de l&rsquo;eau n&rsquo;est plus r&eacute;gul&eacute;e et nous subissons des inondations r&eacute;guli&egrave;res de nos parcelles. &Ccedil;a ne dure jamais longtemps, 24h en g&eacute;n&eacute;ral, mais r&eacute;p&eacute;t&eacute; plusieurs fois dans l&rsquo;ann&eacute;e, le ph&eacute;nom&egrave;ne suffit pour asphyxier les sols&nbsp;&raquo; constate-t-il. Pour Jean-Marc Poigt, les investissements n&eacute;cessaires concernent des infrastructures permettant de ralentir le retour de l&rsquo;eau &agrave; l&rsquo;oc&eacute;an. &laquo;&nbsp;En attendant la production de kiwi se d&eacute;place naturellement vers le pi&eacute;mont des Pyr&eacute;n&eacute;es o&ugrave; le risque d&rsquo;inondation est moins important et les gels tardifs moins fr&eacute;quents qu&rsquo;auparavant&nbsp;&raquo; constate-t-il.<h2 class="Standard">G&eacute;rer les temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes</h2>Dans leur &eacute;tude conjointe, Axa Climate et la FNPF &eacute;voquent les grands types d&rsquo;al&eacute;as qui impacteront de mani&egrave;res importantes la production fruiti&egrave;re &agrave; l&rsquo;avenir. Les temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es repr&eacute;sentent l&rsquo;un de ces al&eacute;as, tout comme le gel tardif. &laquo;&nbsp;Les temp&eacute;ratures hivernales vont &eacute;voluer moins vite que les temp&eacute;ratures estivales, augmentant ainsi le risque de gel tardif&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Vincent Marchal. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui 50 &agrave; 70&nbsp;% des surfaces de pomme du Sud-Ouest sont prot&eacute;g&eacute;es contre le gel. Par contre les temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes ont un impact important avec une &eacute;volution tr&egrave;s rapide de la maturit&eacute; et un &eacute;clatement du fruit&nbsp;&raquo; d&eacute;taille Pascal Jargaud.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Piloter l&rsquo;adaptation &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;un territoireVincent Marchal invite &agrave; &eacute;tudier au cas par cas les al&eacute;as qui resteront acceptables &agrave; l&rsquo;avenir et ceux pour lesquels il faut prendre des &agrave; pr&eacute;sent des mesures pour p&eacute;renniser la production. Pour cela AXA Climate propose de travailler avec des groupes d&rsquo;agriculteurs sur le terrain. &laquo;&nbsp;Nous allons pouvoir analyser finement les p&eacute;riodes de l&rsquo;ann&eacute;e qui sont r&eacute;ellement &agrave; risques. Notre m&eacute;tier est d&rsquo;aller jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;impact rendement du changement climatique. Nous mettons &agrave; disposition des agriculteurs un outil qui permet de sc&eacute;nariser l&rsquo;&eacute;volution du risque. Par exemple, l&rsquo;utilisation d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; plus tol&eacute;rante aux vagues de chaleur va pouvoir permettre dans certains cas de repasser en risque climatique faible&nbsp;&raquo; d&eacute;taille-t-il.</td></tr></tbody></table><h2 class="Standard">Un manque d&rsquo;eau probl&eacute;matique</h2>Le manque de pr&eacute;cipitation lors des p&eacute;riodes cl&eacute;s pour la culture repr&eacute;sente lui aussi une menace pour la production fruiti&egrave;re. &laquo;&nbsp;Il faut r&eacute;aliser une analyse sur les p&eacute;riodes cl&eacute;s. Le bilan hydrique sur l&rsquo;ann&eacute;e peut rester constant, et pour autant il y a un d&eacute;ficit au printemps&nbsp;&raquo;, indique Vincent Marchal. De la m&ecirc;me mani&egrave;re, le d&eacute;ficit sera diff&eacute;rent selon les r&eacute;gions. &laquo;&nbsp;Dans le Tarn, le bilan hydrique devrait perdre 160mm annuellement contre 50 &agrave; 100mm dans le Nord et l&rsquo;Est de la France&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;expert agronome.Chez Novacoop, Pascal Jargaud observe de plus en plus d&rsquo;exploitations &eacute;quip&eacute;es avec un double syst&egrave;me d&rsquo;irrigation&nbsp;: Le goutte &agrave; goutte et l&rsquo;aspersion par la frondaison. &laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me d&rsquo;aspersion par les frondaisons est le plus efficace, que ce soit pour lutter contre le gel ou en cas de canicule. Souvent il est install&eacute; dans les parcelles qui irriguent avec l&rsquo;eau des rivi&egrave;res car il n&eacute;cessite plus de volume. Mais face aux restrictions potentielles &agrave; venir sur le pompage dans les cours d&rsquo;eau, les producteurs s&rsquo;&eacute;quipent &eacute;galement du goutte &agrave; goutte pour &ecirc;tre s&ucirc;rs de pouvoir continuer &agrave; arroser quoi qu&rsquo;il arrive&nbsp;&raquo;, analyse-t-il.(*) Etude r&eacute;alis&eacute;e aupr&egrave;s de 16 fili&egrave;res de production fruiti&egrave;re dans 25 d&eacute;partement

De par la fragilité des productions et la longévité des cultures pérennes, le secteur de l’arboriculture est aujourd’hui le premier concerné par le réchauffement climatique. Axa Climate et la FNPF ont réalisé une étude afin de sensibiliser les producteurs aux risques climatiques à horizon 2030.

Changement climatique : des adaptations au cas par cas pour l’arboriculture

La derni&egrave;re saillie est venue du Conseil &eacute;conomique, environnemental et social (CESE), ni plus ni moins que la troisi&egrave;me assembl&eacute;e constitutionnelle de la R&eacute;publique, appelant, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-le-cese-reclame-un-virage-agroecologique" target="_blank">dans un rapport publi&eacute; le 11 avril et consacr&eacute; &agrave; la gestion durable de l&rsquo;eau</a>, &agrave; &laquo;&nbsp;acc&eacute;l&eacute;rer le processus de sortie des pesticides&nbsp;&raquo;. Le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique est sur la m&ecirc;me longueur d&rsquo;ondes apr&egrave;s la publication d&rsquo;un rapport de l&rsquo;Anses r&eacute;v&eacute;lant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-robinet-des-metabolites-de-chlorothalonil-et-de-s-metolachlore" target="_blank">la pr&eacute;sence significative d&rsquo;un m&eacute;tabolite du (feu) chlorothalonil dans l&rsquo;eau du robinet</a>. De son c&ocirc;t&eacute;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-futur-sans-pesticides-et-desirable-y-compris-pour-les-agriculteurs">l&rsquo;INRAE r&eacute;alise les premi&egrave;res projections d&rsquo;une Europe sans pesticides &agrave; l&rsquo;horizon 2050</a>, &eacute;tudes d&rsquo;impact &agrave; l&rsquo;appui.La sortie des pesticides, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment du phosmet, David Cazes peut en parler en connaissance de cause. Exploitant dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales 5 ha de cerisiers, soit la moiti&eacute; de sa SAU, il est depuis cette ann&eacute;e presque totalement d&eacute;sarm&eacute; pour lutter contre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mouche-asiatique-sur-cerise-on-ne-va-peut-etre-pas-miser-sur-la-tramontane">la mouche asiatique qui menace son verger et par-del&agrave; son exploitation</a>.<h2>Au-del&agrave; des suicides, des tonnes de charge mentale</h2>Il n&rsquo;est pas question ici de contester la r&eacute;alit&eacute; des faits de pollution des milieux par les pesticides et des risques potentiels pour la sant&eacute; humaine. Pas plus qu&rsquo;il n&rsquo;est question d&rsquo;appeler &agrave; casser les &laquo;&nbsp;pesticidom&egrave;tres&nbsp;&raquo; d&rsquo;une agence scientifique (l&rsquo;Anses), un peu trop puissante et ind&eacute;pendante au go&ucirc;t de certains. Il s&rsquo;agit simplement, un tant soit peu, de se mettre &agrave; la place d&rsquo;un agriculteur priv&eacute; d&rsquo;un moyen de production essentiel &agrave; la rentabilit&eacute; et &agrave; la viabilit&eacute; de son entreprise (et on va s&rsquo;abstenir de brandir l&rsquo;&eacute;tendard sangl&eacute; de la souverainet&eacute;, de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire et de la r&eacute;ciprocit&eacute; des normes). Mais au-del&agrave; des enjeux &eacute;conomiques et financiers, qu&rsquo;en est-il de la charge mentale inh&eacute;rente aux incertitudes r&eacute;glementaire, juridique, climatique, sanitaire ou encore sociales (salari&eacute;s), pesant sur le quotidien d&rsquo;une profession surexpos&eacute;e &agrave; l&rsquo;isolement et soumise &agrave; une emprise au travail parmi les plus fortes de toutes les cat&eacute;gories socio-professionnelles&nbsp;? Comment les agriculteurs ressortent-ils de 10 ans de proc&eacute;dures pour faire &eacute;clore un m&eacute;thaniseur ou une r&eacute;serve de substitution, solution de stockage de l&rsquo;eau que le CESE entend bannir, soit-dit en passant ?&nbsp;Apr&egrave;s l&rsquo;appr&eacute;hension qui guette chacun &agrave; toute sortie de pulv&eacute;risateur, les irrigants vont-ils craindre d&rsquo;ouvrir le robinet du canon enrouleur, sur fond de tensions sur la ressource en eau ?<h2>&laquo;&nbsp;D&eacute;stigmatiser&nbsp;&raquo; la sant&eacute; mentale</h2>Le 20 avril prochain se tiendra au si&egrave;ge de la MSA &agrave; Bobigny (Seine-Saint-Denis) la deuxi&egrave;me rencontre des acteurs impliqu&eacute;s dans la pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre en agriculture. Une fa&ccedil;on pudique de d&eacute;signer les suicides, m&ecirc;me si le mal-&ecirc;tre englobe des troubles psycho-sociaux ne se r&eacute;sumant pas au suicide et aux tentatives de suicide. La journ&eacute;e sera l&rsquo;occasion de faire le point sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-feuille-de-route-contre-le-mal-etre-en-agriculture-poursuit-son-deploiement" target="_blank">l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;avancement du plan de lutte contre le mal-&ecirc;tre en agriculture</a>, secteur caract&eacute;ris&eacute; par une surmortalit&eacute; par suicide&nbsp;: un tous les deux jours selon Sant&eacute; publique France (donn&eacute;es 2007-2011), un tous les jours (605 personnes) selon la MSA (donn&eacute;es 2015). Si les chiffres sont un peu dat&eacute;s, on serait en droit d&rsquo;attendre des indicateurs de cette fameuse charge mentale, totalement invisibilis&eacute;e. A d&eacute;faut, la profession est invit&eacute;e &agrave; s&rsquo;inscrire dans des actions de &laquo;&nbsp;d&eacute;stigmatisation&nbsp;&raquo; de la sant&eacute; mentale. Un pr&eacute;lude &agrave; la lev&eacute;e d&rsquo;un tabou ou une fa&ccedil;on de casser le thermom&egrave;tre&nbsp;?

[Edito] Alors que les statistiques sur le suicide en agriculture demeurent encore lacunaires sinon retardataires, il ne serait pas inutile de créer un indicateur de la charge mentale pesant sur une profession ultra-oppressée. A défaut, il va lui falloir apprendre à « déstigmatiser » la santé mentale.

Le silence des suicides, l’invisibilité de la charge mentale

De mars &agrave; d&eacute;cembre, le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM) &eacute;dite chaque mois une carte de situation des nappes souterraines. Pour sa livraison du mois d&rsquo;avril, le BRGM l&rsquo;a doubl&eacute;e d&rsquo;une carte d&rsquo;anticipation du risque se&#769;cheresse pour l&rsquo;e&#769;te&#769; &agrave; venir, en se basant sur un sce&#769;nario pluviome&#769;trique proche des normales a&#768; pessimiste. Ce risque de se&#769;cheresse se de&#769;finit par des niveaux bas a&#768; tre&#768;s bas ou par des niveaux sous les seuils d&rsquo;alerte, entrainant la prise d&rsquo;arre&#770;te&#769;s de restriction des usages de l&rsquo;eau, lors de la pe&#769;riode printanie&#768;re et estivale. R&eacute;sultats&nbsp;: tout ou partie d'environ un d&eacute;partement sur deux pr&eacute;sente un risque &laquo;&nbsp;tr&egrave;s fort&nbsp;&raquo; de s&eacute;cheresse cet &eacute;t&eacute;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/9/8/5398965-1-fre-FR/0e06b8bd8f42-carte-se-cheresse-jpg" alt="Risque de s&eacute;cheresse sur les nappes &agrave; enjeux (Source : BRGM)" height="1236" width="1298" /><figcaption>Risque de s&eacute;cheresse sur les nappes &agrave; enjeux (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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Le risque &laquo; tre&#768;s fort &raquo; de se&#769;cheresse traduit une situation actuelle pre&#769;occupante, avec des niveaux mode&#769;re&#769;ment bas a&#768; tre&#768;s bas en mars, et pre&#769;sage d&rsquo;un printemps et d&rsquo;un e&#769;te&#769; probablement tendus. En absence de pluies tre&#768;s exce&#769;dentaires durant le printemps et l&rsquo;e&#769;te&#769;, des restrictions d&rsquo;eau souterraine seront vraisemblablement prises en 2023.Les secteurs a&#768; risque &laquo; fort &raquo; abritent des nappes dont les niveaux sont proches a&#768; sous les normales mensuelles en mars. Les niveaux de cet e&#769;te&#769; de&#769;pendront essentiellement des pluies de ces prochaines semaines. Une pluviome&#769;trie abondante pourrait garantir des niveaux suffisamment hauts pour e&#769;viter des restrictions d&rsquo;eau.Le risque &laquo; faible &raquo; concerne les nappes enregistrant actuellement des niveaux relativement satisfaisants. L&rsquo;incertitude sur l&rsquo;absence de se&#769;cheresse reste toutefois e&#769;leve&#769;e. Dans le cas d'un printemps et d&rsquo;un e&#769;te&#769; 2023 a&#768; l'image de 2022, avec une absence de pluies, des tempe&#769;ratures e&#769;leve&#769;es et une forte demande en eau, ces nappes pourraient connai&#770;tre une baisse importante de leur niveau.Aucune nappe n&rsquo;affiche des niveaux supe&#769;rieurs aux normales en mars, permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu&rsquo;a&#768; l&rsquo;automne. Le risque &laquo; tre&#768;s faible &raquo; n&rsquo;est donc pas repre&#769;sente&#769; sur la carte. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/9/8/5398968-1-fre-FR/d8689de63dd0-carte-nappes-jpg" alt="Situation des nappes au 1er avril 2023 (Source : BRGM)" height="1492" width="1290" /><figcaption>Situation des nappes au 1er avril 2023 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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Selon le BRGM, les &eacute;pisodes de recharge de l&rsquo;automne et de l&rsquo;hiver 2022-2023 restent tr&egrave;s insuffisants pour compenser les d&eacute;ficits accumules cette derni&egrave;re ann&eacute;e hydrologique. En cons&eacute;quence, l&rsquo;ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d&rsquo;observation sont mod&eacute;r&eacute;ment bas a&#768; tr&egrave;s bas&nbsp;en mars 2023, contre 58% en mars 2022.

C’est ce que révèle le BRGM, sur la base d’un scénario pluviométrique proche des normales à pessimiste. Au 1er avril, l’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas.

Un département sur deux présente un risque « très fort » de sécheresse

&laquo;&nbsp;Un tiers des installations est le fait de personnes &acirc;g&eacute;es de plus de 40 ans mais elles ne peuvent pr&eacute;tendre qu&rsquo;&agrave; 9% des aides publiques &agrave; l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le constat dress&eacute; par la Cour des comptes dans un rapport publi&eacute; le 12 avril, consacr&eacute; &agrave; la politique d&rsquo;installation des nouveaux agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles. Les 9% en question correspondent aux 20 millions d&rsquo;euros annuels (p&eacute;riode 2019-2021) du Programme d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission en agriculture (PAITA) et une partie des dispositifs r&eacute;gionaux. Pour le reste, la DJA et les mesures fiscales dont seuls les attributaires de la DJA peuvent b&eacute;n&eacute;ficier comptent pour 63 % de l&rsquo;effort public, hors soutiens aux investissements. Les mesures en faveur des jeunes agriculteurs de moins de 40 ans non n&eacute;cessairement attributaires de la DJA mais y compris ceux-ci, &agrave; savoir le paiement additionnel et les exon&eacute;rations de cotisations sociales, repr&eacute;sentent 28 % des d&eacute;penses.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/regeneration-des-agriculteurs-6-recommandations-pour-installer-plus-et-mieux" target="_blank" title="">R&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des agriculteurs : 6 recommandations pour installer plus et mieux</a>
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<h2>Les R&eacute;gions appel&eacute;es &agrave; r&eacute;&eacute;quilibrer le dispositif</h2>Outre le PAITA, le dispositif d&rsquo;accompagnement a&#768; l&rsquo;installation, les agriculteurs nouvellement install&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un ensemble de contributions publiques, aides directes, et exon&eacute;rations fiscales et sociales, provenant de l&rsquo;E&#769;tat, de l&rsquo;UE et des R&eacute;gions, pour un montant annuel moyen de 379 millions d&rsquo;euros sur 2019-2021, auxquels s&rsquo;ajoutent environ 144 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides aux investissements provenant du Plan de comp&eacute;titivit&eacute;&#769; et d&rsquo;adaptation des exploitations agricoles (PCAE). &nbsp;&laquo;&nbsp;La disproportion du budget consacr&eacute; aux moins de 40 ans, et particuli&egrave;rement aux b&eacute;n&eacute;ficiaires de la DJA, par rapport aux autres candidats &agrave; l&rsquo;installation, ne correspond plus aux enjeux d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;, tranche la Cour des comptes, qui demande aux R&eacute;gions de veiller &agrave; &laquo;&nbsp;r&eacute;&eacute;quilibrer les dispositifs de soutien en faveur des plus de 40 ans&nbsp;&raquo;, tout en conservant &laquo; des crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; exigeants pour l&rsquo;attribution des aides&nbsp;&raquo;. Depuis le 1er janvier 2023, les R&eacute;gions sont en effet en charge des aides a&#768; l&rsquo;installation et a&#768; l&rsquo;investissement, cofinanc&eacute;es par le Fonds europ&eacute;en agricole pour le d&eacute;veloppement rural (FEADER).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eloi-un-tiers-de-confiance-entre-cedants-et-candidats-a-l-installation" target="_blank" title="">Eloi, un tiers de confiance entre c&eacute;dants et candidats &agrave; l&rsquo;installation</a>
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<h2>Revoir l&rsquo;accompagnement </h2>Le rapport de la Cour des comptes se montre par ailleurs critique vis-&agrave;-vis du Programme d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission en agriculture cit&eacute; pr&eacute;c&eacute;demment, qui &laquo;&nbsp;souffre de plusieurs lacunes alors que se diversifie l&rsquo;origine professionnelle et familiale des candidats &agrave; l&rsquo;installation (...) Les instruments d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;installation et au d&eacute;marrage sont insuffisamment adapt&eacute;s &agrave; la diversit&eacute; des mod&egrave;les d&rsquo;exploitations et des profils&nbsp;&raquo;. Et de pointer l&rsquo;absence de dispositif consacr&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence des projets, l&rsquo;in&eacute;gale repr&eacute;sentation des diff&eacute;rents types d&rsquo;agriculture parmi les op&eacute;rateurs charg&eacute;s d&rsquo;accompagner les agriculteurs en d&eacute;pit des engagements pris, le manque d&rsquo;individualisation des plans de professionnalisation personnalis&eacute;s, la m&eacute;connaissance des flux de population et des causes sous- jacentes des parcours des candidats, notamment du non-recours &agrave; la DJA.Le taux de recours &agrave; la DJA est en effet de 55% seulement. Parmi les causes de non-sollicitation figurent l&rsquo;insuffisance du niveau de qualification, le manque d&rsquo;attractivit&eacute; par rapport au montant des investissements requis, la complexit&eacute; administrative du dispositif et enfin l&rsquo;inadaptation de l&rsquo;accompagnement propos&eacute; dans le cadre du PAITA. La Cour des comptes note toutefois que ma proportion de candidats hors cadre familial a progress&eacute; de huit points, passant de 26 &agrave; 34 %. Ces candidats ont contribu&eacute; aux deux tiers de la hausse du nombre d&rsquo;install&eacute;s aid&eacute;s entre 2015 et 2021.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-du-point-noir-au-livre-blanc-des-ja" target="_blank" title="">Transmission&nbsp;: du point noir au livre blanc des JA</a>
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<h2>Les quatre recommandations de la Cour des comptes</h2>- mettre en place un r&eacute;seau d&rsquo;observatoires r&eacute;gionaux alimentant l&rsquo;observatoire national de l&rsquo;installation-transmission (ONIT) selon un protocole commun de recueil des donn&eacute;es- conditionner la d&eacute;signation des structures charg&eacute;es du programme d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission, &agrave; l&rsquo;engagement de nouer des partenariats repr&eacute;sentatifs des divers mod&egrave;les agricoles et en contr&ocirc;ler le respect- r&eacute;aliser un bilan du fonctionnement des r&eacute;pertoires d&eacute;part-installation, assurer leur mise en r&eacute;seau et constituer une base nationale permettant des extractions r&eacute;gionales- renforcer l&rsquo;accompagnement des c&eacute;dants souhaitant transmettre leur exploitation par un &laquo; bouquet transmission &raquo; (diagnostic d&rsquo;exploitation et conseil, inscription au r&eacute;pertoire d&eacute;part installation, coop&eacute;ration test sur un an, transmission globale du foncier) et pr&eacute;voir un guichet unique d&rsquo;instruction

C’est la recommandation de la Cour des comptes qui demande aux Régions, en charge des aides à l’installation, de rééquilibrer les dispositifs de soutien en faveur des plus de 40 ans. Les instruments d’aide à l’installation et au démarrage sont par ailleurs jugés « insuffisamment adaptés à la diversité des modèles d’exploitations et des profils des candidats ».

Aides à l’installation : élargir les profils et repousser la limite d’âge

Les engrais min&eacute;raux azot&eacute;s sont, d&rsquo;un point de leurs impacts climatiques, doublement probl&eacute;matiques. A la production, ils sont g&eacute;n&eacute;rateurs de gaz &agrave; effet de serre, &agrave; hauteur de 2,5t eq.CO2 par tonne d&rsquo;ammoniac (NH3) issue du gaz naturel. A l&rsquo;usage, leur &eacute;pandage relargue dans l&rsquo;atmosph&egrave;re de l&rsquo;ammoniac (NH3), un pr&eacute;curseur de particules fines pr&eacute;judiciables &agrave; la sant&eacute;, et de l&rsquo;oxyde nitreux (NO2), un gaz &agrave; effet de serre au potentiel de r&eacute;chauffement global 300 fois sup&eacute;rieur &agrave; celui du CO2. A travers <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la loi Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021</a>, la France s&rsquo;est fix&eacute;e des objectifs de r&eacute;duction des &eacute;missions de NH3 et de N2O de respectivement -13 % et -15% &agrave; l&rsquo;horizon 2030, comparativement &agrave; 2005.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etau-se-resserre-autour-des-emissions-d-ammoniac-et-de-protoxyde-d-azote" target="_blank" title="">L&rsquo;&eacute;tau se resserre autour des &eacute;missions d&rsquo;ammoniac et de protoxyde d&rsquo;azote</a>
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A l&rsquo;horizon 2030, le groupe coop&eacute;ratif Vivescia, op&eacute;rant dans le Nord-est de la France, s&rsquo;est fix&eacute; pour objectif de r&eacute;duire de 25% son empreinte carbone (comparativement &agrave; 2021), et sur l&rsquo;ensemble de sa chaine de valeur (Scope 1, 2 et 3), c&rsquo;est &agrave; dire incluant les impacts en amont et en aval, avant d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. <h2>200 ha &agrave; titre exp&eacute;rimental</h2>C&rsquo;est dans cette trajectoire que s&rsquo;inscrit l&rsquo;int&eacute;gration des engrais azot&eacute;s de Fertiberia produits dans son usine de Puertollano (Espagne) &agrave; partir d&rsquo;hydrog&egrave;ne &laquo;&nbsp;vert&nbsp;&raquo;, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment g&eacute;n&eacute;r&eacute; par l&rsquo;&eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau &agrave; partir d'&eacute;lectricit&eacute; renouvelable. Voil&agrave; pour les &eacute;missions de CO2. En ce qui concerne les oxydes nitreux, Fertiberia met en avant son proc&eacute;d&eacute; C-PRO que le fabricant cr&eacute;dite, en test de laboratoire, d&rsquo;une r&eacute;duction de 20% &agrave; 45% par rapport &agrave; un engrais conventionnel. Le protocole conclu entre Fertiberia et Vivescia est lui-m&ecirc;me exp&eacute;rimental et porte sur 200 ha, pour des motifs &eacute;conomiques. Sans annoncer de chiffres, Vivescia fait part d&rsquo;un surco&ucirc;t &laquo;&nbsp;r&eacute;el&nbsp;&raquo;, misant sur la recherche et d&eacute;veloppement et &nbsp;le &nbsp;&laquo; r&ocirc;le accru des pouvoirs publics pour acc&eacute;l&eacute;rer sur l&rsquo;enjeu des engrais d&eacute;carbon&eacute;s et lever le frein &eacute;conomique&nbsp;&raquo;.

Produits à partir d’hydrogène « vert », les engrais fournis par Fertiberia sont également crédités d’une baisse des émissions d’oxydes nitreux lors de l’application au champ. Une démarche encore expérimentale du fait de leur surcoût à la production.

Vivescia expérimente les premiers engrais décarbonés

Bridgestone, Continental, Cultor, Firestone, Kleber, Maximo, Michelin, Mitas, Nokian, Taurus, Trelleborg et Vredestein&nbsp;: telles sont les marques, r&eacute;unies au sein de L&rsquo;European tyre &amp; rubber manufacturer&rsquo;s association (ETRMA) qui ont uni leurs efforts pour proposer une solution commune : l&rsquo;application Agro Tyre Pressure. Celle-ci regroupe les bases de donn&eacute;es de tous les manufacturiers (tableaux de pression, charge et vitesse) et permet ainsi d&rsquo;acc&eacute;der facilement et rapidement aux bonnes pressions de gonflage. Il suffit de renseigner la charge, la vitesse ainsi que la marque et la dimension du pneu. L&rsquo;application, disponible sous iOS et Android.

L’application Agro Tyre Pressure recense les préconisations de gonflage d’une douzaine de manufacturiers.

Tous les pneus dans une seule appli

Dans un avis rendu le 11 avril, consacr&eacute; &agrave; la gestion durable de l&rsquo;eau sur fond de changement climatique, le Conseil &eacute;conomique, social et environnemental (CESE) n&rsquo;y est pas all&eacute; par quatre ruisseaux pour mettre l&rsquo;agriculture face &agrave; ses responsabilit&eacute;s. A sa d&eacute;charge, entre les crispations g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les r&eacute;serves de substitution des Deux-S&egrave;vres et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-robinet-des-metabolites-de-chlorothalonil-et-de-s-metolachlore" target="_blank">l&rsquo;inventaire &agrave; la Pr&eacute;vert de l&rsquo;Anses au sujet des pesticides pr&eacute;sents dans l&rsquo;eau du robinet</a>, le sujet de l&rsquo;eau n&rsquo;est pas &agrave; proprement parler un long fleuve tranquille.Le Cese a fait sans filtre. Ainsi, il pr&eacute;conise &laquo;&nbsp;d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer, en l&rsquo;accompagnant, la transition agro&eacute;cologique pour r&eacute;duire l&rsquo;impact de l&rsquo;agriculture sur la ressource en eau, de limiter au plus vite l&rsquo;utilisation de produits pesticides et engrais azot&eacute;s susceptibles de contaminer les eaux, et de pr&eacute;server la qualit&eacute; des sols&nbsp;&raquo;. Il appelle notamment &agrave; &laquo;&nbsp;acc&eacute;l&eacute;rer le processus de n&eacute;cessaire sortie des pesticides en agriculture, et &agrave; renforcer les actions et contr&ocirc;les qui permettront d&rsquo;atteindre les objectifs des plans Ecophyto&nbsp;&raquo;. A cette fin, il pr&eacute;conise une mobilisation des financements pour mettre en &oelig;uvre les alternatives existantes ou &agrave; cr&eacute;er.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-climat-et-agriculture-parce-que-ca-ne-coule-pas-de-source" target="_blank" title="">Eau, climat et agriculture&nbsp;: parce que &ccedil;a ne coule pas de source</a>
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Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, la premie&#768;re cause d&rsquo;abandon des captages d&rsquo;eau potable (400 par an sur un total de 38.000) tient &agrave; la non-qualite&#769; de la ressource en eau dans 34% des cas, dont 41% pour cause de teneurs excessives en nitrates et pesticides.<h2>Am&eacute;liorer la gouvernance et le partage de la ressource</h2>Le CESE appelle par ailleurs &agrave; rendre effective dans les meilleurs d&eacute;lais la mise en place g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e de projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE). D&eacute;finis par l&rsquo;instruction du 7 mai 2019, les PTGE visent &agrave; d&eacute;finir, au sein d&rsquo;un p&eacute;rim&egrave;tre hydrologique coh&eacute;rent, les conditions d&rsquo;une gestion &eacute;quilibr&eacute;e et durable de l&rsquo;eau entre les diff&eacute;rents usages et usagers, en respectant la bonne fonctionnalit&eacute; des &eacute;cosyst&egrave;mes et en anticipant le changement climatique, le tout par la voie d&rsquo;une d&eacute;marche locale concert&eacute;e recherchant le consensus et l&rsquo;engagement entre les diff&eacute;rents acteurs du territoire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="http://Comment%20faire%20aboutir%20les%20Projets%20de%20territoire%20et%20de%20gestion%20de%20l%E2%80%99eau%20?" target="_blank" title="">Comment faire aboutir les Projets de territoire et de gestion de l&rsquo;eau ?</a>
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Multi-acteurs, multi-usages, multi-leviers : telle est la devise des PTGE, instances au sein desquelles toutes les parties (agriculteurs, associations, institutions etc.) sont cens&eacute;es faire &eacute;merger des projets cochant toutes les cases de la durabilit&eacute;, dans une d&eacute;marche de co-construction, pr&eacute;venant les risques de conflits et de recours. La r&eacute;alit&eacute; est un peu diff&eacute;rente puisqu&rsquo;une quinzaine de PTGE sont actuellement en situation de blocage. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne estime de son c&ocirc;t&eacute; que les PTGE sont &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-le-contre-plan-de-la-confederation-paysanne" target="_blank">affranchis de la mainmise des irrigants et majoritairement pens&eacute;s par les irrigants de mani&egrave;re &agrave; contrecarrer la baisse des pr&eacute;l&egrave;vements pourtant urgente</a> &raquo;.<h2>Contre les &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;</h2>Le CESE appelle en outre &agrave; la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une irrigation de &laquo;&nbsp;r&eacute;silience&nbsp;&raquo;.&nbsp;Au sujet des r&eacute;serves de substitution, que le CESE qualifie de &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, la troisi&egrave;me assembl&eacute;e constitutionnelle de la R&eacute;publique appelle &agrave; &laquo;&nbsp;objectiver le d&eacute;bat&nbsp;&raquo; et pr&eacute;conise que soient rendus publics les volumes totaux pr&eacute;lev&eacute;s et les strat&eacute;gies d&rsquo;irrigation agricole. Le CESE se prononce pour l&rsquo;interdiction de leur subventionnement par des fonds publics, notamment de celles aliment&eacute;es par pompage dans la nappe phr&eacute;atique, qu&rsquo;il assimile &agrave; de &laquo;&nbsp;l&rsquo;accaparement de la ressource en eau&nbsp;&raquo; et qu&rsquo;il accuse de d&rsquo;entrainer &laquo;&nbsp;une d&eacute;gradation de l&rsquo;environnement, de la biodiversit&eacute; et un risque pour la sant&eacute; humaine&nbsp;&raquo;.Au chapitre de la gouvernance toujours, le CESE propose de g&eacute;n&eacute;raliser la mise en place de Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de gestion des eaux (SAGE) dans les territoires non encore pourvus et que ceux-ci int&egrave;grent des objectifs de r&eacute;duction des pr&eacute;l&egrave;vements. Selon Eaufrance, le service public d&rsquo;information sur l&rsquo;eau, en 2023, 46% du territoire fran&ccedil;ais (m&eacute;tropole et outre-mer) n&rsquo;est pas couvert par un SAGE.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/stockage-de-l-eau-un-coupable-deficit-de-donnees" target="_blank" title="">Stockage de l&rsquo;eau&nbsp;: un coupable d&eacute;ficit... de donn&eacute;es</a>
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<h2>Am&eacute;liorer la connaissance</h2>Outre la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, la chasse aux fuites ou encore l&rsquo;instauration d&rsquo;une taxe &agrave; la surconsommation, le CESE pr&eacute;conise de renforcer les moyens de la recherche publique et priv&eacute;e, sur la climatologie et la connaissance des &eacute;cosyst&egrave;mes aquatiques. II propose, pour anticiper les crises, d&rsquo;avoir un comptage en temps r&eacute;el de tous les pr&eacute;l&egrave;vements, la connaissance permanente de l&rsquo;&eacute;tat des nappes et d&rsquo;accro&icirc;tre le nombre des p&eacute;ziom&egrave;tres.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) veut faire d’Ecophyto le tremplin à la « nécessaire sortie des pesticides ». Il réclame également la généralisation des Projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE). Et se prononce contre les « méga-bassines » alimentées par les nappes.

Eau : le CESE réclame un virage agroécologique

Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en avait fait l&rsquo;annonce au dernier Salon de l&rsquo;agriculture&nbsp;: dans le cadre de France 2030, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3eme-revolution-agricole-400-millions-d-euros-d-aide-a-l-investissement-dans-les-transitions" target="_blank">400 millions d&rsquo;euros vont &ecirc;tre fl&eacute;ch&eacute;s vers les exploitations agricoles</a> pour les aides &agrave; investir dans des mat&eacute;riels et solutions porteurs de transitions &eacute;cologique, climatique ou encore &eacute;nerg&eacute;tique.Le 6 mars dernier, FranceAgriMer ouvrait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-23-materiels-eligibles-aux-300-millions-d-euros-d-aides-pour-la-3eme-revolution-agricole" target="_blank">un premier guichet de 40 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement dans 23 &eacute;quipements</a> permettant d&rsquo;optimiser l&rsquo;eau et l&rsquo;&eacute;nergie et de s&rsquo;adapter aux al&eacute;as climatiques et sanitaires. Le guichet est ouvert <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=F2030_VAGUE2GUICHET">jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;puisement des cr&eacute;dits sinon jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023</a>.<h2>Huit th&eacute;matiques</h2>Dans le cadre du Plan de souverainet&eacute; fruits et l&eacute;gumes, dont l&rsquo;objectif est de &laquo; gagner 5 points de souverainet&eacute; en fruits et l&eacute;gumes d&egrave;s 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points &agrave; horizon 2035&nbsp;&raquo;, France 2030 r&eacute;serve 100 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement dans des agro&eacute;quipements, des serres et des abris froids ou serres d&eacute;carbonn&eacute;es ou encore des plants arboricoles plus r&eacute;silients. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-23-materiels-eligibles-aux-300-millions-d-euros-d-aides-pour-la-3eme-revolution-agricole" target="_blank" title="">23 mat&eacute;riels subventionn&eacute;s au titre de la &laquo; 3&egrave;me r&eacute;volution agricole &raquo;</a>
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Les modalit&eacute;s de ce futur guichet, qui sera op&eacute;r&eacute; par FranceAgriMer dans le courant de cet &eacute;t&eacute;, n&rsquo;ont pas encore &eacute;t&eacute; pr&eacute;cis&eacute;es. On sait simplement qu&rsquo;il couvrira huit th&eacute;matiques &laquo;&nbsp;au c&oelig;ur des enjeux de la fili&egrave;re des fruits et l&eacute;gumes&nbsp;&raquo;, &agrave; savoir&nbsp;: l&rsquo;optimisation de la gestion de la ressource en eau, et la pr&eacute;servation des sols, de l&rsquo;eau et de l&rsquo;air, l&rsquo;adaptation au changement climatique et aux risques sanitaires &eacute;mergents, la r&eacute;duction de la consommation &eacute;nerg&eacute;tique, la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable, la substitution des intrants chimiques et de synth&egrave;se en priorit&eacute;, ou la r&eacute;duction significative des quantit&eacute;s, ainsi que la r&eacute;duction des risques et impacts, la r&eacute;duction des GES et des polluants atmosph&eacute;riques, la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;, la gestion des d&eacute;chets et &eacute;conomie circulaire et enfin l&rsquo;am&eacute;lioration des conditions de travail et la r&eacute;duction de la p&eacute;nibilit&eacute; du travail.Les fournisseurs potentiels des &eacute;quipements et plants arboricoles concern&eacute;s par ces th&eacute;matiques sont invit&eacute;s &agrave; r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;Appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t (AMI) Bpifrance a ouvert jusqu&rsquo;au 12 mai prochain.

Géré par FranceAgriMer, le guichet sera opérationnel cet été et concernera, outre les agroéquipements, les investissements dans des serres et abris froids ou serres décarbonnées, et des plants arboricoles plus résilients.

Bientôt 100 millions d’euros d’aide à l’investissement pour les producteurs de fruits et légumes

5105 TB et 5115 TB&nbsp;: tels sont les d&eacute;nominations des deux mod&egrave;les de la nouvelle s&eacute;rie 5 TB, affichant respectivement une puissance de 106ch (433 Nm &agrave; 1 400 tr/min) et 116ch (472 Nm &agrave; 1 400 tr/min), avec ventilateur viscostatique, le turbocompresseur avec Intercooler et la soupape Wastegate et, le Common Rail &agrave; commande &eacute;lectronique avec injecteurs &agrave; sept trous. La norme Stage V est satisfaite par l'utilisation d'un EGR externe refroidi, d'un catalyseur DOC et d'un SCR avec FAP int&eacute;gr&eacute;.<h2>Trois variantes de transmission</h2>La s&eacute;rie 5 TB est dot&eacute;e d&rsquo;une transmission modulaire &agrave; cinq vitesses pour deux gammes avec inverseur synchronis&eacute;. Elles sont disponibles en version 10+10 (homologu&eacute;e pour 40 km/h), qui peut devenir 20+20 gr&acirc;ce au module Hi-Lo (Powershift &agrave; 2 rapports), ou au super-r&eacute;ducteur, voire 40+40 par la combinaison des deux &eacute;l&eacute;ments. Ils sont &eacute;galement disponibles avec un inverseur hydraulique qui inclut de s&eacute;rie le syst&egrave;me Stop&amp;Go, pour arr&ecirc;ter et red&eacute;marrer le tracteur en appuyant simplement sur la p&eacute;dale de frein, et le ComfortClutch, pour changer de vitesse sans utiliser la p&eacute;dale d'embrayage.Le syst&egrave;me hydraulique &agrave; quatre voies (six en option) alimente les distributeurs arri&egrave;re &agrave; commande m&eacute;canique. La capacit&eacute; maximale du relevage arri&egrave;re, qui est par ailleurs disponible avec un attelage rapide, est de 4.525 kg, celle du relevage avant (option) de 2.100 kg.&nbsp;La prise de force (540 et 540ECO ) est &eacute;quip&eacute;e de s&eacute;rie d'un engagement &eacute;lectrohydraulique modul&eacute; (1000 tr/min et 1000ECO en option).L&rsquo;arceau de s&eacute;curit&eacute; &agrave; deux montants est propos&eacute; en deux versions, toutes deux rabattables, pour faciliter le passage du tracteur, m&ecirc;me dans les espaces les plus bas tels que les serres et sous les oliveraies, les amanderaies, des agrumeraies et tous les autres vergers &agrave; sch&eacute;ma d'implantation large.

Apte à travailler dans les serres et dans les vergers ou encore en montagne, la série 5 TB compte deux modèles quatre cylindres d’une puissance de 106 ch et 116 ch, proposés avec une boîte modulaire à cinq vitesses à deux gammes et inverseur synchronisé, proposée en trois versions.

Deutz-Fahr présente la nouvelle série 5 TB

La cerise de C&eacute;ret (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), la plus pr&eacute;coce de l&rsquo;Hexagone, fera-t-elle l&rsquo;ouverture d&rsquo;un 13 heures de Tf1 au mois de mai, comme c&rsquo;&eacute;tait de coutume avant, pendant et apr&egrave;s Jean-Pierre Pernaut&nbsp;? Pour toute r&eacute;ponse, David Cazes fait la grimace. Entre 2022 et 2023, la donne a en effet chang&eacute;. &laquo;&nbsp;Avec l&rsquo;Imidan, on faisait un bon nettoyage trois semaines avant la r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;arboriculteur. L&rsquo;Imidan, c&rsquo;&eacute;tait jusqu&rsquo;en 2022 le produit qui assurait bon an mal la protection des cerisiers contre Drosophila suzukii, la mouche asiatique dont les minuscules vers infestent les cerises, qui s&rsquo;&eacute;crasent alors entre les doigts. Mais <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-colza-face-a-l-apres-phosmet" target="_blank">le phosmet, sa mati&egrave;re active, n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; r&eacute;-homologu&eacute;e au sein de l&rsquo;UE en 2022</a>, au grand dam des producteurs de cerises mais aussi de colza. En 2016, pour les m&ecirc;mes raisons de sant&eacute; publique et d&rsquo;impact environnemental, les arboriculteurs avaient d&eacute;j&agrave; fait le deuil du dim&eacute;thoate, (interdit en UE en 2019) perdant une carte maitresse de la lutte contre les mouches.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/drosophila-suzukii-l-ennemi-public-numero-1-des-cerises" target="_blank" title="">Drosophila suzukii, l'ennemi public num&eacute;ro 1 des cerises</a>
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Conscient de l&rsquo;impasse dans laquelle sont enferm&eacute;s les producteurs de cerises, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a acc&eacute;d&eacute; aux quatre demandes de d&eacute;rogation port&eacute;es par la fili&egrave;re, jug&eacute;es sans risque pour la sant&eacute; humaine. &laquo;&nbsp;Ce sont des produits peu r&eacute;manents dont on sait qu&rsquo;ils sont peu efficaces&nbsp;&raquo;, relativise David Cazes. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/5/4/0/5390458-1-fre-FR/19333aad801d-abeille-jpg" alt="En attendant la mouche asiatique, les pollinisateurs font leur miel des cerisiers en fleur" height="1150" width="2002" /><figcaption>En attendant la mouche asiatique, les pollinisateurs font leur miel des cerisiers en fleur</figcaption></figure>

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En gage de bonne volont&eacute;, le minist&egrave;re s&rsquo;est &eacute;galement engag&eacute; &agrave; interdire l&rsquo;importation de cerises en provenance de pays autorisant le phosmet, en dehors de celles certifi&eacute;es bio par les pays en question. &laquo;&nbsp;Mais qui va v&eacute;rifier&nbsp;? &raquo;, interroge l&rsquo;arboriculteur. Dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 29 mars, le minist&egrave;re affirme par ailleurs &laquo; examiner la faisabilit&eacute; d&rsquo;un accompagnement financier exceptionnel pour les pertes 2023 que pourraient subir les producteurs en cas d&rsquo;attaques s&eacute;v&egrave;res de Drosophila suzukii&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Pas entendu parler&nbsp;&raquo;, r&eacute;torque David Cazes, un brin d&eacute;sabus&eacute;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/4/0/5390449-1-fre-FR/47bdbb4b3455-pie-ge-jpg" alt="Les pi&egrave;ges &agrave; ph&eacute;romone constituent une des pistes de la lutte combinatoire vou&eacute;e &agrave; se d&eacute;velopper dans les vergers" height="1236" width="2020" /><figcaption>Les pi&egrave;ges &agrave; ph&eacute;romone constituent une des pistes de la lutte combinatoire vou&eacute;e &agrave; se d&eacute;velopper dans les vergers</figcaption></figure>

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<h2>Pi&egrave;ges &agrave; ph&eacute;romone et filets &laquo;&nbsp;insect proof&nbsp;&raquo;</h2>Le minist&egrave;re coordonne par ailleurs l'&eacute;laboration d'un plan d&rsquo;action pluriannuel, en &eacute;troite concertation avec les principaux acteurs de la fili&egrave;re cerises et de la recherche agronomique, mobilisant tous les leviers et misant sur l&rsquo;innovation. &laquo;&nbsp;On ne va peut-&ecirc;tre pas miser sur la tramontane&nbsp;&raquo;, ironise le producteur, qui a constat&eacute; que le vent perturbait les drosophiles, limitant les attaques certaines ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Mais gare alors aux mouches &agrave; deux pattes&nbsp;&raquo;, rigole le producteur, &eacute;voquant les resquilleurs sans vergogne qui font des razzias dans les vergers. Il n&rsquo;ont pas eu ce loisir en 2022&nbsp;: le gel avait litt&eacute;ralement an&eacute;anti la r&eacute;colte.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fruits-legumes~l-inra-implante-un-verger-zero-pesticide-dans-la-drome" target="_blank" title="">L&rsquo;Inra implante un verger z&eacute;ro pesticide dans la Dr&ocirc;me</a>
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Parmi les pistes alternatives aux insecticides figurent les pi&egrave;ges &agrave; ph&eacute;romone, qui commencent &agrave; essaimer dans quelques vergers autour de C&eacute;ret. David Cazes ne fait pas partie du r&eacute;seau d&rsquo;observation, avouant son scepticisme pour &laquo;&nbsp;une solution attirant encore plus les mouches. Mais si &ccedil;a marche, je l&rsquo;adopterai&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/4/0/5390455-1-fre-FR/4fafcb6b7473-filtre-irrigation-jpg" alt="Pour la premi&egrave;re fois en 25 ans, David Cazes est confront&eacute; &agrave; des restrictions d&rsquo;irrigation d&egrave;s l&rsquo;entame de la saison" height="1172" width="2004" /><figcaption>Pour la premi&egrave;re fois en 25 ans, David Cazes est confront&eacute; &agrave; des restrictions d&rsquo;irrigation d&egrave;s l&rsquo;entame de la saison</figcaption></figure>

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Dans un autre registre, il y a les filets &laquo;&nbsp;insect proof&nbsp;&raquo; g&eacute;n&eacute;rant une barri&egrave;re physique &agrave; l&rsquo;introduction des mouches et autres ravageurs. Selon <a href="https://contratsolutions.fr/le-contrat-de-solutions/filets-insect-proof-en-arboriculture-systeme-mono-rang/#:~:text=Selon%20les%20r%C3%A9gions%2C%20les%20conditions,3%20avec%20la%20confusion%20sexuelle).&amp;text=Surcroit%20de%20travail%20d%C3%BB%20%C3%A0%20la%20manipulation%20des%20filets" target="_blank">la fiche d&eacute;di&eacute;e du Contrat de solutions</a>, il faut compter 10.000 &euro;/ha d&rsquo;investissement pour 10-15 ans et 120 h/ha de main d&rsquo;&oelig;uvre la premi&egrave;re ann&eacute;e, puis 70 &agrave; 100 h/ha les suivantes. &laquo;&nbsp;Le co&ucirc;t est beaucoup trop &eacute;lev&eacute; pour une petite exploitation comme la mienne, affirme David Cazes. D&rsquo;ailleurs autour de C&eacute;ret, aucun verger de cerisier n&rsquo;est prot&eacute;g&eacute; par des filets. Qui plus est, le filet suppose une conduite en palissage et moi j&rsquo;ai tout en gobelet&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Cette ann&eacute;e, on entame la saison avec des restrictions d&rsquo;irrigation, du jamais vu"
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Sur une SAU totale de 11 ha, dont 5 ha de cerisiers, 0,5 d&rsquo;abricotiers, 5,5 ha de vignes et quelques ares de mimosa de culture, le tout sans salari&eacute; permanent, David Cazes estime ne pas avoir les &eacute;paules assez larges pour se lancer dans des investissements cons&eacute;quents. Il est d&rsquo;autant moins enclin &agrave; le faire que la campagne 2023 est porteuse d&rsquo;une autre lourde menace. &laquo; Cette ann&eacute;e, on entame la saison avec des restrictions d&rsquo;irrigation, du jamais vu&nbsp;&raquo;, dit-il.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-des-sorciers-plutot-que-des-sourciers-pour-dejouer-la-secheresse" target="_blank" title="">En Roussillon, des sorciers plut&ocirc;t que des sourciers pour d&eacute;jouer la s&eacute;cheresse</a>
</aside>
Le d&eacute;partement des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-a-un-hiver-comme-un-ete-et-on-a-vide-deux-barrages" target="_blank">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales est en effet sous le coup d&rsquo;une double s&eacute;cheresse estivale (2022) et hivernale</a>, qui a conduit la pr&eacute;fecture &agrave; classer quasiment l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du d&eacute;partement en situation d&rsquo;alerte renforc&eacute;e d&egrave;s le 23 f&eacute;vrier dernier, soit l&rsquo;avant-dernier cran avant la situation de &laquo;&nbsp;crise&nbsp;&raquo;, synonyme d&rsquo;interdiction d&rsquo;irriguer. &laquo;&nbsp;Pas d&rsquo;eau, pas de cerise, et m&ecirc;me avec un peu d&rsquo;eau, ce n&rsquo;est pas dit que les cerisiers, habitu&eacute;s &agrave; &ecirc;tre arros&eacute;s, r&eacute;sistent&nbsp;&raquo;, craint l&rsquo;arboriculteur qui, parfois, songe &agrave; la tron&ccedil;onneuse pour priver de g&acirc;teau les drosophiles, d&rsquo;autant plus qu&rsquo;il produit &eacute;galement du bois de chauffage... Oui mais voil&agrave;. L&rsquo;exploitation a saut&eacute; une g&eacute;n&eacute;ration et l&rsquo;arboriculteur se sent d&eacute;positaire de l&rsquo;h&eacute;ritage familial et au-del&agrave; du patrimoine cultural et culturel de ce coin du Roussillon, fier d&rsquo;adresser chaque ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e une cagette des toutes premi&egrave;res cerises de l&rsquo;Hexagone. &laquo;&nbsp;Que de cerises&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;queue de cerise&nbsp;&raquo; ? R&eacute;ponse au JT de 13 heures dans quelques semaines.

A Reynès (Pyrénées-Orientales), David Cazes redoute plus que jamais les attaques de Drosophila suzukii suite au retrait du phosmet. Avec en prime des restrictions à l’irrigation à la précocité inédite, l’arboriculteur estime que son verger de 5 ha est en sursis.

Mouche asiatique sur cerise : « On ne va peut-être pas miser sur la tramontane »

&nbsp;La mission constate une&nbsp;&laquo;&nbsp;prise de conscience&nbsp;&raquo;&nbsp;qui&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;appelle un changement radical dans nos modes de gestion de l'eau et nos pratiques &raquo;, dans ce rapport command&eacute; par le gouvernement et consult&eacute; par l'AFP, dont le journal Lib&eacute;ration s'est fait l'&eacute;cho samedi. La publication officielle est pr&eacute;vue mardi.Cette mission interminist&eacute;rielle note que&nbsp;&laquo;&nbsp;le pire a &eacute;t&eacute; &eacute;vit&eacute; lors de la gestion de la s&eacute;cheresse 2022 gr&acirc;ce d'une part &agrave; la mobilisation exceptionnelle de l'ensemble des acteurs, et d'autre part &agrave; un niveau de remplissage &eacute;lev&eacute; des nappes et des retenues &agrave; la sortie de l'hiver 2021-2022&nbsp;&raquo;.&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;De telles conditions pourraient ne plus &ecirc;tre r&eacute;unies si un ph&eacute;nom&egrave;ne similaire se reproduisait dans les prochaines ann&eacute;es, voire d&egrave;s 2023&nbsp;&raquo;, poursuit-elle.&nbsp;Et de pr&eacute;ciser : &laquo; La p&eacute;riode de plus d'un mois sans pluie d&eacute;but 2023 en France et l'organisation d'&eacute;v&eacute;nements exceptionnels, susceptibles d'agir sur la pointe de consommation d'eau potable dans plusieurs grandes villes &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode, comme &agrave; l'&eacute;t&eacute; 2023 la coupe du monde de rugby, puis en 2024, les jeux Olympiques et Paralympiques, imposent une vigilance particuli&egrave;re quant au risque de rupture d'approvisionnement en eau potable&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-la-feuille-de-route-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Plan eau&nbsp;: la feuille de route de l&rsquo;agriculture</a>
</aside>
Les auteurs s'attaquent notamment &agrave; l'&eacute;pineuse question de la sobri&eacute;t&eacute;, rappelant l'objectif d'une r&eacute;duction de 10% des pr&eacute;l&egrave;vements d'ici 2024 - un objectif d&eacute;sormais repouss&eacute; &agrave; 2030 par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron lors de la pr&eacute;sentation r&eacute;cente du Plan eau.&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;La mission recommande aux minist&egrave;res en charge de chaque fili&egrave;re d'inviter les acteurs &agrave; &eacute;laborer des feuilles de route nationales d'&eacute;conomies d'eau&nbsp;&raquo;.<h2 class="MsoPlainText">&nbsp;18 recommandations</h2>Les auteurs sugg&egrave;rent aussi un &laquo;&nbsp;cadrage national plus pr&eacute;cis&nbsp;&raquo;&nbsp;pour aider des pr&eacute;fets submerg&eacute;s de demandes de d&eacute;rogation en cas de restrictions de pr&eacute;l&egrave;vement, et face &agrave; des mesures per&ccedil;ues par le public comme trop s&eacute;v&egrave;res (fermeture des stations de lavage automobile) ou trop laxistes (arrosage des golfs).Ils se penchent d'ailleurs sur cette question hautement symbolique des pratiques sportives et font allusion, sans citer de nom, &laquo;&nbsp;d&eacute;rogation obtenue par un club de football de niveau national&nbsp;&raquo;&nbsp;pour arroser sa pelouse.&nbsp;Et estiment que la d&eacute;rogation dont b&eacute;n&eacute;ficient les golfs pour arroser en p&eacute;riode de crise n'est&nbsp;&laquo;&nbsp;pas compr&eacute;hensible &raquo;.

Le « pire » a été évité lors de la sécheresse de l'été 2022 en terme de rupture d'approvisionnement en eau potable et des « mesures fortes » s'imposent pour éviter un tel scénario à l'avenir, souligne une mission interministérielle dans un rapport.

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