Alors que les premiers froids engourdissent la campagne creusoise, au d&eacute;tour d'un chemin, des bruits de marteau-piqueur entrecoup&eacute;s de flash infos et de tubes des ann&eacute;es 1990 percent le silence. Comme bon nombre de paysans, Gilles Chassagne a d&eacute;j&agrave; enfil&eacute; sa combinaison et oeuvre avec son &eacute;quipe de choc, Bertrand et Cassandra, dans sa porcherie depuis t&ocirc;t le matin. Si sur l'exploitation, le travail ne manque pas, l'ambiance est bon enfant. &laquo; Ici, la parit&eacute; est respect&eacute;e &raquo;, plaisante Gilles. C'est &agrave; la faveur de la progression continue du cheptel porcin, que le recours au salariat est devenu indispensable. Lorsqu'il s'installe en 1997, aux c&ocirc;t&eacute;s de ses deux fr&egrave;res, eux-m&ecirc;mes install&eacute;s en 1991 &agrave; la suite des parents, Gilles a d&eacute;j&agrave; trente ans, et une exp&eacute;rience professionnelle de dessinateur industriel et de commercial qui lui sera pr&eacute;cieuse. &laquo; Depuis tout gamin, on a baign&eacute; dans l'agriculture, mais nos parents nous ont toujours dissuad&eacute; de nous engager dans cette voie &raquo;... Au fil des ann&eacute;es, cet attachement quasi visc&eacute;ral &agrave; la terre sera plus fort. En 1997, l'exploitation ne compte qu'un troupeau de bovins&sup1;. Sans possibilit&eacute; d'agrandissement, les associ&eacute;s r&eacute;fl&eacute;chissent &agrave; la cr&eacute;ation d'un atelier hors-sol. La volaille n'&eacute;tant pas retenue, ce sera donc des porcs. Culturellement et historiquement, c'est une premi&egrave;re pour l'exploitation. &laquo; Au d&eacute;but, on a fait ce choix par d&eacute;faut ne pouvant pas augmenter le troupeau de bovins, mais aujourd'hui avec le recul, on a bien fait car la production porcine est devenue le troupeau de t&ecirc;te &raquo;, analyse Gilles. De 100 truies au d&eacute;part, avec une activit&eacute; de naissage et orient&eacute; multiplicateur, l'atelier s'&eacute;toffe r&eacute;guli&egrave;rement, pour accueillir 330 truies aujourd'hui. Huit b&acirc;timents sont sortis de terre au fil de ces vingt derni&egrave;res ann&eacute;es. En 2010, une fabrique d'aliments &agrave; la ferme est cr&eacute;&eacute;e &agrave; la faveur d'une opportunit&eacute; de rachat de terrain pour cultiver du bl&eacute;, de l'orge et du ma&iuml;s. En 2013, la mise aux normes li&eacute;e au bien-&ecirc;tre animal est l'occasion d'augmenter le cheptel, &laquo; car on ne peut pas engager des frais sans production suppl&eacute;mentaire et donc revenu substantiel &raquo;, estime Gilles Chassagne.
&laquo; Pour que je gagne de&nbsp;l'argent, il faut que mes&nbsp;porcs soient bien &raquo; &laquo; On a fait suivre la main d'oeuvre en cons&eacute;quence. Des &eacute;conomies d'&eacute;chelle ont &eacute;t&eacute; trouv&eacute;es. Nous avons arr&ecirc;t&eacute; l'activit&eacute; de multiplicateur trop contraignante et pas assez rentable, pour nous consacrer &agrave; l'engraissement&sup2; &raquo;. C&ocirc;t&eacute; organisation, les choses roulent d&eacute;sormais comme du papier &agrave; musique. Le travail est r&eacute;gulier, ind&eacute;pendant de la m&eacute;t&eacute;o et de la saison. &laquo; Toutes les cinq semaines, il se passe la m&ecirc;me chose. Les salari&eacute;s sont mobilis&eacute;s &agrave; 99 % du temps sur l'atelier porcin &raquo;. Il n'a pas fallu beaucoup de temps aux associ&eacute;s pour appr&eacute;cier le caract&egrave;re compl&eacute;mentaire entre les productions bovines et porcines. &laquo; L'&eacute;levage de bovins a &eacute;t&eacute; un bon tremplin pour d&eacute;marrer l'atelier porcin, y compris pour offrir des garanties aux banques &raquo;. Disposer de deux productions, c'est aussi exp&eacute;rimenter l'int&eacute;r&ecirc;t de ne pas mettre tous ses oeufs dans le m&ecirc;me panier. &laquo; Quand une production d&eacute;croche, l'autre peut compenser et inversement &raquo;, estime l'&eacute;leveur, qui reste toutefois convaincu qu'il faut avoir une vraie vocation de chef d'entreprise. La notion de prise de risque n'est en effet pas un vain mot avec &laquo; des revenus en dent de scie dont l'amplitude est r&eacute;guli&egrave;rement tr&egrave;s forte &raquo;. Forte de cinq UTH, l'exploitation est arm&eacute;e pour faire face aux d&eacute;fis de demain, avec toutefois certaines inqui&eacute;tudes&nbsp;: la baisse des cours, le risque sanitaire et la vision de la soci&eacute;t&eacute;. &laquo; Nous sommes souvent attaqu&eacute;s sur les questions de bien-&ecirc;tre animal, mais je r&eacute;ponds souvent que je fais du cochon comme les gens aiment l'avoir dans leur assiette &raquo;. L'an dernier, Gilles et ses deux fr&egrave;res ont investi 60 000 euros dans un syst&egrave;me de brumisation et de refroidissement pour &eacute;viter les pertes li&eacute;es aux canicules. &laquo; Pour que je gagne de l'argent, il faut que mes porcs soient bien &raquo;, explique de mani&egrave;re tr&egrave;s pragmatique l'&eacute;leveur. Pour lui, c&eacute;der &agrave; toutes les dol&eacute;ances des uns et des autres ne r&eacute;soudra rien, par contre, communiquer de mani&egrave;re objective sur ce qu'est l'&eacute;levage constitue la voie &agrave; emprunter. La voie de la raison.
 1. Il y a une quinzaine d'ann&eacute;es, les associ&eacute;s ont troqu&eacute; les charolaises pour des blondes d'Aquitaine. L'&eacute;levage compte 120 m&egrave;res. 2. La totalit&eacute; des porcs sont commercialis&eacute;s via le groupement Cirhyo sous la marque &laquo; Porc du Massif central &raquo;.

À Verneiges, les frères Chassagne épaulés par leurs deux salariés ont trouvé leur rythme de croisière entre leur troupeau de blonde d'Aquitaine et leur atelier porcin qui n'a cessé de s'étoffer depuis le début des années 2000.

« Embaucher plutôt qu'agrandir grâce à la production porcine »

<h1 style="text-align:left;">9 155 jeunes install&eacute;s</h1>Apr&egrave;s une l&eacute;g&egrave;re progression en 2018 (+0,5%), les installations d&rsquo;exploitants de moins de 40 ans, &eacute;ligibles aux dispositifs d&rsquo;aide, ont baiss&eacute; de 4,4% en 2019. Ces jeunes install&eacute;s repr&eacute;sentent les deux tiers (68,3%) des nouveaux chefs d&rsquo;exploitation, aux c&ocirc;t&eacute;s des installations tardives ne r&eacute;sultant pas de transfert entre &eacute;poux (26,1%, +0,8%) et des installations tardives r&eacute;sultant de transfert entre &eacute;poux (5,6%, -14,1%).<h1 style="text-align:left;">La Ni&egrave;vre en t&ecirc;te, l&rsquo;Eure-et-Loir en queue</h1>Le d&eacute;partement de la Ni&egrave;vre a enregistr&eacute; la plus forte hausse des installations, toutes cat&eacute;gories confondues (+38,2%), devant le Nord (+26,4%), le Gers (+25,5%) et la Loz&egrave;re (+18,6%). A contrario, le nombre d&rsquo;installations chute dans l&rsquo;Eure-et-Loir (-30,6%), le Haut-Rhin (-29,9%), la Charente (-28%) et la Creuse (-27,6%).<h1 style="text-align:left;">55,2% sous forme soci&eacute;taire, 34,9% pluri-actifs</h1>Depuis 2005, l&rsquo;installation sous forme socie&#769;taire est devenue majoritaire chez les jeunes installe&#769;s et se stabilise entre 55 et 57% de 2012 a&#768; 2018. En 2019, 55,2 % des jeunes s&rsquo;e&#769;tablissent en socie&#769;te&#769; avec une pre&#769;dilection croissante pour les GAEC (25,6%) et les EARL (17,6%).En 2019, 34,9 % des install&eacute;s - jeunes ou tardifs - se d&eacute;clarent pluriactifs. Ce taux est quasi identique &agrave; celui de 2018 (35 %).<h1 style="text-align:left;">Une surface moyenne de 35 ha</h1>En 2019, la superficie moyenne du jeune install&eacute; diminue pour s'&eacute;tablir &agrave; 35 ha contre 35,6 ha en 2018 et 37,1 ha en 2017. Dix ans plus t&ocirc;t, en 2009, la surface moyenne pointait &agrave; 33,5 ha.<h1 style="text-align:left;">3 sur 10 sont des femmes</h1>Depuis quinze ans, la part des femmes oscille entre 27% et 31%. En 2019, elle est de 30,5 %, contre 30,6 % en 2018. Le taux de f&eacute;minisation pour l&rsquo;ensemble des install&eacute;s s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 39,7 % (contre 40,2 % en 2018).<h1 style="text-align:left;">87,6% des jeunes install&eacute;s toujours l&agrave; six ans plus tard</h1>Le taux atteint 100% pour les nouveaux install&eacute;s dans les marais salants. Suivent les &eacute;leveurs porcins (95,3%), les &eacute;leveurs bovins-viande (94,5%), les &eacute;leveurs bovins-mixte (93,3%), les e&#769;leveurs bovins-lait (92,6%), les agriculteurs pratiquant la polyculture ou le polye&#769;levage (92,6%), les arboriculteurs (91,1%). Les &eacute;leveurs de volaille et de lapin ferment la marche avec 79,8%.<h1 style="text-align:left;">Un taux de remplacement de 84,9%</h1>Le taux de remplacement des d&eacute;parts correspond au solde entre les nouveaux cotisants au r&eacute;gime de chefs d&rsquo;exploitation ou d&rsquo;entreprise agricole et ceux qui ont quitt&eacute; le r&eacute;gime. Pour l&rsquo;ann&eacute;e 2018, dernier chiffre connu, il pointait &agrave; 84,9%, un taux significativement supe&#769;rieur a&#768; celui observe&#769; au cours des trois ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, compris entre 71% et 77%.

Selon les dernières données de la MSA relatives à l’année 2019, les installations des moins de 40 ans ont baissé de 4,4%. Le taux de maintien en activité après 6 ans pointe à 87,6% pour les jeunes, contre 68,7% pour les plus de 40 ans hors transfert entre époux. Repères.

Des installations moins nombreuses mais toujours aussi robustes

En d&eacute;taillant les nouvelles mesures pr&eacute;vues dans le cadre du fonds de solidarit&eacute; contre le coronavirus, le ministre de l'&Eacute;conomie Bruno Le Maire a d&eacute;clar&eacute; que l'&Eacute;tat consacrerait "un effort particulier" aux viticulteurs. Ceux qui perdent 50% de leur chiffre d'affaires seront indemnis&eacute;s &agrave; hauteur de 15% dans la limite de 200.000 euros par mois, et de 20% pour ceux qui perdent 70% de chiffre d'affaires. Les grosses structures pourront en outre b&eacute;n&eacute;ficier de la prise en charge jusqu'&agrave; 70% de leurs co&ucirc;ts fixes, dans la limite de trois millions d'euros, imagin&eacute;e pour soulager les secteurs frapp&eacute;s directement ou indirectement par les restrictions administratives prises pour lutter contre l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19. "Ces mesures constituent un signal positif", estiment dans un communiqu&eacute; les repr&eacute;sentants fran&ccedil;ais de la fili&egrave;re - F&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), Association g&eacute;n&eacute;rale de la production viticole, Comit&eacute; national des interprofessions vin, Union des maisons et marques de vin. "Les annonces faites hier constituent une ouverture que nous saluons", affirment J&eacute;r&ocirc;me Despey, pr&eacute;sident du conseil sp&eacute;cialis&eacute; vin de FranceAgriMer, et C&eacute;sar Giron, pr&eacute;sident de la FEVS, cit&eacute;s dans le communiqu&eacute;.<h1>Des d&eacute;tails &agrave; pr&eacute;ciser</h1>Mercredi soir, les deux hommes avaient fait part de leur "d&eacute;ception" &agrave; l'issue d'une r&eacute;union &agrave; Bercy qui n'avait selon eux d&eacute;bouch&eacute; sur "aucune mesure concr&egrave;te". La prise en charge des co&ucirc;ts fixes pour les grosses structures "para&icirc;t pouvoir offrir un soutien aux op&eacute;rateurs de notre secteur touch&eacute;s par les sanctions am&eacute;ricaines", rel&egrave;ve M. Giron. "Nous avons cependant besoin d'en conna&icirc;tre davantage les d&eacute;tails afin d'en mesurer la port&eacute;e r&eacute;elle pour toutes les entreprises, de l'amont comme de l'aval de notre fili&egrave;re, qui, depuis plus d'un an, subissent ces sanctions", poursuit-il. Depuis l'automne 2019, l'administration am&eacute;ricaine surtaxe les vins fran&ccedil;ais dans le cadre d'un vieux litige avec l'UE sur les aides publiques &agrave; Airbus et Boeing. Une deuxi&egrave;me salve de droits de douane est entr&eacute;e en vigueur le 12 janvier. Elle &eacute;tend les types de vins concern&eacute;s (le champagne est toujours &eacute;pargn&eacute;) et englobe les cognacs.

La filière française des vins et spiritueux "salue" vendredi les aides renforcées annoncées par le gouvernement pour soutenir les viticulteurs dont les ventes souffrent de la crise sanitaire et des soubresauts d'un différend entre l'UE et les États-Unis qui les dépasse.

Covid et taxes américaines : les viticulteurs "saluent" les aides pour compenser leurs pertes

Les temp&eacute;ratures n&eacute;gatives sont &agrave; l&rsquo;origine de la formation de cristaux de glace dans les cellules des plantes et d&rsquo;une rigidification des parois cellulaires. Si la chute des temp&eacute;ratures est progressive, les plantes ont le temps de s&rsquo;adapter - de &laquo;&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/l-endurcissement-determine-la-tolerance-au-gel-des-cereales-@/view-17790-arvarticle.html" target="_blank">s&rsquo;endurcir</a>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;endurcissement au froid s&rsquo;acquiert progressivement et atteint son maximum au d&eacute;but ou au milieu du tallage, puis se perd. Les jeunes plantes, jusqu&rsquo;au stade 1re feuille, sont ainsi plus vuln&eacute;rables au gel. Un gel pr&eacute;coce, comme celui de fin novembre 2010, ou tardif sur des stades plus avanc&eacute;s comme en 2012, est donc potentiellement plus p&eacute;nalisant. En cas de chute brutale de la temp&eacute;rature, a fortiori si la plante est soumise &agrave; des &eacute;pisodes de gel successifs, les contraintes exerc&eacute;es peuvent entra&icirc;ner un &eacute;clatement irr&eacute;versible des cellules. Le sol, moins froid que l&rsquo;air en d&eacute;but d&rsquo;hiver, joue un r&ocirc;le protecteur sur une p&eacute;riode n&eacute;anmoins limit&eacute;e. Il peut &eacute;galement g&eacute;n&eacute;rer des contraintes m&eacute;caniques sur les racines et la base des tiges. En cas d&rsquo;humidit&eacute; &eacute;lev&eacute;e, le sol peut prendre en masse ou se soulever et conduire &agrave; un d&eacute;chaussement des racines.Toutes les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille ne pr&eacute;sentent pas la m&ecirc;me sensibilit&eacute; au gelIl faut en premier lieu consid&eacute;rer l&rsquo;effet g&eacute;n&eacute;tique, selon l&rsquo;esp&egrave;ce et la vari&eacute;t&eacute;. L&rsquo;orge de printemps sem&eacute;e &agrave; l&rsquo;automne est l&rsquo;esp&egrave;ce la plus &agrave; risque. Viennent ensuite l'avoine, le bl&eacute; dur, l&rsquo;orge d&rsquo;hiver et le bl&eacute; tendre. Le triticale et le seigle sont potentiellement les c&eacute;r&eacute;ales les plus r&eacute;sistantes au gel. Les vari&eacute;t&eacute;s sont plus ou moins sensibles aux basses temp&eacute;ratures (figure 1) et font preuve d&rsquo;une rapidit&eacute; d&rsquo;endurcissement variable.&nbsp;La <a href="https://www.arvalis-infos.fr/la-resistance-au-froid-un-processus-progressif-d-acclimatation-@/view-20627-arvarticle.html" target="_blank">r&eacute;sistance au froid</a> est aussi influenc&eacute;e par la pr&eacute;cocit&eacute; &agrave; montaison. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/2/7/3627227-1-fre-FR/aae2adc80776-gel-ble-jpg" alt="" height="544" width="1015" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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Le choix de la vari&eacute;t&eacute; et de la date de semis doivent donc viser, surtout dans les zones &agrave; risque, une acquisition rapide de la r&eacute;sistance au froid et une dur&eacute;e de cette r&eacute;sistance la plus longue possible. L&rsquo;historique est &eacute;galement important&nbsp;: l&rsquo;&acirc;ge des plantes, la croissance avant le gel, ou encore la fragilisation par un traitement herbicide, peuvent expliquer des diff&eacute;rences de comportement entre les parcelles.<h2>Comment att&eacute;nuer les cons&eacute;quences d&rsquo;un gel&nbsp;?</h2>Les conditions de reprise sont primordiales. Un cumul d&rsquo;&eacute;pisodes de gel peut entra&icirc;ner un d&eacute;p&eacute;rissement progressif ou des pertes de pieds. L&rsquo;enjeu est de savoir si l&rsquo;apex est touch&eacute;. Selon le moment o&ugrave; le gel est intervenu, il y aura donc soit une simple d&eacute;foliation, soit une perte de quelques talles, soit un d&eacute;p&eacute;rissement complet du pied. Un rattrapage lors du tallage et de la montaison est possible tant qu&rsquo;il reste une petite centaine de pieds par m&egrave;tre-carr&eacute;, seuil variable selon le contexte. L&rsquo;&eacute;valuation des d&eacute;g&acirc;ts est cependant difficile &agrave; r&eacute;aliser tant que les conditions de reprise de v&eacute;g&eacute;tation ne sont pas franches. Seule la pr&eacute;vention est possible &agrave; travers le choix d&rsquo;un bouquet vari&eacute;tal et des dates de semis adapt&eacute;es. Dans le cas o&ugrave; une culture a &eacute;t&eacute; touch&eacute;e, il faut lui &eacute;viter tout stress suppl&eacute;mentaire. En sortie d&rsquo;hiver par exemple, un apport d&rsquo;azote, en petite quantit&eacute; du fait des faibles besoins, peut faciliter le red&eacute;marrage de la culture, alors qu&rsquo;une intervention herbicide peut provoquer une <a href="https://www.arvalis-infos.fr/bien-diagnostiquer-une-phytotoxicite-@/view-12543-arvarticle.html">phytotoxicit&eacute;</a> tr&egrave;s pr&eacute;judiciable.<a href="https://www.arvalis-infos.fr/contact-@/view-118-dynamicform.html?destinataire=dstannuaire_967">Jean-Charles DESWARTE </a>

Les gelées qui ont touché le territoire depuis Noël ne doivent pas générer de craintes particulières dans l’immédiat. Néanmoins, l’endurcissement des céréales est actuellement partiel, et le redoux de ces derniers jours n’écarte pas définitivement les risques liés au gel pour cet hiver. Le point sur les mécanismes mis en place par les plantes pour résister au froid et leurs capacités de compensation

Comment réagissent les céréales face au gel ?

Att&eacute;nuer et s&rsquo;adapter au changement climatique, pr&eacute;server la ressource en eau aux plans quantitatif et qualitatif, pr&eacute;server et am&eacute;liorer la qualit&eacute; des sols, prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;, r&eacute;duire l&rsquo;usage des pesticides, des engrais et des antibiotiques, am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal&nbsp;: tels sont, en dehors des m&eacute;canismes de soutien aux revenus, les objectifs climatiques et environnementaux que la Commission europ&eacute;enne assigne &agrave; la future Pac.Et pour s&rsquo;assurer de leur traduction concr&egrave;te, la Commission a publi&eacute; une liste indicative de pratiques correspondantes. Elles s&rsquo;ajoutent&nbsp;aux mesures de soutien &agrave; la conversion et au maintien de l&rsquo;agriculture biologique, que la Commission souhaite&nbsp;porter &agrave;&nbsp;25% de la SAU europ&eacute;enne en 2030.Charge &agrave; chaque &Eacute;tat-membre de faire son march&eacute; agro&eacute;cologique et de border ainsi les Eco-r&eacute;gimes, un des &eacute;l&eacute;ments du Plan strat&eacute;gique national (PSN) que chaque Etat doit remettre cette ann&eacute;e &agrave; la Commission et pr&eacute;figurant la future Pac. A l&rsquo;exclusion des mesures de soutien aux march&eacute;s (OCM), le PSN englobe en effet les 1er et 2&egrave;me&nbsp;piliers.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank" title="">Le d&eacute;bat "ImPACtons !" r&eacute;clame... plus de d&eacute;bat</a>
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<h1 style="text-align:left;">Les 10 orientations des Eco-r&eacute;gimes</h1>- Agro&eacute;cologie&nbsp;: toutes pratiques relevant de l&rsquo;agriculture biologique, rotations incluant des l&eacute;gumineuses, cultures associ&eacute;es, couverts v&eacute;g&eacute;taux en grandes cultures et en cultures p&eacute;rennes (au-del&agrave; de la conditionnalit&eacute;), recours &agrave; des cultures et vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;silientes, syst&egrave;me d'&eacute;levage &agrave; l'herbe de faible intensit&eacute;, diversification de la flore des prairies permanentes, techniques moins &eacute;mettrices de m&eacute;thane en rizi&egrave;res.- &Eacute;levage et bien-&ecirc;tre animal&nbsp;: toutes pratiques relevant de l&rsquo;agriculture biologique, optimisation de l&rsquo;acc&egrave;s et de la qualit&eacute; de l&rsquo;aliment et de l&rsquo;eau, &eacute;l&eacute;ments de bien-&ecirc;tre (espace, rev&ecirc;tement de sol, syst&egrave;mes pailleux, mise bas libre, perchoirs, ombrage, ventilation, brumisation), prophylaxie (vide sanitaire, vaccination et traitements, bios&eacute;curit&eacute;, additifs alimentaires), accroissement du p&acirc;turage, acc&egrave;s &agrave; des zones de plein air.- Agroforesterie&nbsp;: &eacute;tablissement et entretien d'&eacute;l&eacute;ments paysagers au-dessus de la conditionnalit&eacute;, plan de gestion et de coupe des &eacute;l&eacute;ments paysagers, mise en place et entretien de syst&egrave;mes sylvo-pastoraux &agrave; haute biodiversit&eacute;.- Agriculture &agrave; haute valeur naturelle (HVN)&nbsp;: jach&egrave;res &agrave; des fins de biodiversit&eacute;, pastoralisme sur des espaces ouverts et entre cultures permanentes, transhumance et p&acirc;turage commun, cr&eacute;ation et am&eacute;lioration d'habitats semi-naturels, r&eacute;duction de l'utilisation d'engrais, cultures bas intrants.- Agriculture et puits de carbone&nbsp;: agriculture de conservation, r&eacute;humidification des zones humides et tourbi&egrave;res, paludiculture, gestion des r&eacute;sidus (enfouissement, semis sous mulch), cr&eacute;ation et entretien de prairies permanentes, utilisation extensive des prairies permanentes, niveau minimum de la nappe phr&eacute;atique en hiver.- Agriculture de pr&eacute;cision&nbsp;: mise en &oelig;uvre de technologies r&eacute;duisant&nbsp;l&rsquo;usage des intrants (engrais, eau, produits phytosanitaires), am&eacute;lioration de la fixation des &eacute;l&eacute;ments min&eacute;raux et r&eacute;duction les fuites, am&eacute;lioration de l'efficacit&eacute; de l'irrigation.- Am&eacute;liorer la gestion des nutriments&nbsp;: gestion des nitrates au-del&agrave; de la conditionnalit&eacute;, r&eacute;duction et pr&eacute;vention de la pollution de l'eau, de l'air et du sol, assortie d&rsquo;analyses d&rsquo;&eacute;chantillons, cr&eacute;ation de pi&egrave;ges &agrave; &eacute;l&eacute;ments fertilisants.- Protection des ressources en eau&nbsp;: mise en place de culture sobres et de strat&eacute;gies de contournement, optimisation des calendriers d&rsquo;irrigation.- Autres pratiques b&eacute;n&eacute;fiques au&nbsp;sol&nbsp;: bandes anti-&eacute;rosion et coupe-vent, &eacute;tablissement ou entretien de terrasses et cultures en bandes.- Autres pratiques li&eacute;es aux &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) : additifs alimentaires pour r&eacute;duire les &eacute;missions provenant de la fermentation ent&eacute;rique, am&eacute;lioration de la gestion et du stockage du fumier.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-lie-les-plans-strategiques-nationaux-au-green-deal" target="_blank" title="">Bruxelles lie les Plans strat&eacute;giques nationaux au Green Deal</a>
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La Commission européenne a dévoilé une liste indicative de pratiques agricoles potentiellement éligibles aux Eco-régimes. Ce nouveau dispositif, qui se substitue au Paiement vert, pourrait concentrer 30% des aides du premier pilier de la Pac, soit plus de 20% du budget global.

Quelles pratiques éligibles aux futurs Eco-régimes de la Pac ?

&laquo;&nbsp;Le nombre tr&egrave;s important de dossiers d&eacute;pos&eacute;s depuis son ouverture n&eacute;cessite une interruption de la t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure pour permettre un premier bilan des demandes d'aide et s'assurer de leur couverture budg&eacute;taire&nbsp;&raquo;, fait savoir FranceAgriMer.Dans son plan prot&eacute;ines de 100 millions d&rsquo;euros, le gouvernement a pr&eacute;vu 20 millions d&rsquo;euros pour soutenir l&rsquo;investissement en mat&eacute;riel et semences destin&eacute;es &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie en prot&eacute;ines des exploitations.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-nouveau-plan-proteines-enfin-devoile" target="_blank">Le nouveau plan prot&eacute;ines enfin d&eacute;voil&eacute;</a>
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Sont concern&eacute;s les mat&eacute;riels de fenaison et de r&eacute;colte (presse, enrubanneuses...), les barres de coupe (flexibles ou &agrave; tapis), les semoirs de pr&eacute;cision et de sursemis de prairies, les trieurs, s&eacute;choirs et toasters, petites unit&eacute;s de d&eacute;shydratation, etc.En ce qui concerne les semences, sont subventionn&eacute;es &agrave; usage de sursemis les esp&egrave;ces pures ou en m&eacute;lange contenant majoritairement au moins une esp&egrave;ce telle que lotier cornicul&eacute;, luzerne, minette, sainfoin, serradelle, tr&egrave;fles.Ces investissements sont financ&eacute;s &agrave; hauteur de 40% avec un plafond de 40 000 &euro; HT pour les mat&eacute;riels et &agrave; 5 000 &euro; HT pour l&rsquo;enrichissement des prairies en l&eacute;gumineuses.FranceAgriMer a ouvert deux autres guichets dans le cadre du plan de relance&nbsp;: <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=PR_AGROEQUIP" target="_blank">la prime &agrave; la conversion des agro&eacute;quipements</a> et l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=PR_ALEASCLIM" target="_blank">pour parer aux al&eacute;as climatiques</a>. Ces deux guichets sont eux op&eacute;rationnels.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-et-agroequipements-ouverture-des-guichets-franceagrimer" target="_blank">Plan de relance et agro&eacute;quipements : ouverture des guichets FranceAgriMer</a>
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A peine lancé, à peine arrêté : ouvert le 11 janvier, le site de téléprocédure de FranceAgriMer dédié aux aides à la production de protéines a été victime de son succès. A peine trois jours plus tard, le dispositif était interrompu.

Plan de relance : les aides pour les protéines victimes de leur succès

A cheval sur le Gers et les Landes, le bassin du Midour repr&eacute;sente une SAU de 40 573 ha, couverte &agrave; 38% par du ma&iuml;s, 22% par les c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux et prot&eacute;agineux, 20% par les prairies et fourrages, 10% par la vigne (Armagnac et AOC Saint-Mont) et 8% par la jach&egrave;re. L&rsquo;&eacute;levage (50% des exploitations), domine les grandes cultures (30%) et la viticulture (17%).L&rsquo;irrigation est d&eacute;ploy&eacute;e sur 28% de la SAU, concentr&eacute;e sur le ma&iuml;s grain, le ma&iuml;s semences, le soja et le tournesol, avec des demandes de plus en plus pressantes en vigne. Le bassin versant comporte 965 points de pre&#769;le&#768;vement re&#769;partis de manie&#768;re homoge&#768;ne sur tout le territoire. L&rsquo;eau est principalement pre&#769;leve&#769;e dans les retenues d&rsquo;eau, dans les cours d&rsquo;eau et dans les nappes souterraines dans la partie aval, &agrave; hauteur de 21 millions de m3 (2016). Sous influence oc&eacute;anique, la pluviom&eacute;trie moyenne annuelle (930 mm/an) a baiss&eacute; de 30 mm au cours des 15 ans pass&eacute;s, ce qui &eacute;quivaut &agrave; un tour d&rsquo;eau.<h1>Sc&eacute;narios &agrave; l&rsquo;horizon 2050</h1>Le bassin du Midour fait l&rsquo;objet d&rsquo;un Projet de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE), adopt&eacute; en mars 2020, sous l&rsquo;&eacute;gide de l&rsquo;Institution Adour, un &eacute;tablissement public territorial de bassin (EPTB) constitu&eacute; en 1978 par les quatre conseils g&eacute;n&eacute;raux du bassin de l'Adour. Dans son programme d&rsquo;actions, le PTGE a esquiss&eacute; des sc&eacute;narios portant sur trois composantes que sont la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es au sein de trois stations (&eacute;quivalant &agrave; 2,15 M m3), la mise en &oelig;uvre du goutte-&agrave;-goutte a&eacute;rien ou enterr&eacute; et d&rsquo;outils d&rsquo;aide au pilotage (2,1 &agrave; 3,9 M m3) et enfin l&rsquo;adaptation des usages au milieu, pr&ocirc;nant notamment l&rsquo;Agriculture de conservation des sols (ACS).R&eacute;sultat&nbsp;: en for&ccedil;ant sur ces trois composantes, le gain maximal serait compris entre 5,6 M m3 et 8,1 M m3 mais le d&eacute;ficit resterait dans le meilleur des cas compris entre 2,1 M m3 et 5,7 M m3. La vigne pourrait &agrave; elle seule absorber 3,2 M m3 &agrave; l&rsquo;horizon 2050. Le PTGE envisage de combler ces d&eacute;ficits par l&rsquo;agrandissement ou la rehausse de retenues existantes et/ou la cr&eacute;ation de nouvelles retenues.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (2/10) : Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a>
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<h1>Le ma&iuml;s, surfait et surclass&eacute;&nbsp;?</h1>Une autre piste r&eacute;side dans la diversification des assolements. Mais les producteurs r&eacute;sistent, arguant que le ma&iuml;s est porteur&nbsp;de biomasse b&eacute;n&eacute;fique au sol. Au plan &eacute;conomique, le ma&iuml;s est per&ccedil;u comme une culture apte &agrave; sortir un rendement et un revenu acceptables, m&ecirc;me en cas d&rsquo;irrigation insuffisante. Et pourtant, selon une &eacute;tude de CER France, repr&eacute;sentative de 48% des exploitations du bassin, les grandes cultures irrigu&eacute;es se placent au 6&egrave;me rang des EBE (365 &euro;/ha), devant les grandes cultures en sec (222 &euro;/ha), mais loin derri&egrave;re la viticulture (889 &euro;/ha), les grandes cultures bio (676 &euro;/ha), la polyculture-&eacute;levage en sec (598 &euro;/ha), la polyculture-&eacute;levage en irrigu&eacute; (545 &euro;/ha et le ma&iuml;s semence (468 &euro;/ha).Selon le rapport "Changement climatique, eau, agriculture : quelles trajectoires d'ici 2050 ?" des conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD) paru en 2020, si la production de ma&iuml;s &agrave; haute valeur ajout&eacute;e a toute sa place (mai&#776;s semence, waxy et waxy pro, doux et ma&iuml;s conso destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation des volailles), les 55 % de ma&iuml;s standards destin&eacute;s &agrave; la fabrication d&rsquo;aliment en Espagne, de biocarburant ou d&rsquo;alcool pose question au regard de leur valorisation et de leur consommation d&rsquo;eau.<h1>Des pistes de diversification</h1>La place du ma&iuml;s standard interroge d&rsquo;autant plus que des cultures alternatives, test&eacute;es et &eacute;prouv&eacute;es par la coop&eacute;rative Ma&iuml;sadour via ses agrosites, l&eacute;gitiment l&rsquo;introduction et/ou le d&eacute;veloppement d&rsquo;autres cultures. Du c&ocirc;t&eacute; des esp&egrave;ces estivales sont point&eacute;es le soja, au rapport &eacute;conomique l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur voire &eacute;gal &agrave; celui du ma&iuml;s moyennant l&lsquo;&eacute;conomie d&rsquo;un tour d&rsquo;eau (soit 17%), le tournesol, au diff&eacute;rentiel &eacute;conomique certes important avec le ma&iuml;s irrigu&eacute; mais moins fort en cas de difficult&eacute;s d&rsquo;irrigation. En syste&#768;me irrigue&#769;, la rotation soja, mai&#776;s et tournesol est consid&eacute;r&eacute;e comme ayant une rentabilite&#769; proche de celle du mai&#776;s seul. Toujours en cultures d&rsquo;&eacute;t&eacute;, il faut aussi compter avec le sorgho, moins int&eacute;ressant que le ma&iuml;s pour l&rsquo;aliment du b&eacute;tail mais tr&egrave;s int&eacute;ressant pour les volailles, &agrave; ceci pr&egrave;s que certains cahiers des charges AOP et Label rouge le bannissent.Les cultures d&rsquo;hiver pourraient par ailleurs se frayer une place dans les assolements, dont le colza, certes soumis &agrave; l&rsquo;al&eacute;a de sa lev&eacute;e mais r&eacute;sistant &agrave; la s&eacute;cheresse pass&eacute; le stade deux feuilles. A d&eacute;faut du colza, le bl&eacute; pourrait aussi s&rsquo;inviter dans la rotation, m&ecirc;me si la pr&eacute;sence de sols hydromorphes en amont du bassin, des hivers peu rigoureux alli&eacute;s &agrave; de fortes pluies favorisant les maladies sont jug&eacute;s r&eacute;dhibitoires. Un jugement un peu h&acirc;tif selon des agriculteurs pratiquant l&rsquo;agriculture de conservation des sols&nbsp; Mais dans le m&ecirc;me temps, certains adeptes l&rsquo;ACS attestent que la monoculture de mai&#776;s avec couverture permanente du sol engendre des rendements sup&eacute;rieurs de 40% a&#768; ceux du conventionnel pour une consommation en eau inf&eacute;rieure de 30% et une s&eacute;questration de pre&#768;s de 2 tonnes/ha de carbone dans le sol...<h1>Un d&eacute;ficit potentiellement combl&eacute;</h1>Au final, la r&eacute;duction de moiti&eacute; de la sole irrigu&eacute;e par le biais de l&rsquo;introduction d&rsquo;une rotation soja, mai&#776;s et tournesol en irrigu&eacute;, associ&eacute;e &eacute;ventuellement &agrave; l&rsquo;introduction d&rsquo;un colza ou d&rsquo;un bl&eacute;, permettrait de r&eacute;duire les besoins en eau d&rsquo;irrigation de 30 &agrave; 50%, soit entre 3 M m3 et 5 M m3. Grosso modo le d&eacute;ficit anticip&eacute; par le sc&eacute;nario le plus ambitieux du PTGE.Selon la mission CGAAER / CGEDD, qui a r&eacute;alis&eacute; 7 &eacute;tudes de cas dans diff&eacute;rentes r&eacute;gions, le&nbsp;cas du Midour, via son PTGE, est celui qui va le plus loin dans la transition, en d&eacute;passant le stade des simples adaptations pour viser des modifications profondes, via l&rsquo;am&eacute;lioration de la r&eacute;tention de l&rsquo;eau par les sols, la lutte contre leur &eacute;rosion, la mise en place de nouvelles pratiques agronomiques (ACS, agroforesterie, ...), ainsi que d&rsquo;autres &eacute;volutions non directement li&eacute;es &agrave; une gestion plus &eacute;conome de l&rsquo;eau telles que la relance de l&rsquo;&eacute;levage, le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique et des circuits courts. A une r&eacute;serve pr&egrave;s&nbsp;: le PTGE du bassin du Midour ne se fixe pas d&rsquo;objectif.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es est tr&egrave;s peu employ&eacute;e en France, contrairement &agrave; d&rsquo;autres pays confront&eacute;s &agrave; des climats plus secs. L&rsquo;importance des volumes mobilisables, dans le cas d&rsquo;agglom&eacute;rations de taille significative, en fait une ressource int&eacute;ressante pour d&eacute;velopper une agriculture p&eacute;riurbaine, estime la mission. Mais son co&ucirc;t important rend imp&eacute;ratif une participation financi&egrave;re &eacute;lev&eacute;e de la collectivit&eacute;, son impact sur le d&eacute;bit d&rsquo;&eacute;tiage est &agrave; examiner et elle g&eacute;n&egrave;re parfois des difficult&eacute;s d&rsquo;acceptation sociale. Son d&eacute;veloppement est encourag&eacute; par les Assises de l&#039;eau, dont l&#039;action 7 propose de tripler d&#039;ici 2025 l&#039;usage des eaux non conventionnelles. Le Parlement europ&eacute;en a adopt&eacute; le 14 mai 2020 un r&egrave;glement qui clarifie les conditions d&rsquo;utilisation de ces eaux et qui entrera en application en 2023. Les agences de l&rsquo;eau ont lanc&eacute; des appels &agrave; projet sur le sujet.
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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></td></tr></tbody></table>

Dans le bassin du Midour (Gers-Landes), la substitution du maïs par d’autres espèces de printemps et dans une moindre mesure par du blé et du colza permettrait de gagner en sobriété, alliée à l’agriculture de conservation des sols et au renforcement de l’efficience de l’irrigation. Le recours aux eaux usées traitées est aussi envisagé.

A l’eau 2050 (4/10) : Moins de maïs et plus d’ACS dans le Sud-Ouest

<h2>Le stockage de l&rsquo;&eacute;nergie</h2>L&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; ne se stocke pas. Il est donc n&eacute;cessaire de la transformer afin de stocker les surplus ou pallier les variations de production. Le potentiel de d&eacute;veloppement des batteries actuelles est faible et le lithium qui les compose est rare et co&ucirc;teux.Valorisable dans diff&eacute;rents usages, l&rsquo;hydrog&egrave;ne, produit par &eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau, est devenu une des voies privil&eacute;gi&eacute;es de stockage. Il permet la production de carburant propre ou bien d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; par l&rsquo;interm&eacute;diaire de piles &agrave; combustibles. Ses avantages sont nombreux. Surtout, son utilisation n'&eacute;met que de la vapeur d&rsquo;eau, sans polluant.<h2>La cog&eacute;n&eacute;ration en petite m&eacute;thanisation</h2>Le point faible de la cog&eacute;n&eacute;ration en petite m&eacute;thanisation r&eacute;side dans le rendement m&eacute;diocre des groupes &eacute;lectrog&egrave;nes, peu adapt&eacute;s aux faibles puissances. Les industriels proposent dor&eacute;navant deux types d&rsquo;alternatives aux traditionnels moteurs de cog&eacute;n&eacute;ration: les moteurs &agrave; combustion externe et les piles &agrave; combustible haute temp&eacute;rature. Si les r&eacute;sultats sont probants, le frein &agrave; leur d&eacute;veloppement reste le co&ucirc;t &eacute;lev&eacute;.<h2>La m&eacute;thanation</h2>La m&eacute;thanation est la production d&rsquo;un biogaz qui contient 50% de m&eacute;thane mais aussi de CO2 (50%) qui finit par &ecirc;tre rel&acirc;ch&eacute; dans l&rsquo;atmosph&egrave;re. Cette technologie de <a href="https://www.cogedis.com/actualites/methanisation/" target="_blank">m&eacute;thanisation</a> permet de valoriser ce CO2. Le processus consiste &agrave; l&rsquo;injecter dans un r&eacute;acteur avec de l&rsquo;hydrog&egrave;ne &ldquo;vert&rdquo; produit par une &eacute;lectricit&eacute; issue de sources d&rsquo;&eacute;nergie intermittente (&eacute;olien photovolta&iuml;que). Au final, on augmente le rendement de production de m&eacute;thane et on diminue les &eacute;missions de CO2.<h2>Les progr&egrave;s du photovolta&iuml;que</h2>La&nbsp; technologie des cellules solaires bifaciales permet la captation de 30 % de lumi&egrave;re en plus, soit un rendement pouvant atteindre 26 % (au lieu de 20 %). Cette technologie permet en outre de fabriquer des cellules de faibles &eacute;paisseurs, qui pourront &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es dans des modules flexibles &eacute;pousant diff&eacute;rents types de formes g&eacute;om&eacute;triques.Enfin, l&rsquo;agrivolta&iuml;sme est une tendance r&eacute;cente d&rsquo;installation photovolta&iuml;que au sol sans concurrence pour la production agricole : les panneaux solaires, positionn&eacute;s en hauteur, apportent une protection aux cultures agricoles tout en produisant de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. Cela cr&eacute;e une synergie entre la production agricole et la production &eacute;lectrique. Ces panneaux, dynamiques et mobiles, ont recours au num&eacute;rique et &agrave; l&rsquo;intelligence artificielle pour optimiser la production &eacute;lectrique.Avec une &eacute;ch&eacute;ance de neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050, la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable va continuer &agrave; se d&eacute;velopper en agriculture. Quotidiennement, de nouvelles technologies &eacute;mergent et deviennent de plus en plus abordables financi&egrave;rement.

Plus de 50 000 exploitations sont concernées. En France, l’agriculture représente 20% de la production d’énergie renouvelable et les perspectives de développement sont importantes.

Agriculture : les perspectives technologiques des énergies renouvelables

La loi &laquo; Avenir professionnel &raquo; fait &eacute;voluer le monde de la formation professionnelle, de l&rsquo;apprentissage et du d&eacute;veloppement des comp&eacute;tences, avec l&rsquo;ambition de capitaliser sur la qualit&eacute; des actions.Une&nbsp;certification obligatoire selon un r&eacute;f&eacute;rentiel national unique :&nbsp;Au 1er janvier 2022, tous les organismes prestataires d&rsquo;actions de d&eacute;veloppement des comp&eacute;tences qui b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un financement public ou mutualis&eacute;, devront &ecirc;tre certifi&eacute;s. En d&rsquo;autres termes, ils devront attester d&rsquo;une certification des Organismes de Formation conforme au nouveau R&eacute;f&eacute;rentiel National Qualit&eacute; d&eacute;fini en juin 2019.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
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L'IFIP certifié Qualiopi, nouvelle Certification Qualité pour les Organismes de Formation

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Au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cennie, les prairies g&eacute;r&eacute;es de mani&egrave;re intensive par l'homme sont devenues une source nette d'&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et ont des niveaux d'&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre similaires &agrave; ceux des terres agricoles mondiales, lesquelles repr&eacute;sentent une source importante de gaz &agrave; effet de serre. Tel est l&rsquo;un des enseignements&nbsp;d&rsquo;une &eacute;tude internationale parue dans Nature Communications et conduite par plusieurs&nbsp;&eacute;quipes de recherche, dont une &eacute;quipe fran&ccedil;aise issue du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA-CNRS-UVSQ).Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les prairies &eacute;taient pass&eacute;es sous les radars de leurs potentiels impacts sur le changement climatique, du fait de la difficult&eacute; &agrave; appr&eacute;hender les diff&eacute;rentes formes de gestion et d&rsquo;exploitation. Les chercheurs ont corrig&eacute; cette lacune en mettant au point une m&eacute;thode capable d&rsquo;appr&eacute;hender l'effet des incendies, les pertes de carbone du sol par &eacute;rosion hydrique, les &eacute;missions de m&eacute;thane (CH4) par les animaux, les &eacute;missions de monoxyde d&rsquo;azote (N20) par les excr&eacute;ments, le fumier et les applications d'engrais min&eacute;raux et enfin les d&eacute;p&ocirc;ts d'azote dans l'atmosph&egrave;re.La m&eacute;thode permet de quantifier les stocks de carbone et les flux gaziers associ&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des continents et sur une p&eacute;riode s&rsquo;&eacute;talant de 1750 jusqu&rsquo;&agrave; notre &egrave;re.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a>
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<h1>Des prairies aussi &eacute;mettrices que les terres cultiv&eacute;es</h1>Globalement, les prairies n&rsquo;exercent aucun effet de r&eacute;chauffement sur le climat, notent les chercheurs, gr&acirc;ce &agrave; la pr&eacute;dominance des prairies peu ou pas p&acirc;tur&eacute;es, dont le puits de carbone s&rsquo;intensifie sous l&rsquo;effet d&rsquo;une augmentation des d&eacute;p&ocirc;ts de CO2 et d'azote. Ce profil est repr&eacute;sentatif de 80% des prairies au plan mondial. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, ce puis contrebalan&ccedil;ait les effets antagonistes li&eacute;s &agrave; l&rsquo;augmentation du cheptel et &agrave; une gestion plus intensive des prairies, qui induisent des &eacute;missions plus importantes de CH4 et de NO2.Au cours du si&egrave;cle dernier, le nombre de ruminants domestiques est pass&eacute; de 1,4 milliard de t&ecirc;tes &agrave; 3,4 milliards, d&eacute;passant la biomasse des mammif&egrave;res sauvages. Depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, les prairies sont devenues &eacute;mettrices nettes de gaz &agrave; effet de serre et se situent au m&ecirc;me niveau que les terres cultiv&eacute;es. Les changements d&rsquo;affectation des terres n&rsquo;y sont pas &eacute;trangers. Selon l&rsquo;&eacute;tude, la d&eacute;forestation en p&acirc;turages est le fait de l&rsquo;Am&eacute;rique du Sud (&agrave; hauteur de 70%) et de l&rsquo;Asie (21%). La conversion de prairies en terres cultiv&eacute;es est le fait de l&rsquo;Am&eacute;rique du Nord (39%), de l&rsquo;Europe (36%) et de l&rsquo;Asie du Sud-Est (21%).<h1>Les leviers d&rsquo;att&eacute;nuation</h1>Selon les chercheurs, les tendances r&eacute;centes, marqu&eacute;es par l'expansion des p&acirc;turages et l'augmentation du cheptel, laissent &agrave; penser que les prairies, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale, acc&eacute;l&eacute;reront le r&eacute;chauffement climatique. La balance entre att&eacute;nuation et amplification sera conditionn&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;volution du cheptel (elle-m&ecirc;me li&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;volution de la consommation&nbsp;de lait et de viande), &agrave; la stabilit&eacute; du carbone accumul&eacute; dans le sol dans les prairies et aux potentialit&eacute;s de stockage additionnel de carbone dans le sol, sachant que les exp&eacute;riences de long terme font &eacute;tat de ph&eacute;nom&egrave;nes de saturation.Les chercheurs &eacute;noncent de nombreuses pistes pour am&eacute;liorer le bilan des prairies. Outre la d&eacute;forestation et l&rsquo;am&eacute;lioration des pratiques de p&acirc;turage, les chercheurs &eacute;voquent la r&eacute;duction des &eacute;missions par les engrais, les effluents et la fermentation ent&eacute;rique.

Selon une étude internationale, les prairies gérées intensivement par l'homme sont devenues une source nette d'émissions de gaz à effet de serre, d'intensité comparable à celle des terres cultivées. Les chercheurs esquissent plusieurs pistes pour infléchir la tendance.

Les prairies, un puits de carbone relatif

Difficile de piloter son exploitation sans outil de navigation. Au fil des &eacute;tudes que nous menons, notre panel d&rsquo;exploitations (hors bio) met en &eacute;vidence des &eacute;carts de charges de pr&egrave;s de 110&euro; entre les exploitations du quart sup&eacute;rieur, et celles du quart inf&eacute;rieur.<h2>Surdimensionnement des exploitations</h2>Certes, les exploitations du quart inf&eacute;rieur sont de dimensions plus modestes, 580 000 litres produits contre 630 000 litres pour le quart sup&eacute;rieur. Cependant, si l'on se penche sur la productivit&eacute; des charges engag&eacute;es, il est flagrant de constater le surdimensionnement de ces exploitations par rapport au litrage produit. Beaucoup de producteurs partent du principe que ces charges dites de structure sont incompressibles ce qui souligne le fait que l'<a href="https://www.cogedis.com/actualites/retour-sur-investissement-exploitation-agricole-rsi/" target="_blank">analyse du retour sur investissement</a> doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e en amont.Pour ce qui concerne les charges proportionnelles, l'&eacute;cart est lui aussi important (43&euro;/1000 litres). L&rsquo;analyse du co&ucirc;t de concentr&eacute;s met en lumi&egrave;re des diff&eacute;rences importantes entre les &eacute;levages (15 &euro;/1000 l d&rsquo;&eacute;cart). Diff&eacute;rentes pistes expliquent cette diff&eacute;rence : fourrage de base de qualit&eacute; n&eacute;cessitant peu de compl&eacute;mentation &eacute;nerg&eacute;tique, quantit&eacute; d&rsquo;herbe p&acirc;tur&eacute;e plus importante permettant une &eacute;conomie de correcteur,&nbsp; raisonnement des apports en concentr&eacute; en fonction des objectifs de production...<h2>Pistes d&rsquo;am&eacute;lioration</h2>Le co&ucirc;t de renouvellement est un autre poste repr&eacute;sentant une marge de progr&egrave;s avec 7&euro;/1000 litres d'&eacute;cart. Les principaux facteurs de variation de ce co&ucirc;t sont les politiques de r&eacute;forme, les imp&eacute;ratifs li&eacute;s &agrave; la reproduction et &agrave; la qualit&eacute; du lait, la mortalit&eacute;, la pr&eacute;cocit&eacute; de v&ecirc;lage des primipares&hellip; Plusieurs axes d&rsquo;am&eacute;lioration sont &agrave; privil&eacute;gier comme l&rsquo;allongement de la p&eacute;riode productive de la vache laiti&egrave;re, la r&eacute;duction du pourcentage de r&eacute;forme. La vente d&rsquo;animaux d&rsquo;&eacute;levage exc&eacute;dentaires constitue &eacute;galement une piste int&eacute;ressante dans la mesure o&ugrave; il s&rsquo;agit d&rsquo;une mani&egrave;re de valoriser la g&eacute;n&eacute;tique de son troupeau sans pour autant g&eacute;n&eacute;rer un d&eacute;part pr&eacute;matur&eacute; des vaches d&egrave;s la 4&egrave;me ann&eacute;e de lactation. Enfin, la r&eacute;duction de l&rsquo;&acirc;ge au v&ecirc;lage des g&eacute;nisses demeure un objectif prioritaire.Il est indispensable de r&eacute;aliser r&eacute;guli&egrave;rement dans son exploitation un diagnostic aussi bien technique qu&rsquo;&eacute;conomique qu&rsquo;il convient de compl&eacute;ter par une analyse financi&egrave;re mettant en ad&eacute;quation le calcul du point d'&eacute;quilibre de l'atelier laitier et le prix de vente du lait.

Que la conjoncture soit bonne ou mauvaise, il est indispensable de connaître le coût de production de son atelier lait afin d’identifier ses points forts et axes d’amélioration.

Production laitière : Identifier ses axes de progrès et actionner les bons leviers

Actuellement, moins de 1% de l&rsquo;activit&eacute; agricole est exerc&eacute;e sous forme de soci&eacute;t&eacute; commerciale. Afin d&rsquo;am&eacute;liorer la comp&eacute;titivit&eacute; des entreprises agricoles, le Gouvernement souhaite favoriser la <a href="https://www.cogedis.com/vos-besoins/conseil-juridique-entreprise/" target="_blank">forme juridique de soci&eacute;t&eacute;</a> et met en place des mesures facilitant le passage &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur les soci&eacute;t&eacute;s. Ceci suppose l&rsquo;application des r&egrave;gles de la comptabilit&eacute; commerciale. Ainsi, l&rsquo;<a href="http://www.anc.gouv.fr/cms/sites/anc/accueil.html" target="_blank">Autorit&eacute; des Normes Comptables</a> (ANC) a adopt&eacute; un premier r&egrave;glement qui s'applique de mani&egrave;re obligatoire aux exercices ouverts &agrave; compter du 1er janvier 2021. Il s'inscrit dans un chantier plus vaste sur la r&eacute;forme du plan comptable agricole.<h2>Les dispositions du nouveau r&egrave;glement</h2>Le r&egrave;glement s&rsquo;applique &agrave; toutes entit&eacute;s ayant une activit&eacute; agricole (sauf entreprise individuelle et soci&eacute;t&eacute; civile ne d&eacute;passant pas certains seuils). Le principal changement intervient sur le classement des biens vivants en stock ou en immobilisation. Par bien vivant, il faut entendre un animal ou un v&eacute;g&eacute;tal. Ainsi, les biens vivants sont inscrits en immobilisations lorsqu'il devient certain ou quasi certain que ces biens seront destin&eacute;s &agrave; rester durablement dans l&rsquo;exploitation pour y &ecirc;tre utilis&eacute;s comme moyen de production (par exemple, les animaux reproducteurs, les vaches laiti&egrave;res). Les biens vivants &agrave; immobiliser sont les biens d&eacute;j&agrave; dans l&rsquo;entreprise, les biens acquis et les biens n&eacute;s dans l&rsquo;entreprise.Lorsque la destination dans l&rsquo;entit&eacute; d'un bien vivant est incertaine, il est class&eacute; en stock (par exemple, un veau). Sont donc exclus des immobilisations, les biens vivants destin&eacute;s &agrave; &ecirc;tre vendus ainsi que ceux dont la dur&eacute;e d&rsquo;exploitation est inf&eacute;rieure &agrave; douze mois<h2>Quels sont les impacts dans les comptes ?</h2>Actuellement, la plupart des exploitations agricoles, soumises &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu, inscrivent leurs biens vivants en stock. Ce r&egrave;glement change donc la pr&eacute;sentation des comptes. Les cessions et produits de cession de biens vivants immobilis&eacute;s seront d&eacute;sormais comptabilis&eacute;s en r&eacute;sultat courant (et non pas en r&eacute;sultat exceptionnel comme pour une vente de mat&eacute;riel agricole par exemple). Dans le monde agricole, ce type de cession a un caract&egrave;re habituel.Les m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation des stocks, ainsi que celles des avances aux cultures, sont adapt&eacute;es. La m&eacute;thode du co&ucirc;t standard via des bar&egrave;mes standards est autoris&eacute;e, en int&eacute;grant au mieux les sp&eacute;cificit&eacute;s de l&rsquo;exploitation. La m&eacute;thode du prix au d&eacute;tail (le cours du jour &agrave; la cl&ocirc;ture moins une d&eacute;cote par cat&eacute;gorie de stock) est autoris&eacute;e seulement si les produits ont atteint un stade de d&eacute;veloppement permettant leur commercialisation.La valeur d&rsquo;inventaire de la production stock&eacute;e sera plus faible que celle de l&rsquo;exercice pr&eacute;c&eacute;dent. Les biens vivants immobilis&eacute;s seront amortis et une quote part de leur valeur sera comptabilis&eacute;e en charge. Par exemple, pour une vache laiti&egrave;re valant 1500 &euro;, une dotation aux amortissements viendra diminuer le r&eacute;sultat comptable de 375 &euro; pendant 4 ann&eacute;es. Toutes ces nouvelles dispositions n&rsquo;ont pas d&rsquo;impact sur la fiscalit&eacute; actuelle.Par ailleurs, l&rsquo;ANC travaille sur d&rsquo;autres sujets en lien : la probl&eacute;matique du fonds agricole, le traitement des am&eacute;liorations du fonds agricole, l&rsquo;appr&eacute;hension de l&rsquo;entraide entre agriculteurs, celle de la sous-activit&eacute; pour l&rsquo;&eacute;valuation des stocks. Des pr&eacute;cisions seront disponibles courant d&rsquo;ann&eacute;e 2021.

De nouvelles dispositions réglementaires viennent modifier la comptabilisation et l’évaluation des biens vivants, ainsi que l’évaluation des stocks agricoles (y compris les avances aux cultures).

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