Glyphosate : un guide pour en optimiser l’usage

La Plateforme Glyphosate France publie un guide destiné à composer avec les restrictions d’utilisation décrétées en 2021 et qui, selon les fournisseurs de l’herbicide, vont engendrer une baisse de 31% des usages.

Comprendre et appliquer les restrictions d’usages induites par la modification des autorisations de mise sur le marché suite à l’évaluation comparative de l’Anses, poursuivre et accélérer la diminution de l’utilisation du glyphosate en France, utiliser le glyphosate de façon durable dans les usages pour lesquels il n’existe pas d’alternative non chimique d’usage courant : telle est la ligne de conduite des cinq entreprises commercialisant en France des spécialités à base de glyphosate et fédérées au sein de la Plateforme Glyphosate France. Ce nouveau paradigme est formalisé dans un guide pédagogique détaillant les stratégies de lutte contre les mauvaises herbes en grandes cultures, viticulture et arboriculture, qui concentrent 84% des usages de la molécule en France.

Le guide détaille par ailleurs les bonnes pratiques entourant l’usage de l’herbicide (zones sensibles, bords de champ). Il ne manque pas non plus de rappeler les deux forces maitresses de la molécule, à savoir sa capacité à préserver l’intérêt technico-économique des agriculteurs et sa contribution indirecte à préserver la fertilité des sols (couverture des sols agriculture de conservation...) et à atténuer les méfaits du changement climatique (carbone additionnel, sobriété énergétique...)

Les conditions d’utilisation du glyphosate en grandes cultures, en viticulture et en arboriculture (Source : Plateforme Glyphosate France)
Les conditions d’utilisation du glyphosate en grandes cultures, en viticulture et en arboriculture (Source : Plateforme Glyphosate France)

Grandes cultures : 1080 g/ha/an maximum

En grandes cultures, le glyphosate ne peut plus s’employer en situation de labour effectué avant l’implantation de la culture. L’application se limite désormais à la pratique du non labour, avant les semis de printemps ou d’automne. Une exception est accordée pour permettre l’implantation des cultures de printemps installées après un labour d’été ou de début d’automne sur les sols hydromorphes. Dans les deux cas, la dose maximale est 1080 g/ha/an. Elle peut être portée à 2880 g/ha/an dans des situations particulières et réglementées (lutte obligatoire contre l’Ambroisie ou le Chardon des champs, repousses de pommes de terre, dans le cadre de la lutte contre les nématodes ou des bactéries de quarantaine).

Viticulture : 450 g/ha/an maximum

En viticulture, l’application de glyphosate est autorisée sous le rang et proscrite dans l’inter-rang, au profit de techniques alternatives. La dose maximale est fixée à 450 g/ha/an, à l’exception des situations non mécanisables, telles que les vignes en pente, en terrasses ou les sols très caillouteux, où le glyphosate peut continuer à s’employer sur la totalité de la parcelle, à la dose maximale de 2160 g/ha/an.

Arboriculture : 900 g/ha/an maximum

En arboriculture, le glyphosate peut s’appliquer sur les parcelles de vergers adultes de plus de 3 ans (après lignification des troncs) et déjà en production mais uniquement sous le rang (dans la limite de 40% de la surface parcellaire) et la dose maximale de 900 g/ha/an. Il reste utilisable en plein à la dose maximale de 2160 g/ha/an, dans les situations non mécanisables, à savoir les vergers conduits en terrasse ou en forte pente, les zones très caillouteuses ou rocheuses, les vergers implantés sur buttes.