"Beaucoup [d'agriculteurs] ont la gueule de bois ce matin, croyez-moi", r&eacute;sume le 9 avril S&eacute;bastien Prouteau, pr&eacute;sident de la FNSEA d'Indre-et-Loire, apr&egrave;s<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/deux-nuits-de-gel-aux-consequences-devastatrices" target="_blank" title=""> les gel&eacute;es noires qui se sont abattues sur la France cette semaine.</a> Les professionnels du vin et des fruits sont particuli&egrave;rement sonn&eacute;s. Dans le Bordelais, Dominique Guignard &eacute;crase des feuilles gel&eacute;es de vigne dans ses mains. "&Ccedil;a casse comme du verre parce qu'il n'y a plus d'eau, &ccedil;a s'est dess&eacute;ch&eacute; compl&eacute;tement, il n'y a plus de vie", constate le pr&eacute;sident du syndicat viticole des Graves."Il y a &eacute;norm&eacute;ment de d&eacute;tresse, &eacute;norm&eacute;ment d'&eacute;motion", a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie sur BFMTV, quelques heures avant de se rendre en Indre-et-Loire, pour apporter son soutien &agrave; la fili&egrave;re viticole, puis d'aller samedi chez des arboriculteurs de la Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne. "La situation est in&eacute;dite, exceptionnelle, elle concerne &agrave; la fois la viticulture, &agrave; la fois l'arboriculture, &agrave; la fois les grandes cultures", a-t-il ajout&eacute;."C'est un ph&eacute;nom&egrave;ne national. On peut essayer de remonter dans l'Histoire, il y a eu des &eacute;pisodes en 1991, 1997, 2003 mais l&agrave;, d'apr&egrave;s moi, on d&eacute;passe tous les indicateurs", rel&egrave;ve J&eacute;r&ocirc;me Despey, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNSEA et viticulteur dans l'H&eacute;rault. Cet &eacute;pisode est "l'un des plus s&eacute;rieux des derni&egrave;res d&eacute;cennies", estime aussi le CNIV, qui rassemble les professionnels des vins sous appellation. "On sait d&eacute;j&agrave; qu'on va avoir une tr&egrave;s faible r&eacute;colte en 2021", a d&eacute;clar&eacute; son pr&eacute;sident Jean-Marie Barill&egrave;re.<h1 class="MsoPlainText">Des pertes encore &agrave; chiffrer</h1>Les professionnels s'accordent &agrave; dire qu'il faudra plusieurs jours avant de chiffrer les pertes qui seront d'autant plus importantes que la floraison - stopp&eacute;e net par le gel - &eacute;tait bien entam&eacute;e, &agrave; la faveur des temp&eacute;ratures douces qui avaient pr&eacute;c&eacute;d&eacute;."33 degr&eacute;s d'&eacute;cart en 10 jours, la v&eacute;g&eacute;tation brutalement stopp&eacute;e. Du jamais-vu ! A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles indispensables", a tweet&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert, qui pr&eacute;voit de se rendre en Ard&egrave;che et dans la Dr&ocirc;me. Dans ce d&eacute;partement, Daniel Betton inspecte ses abricotiers. "On voit que c'est n&eacute;cros&eacute;, les cellules ont &eacute;clat&eacute;, le fruit ne va pas grossir, il va tomber", d&eacute;crit l'arboriculteur, en pr&eacute;disant que "la r&eacute;colte est perdue pour cette ann&eacute;e".&nbsp;&nbsp; Le minist&egrave;re de l'Agriculture a annonc&eacute; d&egrave;s jeudi qu'il allait lancer la mise en oeuvre du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles, notamment abond&eacute; par l'Etat, pour venir en aide &agrave; l'arboriculture. Il a par ailleurs rappel&eacute; que ce dispositif n'&eacute;tait pas appel&eacute; &agrave; intervenir dans les cas o&ugrave; une assurance peut &ecirc;tre souscrite, comme pour les grandes cultures ou les vignobles. "Malheureusement, trop peu d'hectares de vignes sont prot&eacute;g&eacute;s. Sur 800.000 hectares en France seuls 200.000 sont assur&eacute;s", selon J&eacute;r&ocirc;me Despey.<blockquote class="twitter-tweet">&#128421; Avec les organisations professionnelles agricoles pour faire le point sur les d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par les &eacute;pisodes climatiques exceptionnels ces derniers jours. Nous sommes tous mobilis&eacute;s pour mettre en place le plus rapidement possible les mesures d&rsquo;accompagnement. <a href="https://t.co/ykomHq70pN">pic.twitter.com/ykomHq70pN</a>&mdash; Julien Denormandie (@J_Denormandie) <a href="https://twitter.com/J_Denormandie/status/1380407840251203587?ref_src=twsrc%5Etfw">April 9, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 
Dans le Lot-et-Garonne, les jeunes pousses de prunier d'ente, qui permet de faire le c&eacute;l&egrave;bre pruneau d'Agen, "sont perdues &agrave; 100% dans beaucoup de vergers", rapporte le responsable arboriculture de la chambre d'agriculture locale, R&eacute;my Muller. En Savoie, les producteurs de pommes et de poires inquiets appellent &agrave; la cha&icirc;ne les conseillers de la chambre d'agriculture, qui font le tour des parcelles.Les agriculteurs attendent "la r&eacute;novation du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles" ainsi que "la mise en place d&rsquo;une nouvelle gouvernance de l&rsquo;assurance r&eacute;colte permettant d&rsquo;associer agriculteurs, assureurs et pouvoirs publics", indique-t-on &agrave; la FNSEA."Si le ministre a d&eacute;clench&eacute; la proc&eacute;dure de calamit&eacute; agricole, la gravit&eacute; de la situation exige aussi des mesures d'urgence plus simples, plus rapides et accessibles &agrave; toutes et tous, notamment en termes d'avance de tr&eacute;sorerie", plaide la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui propose la cr&eacute;ation d'un fonds "mutuel et solidaire" entre toutes les fili&egrave;res.<h1 class="MsoPlainText">Betteraves &agrave; ressemer</h1>Dans les plaines, "on est tendu et angoiss&eacute;, on va attendre une huitaine de jours, peut-&ecirc;tre un peu plus, pour en savoir plus" sur l'impact du gel sur les c&eacute;r&eacute;ales, indique Eric Thirouin, pr&eacute;sident de l&rsquo;AGPB. Selon Ghislain Malatesta de l'Institut technique de la betterave, cit&eacute; par Le Betteravier fran&ccedil;ais, "20.000 &agrave; 30.000 hectares de betterave pourraient &ecirc;tre d&eacute;truits", soit 7 &agrave; 8% de la surface betteravi&egrave;re fran&ccedil;aise. Le groupe Cristal Union a d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; qu&rsquo;il fournirait gratuitement &agrave; ses planteurs impact&eacute;s les semences de betteraves n&eacute;cessaires pour un nouveau semis. Sur les colzas en fleur, il faudra suivre l&rsquo;&eacute;volution des cultures dans les prochaines semaines pour appr&eacute;hender l&rsquo;intensit&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts.Les producteurs "s'habituent au pire malheureusement puisque, l&agrave;, les &eacute;pisodes deviennent chroniques", remarque Fran&ccedil;ois Robin, de la f&eacute;d&eacute;ration des vins de Nantes (Muscadet, Gros plant du pays nantais et Coteaux d'Ancenis). "Avant, dit-il, les gels c'&eacute;tait tous les dix ans, maintenant c'est quasiment tous les deux ans, donc ils s'habituent aussi &agrave; des rendements qui font le yo-yo." Apr&egrave;s un week-end qui s&rsquo;annonce bien arros&eacute; - au moins une bonne nouvelle pour les sols particuli&egrave;rement secs, une nouvelle masse d&rsquo;air froid est pr&eacute;vue dans la nuit de dimanche &agrave; lundi, avec de nouvelles gel&eacute;es en d&eacute;but de semaine prochaine.

Raisins, abricots, pêches, kiwis, cerises, prunes, betteraves… de nombreuses productions ont été touchées par les gelées noires survenues cette semaine, dans des proportions qui ne seront pas connues avant plusieurs jours. Le ministre de l’Agriculture a annoncé la mise en place du régime des calamités agricoles, que la profession souhaite voir réformé.

Après les gelées noires, la crainte d’une année tout aussi noire

&laquo;&nbsp;Dans les premi&egrave;res &eacute;valuations, on a au moins sept agriculteurs sur dix qui ont acc&egrave;s &agrave; cet &eacute;co-r&eacute;gime&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; Julien Denormandie sur l&rsquo;antenne de Public S&eacute;nat le 8 avril. &laquo;&nbsp;Avant m&ecirc;me d&rsquo;avoir fini les discussions qui sont pleinement en cours, pour am&eacute;liorer le dispositif, pour faire en sorte qu&rsquo;il accompagne les agriculteurs, qu&rsquo;il les inclue, on est d&eacute;j&agrave; &agrave; sept sur dix alors m&ecirc;me que on va continuer &agrave; faire &eacute;voluer le syst&egrave;me&nbsp;&raquo;, a-t-il pris soin de r&eacute;p&eacute;ter, soucieux de rassurer les c&eacute;r&eacute;aliers qui craignaient d&rsquo;&ecirc;tre exclus du dispositif. &laquo;&nbsp;Il ne s&rsquo;agit pas de dire &agrave; certains, on vous met de c&ocirc;t&eacute;, vous ne b&eacute;n&eacute;ficiez pas du dispositif, a encore dit le ministre. Il s&rsquo;agit au contraire de dire au plus grand nombre, vous rentrez dans le dispositif pour que l&rsquo;on puisse vous accompagner, je veux quelque chose qui soit inclusif&nbsp;&raquo;.<h1>Paiement vert&nbsp;et &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;: le jeu des 7 erreurs ?</h1>Si ces d&eacute;clarations sont de nature &agrave; r&eacute;assurer les c&eacute;r&eacute;aliers, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-moitie-nord-de-la-france-mobilisee-contre-la-future-pac" target="_blank" title="">qui ont men&eacute; ces derniers jours des actions</a> en Ile-de-France et &agrave; Dijon (C&ocirc;te d&rsquo;Or), elles jettent un trouble sur la finalit&eacute; r&eacute;elle des &eacute;co-r&eacute;gimes et la&nbsp;mont&eacute;e en charge environnementale et climatique&nbsp;de la Pac. Au jeu des sept erreurs, il pourrait &ecirc;tre difficile de distinguer le paiement vert instaur&eacute; pour la Pac 2014-2020 des &eacute;co-r&eacute;gimes de la prochaine programmation, pr&eacute;sent&eacute;s par la Commission europ&eacute;enne comme le bras arm&eacute; du Green Deal dans le secteur de l&rsquo;agriculture. D&rsquo;ici &agrave; 2030, la Commission souhaite voir r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des pesticides, de 50% celui des antibiotique dans l&rsquo;&eacute;levage et dans l&rsquo;aquaculture, de 20% l&rsquo;usage des engrais et atteindre 25% de la SAU en bio.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-de-l-ue-pour-atteindre-25-d-ab-en-2030" target="_blank" title="">Le plan de l&rsquo;UE pour atteindre 25% d&rsquo;AB en 2030</a>
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&laquo;&nbsp;Au plan budg&eacute;taire, le paiement vert et les &eacute;co-r&eacute;gimes se situent au m&ecirc;me niveau, avec une quote-part de 30% du premier pilier, explique Claire Garrot, &eacute;leveuse en Mayenne et membre de la commission Pac &agrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. En ce qui concerne les modalit&eacute;s, le sc&eacute;nario du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture repose sur trois portes d&rsquo;acc&egrave;s que sont les pratiques agricoles, la biodiversit&eacute; et une certification, avec pour chacune d&rsquo;elles deux niveaux d&rsquo;aides, un niveau standard et un niveau &eacute;lev&eacute;, engageant dans tous les cas toute la SAU. Autrement dit, la certification agriculture biologique (AB) vaudrait autant que le niveau sup&eacute;rieur des pratiques agricoles. Nous, Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, on propose un premier palier pour les pratiques agricoles, un bonus pour la biodiversit&eacute; et un ultime bonus pour l&rsquo;AB, lequel devrait toutefois cocher les cases des pratiques agricoles et de la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;.<h1>Apr&egrave;s la Fnsea, la Conf' dans la rue</h1>Apr&egrave;s la Fnsea, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a programm&eacute; des manifestations &agrave; Lyon (12 avril), Rennes (13 avril), Limoges et Strasbourg (14 avril) destin&eacute;es &agrave; porter ses revendications sur l&rsquo;architecture sociale, environnementale et alimentaire de la Pac. Il y sera bien entendu question des &eacute;co-r&eacute;gimes mais aussi des aides coupl&eacute;es animales, dont les premi&egrave;res esquisses d&eacute;voil&eacute;es par le minist&egrave;re sont plut&ocirc;t bien re&ccedil;ues. &laquo;&nbsp;Les aides &agrave; l&rsquo;UGB plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; la vache sont de nature &agrave; favoriser l&rsquo;engraissement en France et sortir du syst&egrave;me uniquement naisseur, o&ugrave; l&rsquo;on envoie des animaux maigres en Italie et en Espagne avec peu de valeur ajout&eacute;e et des interrogations sur la souverainet&eacute; alimentaire, souligne Nicolas Girod, porte-parole du syndicat. La limitation du chargement est aussi une bonne chose mais le ratio entre vache allaitante et vache &agrave; lait nous appara&icirc;t comme trop d&eacute;favorable &agrave; la production de viande&nbsp;&raquo;.Les aides coupl&eacute;es &agrave; la production maraich&egrave;re sont aussi bien vues mais l&agrave; encore avec des objections sur les planchers et plafonds. La Conf' souhaite associer &agrave; ces aides coupl&eacute;es les producteurs de l&eacute;gumes ainsi que les petits &eacute;leveurs, les&nbsp;&laquo;&nbsp;oubli&eacute;s&nbsp;&raquo; de la Pac. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/9/3/0/3910397-1-fre-FR/18f7411cb844-capture-d-e-cran-2021-04-09-a-16-33-52-jpg" alt="Apr&egrave;s le salon &agrave; la ferme, la Conf investit quatre grandes m&eacute;tropoles" height="1118" width="1768" /><figcaption>Apr&egrave;s le salon &agrave; la ferme, la Conf investit quatre grandes m&eacute;tropoles</figcaption></figure>

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<h1>Gestion des risques&nbsp;: un fonds mutuel et solidaire</h1>Le syndicat fera aussi valoir ses revendications sur le paiement redistributif, la d&eacute;gressivit&eacute;, le plafonnement et les aides aux nouveaux install&eacute;s.Il sera aussi question de gestion des risques. La Conf' d&eacute;fend la cr&eacute;ation d&rsquo;un fonds mutuel et solidaire, dont le financement serait assur&eacute; notamment gr&acirc;ce &agrave; une solidarit&eacute; entre les diff&eacute;rentes productions et au sein des fili&egrave;res (interprofessions, fournisseurs d&rsquo;agro&eacute;quipements et d&rsquo;intrants, transformateurs et grande distribution), au motif que la production agricole b&eacute;n&eacute;ficie &agrave; toute la fili&egrave;re.

Selon le ministre de l’Agriculture, les futurs éco-régimes rallieraient d’emblée 70% des agriculteurs dans l’état actuel de leurs pratiques. Une affirmation qui accrédite la thèse d’un simple glissement sémantique de l’ex-Paiement vert.

Prochaine Pac : vers des éco-régimes « inclusifs »

Suite au conseil d&rsquo;administration &eacute;lectif de la f&eacute;d&eacute;ration des Vignerons ind&eacute;pendants (VI) du Rh&ocirc;ne du 30 mars 2021, un nouveau pr&eacute;sident a &eacute;t&eacute; &eacute;lu. Yannick de Vermont, vigneron &agrave; Vaux-en-Beaujolais, succ&egrave;de &agrave; Nathalie M&eacute;ziat (domaine de la Combe au Loup &agrave; Chiroubles) qui avait annonc&eacute;e sa d&eacute;mission lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale. "Apr&egrave;s six ans de mandat, il m&rsquo;a sembl&eacute; n&eacute;cessaire de passer le flambeau. La mission de notre syndicat de m&eacute;tier, port&eacute; par la F&eacute;d&eacute;ration nationale des VI de France, repose sur deux axes principaux : la d&eacute;fense du m&eacute;tier de vigneron et la promotion du m&eacute;tier et de son d&eacute;veloppement &eacute;conomique", rappelle-t-elle.Lors de son mandat, "avec un soutien ind&eacute;fectible des membres du conseil d&rsquo;administration", la f&eacute;d&eacute;ration du Rh&ocirc;ne avait organis&eacute; les Rencontres nationales des VI avec pour th&egrave;me &laquo; La Passion &raquo;. "Ce moment tr&egrave;s fort a &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion d&rsquo;&eacute;changes, aussi bien avec les &eacute;lus, les institutions et les vignerons. Des &eacute;changes riches qui ont mis en avant l&rsquo;humain et la dimension &eacute;conomique du secteur viticole et de notre territoire, et particuli&egrave;rement du Rh&ocirc;ne. Ce mandat de pr&eacute;sidente a &eacute;t&eacute; pour moi une tr&egrave;s belle et enrichissante exp&eacute;rience", d&eacute;clare Nathalie M&eacute;ziat qui reste au conseil d&rsquo;administration de la f&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale.<h3>&laquo; &Agrave; c&oelig;ur de d&eacute;fendre le m&eacute;tier &raquo;</h3>Vignerons de p&egrave;re en fils depuis cinq g&eacute;n&eacute;rations, son successeur exploite depuis plusieurs ann&eacute;es le domaine familial du ch&acirc;teau de Vaux &agrave; Vaux-en-Beaujolais. "Je suis un ambassadeur amoureux de ma r&eacute;gion et j&rsquo;aimerai continuer &agrave; hisser le vignoble vers cette haute dimension : celle d&rsquo;un vignoble &agrave; multiples facettes qui devra p&eacute;renniser sa transition &eacute;cologique et s&rsquo;adapter aux &eacute;volutions soci&eacute;tales et &eacute;conomiques. Notre f&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale se caract&eacute;rise par la diversit&eacute; de ses hommes, de ses terroirs et de leur travail. &Agrave; travers son action syndicale, j&rsquo;aurai &agrave; c&oelig;ur de d&eacute;fendre le m&eacute;tier de ces vignerons en suivant au plus pr&egrave;s les sujets qui rythment notre actualit&eacute;", annonce-t-il.D&eacute;j&agrave; &eacute;lu au conseil d&rsquo;administration de l&rsquo;ODG beaujolais &ndash; beaujolais villages, Yannick de Vermont pr&eacute;side une f&eacute;d&eacute;ration qui compte actuellement 171 adh&eacute;rents et rythm&eacute;e par des d&eacute;parts &agrave; la retraite de vignerons, d&eacute;parts compens&eacute;s par de nouveaux arrivants. "Ce qui motive ces nouvelles adh&eacute;sions, c&rsquo;est notre logo. C&rsquo;est aussi le r&eacute;sultat d&rsquo;une r&eacute;cente campagne de communication et d&rsquo;affichage men&eacute;e par notre f&eacute;d&eacute;ration nationale. C&rsquo;est encourageant. &Agrave; nous de d&eacute;fendre notre fili&egrave;re et des vins de qualit&eacute; et &agrave; valeur ajout&eacute;", conclut-il.

Le vigneron de Vaux-en-Beaujolais succède à Nathalie Méziat à la tête de la fédération des Vignerons indépendants du Rhône. "Amoureux de sa région", il se dit prêt à "défendre le métier de vigneron"

Yannick de Vermont, nouveau président de la fédération du Rhône

Il est encore bien trop t&ocirc;t pour &eacute;valuer les d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s cette semaine par le gel, d&rsquo;autant plus que l&rsquo;&eacute;pisode n&rsquo;est pas termin&eacute;. Mais il sera assur&eacute;ment d&rsquo;une ampleur in&eacute;dite, ruinant sinon affaiblissant bon nombre d&rsquo;exploitations voire de fili&egrave;res. Dans un r&eacute;flexe pavlovien, le ministre de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;gain&eacute; les trois outils de circonstance que sont l&rsquo;activation des calamit&eacute;s agricoles, les all&egrave;gements de charges et les d&eacute;gr&egrave;vements fiscaux. Autant dire un paratonnerre pour s&rsquo;&eacute;viter la foudre des agriculteurs, &agrave; d&eacute;faut de r&eacute;chauffer l&rsquo;atmosph&egrave;re. Jupiter n&rsquo;est pas qui veut.A la d&eacute;charge du ministre, il faut dire que le combat entre le ciel et les terriens est tr&egrave;s in&eacute;gal. On peut allumer des bougies, on peut se battre avec des moulins &agrave; vents, y compris des pales d&rsquo;h&eacute;licopt&egrave;re, on peut mobiliser l&rsquo;arm&eacute;e agro&eacute;cologique&nbsp;: les ph&eacute;nom&egrave;nes &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre, exacerb&eacute;s soit-dit en passant par la fum&eacute;e des bougies et les gaz de l&rsquo;h&eacute;licopt&egrave;re, sont surpuissants.<h1>Al&eacute;as Pac jacta est</h1>Et de fait, la gestion des risques en est r&eacute;duite &agrave; une gestion administrative et comptable de sinistres, sous la f&eacute;rule des pouvoirs publics, dans le cadre des calamit&eacute;s agricoles, ou des assureurs priv&eacute;s via les contrats multirisques climatiques. Les deux parties ont du reste conclu un mariage public-priv&eacute;, avec comme t&eacute;moin la Politique agricole commune, qui met dans la corbeille quelques subsides pr&eacute;lev&eacute;s sur le second pilier et destin&eacute;s &agrave; subventionner les dispositifs assurantiels. On peut toujours compter sur la Pac faire office d'exutoire et faire pactiser ses opposants. Si la Pac n&rsquo;existait pas, rien que pour cela, il faudrait l&rsquo;inventer, ou la r&eacute;inventer, mais c&rsquo;est un autre d&eacute;bat. Parce que le sujet de la gestion des risques, comme tant d&rsquo;autres, ne fait pas consensus au sein de la profession et parce qu&rsquo;on l&rsquo;aura compris, qu&rsquo;elles soient publiques ou priv&eacute;es, nationales ou europ&eacute;ennes, les politiques de gestion des risques sont insatisfaisantes.<h1>Les premi&egrave;res feuilles du rapport Descrozaille &eacute;pargn&eacute;es par le gel</h1>Avec cette nouvelle catastrophe, la question assurantielle ne va pas manquer de remonter sur le haut de la pile du Programme strat&eacute;gique national, focalis&eacute; pour l&rsquo;heure sur les &eacute;co-r&eacute;gimes et les aides coupl&eacute;es, avec d&eacute;j&agrave; de gros tirages de couverture &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre.Contre vents et mar&eacute;es, Julien Denormandie ne d&eacute;sarme pas. Dans le cadre du Plan de relance, le ministre de l&rsquo;Agriculture a fl&eacute;ch&eacute; 70 millions d&rsquo;euros pour subventionner l&rsquo;achat de mat&eacute;riels de protection contre les al&eacute;as climatiques. Plus r&eacute;cemment, il a confi&eacute; au d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille une mission destin&eacute;e &agrave; repenser les syst&egrave;mes assurantiels. Chance&nbsp;: les premi&egrave;res feuilles du rapport n&rsquo;&eacute;taient pas encore sorties quand le gel a frapp&eacute;.

[Edito] L’intensité et l’étendue de l’épisode gélif vont de nouveau mettre en lumière le désarmement des systèmes de couverture publics et privés face aux impacts climatiques. La gestion des risques est-elle condamnée à l’impuissance ?

Contre le gel, un paratonnerre

Le g&eacute;ant des biscuits Mondelez International (qui d&eacute;tient Or&eacute;o mais aussi Lu, Lu Prince, Ritz et Tuc) a annonc&eacute;, le 9 mars, l&rsquo;acquisition de l&rsquo;Australien Gourmet Food Holdings Pty Ltd, un sp&eacute;cialiste du biscuit et des crackers haut de gamme. Aucune information n&rsquo;a &eacute;t&eacute; donn&eacute;e sur les termes financiers de la transaction. L&rsquo;actionnaire majoritaire de la soci&eacute;t&eacute; australienne &eacute;tait, jusqu&rsquo;&agrave; ce jour, la soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;investissements priv&eacute;e CPE Capital.

Gourmet Food est tr&egrave;s pr&eacute;sent en Australie et en Nouvelle-Z&eacute;lande avec des marques comme OB Finest, Olina&rsquo;s Bakehouse ou encore Crispic. L&rsquo;entreprise est reconnue pour cr&eacute;er r&eacute;guli&egrave;rement des nouveaux produits tendance, y compris sur les segments en vogue du plus sain et du bien-&ecirc;tre.

Les dirigeants de Mondelez estiment que cette acquisition est une op&eacute;ration strat&eacute;gique et compl&eacute;mentaire du portefeuille produits dans cette r&eacute;gion pour l&rsquo;entreprise de Chicago. Mondelez va investir dans Gourmet Food pour acc&eacute;l&eacute;rer la croissance et les capacit&eacute;s &agrave; produire et en R&amp;D de cette derni&egrave;re.

Mondelez International poursuit ainsi sa strat&eacute;gie de d&eacute;veloppement &agrave; travers le monde puisqu&rsquo;en janvier, l&rsquo;entreprise avait d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; une acquisition&nbsp;: c&rsquo;&eacute;tait en Chine et il s&rsquo;agissait de Hu Master Holdings, fabricant du biscuit bio Pal&eacute;o et sp&eacute;cialiste du snacking bien-&ecirc;tre.

Mondelez International vient d'annoncer une nouvelle acquisition, se renforçant sur le segment du biscuit bien-être

Mondelez International rachète Gourmet Food

Le calendrier sur l&rsquo;&eacute;volution du carburant GNR a &eacute;t&eacute; modifi&eacute;, en raison de la crise sanitaire de la Covid. La FNSEA a obtenu la suppression des hausses successives qui devaient avoir lieu depuis un an et aussi du syst&egrave;me complexe de versement d&rsquo;acompte de la taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE). Le carburant &laquo;&nbsp;GNR&nbsp;&raquo; sera supprim&eacute; pour tous ses usagers&nbsp;(travaux publics et exploitants agricoles)&nbsp;au 1er juillet 2021, et non plus au 1er janvier 2022 comme c&rsquo;&eacute;tait pr&eacute;vu. A la place des trois hausses successives du tarif, l&rsquo;alignement de la TICPE du GNR sur celle du gazole blanc se fera&nbsp;en une seule fois, le 1er juillet 2021. Avec un m&ecirc;me tarif de TICPE que le gazole blanc, le GNR n&rsquo;a plus lieu d&rsquo;exister, donc ce&nbsp;gazole non routier disparaitra le 1er juillet 2021. 
Gazole agricole au 1er juillet 2021 
Les exploitants agricoles ach&egrave;teront, d&egrave;s le 1er juillet 2021, un &laquo;&nbsp;gazole agricole&nbsp;&raquo;, tax&eacute; d&egrave;s l&rsquo;achat &agrave; 3,86&euro;/hl, contre 18,82&euro;/hl actuellement.&nbsp;Ce 'nouveau' tarif de TICPE est en fait le tarif actuel dont b&eacute;n&eacute;ficient les exploitants agricoles, une fois le remboursement partiel intervenu (l&rsquo;ann&eacute;e suivante). Pour les exploitants agricoles, il s&rsquo;agit d&rsquo;un gain de tr&eacute;sorerie non n&eacute;gligeable,&nbsp;puisqu&rsquo;une consommation moyenne de 100 hl de GNR par an repr&eacute;sentait une avance de tr&eacute;sorerie consentie &agrave; l&rsquo;Etat de&nbsp;1&nbsp;500&nbsp;&euro; par an. Cette somme deviendra d&eacute;sormais un gain de tr&eacute;sorerie pour les exploitants agricoles. Ce gazole agricole sera &eacute;galement rose,&nbsp;donc il ne n&eacute;cessitera pas de changement de cuve. Il sera accessible &agrave; tous les usages &laquo;&nbsp;agricoles et forestiers&nbsp;&raquo;.&nbsp; 
Diff&eacute;rence notable avec le GNR, il ne sera pas accessible aux usages non agricoles ou forestiers&nbsp;hors route. Ainsi, les travaux de terrassement&nbsp;qui n&rsquo;ont pas un caract&egrave;re agricole ou forestier (voie d&rsquo;acc&egrave;s, piscine&hellip;) ne seront pas &eacute;ligible &agrave; l&rsquo;usage du gazole agricole. Des travaux de terrassement n&eacute;cessit&eacute;s par l'exploitation agricole conservent un caract&egrave;re agricole&nbsp;: ils demeureront donc &eacute;ligibles au gazole agricole. De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, tous les travaux dits &laquo;&nbsp;TP&nbsp;&raquo; qu&rsquo;ils soient r&eacute;alis&eacute;s par des exploitants agricoles ou des entreprises de TP, devront utiliser du gazole blanc. Ils ne sont pas &eacute;ligibles au remboursement partiel de GNR, qui est r&eacute;serv&eacute; aux travaux agricoles et forestiers.&nbsp; 
 
Remboursement TICPE pour 2020 &agrave; compter du 1er mai 2021 
La demande de remboursement des consommations de GNR en 2020 d&eacute;butera le 1er mai 2021, sans changement par rapport aux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Habituellement, il &eacute;tait possible de les r&eacute;aliser &agrave; compter du mois de mars. La derni&egrave;re campagne de remboursement de TICPE sur le GNR concernera les livraisons intervenues entre le 1er janvier 2021 et le 30 juin 2021. L&rsquo;ensemble des demandes de remboursement relatives aux consommations de GNR devra &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute; au plus tard le 31 d&eacute;cembre 2022. Le date butoir habituelle est au 31 d&eacute;cembre N+3 de l'ann&eacute;e de&nbsp;consommation. Ainsi, les demandes de remboursements relatives aux consommations 2018 doivent &ecirc;tre formul&eacute;es avant le 31 d&eacute;cembre 2021.&nbsp;&nbsp; 
 
Op&eacute;ration group&eacute;e FDSEA 
En parall&egrave;le, la FNSEA 44 poursuit les offres group&eacute;es d&rsquo;achat chaque semaine. Les adh&eacute;rents peuvent passer leur commande via <a href="http://Agri44.fr" target="_blank">Agri44.fr</a> ou bien par t&eacute;l&eacute;phone au 02 40 16 37 45 avant le lundi minuit pour une livraison &agrave; compter du mercredi au samedi matin. Le gain financier sur une ann&eacute;e est de plus de 500 &euro; pour 100&nbsp;hl.&nbsp; 
 
 
Alexandre GUERINEAU 
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Avec un nouveau carburant agricole au 1er juillet 2021, en cascade il faut intégrer l’annulation des hausses prévues de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques sur le GNR et les conséquences sur les demandes de remboursement de la TICPE.

Pays de la Loire - Nouveau carburant agricole : ce qu’il faut savoir

Agricultrice de profession, Florence Goron veut avant tout &ecirc;tre &laquo; une citoyenne comme tout le monde &raquo;. C&rsquo;est ce que cette maman de deux enfants veut partager au sein de la commission &laquo; agricultrices &raquo; de la FDSEA, section pr&eacute;sid&eacute;e auparavant pendant 12 ans par Catherine Gu&eacute;rault, qui a port&eacute; la voix des agricultrices &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&eacute;partementale et nationale. &nbsp;

<h3>Bien dans ses bottes</h3>

Install&eacute;e avec son mari, Micka&euml;l, et un salari&eacute; &agrave; temps partiel, sur une exploitation &laquo; classique &raquo; (100 ha, 80 vaches laiti&egrave;res, taurillons, c&eacute;r&eacute;ales), Florence Goron est bien dans ses bottes.&nbsp; &laquo; Je n&rsquo;aime pas le tracteur mais je n&rsquo;ai pas de probl&egrave;me &agrave; &ecirc;tre agricultrice &raquo;, sourit-t-elle. Fille et s&oelig;ur d&rsquo;agriculteurs, elle a &eacute;volu&eacute; dans ce milieu, tout d&rsquo;abord en &eacute;tant conseill&egrave;re au contr&ocirc;le laitier pendant neuf ans et depuis 2008 sur la ferme avec son mari. &laquo; Il faut parfois du temps pour trouver sa place. C&rsquo;est un milieu o&ugrave; il y a plus d&rsquo;hommes que de femmes. Mais avoir une femme sur la ferme, c&rsquo;est de l&rsquo;or &raquo;, confie-t-elle.

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/mesdames-pour-une-retraite-correcte-deux-statuts-comptent" target="_blank">Mesdames, pour une retraite correcte, deux statuts comptent</a></div>

<h3>Valoriser le m&eacute;tier</h3>

Son m&eacute;tier, elle l&rsquo;aime. Elle le partage avec ses enfants, sa famille, son entourage. Et elle veut &eacute;galement communiquer avec le groupe de femmes de la section pour lutter contre l&rsquo;agribashing, la stigmatisation. &laquo; En corv&eacute;e d&rsquo;ensilage, tout le monde t&eacute;moigne d&rsquo;une r&eacute;flexion d&rsquo;un voisin. &Ccedil;a me touche. C&rsquo;est notre image, notre m&eacute;tier qui est mis &agrave; mal. Alors, c&rsquo;est &agrave; nous de valoriser notre m&eacute;tier &raquo;, mart&egrave;le-t-elle. Des portraits vont &ecirc;tre dress&eacute;s, des formations sur l&rsquo;utilisation des r&eacute;seaux sociaux propos&eacute;es. &laquo; Nous ne pouvons pas organiser l&rsquo;op&eacute;ration &laquo;&nbsp;Fermes ouvertes &raquo; &agrave; destination des &eacute;l&egrave;ves en raison de la crise sanitaire. Pour autant, nous avons besoin de communiquer &raquo;, assure-t-elle. Les portraits ne seront pas consacr&eacute;s uniquement au volet agricole. &laquo; Nous avons toutes des passe-temps, des passions. On n&rsquo;est pas 100 % agricultrice, on est des femmes &raquo;, note la nouvelle pr&eacute;sidente, qui adore bouquiner, passer du temps en famille&hellip; &laquo; Notre vie, c&rsquo;est un tout &raquo;, poursuit-elle.

<h3>Des combats &agrave; mener</h3>

Cette positivit&eacute; n&rsquo;efface pas les combats &agrave; mener. Elle fait &eacute;tat du cong&eacute; de maternit&eacute;, qui aujourd&rsquo;hui est pris en charge &agrave; 100 %. &laquo; Une belle avanc&eacute;e &raquo;, indique-t-elle. Si elle &eacute;tait salari&eacute;e &agrave; la naissance de son fils, elle &eacute;tait install&eacute;e pour sa fille. &laquo;&nbsp;Il restait &agrave; l&rsquo;&eacute;poque encore des cotisations &agrave; charge. Ce qui n&rsquo;est plus le cas aujourd&rsquo;hui &raquo;, constate-t-elle. Pour la premi&egrave;re r&eacute;union de section, outre les services du groupe syndical, le service de remplacement a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; par St&eacute;phanie Lebranchu, responsable de la structure d&eacute;partementale, afin de r&eacute;pondre aux diff&eacute;rentes interrogations, au dispositif d&rsquo;aides mis en place&hellip;&nbsp; Pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, Florence Goron veut aborder l&rsquo;aspect juridique suite &agrave; un probl&egrave;me de sant&eacute; d&rsquo;un associ&eacute;, d&rsquo;un salari&eacute;&hellip; &laquo; On est conscient que le premier outil de travail, c&rsquo;est nous &raquo;, avance-t-elle. 
D&eacute;sormais, Florence Goron marche dans les pas de Catherine Gu&eacute;rault qui a &eacute;t&eacute; remerci&eacute;e pour son engagement au sein de la FDSEA et la FNSEA. Pour la nouvelle pr&eacute;sidente, la fonction est &laquo; un nouveau challenge. Mais il ne faut pas rester dans sa zone de confort pour faire avancer les choses. Mon objectif est de pouvoir cr&eacute;er du lien, une &eacute;quipe qui a plaisir &agrave; se retrouver&nbsp;&raquo;, conclut-elle.

Agricultrice sur la commune de La Trinité, Florence Goron est désormais présidente de la section « agricultrices » de la FDSEA de la Manche. Elle succède à Catherine Guérault. La communication positive reste le combat de cette nouvelle équipe réunie le 15 mars dernier afin de véhiculer les vraies images et lutter contre les préjugés.

« On n’est pas 100 % agricultrice, on est des femmes »

Face &agrave; la pand&eacute;mie qui d&eacute;cime les salons les uns apr&egrave;s les autres, avec Agritechnica comme derni&egrave;re victime en date, le groupe CNH organise son premier salon digital. &laquo; Il ne s'agit pas l&agrave; d&rsquo;un simple &eacute;v&eacute;nement en streaming live de plus ni d&rsquo;un &eacute;ni&egrave;me showroom virtuel&nbsp;: l'initiative promet une exp&eacute;rience virtuelle totalement immersive et in&eacute;dite&nbsp;&raquo;, promet le groupe. Moyennant une inscription pr&eacute;alable (gratuite), la plateforme permet d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;univers des trois marques, qui organiseront chacune un &eacute;v&eacute;nement en live, respectivement les 12, 13 et 14 avril (&agrave; 19 heures) pour New Holland, Steyr et Case IH.<h1>Ferme immersive</h1>Les visiteurs pourront d&eacute;couvrir une s&eacute;lection de produits dans une ferme immersive, acc&eacute;der &agrave; un large &eacute;ventail de contenus multim&eacute;dias, de simulations 3D et &agrave; une multitude de d&eacute;tails sur chacune des machines. D'autres produits seront expos&eacute;s dans un espace d&eacute;di&eacute; au sein de Youniverse, avec acc&egrave;s &agrave; des informations compl&egrave;tes. Au sein de l&rsquo;environnement immersif de la ferme, chacune des marques donnera &agrave; voir ses derni&egrave;res nouveaut&eacute;s.Les visiteurs auront &eacute;galement l'occasion de &laquo; rencontrer &raquo; des experts du secteur et de participer &agrave; des webinaires. Des interviews exclusives et des discours liminaires seront diffus&eacute;s sur la cha&icirc;ne de t&eacute;l&eacute;vision Youniverse, accessible &agrave; partir de n&rsquo;importe quel navigateur Web et appareil mobile.

Du 9 au 21 avril, le groupe CNH ouvre une plateforme numérique donnant à voir les nouveautés de marques Case IH, New Holland et Steyr.

Youniverse, le salon numérique de Case New Holland

"Tous les secteurs sont impact&eacute;s", rel&egrave;ve la pr&eacute;fecture de la Dr&ocirc;me avec un gel allant de "-3&deg; &agrave; -9&deg; par endroits". "Au moins 80% de notre production est touch&eacute;e", explique Daniel Betton, qui exploite 55 hectares d'abricotiers &agrave; Mercurol-Veaunes (Dr&ocirc;me). "Les fruits qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; sortis ont chang&eacute; de couleur. A l'int&eacute;rieur, l'amande est pass&eacute;e de blanche &agrave; brun&acirc;tre". Lui et son fils ont utilis&eacute; sans succ&egrave;s des bougies chauffantes pour tenter de lutter contre le froid annonc&eacute;. "La temp&eacute;rature est devenue n&eacute;gative &agrave; partir de minuit et sur les coups de 7 heures, on est descendu &agrave; -4&deg;. Un petit vent a emp&ecirc;ch&eacute; la chaleur de se diffuser correctement", se d&eacute;sole M. Betton.Selon M&eacute;t&eacute;o-France, la nuit du 6 au 7 avril a &eacute;t&eacute; l&rsquo;une des plus froides en 75 ans, avec une valeur de -0,4&deg;C en moyenne &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/0/9/3909048-1-fre-FR/26328560f34a-meteo-france-6-7-avril-jpg" alt="" height="772" width="946" /><figcaption>Temp&eacute;ratures minimales observ&eacute;es dans la nuit du 6 au 7 avril 2021. &copy; M&eacute;t&eacute;o-France</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoPlainText">"Y'a rien qui a march&eacute;"</h1>"On a des avances de v&eacute;g&eacute;tation d'au moins 15 jours par rapport aux autres ann&eacute;es, ce qui fait que les cons&eacute;quences s'annoncent redoutables puisque les abricots en &eacute;taient d&eacute;j&agrave; au stade de petits fruits", indique Bruno Darnaud, secr&eacute;taire de la chambre d'agriculture de la Dr&ocirc;me, charg&eacute; de l'arboriculture. "Les arboriculteurs ont lutt&eacute; toute la nuit. Ceux qui ont irrigu&eacute; pour prot&eacute;ger ont eu l'effet inverse, tant le froid &eacute;tait sec, ils se sont retrouv&eacute;s avec jusqu'&agrave; 4 centim&egrave;tres de givre sur certains arbres", d&eacute;crit encore M. Darnaud.Dans l'Ard&egrave;che voisine, "on est descendu jusqu'&agrave; -7&deg; dans certains vergers et m&ecirc;me des secteurs normalement non g&eacute;lifs sont concern&eacute;s", annonce Bernard Habauzit, responsable de la gestion des calamit&eacute;s agricoles &agrave; la chambre d'agriculture.Les moyens importants d&eacute;ploy&eacute;s par les agriculteurs - jusqu'&agrave; un h&eacute;licopt&egrave;re en Haute-Savoie - n'ont pas suffi &agrave; prot&eacute;ger les r&eacute;coltes. "On a arros&eacute;, on a chauff&eacute; et y'a rien qui a march&eacute;", affirme St&eacute;phane Leyronas, dont les pousses de kiwi du bassin d'Aubenas se sont bris&eacute;es sous le poids de la glace accumul&eacute;e apr&egrave;s qu'il a eu recours &agrave; l'aspersion. "J'ai aussi utilis&eacute; un canon &agrave; gaz et allum&eacute; plus de 700 chaufferettes qui n'ont m&ecirc;me pas tenu la nuit", tant l'&eacute;pisode de froid a dur&eacute;. "On a s&eacute;lectionn&eacute; le coteau principal et on a fait br&ucirc;ler des ballots de paille et des tas de bois pour essayer de sauver ce qui pouvait l'&ecirc;tre", confie R&eacute;my Nodin, vigneron &agrave; Saint-P&eacute;ray (Ard&egrave;che), que l'adr&eacute;naline fait tenir apr&egrave;s une nuit sans sommeil. "L'objectif &eacute;tait d'avoir un &eacute;cran de fum&eacute;e pour qu'au moment o&ugrave; le soleil arrive, il ne br&ucirc;le pas la vigne &agrave; cause de l'humidit&eacute;". Mission en partie r&eacute;ussie, pour le jeune professionnel de 34 ans qui avait pris conseil aupr&egrave;s de confr&egrave;res alsaciens plus habitu&eacute;s. "Des bourgeons de la vigne ont fl&eacute;tri, certaines vignes qui &eacute;taient bien avanc&eacute;es de 2-3 centim&egrave;tres de haut ont noirci", note-t-il toutefois.<blockquote class="twitter-tweet">Troisi&egrave;me nuit cons&eacute;cutive de gel dans les vergers &#127467;&#127479;. Les r&eacute;gions m&eacute;ridionales et la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, &eacute;pargn&eacute;es jusque l&agrave; on connu des records de froid &#129398;. Courage &agrave; tous les producteurs concern&eacute;s. Il faut attendre pour &eacute;valuer les d&eacute;g&acirc;ts... <a href="https://twitter.com/ChLambert_FNSEA?ref_src=twsrc%5Etfw">@ChLambert_FNSEA</a> <a href="https://twitter.com/FNPFruits?ref_src=twsrc%5Etfw">@FNPFruits</a> <a href="https://t.co/5CVKQWIpSc">pic.twitter.com/5CVKQWIpSc</a>&mdash; Josselin St-Raymond (@j_saintraymond) <a href="https://twitter.com/j_saintraymond/status/1380044095947747329?ref_src=twsrc%5Etfw">April 8, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 
<h1 class="MsoPlainText">"Une nuit de folie"</h1>Dans les Hautes-Alpes, &Eacute;ric Allard, un producteur de pommes exploitant huit hectares de vergers &agrave; Th&eacute;us, &eacute;voque "une nuit de folie" qui restera "ancr&eacute;e dans sa m&eacute;moire", avec une r&eacute;colte potentiellement amput&eacute;e de moiti&eacute;. Il d&eacute;crit un "vent glacial rare" et une "gel&eacute;e noire venue d'Arctique" similaire &agrave; celle qui avait sinistr&eacute; de nombreuses r&eacute;coltes en 1991 et 2017, les derni&egrave;res grosses catastrophes en date pour les arboriculteurs.Dans le Rh&ocirc;ne et la Loire, "tous les secteurs sont impact&eacute;s mais il est encore trop t&ocirc;t pour mesurer les d&eacute;g&acirc;ts", commente Christophe Gratadour, conseiller arboriculture &agrave; la chambre d'agriculture. "Nous craignons particuli&egrave;rement le risque d'arr&ecirc;t de s&egrave;ve sur les arbres qui ont subi des variations de temp&eacute;ratures importantes en quelques jours". Fin mars, le thermom&egrave;tre avait d&eacute;pass&eacute; les 25 degr&eacute;s sur plusieurs secteurs de ces deux d&eacute;partements.<h1 class="MsoPlainText">80% du vignoble fran&ccedil;ais affect&eacute;</h1>Le gel a "touch&eacute; 80% du vignoble fran&ccedil;ais", estime Jean-Marie Barill&egrave;re, pr&eacute;sident du Comit&eacute; National des Interprofessions des Vins &agrave; appellation d'origine et &agrave; indication g&eacute;ographique. "La r&eacute;colte est compl&egrave;tement amput&eacute;e. On sait d&eacute;j&agrave; qu'on va avoir une tr&egrave;s faible r&eacute;colte en 2021, poursuit-il. Les arboriculteurs et les viticulteurs viennent de vivre une semaine noire". "Pratiquement toutes les r&eacute;gions ont pris une nouvelle claque la nuit derni&egrave;re mais il y avait d&eacute;j&agrave; des d&eacute;g&acirc;ts avant", souligne-t-il. Selon lui, il faudra une "dizaine de jours" &agrave; la profession pour &eacute;valuer pr&eacute;cis&eacute;ment l'&eacute;tat des bourgeons et estimer les d&eacute;g&acirc;ts.Les inqui&eacute;tudes sont grandes &eacute;galement du c&ocirc;t&eacute; des grandes cultures. Les impacts sur le colza, en pleine floraison, sont dramatiques, comme sur les semis de betteraves : de tr&egrave;s nombreux planteurs vont devoir ressemer plus de la moiti&eacute; de leur surface, estime-t-on &agrave; la FNSEA.&nbsp;

Vergers, vignobles et champs ont été lourdement affectés par les deux épisodes de gel intense survenus dans les nuits du 6 et du 7 avril. S’il est encore trop tôt pour mesurer les dégâts, il est à craindre qu’une partie des récoltes soit cependant amputée.

Deux nuits de gel aux conséquences dévastatrices

&laquo; L&rsquo;image du monde rural s&rsquo;embellit et s&rsquo;homog&eacute;n&eacute;ise &raquo;, a indiqu&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Dabi, de l&rsquo;Institut de sondage IFOP. A l&rsquo;appui de cette affirmation, il rapporte que le grand public n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; autant attir&eacute; par la campagne &laquo; avec des scores jamais vu en termes de sondage &raquo;. Ils sont ainsi 72 % &agrave; estimer que le monde rural &ldquo;conna&icirc;t un renouveau&rdquo;, soit une augmentation de 29 % par rapport au pr&eacute;c&eacute;dent barom&egrave;tre de juin 2018 (43 %) et 71 % &agrave; juger que le monde rural est &ldquo;attractif&rdquo; (+26 %). De m&ecirc;me consid&egrave;rent-ils &agrave; 92 % que c&rsquo;est un lieu &ldquo;agr&eacute;able &agrave; vivre&rdquo; &nbsp;(+20 %).Les ruraux interrog&eacute;s sont sur la m&ecirc;me longueur d&rsquo;ondes vantant la qualit&eacute; de vie de ces territoires agr&eacute;ables &agrave; vivre (95 %), dynamiques (68 %) et modernes (62 %). Aussi bien les sond&eacute;s du grand public que ceux des ruraux pl&eacute;biscitent la campagne pour son environnement moins pollu&eacute;, son calme et le contact avec la nature.Efforts consentis. Cependant, cette vision presque idyllique masque de nombreux freins &agrave; l&rsquo;installation de &laquo; n&eacute;o-ruraux &raquo; dont beaucoup sont d&rsquo;ailleurs d&rsquo;anciens ruraux partis &agrave; la ville.Le barom&egrave;tre IFOP &eacute;tablit le constat, comme en 2018, que les services publics ainsi que les services au public sont les grands absents de ces territoires : h&ocirc;pitaux, postes, &eacute;coles, transports, commerces &hellip; Ils sont ainsi une majorit&eacute; &agrave; pointer du doigt la d&eacute;gradation de l&rsquo;acc&egrave;s aux services publics (61 %), aux services de sant&eacute; (55 %), de tonner contre la d&eacute;t&eacute;rioration du r&eacute;seau routier (55 %) et que rien ne soit fait pour que les jeunes restent en milieu rural (57 %). Ils nuancent cependant cette perception en estimant que des efforts ont &eacute;t&eacute; consentis pour r&eacute;duire la fracture num&eacute;rique que ce soit dans le d&eacute;veloppement de la 4G ou du tr&egrave;s haut d&eacute;bit et/ou fibre Internet. De m&ecirc;me, donnent-ils quitus aux autorit&eacute;s politiques d&rsquo;avoir su d&eacute;velopper l&rsquo;aide &agrave; domicile pour les personnes &acirc;g&eacute;es.&laquo; R&eacute;armer le monde rural &raquo;Pour Val&eacute;rie Jousseaume, enseignant-chercheur &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Nantes, cette &eacute;tude confirme &laquo; le renversement des imaginaires &raquo; ainsi que la &laquo; r&eacute;surgence des m&eacute;moires &raquo;. Elle exprime la sortie du monde rural d&rsquo;une certaine forme de modernit&eacute; pour s&rsquo;orienter vers une nouvelle culture, une nouvelle &egrave;re en qu&ecirc;te de sens. On sent l&rsquo;&eacute;mergence des &laquo; ruralit&eacute;s boh&egrave;mes &raquo; dont les acteurs du changement sont ceux qu&rsquo;elle appelle les &laquo; boh&egrave;mes prol&eacute;taires &raquo;, issus des classes moyennes populaires. Si ces derniers vont &laquo; r&eacute;armer le monde rural &raquo;, il leur restera &agrave; s&rsquo;approprier les codes pour s&rsquo;int&eacute;grer dans ces territoires et se faire accepter par les gens du cru.&laquo; Cette cohabitation, cette int&eacute;gration ne se passe pas si mal que &ccedil;a &raquo;, a jug&eacute; Dominique Marmier, pr&eacute;sident de Familles rurales pour qui ce sondage r&eacute;sonne comme un &laquo; retour &agrave; la proximit&eacute; &raquo; et &agrave; la &laquo; recherche de sens &raquo; d&rsquo;une partie de la population fran&ccedil;aise. Il reste &agrave; savoir sur les r&eacute;sultats de ce barom&egrave;tre transcrit un r&eacute;el mouvement de fond ou un simple ph&eacute;nom&egrave;ne de mode et qui dans, tous les cas, renvoie &agrave; l&rsquo;identit&eacute; du monde rural.&nbsp;Emmanuelle Perrussel

L’attrait de la campagne ne se dément pas. En témoignent les exils urbains sur fond de énième confinement mais également les résultats du deuxième baromètre intitulé "Les territoires ruraux : perceptions et réalités de vie" que Familles rurales a dévoilé le 31 mars.

Quelle sera la physionomie de nos campagnes demain ?

Le d&eacute;bat public sur l&rsquo;agriculture, baptis&eacute; &laquo;&nbsp;ImPACtons&nbsp;&raquo; s&rsquo;est invit&eacute; pour la premi&egrave;re fois dans la r&eacute;forme de la Pac en cours de discussion. Le Code de l&rsquo;environnement impose en effet la consultation des citoyens d&egrave;s lors que la construction d&rsquo;un grand projet ou l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une politique publique pr&eacute;sente de forts enjeux socio-&eacute;conomiques et environnementaux. Organis&eacute; par la Commission nationale du d&eacute;bat public (CNDP), instance ind&eacute;pendante du Gouvernement, le d&eacute;bat ImPACtons&nbsp;! s&rsquo;est ouvert aux citoyens du 23 f&eacute;vrier au 7 novembre 2020 via une plateforme internet et une s&eacute;rie de d&eacute;bats en r&eacute;gion, ainsi qu&rsquo;une assembl&eacute;e citoyenne sur l&rsquo;agriculture r&eacute;unissant durant trois jours 125 participants tir&eacute;s au sort.En f&eacute;vrier dernier, la Commission particuli&egrave;re du d&eacute;bat sur l&rsquo;agriculture a remis son rapport au ministre de l&rsquo;Agriculture, totalisant 1083 propositions.Le minist&egrave;re avait jusqu&rsquo;au 7 avril pour formuler ses r&eacute;ponses, portant moins sur les 1083 propositions que les six enjeux point&eacute;s par le d&eacute;bat, d&rsquo;autant que certains propositions sortaient du p&eacute;rim&egrave;tre du PSN.L&rsquo;exercice se cl&ocirc;turera par une r&eacute;ponse finale de la&nbsp;CNDP et bien entendu par la&nbsp;traduction des r&eacute;ponses du minist&egrave;re dans le Programme strat&eacute;gique national, &eacute;labor&eacute; en concertation avec des repr&eacute;sentants de&nbsp;syndicats agricoles, d'organisations professionnelles agricoles et d'associations.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank" title="">Le d&eacute;bat "ImPACtons !" r&eacute;clame... plus de d&eacute;bat</a>
</aside>
<h2>Installation, transmission,&nbsp;foncier</h2>Concernant l&rsquo;installation, le minist&egrave;re juge que la France fait partie des &Eacute;tats de l&rsquo;Union europe&#769;enne qui ont le plus utilise&#769; les possibilite&#769;s ouvertes dans les re&#768;glements europe&#769;ens re&#769;gissant les programmations successives de la Pac au profit des jeunes agriculteurs. Sur la transmission, le minist&egrave;re s&rsquo;engage &agrave; am&eacute;liorer les outils existants que sont la d&eacute;claration d&rsquo;intention de cessation d&rsquo;activit&eacute; agricole (DICAA) et le programme d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission en agriculture (AITA). Il prendra aussi en compte les enseignements des diff&eacute;rents organismes de la chaine de transmission en agriculture (APCA, JA, FADEAR, RENETA).Concernant le foncier, le minist&egrave;re note que la question rel&egrave;ve moins de la Pac que du droit national, lequel fait actuellement l&rsquo;objet de nouvelles propositions de loi qui seront discut&eacute;es dans les prochains mois. Le minist&egrave;re rappelle que les outils de r&eacute;gulation du foncier pre&#769;vus dans le droit franc&#807;ais permettent de favoriser les installations d&egrave;s lors qu&rsquo;un candidat &agrave; l&rsquo;installation se signale. Les outils r&eacute;glementaires fran&ccedil;ais ont par ailleurs permis de contenir de mani&egrave;re efficace la sp&eacute;culation et l&rsquo;augmentation du prix des terres agricoles qui demeurent tr&egrave;s faibles dans notre pays, comparativement aux ph&eacute;nom&egrave;nes observ&eacute;s chez certains de nos voisins europ&eacute;ens, faisant ainsi du co&ucirc;t de la terre agricole un facteur de comp&eacute;titivit&eacute;.<h2>L&rsquo;agriculteur, son statut, ses actes productifs</h2>Le minist&egrave;re fait en la mati&egrave;re un aveu d&rsquo;impuissance, pointant les principes de la boite verte de l&rsquo;Organisation mondiale du commerce (OMC), d&eacute;connectant les aides des volumes produits au profit d&rsquo;aides surfaciques, donnant l&rsquo;impression aux agriculteurs qu&rsquo;ils ne sont plus aid&eacute;s au titre de ce qu&rsquo;ils produisent, mais au titre des terres qu&rsquo;ils exploitent, sans obligation de produire, les &eacute;loignant ainsi de ce qui demeure aujourd&rsquo;hui leur objectif premier, &agrave; savoir nourrir la population.Selon le minist&egrave;re, le PSN 2023-2027 ne peut retenir l&rsquo;ide&#769;e d&rsquo;un basculement ge&#769;ne&#769;ral d&rsquo;un soutien a&#768; la surface exploite&#769;e telle que pratique&#769;e aujourd&rsquo;hui, vers des soutiens lie&#769;s soit a&#768; l&rsquo;actif agricole, soit aux quantite&#769;s produites, de&#768;s lors que cette option n&rsquo;est pas pre&#769;vue par le re&#768;glement europe&#769;en. Sont n&eacute;anmoins activ&eacute;s plusieurs dispositifs d&rsquo;amortissement de ce r&egrave;glement, &agrave; savoir la transparence Gaec, les aides coupl&eacute;es, le paiement redistributif ou encore les programmes op&eacute;rationnels.Le minist&egrave;re ne ferme pas la porte aux r&eacute;flexion en cours sur la d&eacute;finition de l&rsquo;actif agricole, destin&eacute;e &agrave; &eacute;carter le versement d&rsquo;aides &agrave; des op&eacute;rateurs d&eacute;connect&eacute;s de la sph&egrave;re agricole. Un travail spe&#769;cifique et technique sera engage&#769; avec l&rsquo;ensemble des organisations agricoles afin de de&#769;terminer comment la France peut activer la notion d&rsquo;agriculteur ve&#769;ritable ou agriculteur actif lors de la prochaine programmation de la PAC.<h2>Co-construire les mod&egrave;les de production</h2>Le rapport du d&eacute;bat ImPACtons&nbsp;! pointait la dichotomie entre l&rsquo;agriculteur producteur et l&rsquo;agriculteur prestataire environnemental, &agrave; la fronti&egrave;re desquels se trouvent d&eacute;sormais les &eacute;co-r&eacute;gimes, les citoyens exprimant leur volont&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre parties prenantes des choix de leurs orientations. Le minist&egrave;re rappelle en pr&eacute;ambule que la ligne du gouvernement est tr&egrave;s clairement d&rsquo;accompagner les agriculteurs dans la transition agro&eacute;cologique.S&rsquo;agissant des &eacute;co-r&eacute;gimes, le minist&egrave;re r&eacute;pond que le d&eacute;bat public a justement permis aux citoyens de formuler leurs propositions sur le sujet, pr&eacute;cisant que depuis 2018, 40 organisations ont par ailleurs &eacute;t&eacute; consult&eacute;es.Le minist&egrave;re ne d&eacute;tache pas les &eacute;co-r&eacute;gimes des autres instruments de la Pac, qu&rsquo;il&nbsp;s&rsquo;agisse du premier pilier (convergence interne des aides d&eacute;coupl&eacute;es, l&rsquo;avenir de certaines aides coupl&eacute;es) et du second pilier (Maec, soutien &agrave; la conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique), le tout devant constituer un ensemble coh&eacute;rent appel&eacute; &laquo; architecture environnementale&nbsp;&raquo;. En outre, le minist&egrave;re rel&egrave;ve que la Commission europ&eacute;enne a attendu la toute fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2020 pour fournir les &eacute;l&eacute;ments de cadrage des &eacute;co-r&eacute;gimes (objectifs, pratiques possibles, modalit&eacute;s de paiement...) et que ceux-ci font encore l&rsquo;objet de discussions dans le cadre des trilogues, s&rsquo;agissant notamment de l&rsquo;enveloppe minimale &agrave; y consacrer de mani&egrave;re obligatoire.<h2>La r&eacute;gulation des march&eacute;s</h2>Pour le minist&egrave;re, la crise sanitaire a montr&eacute; l'importance de disposer d'outils de gestion des march&eacute;s dont la France soutient la r&eacute;vision pour les rendre encore plus efficients. Le minist&egrave;re dit aussi partager les pr&eacute;occupations du d&eacute;bat ImPACtons&nbsp;! relatives aux distorsions de concurrence et soutenir l&rsquo;harmonisation intra-europ&eacute;enne (via les &eacute;co-r&eacute;gimes) ainsi que l&rsquo;application des standards europ&eacute;ens aux produits import&eacute;s. La France encourage notamment la Commission &agrave; proposer des mesures de r&eacute;ciprocit&eacute; ou mesures &laquo; miroirs &raquo; qui visent &agrave; appliquer les normes de production sanitaires et environnementales pertinentes de l&rsquo;UE &agrave; des produits import&eacute;s en provenance d&rsquo;&Eacute;tats tiers. De telles mesures miroir existent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; sur la question des hormones dans les productions animales. Le r&egrave;glement 2019/6 relatif aux m&eacute;dicaments v&eacute;t&eacute;rinaires pr&eacute;voit l&rsquo;adoption d&rsquo;une autre&nbsp;mesure miroir (article 118) pour interdire l&rsquo;importation dans l&rsquo;UE des animaux ou produits animaux ayant fait l&rsquo;objet d&rsquo;utilisation de certains antibiotiques comme facteurs de croissance.La France soutient par ailleurs le projet de l&rsquo;UE de r&eacute;examiner les tol&eacute;rances &agrave; l&rsquo;importation obsol&egrave;tes sur les LMR&nbsp;de pesticides, et&nbsp;la prise en compte les aspects environnementaux dans l'octroi de ces tol&eacute;rances &agrave; l'importation. Plus globalement, la France met l&rsquo;accent sur la n&eacute;cessaire mise en coh&eacute;rence des diff&eacute;rentes politiques de l&rsquo;Union, agricoles, environnementales, sanitaires, climatiques..., avec la politique commerciale de l&rsquo;UE, afin d&rsquo;assurer une concurrence plus juste pour les producteurs, la protection du consommateur et le respect des choix collectifs des europ&eacute;ens sur le march&eacute;.<h2>L&rsquo;approche localis&eacute;e de la Pac</h2>Le minist&egrave;re consid&egrave;re cette demande comme tr&egrave;s importante mais rel&egrave;ve que l&rsquo;adaptation de la Pac aux conditions locales est d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre via la conditionnalit&eacute; des aides de la Pac, les Maec (IFT r&eacute;gionaux, seuils d&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re), les taux de chargement li&eacute;s &agrave; l&rsquo;ICHN ou encore la sauvegarde d&rsquo;esp&egrave;ces animales et v&eacute;g&eacute;tales menac&eacute;es, ainsi que de races. Le minist&egrave;re d&eacute;fend cette territorialisation et cette diff&eacute;renciation&nbsp;des instruments de la Pac tout en appelant au maintien d&rsquo;un cadre commun, le meilleur moyen de se pr&eacute;munir contre des distorsions de concurrence entre &Eacute;tats membres et de garantir le renforcement de l'ambition environnementale de la Pac &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE.Concernant la relocalisation des march&eacute;s agricoles et alimentaires, le minist&egrave;re met en avant les Projets alimentaires territoriaux (PAT), soutenus par le Plan de relance, la plateforme &laquo;&nbsp;frais et local&nbsp;&raquo; ou encore le Plan prot&eacute;ines.Si le minist&egrave;re soutient les fili&egrave;res courtes, via des aides &agrave; la structuration et &agrave; l&rsquo;investissement dans la transformation et la commercialisation ou encore la d&eacute;fense des IG, il d&eacute;fend aussi les fili&egrave;res longues, rappelant que la consommation alimentaire passe &agrave; 60% par les GMS, sans occulter la question de la mont&eacute;e en gamme, de la cr&eacute;ation et de la r&eacute;partition de valeur ou encore de la durabilit&eacute;. Le minist&egrave;re d&eacute;fend aussi la vocation exportatrice de certaines fili&egrave;res, gage de comp&eacute;titivit&eacute;, d&rsquo;emploi et de d&eacute;veloppement des territoires. Sur la base d&rsquo;avanc&eacute;es en mati&egrave;re de durabilit&eacute; et d&rsquo;atouts en termes d&rsquo;exigences environnementales, sanitaires et soci&eacute;tales, la strat&eacute;gie export est jug&eacute;e prioritaire et non antinomique avec le d&eacute;veloppement des d&eacute;marches locales.<h2>L&rsquo;ouverture aux citoyens</h2>Le minist&egrave;re signale que le d&eacute;bat public ImPACtons !, s&rsquo;il n&rsquo;a pas dispos&eacute; des m&ecirc;mes moyens que les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation, n&rsquo;en demeure pas moins un genre unique en Europe par son ampleur et son anticipation (fin 2018). Le minist&egrave;re estime avoir compl&egrave;tement jou&eacute; le jeu et respect&eacute; le droit &agrave; l&rsquo;information des citoyens et le droit &agrave; obtenir des r&eacute;ponses aux questionnements et propositions exprim&eacute;s. Le minist&egrave;re ne r&eacute;pond&nbsp;pas formellement &agrave; la demande de la&nbsp;CNDP de cr&eacute;er de nouveaux espaces de concertation destin&eacute;s &agrave; cr&eacute;er de nouvelles relations entre les citoyens et la profession agricole. Mais il se dit pr&ecirc;t &agrave; renforcer davantage la dimension citoyenne &agrave; l&rsquo;occasion de futurs exercices similaires. En outre, le minist&egrave;re affirme faire des enseignements du d&eacute;bat public une &laquo;&nbsp;boussole&nbsp;&raquo; de son action et de futures r&eacute;formes, s&rsquo;agissant notamment des propositions sortant du champ d&rsquo;application du PSN et de la Pac.

L’écriture du Programme stratégique national (PSN) vient de franchir une nouvelle étape avec la prise en compte, par le ministère de l’Agriculture, des propositions du débat public ImPACtons, centrées sur six enjeux. Le ministère rappelle que le projet de PSN fera l’objet d’une consultation publique ultime.

Débat ImPACtons! : les réponses du ministère de l’Agriculture

L&rsquo;avantage consid&eacute;rable de la HVE r&eacute;side dans la mise en valeur des produits qu&rsquo;il permet. Au m&ecirc;me titre que le bio ou le label rouge, le sigle &laquo; HVE &raquo; est devenu un atout pour la promotion des produits certifi&eacute;s, dont la reconnaissance aupr&egrave;s des distributeurs et des consommateurs cro&icirc;t ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e.Dans le m&ecirc;me ordre d&rsquo;id&eacute;e, la loi EGALIM de 2018 a aussi donn&eacute; un coup de pouce &agrave; la certification avec l&rsquo;imp&eacute;ratif qu&rsquo;en 2022, au moins 50% des produits consomm&eacute;s dans les cantines scolaires et administratives soient des produits certifi&eacute;s (soit HV, soit niveau 2).Enfin, les exploitations HVE b&eacute;n&eacute;ficient de certains des avantages accord&eacute;s aux exploitations bio, comme le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t d&rsquo;un maximum de 2500 &euro; pour les ann&eacute;es 2021-2022 ou la dispense de r&eacute;alisation du Conseil Strat&eacute;gique phytosanitaire n&eacute;cessaire pour le <a href="https://www.cogedis.com/actualites/renouvellement-certiphyto/" target="_blank">renouvellement du certiphyto</a>.<h2>Le cahier des charges : la grande contrainte de la HVE</h2>La principale contrainte de la HVE r&eacute;side dans la n&eacute;cessit&eacute; de respecter un cahier des charges exigeant et portant sur 4 domaines : biodiversit&eacute;, phyto, fertilisation et gestion de l&rsquo;eau. Notons que le respect du cahier est v&eacute;rifi&eacute; au moment de la certification initiale ainsi que tout au long de la vie de l&rsquo;exploitation ce qui impose un effort de tra&ccedil;abilit&eacute; pour les exploitants concern&eacute;s.Concernant la biodiversit&eacute;, la pr&eacute;sence d&rsquo;infrastructures agro-&eacute;cologiques (IAE) en lin&eacute;aire ou surface est requise. Ces IAE sont comparables aux Surfaces d&rsquo;Int&eacute;r&ecirc;t Ecologique (SIE) de la PAC. Une certaine diversit&eacute; de cultures est aussi demand&eacute;e. En phyto, une r&eacute;duction des quantit&eacute;s de produits utilis&eacute;s est exig&eacute;e et mesur&eacute;e &agrave; travers un calcul d&rsquo;Indice de Fr&eacute;quence de Traitement (IFT). Le recours aux m&eacute;thodes alternatives est un plus.La fertilisation est aussi plafonn&eacute;e et &eacute;valu&eacute;e par un calcul de balance azot&eacute;e. La couverture hivernale des sols, l&rsquo;implantation de l&eacute;gumineuses sont mises en avant. Enfin, la gestion de l&rsquo;eau concerne plus particuli&egrave;rement les irrigants. Elle valorise une utilisation &eacute;conome.Autre contrainte : le co&ucirc;t ! La mise en &oelig;uvre de la certification et son suivi sur l&rsquo;exploitation n&eacute;cessite la r&eacute;alisation d&rsquo;audits par un organisme certificateur. Pour les 3 premi&egrave;res ann&eacute;es le co&ucirc;t de la certification initiale peut grimper jusqu&rsquo;&agrave; 1000 &euro;. La certification peut aussi entra&icirc;ner d&rsquo;autres frais : conseils, investissements&hellip;

Le succès de la Haute Valeur Environnementale (HVE) ne se dément pas : les filières concernées sont de plus en plus nombreuses et diversifiées. Ce succès est dû aux avantages que procurent ce label. Pour autant, le dispositif comporte quelques inconvénients.

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