&laquo;&nbsp;L&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; ment&nbsp;&raquo;&nbsp;: le Collectif P&acirc;turage et Biodiversit&eacute;, qui rassemble plusieurs associations d&rsquo;&eacute;leveurs (*) n&rsquo;y va pas par quatre chemins. &laquo;&nbsp;Affirmer que l&rsquo;OFB ment ne se fait pas a&#768; la l&eacute;g&egrave;re, et c&rsquo;est en raison de preuves nombreuses que nous nous permettons de le dire haut et fort&nbsp;&raquo;, affirme le collectif.Selon le bilan de la derni&egrave;re campagne de suivi hivernal &eacute;tabli le 31 mars 2021 par l&rsquo;OFB, la population de loups comptait 624 sp&eacute;cimens (contre 577 un an plus t&ocirc;t), avec un intervalle de pr&eacute;caution compris entre 414 et 834. &laquo;&nbsp;La fourchette, qui va du simple au double, confirme une fois de plus que les m&eacute;thodes de comptage de l&rsquo;OFB ne sont pas s&eacute;rieuses&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare M&eacute;lanie Brunet, co-pr&eacute;sidente du Cercle 12. En d&eacute;pit de l&rsquo;empirisme du comptage, l&rsquo;OFB juge que &laquo;&nbsp;le ralentissement de la progression d&eacute;mographique se confirme&nbsp;&raquo;, mettant en avant un taux de 8% contre 9% l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente.Le collectif reproche notamment &agrave; l&rsquo;OFB de baser en partie son relev&eacute; d&rsquo;indices sur les empreintes dans la neige, alors que celle-ci est moins fr&eacute;quente que par le pass&eacute;, quand elle n&rsquo;est tout bonnement pas absente des nouveaux territoires investis par le loup.&nbsp;Autre biais&nbsp;: les individus d&eacute;tect&eacute;s le sont uniquement en Zones de pr&eacute;sence permanente (ZPP), excluant ainsi tous les individus hors ZPP tels les sp&eacute;cimens en dispersion.&nbsp;Les &eacute;leveurs mettent par ailleurs en cause la probit&eacute; de certains collecteurs d&rsquo;indices et notamment, mais pas exclusivement, de ceux &eacute;manant de l&rsquo;association Ferus, qui depuis 2013, demande &agrave; ses correspondants de ne plus transmettre, sinon de d&eacute;truire, les indices de pr&eacute;sence.<h2>Une sous-&eacute;valuation estim&eacute;e &agrave; 40%</h2>Quel serait, selon <a href="https://leloupdanslabergerie.fr/" target="_blank">le Collectif P&acirc;turage et Biodiversit&eacute;</a>, l&rsquo;effectif r&eacute;el de loups&nbsp;? &laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons &eacute;videmment pas les moyens objectifs de r&eacute;pondre &agrave; cette question, d&eacute;clare M&eacute;lanie Brunet. Mais selon des &eacute;tudes scientifiques, la sous-&eacute;valuation serait&nbsp;au minimum de&nbsp;40%&nbsp;&raquo;. Et de citer le cas de la Dr&ocirc;me o&ugrave; la F&eacute;d&eacute;ration de chasse a estim&eacute;, en 2018, sur la base &laquo;&nbsp;de multiples observations et d&rsquo;une &eacute;tude approfondie&nbsp;&raquo; l&rsquo;effectif entre 70 et 90 loups quand l&rsquo;OFB en recensait 38. Ou&nbsp;encore la Savoie et les Alpes de Haute-Provence o&ugrave; le nombre de meutes est minor&eacute; par rapport &agrave; la r&eacute;alit&eacute;. Le collectif reproche &eacute;galement &agrave; l&rsquo;OFB de ne pas proc&eacute;der &agrave; des pr&eacute;l&egrave;vements salivaires sur les carcasses d&rsquo;animaux pre&#769;date&#769;s, contrairement a&#768; la Belgique, au Luxembourg, a&#768; l&rsquo;Allemagne et &agrave; la Suisse.<h2>En attendant l&rsquo;ordre de mettre de l&rsquo;ordre</h2>Le collectif demande une remise &agrave; plat du dispositif de collecte d&rsquo;indices et de la m&eacute;thode d&rsquo;&eacute;valuation des populations, qui combine EMR (Effectif minimum retenu) et CMR (Capture marquage recapture), deux m&eacute;thodes jug&eacute;es &laquo;&nbsp;hasardeuses&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;A l&rsquo;image d&rsquo;un comptage r&eacute;solument fauss&eacute;, nous pouvons affirmer que toute la gestion du dossier loup est du m&ecirc;me ordre, d&eacute;clare M&eacute;lanie Brunet. Manque de transparence, v&eacute;rit&eacute;s cach&eacute;es et mensonges dans l&rsquo;unique but de laisser se d&eacute;velopper ces pr&eacute;dateurs au d&eacute;triment de l&rsquo;&eacute;levage de plein air&nbsp;&raquo;.A l&rsquo;occasion du congr&egrave;s des maires de Haute-Savoie, le Premier ministre avait estim&eacute; n&eacute;cessaire de remettre de &laquo;&nbsp;l&rsquo;ordre parce que, au-dela&#768; des drames personnels que cela occasionne pour les agriculteurs, on aboutit a&#768; des situations de conflit qui ne sont pas saines &raquo;. &nbsp;Il n&rsquo;y a plus qu&rsquo;&agrave; donner l'ordre.(*) Association des &Eacute;leveurs et Bergers du Vercors Dr&ocirc;me Is&egrave;re (AEBV), Association de la sauvegarde de l&rsquo;e&#769;levage et de la biodiversite&#769; (Aseb 71), Cercle 12, Pr&eacute;servons nos troupeaux des loups en Limousin, OS Charollais, Collectif L113

Preuves à l’appui, le collectif d’associations d’éleveurs accuse l’Office français de la biodiversité de mentir sur la réalité des effectifs de loups dans l’Hexagone. Il réclame une remise à plat totale du dossier.

Loup : le Collectif Pâturage et Biodiversité règle ses comptes à l’OFB

En janvier dernier, les experts internationaux des march&eacute;s des grains, r&eacute;unis lors du Paris Grain Day, avaient conclu, &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un vote, &agrave; une nette tendance haussi&egrave;re des march&eacute;s pour 2021. Et ils ne se sont pas tromp&eacute;s&nbsp;! Depuis un an, toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles ont connu un rebond incroyable&nbsp;: hausse de 45% en bl&eacute; tendre, 65% en bl&eacute; dur, 30% en ma&iuml;s, 65% en colza, 70% en orge brassicole&hellip;Non seulement les hausses sont vertigineuses, mais elles s&rsquo;accompagnent de records historiques tout azimut. Jamais le bl&eacute; n&rsquo;avait d&eacute;pass&eacute; 300 &euro;/t, le colza 700 &euro;/t, le tournesol 625 &euro;/t, etc.Et ce qui s&rsquo;applique aux grains l&rsquo;est aussi au p&eacute;trole (+75%), au gaz (+75%), &agrave; l&rsquo;ammonitrate (+185%), aux potassium (+130%)&hellip; &nbsp;<h2>Super-cycle des mati&egrave;res premi&egrave;res ?</h2>Est-on entr&eacute;s dans un &laquo;&nbsp;super-cycle&nbsp;&raquo; des mati&egrave;res premi&egrave;res, comme nombre d&rsquo;experts l&rsquo;ont conjectur&eacute;&nbsp;? La question sera de nouveau &agrave; l&rsquo;agenda de la prochaine &eacute;dition du Paris Grain Day qui se tiendra les 27 et 28 janvier 2022 et qui sera l&rsquo;occasion de tirer le bilan de cette ann&eacute;e hors du commun.Les causes de la hausse des cours sont extr&ecirc;mement vari&eacute;es. Aux raisons g&eacute;opolitiques, &eacute;conomiques ou mon&eacute;taires, l&rsquo;impact de la m&eacute;t&eacute;o sur les zones importantes de production participe encore et toujours &agrave; la volatilit&eacute; des prix.Dernier exemple en date&nbsp;: des pluies diluviennes se sont abattues sur l&rsquo;est de l&rsquo;Australie, au moment o&ugrave; les agriculteurs sortaient les moissonneuses. Alors que la r&eacute;colte australienne &eacute;tait attendue comme l&rsquo;une des plus importantes de son histoire (autour des 32 millions de tonnes), les pluies entravent les travaux de r&eacute;colte et risquent de d&eacute;grader la qualit&eacute; des grains. Ces craintes continuent de soutenir <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures/10-ble-tendre" target="_blank" title="">les cours du bl&eacute;</a> et pour l&rsquo;heure, le potentiel de baisse demeure limit&eacute;.<h2>Alignement des plan&egrave;tes</h2>Fait notable&nbsp;: en France, l&rsquo;envol&eacute;e des prix des grains s&rsquo;est accompagn&eacute;e cette ann&eacute;e d&rsquo;une hausse des rendements pour quasiment toutes les cultures. Cet alignement de plan&egrave;tes favorisera-t-il une hausse des surfaces cultiv&eacute;es pour la prochaine campagne, notamment pour les cultures ayant p&acirc;ti d&rsquo;une d&eacute;saffection depuis plusieurs ann&eacute;es, comme le colza&nbsp;?Mais la hausse du prix des intrants, qui a atteint un niveau record en septembre, pourrait limiter ce ph&eacute;nom&egrave;ne. A moins que les agriculteurs ne d&eacute;cident de se tourner vers des cultures peu gourmandes en intrants, &agrave; l&rsquo;instar du tournesol, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-tournesol-tutoie-les-30-q-ha-un-record" target="_blank" title="">dont le rendement et les prix ont &eacute;t&eacute; record cette ann&eacute;e.</a><aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-meteo-des-marches-ble-mais-colza-quels-elements-soutiennent-les-cours" target="_blank" title="">[La m&eacute;t&eacute;o des march&eacute;s] Bl&eacute;, ma&iuml;s, colza : quels &eacute;l&eacute;ments soutiennent les cours ?</a>
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[Edito] Depuis un an, les prix des grains ont connu des hausses exceptionnelles et ne cessent de battre des records. Face à cette situation, se pose alors la question des causes de cette flambée, des perspectives pour 2022 et des conséquences sur les pratiques agricoles.

Matières premières : jusqu’où les prix s’envoleront-ils ?

Des riverains expos&eacute;s aux pesticides jusqu&rsquo;&agrave; 100 m&egrave;tres et plus de la zone d&rsquo;&eacute;pandage la plus proche&nbsp;: c&rsquo;est ce que d&eacute;nonce G&eacute;n&eacute;rations Futures. L&rsquo;association s&rsquo;appuie sur les r&eacute;sultats du &laquo;&nbsp;projet scientifique participatif&nbsp;&raquo; Exporip (Exposition des riverains aux pesticides), men&eacute; en collaboration avec le laboratoire Yootest. Moyennant 150 euros (analyse comprise), les participants ont fait usage d&rsquo;une lingette pour effectuer le pr&eacute;l&egrave;vement sur une vitre de leur habitation et d&rsquo;un tube en polypropyl&egrave;ne pour stocker l&rsquo;&eacute;chantillon, exercice auquel&nbsp;se sont pr&ecirc;t&eacute;es 58 personnes.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-riverains-les-chartes-toujours-applicables" target="_blank" title="">ZNT riverains : les chartes toujours applicables</a>
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<h2>1,2 r&eacute;sidu sur 1 fen&ecirc;tre sur 2 &agrave; plus de 100 m&egrave;tres</h2>Sp&eacute;cialiste de la qualit&eacute; de l&rsquo;air int&eacute;rieur et bas&eacute; &agrave; Strasbourg (Bas-Rhin), le laboratoire Yootest a proc&eacute;d&eacute; aux analyses en ciblant 30 mol&eacute;cules, excluant le glyphosate. &laquo;&nbsp;Bien que tr&egrave;s utilis&eacute; en France, le glyphosate n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; inclus dans cette liste pour des raisons &eacute;conomiques car il n&eacute;cessite un protocole d&rsquo;analyse sp&eacute;cifique et diff&eacute;rent de celui appliqu&eacute; pour les autres pesticides&nbsp;&raquo;, justifie le laboratoire. Il est vrai que la mol&eacute;cule a pour elle les tests urinaires. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/1/4/4264154-1-fre-FR/598215fbeb4c-capture-d-e-cran-2021-11-25-a-13-22-20-png" alt="Le laboratoire Yootest propose des kits pour tester l&rsquo;exposition des riverains aux pesticides (Source Yootest)" height="830" width="1238" /><figcaption>Le laboratoire Yootest propose des kits pour tester l&rsquo;exposition des riverains aux pesticides (Source Yootest)</figcaption></figure>

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R&eacute;sultats&nbsp;? Pr&egrave;s de 80% des pr&eacute;l&egrave;vements analys&eacute;s pr&eacute;sentent au moins un r&eacute;sidu de pesticide et 50% des &eacute;chantillons pr&eacute;lev&eacute; &agrave; plus de 100 m&egrave;tres (16 &eacute;chantillons sur 58) pr&eacute;sentent au moins un r&eacute;sidu de pesticide. Les fen&ecirc;tres situ&eacute;es &agrave; moins de 20 m des cultures pr&eacute;sentent en moyenne 3,1 r&eacute;sidus de pesticides diff&eacute;rents, contre 2,6 pour celles situ&eacute;es entre 21 m et 100 m et 1,2 pour celles situ&eacute;es &agrave; plus de 100 m. &laquo; Ces premiers r&eacute;sultats plaident donc pour la mise en place de zones sans traitement r&eacute;ellement efficaces, bien plus larges que les 5 &agrave; 10 m pr&eacute;vus actuellement, d&eacute;clare dans un communiqu&eacute; Fran&ccedil;ois Veillerette, porte-parole de G&eacute;n&eacute;rations Futures. La distance de 100 m, demand&eacute;e par G&eacute;n&eacute;rations Futures et de nombreuses ONG depuis longtemps, semble bien avoir un effet tr&egrave;s net sur la baisse de l&rsquo;exposition aux pesticides&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Un lion est en soi dangereux. Mais dans une cage, derri&egrave;re une grille, il ne pr&eacute;sente aucun risque&hellip;"
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Dans un acc&egrave;s de prudence, l&rsquo;association note toutefois que &laquo;&nbsp;ces r&eacute;sultats obtenus sur un nombre limit&eacute;s d&rsquo;&eacute;chantillons demanderaient &agrave; &ecirc;tre confirm&eacute;s sur un plus grand nombre de pr&eacute;l&egrave;vements&nbsp;&raquo;, ce que n&rsquo;a pas manqu&eacute; de relever le Collectif sauvons les fruits et l&eacute;gumes. &laquo;&nbsp;Un produit phytosanitaire, autoris&eacute; en bio ou en agriculture conventionnelle, peut &ecirc;tre d&eacute;tect&eacute; &agrave; une quantit&eacute; infime sans qu&rsquo;il repr&eacute;sente un risque pour la sant&eacute; humaine, explique-t-il dans un&nbsp;communiqu&eacute;. C&rsquo;est justement la fonction des autorit&eacute;s sanitaires de d&eacute;terminer &agrave; partir de quels seuils ce risque peut appara&icirc;tre. On remarquera d&rsquo;ailleurs qu&rsquo;&agrave; aucun moment G&eacute;n&eacute;rations Futures ne fait mention de ces seuils sanitaires qui se basent, eux, sur des donn&eacute;es scientifiques s&eacute;rieuses. Un lion est en soi dangereux. Mais dans une cage, derri&egrave;re une grille, il ne pr&eacute;sente aucun risque &raquo;.&nbsp;<h2>ZNT&nbsp;: la date butoir du 26 janvier 2022</h2>Pour le Collectif Sauvons les fruits et l&eacute;gumes, l&rsquo;action de G&eacute;n&eacute;rations Futures vise &agrave; mettre la pression sur le gouvernement alors que celui-ci est en train de revoir la r&eacute;glementation sur les zones de non-traitement (ZNT) suite &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-le-conseil-d-etat-impose-au-gouvernement-de-revoir-sa-copie" target="_blank">la demande du Conseil d&rsquo;Etat, avec une date butoir fix&eacute;e au 26 janvier 2022</a>. Citant notamment,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-traitements-viticoles-sous-les-radars-de-l-etude-pestiriv" target="_blank">l&rsquo;enqu&ecirc;te Pestiriv lanc&eacute;e dans plusieurs bassin viticoles</a>, le Collectif affirme que des &eacute;valuations sont en cours et que l&rsquo;association environnementaliste effectue &laquo;&nbsp;un lobbying intense pour les court-circuiter et imposer sa vision caricaturale de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;G&eacute;n&eacute;rations Futures veut-elle mettre fin &agrave; la ferme France&nbsp;&raquo;, s&rsquo;interroge le collectif, pour qui des ZNT de 100 m&egrave;tres tireraient un trait sur des &laquo;&nbsp;millions d&rsquo;hectares&nbsp;&raquo;

L’association s’appuie sur l’analyse de 58 échantillons prélevés par des particuliers, à partir de kits fournis puis analysés par le laboratoire Yootest. Le Collectif sauvons les fruits et légumes dénonce un rapport « caricatural et manipulateur ».

Générations Futures réclame des ZNT de 100 mètres

Des machines, du carburant et des chauffeurs&nbsp;: ce sont les trois composantes n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;exercice du m&eacute;tier d&rsquo;entrepreneur de travaux. Et dans les trois cas, selon la F&eacute;d&eacute;ration nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT), la situation s&rsquo;av&egrave;re particuli&egrave;rement tendue actuellement, &laquo;&nbsp;Quand le prix de l&rsquo;acier augmente de 80%, le prix du mat&eacute;riel augmente de 20 &agrave; 25%, souligne son pr&eacute;sident G&eacute;rard Napias. Quant au prix du gazole non routier, il a pris +40% au cours des mois pass&eacute;s. Malheureusement, trop d&rsquo;entreprises continuer &agrave; travailler au prix du march&eacute;. Elles doivent imp&eacute;rativement relever leur prix, sous peine de risquer de dispara&icirc;tre. La flamb&eacute;e des prix est vraiment une catastrophe pour nos entreprises&nbsp;&raquo;.Selon la FNEDT, le prix des prestations devrait &ecirc;tre revaloris&eacute; dans une fourchette comprise entre 8 et 15%, ce qui s&rsquo;av&egrave;re tr&egrave;s difficile pour ne pas dire impossible &agrave; faire passer aupr&egrave;s des agriculteurs, eux-m&ecirc;mes confront&eacute;s &agrave; la hausse de leurs charges.<h2>Les dol&eacute;ances de la FNEDT</h2>R&eacute;sultat&nbsp;: la FNEDT lorgne du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;Etat. S&rsquo;agissant du prix du carburant, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnedt-demande-le-remboursement-anticipe-de-la-ticpe-sur-le-gnr">le syndicat r&eacute;clame le remboursement anticip&eacute; de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE)</a>,&nbsp;soit le 1er janvier en lieu et place du 1er mai. &nbsp;&laquo;&nbsp;On a un peu l&rsquo;impression que les entrepreneurs assurent la tr&eacute;sorerie de l&rsquo;Etat&nbsp;&raquo;, souligne G&eacute;rard Napias. Le carburant repr&eacute;sente entre 13% et 15% des charges des entreprises de travaux.En ce qui concerne les charges aff&eacute;rentes &agrave; l&rsquo;emploi, la FNEDT n&rsquo;a toujours pas dig&eacute;r&eacute; la suppression du TODE (travailleurs occasionnels, demandeurs d'emplois) et qui se traduit par un surco&ucirc;t de 8% pour les salari&eacute;s en dessous de 1,3 Smic, comparativement aux exploitants employeurs.De son c&ocirc;t&eacute;, la F&eacute;d&eacute;ration &oelig;uvre au renforcement de l&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers, pour conjurer les difficult&eacute;s de recrutement. Elle estime &agrave; 7000 le nombre d&rsquo;emplois non pourvus, ce qui p&eacute;nalise l&rsquo;activit&eacute; et la croissance des entreprises et pourrait casser la dynamique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre, avec une croissance du nombre d&rsquo;entreprises de 1% et de 3% pour le nombre de salari&eacute;s en 2020.<div class="citation">
 "Nous sommes victimes d&rsquo;incendies volontaires de mat&eacute;riels et de hangars, un ph&eacute;nom&egrave;ne parti de Nouvelle-Aquitaine et qui s&rsquo;&eacute;tend &agrave; tous les massifs"
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Sur un autre front, qui est celui de la d&eacute;gradation des mat&eacute;riels forestiers, la FNEDT attend de la fermet&eacute; de la part des autorit&eacute;s. &laquo;&nbsp;Les incitations &agrave; la d&eacute;gradation de nos abatteuses et de nos d&eacute;bardeurs se multiplient, d&eacute;nonce G&eacute;rard Napias. Nous sommes victimes d&rsquo;incendies volontaires de mat&eacute;riels et de hangars, un ph&eacute;nom&egrave;ne parti de Nouvelle-Aquitaine et qui s&rsquo;&eacute;tend &agrave; tous les massifs. C&rsquo;est intol&eacute;rable&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/difficile-equation-a-resoudre-pour-la-foret-francaise" target="_blank" title="">Difficile &eacute;quation &agrave; r&eacute;soudre pour la for&ecirc;t fran&ccedil;aise</a>
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<h2>Un Salon des ETA qui monte en puissance</h2>Des abatteuses et des d&eacute;bardeurs flambant neufs, le salon des ETA en donnera &agrave; voir puisque sa prochaine &eacute;dition r&eacute;servera, pour la premi&egrave;re fois, un parcours sp&eacute;cifique au secteur. Selon la FNEDT, le Salon des ETA, qui se tiendra cette ann&eacute;e &agrave; Tours (Indre-et-Loire) du 14 au 16 d&eacute;cembre, est le salon qui &laquo;&nbsp;monte&nbsp;&raquo;, comme en t&eacute;moigne le passage de deux &agrave; trois jours. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un salon tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute; des constructeurs, notamment parce qu&rsquo;il leur offre la possibilit&eacute; d&rsquo;&eacute;changer avec les salari&eacute;s de nos entreprises&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Martine Perrin, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la FNEDT.Selon la FNEDT, le Salon des ETA se situe au troisi&egrave;me rang des salons pr&eacute;f&eacute;r&eacute;s des constructeurs. Pr&egrave;s de 20 000 visiteurs sont attendus.L&rsquo;&eacute;v&eacute;nement &agrave; suivre sera le Congr&egrave;s national, 88&egrave;me du nom, qui se tiendra les 17, 18 et 19 f&eacute;vrier 2022 &agrave; Blois (Loir-et-Cher) et aura pour th&egrave;me : &laquo; Quelles &eacute;nergies demain pour les ETARF ? &raquo;.

La FNEDT subit de plein fouet la hausse du prix des matériels et du carburant, ainsi que la pénurie de chauffeurs. En forêt, les entrepreneurs voient leurs abatteuses et débardeurs vandalisés. Les ETA feront salon à Tours du 14 au 16 décembre.

Les entrepreneurs de travaux agricoles et forestiers sous tension(s)

Entre 26 et 30 q/ha dans le Sud-Ouest et jusqu&rsquo;&agrave; 33 q/ha dans le sud-Aquitaine, autour de 30 q/ha en Poitou-Charentes, Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes et dans le Centre, la moyenne r&eacute;gionale pourrait s&rsquo;&eacute;tablir autour de 30 q/ha, plus de 30 q/ha en Bourgogne Franche-Comt&eacute;&nbsp;: telles sont les performances enregistr&eacute;es par le tournesol en 2021. Dans certaines parcelles, la culture s&rsquo;est offert des pointes &agrave; plus de 45 q/ha. Selon Terres inovia, la moyenne consolid&eacute;e devrait &ecirc;tre proche de 30 q/ha, d&eacute;passant ainsi le pr&eacute;c&eacute;dent record historique datant de 2017 (27,6 q/ha) et largement au-dessus de 22,8 q/ha, le rendement moyen r&eacute;colt&eacute; au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es. Selon les derni&egrave;res estimations d&rsquo;Agreste en date du 1er novembre, le rendement moyen s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 28,7 q/ha, sur une sole de 699&nbsp;000 ha, en retrait de 10,1% par rapport &agrave; 2020 (778&nbsp;000 ha).<h2>Merci la g&eacute;n&eacute;tique, et l&rsquo;agronomie</h2>Le tournesol a connu une saison quasi parfaite, en commen&ccedil;ant par des conditions d&rsquo;implantation favorables, suivies d&rsquo;une alimentation hydriques favorables, en particulier au moment de la p&eacute;riode cl&eacute; de la floraison. La pluviom&eacute;trie et la fra&icirc;cheur de juillet ont retard&eacute; les cycles et favoris&eacute; la croissance des plantes, tandis que les conditions globalement ensoleill&eacute;es de fin de cycle ont facilit&eacute; les r&eacute;coltes, y compris des parcelles tardives. Les maladies se sont fait discr&egrave;tes, ce que Terres Inovia met en partie sur le compte de la s&eacute;lection et de la tol&eacute;rance vari&eacute;tale. &laquo;&nbsp;La campagne 2021 a montr&eacute; l&rsquo;importance de choisir une vari&eacute;t&eacute; avec une pr&eacute;cocit&eacute; vari&eacute;tale adapt&eacute;e au territoire et &agrave; la date de semis afin d&rsquo;&eacute;viter ou de limiter les frais de s&eacute;chage et de permettre une implantation de la culture d&rsquo;hiver suivante dans de bonnes conditions, juge l&rsquo;institut technique. Ce volet est crucial dans les bassins de la moiti&eacute; nord de la France et sur la bordure oc&eacute;anique, d&rsquo;autant que les frais de s&eacute;chage ont fortement augment&eacute; dans le contexte de flamb&eacute;e du prix des &eacute;nergies fossiles&nbsp;&raquo;.<h2>Une marge brute doubl&eacute;e</h2>Comme les autres cultures, le tournesol profite de la hausse des cours. Terres Inovia a fait ses calculs&nbsp;: avec un rendement de 30q/ha et un prix de vente entre 450 &euro;/t et 500&euro;/t, la marge brute du tournesol se&nbsp;situe entre 1045 &euro;/ha et 1195 &euro;/ha, contre 500 &euro;/ha en moyenne indicative d&eacute;cennale et moyennant des charges op&eacute;rationnelles de 305 &euro;/ha. Et &agrave; ce propos, avec des besoins limit&eacute;s en engrais azot&eacute;s (0 &agrave; 80 unit&eacute;s), l&rsquo;esp&egrave;ce a des atouts &agrave; faire valoir pour la prochaine campagne.

Terres Inovia annonce un rendement moyen proche de 30 q/ha, dépassant largement le précédent record de 27,6 q/ha établi en 2017. La recette est climatique, technique et génétique. Les marges et perspectives pour 2022 sont engageantes.

Le tournesol tutoie les 30 q/ha, un record

93% du territoire de la Communaut&eacute; de Communes de la Moivre &agrave; la Coole (CCMC) est consacr&eacute; &agrave; l&rsquo;Agriculture.C&rsquo;est pourquoi, la Chambre d&rsquo;agriculture de la Marne a &eacute;t&eacute; missionn&eacute;e par l&rsquo;Agence d&rsquo;Urbanisme du Pays de Ch&acirc;lons en Champagne pour &eacute;laborer le diagnostic agricole du territoire de cette intercommunalit&eacute;, qui travaille actuellement sur son futur plan local d&rsquo;urbanisme intercommunal (PLUi).Ce diagnostic s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; en plusieurs &eacute;tapes :Le recueil des caract&eacute;ristiques et besoins des exploitations agricoles, la cartographie de leurs b&acirc;timents, projets, difficult&eacute;s de circulation&hellip;L&rsquo;analyse et la cartographie des enjeux agricoles, l&rsquo;&eacute;laboration de perspectives de l&rsquo;agriculture du territoire, le partage de recommandations dans le cadre de l&rsquo;&eacute;laboration du PLUiLa pr&eacute;sentation des enjeux aux agriculteurs et un travail sur la th&eacute;matique agriculture/environnementLa restitution qui a eu lieu en octobre, a permis aux &eacute;lus de partager les enjeux agricoles de leur territoire, de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la strat&eacute;gie &agrave; adopter dans le cadre du PLUi et de leurs potentielles futures actions &agrave; mener en lien avec l&rsquo;agriculture.Comme l&rsquo;explique Jean-Marie Guichon, &eacute;lu &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture et ambassadeur sur le territoire : &laquo;&nbsp;L&rsquo;enjeu est d&rsquo;importance pour l&rsquo;agriculture dans toute sa diversit&eacute;. Les territoires &agrave; forte dominance agricole ont des sp&eacute;cificit&eacute;s, il est n&eacute;cessaire de&nbsp; les faire conna&icirc;tre pour une meilleure prise en compte dans les documents d&rsquo;urbanisme par exemple, afin de faciliter le &laquo; Bien vivre ensemble &raquo;. &raquo;&nbsp;&nbsp;

La Chambre d’agriculture de la Marne a réalisé le diagnostic agricole de la Communauté de Communes de la Moivre à la Coole, dont les résultats ont été rendus. L'objectif : une meilleure prise en compte des enjeux de l’agriculture dans le futur document d’urbanisme intercommunal.

Un diagnostic agricole pour la communauté de communes de la Moivre à la Coole

Le 23 novembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-pour-lutter-contre-le-mal-etre-en-agriculture" target="_blank">les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Sant&eacute; ont pr&eacute;sent&eacute; une feuille de route destin&eacute;e &agrave; conjurer le mal-&ecirc;tre en agriculture</a>, avec en point d&rsquo;orgue le suicide quotidien d&rsquo;un agriculteur, selon les derniers chiffres de la MSA, relatifs &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2015. Il est notamment question de renfoncer les aides financi&egrave;res susceptibles de soulager la charge de travail des agriculteurs et de mieux coordonner l&rsquo;action des diff&eacute;rents acteurs &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon d&eacute;partemental, afin de pr&eacute;venir, de d&eacute;tecter et d&rsquo;orienter les agriculteurs en d&eacute;tresse vers les dispositifs de soin et d&rsquo;aide. &laquo;&nbsp;Les associations, comme Solidarit&eacute; Paysans, sont des acteurs essentiels de cette action collective&nbsp;&raquo;, salue la feuille de route.<h2>Des amalgames r&eacute;ducteurs, un probl&egrave;me de fond</h2>Une reconnaissance qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas l&rsquo;association de porter en retour un regard critique sur le plan. &laquo;&nbsp;La feuille de route n&rsquo;est pas &agrave; la hauteur des enjeux et ne r&eacute;pond pas aux besoins concrets des agriculteurs en difficult&eacute;&nbsp;&raquo;, r&eacute;agit Solidarit&eacute; Paysans dans un communiqu&eacute;. L&rsquo;association d&eacute;nonce notamment les amalgames entre &laquo; agriculteur en difficult&eacute; &eacute;conomique &raquo; et &laquo; agriculteur pr&eacute;sentant des signes de mal-&ecirc;tre &raquo; ou encore entre &laquo;&nbsp;agriculteur en difficult&eacute; &eacute;conomique &raquo; et &laquo; maltraitance animale &raquo;, jug&eacute; &laquo;&nbsp;insultant&nbsp;&raquo;, et occultant les probl&eacute;matiques de surcharge de travail, d&rsquo;isolement et de d&eacute;fauts de r&eacute;mun&eacute;ration. &laquo;&nbsp;Le suicide n&rsquo;est que la pointe &eacute;merg&eacute;e de l&rsquo;iceberg de la souffrance au travail des agricultrices et des agriculteurs, ajoute l&rsquo;association. C&rsquo;est la preuve de l&rsquo;&eacute;chec du syst&egrave;me agricole industriel encourag&eacute; depuis les ann&eacute;es 1960 par les politiques publiques fran&ccedil;aises et europ&eacute;ennes&nbsp;&raquo;.<h2>Des griefs majeurs</h2>Dans le d&eacute;tail, l&rsquo;association formule des griefs &agrave; l&rsquo;encontre des cellules d&rsquo;accompagnement, qui vont se transformer courant 2022 en Comit&eacute; de pilotage d&eacute;partementaux. &laquo;&nbsp;La place des cr&eacute;anciers dans ces cellules n&rsquo;est pas remise en cause, alors que la question de la confidentialit&eacute; au sein de ces cellules pointe le probl&egrave;me de leur composition, et le risque d&rsquo;un partage d&rsquo;informations entre cr&eacute;anciers, pr&eacute;judiciable aux agriculteurs&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce l&rsquo;association, critique aussi &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des sentinelles, &laquo;&nbsp;en grande partie cr&eacute;anci&egrave;res des agriculteurs &raquo;.L&rsquo;association d&eacute;nonce par ailleurs la faiblesse des dispositifs financiers, avec &laquo;&nbsp;aucun engagement fort pour soutenir le redressement de l&rsquo;exploitation, rien sur l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la formation professionnelle des agriculteurs en plan de sauvegarde ou de redressement judiciaire, aucune mesure non plus pour faciliter l&rsquo;acc&egrave;s aux financements des agriculteurs b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un &eacute;ch&eacute;ancier de paiement ou d&rsquo;un plan judiciaire d&rsquo;apurement du passif&nbsp;&raquo;. L&rsquo;association &eacute;tait aussi en attente d&rsquo;une mesure concr&egrave;te pour faciliter d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent l&rsquo;acc&egrave;s des agriculteurs au RSA et &agrave; la prime d&rsquo;activit&eacute;.<h2>Des avanc&eacute;es tout de m&ecirc;me</h2>Solidarit&eacute; Paysans salue cependant le suivi envisag&eacute; apr&egrave;s une tentative de suicide, l&rsquo;accompagnement des familles endeuill&eacute;es, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/deces-d-agriculteurs-les-familles-auront-droit-a-un-capital-de-pres-de-3-500-euros" target="_blank">l&rsquo;instauration de la prestation d&eacute;c&egrave;s</a>, la hausse du taux de prise en charge de l&rsquo;aide financi&egrave;re simplifi&eacute;e pour adapter le poste de travail, le renforcement de l&rsquo;aide au r&eacute;pit et l&rsquo;acc&egrave;s au service de remplacement en cas d&rsquo;&eacute;puisement professionnel.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Depuis plus de trente ans, Solidarit&eacute; Paysans d&eacute;fend et soutient les agriculteurs face aux difficult&eacute;s de diverses natures auxquelles ils sont confront&eacute;s pour &laquo; lutter contre les exclusions dont ils peuvent &ecirc;tre victimes et conforter leur autonomie en travaillant &agrave; leur &eacute;mancipation &raquo;. L&rsquo;objectif est que l&rsquo;agriculteur retrouve la ma&icirc;trise de sa ferme et de ses choix. Pr&eacute;sent partout en France, le r&eacute;seau d&rsquo;associations accompagne les agriculteurs aupr&egrave;s des structures cr&eacute;anci&egrave;res du monde agricole, social et devant la Justice. Plus de 1 000 b&eacute;n&eacute;voles, souvent agriculteurs eux-m&ecirc;mes, et 80 salari&eacute;s aux comp&eacute;tences multiples (techniciens, ing&eacute;nieurs, juristes, travailleurs sociaux) interviennent en partenariat et en compl&eacute;mentarit&eacute; avec d&#039;autres professionnels. Plus de 3 000 familles d&rsquo;agriculteurs sont aid&eacute;es chaque ann&eacute;e par Solidarit&eacute; Paysans. Pr&egrave;s de 70 % d&rsquo;entre elles continuent leur activit&eacute;
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L’association pointe de nombreux biais et lacunes et estime que la feuille de route ne s’attaque pas aux racines du mal, à savoir le défaut de rémunération et un modèle industriel de développement agricole qui engendre isolement et surcharge de travail.

Solidarité Paysans sceptique à l’égard du plan anti-suicide

Les surfaces en herbe et les parcours pr&eacute;sentent de nombreux atouts : entretien de nos&nbsp;paysages, pr&eacute;servation de la&nbsp;biodiversit&eacute;, stockage du&nbsp;carbone, lutte contre le&nbsp;r&eacute;chauffement&nbsp;climatique, valorisation de nos&nbsp;terroirs&nbsp;et, bien entendu,&nbsp;alimentation durable de nos herbivores&nbsp;et&nbsp;production de lait et de viande&nbsp;&agrave; la fois sains et r&eacute;pondant aux attentes citoyennes.Pr&eacute;sente au c&oelig;ur des syst&egrave;mes d'&eacute;levage de ruminants, l'herbe&nbsp;est la ressource alimentaire la plus &eacute;vidente et naturelle des bovins, ovins et caprins mais aussi la plus &eacute;conomique &agrave; produire, en co&ucirc;ts de m&eacute;canisation et en intrants. Et ses atouts nutritionnels ne sont pas en reste !Les&nbsp;prairies et parcours&nbsp;rec&egrave;lent de richesses insoup&ccedil;onn&eacute;es. C'est pour les mettre en lumi&egrave;re que l'Institut de l'&eacute;levage, le&nbsp;<a href="https://afpf-asso.fr/rmt-avenirs-prairies" target="_blank" title="RMT Avenirs Prairies">RMT Avenirs Prairies</a>,&nbsp;<a href="https://www.cap-proteines-elevage.fr/" target="_blank" title="Cap Prot&eacute;ines &eacute;levage">Cap Prot&eacute;ines</a>&nbsp;et l'<a href="https://idele.fr/umt_pasto/" target="_blank" title="UMT Pasto">UMT Pasto</a>&nbsp;proposent ce recueil de chiffres cl&eacute;s.<a href="https://idele.fr/?eID=cmis_download&amp;oID=workspace%3A%2F%2FSpacesStore%2F7ee4dd2b-278a-4490-a462-70da75ead88b&amp;cHash=d0f97c0946b2a30777ab2634cf024751" target="_blank">Les atouts et caract&eacute;ristiques des prairies et parcours en France, au c&oelig;ur des territoires et au menu des ruminants, r&eacute;sum&eacute;s en chiffres et en infographies.</a>

En France, 11,5 millions d’hectares de prairies et environ 2,2 millions d’hectares de parcours nourrissent 27 millions de ruminants. Ces surfaces herbagères produisent 55 millions de tonnes de matière sèche d’herbe qui sont pâturées à 58 % et fauchées à 42 % pour être conservées sous forme de foin, d’ensilage ou d’enrubannage. En plus d’être la principale source de nourriture des ruminants de France, ces prairies et parcours ont de multiples atouts verts qui sont détaillés dans ce livret. Une façon inédite et ludique d'en savoir plus sur les prairies et les parcours.

Les chiffres clés des prairies : les atouts et caractéristiques, au cœur des territoires et au menu des ruminants

Les &eacute;chinocoques sont des vers plats de la famille des t&eacute;nias. L'adulte est un parasite des renards ou des chiens, et, plus rarement, des chats. Si les &eacute;chinocoques ne sont pas bien dangereux pour nos animaux de compagnie, leur forme larvaire peut &ecirc;tre &agrave; l'origine de sympt&ocirc;mes graves chez les ruminants ou chez l'Homme.&egrave; Echinococcus multilocularisUn parasite du renard, plus rarement du chien et du chatL'adulte est principalement un parasite du renard. Ses &oelig;ufs microscopiques sont diss&eacute;min&eacute;s dans les crottes et peuvent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;s sur les plantes, les baies sauvages, le sol et m&ecirc;me sur les l&eacute;gumes du jardin. Les &oelig;ufs du parasite sont ing&eacute;r&eacute;s par des petits rongeurs, comme les campagnols par exemple. Les parasites forment alors des kystes dans le foie. Les renards se contaminent &agrave; leur tour en mangeant les rongeurs infect&eacute;s. Les chiens (et plus rarement les chats) qui chassent peuvent se contaminer de la m&ecirc;me fa&ccedil;on.Une diffusion li&eacute;e aux d&eacute;placements des renardsHistoriquement, on rencontrait ce parasite dans le Massif alpin, la survie des rongeurs prairiaux &eacute;tant favoris&eacute;e par le couvert neigeux hivernal. Il a ensuite &eacute;t&eacute; diss&eacute;min&eacute; par les renards et on en retrouve dans toute la moiti&eacute; nord de la France et dans les pays d'Europe centrale et de l'Est. L&rsquo;expansion au sud du parasite semble limit&eacute;e par la faible r&eacute;sistance des &oelig;ufs en milieu sec. En Creuse, une &eacute;tude en cours indique une pr&eacute;valence importante qui doit inciter chasseurs, cueilleurs et promeneurs &agrave; la vigilance.Une maladie humaine, l&rsquo;&eacute;chinococcose alv&eacute;olaireCe sont les &oelig;ufs qui sont dangereux pour les humains.&nbsp;L'ingestion peut se produire en mangeant des l&eacute;gumes ou des baies souill&eacute;s, ou en portant &agrave; la bouche des mains non lav&eacute;es. Les larves d'E. multilocularis&nbsp;se d&eacute;veloppent alors dans le foie et sont responsables de la maladie appel&eacute;e&nbsp;&eacute;chinococcose alv&eacute;olaire. C&rsquo;est une maladie rare (une quinzaine de cas diagnostiqu&eacute;s par an, essentiellement dans l&rsquo;est de la France) mais grave. Les signes cliniques apparaissent en g&eacute;n&eacute;ral entre 5 et 15 ans apr&egrave;s l'ingestion des &oelig;ufs du parasite. La maladie se traduit par de la fi&egrave;vre, une douleur abdominale, des troubles de la digestion, parfois une jaunisse. Le foie est progressivement d&eacute;truit par une l&eacute;sion d&rsquo;aspect tumoral et sans traitement ou en cas de diagnostic tardif, cela entra&icirc;ne le d&eacute;c&egrave;s du malade. Le traitement est difficile : il faut essayer de retirer chirurgicalement les parasites, ce qui n'est pas toujours possible. Les m&eacute;dicaments antiparasitaires emp&ecirc;chent le d&eacute;veloppement du parasite mais ne les tuent pas, il est donc n&eacute;cessaire de les prendre &agrave; vie. Les personnes les plus touch&eacute;es sont les agriculteurs, les chasseurs et les travailleurs forestiers.&egrave; Echinococcus granulosusUn parasite du chien et du moutonLe ver adulte est un parasite de l'intestin du chien et plus rarement du chat. La pr&eacute;sence d'&eacute;chinocoques adultes dans l'intestin n'a, dans la tr&egrave;s grande majorit&eacute; des cas, aucune cons&eacute;quence. Il est d'ailleurs impossible de savoir si son animal est porteur de ce type de vers sans faire une analyse de ses crottes. Les &oelig;ufs &eacute;vacu&eacute;s dans les crottes de chien peuvent &ecirc;tre aval&eacute;s par des animaux lorsqu'ils se retrouvent sur l'herbe. Les moutons sont les plus fr&eacute;quemment contamin&eacute;s, mais les vaches, les ch&egrave;vres et les porcs peuvent &eacute;galement &ecirc;tre atteints. Une fois aval&eacute;s par un herbivore, les &oelig;ufs se transforment en larves qui forment des kystes volumineux dans les organes internes (poumons et foie principalement). Les chiens se recontaminent en mangeant les visc&egrave;res crus de ces animaux.Un parasite globalement sous contr&ocirc;leOn rencontre ce parasite plut&ocirc;t&nbsp;dans le sud de la France et les pays d'Europe du Sud. Les chiens de berger, qui peuvent parfois avoir acc&egrave;s &agrave; des carcasses de mouton, sont particuli&egrave;rement expos&eacute;s. En France, avec l&rsquo;identification et la destruction des abats contamin&eacute;s &agrave; l&rsquo;abattoir et l&rsquo;augmentation des traitements antiparasitaires sur les chiens, il semble que l&rsquo;incidence de la maladie soit plut&ocirc;t en r&eacute;gression.Une maladie humaine, l&rsquo;hydatidoseLa contamination des humains se produit par ingestion d'&oelig;ufs d&eacute;pos&eacute;s par les chiens sur des v&eacute;g&eacute;taux ou en portant &agrave; la bouche des mains salies (manipulation d'excr&eacute;ments de chien, jardinage, caresses &agrave; un chien ayant des &oelig;ufs sur le poil). Les larves d'E. granulosus&nbsp;se d&eacute;veloppent surtout dans le foie et les poumons, mais peuvent aussi gagner d'autres organes comme les yeux ou le cerveau. La maladie chez l'Homme s'appelle&nbsp;&eacute;chinococcose cystique ou hydatidose, c&rsquo;est une pathologie grave mais rarement mortelle. Apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es, les signes cliniques apparaissent, variant en fonction des organes touch&eacute;s : h&eacute;patite, troubles respiratoires, troubles neurologiques&hellip; Le traitement est chirurgical : il s'agit de retirer l'ensemble des kystes, ou, si ce n'est pas possible, d'essayer de les d&eacute;truire sous &eacute;chographie. Un traitement antiparasitaire peut aussi &ecirc;tre instaur&eacute;, mais le risque de rechute persiste.Des mesures de pr&eacute;vention communes &agrave; ces deux pathologiesDes gestes simples suffisent&nbsp;pour pr&eacute;venir l&rsquo;&eacute;chinococcose humaine :<ul><li>Porter des&nbsp;gants &agrave; usage unique&nbsp;et un masque pour manipuler les renards et autres animaux infect&eacute;s, vivants ou morts, ainsi que leurs excr&eacute;ments,</li><li>Eviter de consommer des&nbsp;l&eacute;gumes crus&nbsp;provenant de jardins accessibles &agrave; des renards ou des&nbsp;fruits sauvages&nbsp;crus provenant d'un endroit potentiellement souill&eacute; par des renards infect&eacute;s. Le lavage ne suffit pas, il faut absolument les cuire avant de les manger (conditions de cuisson : 10' &agrave; 60&deg;C, 5' &agrave; 70&deg;C ou 1' &agrave; 100&deg;C, la cong&eacute;lation domestique (-18&deg;C) est sans effet),</li><li>Se laver les mains&nbsp;&agrave; l'eau chaude et au savon apr&egrave;s tout travail impliquant un contact avec de la terre potentiellement contamin&eacute;e (travaux agricoles, de jardinage, &hellip;) ou apr&egrave;s avoir bross&eacute; ou caress&eacute; un chien ou un chat ayant s&eacute;journ&eacute; dans une r&eacute;gion &agrave; risque,</li><li>Vermifuger toutes les 4 semaines avec un m&eacute;dicament actif sur ce parasite, tel que le praziquantel, les chiens et les chats pouvant manger r&eacute;guli&egrave;rement des rongeurs.</li></ul>Une action de sensibilisation au risque n&eacute;cessaireEncore trop souvent m&eacute;connues, ces pathologies potentiellement zoonotiques n&eacute;cessitent de la communication, surtout dans nos r&eacute;gions rurales. Nous travaillons en ce sens avec la F&eacute;d&eacute;ration D&eacute;partementale des Chasseurs, l&rsquo;Office Fran&ccedil;ais de la Biodiversit&eacute; et les services de la DDETSPP. En France, les donn&eacute;es manquent et un programme de d&eacute;pistage des renards est actuellement en cours. Un &eacute;chantillon de 100 pr&eacute;l&egrave;vements uniform&eacute;ment r&eacute;partis sur le d&eacute;partement de la Creuse a &eacute;t&eacute; programm&eacute;. Avec une pr&eacute;valence de 42 % de positifs sur 33 renards analys&eacute;s, les premiers r&eacute;sultats semblent indiquer une implantation d&eacute;j&agrave; importante de ce parasite sur notre territoire, un point complet sera fait &agrave; la fin de l&rsquo;&eacute;tude. Pour plus de renseignements, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; revenir vers nous.DMV Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr

L’échinococcose : Provoquée par deux parasites de la famille des ténias, cette maladie rare reste encore méconnue. L’application de mesures de prévention simples permet de gérer le risque zoonotique.

Les échinocoques. Deux parasites méconnus qui peuvent contaminer l’homme

<h2>Quelle est la sant&eacute; &eacute;conomique et financi&egrave;re de mon exploitation ?</h2>Une question pertinente &agrave; l&rsquo;aube d&rsquo;une installation. Pour aider les porteurs de projet &agrave; mieux appr&eacute;hender la gestion de leur future exploitation, l&rsquo;ADPSA a construit une formation. En trois jours, les participants apprennent &agrave; lire et comprendre un dossier de gestion, &agrave; analyser les indicateurs pour &eacute;tablir un diagnostic &eacute;conomique et financier, &agrave; mettre en application avec les chiffres de leur exploitation et &agrave; d&eacute;terminer les marges de man&oelig;uvre pour leur avenir. &laquo; La formation est int&eacute;ressante parce qu&rsquo;elle rappelle les bases de la gestion et surtout elle nous met en perspective de notre installation &raquo;, t&eacute;moigne l&rsquo;un des participants &agrave; cette formation cet automne. Pour la plupart, les notions de gestion sont en effet peu nombreuses voire oubli&eacute;es ! Pour certains, c&rsquo;est une bonne occasion de r&eacute;viser les acquis !<h2>Entre th&eacute;orie et mise en pratique</h2>D&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;un petit rappel th&eacute;orique. Qu&rsquo;est-ce que la gestion ? A quoi &ccedil;a sert ? Qu&rsquo;est-ce que l&rsquo;approche syst&eacute;mique ?... Et plus concr&egrave;tement : Est-ce que mon exploitation me permet de vivre ? Quel est mon revenu ? Puis-je l&rsquo;am&eacute;liorer ? Est-ce que je peux investir ? A quelle hauteur ?&nbsp; L&rsquo;ensemble de ces questions sont abord&eacute;es soit sous la forme d&rsquo;apport th&eacute;orique avec une formatrice sp&eacute;cialis&eacute;e de l&rsquo;ADPSA, soit sous la forme d&rsquo;exercices de mises en pratique avec des donn&eacute;es de r&eacute;f&eacute;rence ou les propres donn&eacute;es des stagiaires (dans le respect de la confidentialit&eacute;).La formation s&rsquo;&eacute;tale sur trois jours, r&eacute;partis dans le temps ce qui permet aux stagiaires de prendre un peu de recul : &laquo; Ce temps entre les jours de formation nous permet de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; notre projet, de revenir avec de nouvelles questions, de prendre le temps de nous projeter aussi avec un regard plus pointu sur la gestion &raquo;, explique un autre participant. &laquo; Les trois journ&eacute;es ne sont pas de trop pour aborder l&rsquo;ensemble des notions et notamment acqu&eacute;rir la notion de marge brute, essentielle dans la gestion d&rsquo;une exploitation &raquo;, conclut un autre.Eva DZPlusieurs formations sur cette th&eacute;matique sont organis&eacute;es dans l&rsquo;ann&eacute;e par l&rsquo;ADPSA. Elles sont ouvertes &agrave; tous les agriculteurs Infos : info@adpsa12.fr ou 05 65 73 77 96.

L’ADPSA propose une formation dans le cadre de l’accompagnement à l’installation, sur la gestion de l’exploitation. Cette formation de trois jours allie des apports théoriques, une mise en pratique avec les données des exploitations et des références pour se situer.

AVEYRON : Formation à l’installation à l’ADPSA, les clés pour bien gérer son exploitation

Apr&egrave;s le rapport <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prevention-du-suicide-les-7-principales-recommandations-du-depute-damaisin" target="_blank">du d&eacute;put&eacute; Olivier Damaisin</a> (2020) et celui <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-senateurs-jamais-aussi-proches-du-suicide" target="_blank">des s&eacute;nateurs Fran&ccedil;oise F&eacute;rat et Henri Cabanel</a>&nbsp;(2021), le gouvernement d&eacute;voile un plan destin&eacute; &agrave; conjurer le mal-&ecirc;tre en agriculture, un secteur caract&eacute;ris&eacute; par une surmortalit&eacute; par suicide. Largement inspir&eacute;e des rapports parlementaires et de travaux collectifs ayant donn&eacute; lieu &agrave; de nombreuses consultations dans les territoires, la feuille de route pour la pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre et l&rsquo;accompagnement des agriculteurs en difficult&eacute; repose sur trois axes principaux.<h2>Des comit&eacute;s de pilotage dans chaque d&eacute;partement</h2>Les cellules d&rsquo;accompagnement social, h&eacute;berg&eacute;es par la MSA et les cellules d&rsquo;accompagnement &eacute;conomique, supervis&eacute;es par les DDT, et actives dans la plupart des d&eacute;partements, vont laisser la place &agrave; des Comit&eacute;s de pilotage syst&eacute;matis&eacute;s dans chaque d&eacute;partement d&egrave;s 2022. Chaque comit&eacute; r&eacute;unira l&rsquo;ensemble des parties prenantes. &laquo;&nbsp;Les rapports parlementaires ont point&eacute; le fait que les cellules existantes ne communiquaient pas suffisamment entre elles&nbsp;&raquo;, explique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<div class="citation">
 "Les Comit&eacute;s de pilotage, c&rsquo;est des moyens humains pour des r&eacute;ponses humaines&nbsp;"
</div>
Le Comit&eacute; sera ouvert au maximum de parties prenantes volontaires (repr&eacute;sentants du monde agricole, acteurs de la sant&eacute;, coop&eacute;ratives, institutions financi&egrave;res, associations...). &laquo;&nbsp;C&rsquo;est par une mobilisation collective au plus proche du terrain que l&rsquo;on pourra s&rsquo;assurer que le sujet est bien trait&eacute; et que l&rsquo;ensemble des acteurs est bien coordonn&eacute;, dit-on au minist&egrave;re. C&rsquo;est des moyens humains pour des r&eacute;ponses humaines&nbsp;&raquo;.<h2>Structurer les r&eacute;seaux de sentinelles</h2>Un deuxi&egrave;me axe du plan a pour objet de renforcer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~suicide-un-vivier-de-10-000-professionnels-au-service-de-la-detection" target="_blank">les r&eacute;seaux de sentinelles, mis en place en 2018 par une trentaine d&rsquo;organismes agricoles</a>. Les sentinelles, ce sont des conseillers de Chambre d'agriculture, de centre de gestion, des ins&eacute;minateurs, des techniciens de coop&eacute;rative, des v&eacute;t&eacute;rinaires ou encore des pr&eacute;venteurs de la MSA. Ils ont en commun&nbsp;le fait d&rsquo;&ecirc;tre plus ou moins r&eacute;guli&egrave;rement et plus ou moins longuement au contact des agriculteurs. La promiscuit&eacute; et la relation de confiance qu'ils nouent avec eux les placent dans le second cercle, apr&egrave;s la famille, pour d&eacute;tecter les signaux dits faibles et potentiellement annonciateurs d'un passage &agrave; l'acte. Le feuille de route pour la pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre et l&rsquo;accompagnement des agriculteurs en difficult&eacute; a pour objectif de renforcer et de structurer les r&eacute;seaux de sentinelles et de former celles-ci.Le plan acte par ailleurs le renforcement du dispositif Agri&rsquo;&eacute;coute (09 69 39 29 19)&nbsp;de la MSA&nbsp;afin d&rsquo;apporter une &eacute;coute professionnelle 24h/24 et 7 jours sur 7 par des &eacute;coutants dipl&ocirc;m&eacute;s et exp&eacute;riment&eacute;s. Le d&eacute;lai d&rsquo;attente s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; moins de 5 sonneries (30 secondes) et un rappel est syst&eacute;matique en cas d&rsquo;indisponibilit&eacute; de prise de l&rsquo;appel. A&nbsp;noter aussi l&rsquo;existence du &nbsp;&laquo;&nbsp;3114 &raquo;, num&eacute;ro national de pr&eacute;vention du suicide mis en place par le minist&egrave;re de la Sant&eacute;.Dans la continuit&eacute; des Assises de la sant&eacute; mentale qui se sont tenues en septembre dernier, le secteur agricole va aussi b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une meilleure accessibilit&eacute; aux soins m&eacute;dicaux-psychologiques.<h2>Renforcer les dispositifs de soutien &eacute;conomique</h2>Pour &eacute;viter de cumuler, autant que faire se peut, d&eacute;tresse psychologique et difficult&eacute; &eacute;conomique, les dispositifs de soutien financier sont renforc&eacute;s. Trop peu sollicit&eacute;, le dispositif d&eacute;partemental d&rsquo;accompagnement &eacute;conomique des agriculteurs en difficult&eacute; est simplifi&eacute;. L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;audit global pourra se faire pour les exploitations avec un taux d&rsquo;endettement de 50 % contre 70 % aujourd&rsquo;hui. L&rsquo;audit sera financ&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat &agrave; hauteur de 1 500 euros contre 800 euros actuellement. Les modalit&eacute;s de mise en &oelig;uvre du dispositif d&rsquo;Aide &agrave; la relance de l&rsquo;exploitation agricole (AREA) seront assouplies, notamment pour la condition de contribution propre d&rsquo;au moins 25 % sur l&rsquo;ensemble du co&ucirc;t du plan de restructuration. Au global, le budget de ces dispositifs passe de 3,5&nbsp;&agrave; 7 millions d&rsquo;euros par an. Le budget allou&eacute; &agrave; l&rsquo;aide au r&eacute;pit, qui permet aux exploitants agricoles d&rsquo;obtenir une solution de remplacement sur leur exploitation et aux salari&eacute;s agricoles de prendre un temps de repos, est port&eacute; de 3,5 &agrave; 5 millions d&rsquo;euros par an.Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t &laquo; remplacement &raquo; en cas de maladie ou d&rsquo;accidents du travail, permettant &agrave; un exploitant de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;aides en cas de recours &agrave; un employ&eacute; agricole, sera port&eacute; &agrave; hauteur de 60 % des charges g&eacute;n&eacute;r&eacute;es (salaire du rempla&ccedil;ant, surco&ucirc;t mat&eacute;riel, frais de service, etc.) et prolong&eacute; jusqu&rsquo;en 2024. Cette disposition est actuellement au vote dans le cadre du projet de loi finances pour 2022.<div class="citation">
 "La lutte contre le mal-&ecirc;tre en agriculture est un combat collectif, qui engage chacun d&rsquo;entre nous dans ses choix d&rsquo;alimentation"
</div>
Au-del&agrave; de ces engagements sociaux et financiers, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture rappelle que &laquo;&nbsp;la lutte contre le mal-&ecirc;tre en agriculture est un combat collectif, qui engage chacun d&rsquo;entre nous dans ses choix d&rsquo;alimentation&nbsp;&raquo;. Sans vouloir r&eacute;duire la cause du mal-&ecirc;tre &agrave; des contingences &eacute;conomiques, le minist&egrave;re r&eacute;it&egrave;re son&nbsp;engagement pour la qu&ecirc;te de valeur et de revenu, &laquo;&nbsp;la m&egrave;re des batailles&nbsp;&raquo;,&nbsp;citant les lois Egalim 1 et 2 ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-petites-retraites-agricoles-reevaluees-de-75-a-85-du-smic-net" target="_blank">la revalorisation des retraites les plus modestes, de l&rsquo;ordre de 100 euros par mois</a>, b&eacute;n&eacute;ficiant &agrave; 200 000 exploitants. Le minist&egrave;re esp&egrave;re gratifier d&rsquo;autant la retraite de 17 500 conjoints-collaborateurs dans le cadre d&rsquo;un projet de loi en cours d&rsquo;examen.&nbsp;La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance-r&eacute;colte, qui prendra forme d&eacute;but 2022, s&rsquo;inscrit aussi dans ce registre.

Des comités de pilotage départementaux seront chargés des coordonner tous les acteurs impliqués dans la prévention et la détection de la détresse. Les réseaux de sentinelles seront renforcés, tous comme les dispositifs financiers de remplacement et d’aide au répit. Pour le ministère de l’Agriculture, la reconquête de la valeur s’inscrit aussi en filigrane dans ce « combat ».

Un plan pour lutter contre le mal-être en agriculture

Apr&egrave;s des mois de difficiles pourparlers, les n&eacute;gociateurs des Etats membres et du Parlement s'&eacute;taient accord&eacute;s en juin sur cette nouvelle Politique agricole commune, qui s'appliquera &agrave; partir de janvier 2023. Elle est dot&eacute;e d'un budget de 387 milliards d'euros jusqu'en 2027, soit&nbsp;pr&egrave;s d'un tiers du budget pluriannuel de l'UE, dont 270 milliards d'aides directes aux agriculteurs. La France reste le principal pays b&eacute;n&eacute;ficiaire. Les eurod&eacute;put&eacute;s doivent se prononcer &agrave; la mi-journ&eacute;e sur les trois textes r&eacute;gissant cette politique europ&eacute;enne, qui devraient obtenir l'aval de la&nbsp;majorit&eacute;, selon plusieurs sources parlementaires.<aside class="read-also">
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<h2>L&rsquo;introduction des &eacute;cor&eacute;gimes</h2>La r&eacute;forme pr&eacute;voit d'accorder des primes aux agriculteurs participant &agrave; des programmes environnementaux plus exigeants, recourant &agrave; des techniques plus &eacute;cologiques ou contribuant &agrave; am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal. Les Etats devront consacrer en moyenne 25% par an des paiements directs &agrave; ces &eacute;cor&eacute;gimes entre 2023 et 2027, avec la possibilit&eacute; de n'y consacrer que 20% les deux premi&egrave;res ann&eacute;es. Ils devront affecter au moins 35% du budget du d&eacute;veloppement rural &agrave; des mesures li&eacute;es &agrave; l'environnement et au climat. Chaque Etat doit pr&eacute;parer d'ici fin 2021 un Plan strat&eacute;gique d&eacute;taillant son usage des fonds europ&eacute;ens. Bruxelles devra v&eacute;rifier la conformit&eacute; de ces politiques agricoles nationales aux objectifs de r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre (Pacte vert) et de baisse de 50% des pesticides d'ici 2030, avec un quart des terres r&eacute;serv&eacute;es au bio. Un alignement qui n'est toutefois pas assez contraignant pour les ONG &eacute;cologistes.<aside class="read-also">
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<h2>Plus verte et plus sociale</h2>Au moins 10% des paiements directs devront &ecirc;tre redistribu&eacute;s aux petites et moyennes exploitations, les Etats devront employer au moins 3% du budget au soutien des jeunes agriculteurs. Une r&eacute;serve de crise&nbsp;permanente d'au moins 450 millions d'euros est institu&eacute;e en cas d'instabilit&eacute; des prix.L'eurod&eacute;put&eacute;e fran&ccedil;aise Anne Sander (PPE, droite) juge le r&eacute;sultat &laquo;&nbsp;&eacute;quilibr&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;L'accord n'est pas parfait, on va demander aux agriculteurs de faire davantage d'efforts avec un budget qui est quand m&ecirc;me en l&eacute;g&egrave;re baisse&nbsp;&raquo;, a-t-elle reconnu lors d'un point de presse vendredi, tout en soulignant de &laquo;&nbsp;nombreuses avanc&eacute;es&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On a d&eacute;fendu une Pac environnementale mais avec un volet &eacute;conomique fort&nbsp;&raquo; en faveur des agriculteurs&nbsp;&raquo;, indique-t-elle.Du c&ocirc;t&eacute; du groupe Renew Europe, pour l'eurod&eacute;put&eacute; et agriculteur J&eacute;r&eacute;my Decerle, le compromis trouv&eacute; est un &laquo;&nbsp;succ&egrave;s&nbsp;&raquo; et la Pac est &laquo;&nbsp;renforc&eacute;e&nbsp;&raquo;. L'Italien Paolo de Castro (Socialistes et d&eacute;mocrates, S&amp;D) se r&eacute;jouit que &laquo; le&nbsp;caract&egrave;re social de cette r&eacute;forme ait &eacute;t&eacute; fortement muscl&eacute;&nbsp;&raquo;, l'accord pr&eacute;voyant de sanctionner les agriculteurs ne respectant pas les droits des travailleurs, et estime que &laquo;&nbsp;la nouvelle Pac permettra &agrave; l'UE d'atteindre les objectifs du Pacte vert&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo;&nbsp;Canada dry d'&eacute;cologie&nbsp;&raquo;</h2>Un point de vue contest&eacute; par les Verts, qui voteront contre le texte, r&eacute;clamant la r&eacute;&eacute;criture d'une nouvelle Pac &laquo;&nbsp;pour qu'il y ait une coh&eacute;rence avec ces objectifs&nbsp;&raquo;, explique le Fran&ccedil;ais Beno&icirc;t Biteau, paysan bio et agronome. Il d&eacute;nonce un &laquo;&nbsp;Canada dry d'&eacute;cologie&nbsp;&raquo;, un &laquo;&nbsp;cahier des charges trop faible pour qu'on engage cette transition&nbsp;&raquo; verte, soulignant aussi que &laquo;&nbsp;80% de l'enveloppe (des aides) est mobilis&eacute;e par seulement 20% des agriculteurs&nbsp;&raquo;. &nbsp;M&ecirc;me son de cloche du c&ocirc;t&eacute; de l'&eacute;lu Manuel Bompard (GUE/NGL, gauche radicale), pour qui le vote de cette Pac serait &laquo;&nbsp;un d&eacute;sastre&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les &eacute;cor&eacute;gimes sont tellement mal d&eacute;finis qu'ils ouvrent la voie &agrave; des processus de greenwashing&nbsp;&raquo;, critique-t-il. Dans un tweet post&eacute; vendredi, la militante pour le climat Greta Thunberg a aussi qualifi&eacute; cette Pac&nbsp;de &laquo;&nbsp;d&eacute;sastreuse pour le climat et l'environnement&nbsp;&raquo;, et &laquo;&nbsp;pas en ligne avec l'accord de Paris&nbsp;&raquo; de 2015, qui fixe comme objectif de limiter le r&eacute;chauffement &laquo;&nbsp;bien en de&ccedil;&agrave;&nbsp;&raquo; de 2&deg;C et si possible &agrave; 1,5&deg;C.Apr&egrave;s le vote de mardi, cette Pac devra encore recevoir l'aval formel des Etats membres.

Le Parlement européen devrait donner mardi son feu vert définitif à la nouvelle Pac, destinée à « verdir » l'agriculture de l'UE, malgré l'opposition des Verts et d'une partie de la gauche qui dénoncent du « greenwashing ».

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