Lors d&rsquo;un webinaire organis&eacute; le 15 f&eacute;vrier, la F&eacute;d&eacute;ration nationale d&rsquo;agriculture biologique (Fnab) a pr&eacute;sent&eacute; les 9 crit&egrave;res qui permettront d&rsquo;&eacute;valuer le volet social de son nouveau label bio. Ce dernier comportera &eacute;galement une dimension biodiversit&eacute;. Avec ce nouveau cahier des charges qui sera mieux-disant que le label bio europ&eacute;en, la Fnab esp&egrave;re labelliser une premi&egrave;re vague de 300 fermes en 2022.&laquo;&nbsp;Nous avons &agrave; faire face &agrave; un &eacute;largissement bien normal de l&rsquo;offre alimentaire bio, constate Philippe Camburet, le pr&eacute;sident de la Fnab. Cet &eacute;largissement montre bien que nous n&rsquo;avons pas tous partout dans le monde la m&ecirc;me conception de l&rsquo;agriculture biologique, et notamment en terme de conditions sociales. Tous les producteurs n&rsquo;ont pas les m&ecirc;mes exigences, notamment en mati&egrave;re de conditions sociales. [&hellip;] Nous avons consid&eacute;r&eacute; que nous ne pouvions pas laisser planer le doute sur l&rsquo;alimentation bio en France &raquo;. C&ocirc;t&eacute; producteur, il ajoute que ce nouveau label plus exigeant doit permettre aux adh&eacute;rents de la Fnab d&rsquo;&ecirc;tre &agrave; l&rsquo;aise devant les consommateurs et la soci&eacute;t&eacute;, alors qu&rsquo;ils ont du mal &agrave; se reconna&icirc;tre dans le cahier des charges actuel.<div class="citation">
 "Dans les autres labels, il n&rsquo;y a pas beaucoup de crit&egrave;res contr&ocirc;lables sur les aspects sociaux."
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Pour chacun des neufs crit&egrave;res &eacute;labor&eacute;s, la Fnab a fix&eacute; des crit&egrave;res contr&ocirc;lables. Pour St&eacute;phanie Pageot, secr&eacute;taire nationale du r&eacute;seau Fnab et membre du groupe de travail qui a &eacute;labor&eacute; le volet social, c&rsquo;est cet aspect qui fait la diff&eacute;rence avec les d&eacute;marches similaires d&eacute;j&agrave; existantes. &laquo;&nbsp;Dans les autres labels, il n&rsquo;y a pas beaucoup de crit&egrave;res contr&ocirc;lables sur les aspects sociaux. Certains labels interdisent quand m&ecirc;me le travail d&eacute;tach&eacute;&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve-t-elle.<h2 class="Standard">Repenser le syst&egrave;me &eacute;conomique de l&rsquo;exploitation</h2>Si la plupart des crit&egrave;res sont tourn&eacute;s vers le salariat agricole, le premier est d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment ax&eacute; sur les exploitants agricoles. &laquo;&nbsp;Il se base sur la r&eacute;flexion et l&rsquo;analyse de la rentabilit&eacute; de la ferme avec une obligation de formation au co&ucirc;t de revient&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Christophe Osmont, agriculteur dans la Manche et membre du groupe de travail sur le volet social. La Fnab encourage vivement l&rsquo;utilisation d&rsquo;un outil d&eacute;velopp&eacute; en interne, intitul&eacute; Fnab-Laizeau, pour cette formation. Sa particularit&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a une prise en compte du revenu non-salari&eacute;&nbsp;&raquo;, rapporte le producteur normand.Un second crit&egrave;re, le num&eacute;ro 4, s&rsquo;int&eacute;resse &eacute;galement au statut des exploitants et plus pr&eacute;cis&eacute;ment &agrave; celui du conjoint-collaborateur ou plus souvent conjointe-collaboratrice. La Fnab fixe une limite de 3 ans pour ce statut. Ensuite la personne concern&eacute;e doit basculer vers un statut r&eacute;mun&eacute;r&eacute;, soit associ&eacute;, soit salari&eacute;. &laquo;&nbsp;Dans l&rsquo;id&eacute;al, l&rsquo;interdire compl&egrave;tement aurait &eacute;t&eacute; satisfaisant. Mais il y avait un risque d&rsquo;avoir des gens sans aucun statut social&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Christophe Osmont.<h2 class="Standard">Valoriser le travail salari&eacute;</h2>Les autres crit&egrave;res, construits avec le soutien de la CFDT Agri-Agro, se concentrent sur l&rsquo;encadrement des conditions de travail et la valorisation du statut de salari&eacute; agricole. &Agrave; ce titre, les crit&egrave;res 2 et 3 concernent la formation. Celle des exploitants dans un premier temps, via une obligation de formation sur les ressources humaines. L&rsquo;id&eacute;e est d&rsquo;informer les paysans sur le cadre l&eacute;gal mais aussi sur les leviers et actions pour favoriser le bien-&ecirc;tre au travail. L&rsquo;obligation de formation concerne &eacute;galement les salari&eacute;s, avec comme le stipule le cadre l&eacute;gal justement, deux jours de formations tous les deux ans. Le salari&eacute; peut refuser mais la formation doit lui &ecirc;tre propos&eacute;e quoi qu&rsquo;il arrive. &laquo;&nbsp;Le contr&ocirc;le se fait avec un salari&eacute; tir&eacute; au sort pour faire en sorte que ce ne soit pas une attestation bidon&nbsp;&raquo;, souligne Christophe Osmont.Les autres crit&egrave;res concernent l&rsquo;encadrement de l&rsquo;accueil des stagiaires et des woofers (1), l&rsquo;interdiction du recours au travail d&eacute;tach&eacute;, la mise en place d&rsquo;un livret d&rsquo;accueil ainsi que la consultation des salari&eacute;s sur l&rsquo;organisation du travail et la gestion de l&rsquo;exploitation.<h2 class="Standard">Mettre en place une r&eacute;mun&eacute;ration mieux-disante</h2>Enfin le &laquo;&nbsp;gros morceau&nbsp;&raquo; de la r&eacute;mun&eacute;ration des salari&eacute;s est abord&eacute; dans le crit&egrave;re 9. Il a pour objectif de mettre en place une r&eacute;mun&eacute;ration mieux-disante. Un aspect qui n&rsquo;est pas simple &agrave; &eacute;valuer lorsque dans certaines situations les paysans n&rsquo;arrivent pas &agrave; se r&eacute;mun&eacute;rer eux-m&ecirc;mes. Pour permettre &agrave; un maximum d&rsquo;exploitants de valider ce crit&egrave;re, la Fnab propose sept leviers diff&eacute;rents &agrave; activer tels que la mise en place d&rsquo;un syst&egrave;me d&rsquo;int&eacute;ressement, le versement d&rsquo;une prime de fin de contrat aux saisonniers ou encore une r&eacute;mun&eacute;ration fix&eacute;e 10% au-dessus du minimum de la convention collective. Il suffit de valider un seul de ces leviers pour valider le crit&egrave;re 9.&laquo;&nbsp;Tous les crit&egrave;res seront &eacute;valu&eacute;s d&egrave;s la premi&egrave;re ann&eacute;e, mais nous ne pouvons pas imposer de faire toutes les formations en un an&nbsp;&raquo;, souligne Christophe Osmont. De ce fait, les fermes auront un d&eacute;lai de trois ans pour valider l&rsquo;ensemble des crit&egrave;res, faute de quoi, elles sortiront du label.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard">La CFDT satisfaite avec quelques r&eacute;serves</h3>&laquo;&nbsp;Nous saluons ce travail. Cette brique sociale est tr&egrave;s int&eacute;ressante. Cela fait des ann&eacute;es que nous parlons d&rsquo;int&eacute;grer des crit&egrave;res sociaux dans les labels&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Ga&euml;l David, conseiller &eacute;conomique &agrave; la CFDT Agri-Agro. Il pointe n&eacute;anmoins deux r&eacute;serves sur le label Fnab. Le premier concerne l&rsquo;int&eacute;gration du woofing dans le crit&egrave;re 4. &laquo;&nbsp;Pour nous c&rsquo;est non. Un emploi agricole c&rsquo;est un vrai travail, donc pas de travail b&eacute;n&eacute;vole&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Autre point de d&eacute;saccord, la CFDT n&rsquo;est pas pour l&rsquo;interdiction du travail d&eacute;tach&eacute;. &laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;y sommes pas oppos&eacute; car c&rsquo;est bien encadr&eacute; par le droit europ&eacute;en&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Ga&euml;l David. Selon lui, le probl&egrave;me provient plus des d&eacute;rives des employeurs que du travail d&eacute;tach&eacute; en tant que tel.</td></tr></tbody></table>&nbsp;(1)&nbsp;: Woof vient de l&rsquo;acronyme anglais &laquo;&nbsp;World-Wide Opportunities on Organic Farms&nbsp;&raquo;, ce qui se traduit en fran&ccedil;ais par &laquo;&nbsp;opportunit&eacute;s dans des fermes bio du monde entier&nbsp;&raquo;. Il permet &agrave; des b&eacute;n&eacute;voles (les woofers) de pr&ecirc;ter main forte &agrave; des agriculteurs en &eacute;change du g&icirc;te et du couvert.

Le label Fnab, qui prône pour la bio un cahier des charges plus exigeant que celui du label bio européen, comportera 9 critères sur le volet social. Rémunération des exploitants, des salariés, mais aussi formation ou encore implication des employés seront autant de points à valider pour obtenir la la labellisation.

La Fnab intègre la dimension sociale dans son nouveau label bio

A la demande des collectivit&eacute;s locales, le gouvernement a d&eacute;pos&eacute; un amendement &agrave; la loi 3DS (Diff&eacute;renciation, d&eacute;centralisation, d&eacute;concentration et simplification), adopt&eacute;e le 9 f&eacute;vrier 2022 et repoussant au plus tard le 22 octobre 2022 la concertation sein de la Conf&eacute;rence des Scot (Sch&eacute;mas de coh&eacute;rence territoriale). Au sein de chaque R&eacute;gion, cette instance r&eacute;unit tous les pr&eacute;sidents des &eacute;tablissements publics en charge du Scot ainsi que deux repr&eacute;sentants des communes et intercommunalit&eacute;s comp&eacute;tentes en mati&egrave;re de documents d&rsquo;urbanisme et non couvertes par un Scot. Chaque conf&eacute;rence dispose d&rsquo;un droit de proposition pour alimenter les travaux des R&eacute;gions, dans le cadre de la modification de leurs sch&eacute;mas r&eacute;gionaux d'am&eacute;nagement, de d&eacute;veloppement durable et d'&eacute;galit&eacute; des territoires (Sraddet).<h2>Objectif &laquo;&nbsp;Zan&nbsp;&raquo; en 2050</h2>La Conf&eacute;rence des Scot est une &eacute;manation de la loi Climat et r&eacute;silience, promulgu&eacute;e le 22 ao&ucirc;t 2021. Son article 191 fixe un objectif de r&eacute;duction de 50% de la consommation effective d&rsquo;espaces naturels agricoles et forestiers sur le p&eacute;riode 2022-2031, comparativement aux dix ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Cet objectif n&rsquo;est pas remis en cause par le d&eacute;lai suppl&eacute;mentaire accord&eacute; aux Conf&eacute;rences des Scot. Les R&eacute;gions ont jusqu&rsquo;au 22 f&eacute;vrier 2024 pour int&eacute;grer les objectifs de r&eacute;duction de l&rsquo;artificialisation dans leur document de planification. Les Scot devront int&eacute;grer ces objectifs dans une d&eacute;lai de cinq ans et les Plans locaux d&rsquo;urbanisme (Plu) ainsi que les cartes communales dans un d&eacute;lai de six ans &agrave; compter de la promulgation de la loi 3DS.L&rsquo;objectif ultime est d&rsquo;atteindre de &laquo;&nbsp;Z&eacute;ro artificialisation nette d&rsquo;ici &agrave; 2050, en r&eacute;partissant les efforts dans les diff&eacute;rents bassins de vie.Selon l&rsquo;Observatoire de la consommation d&rsquo;espace naturels, agricoles et forestiers (NAF), le rythme d&rsquo;artificialisation est orient&eacute; &agrave; la baisse depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es. Il est tomb&eacute; en 20.000 ha en 2020 contre 31.600 ha en 2010. 254.717 ha ont &eacute;t&eacute; consomm&eacute;s entre 2010 et 2020.

Un amendement du projet de loi 3DS repousse à octobre 2022 la concertation au sein de la Conférence des Scot prévue par la loi Climat et résilience et visant à réduire de 50% la consommation effective d’espaces naturels agricoles et forestiers dans les dix prochaines années.

Retard à l’allumage dans la lutte contre l’artificialisation des sols

Agri Mat Services (AMS) a vu le jour en 2006 sous l'impulsion de Jean-Charles Decouere et de trois de ses salari&eacute;s. Une reprise ax&eacute;e sur la vente de mat&eacute;riels neufs ou d'occasion mais aussi et surtout vers la location. Vente et r&eacute;paration neuf et occasion Depuis, la surface des b&acirc;timents d&eacute;di&eacute;s &agrave; ces diff&eacute;rentes activit&eacute;s s'est largement d&eacute;velopp&eacute;e, offrant ainsi une large gamme de services en direction d'une client&egrave;le &eacute;voluant dans un rayon d'une trentaine de kilom&egrave;tres mais aussi des d&eacute;partements limitrophes. L'entreprise compte, &agrave; ce jour, une quinzaine de salari&eacute;s. &laquo; Nous nous devons de trouver une solution pour l'ensemble de nos clients. Nous sommes v&eacute;ritablement des acteurs de la fili&egrave;re agricole car nous participons &agrave; faire baisser les co&ucirc;ts d'exploitation, en quelques sortes nous essayons de participer &agrave; la baisse des couts de m&eacute;canisation de nos clients agriculteurs et surtout de ne pas les laisser en panne ! &raquo; insiste Jean-Charles. &laquo; Nous avons souhait&eacute; mettre &agrave; disposition une large gamme de mat&eacute;riel &agrave; la location pour des travaux d'entretien, travaux publics, travail du sol, manutention, bois ou transport... Aujourd'hui, ce ne sont pas moins de 120 machines qui sont disponibles &raquo; d&eacute;taille Roland Mas, responsable du magasin. &Agrave; cela s'ajoute un magasin libre-service et, bien s&ucirc;r, un atelier. Toutes marques L'entreprise entretient des liens privil&eacute;gi&eacute;s avec certaines marques comme Krone, Amazone. Trioliet, New Holland, Lucas-G, Rolland, Patura ou encore Gr&eacute;goire &amp; Besson... Semaine commerciale Pr&eacute;sente pour la premi&egrave;re fois au Sommet de l'Elevage l'an pass&eacute;, AMS ouvre ses portes lors d'une semaine commerciale entre le 21 et le 26 f&eacute;vrier. &laquo; Notre objectif : fid&eacute;liser notre client&egrave;le par le biais de promotions importantes et de nombreuses d&eacute;monstrations de mat&eacute;riels &raquo;. Agriculture de pr&eacute;cision Le 2 mars, c'est &agrave; la salle des f&ecirc;tes d'Ygrande qu'AMS vous propose, de 14 &agrave; 17 heures, une demi-journ&eacute;e consacr&eacute;e &agrave; l'agriculture de pr&eacute;cision. Pr&eacute;sentation sur projecteur, totem de d&eacute;monstrations et tracteurs en essais.

Trouver une solution pour chaque client. Voici les maitres mots pour Jean-Charles Decouere, gérant de l'entreprise.

Agri Mat Services : « Assurer la performance de nos clients »

Initi&eacute;e par JA dans de nombreux d&eacute;partements, la Charte &agrave; l&rsquo;Installation regroupe les offres des OPA en faveur de tous les jeunes install&eacute;s. &laquo; C&rsquo;est un engagement de la part de celles-ci &agrave; favoriser et faciliter l&rsquo;Installation en encourageant le jeune &agrave; se former, s&rsquo;informer, &agrave; am&eacute;liorer ses performances techniques par des accompagnements sp&eacute;cifiques &raquo; pr&eacute;cise C&eacute;dric Fournier, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier. Un m&ecirc;me support pour de nombreux avantages Un jeune install&eacute; peut ainsi avoir acc&egrave;s &agrave; de nombreux avantages regroup&eacute;s sur un m&ecirc;me support disponible en format papier distribu&eacute; par la Chambre d&rsquo;agriculture en Point Accueil Installation et en format num&eacute;rique via le site internet des Jeunes Agriculteur de l&rsquo;Allier : https://www.ja03.fr/charte-a-l-installation 21 organismes partenaires Vingt-et-un organismes sont actuellement pr&eacute;sents sur la charte mais une mise &agrave; jour r&eacute;guli&egrave;re de celle-ci sera n&eacute;cessaire car d&rsquo;autres organismes ont d&eacute;j&agrave; inform&eacute; de leur volont&eacute; de rejoindre le dispositif. C&eacute;dric Fournier insistant sur le fait que &laquo; le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations est un d&eacute;fi de taille pour l&rsquo;agriculture dans les ann&eacute;es &agrave; venir puisque de nombreux agriculteurs arrivent &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de la retraite. Par ce projet de Charte &agrave; l&rsquo;Installation, JA03 souhaite d&eacute;montrer la volont&eacute; des OPA du territoire de soutenir, &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, l&rsquo;installation en agriculture en offrant des avantages significatifs aux jeunes qui s&rsquo;installent &raquo;. Tous les organismes souhaitant rejoindre la Charte sont &eacute;videmment les bienvenus et sont invit&eacute;s &agrave; contacter le 06 76 99 71 02 pour s&rsquo;inscrire.

Elle fédère plus d’une vingtaine de partenaires aux côtés des jeunes qui souhaitent s’installer. D’autres devraient les rejoindre.

Jeunes Agriculteurs de l’Allier : Une charte départementale à l’installation

Comprendre et appliquer les restrictions d&rsquo;usages induites par la modification des autorisations de mise sur le marche&#769; suite a&#768; l&rsquo;e&#769;valuation comparative de l&rsquo;Anses, poursuivre et acce&#769;le&#769;rer la diminution de l&rsquo;utilisation du glyphosate en France, utiliser le glyphosate de fac&#807;on durable dans les usages pour lesquels il n&rsquo;existe pas d&rsquo;alternative non chimique d&rsquo;usage courant&nbsp;: telle est la ligne de conduite des cinq entreprises commercialisant en France des sp&eacute;cialit&eacute;s &agrave; base de glyphosate et f&eacute;d&eacute;r&eacute;es au sein de la Plateforme Glyphosate France. Ce nouveau paradigme est formalis&eacute; dans un guide p&eacute;dagogique d&eacute;taillant les strat&eacute;gies de lutte contre les mauvaises herbes en grandes cultures, viticulture et arboriculture, qui concentrent 84% des usages de la mol&eacute;cule en France.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/277783/file/Glyphosate%202022%20-%20Guide%20d%27e%CC%81volution%20des%20pratiques%20de%20de%CC%81sherbage.pdf?version=1" target="_blank" title="">Glyphosate 2022 - Guide d'&eacute;volution des pratiques de d&eacute;sherbage</a>
</aside>
Le guide d&eacute;taille par ailleurs les bonnes pratiques entourant l&rsquo;usage de l&rsquo;herbicide (zones sensibles, bords de champ). Il ne manque pas non plus de rappeler les deux forces maitresses de la mol&eacute;cule, &agrave; savoir sa capacit&eacute; &agrave; pr&eacute;server l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t technico-&eacute;conomique des agriculteurs et sa contribution indirecte &agrave; pr&eacute;server la fertilit&eacute; des sols (couverture des sols agriculture de conservation...) et &agrave; att&eacute;nuer les m&eacute;faits du changement climatique (carbone additionnel, sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique...) 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/4/9/4/4344946-1-fre-FR/9398300bbdd6-capture-d-e-cran-2022-02-17-a-10-44-09-png" alt="Les conditions d&rsquo;utilisation du glyphosate en grandes cultures, en viticulture et en arboriculture (Source : Plateforme Glyphosate France)" height="1114" width="2126" /><figcaption>Les conditions d&rsquo;utilisation du glyphosate en grandes cultures, en viticulture et en arboriculture (Source : Plateforme Glyphosate France)</figcaption></figure>

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<h2>Grandes cultures&nbsp;: 1080 g/ha/an maximum</h2>En grandes cultures, le glyphosate ne peut plus s&rsquo;employer en situation de labour effectue&#769; avant l&rsquo;implantation de la culture. L&rsquo;application se limite de&#769;sormais a&#768; la pratique du non labour, avant les semis de printemps ou d&rsquo;automne. Une exception est accorde&#769;e pour permettre l&rsquo;implantation des cultures de printemps installe&#769;es apre&#768;s un labour d&rsquo;e&#769;te&#769; ou de de&#769;but d&rsquo;automne sur les sols hydromorphes. Dans les deux cas, la dose maximale est 1080 g/ha/an. Elle peut &ecirc;tre port&eacute;e &agrave; 2880 g/ha/an dans des situations particuli&egrave;res et r&eacute;glement&eacute;es (lutte obligatoire contre l&rsquo;Ambroisie ou le Chardon des champs, repousses de pommes de terre, dans le cadre de la lutte contre les ne&#769;matodes ou des bacte&#769;ries de quarantaine).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-365-pour-le-destin-du-glyphosate-dans-l-ue" target="_blank" title="">J-365 pour le destin du glyphosate dans l&rsquo;UE</a>
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<h2>Viticulture&nbsp;: 450 g/ha/an maximum</h2>En viticulture, l&rsquo;application de glyphosate est autorise&#769;e sous le rang et proscrite dans l&rsquo;inter-rang, au profit de techniques alternatives. La dose maximale est fix&eacute;e &agrave; 450 g/ha/an, &agrave; l&rsquo;exception des situations non m&eacute;canisables, telles que les vignes en pente, en terrasses ou les sols tr&egrave;s caillouteux, o&ugrave; le glyphosate peut continuer &agrave; s&rsquo;employer sur la totalit&eacute; de la parcelle, &agrave; la dose maximale de 2160 g/ha/an.<h2>Arboriculture&nbsp;: 900 g/ha/an maximum</h2>En arboriculture, le glyphosate peut s&rsquo;appliquer sur les parcelles de vergers adultes de plus de 3 ans (apr&egrave;s lignification des troncs) et d&eacute;j&agrave; en production mais uniquement sous le rang (dans la limite de 40% de la surface parcellaire) et la dose maximale de 900 g/ha/an. Il reste utilisable en plein &agrave; la dose maximale de 2160 g/ha/an, dans les situations non m&eacute;canisables, &agrave; savoir les vergers conduits en terrasse ou en forte pente, les zones tr&egrave;s caillouteuses ou rocheuses, les vergers implant&eacute;s sur buttes.

La Plateforme Glyphosate France publie un guide destiné à composer avec les restrictions d’utilisation décrétées en 2021 et qui, selon les fournisseurs de l’herbicide, vont engendrer une baisse de 31% des usages.

Glyphosate : un guide pour en optimiser l’usage

A deux mois du premier tour de l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle, l&rsquo;intention de vote de l&rsquo;ensemble des Fran&ccedil;ais est cinq points plus bas que lors de l&rsquo;&eacute;lection 2017. C&rsquo;est l&rsquo;un des principaux r&eacute;sultats d&rsquo;une enqu&ecirc;te Ipsos-Sopra Steria r&eacute;alis&eacute;e en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), conduite entre le 3 et le 7 f&eacute;vrier, sur un &eacute;chantillon de 12.500 personnes. Selon l&rsquo;enqu&ecirc;te, seuls 65% des Fran&ccedil;ais seraient certains d&rsquo;aller voter au premier tour, contre 70% en f&eacute;vrier 2017. Et dans ce panel, le monde agricole appara&icirc;t fortement d&eacute;mobilis&eacute; : seuls 45% des agriculteurs seraient certains d&rsquo;aller voter, soit 20 points de moins que le reste de la population, selon Martial Foucault, le directeur du Cevipof.En mati&egrave;re de choix des candidats, il ressort de l&rsquo;&eacute;tude que les agriculteurs envisagent de voter pour Emmanuel Macron &agrave; 29% et pour Eric Zemmour &agrave; 24%. Val&eacute;rie P&eacute;cresse, quant &agrave; elle, recueille seulement 7% des intentions de vote, un chiffre extr&ecirc;mement bas pour la candidate Les R&eacute;publicains, alors que la droite remporte traditionnellement la majorit&eacute; du vote agricole. En 2012, Nicolas Sarkozy r&eacute;coltait ainsi 44% des voix des agriculteurs au premier tour, loin devant Marine Le Pen (19,5%). En 2017, Fran&ccedil;ois Fillon figurait aussi en t&ecirc;te dans les votes des agriculteurs, mais talonn&eacute; de pr&egrave;s par la candidate d&rsquo;extr&ecirc;me droite. Avec Emmanuel Macron et Eric Zemmour en t&ecirc;te des intentions de vote, l&rsquo;&eacute;lection de 2022 pourrait donc rebattre les cartes du vote agricole.Reste que les r&eacute;sultats de cette enqu&ecirc;te sont &agrave; prendre avec des pincettes au vu du faible effectif des exploitants agricoles, ceux-ci ne repr&eacute;sentant que 1% du corps &eacute;lectoral. Ramen&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chantillon de sond&eacute;s, cela repr&eacute;sente moins de 150 personnes&hellip;&nbsp;<h2>Un &eacute;lectorat important</h2>Cependant, si les agriculteurs ne repr&eacute;sentent qu&rsquo;une infime partie des &eacute;lecteurs, le poids de &ldquo;l&rsquo;&eacute;lectorat agricole", au sens plus large, ne doit pas &ecirc;tre sous-estim&eacute;. Celui-ci englobe les retrait&eacute;s, les salari&eacute;s agricoles, ou encore les membres de la famille des exploitants. En 2012, le sociologue Fran&ccedil;ois Purseigle estimait cet &eacute;lectorat agricole &agrave; 3 millions d&rsquo;inscrits sur les listes &eacute;lectorales, soit environ 8% du corps &eacute;lectoral.&nbsp;Les candidats &agrave; la pr&eacute;sidentielle savent que ces voix sont importantes. Pas &eacute;tonnant donc que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/salon-de-l-agriculture-les-retrouvailles-se-precisent" target="_blank" title="">le Salon de l&rsquo;agriculture </a>demeure un rendez-vous incontournable des politiques, a fortiori en cette ann&eacute;e &eacute;lectorale. &ldquo;Il &eacute;tait impensable que ce moment tr&egrave;s important pour l&rsquo;ensemble de la profession agricole ne puisse se tenir cette ann&eacute;e&rdquo;, a d&rsquo;ailleurs affirm&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 14 f&eacute;vrier. Le premier &agrave; fouler les tapis du parc des expositions sera le pas-encore-candidat Emmanuel Macron, attendu lors de l&rsquo;inauguration le 26 f&eacute;vrier. En 2020, il avait &eacute;t&eacute; pris &agrave; parti sur les distorsions de concurrence, les ZNT ou encore les revenus des agriculteurs&hellip; autant de sujets qui seront sans nul doute remis sur le tapis cette ann&eacute;e.

[Edito] Emmanuel Macron et Eric Zemmour sont en tête des intentions de vote des agriculteurs pour l’élection présidentielle. C’est ce qui ressort d’une étude du Cevipof, qu’il convient cependant de prendre avec des pincettes.

Que recèle le vote agricole ?

Peaufiner les derniers r&eacute;glages avec de prestigieux domaines r&eacute;partis sur tout le territoire, d&eacute;montrer la capacit&eacute; des innovations &agrave; garantir la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des vignobles, mesurer la r&eacute;duction des pertes sur le sol et dans l&rsquo;air, prouver sa meilleure couverture foliaire en c&oelig;ur de vigne comparativement aux&nbsp;technologies actuelles, tout en r&eacute;duisant la dose d&rsquo;intrants pulv&eacute;ris&eacute;e&nbsp;: tels sont les objectifs que s&rsquo;est fix&eacute;e Bliss Ecospray pour cette premi&egrave;re campagne en conditions r&eacute;elles, avec une pr&eacute;-s&eacute;rie de 15 appareils.<h2>L&rsquo;a&eacute;roconfinement, une technologie de rupture</h2>En alternative aux panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs de bouillie un peu balourds et qui confinent &agrave; la tambouille, Bliss Ecospray propose une solution de confinement... sans panneaux. Cette prouesse est permise par la transposition du principe a&eacute;ronautique coanda, assurant la portance des ailes d&rsquo;avion. Sur un pulv&eacute;risateur viticole, il est mis &agrave; profit pour contenir les jets de pulv&eacute;risation dans un espace &laquo;&nbsp;cloisonn&eacute;&nbsp;&raquo;&nbsp;par des lames d&rsquo;air. Le syst&egrave;me a &eacute;t&eacute; mis au point et brevet&eacute; par Vincent De Rudnicki, ing&eacute;nieur de recherche (retrait&eacute;) de l&rsquo;IRSTEA-INRAE, et qui en assure le d&eacute;veloppement, associ&eacute; &agrave; Technofounders, un catalyseur de projets dans les domaines de l&rsquo;environnement, de la sant&eacute; et des syst&egrave;mes num&eacute;riques. L&rsquo;usine de production a r&eacute;cemment &eacute;t&eacute; mise en service &agrave; Saint-Nom-la-Bret&egrave;che (Yvelines).<h2>Performances anti-d&eacute;rive</h2>Selon des tests r&eacute;alis&eacute;s sur le banc de pulv&eacute;risation EvaSprayViti de l&rsquo;IFV, le taux de d&eacute;p&ocirc;t sur feuilles atteint 87% avec Bliss contre 76% pour les appareils &agrave; vo&ucirc;tes ou face par face, avec moins de 0.3% de perte de produit dans l&rsquo;air et moins de 2% au sol. Dot&eacute; d&rsquo;un entrainement &eacute;lectrique, le bilan &eacute;nerg&eacute;tique est &eacute;galement flatteur puisque deux fois moins &eacute;nergivore qu&rsquo;un entrainement hydraulique. Les descentes Bliss ont aussi l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre l&eacute;g&egrave;res et peu encombrantes.

Porteuse d’une innovation de rupture annihilant tout risque de dérive sans panneaux récupérateurs, Bliss Ecospray entame la production de pré-série et va ausculter les performances en conditions réelles de 15 appareils disséminés dans le vignoble français.

Les pulvérisateurs aéroconfinés Bliss à l’épreuve des vignes

&laquo;&nbsp;La France n&rsquo;est pas Beyrouth&nbsp;&raquo;&nbsp;: la phrase r&eacute;sume les commentaires formul&eacute;s dans le cadre de la consultation publique, close le 15 f&eacute;vrier, et relative au projet de d&eacute;cret port&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Il fixe &agrave; 150 tonnes d&rsquo;ammonitrates &agrave; haut dosage, vrac et big bag confondus, le seuil de d&eacute;claration au titre des Installations class&eacute;es pour la protection de l&rsquo;environnement (ICPE), contre respectivement 250 tonnes et 500 tonnes actuellement. Et si Beyrouth ressort dans les commentaires, c&rsquo;est parce que le projet de d&eacute;cret fait de l&rsquo;explosion du port de Beyrouth en ao&ucirc;t 2020, caus&eacute;e par des ammonitrates, l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur d&rsquo;un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-securite-renforcee-du-stockage-a-la-ferme-des-ammonitrates" target="_blank" title="">Vers une s&eacute;curit&eacute; renforc&eacute;e du stockage &agrave; la ferme des ammonitrates</a>
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<h2>Etude d&rsquo;impact&nbsp;: une lacune du texte, combl&eacute;e par les parties prenantes</h2>Ce rapport a d&eacute;bouch&eacute; sur le projet de d&eacute;cret, &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une triple d&eacute;tonation aupr&egrave;s des agriculteurs, distributeurs et fabricants, alors m&ecirc;me que &laquo;&nbsp;le Bureau d&rsquo;analyse des risques et des pollutions industrielles (BARPI) ne rel&egrave;ve aucun &eacute;v&eacute;nement depuis 2006&nbsp;&raquo;, pointe l&rsquo;Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans son commentaire, 2006 correspondant &agrave; la date de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; r&eacute;gissant le r&eacute;gime de d&eacute;claration des ICPE.Dans un communiqu&eacute; commun, neuf organisations repr&eacute;sentatives des trois parties (agriculteurs, distributeurs, fabricants d&rsquo;engrais) d&eacute;noncent &laquo;&nbsp;un &eacute;ni&egrave;me arbitrage r&egrave;glementaire sans fondement scientifique, ni mesure d'impact sur la Ferme France et la souverainet&eacute; alimentaire du pays&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "La rentabilit&eacute; &eacute;conomique de l&rsquo;activit&eacute; de distribution d&rsquo;engrais est insuffisante pour financer les co&ucirc;ts induits par la mise en conformit&eacute; avec ce projet de texte"
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En l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;impacts, les parties se sont charg&eacute;es de lister les leurs. La FNSEA chiffre entre &laquo;&nbsp;80.000 euros et 120.000 euros&nbsp;&raquo; le co&ucirc;t de la mise aux normes pour les exploitations concern&eacute;es.La F&eacute;d&eacute;ration du n&eacute;goce agricole (FNA) a sond&eacute; cinq d&eacute;partements repr&eacute;sentatifs.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les trois-quarts de nos adh&eacute;rents implant&eacute;s dans ces d&eacute;partements seraient concern&eacute;s par ces modifications &raquo;, estime la FNA, pour qui &laquo;&nbsp;la rentabilit&eacute; &eacute;conomique de l&rsquo;activit&eacute; de distribution d&rsquo;engrais est insuffisante pour financer les co&ucirc;ts induits par la mise en conformit&eacute; avec ce projet de texte&nbsp;&raquo;, indique-t-elle en commentaire au projet.Repr&eacute;sentant les fabricants, l&rsquo;Unifa anticipe &laquo;&nbsp;un risque de fermeture des sites de stockage de proximit&eacute; de l&rsquo;ordre de 30 &agrave; 50% et un impact financier de l&rsquo;ordre de 100.000 &agrave; 150.000 euros par distributeur&nbsp;&raquo;.<h2>Un cocktail de non-sens</h2>Yara, qui exploite en France deux usines o&ugrave; sont notamment fabriqu&eacute;es des ammonitrates &agrave; haut dosage, a fait ses comptes&nbsp;: la conversion aux ammonitrates &agrave; haut dosage co&ucirc;terait 40 millions d&rsquo;euros par usine. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est le co&ucirc;t de l&lsquo;investissement dans des machines &agrave; broyer du calcaire n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;augmentation de la charge et &agrave; la modification de nos ateliers de granulation, d&eacute;clare Delphine Guey, directrice de la communication, des affaires publiques et de l&rsquo;engagement soci&eacute;tal chez Yara France. Le projet de d&eacute;cret va faire le jeu des importations d&rsquo;ur&eacute;e et des ammonitrates &agrave; moyen dosage, au d&eacute;triment des ammonitrates fabriqu&eacute;es en France&nbsp;&raquo;. Pas s&ucirc;r que le fabricant, par ailleurs engag&eacute; dans la d&eacute;carbonation avec la production d&rsquo;ammoniac vert &agrave; partir de 2023 conc&egrave;de les investissements requis.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ammoniac-l-autre-nuage-d-emissions-problematiques" target="_blank" title="">L&rsquo;ammoniac, l&rsquo;autre nuage d&rsquo;&eacute;missions probl&eacute;matiques</a>
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Au plan environnemental justement, le groupe norv&eacute;gien estime que le passage du haut dosage au moyen dosage g&eacute;n&egrave;rerait 20% de trafic routier suppl&eacute;mentaire. Les ur&eacute;es ne sont pas plus vertueuses puisqu&rsquo;elles g&eacute;n&egrave;rent, selon l&rsquo;Ademe, sept fois plus d&rsquo;&eacute;missions d&rsquo;ammoniac que les ammonitrates au moment de leur &eacute;pandage.Entre les atteintes &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute;, &agrave; la souverainet&eacute;, &agrave; l&rsquo;environnement et les risques inh&eacute;rents &agrave; la d&eacute;sindustrialisation, le projet des pouvoirs publics va donc &agrave; rebours des objectifs clam&eacute;s et r&eacute;it&eacute;r&eacute;s haut et fort par... les m&ecirc;mes pouvoirs publics.

Agriculteurs, distributeurs et fabricants s’insurgent contre un projet de décret visant à abaisser à 150 tonnes le seuil de déclaration des ammonitrates à haut dosage au titre des ICPE, vrac et big bag confondus. Compétitivité, souveraineté, désindustrialisation, environnement : le projet coche toutes les cases (à engrais) contre lui, aux dires de ses détracteurs.

La triple détonation du projet de limitation de stockage des ammonitrates

L&rsquo;Indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricole (Ipampa) a augment&eacute; de 19,8% au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, selon une note de conjoncture d&rsquo;Agreste, la statistique agricole. Amorc&eacute;e depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, la hausse du prix des intrants s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e dans le courant de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, pour d&eacute;passer des taux mensuels sup&eacute;rieurs &agrave; 10% sur 12 mois, culminant &agrave; +19,8% pour le mois de d&eacute;cembre, laissant supposer que le plafond n&rsquo;est peut-&ecirc;tre pas encore atteint.Le poids des diff&eacute;rents intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, aliments, carburants...) dans les diff&eacute;rents syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation fait ressortir le secteur des grandes cultures comme le plus impact&eacute;, avec une hausse moyenne du prix des intrants de 26,3%, devan&ccedil;ant le maraichage et l&rsquo;horticulture (+16,4%), l&rsquo;&eacute;levage de ruminants (+16,1%), l&rsquo;&eacute;levage hors-sol (+15,2%) et les cultures permanentes (+11%).<h2>+138,4% pour les engrais azot&eacute;s</h2>Les engrais remportent la palme de la hausse des prix avec une augmentation de 90,3%, tous engrais confondus. Le prix des engrais azot&eacute;s simples est cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une hausse de 138,4% sur un an, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +156,7% pour la solution azot&eacute;e, +151,3% pour l&rsquo;ur&eacute;e, +133,6% pour les ammonitrates. Le prix des engrais simples phosphat&eacute;s augmente quant &agrave; lui de 73,7% et celui des engrais simples potassiques de 68,3%, toujours sur un an.Le prix du gazole non routier (GNR), qui repr&eacute;sente un peu plus de la moiti&eacute; du poste &laquo; &eacute;nergie et lubrifiants&nbsp;&raquo; de l'Ipampa, bondit de 55,2% sur un an. Le mois de d&eacute;cembre a cependant marqu&eacute; un l&eacute;ger reflux (-3%).Le prix de l&rsquo;aliment progresse quant &agrave; lui de 14,3%, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +17,4% pour l&rsquo;aliment porcin, +15,5% pour l&rsquo;aliment volaille, +12,8% pour l&rsquo;aliment vache laiti&egrave;re.

Les engrais ont subi une hausse de 90,3% et les carburants de 30,8%. Le secteur des grandes cultures est le plus impacté, subissant une hausse moyenne de 26,3%, devant le maraichage et l’élevage de ruminants, à plus de 16%.

Prix des intrants : +19,8% en 2021

Malgr&eacute; le contexte Covid encore un peu tendu, une centaine de jeunes des Lyc&eacute;es agricoles de Marmilhat, de Neuvy et de la MFR de Saligny-sur-Roudon ont profit&eacute; d&rsquo;une visite &agrave; l&rsquo;Ucal (Union des Coop&eacute;ratives Agricoles de l&rsquo;Allier) pour d&eacute;couvrir les m&eacute;tiers de la coop&eacute;ration. Cette visite &eacute;tait organis&eacute;e jeudi 3 f&eacute;vrier, &agrave; Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Sioule. Six ateliers &eacute;taient organis&eacute;s en petits groupes afin que les &eacute;tudiants rencontrent les professionnels des coop&eacute;ratives pour mieux se projeter dans leur avenir professionnel. Six ateliers Vincent Bertholier, directeur de VAL&rsquo;imagne.coop a pr&eacute;sent&eacute; la coop&eacute;rative et le fonctionnement de l&rsquo;Union des Coop&eacute;ratives Agricoles de l&rsquo;Allier. L&rsquo;un des projets d&eacute;taill&eacute;s lors de cette introduction est l&rsquo;usine de trituration, en cours de construction &agrave; Varennes-sur-Allier. Un r&eacute;seau de proximit&eacute; Lors d&rsquo;un second atelier, Fr&eacute;d&eacute;ric Dumont a expliqu&eacute; le fonctionnement de la structure Ucal Nature et Jardin : &laquo; Le maillage territorial de nos magasins de jardinerie, d&rsquo;animalerie et de motoculture couvre l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement. Nos vendeurs ont une activit&eacute; de service, souvent exerc&eacute;e dans de petits magasins de proximit&eacute; &raquo;. &Agrave; la sortie de cet expos&eacute; en salle, Nathan, en seconde ann&eacute;e de BTS se projette : &laquo; Je ne vais pas m&rsquo;installer tout de suite car mon p&egrave;re ne part &agrave; la retraite que dans six ans. J&rsquo;ai propos&eacute; &agrave; Monsieur Dumont de lui envoyer un CV pour Bardin motoculture. J&rsquo;aime bien la m&eacute;canique moto, alors pourquoi pas le SAV de tondeuses. &Ccedil;a a l&rsquo;air int&eacute;ressant &raquo;. Les jeunes ont visit&eacute; le poste de pilotage du silo, puis ils ont fait le tour des b&acirc;timents pour comprendre les principes de la conservation du grain. Lors de cet atelier anim&eacute; par Benjamin Boutonnet, animateur de bassin, ils ont pu poser des questions sur l&rsquo;organisation au quotidien, les responsabilit&eacute;s, la r&eacute;mun&eacute;ration et les contraintes horaires de ce poste. Le poste de Magasinier-Vendeur au sein de la coop&eacute;rative &eacute;tait d&eacute;taill&eacute; par Christian Papon. Des postes diversifi&eacute;s Valentin Guerrier, qui occupe un poste de responsable OAD au sein de VAL&rsquo;Limagne.coop, a pr&eacute;sent&eacute; l&rsquo;activit&eacute; de traitement de semence : &laquo; J&rsquo;ai un poste diversifi&eacute; : de l&rsquo;administratif sept mois par an, et je suis sur le terrain le reste de l&rsquo;ann&eacute;e &raquo;. Isabelle Tabutin, Formatrice-conseill&egrave;re en insertion professionnelle &agrave; Neuvy constate : &laquo; C&rsquo;est important pour les jeunes d&rsquo;appr&eacute;hender les r&eacute;alit&eacute;s et la diversit&eacute; des diff&eacute;rents postes, mais aussi de voir des orientations professionnelles auxquelles ils ne pensent pas forc&eacute;ment &raquo;.Des &eacute;volutions professionnelles possibles Thierry Petitjean, a pr&eacute;sent&eacute; son parcours, depuis le poste de magasinier &agrave; celui de Responsable agronomie pour Loire-Auvergne-Agro. Lucas, &eacute;l&egrave;ve en seconde ann&eacute;e : &laquo; Normalement, je dois m&rsquo;installer, mais quand j&rsquo;entends certains professionnels parler de leurs parcours, je suis surpris. Certains font quelque chose au d&eacute;part, et tout autre chose quelques ann&eacute;es plus tard. C&rsquo;est dur d&rsquo;imaginer mon &eacute;volution professionnelle &raquo;. Les nouvelles technologies au c&oelig;ur des m&eacute;tiers Il a aussi &eacute;t&eacute; question de logiciels, de satellites, de r&eacute;seaux, de drones&hellip; lors de l&rsquo;atelier Outils d&rsquo;Aide &agrave; la D&eacute;cision anim&eacute; par Clement Bridot. De formation agricole, c&rsquo;est sa sensibilit&eacute; aux nouvelles technologies qui l&rsquo;a amen&eacute; &agrave; occuper ce poste. La diversit&eacute; cette pr&eacute;sentation pousse L&eacute;a &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir : &laquo; Je ne pensais pas poursuivre mes &eacute;tudes apr&egrave;s le BTS. Mais les nouvelles technologies et l&rsquo;agronomie m&rsquo;int&eacute;ressent. Je vois maintenant mieux &agrave; quoi &ccedil;a peut servir &raquo;. Le responsable de l&rsquo;activit&eacute; vigne, Pierre Bouchant, a fait une pr&eacute;sentation enthousiaste de son r&ocirc;le aupr&egrave;s des vignerons de Saint-Pour&ccedil;ain. De formation ing&eacute;nieur et expert viticole, il a &eacute;t&eacute; embauch&eacute; par la coop&eacute;rative VAL&rsquo;Limagne.coop en 2017 pour monter le magasin vigne et apporter le maximum d&rsquo;outils et de services aux viticulteurs du secteur. Il a pu aborder avec les jeunes des th&egrave;mes vari&eacute;s, et a r&eacute;pondu &agrave; de nombreuses questions, notamment concernant la d&eacute;marche Hautes Valeur Environnementale et la valorisation des productions. Apr&egrave;s sa pr&eacute;sentation, rendez-vous a &eacute;t&eacute; pris avec Ang&eacute;lique Perraud, formatrice de la MFR de Saligny afin de programmer quelques interventions techniques en classe.

Des étudiants des lycées agricoles de Marmilhat et de Neuvy ainsi que de la MFR de Saligny-sur-Roudon ont participé à une journée de découverte des métiers exercés à l’Ucal (Union des Coopératives Agricoles de l’Allier). Une centaine de jeunes se sont rendus à Saint-Pourçain-sur-Sioule, le jeudi 3 février. Plusieurs ateliers avaient été mis en place.

Découverte des métiers de la coopération agricole

La derni&egrave;re note d&rsquo;Agreste va donner un peu de baume au c&oelig;ur &agrave; la fili&egrave;re agroalimentaire. Apr&egrave;s avoir chut&eacute; de 18,2 % en 2020, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6,3 milliards d&rsquo;euros en 2020, l&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais a bondi de 31% pour tutoyer les 8,2 milliards d&rsquo;euros en 2021. Ces r&eacute;sultats &eacute;loignent le spectre de sombres pr&eacute;visions de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat qui, en 2019, pr&eacute;disait un d&eacute;ficit de la balance commerciale agroalimentaire &agrave; l&rsquo;horizon 2023. Son rapport pointait un cocktail de sur-charges, de sur-r&eacute;glementation, de sous-taux de marge dans l&rsquo;industrie agroalimentaire ainsi que des d&eacute;fauts de structuration des fili&egrave;res, comparativement &agrave; nos comp&eacute;titeurs.Dans un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier, le Haut-commissariat au plan pr&eacute;sentait la France comme ayant &laquo;&nbsp;&agrave; certains &eacute;gards les caract&eacute;ristiques d&rsquo;une &eacute;conomie de pays en voie de d&eacute;veloppement&nbsp;&raquo;, avec &laquo;&nbsp;l&rsquo;exportation de produits bruts et l&rsquo;importation de biens et denr&eacute;es transform&eacute;s&nbsp;&raquo;, pointant en exergue, dans le secteur agroalimentaire, le cas des pommes de terre, des pommes et du lin fibre.<h2>Fruits et l&eacute;gumes, viande, p&ecirc;che&nbsp;: les d&eacute;ficits s&rsquo;aggravent</h2>Bien que plus flatteurs, les chiffres du mill&eacute;sime 2021 ne masquent pas deux faiblesses structurelles de la France agroalimentaire, &agrave; commencer par la sur-repr&eacute;sentation de la fili&egrave;re viti-vinicole. Avec un solde record de 14,1 milliards d&rsquo;euros (+29%), les vins et spiritueux caracolent en t&ecirc;te des fili&egrave;res les plus performantes &agrave; l&rsquo;export, devant les c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux (6,5 milliards d&rsquo;euros, +5,1%), les produits laitiers (2,9 milliards d&rsquo;euros, -1,4%), les animaux vifs et les &oelig;ufs (1,7 milliard d&rsquo;euros, -2%), les aliments pour animaux (1,4 milliard d&rsquo;euros, +16,3%).M&ecirc;me si bien entendu, il n&rsquo;est pas question de rayer de la carte de France ses 800.000 ha de vignes, ses 70.000 exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es et ses 500.000 emplois directs et indirects, sans parler de l'inestimable fait socio-culturel, sans les vins et spiritueux, le secteur agroalimentaire enregistrerait un d&eacute;ficit de 6 milliards d&rsquo;euros en 2021. C&rsquo;&eacute;tait 4,7 milliards d&rsquo;euros en 2020. La faute &agrave; l&rsquo;aggravation du d&eacute;ficit dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes notamment, qui affecte aussi bien les produits bruts (-8,5% soit -3 milliards d&rsquo;euros pour les fruits, -4% soit -743 millions d&rsquo;euros pour les l&eacute;gumes) que les produits transform&eacute;s (-0,5% soit -3,3milliards d&rsquo;euros fruits et l&eacute;gumes confondus). La situation de la viande se d&eacute;grade &eacute;galement, avec un d&eacute;ficit de 1,2 milliard d&rsquo;euro (-14,6%). Celui des produits de mer et de l&rsquo;aquaculture est toujours plus abyssal, avec, - 4,6 milliards d&rsquo;euros (-12,2%), en d&eacute;pit du fait que la France dispose du deuxi&egrave;me domaine maritime mondial...<h2>La balance avec l&rsquo;UE se d&eacute;grade</h2>L&rsquo;exc&eacute;dent commercial agroalimentaire de pr&egrave;s de 8,2 milliards d&rsquo;euros en 2021 est la cons&eacute;quence d&rsquo;une hausse marqu&eacute;e des exportations (+ 7,8 milliards d&rsquo;euros, +13%), sup&eacute;rieure &agrave; celle des importations (+5,8 milliards d&rsquo;euros, +10 %).Au plan g&eacute;ographique, ce sont les &eacute;changes avec les pays tiers qui fa&ccedil;onnent l&rsquo;exc&eacute;dent, qui s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; pr&egrave;s de 10,3 milliards d&rsquo;euros, en hausse de 0,6 milliard par rapport &agrave; 2020 et de 1,2 milliard d&rsquo;euros par rapport &agrave; la moyenne 2016-2020. Avec l&rsquo;Union europ&eacute;enne, le d&eacute;ficit commercial atteint 2,1 milliards d&rsquo;euros en 2021. Il se r&eacute;duit de 1,4 milliard d&rsquo;euros sur un an mais cette contribution diminue &agrave; 30% si l&rsquo;on compare l&rsquo;exc&eacute;dent de 2021 &agrave; la moyenne 2016-2020, questionnant la comp&eacute;titivit&eacute; de la France &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de l&rsquo;UE.

Avec 8,2 milliards d’euros en 2021, l’excédent 2021 est le plus élevé depuis 2015. Mais sans les vins et spiritueux, dont l’excédent pointe à 14,1 milliards d’euros, l’agroalimentaire enregistrerait un déficit de 6 milliards d’euros en 2021, contre 4,7 milliards d’euros en 2020.

L’excédent agroalimentaire français en 2021, une reprise en trompe-l’œil

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La loi de s&eacute;paration vente-conseil sur les phytos impose de disposer, sur une p&eacute;riode de cinq ans, de deux conseils strat&eacute;giques (plan d&rsquo;action puis bilan) bas&eacute;s sur un diagnostic de l&rsquo;exploitation, afin de mettre en &oelig;uvre des strat&eacute;gies de r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides. Premi&egrave;re &eacute;ch&eacute;ance &agrave; respecter : fin d&eacute;cembre&nbsp;2023. Il faudra avoir, &agrave; cette date, r&eacute;alis&eacute; un premier conseil.

<div class="lireaussi">Le point sur |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/produits-phytosanitaires-ce-qui-change-pour-vous-avec-la-separation-vente-conseil" target="_blank">Produits phytosanitaires : ce qui change pour vous avec la s&eacute;paration vente-conseil</a></div>

Le 19&nbsp;janvier, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d'agricultures, mettait en garde contre un risque d&rsquo;encombrement. &laquo;&nbsp;Le conseil est obligatoire fin 2023, mais si nous ne commen&ccedil;ons pas en 2022, nous aurons un m&eacute;gaembouteillage en 2023, car il n&rsquo;y a pas beaucoup d&rsquo;acteurs qui se pressent pour r&eacute;aliser cette prestation&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le responsable. Les chambres d&rsquo;agriculture pr&eacute;voyaient d&rsquo;effectuer la moiti&eacute; de ces diagnostics, mais le chiffre pourrait approcher de 100&nbsp;%. En cas de retard dans les dossiers, la situation pourrait &ecirc;tre ennuyeuse pour les agricuteurs devant renouveler leur Certiphyto en 2024 : il leur faudra en effet pour cela attester de la r&eacute;alisation du premier conseil strat&eacute;gique. Mais une question se pose pour les volontaires qui d&eacute;marreraient le parcours &laquo;&nbsp;conseil strat&eacute;gique&nbsp;&raquo; d&egrave;s 2022 : auront-ils &agrave; renouveler la prestation un an plus t&ocirc;t que les autres ?

<h3>Une prestation utile et la moins ch&egrave;re possible</h3>

Les organismes consulaires se mettent en ordre de marche pour accompagner les agriculteurs. Les formations des conseillers sont en cours, avec un &eacute;quivalent de 90 temps pleins en 2022 d&eacute;di&eacute;s &agrave; cette t&acirc;che. &laquo;&nbsp;Le but est de discuter en t&ecirc;te-&agrave;-t&ecirc;te avec l&rsquo;agriculteur pour qu&rsquo;il ait son propre programme d&rsquo;action et sa propre transition, a expliqu&eacute; S&eacute;bastien Windsor. Ce travail doit &ecirc;tre utile et le moins cher possible, ce ne doit pas consister &agrave; simplement remplir une obligation l&eacute;gale.&nbsp;&raquo; Pour acc&eacute;l&eacute;rer le mouvement, les chambres ont demand&eacute; aux organismes stockeurs d&rsquo;informer leurs adh&eacute;rents sur cet enjeu et de les pousser &agrave; prendre contact avec leur chambre d&rsquo;agriculture.

<div class="lireaussi">Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/3-000-batiments" target="_blank">Les coops se pr&eacute;parent &agrave; contre-c&oelig;ur &agrave; la s&eacute;paration conseil-vente</a></div>
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Sébastien Windsor, le président de l’APCA, alerte sur la nécessité d’anticiper la réalisation du conseil stratégique imposé par la séparation vente-conseil, sous peine d’engorgement en 2023.

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