Le d&eacute;cret n&deg;2018-721 du 3 ao&ucirc;t 2018 modifiant l&rsquo;article D. 256-13 du code rural et de la p&ecirc;che maritime modifie la dur&eacute;e de validit&eacute; des contr&ocirc;les sur pulv&eacute;risateurs. Au 1er janvier 2021, la dur&eacute;e de validit&eacute; des contr&ocirc;les passera de cinq ans &agrave; trois ans.R&eacute;sultat&nbsp;: les centres d&rsquo;inspection affichent complets, certains agriculteurs anticipant de quelques mois l&rsquo;inspection pour repartir sur cinq ans au lieu de trois. &laquo;&nbsp;Un bon nombre d&rsquo;agriculteurs, notamment ceux qui seront &agrave; la retraite d&rsquo;ici cinq ans, prennent des rendez-vous pour faire contr&ocirc;ler leurs pulv&eacute;risateurs, indique la Coordination rurale (CR) dans un communiqu&eacute;. Il devient alors difficile pour les agriculteurs dont le mat&eacute;riel ne sera bient&ocirc;t plus en cours de validit&eacute; d&rsquo;avoir un cr&eacute;neau avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;&raquo;.Le syndicat demande un report de six mois pour l&rsquo;application du d&eacute;cret, un &laquo;&nbsp;geste qui n&rsquo;aurait aucun co&ucirc;t et serait bien per&ccedil;u par les agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h1>Pas de contr&ocirc;le, pas de Certiphyto&nbsp;?</h1>La CR s&rsquo;agace d&rsquo;une autre disposition. &laquo;&nbsp;A partir du 1er janvier 2021, si le contr&ocirc;le n&rsquo;est pas conforme, en plus d&rsquo;une amende l&rsquo;agriculteur se verra infliger une suspension de son Certiphyto pour une dur&eacute;e de six mois&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce-t-elle. Une affirmation d&eacute;mentie par le Gip Pulv&eacute;. &laquo;&nbsp;Cette disposition a fait l&rsquo;objet de discussions mais elle n&rsquo;est pas act&eacute;e&nbsp;&raquo;, souligne son directeur Jean-Luc Peres.D&rsquo;autres &eacute;volutions r&eacute;glementaires sont dans les tuyaux, comme par exemple l&rsquo;interdiction d&rsquo;utiliser un pulv&eacute;risateur dont l&rsquo;inspection a r&eacute;v&eacute;l&eacute; un d&eacute;faut majeur. Dans l&rsquo;&eacute;tat actuel de la r&egrave;glementation, son usage reste possible pendant les quatre mois qui s&eacute;parent l&rsquo;inspection ayant r&eacute;v&eacute;l&eacute; le d&eacute;faut de la contre-visite, une tol&eacute;rance qui irait &agrave; l&rsquo;encontre des textes europ&eacute;ens.Les appareils neufs, pas toujours conformes &agrave; la r&eacute;glementation, pourraient de leur c&ocirc;t&eacute;&nbsp;&ecirc;tre concern&eacute;s par une visite&nbsp;pr&eacute;matur&eacute;e, histoire de ne pas r&eacute;server de mauvaise surprise &agrave; leur propri&eacute;taire lors de la premi&egrave;re inspection, cinq ans apr&egrave;s l&rsquo;achat.<h1>Un contr&ocirc;le hors de contr&ocirc;le</h1>Le dispositif de contr&ocirc;le p&eacute;riodique obligatoire des pulv&eacute;risateurs est effectif depuis le 1er janvier 2009. Cette r&eacute;glementation s&rsquo;inscrit dans le cadre de la loi sur l&rsquo;eau et les milieux aquatiques de d&eacute;cembre 2006 et de la directive 2009/128/CE du 21 octobre 2009 instaurant un cadre d&rsquo;action communautaire pour parvenir &agrave; une utilisation des pesticides compatible avec le d&eacute;veloppement durable.En France, le contr&ocirc;le des pulv&eacute;risateurs n&rsquo;a jamais fait recette. Au cours des cinq ans pass&eacute;s, 150.000 appareils ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;s sur un potentiel estim&eacute; &agrave; 250.000. Le d&eacute;faut d'inspection peut &ecirc;tre sanctionn&eacute; d&rsquo;une amputation des primes Pac et d&rsquo;une amende pouvant atteindre 1.500 euros.Pour faire respecter la loi, l&rsquo;Etat s&rsquo;en remet &agrave; diff&eacute;rents cahiers des charges qui exigent l&rsquo;attestation de conformit&eacute; du pulv&eacute;risateur sinon &agrave; d'autres r&egrave;glements. D&rsquo;o&ugrave; la &laquo;&nbsp;discussion&nbsp;&raquo; sur le Certiphyto.

A compter du 1er janvier 2021, la durée de validité des contrôles passera de 5 à 3 ans. La Coordination rurale demande un répit de six mois. D’autres aménagements sont en discussion, comme la suspension du Certiphyto à défaut de certificat ou la mise sur cale pulvérisateur en cas de grave défaut constaté lors de l’inspection.

Contrôle des pulvérisateurs : des grains de sable dans les tuyaux

Informer de la r&eacute;alit&eacute; de ses pratiques agricoles plut&ocirc;t que de faire le lit &agrave; des suspicions en tout genre&nbsp;: tel est le credo de l&rsquo;appli mobile mise en service il y a quelques semaines par la Chambre d&rsquo;agriculture de Sa&ocirc;ne-et-Loire. Cette derni&egrave;re s&rsquo;est rapproch&eacute;e de la start-up S&amp;E, qui propose avec Safy City une application destin&eacute;e &agrave; avertir les usagers des risques quotidiens li&eacute;s &agrave; la s&eacute;curit&eacute; (pick-pocket, agression, attentat...).Rebaptis&eacute;e AgriCivis, l&rsquo;appli permet aux agriculteurs d&rsquo;informer leur voisinage de la r&eacute;alit&eacute; de leurs pratiques agricoles, et on pense en particulier aux applications de produits phytosanitaires. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculteur fait savoir ainsi en temps r&eacute;el la localisation de son application en donnant des informations compl&eacute;mentaires telles que le d&eacute;lai de r&eacute;-entr&eacute;e, explique Bertrand Gauthier, l&rsquo;un des trois fondateurs de la start-up. Les riverains qui ont t&eacute;l&eacute;charg&eacute; l&rsquo;application et qui se trouvent dans un p&eacute;rim&egrave;tre de 3 km sont avertis par notification&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/7/1/3581703-1-fre-FR/280591fa4716-img-1346-jpg" alt="En cliquant sur les pictogrammes, on obtient des informations sur la nature de l&#039;alerte et sur la localisation" height="1125" width="2436" /><figcaption>En cliquant sur les pictogrammes, on obtient des informations sur la nature de l&#039;alerte et sur la localisation</figcaption></figure>

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<h1>Traitements, al&eacute;as, vols, &eacute;pizooties...</h1>L&rsquo;application est gratuite pour les agriculteurs comme pour les utilisateurs mais les premiers, par les informations qu&rsquo;ils d&eacute;livrent, ont le statut de contributeur. Ce statut leur est attribu&eacute; par la Chambre d&rsquo;agriculture, qui s&rsquo;assure ainsi que les informations port&eacute;es sur l&rsquo;appli &eacute;manent r&eacute;ellement d&rsquo;agriculteurs. Avec l&rsquo;instauration des Zones non trait&eacute;es (ZNT) riverains le 1er janvier dernier, l&rsquo;appli mobile peut contribuer &agrave; apaiser la relation entre le deux parties, les applications phytos &eacute;tant g&eacute;n&eacute;ratrices de tous les fantasmes.L&rsquo;appli ne se limite pas aux chantiers de pulv&eacute;risation mais peut int&eacute;grer tout type d&rsquo;intervention, manuelle ou m&eacute;canique, susceptible de questionner les riverains, notamment lorsque qu&rsquo;elle&nbsp;s&rsquo;op&egrave;re&nbsp;&agrave; des heures peu conventionnelles&nbsp;. Toutes sortes d&rsquo;alertes peuvent par ailleurs &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;r&eacute;es telles que les al&eacute;as climatiques, les vols de mat&eacute;riels (en lien avec la Gendarmerie), les &eacute;pizooties ou encore le signalement de v&eacute;hicules lents sur la voie publique.Si la Chambre d&rsquo;agriculture Sa&ocirc;ne-et-Loire a inaugur&eacute; le service, la start-up E&amp;S escompte bien faire des &eacute;mules dans d&rsquo;autres d&eacute;partements.

La Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire a développé une application mobile permettant aux agriculteurs de signaler leurs interventions en culture, déclenchant des notifications auprès des riverains. Des alertes propres à la communauté agricole peuvent aussi être générées.

AgriCivis, l’appli pour signaler aux riverains ses traitements (mais pas que)

"Nous appelons les proches des victimes &agrave; se saisir de cet outil, qu'ils soient de la famille, des amis, des voisins, des coll&egrave;gues, etc. La parole est enti&egrave;rement libre et chaque contribution sera utile. Ce fl&eacute;au se renforce du silence qui l'entoure", affirme le s&eacute;nateur de l'H&eacute;rault Henri Cabanel (groupe RDSE, &agrave; majorit&eacute; radicale), cit&eacute; dans un communiqu&eacute;.<a href="https://senat.limequery.org/522885" target="_blank" title="">La consultation en ligne</a>, pr&eacute;vue pour durer jusqu'au 15 janvier, est organis&eacute;e &agrave; l'initiative de la commission des Affaires &eacute;conomiques, qui compte depuis l'an dernier un groupe de travail transpartisan "Agriculteurs en situation de d&eacute;tresse".Ce groupe, dont la derni&egrave;re activit&eacute; recens&eacute;e sur le site du S&eacute;nat date de f&eacute;vrier, vise &agrave; "d&eacute;gager des pistes en vue d'am&eacute;liorer l'identification et l'accompagnement des agriculteurs victimes de situation de d&eacute;tresse" et, in fine, "d'agir pour pr&eacute;venir plus efficacement ces situations", est-il soulign&eacute; sur la page permettant de livrer son t&eacute;moignage anonymement. "Pour cela, il est n&eacute;cessaire au pr&eacute;alable de mieux comprendre ce ph&eacute;nom&egrave;ne profond&eacute;ment intime, ses causes et l'encha&icirc;nement des &eacute;v&egrave;nements", est-il ajout&eacute;.En 2015, 372 suicides d'exploitants agricoles avaient &eacute;t&eacute; recens&eacute;s, soit plus d'un par jour, selon les statistiques les plus r&eacute;centes de la s&eacute;curit&eacute; sociale agricole, la MSA. La semaine derni&egrave;re, le d&eacute;put&eacute; de la majorit&eacute; du Lot-et-Garonne, Olivier Damaisin, a remis au gouvernement un rapport recommandant notamment de mieux coordonner localement l'accompagnement des agriculteurs en souffrance. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prevention-du-suicide-les-7-principales-recommandations-du-depute-damaisin" target="_blank" title="">Pr&eacute;vention du suicide : les 7 principales recommandations du d&eacute;put&eacute; Damaisin</a>
</aside>
Dans la foul&eacute;e, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a indiqu&eacute; qu'il proposerait "dans les prochains mois" un "plan d'action op&eacute;rationnel" sur le sujet, en lien avec les ministres de la Sant&eacute; et du Travail.L'association Solidarit&eacute; Paysans, qui assiste les agriculteurs en d&eacute;tresse financi&egrave;re, judiciaire, mat&eacute;rielle et/ou morale, a jug&eacute; ce rapport "pas &agrave; la hauteur des enjeux", car il n'interroge "ni le mod&egrave;le agricole, ni les conditions d'exercice du m&eacute;tier".

Une plate-forme a été ouverte sur le site internet du Sénat pour recueillir des témoignages de proches d'agriculteurs en difficulté ayant mis fin à leurs jours, afin "d'élaborer des pistes utiles et concrètes pour lutter contre ces drames silencieux".

Suicide : le Sénat ouvre une consultation en ligne, appelle les proches à témoigner

Ce ne sont pas des lunettes de r&eacute;alit&eacute; augment&eacute;e ou une voiture autonome qui ont &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute;es par Alphabet, la maison m&egrave;re de Google au travers de sa filiale X, en octobre, mais un robot agricole, d&eacute;nomm&eacute; Mineral. En fait de robot, le but de Mineral n&rsquo;est pas de r&eacute;aliser des t&acirc;ches agricoles (semis, d&eacute;sherbage, etc.) mais de recueillir des donn&eacute;es aux champs pour ensuite les exploiter.Ainsi, Mineral a d&eacute;j&agrave; circul&eacute; au sein de plusieurs types de cultures (fruits, c&eacute;r&eacute;ales) aux &Eacute;tats-Unis pour collecter des images &agrave; l&rsquo;aide de ses cam&eacute;ras, mais &eacute;galement recueillir des indices de v&eacute;g&eacute;tation &agrave; l&rsquo;appui de ses capteurs. En parall&egrave;le, le projet Mineral r&eacute;cup&egrave;re des informations externes sur les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques, les sols, etc. afin de parvenir &agrave; l'image la plus compl&egrave;te possible du v&eacute;g&eacute;tal et de l&rsquo;environnement dans lequel il pousse. L&rsquo;ensemble des donn&eacute;es recueillies est ensuite pass&eacute; au crible d&rsquo;algorithmes de machine learning pour mod&eacute;liser la croissance des plantes et aboutir &agrave; une cartographie des champs et de ce qu&rsquo;il y pousse. La d&eacute;marche de Mineral n&rsquo;a, sur le fond, rien de r&eacute;volutionnaire : les entreprises de l&rsquo;agtech, fran&ccedil;aises ou &eacute;trang&egrave;res, ont fait ce postulat depuis plusieurs ann&eacute;es et travaillent sur des d&eacute;marches similaires.Toutefois, la diff&eacute;rence r&eacute;side dans l&rsquo;int&eacute;gration compl&egrave;te au sein du projet de la captation des donn&eacute;es et de leur exploitation, l&agrave; o&ugrave; le plus souvent les acteurs de l&rsquo;agtech se focalisent soit sur les capteurs, soit sur les outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision. Une partition qui tend &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;une myriade de solutions plus ou moins interop&eacute;rables entre elles, g&eacute;n&eacute;rant de la complexit&eacute; qui freine leur diffusion et leur utilisation. Google pourrait ainsi r&eacute;ussir le pari de la simplification, pari remport&eacute; via son activit&eacute; de moteur de recherche, il y a bien longtemps, face &agrave; Yahoo par exemple.Le second &eacute;l&eacute;ment de diff&eacute;renciation r&eacute;side dans les moyens financiers et techniques dont Alphabet dispose par rapport aux autres acteurs de ce domaine. Ces moyens lui permettront de couvrir tr&egrave;s vite de nombreux types de cultures, de mani&egrave;re efficace. S&rsquo;il n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; le premier &agrave; franchir la ligne de d&eacute;part, Mineral pourrait donc tr&egrave;s vite rattraper son retard, voire accumuler une certaine avance.Enfin, si le but affich&eacute; par Mineral est d&rsquo;aider les agriculteurs &agrave; optimiser leurs cultures en limitant l'usage des intrants et en restaurant la fertilit&eacute; des sols, on peut difficilement croire que l&rsquo;initiative soit purement philanthropique. Si la firme va au bout de la d&eacute;marche, il s&rsquo;agira bien de recueillir des donn&eacute;es agricoles pour ensuite les analyser et vendre leur exploitation en touchant &agrave; un des besoins vitaux de l&rsquo;humain : se nourrir. De quoi donner du grain &agrave; moudre aux autorit&eacute;s de r&eacute;gulation, tant europ&eacute;ennes qu&rsquo;am&eacute;ricaines, de plus en plus soucieuses de l&rsquo;h&eacute;g&eacute;monie des GAFAM.Article PRISME L&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - D&eacute;cembre 2020

L'événement est passé relativement inaperçu mi-octobre quand une filiale d’Alphabet (maison mère de Google) a dévoilé son projet Mineral, un robot d’analyse aux champs pour maximiser la productivité et préconiser des traitements ciblés. Une nouvelle manière pour la firme d’appliquer sa stratégie d’exploitation des données ou une contribution à une production plus durable ?

Récolter des données pour les analyser et les vendre :  Google va-t-il répliquer sa stratégie au monde agricole ?

&laquo;&nbsp;Peu de gens le savent, mais les Chambres d&rsquo;agriculture sont leader dans l&rsquo;accompagnement num&eacute;rique des agriculteurs gr&acirc;ce &agrave; la plateforme MesParcelles, qui totalise &agrave; ce jour plus de 40.000 utilisateurs&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Christophe Hillairet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;APCA et pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;&Icirc;le-de-France. A l&rsquo;occasion d&rsquo;un webinaire, les Chambres d&rsquo;agriculture ont fait un point sur leur implication dans l&rsquo;univers du num&eacute;rique et dont MesParcelles, n&eacute; il y a 15 ans, est la pierre angulaire.Au fil des ans, l&rsquo;outil, qui r&eacute;pondait au d&eacute;part &agrave; des obligations administratives et r&eacute;glementaires, est devenu un assistant de gestion multi-t&acirc;ches et multi-cibles. &laquo;&nbsp;En Pays de Loire, des agriculteurs se sont abonn&eacute;s pour s&eacute;curiser leur d&eacute;marche de certification HVE, d&eacute;clare Carole Chevalier, responsable commerciale &agrave; la Chambre r&eacute;gionale. Au plan r&eacute;glementaire, l&rsquo;outil leur permet de s&eacute;curiser plusieurs points, dont la conditionnalit&eacute; Pac, la directive nitrates, le plan pr&eacute;visionnel de fumure, le cahier d&rsquo;&eacute;pandage ou encore le registre phyto, autant de points qui correspondent du reste au niveau 1 de la certification environnementale. Au plan technique, MesParcelles leur permet de suivre leurs itin&eacute;raires techniques, leur strat&eacute;gie fertilisante et phytosanitaire, avec notamment l&rsquo;&eacute;dition de l&rsquo;IFT, un des indicateurs de la HVE.&nbsp; L&rsquo;outil calcule enfin les co&ucirc;ts de production et les marges &agrave; la parcelle&nbsp;&raquo;.<h1>Multi-t&acirc;ches et multi-cibles</h1>L&rsquo;outil agr&egrave;ge r&eacute;guli&egrave;rement de nouvelles fonctionnalit&eacute;s, d&eacute;velopp&eacute;es en interne sinon par des partenaires externes. L&rsquo;application Keyfield de IOF en est une illustration. &laquo;&nbsp;Elle permet d&rsquo;enregistrer automatiquement les applications phytosanitaires moyennant le scan pr&eacute;alable des bidons, explique Benoit Dumet, responsable innovation &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture du Grand Est. L&rsquo;appli est ensuite capable, gr&acirc;ce &agrave; la positon GPS, de tracer le d&eacute;placement du tracteur, sans avoir &agrave; ressaisir le parcellaire, avant d&rsquo;afficher sur l&rsquo;&eacute;cran du smartphone son compte-rendu en fin de chantier, que l&rsquo;utilisateur n&rsquo;a plus qu&rsquo;&agrave; valider pour le retrouver automatiquement enregistr&eacute; sur le portail&nbsp;&raquo;.L&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; entre l&rsquo;appli et les consoles des tracteurs concentre toute l&rsquo;attention des d&eacute;veloppeurs, afin d&rsquo;automatiser au maximum les ordres et enregistrements de travaux. L&rsquo;appli est d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; op&eacute;rationnelle avec les consoles de Fendt via le cloud et avec d&rsquo;autres consoles Isobus. Une box et des boitiers accol&eacute;s aux outils attel&eacute;s permettent quant &agrave; eux d&rsquo;enregistrer les diff&eacute;rentes fa&ccedil;ons agricoles, avec reconnaissance automatique des mat&eacute;riels et des parcelles, l&agrave; encore sans saisie aucune.Le module Mes Sat&rsquo;Images &eacute;tait jusqu&rsquo;ici centr&eacute; sur le pilotage de la fertilisation du bl&eacute; et du colza, sur la base de capteurs, de mod&egrave;les agronomiques et climatiques et d&rsquo;information parcellaires. Les d&eacute;veloppements en cours laissent augurer des fonctionnalit&eacute;s dans la conduite des prairies (pousse de l&rsquo;herbe, estimation de la qualit&eacute;) ou encore en viticulture et en arboriculture sur des indicateurs des vigueur. La probl&eacute;matique carbone est &agrave; l&rsquo;&eacute;tude dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage. L&rsquo;int&eacute;gration de mod&egrave;les de pr&eacute;vision de maladies, en c&eacute;r&eacute;ales et en viticulture, est aussi en d&eacute;veloppement.<h1>Accompagner tous les agriculteurs</h1>Si les Chambres visent l&rsquo;exhaustivit&eacute; en mati&egrave;re de services, elles veillent aussi &agrave; ne laisser aucun agriculteur &agrave; l&rsquo;&eacute;cart de la transition num&eacute;rique. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est notre devoir d&rsquo;organisme de conseil, appuie Christophe Hillairet. On se focalise sur toutes les applications susceptibles de g&eacute;n&eacute;rer de la valeur ajout&eacute;e &raquo;.Dans le Grand Est, les Chambres sont impliqu&eacute;es dans le programme Ferme du futur. &laquo;&nbsp;On accompagne une cinquantaine d&rsquo;exploitations sur la d&eacute;finition des outils num&eacute;riques &agrave; mettre en &oelig;uvre, explique Maximin Charpentier, pr&eacute;sident de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture du Grand Est. Les enseignements de ce programme sont tr&egrave;s positifs et seront remont&eacute;s au niveau national pour &eacute;ventuellement les d&eacute;cliner plus largement&nbsp;&raquo;.Si la vocation des Chambres est d&rsquo;&ecirc;tre sur terrain, elles sont aussi impliqu&eacute;es en amont dans l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me num&eacute;rique agricole qui se construit brique apr&egrave;s brique et qui vise &agrave; valoriser le maximum de donn&eacute;es au service de la multi-performance des exploitations, avec deux valeurs cardinales que sont le respect de la propri&eacute;t&eacute; des donn&eacute;es et le consentement &eacute;clair&eacute; des agriculteurs en mati&egrave;re de partage.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Brique apr&egrave;s brique, les organisations et instituts techniques agricoles construisent ce qui doit garantir l&rsquo;ind&eacute;pendance num&eacute;rique de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Apr&egrave;s Data-Agri, la charte encadrant la valorisation et la s&eacute;curisation des donn&eacute;es des exploitations, et Api-agro, plateforme d&rsquo;&eacute;changes de donn&eacute;es destin&eacute;e &agrave; d&eacute;velopper, en toute s&eacute;curit&eacute;, des services digitaux innovants au b&eacute;n&eacute;fice des producteurs agricoles, la profession a lanc&eacute; la plateforme AgDataHub. Elle a pour objet de de doter l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne d&rsquo;une infrastructure technologique souveraine et mutualis&eacute;e de consentements, d&rsquo;h&eacute;bergement et d&rsquo;&eacute;changes de donn&eacute;es. Agdatahub garantit e&#769;galement la standardisation des donn&eacute;es, leur mutualisation et leur valorisation, favorisant leur portabilite&#769; et leur interope&#769;rabilite&#769;. 
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L’accompagnement numérique est un des axes stratégiques des Chambres d’agriculture. Il vise à ne laisser aucun agriculteur au bord du chemin numérique et à capitaliser sur ses bénéfices en termes réglementaire, technique, économique et environnemental. La plateforme MesParcelles agrège régulièrement de nouvelles fonctionnalités.

Numérique : tout saisir pour ne pas ressaisir et ne pas être dessaisi

Dans tous les sens du terme, on peut dire qu&rsquo;ils ont eu chaud. &Agrave; Leynhac, en Ch&acirc;taigneraie, au lieu-dit &ldquo;Les Plaines hautes&rdquo;, Philippe Vacher, Raymond Laur, Dominique Bouchery et Sylvain Caumon ne sont pas pr&ecirc;ts d&rsquo;oublier cette apr&egrave;s-midi d&rsquo;ao&ucirc;t o&ugrave; la foudre est tomb&eacute;e sur un arbre. &ldquo;Il y a eu trois d&eacute;parts de feu, car la foudre avait suivi le fil de fer sur une trentaine de m&egrave;tres&rdquo;, expliquent les t&eacute;moins, dont la r&eacute;activit&eacute; a permis que l&rsquo;incendie soit rapidement contenu. Mais surtout, c&rsquo;est une prise de conscience qui les a vite anim&eacute;s : &ldquo;Que serait-il advenu si, ce jour-l&agrave;, la foudre &eacute;tait tomb&eacute;e sur le massif forestier, &agrave; seulement quelques dizaines de m&egrave;tres de l&agrave; et pratiquement inaccessible ?&rdquo; D&rsquo;autant que, comme presque partout dans le d&eacute;partement, les agriculteurs et riverains constatent la multiplication d&rsquo;arbres secs, dans les haies ou en pleine for&ecirc;t. Des risques du Midi Ce jour-l&agrave; &agrave; Leynhac, sur un versant o&ugrave; la roche effleure le sol, les dieux &eacute;taient avec eux : peu de vent et surtout un d&eacute;part de feu accessible - mais en prenant des risques sur cette parcelle escarp&eacute;e - pour amener une tonne &agrave; eau de 3 000 litres. Car autour d&rsquo;eux, les for&ecirc;ts mal entretenues ne permettent pas de s&rsquo;y aventurer. &ldquo;La foudre tomb&eacute;e sur un arbre mort dans ce massif qui s&rsquo;&eacute;tend de Marcol&egrave;s &agrave; Saint-Constant, c&rsquo;&eacute;tait les canadairs, comme les interventions dans le Midi, pense Sylvain Caumon. Car si habituellement, le sol des for&ecirc;ts reste toujours un peu humide, cet &eacute;t&eacute;, il &eacute;tait sec sur plusieurs dizaines de centim&egrave;tres et jonch&eacute; d&rsquo;aiguilles de pins.&rdquo; Au cours de leur longue vie, les arbres ont, &ldquo;normalement&rdquo;, capacit&eacute; &agrave; s&rsquo;adapter &agrave; des conditions climatiques diff&eacute;rentes. Ce qui change aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est un r&eacute;chauffement si rapide qu&rsquo;aucun sp&eacute;cialiste n&rsquo;a la certitude que les arbres s&rsquo;adaptent... Subventionner l&rsquo;investissement Les insectes en profitent et la for&ecirc;t souffre. Afin de limiter l&rsquo;ensemble des risques, tant li&eacute;s aux parasites qu&rsquo;aux incendies potentiels, l&rsquo;unique solution consiste &agrave; entretenir la for&ecirc;t : exploitation des chablis hivernaux, cr&eacute;ation de pistes d&rsquo;acc&egrave;s et coupe-feu (coupe franche sur 30 ou 40 m&egrave;tres). Si certains propri&eacute;taires sont pr&ecirc;ts &agrave; investir, un soutien des pouvoirs publics est esp&eacute;r&eacute;. &nbsp; &nbsp; &nbsp;

Les arbres morts au milieu de massifs forestiers denses représentent un risque accru d’incendies difficiles à maîtriser. Les témoins d’un départ de feu plaident pour un meilleur entretien des bois.

L’urgence d’entretenir une forêt qui sèche pour prévenir des risques d’incendie

En 2020, le premier confinement a profit&eacute; au bio avec une hausse spectaculaire des ventes &agrave; son d&eacute;but (+ 63 % la premi&egrave;re semaine selon Nielsen vs 40 % pour le conventionnel). Pour certains, il s&rsquo;agissait alors d&rsquo;un mouvement du consommateur vers plus de &laquo; sain &raquo; dans un contexte sanitaire trouble, qui renforcerait durablement la dynamique du bio. Pour d&rsquo;autres, il &eacute;tait question d&rsquo;un report d&rsquo;achat quand les r&eacute;f&eacute;rences conventionnelles n&rsquo;&eacute;taient plus disponibles au sein des lin&eacute;aires.Les &eacute;l&eacute;ments de march&eacute; disponibles depuis montrent quant &agrave; eux un net fl&eacute;chissement de la croissance du bio au troisi&egrave;me trimestre : selon Nielsen, mi-juin, le bio a m&ecirc;me affich&eacute; une croissance nulle, alors que celle du conventionnel &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement positive. D&eacute;but octobre, la croissance du bio est de 5 % sur un an, un niveau identique &agrave; celle du conventionnel. Si le ralentissement de la croissance du bio a commenc&eacute; en 2016, mais alors sur des niveaux encore sup&eacute;rieurs &agrave; 10 %, c&rsquo;est la premi&egrave;re fois que le coup de frein est aussi marqu&eacute;. Plusieurs explications &agrave; ce ralentissement peuvent &ecirc;tre mises en avant.Tout d&rsquo;abord, avec le d&eacute;veloppement massif de l&rsquo;offre, le bio a d&rsquo;abord pu conqu&eacute;rir les lin&eacute;aires avant de se banaliser progressivement dans l&rsquo;esprit du consommateur. La progression annuelle de r&eacute;f&eacute;rences bio a d&rsquo;ailleurs &eacute;galement fl&eacute;chi en 2020 : de 30 % en octobre 2019 &agrave; 17 % pour le m&ecirc;me mois en 2020. Un moindre d&eacute;veloppement de l&rsquo;offre pourrait donc &ecirc;tre une premi&egrave;re explication et l&rsquo;effet serait donc principalement m&eacute;canique : plus la taille du march&eacute; augmente, plus il est difficile de soutenir une croissance &agrave; deux chiffres.Une seconde explication serait tout simplement celle du pouvoir d&rsquo;achat, avec des foyers plus attentifs &agrave; leurs d&eacute;penses dans le contexte actuel. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment clef de l&rsquo;&eacute;quation alors que seulement 5 % des consommateurs d&eacute;claraient &ecirc;tre pr&ecirc;ts &agrave; d&eacute;penser plus pour du bio selon un sondage Opinionway pr&eacute;sent&eacute; dans le cadre des assises de l&rsquo;agriculture biologique en novembre 2019. On peut d&rsquo;ailleurs dire que, d&rsquo;une certaine mani&egrave;re, le march&eacute; du bio va conna&icirc;tre la premi&egrave;re crise &eacute;conomique de son histoire, alors qu&rsquo;il n&rsquo;en &eacute;tait qu&rsquo;&agrave; ses balbutiements et repr&eacute;sentait un march&eacute; de &laquo; convaincu &raquo; lors de la crise financi&egrave;re de 2007-2010.Par ailleurs, ce ralentissement de la croissance du bio peut &ecirc;tre mis en parall&egrave;le avec un autre ph&eacute;nom&egrave;ne : pour une partie des consommateurs, le bio ne suffit plus ! Les consommateurs, et notamment les plus inform&eacute;s, qui sont &eacute;galement les plus sensibles au bio, veulent que leur alimentation soit durable, dans toutes ses dimensions : moins d&rsquo;emballages, un impact carbone r&eacute;duit, un partage de la valeur plus favorable &agrave; l&rsquo;agriculteur&hellip; En cela, le bio ne serait plus consid&eacute;r&eacute; comme une preuve de transparence suffisante.L&rsquo;essor du bio est donc l&rsquo;un des ph&eacute;nom&egrave;nes r&eacute;cents les plus marquants au sein de la grande distribution. Son ralentissement n&rsquo;est donc pas anormal apr&egrave;s un presque quadruplement du march&eacute; en une d&eacute;cennie (de 3,1 Mds &euro; en 2009 &agrave; 11,9 Mds &euro; en 2019). Le bio a conquis les Fran&ccedil;ais dont la consommation annuelle moyenne par habitant est devenue sup&eacute;rieure (178 &euro;) &agrave; celle de nos voisins d&rsquo;Outre Rhin (144 &euro;).Premier signe d&rsquo;un d&eacute;samour ou march&eacute; mature avec 5 % du chiffre d&rsquo;affaires alimentaire de la grande distribution ? L&rsquo;avenir seul nous le dira.Article de PRISME&nbsp;: L&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire &ndash; D&eacute;cembre 2020

La croissance du marché du bio depuis 10 ans semble montrer des signes de fléchissement au second semestre 2020, alors que lors du premier confinement, une forte hausse de la consommation avait été observée. Conséquence de la crise du coronavirus ou simple ralentissement mécanique ? Les explications sont diverses mais ne sont pas forcément un signal inquiétant.

La croissance du bio ralentit et c’est normal !

2020 : une production de qualit&eacute;, en quantit&eacute; moyenneLa production viticole 2020, estim&eacute;e &agrave; 44 Mhl, retrouve un niveau proche de la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/5/9/3579513-1-fre-FR/c4bfcecaa824-schema-jpg" alt="cerfrance" height="470" width="795" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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Certaines interprofessions ont d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;duire le volume vendang&eacute; compte tenu de la conjoncture et de l&rsquo;augmentation des stocks en cave. C&rsquo;est le cas notamment en Champagne o&ugrave; le recul des ventes est estim&eacute; entre 20 et 30 % sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e.La pand&eacute;mie met &agrave; mal la fili&egrave;re viticoleTous les clignotants sont au rouge : fermeture des bars et restaurants, annulation des salons, chute de l&rsquo;exportation, taxes &agrave; l&rsquo;export aux USA : 6 millions d&rsquo;hl se retrouvent en surplus et seront pour moiti&eacute; distill&eacute;s afin de soutenir le march&eacute;.Effondrement &agrave; l&rsquo;exportApr&egrave;s une excellente ann&eacute;e 2019 en progression de 8 % et qui a laiss&eacute; un solde de 12,7 milliards d&rsquo;euros, nos march&eacute;s, porteurs ces derni&egrave;res ann&eacute;es, sont &agrave; la peine. Les ventes se sont d&eacute;grad&eacute;es de 10 % en volume et de 21 % en valeur. Les replis sont encore plus marqu&eacute;s hors Europe. Aux USA, l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de la Covid-19 et les &laquo; taxes Trump de 2 5 % &raquo; ont entra&icirc;n&eacute; une chute des exportations de 20 % en volume et de 35 % en valeur. En Chine, les pertes sont de 43 % en valeur au premier semestre.Le march&eacute; fran&ccedil;ais moins touch&eacute; mais tr&egrave;s perturb&eacute;Sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, les disparit&eacute;s sont tr&egrave;s importantes selon les vignobles et les entreprises. Pendant le confinement du printemps, la consommation des Fran&ccedil;ais a baiss&eacute; en volume et plus encore en valeur (-8 % au cours de cette p&eacute;riode). Les consommateurs ont privil&eacute;gi&eacute; des produits moins chers en marque MDD (+ 10 %) ou en bag in box (+ 25 %). La grande distribution a poursuivi ses ventes mais les caf&eacute;s-h&ocirc;tels-restaurants ont brutalement &eacute;t&eacute; mis &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. La p&eacute;riode post-confinement et estivale a permis un rebond dans les ventes, favorable au ros&eacute; (+ 20 %), mais beaucoup moins au rouge. Au total, la r&eacute;duction de consommation en France s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; -1 % durant la premi&egrave;re partie de l&rsquo;ann&eacute;e. La baisse du tourisme, notamment chinois, et de la restauration festive ont davantage impact&eacute; les produits de luxe comme le champagne. Le bordelais, qui terminait 2019 avec des stocks importants, doit faire face &agrave; des difficult&eacute;s sans pr&eacute;c&eacute;dent : 52 % du chiffre d&rsquo;affaires est r&eacute;alis&eacute; &agrave; l&rsquo;export et il est directement impact&eacute; par les taxes am&eacute;ricaines et chinoise. En France, la consommation de vin s&rsquo;effectue de plus en plus en dehors des repas et elle est moins favorable au vin rouge. Le vignoble bordelais qui r&eacute;alise 85 % de sa production en rouge subit de plein fouet cette &eacute;volution. Un repositionnement est en cours avec de nombreuses conversions en bio pour combler le retard pris depuis dix ans et 500 exploitations obtiennent le label HVE (Haute Valeur Environnementale).La fili&egrave;re viticole poursuit sa restructurationL&rsquo;entreprise Invivo, union de coop&eacute;ratives c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res avec sa filiale Invivo Wine, conforte sa fili&egrave;re vin en se rapprochant du premier groupe viticole coop&eacute;ratif Vinad&eacute;is dont il d&eacute;tenait d&eacute;j&agrave; 10 % du capital. Il devient ainsi le num&eacute;ro 3 fran&ccedil;ais du secteur, derri&egrave;re Castel (1 milliard) et Grand Chais (750 millions). Selon son dirigeant, Invivo se dote ainsi d&rsquo;un p&ocirc;le vin qui devrait peser 500 M&euro; en 2020 et 1 milliard d&rsquo;&euro; d&rsquo;ici dix ans. Son ambition est d&rsquo;&ecirc;tre tr&egrave;s pr&eacute;sent sur les march&eacute;s internationaux et il affirme une volont&eacute; de d&eacute;velopper le bio qui devrait repr&eacute;senter le quart des 40 000 ha commercialis&eacute;s par le groupe.Les vins bios continuent leur d&eacute;veloppementDans cette p&eacute;riode difficile, avec des march&eacute;s en repli, les vins bios apportent un brin d&rsquo;optimisme. Selon une &eacute;tude IWSR, la reprise risque d&rsquo;&ecirc;tre lente et s&rsquo;op&eacute;rera sur les cinq prochaines ann&eacute;es. En revanche, les vins bios devraient poursuivre une croissance annuelle de 9 % au niveau mondial pour atteindre 4 % du march&eacute; contre 2,75 % actuellement. La pand&eacute;mie a accentu&eacute; les pr&eacute;occupations sanitaires des consommateurs, favorisant les vins bios et plus g&eacute;n&eacute;ralement ceux qui sont issus de l&rsquo;agriculture durable. Le march&eacute; su&eacute;dois, pr&eacute;curseur, poursuit sa progression et la part des vins bio atteint d&eacute;j&agrave; 25 %. Certains vignobles voient leur positionnement se r&eacute;duire, faute d&rsquo;offre bio suffisante.Au Royaume-Uni, le distributeur Marks &amp; Spencer oriente ses ventes vers des produits bios. Il estime &ecirc;tre limit&eacute; car il rencontre actuellement des difficult&eacute;s &agrave; obtenir des gammes et volumes suffisants. Les Espagnols sont pr&eacute;sents, notamment en entr&eacute;e de gamme.L&rsquo;avenir &agrave; court terme est incertainLe commerce en ligne, qui n&rsquo;a fait que cro&icirc;tre pendant les confinements, va poursuivre sa progression : c&rsquo;est un axe d&rsquo;espoir &agrave; ne pas n&eacute;gliger dans cette p&eacute;riode morose. Les perspectives restent tr&egrave;s d&eacute;pendantes de l&rsquo;&eacute;volution de la pand&eacute;mie et le Brexit ajoute d&rsquo;autres incertitudes. Les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e risquent fort d&rsquo;&ecirc;tre limit&eacute;es et la fili&egrave;re attend 2021 avec inqui&eacute;tude. En 2021, le red&eacute;marrage de la commercialisation devra &ecirc;tre dynamique pour &eacute;viter d&rsquo;alourdir encore les stocks : esp&eacute;rons qu&rsquo;apr&egrave;s la crise sanitaire, la soci&eacute;t&eacute; soit port&eacute;e par un vent d&rsquo;optimisme.&nbsp;Article de la veille &eacute;conomique - Pierre-G&eacute;rard POUTEAU - cerfrance

La récolte 2020 est dans la moyenne mais les viticulteurs peinent à écouler leurs stocks. Les ventes sont freinées à l’export par les mesures protectionnistes, notamment américaines et chinoises, et les consommateurs français ont modifié leurs habitudes de consommation. Seuls les rosés et les vins bios sortent leur épingle du jeu. La filière poursuit néanmoins sa restructuration pour conforter à terme sa présence sur le marché mondial. L’avenir à court terme dépend des évolutions de la crise sanitaire et reste incertain.

Viticulture : un secteur fortement impacté par la pandémie

Il ne sera pas dit que le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique n&rsquo;aura pas tout tent&eacute; pour honorer sa promesse &eacute;nonc&eacute;e en novembre 2017, visant &agrave; proscrire l&rsquo;usage du glyphosate en France avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Un &eacute;chec &laquo;&nbsp;collectif&nbsp;&raquo; a-t-il jug&eacute; lors d&rsquo;une interview au m&eacute;dia en ligne Brut le 4 d&eacute;cembre, faisant allusion aux r&egrave;gles de d&eacute;cision europ&eacute;ennes, l&rsquo;UE ayant fix&eacute; &agrave; fin 2022 le r&eacute;examen de la mol&eacute;cule.Pour inciter davantage d&rsquo;agriculteurs &agrave; faire l&rsquo;impasse sur l&rsquo;herbicide, deux leviers financiers viennent d&rsquo;&ecirc;tre activ&eacute;s, dont l&rsquo;un &agrave; l&rsquo;initiative du S&eacute;nat, qui a adopt&eacute; le 5 d&eacute;cembre&nbsp;un amendement permettant la mise en place d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t temporaire d&rsquo;un montant de 2.500 &euro; pour soutenir les exploitations qui, soit en 2021, soit en 2022, n&rsquo;utiliseront plus d'herbicide&nbsp;contenant du glyphosate.Ce coup de pouce fiscal ne sera pas cumulable avec celui accord&eacute; aux exploitations qui pourront justifier de la certification HVE (Haute valeur environnementale) en 2021 ou en 2022.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/hve-1-4-apres-le-logo-le-credit-d-impot" target="_blank" title="(HVE 1/4)&nbsp;: apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t">HVE (1/4)&nbsp;: Apr&egrave;s le logo, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t</a>
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Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a par ailleurs d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;attribuer 80 millions d'euros suppl&eacute;mentaires au programme de soutien &agrave; l&rsquo;investissement dans les agro&eacute;quipements permettant de r&eacute;duire, optimiser ou substituer l&rsquo;usage des intrants que sont les produits phytosanitaires, les effluents et les fertilisants. Ce volet du Plan de relance est d&eacute;sormais cr&eacute;dit&eacute; de 215 millions d&rsquo;euros, auxquels s&rsquo;ajoutent 70 millions d'euros allou&eacute;s aux mat&eacute;riels contribuant &agrave; s&rsquo;adapter au changement climatique et &agrave; am&eacute;liorer la r&eacute;silience des exploitations.<h1>&laquo;&nbsp;Toute transition a un co&ucirc;t et doit donc &ecirc;tre financ&eacute;e &raquo;</h1>FranceAgriMer ouvrira un site de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure &agrave; compter du 4 janvier 2021.&nbsp;Le guichet sera ouvert jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022 mais les demandes d&rsquo;aides,&nbsp;dument&nbsp;constitu&eacute;es,&nbsp;seront traite&#769;es selon leur ordre d&rsquo;arrive&#769;e, jusqu'&agrave; &eacute;puisement des cr&eacute;dits.&laquo;&nbsp;Toute transition a un co&ucirc;t et doit donc &ecirc;tre financ&eacute;e &raquo;, a comment&eacute; Julien Denormandie dans un communiqu&eacute;. Le ministre de l&rsquo;Agriculture prend en exemple les travaux de l&rsquo;Inrae&nbsp; faisant &eacute;tat d&rsquo;une perte d&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) allant jusqu&rsquo;&agrave; 16 % pour des grandes cultures en semis direct, soit un surco&ucirc;t allant jusqu&rsquo;&agrave; 80 &euro; par hectare. En viticulture, la perte moyenne d&rsquo;EBE est de 7 %, soit un surco&ucirc;t moyen de 250 &euro; par hectare.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank" title="Plan de relance : le d&eacute;tail des aides aux agro&eacute;quipements et aux dispositifs d&rsquo;adaptation au climat">Plan de relance&nbsp;: le d&eacute;tail des aides aux agro&eacute;quipements et aux dispositifs d&rsquo;adaptation au climat</a>
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Les exploitations faisant l’impasse sur le glyphosate en 2021 ou en 2022 bénéficieront d’un crédit d’impôt de 2.500€. Le gouvernement ajoute en prime 80 millions d'euros aux 135 millions alloués aux agroéquipements permettant de réduire les intrants. L’activation de ce volet du Plan de relance est programmée pour le 4 janvier 2021, via un site de téléprocédure de FranceAgriMer.

Zéro glyphosate : 2500 € de crédit d’impôt et 80 millions € en plus pour les agroéquipements verts

Depuis 2005, l&rsquo;&eacute;tude Agrican scrute la survenue de cancers dans la population agricole au moyen de questionnaires adress&eacute;s &agrave; une population constitu&eacute;e de 180.000 adultes affili&eacute;s &agrave; la Mutualit&eacute; sociale agricole (MSA), actifs et retrait&eacute;s, salari&eacute;s et non-salari&eacute;s. Ils sont issus de 11 d&eacute;partements m&eacute;tropolitains (*) disposant d&rsquo;un registre des cancers.La cohorte Agrican est coordonn&eacute;e par des chercheurs du Centre Fran&ccedil;ois Baclesse bas&eacute; &agrave; Caen (Calvados) et de l&rsquo;Universit&eacute; de Bordeaux (Gironde). Ses r&eacute;sultats font l&rsquo;objet de publications scientifiques et sont approuve&#769;s par des professionnels internationaux des diff&eacute;rentes disciplines de recherche concern&eacute;es. Il s&rsquo;agit selon ses auteurs de la plus grande &eacute;tude au monde conduite sur les cancers en milieu professionnel agricole. Ses derniers r&eacute;sultats sont consign&eacute;s dans un 3&egrave;me bulletin, apr&egrave;s ceux de 2011 et de 2015.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">-7% pour les hommes, -5% pour les femmes</h1>Sur la p&eacute;riode de suivi, entre 2005 et&nbsp;2015, la survenue de 43 types de cancers parmi les participants de la cohorte a &eacute;t&eacute; compar&eacute;e &agrave; celle en population g&eacute;n&eacute;rale dans les d&eacute;partements concern&eacute;s. R&eacute;sultats&nbsp;: les cancers sont l&eacute;g&egrave;rement moins fr&eacute;quents au sein&nbsp;de la cohorte Agrican&nbsp;: -7% chez les hommes et -5% chez les femmes.Sur les 43 cancers examin&eacute;s, 14 cancers sont apparus moins fr&eacute;quemment au sein de la population agricole. Il s&rsquo;agit notamment des cancers du poumon (-42% chez les hommes et -33% chez les femmes), de la cavite&#769; orale et du pharynx (-43% chez les hommes et -36% chez les femmes), du foie (-25% chez les hommes et -31% chez les femmes), de l&rsquo;anus (-51% chez les hommes et -54% chez les femmes), de la vessie (-34% chez les hommes et -22% chez les femmes) et de l&rsquo;&oelig;sophage (-22% chez les hommes et -28% chez les femmes).La moindre incidence pour 14 cancers est &agrave; mettre au compte de diff&eacute;rents facteurs tels que l&rsquo;alimentation, la s&eacute;dentarit&eacute;, la moindre exposition &agrave; la pollution atmosph&eacute;rique ou encore au tabagisme. Ainsi, 45% des hommes de la cohorte n&rsquo;ont jamais fum&eacute; contre 37% pour l&rsquo;ensemble de la population. Chez les femmes, les taux sont respectivement de 85% et 49%.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Moindre mortalit&eacute; globale, hors suicides</h1>Toutes causes confondues, les hommes et les femmes de la cohorte ont une mortalit&eacute; inf&eacute;rieure de 25% &agrave; celle de la population g&eacute;n&eacute;rale &agrave; &acirc;ge &eacute;gal, m&ecirc;me si l&rsquo;&eacute;cart a l&eacute;g&egrave;rement diminu&eacute; (29 % pr&eacute;c&eacute;demment). Cette moindre mortalit&eacute; en milieu agricole est observ&eacute;e pour la plupart des causes de d&eacute;c&egrave;s, y compris pour les maladies du syst&egrave;me nerveux telles qu&rsquo;Alzheimer et Parkinson (-29% pour les hommes, -37% pour les femmes).Si le tabagisme explique pour une part la diff&eacute;rence, les auteurs de l&rsquo;&eacute;tude la temp&egrave;rent n&eacute;anmoins en &eacute;voquant l&rsquo;effet dit du &laquo;&nbsp;travailleur sain&nbsp;&raquo;, qui exclut des cohortes de travailleurs les personnes dont l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; est trop pr&eacute;caire et incompatible avec une activit&eacute; professionnelle.Concernant le suicide, la cohorte Agrican r&eacute;v&egrave;le, comparativement &agrave; la population g&eacute;n&eacute;rale, un exc&egrave;s d&rsquo;incidence de +14% chez les hommes et de +46% chez les femmes. Ce risque est deux fois plus important chez les non-salari&eacute;s (+29% chez les hommes et +105% chez les femmes).<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Six cancers plus fr&eacute;quents</h1>Parmi les 43 cancers e&#769;tudie&#769;s, six sont apparus plus fr&eacute;quemment dans la cohorte Agrican que dans la population ge&#769;ne&#769;rale. Ils n&rsquo;&eacute;taient que deux dans le bulletin de 2015, &agrave; savoir le m&eacute;lanome de la peau et le my&eacute;lome multiple, qui voient leur exc&egrave;s d&rsquo;incidence perdurer, &agrave; +29% pour le premier chez la femme et +20% et +21% pour le second, respectivement chez les hommes et chez les femmes.Quatre cancers suppl&eacute;mentaires sont observ&eacute;s avec plus de fr&eacute;quence que dans la population g&eacute;n&eacute;rale. Il s&rsquo;agit des cancers de la prostate (+3%), des l&egrave;vres (+55% chez les hommes), des lymphomes (+9% chez les hommes) et du lymphome plasmocytaire/maladie de Waldenstr&ouml;m (+49% chez les hommes, +58% chez les femmes).S&rsquo;agissant du cancer de la prostate, les r&eacute;sultats de la cohorte Agrican &eacute;voquent un lien possible entre l&rsquo;exposition aux pesticides et la maladie, une hypoth&egrave;se coh&eacute;rente avec le r&eacute;sultat de nombreuses autres &eacute;tudes, dont celle de l&rsquo;Inserm datant de 2013.Concernant les cancers h&eacute;matologiques (my&eacute;lomes multiples, leuc&eacute;mies lympho&iuml;des chroniques, lymphomes diffus &agrave; grandes cellules B), l&rsquo;&eacute;tude Agrican met en &eacute;vidence un exc&egrave;s de risque chez les personnes expos&eacute;es &agrave; des traitements de semences et &agrave; l&rsquo;usage de pesticides en cultures, d&rsquo;insecticides sur animaux et des d&eacute;sinfectants de b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage.&laquo;&nbsp;Les re&#769;sultats obtenus dans l&rsquo;e&#769;tude Agrican sont concordants avec ces e&#769;tudes franc&#807;aises et les nombreuses e&#769;tudes mene&#769;es dans d&rsquo;autres pays qui concluaient a&#768; une augmentation du risque de certaines he&#769;mopathies malignes chez les agriculteurs et qui montraient des e&#769;le&#769;vations de risque chez les utilisateurs de pesticides&nbsp;&raquo;, rel&egrave;vent les chercheurs.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Tumeurs du syst&egrave;me nerveux et Parkinson</h1>S&rsquo;agissant des tumeurs du syst&egrave;mes nerveux central, aucun exc&egrave;s d&rsquo;incidence n&rsquo;a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; &agrave; ce stade du suivi au sein de la cohorte, comparativement &agrave; la population g&eacute;n&eacute;rale. Toutefois, les analyses Agrican indiquent que les utilisateurs de pesticides ont en moyenne deux fois plus de risque de d&eacute;velopper une tumeur du syst&egrave;me nerveux central que les autres participants de la cohorte.En ce qui concerne la maladie de Parkinson, l&rsquo;&eacute;tude rappelle que l&rsquo;&acirc;ge reste le principal facteur de risque, alli&eacute; &agrave; des facteurs g&eacute;n&eacute;tiques et environnementaux. Parmi ces derniers, le ro&#770;le de l&rsquo;exposition aux pesticides est fortement sugge&#769;re&#769;. Depuis 2012, la maladie de Parkinson peut e&#770;tre reconnue comme une maladie professionnelle dans le re&#769;gime agricole en lien avec l&rsquo;exposition professionnelle aux pesticides. &nbsp;En 2013, l&rsquo;expertise collective de l&rsquo;Inserm avait conclu a&#768; une pr&eacute;somption forte entre l&rsquo;exposition aux pesticides et la survenue de la maladie de Parkinson.Les re&#769;sultats d&rsquo;Agrican sont en cohe&#769;rence avec ces re&#769;sultats&nbsp;et documentent les associations entre la maladie et seize pesticides spe&#769;cifiques dont les dithiocarbamates, la rote&#769;none, le paraquat et le diquat.(*) Bas-Rhin, C&ocirc;te d&rsquo;Or, Doubs, Gironde, Haut-Rhin, Is&egrave;re, Loire-Atlantique, Manche, Somme, Tarn, Vend&eacute;e

Selon la cohorte Agrican, les agriculteurs développent moins de cancers que l’ensemble de la population. L’incidence est cependant plus forte pour six cancers en particulier, renforçant la présomption de lien avec l’usage de pesticides, que corroborent d’autres études.

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