&laquo;&nbsp;Ne l&rsquo;appelez pas farm dating&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient B&eacute;n&eacute;dicte Thoraval. Ce mercredi 16 mars, la charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;quipe au Cr&eacute;dit agricole&nbsp; Anjou Maine chapeaute l&rsquo;organisation du Caf&eacute; de la transmission et de l&rsquo;installation &agrave; Mayenne, une initiative test&eacute;e avec succ&egrave;s &agrave; l&rsquo;automne dernier. &laquo;&nbsp;Tant mieux si, autour du caf&eacute;, des c&eacute;dants et des porteurs de projet papotent et s&rsquo;&eacute;changent leur num&eacute;ro de t&eacute;l&eacute;phone, explique-t-elle. Mais l&rsquo;objectif premier du Caf&eacute;, c&rsquo;est de permettre aux c&eacute;dants et aux repreneurs d&rsquo;entrer en contact avec tous les interlocuteurs concern&eacute;s par la transmission et l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;. Chambre d&rsquo;agriculture, cabinets comptables, Safer, notaires, MSA et syndicats agricoles d&eacute;p&ecirc;chent pour l&rsquo;occasion un ou plusieurs de leurs experts (sans oublier la banque). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/3/0/6/4396036-1-fre-FR/8d97ce2767b8-capture-d-e-cran-2022-03-25-a-15-05-48-jpg" alt="B&eacute;n&eacute;dicte Thoraval, grand &laquo; manitou &raquo; du Caf&eacute; de la transmission et de l&rsquo;installation au Cr&eacute;dit agricole Maine Anjou : &laquo; Au sein du r&eacute;seau d&rsquo;agence, on essaie de faire jouer &laquo; radio tam-tam &raquo; entre conseillers pour mieux identifier les NIMA &raquo;" height="1462" width="1718" /><figcaption>B&eacute;n&eacute;dicte Thoraval, grand &laquo; manitou &raquo; du Caf&eacute; de la transmission et de l&rsquo;installation au Cr&eacute;dit agricole Maine Anjou : &laquo; Au sein du r&eacute;seau d&rsquo;agence, on essaie de faire jouer &laquo; radio tam-tam &raquo; entre conseillers pour mieux identifier les NIMA &raquo;</figcaption></figure>

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Pas de &laquo;&nbsp;farm dating&nbsp;&raquo; donc. Pas de PAI &laquo;&nbsp;bis&nbsp;&raquo; non plus. En Mayenne comme ailleurs, le Point accueil installation (PAI) reste la voie royale et le passage oblig&eacute; pour appr&eacute;hender les arcanes et les m&eacute;andres de l&rsquo;installation aid&eacute;e.&nbsp;Avec la pluralit&eacute;, la convivialit&eacute; et la promiscuit&eacute; sont les autres ingr&eacute;dients de la recette.<div class="citation">
 "On ne pense pas suffisamment au notaire alors qu&rsquo;il a une vision transverse et globale de la cession"
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Mais le Caf&eacute; offre notamment l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;entrer en contact avec des interlocuteurs auxquels les int&eacute;ress&eacute;s ne songent pas forc&eacute;ment. &laquo;&nbsp;On ne pense suffisamment pas au notaire, d&eacute;clare Emmanuel Houet, mandat&eacute; par la Chambre des notaires. D&rsquo;ordinaire, le notaire arrive en fin de processus alors que nous pouvons faire valoir nos conseils en amont, tant pour les acqu&eacute;reurs que pour les vendeurs, aux plans civil, juridique ou encore fiscal. Nous avons une vision transverse et globale de la cession &raquo;. A d&eacute;faut d&rsquo;&ecirc;tre une &eacute;vidence pour la plupart des entrants et sortants, Ma&icirc;tre Houet , qui en profite pour glisser qu&rsquo;il y a, en France, davantage d&rsquo;&eacute;tudes notariales que de bureaux de Poste, affirme que sa profession travaille en bonne intelligence avec tous les organismes concern&eacute;s.<div class="citation">
 "Un projet d&rsquo;installation, c&rsquo;est avant tout un projet de cession"
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La synergie entre acteurs est plus que jamais indispensable pour relever le d&eacute;fi g&eacute;n&eacute;rationnel, pour ne pas dire existentiel de l&rsquo;agriculture. Dans le d&eacute;partement de la Mayenne, la dynamique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre est plut&ocirc;t engageante. &laquo;&nbsp;Nous sommes sur un ratio de deux d&eacute;parts pour une installation, d&eacute;clare Catherine Coulon, conseill&egrave;re transmission &agrave; la Chambre des pays de la Loire. La R&eacute;gion s&rsquo;est fix&eacute;e l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre les 65%. Un projet d&rsquo;installation, c&rsquo;est avant tout un projet de cession. Quelles sont les motivations du c&eacute;dant&nbsp;? Veut-il simplement &laquo;&nbsp;bazarder&nbsp;&raquo; la ferme, quand on l&rsquo;entend parfois ? Veut-il vendre au plus cher&nbsp;? Sa priorit&eacute; est-elle d&rsquo;installer un jeune et de voir son exploitation lui survivre&nbsp;?&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Il y a encore 5 ou 6 ans en arri&egrave;re, il y avait deux ou trois acqu&eacute;reurs pour un c&eacute;dant. La situation s&rsquo;est renvers&eacute;e aujourd&#039;hui"
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Pour confronter les futurs c&eacute;dants &agrave; ces interrogations, la Chambre d&rsquo;agriculture leur adresse syst&eacute;matiquement un questionnaire pass&eacute; leur 55&egrave;me anniversaire. Probl&egrave;me&nbsp;: certains n&rsquo;attendent pas cet &acirc;ge pour abandonner le m&eacute;tier. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un ph&eacute;nom&egrave;ne nouveau, constate Lionel Dujarrier, directeur de la Safer de la Mayenne. Et c&rsquo;est un peu &agrave; l&rsquo;image de la soci&eacute;t&eacute; o&ugrave; la mobilit&eacute; professionnelle est plus forte qu&rsquo;auparavant. L&rsquo;avantage, lorsque les d&eacute;parts sont choisis, c&rsquo;est qu&rsquo;ils sont mieux v&eacute;cus que lorsqu&rsquo;ils sont contraints. Mais ce facteur a pour effet d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la rotation des exploitations. Il y a encore 5 ou 6 ans en arri&egrave;re, il y avait deux ou trois acqu&eacute;reurs pour un c&eacute;dant. La situation s&rsquo;est renvers&eacute;e aujourd'hui, ce qui n&rsquo;est pas sans inqui&eacute;ter les c&eacute;dants&nbsp;&raquo;.Fort de son maillage de laiteries, la Mayenne est &agrave; l&rsquo;abri du risque de d&eacute;prise laiti&egrave;re, une menace qui plane sur certains bassins en France, m&ecirc;me si l&rsquo;Est du d&eacute;partement n&rsquo;est pas totalement &eacute;pargn&eacute; par la c&eacute;r&eacute;alisation, selon la Safer.<div class="citation">
 "Au sein du r&eacute;seau d&rsquo;agence, on essaie de faire jouer &laquo;&nbsp;radio tam-tam&nbsp;&raquo; pour identifier les Nima"
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Pour tenter de capter des repreneurs, d&rsquo;ici et d&rsquo;ailleurs, la Safer participe aux campagnes de publicit&eacute; men&eacute;es par le d&eacute;partement. Une t&acirc;che beaucoup plus ardue que celle consistant &agrave; rep&eacute;rer les sortants, bien identifi&eacute;s sur le territoire et dans les fichiers des uns et des autres. Et que dire des Nima, les Non issus du milieu agricole, sur lesquels reposent une partie non n&eacute;gligeable de l&rsquo;agriculture et qui peuvent passer sous les radars des organismes professionnels&nbsp;? &laquo;&nbsp;Ces porteurs de projet ne sont pas faciles &agrave; d&eacute;tecter, conc&egrave;de B&eacute;n&eacute;dicte Thoraval. Au sein du r&eacute;seau d&rsquo;agences, on essaie de faire jouer &laquo;&nbsp;radio tam-tam&nbsp;&raquo; entre conseillers. Pour progresser dans l&rsquo;identification et dans l&rsquo;accompagnement des Nima, nous avons actuellement une &eacute;l&egrave;ve-ing&eacute;nieur qui r&eacute;alise son stage de fin d&rsquo;&eacute;tudes sur cette probl&eacute;matique&nbsp;&raquo;.<h2>Les ressources humaines &agrave; la rescousse</h2>Une fois les Nima d&eacute;tect&eacute;s, reste encore &agrave; faire correspondre leurs attentes avec les offres de reprise. Sans tomber dans la caricature de sortants estampill&eacute;s &laquo;&nbsp;conventionnel, circuits long et organisation soci&eacute;taire&nbsp;&raquo; face &agrave; des jeunes marqu&eacute;s &laquo;&nbsp;bio, circuits courts et projet individuel&nbsp;&raquo;, la connexion des deux mondes est un autre d&eacute;fi de la transmission-installation. &laquo;&nbsp;Int&eacute;grer un Gaec, il est clair que la d&eacute;marche ne correspond pas spontan&eacute;ment &agrave; la volont&eacute; de tous les porteurs de projet, d&eacute;clare Christophe Dessevre, responsable d&rsquo;agence Cerfrance p&ocirc;le agriculture &agrave; Mayenne. Ce que l&rsquo;on conseille, c&rsquo;est de rentrer dans des d&eacute;marches de ressources humaines, en amont d&rsquo;un projet d&rsquo;association, pour d&eacute;crypter les objectifs et le fonctionnement de chacun. On peut avoir des diff&eacute;rences mais bien travailler ensemble&nbsp;&raquo;. Du c&ocirc;t&eacute; du Cr&eacute;dit agricole&nbsp; Anjou Maine, on cultive le m&ecirc;me optimisme. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y a pas de fatalit&eacute;, il suffit d&rsquo;aller dans les &eacute;coles pour constater qu&rsquo;il y a plein de jeunes passionn&eacute;s&nbsp;&raquo;, fait valoir B&eacute;n&eacute;dicte Thoraval.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Articles de la s&eacute;rie : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-installation-en-mayenne-1-4-la-cle-des-champs-passe-par-le-cafe-de-l-installation" target="_blank" title="">L&rsquo;installation en Mayenne (1/4)&nbsp;: La cl&eacute; des champs passe par le Caf&eacute; de l&rsquo;installation</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-installation-en-mayenne-2-4-le-stage-de-parrainage-devrait-etre-obligatoire" target="_blank" title="">L&rsquo;installation en Mayenne (2/4)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le stage de parrainage devrait &ecirc;tre obligatoire&nbsp;&raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-installation-en-mayenne-3-4-jusque-la-on-n-avait-pas-besoin-de-se-deplacer-pour-vendre-une-exploitation" target="_blank" title="">L&rsquo;installation en Mayenne (3/4)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Jusque-l&agrave;, on n&rsquo;avait pas besoin de se d&eacute;placer pour vendre une exploitation&nbsp;&raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-installation-en-mayenne-4-4-en-rejoignant-le-gaec-je-n-aurai-plus-qu-un-boulot" target="_blank" title="">L&rsquo;installation en Mayenne (4/4)&nbsp;: &laquo;&nbsp;En rejoignant le Gaec, je n&rsquo;aurai plus qu&rsquo;un boulot&nbsp;&raquo;</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

Rassembler tous les acteurs de la transmission et de l’installation, c’est la singularité des Cafés organisés par le Crédit agricole Anjou Maine. Où comment passer toutes les portes d'entrée et de sortie avec une seule et unique clé... des champs.

L’installation en Mayenne (1/4) : La clé des champs passe par le Café de l’installation

<h2>La ch&egrave;vre fran&ccedil;aise, un ruminant &laquo;&nbsp;rustique&nbsp;&raquo; devenu mod&egrave;le de performance</h2>Originellement, comme tous les ruminants, la ch&egrave;vre est &eacute;lev&eacute;e &agrave; la fois pour son lait et sa viande. Mais si cet animal reste une figure famili&egrave;re des &eacute;levages traditionnels dans de nombreux pays, dans aucun d&rsquo;eux la valorisation de la production laiti&egrave;re n&rsquo;a &eacute;t&eacute; pouss&eacute;e aussi loin qu&rsquo;en France. Animal rest&eacute; rustique dans les r&eacute;gions au climat sec et au sol peu fertile, embl&eacute;matique d&rsquo;une agriculture de subsistance pour laquelle il repr&eacute;sente avant tout un capital de viande sur pied, auto-consommable pour l&rsquo;&eacute;leveur, il n&rsquo;a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique que depuis quelques d&eacute;cennies dans les pays d&eacute;velopp&eacute;s. On peut ajouter que m&ecirc;me dans les autres pays qui disposent d&rsquo;une tradition laiti&egrave;re caprine, le rendement ramen&eacute; &agrave; l&rsquo;effectif caprin total est tr&egrave;s faible, de l&rsquo;ordre de 50 &agrave; 150 litres par an&nbsp;: il s&rsquo;agit en fait d&rsquo;une moyenne th&eacute;orique qui englobe des &eacute;levages &agrave; dominante laiti&egrave;re et des &eacute;levages &agrave; dominante viande. L&rsquo;Espagne ellem&ecirc;me, pourtant exportatrice de lait de ch&egrave;vre, produit moins de 200 litres par animal et par an. Seuls trois pays au monde pr&eacute;sentent un ratio de litrage/effectif total sup&eacute;rieur &agrave; 500 litres&nbsp;: les Pays-Bas et le Luxembourg, autour de 640 litres, suivis de la France, avec 520 litres. Loin derri&egrave;re, on trouve l&rsquo;Ukraine avec moins de 380 litres et ensuite seuls huit pays au monde pr&eacute;sentent un ratio litrage/effectif sup&eacute;rieur &agrave; 200 litres. Bien entendu, dans la r&eacute;alit&eacute;, plusieurs pays ont d&eacute;velopp&eacute; des fili&egrave;res caprines laiti&egrave;res, mais qui restent cantonn&eacute;es &agrave; un nombre limit&eacute; d&rsquo;&eacute;levages sp&eacute;cialis&eacute;s, sans rapport avec les &eacute;levages traditionnels. Ce sont le plus souvent des pays d&eacute;velopp&eacute;s, pratiquement tous situ&eacute;s en Europe avec quelques exceptions comme les &Eacute;tats-Unis, Isra&euml;l ou la Nouvelle-Z&eacute;lande. Il n&rsquo;est pas interdit de supposer que dans ces pays puisse se d&eacute;velopper dans les d&eacute;cennies &agrave; venir une fili&egrave;re caprine laiti&egrave;re plus puissante, car ils disposent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; de la ma&icirc;trise technique. Mais ceci se fera &agrave; la double condition que cela r&eacute;ponde &agrave; un march&eacute; qui se d&eacute;veloppe, et qu&rsquo;il y ait suffisamment de candidats &agrave; l&rsquo;&eacute;tablissement de fermes sp&eacute;cialis&eacute;es &agrave; cr&eacute;er ex nihilo. L&rsquo;&eacute;levage caprin fran&ccedil;ais ne se diff&eacute;rencie toutefois, pas uniquement par la productivit&eacute; laiti&egrave;re. Il appara&icirc;t aussi comme la seule fili&egrave;re au monde &agrave; avoir su si bien valoriser le lait caprin. C&rsquo;est pourquoi on a affaire ici &agrave; une fili&egrave;re d&rsquo;exception dans le sens o&ugrave; elle offre une gamme importante en quantit&eacute; et extr&ecirc;mement large en vari&eacute;t&eacute;s de produits bien valoris&eacute;s et pr&eacute;sentant de fortes identit&eacute;s. <h2>L&rsquo;&eacute;levage caprin fran&ccedil;ais&nbsp;: deux mod&egrave;les diff&eacute;rents mais tr&egrave;s compl&eacute;mentaires</h2>Le d&eacute;veloppement exemplaire de la fili&egrave;re caprine fran&ccedil;aise n&rsquo;aurait sans doute pas rencontr&eacute; un tel succ&egrave;s s&rsquo;il ne s&rsquo;&eacute;tait pas appuy&eacute; &agrave; la fois sur le perfectionnement technique et sanitaire de l&rsquo;&eacute;levage fermier et sur la mont&eacute;e en puissance de produits de marque port&eacute;s par plusieurs industriels. Aujourd&rsquo;hui, les six mille &eacute;levages caprins fran&ccedil;ais se r&eacute;partissent &agrave; parts quasi&eacute;gales entre fermiers et livreurs. S&rsquo;ils partagent la m&ecirc;me exigence en mati&egrave;re de conduite d&rsquo;&eacute;levage, les deux mod&egrave;les sont en r&eacute;alit&eacute; tr&egrave;s diff&eacute;rents, puisque les livreurs vont r&eacute;server leurs efforts &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration de la productivit&eacute; laiti&egrave;re et &agrave; la ma&icirc;trise de leur co&ucirc;t de revient, tandis que les &eacute;leveurs fermiers doivent y joindre un travail permanent sur la confection de leurs produits, et bien entendu une d&eacute;marche commerciale personnalis&eacute;e. La dynamique de ces deux populations n&rsquo;est pas la m&ecirc;me, puisque le nombre d&rsquo;&eacute;leveurs fermiers reste stable et leur diss&eacute;mination g&eacute;ographique assez grande pour correspondre &agrave; des zones de chalandise en circuit court qui soient calibr&eacute;es &agrave; leur production. &Agrave; l&rsquo;inverse, le nombre de producteurs livreurs tend &agrave; se r&eacute;duire, ce qui oblige les industriels, qui sont leurs clients, &agrave; pr&eacute;parer et organiser les agrandissements de cheptel qui permettront d&rsquo;assurer la stabilit&eacute; des volumes. Il faut avoir &agrave; l&rsquo;esprit que la performance des &eacute;levages caprins fran&ccedil;ais est possible gr&acirc;ce &agrave; une tr&egrave;s forte technicit&eacute;, car le moindre rel&acirc;chement dans la gestion des troupeaux, notamment sur le plan sanitaire, a tr&egrave;s vite de fortes incidences sur la productivit&eacute; laiti&egrave;re de la ch&egrave;vre, tr&egrave;s sensible aux attaques de parasites. Le d&eacute;veloppement des &eacute;levages livreurs de lait est indissociable de celui des industriels du fromage caprin. Aujourd&rsquo;hui, ceux-ci transforment 630 millions de litres, soit 510 millions collect&eacute;s &ndash; 80 &agrave; 85&nbsp;% de la production domestique &ndash; auxquels il faut ajouter 120 millions de litres import&eacute;s sous forme liquide ou surgel&eacute;e d&rsquo;Espagne et des Pays-Bas. Le volume de lait transform&eacute; par les cinq premiers acteurs de cette industrie d&eacute;passe 500 millions de litres&nbsp;: il s&rsquo;agit des coop&eacute;ratives Eurial et Terra Lacta, et de trois industriels priv&eacute;s&nbsp;: Lactalis, Savencia et Triballat-Rians. Ces gros acteurs ne sont pas seulement pr&eacute;sents dans les produits de marques&nbsp;: certains d&rsquo;entre eux occupent une place importante dans les produits d&rsquo;Appellation, au point parfois d&rsquo;en &ecirc;tre la locomotive, comme Eurial pour le Sainte-Maure-de-Touraine ou Lactalis pour le Rocamadour.<a href="https://etudes-economiques.credit-agricole.com/previewPDF/178507" target="_blank">Lire la suite de l&rsquo;article</a>&nbsp;

L’élevage laitier caprin français n’a pas d’équivalent au Monde : productivité, qualité sanitaire, diversité des produits, complémentarité entre productions fermière et industrielle, notoriété garante d’une forte valeur ajoutée : autant d’atouts qui assurent à ses producteurs et transformateurs une place à part dans le paysage laitier, tant mondial que français, malgré des volumes restreints (équivalent à 3 % de la filière lait de vache).

La filière caprine laitière française, une réussite à part

Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce la mise en place d&rsquo;un dispositif d&rsquo;indemnisation compl&eacute;mentaire au profit des agriculteurs victimes du gel survenu en avril 2021, entrainant une perte sup&eacute;rieure &agrave; 30% du rendement assur&eacute; pour les cultures &eacute;ligibles, &agrave; savoir&nbsp;betteraves sucri&egrave;res, colza, lin, houblon (et les semences de ses esp&egrave;ces), fruits et petits fruits, raisin de cuve et raisin de table.L&rsquo;enveloppe de 63 millions d&rsquo;euros &eacute;quivaut &agrave; un rachat allant jusqu&rsquo;&agrave; 2,5 points de capital pour le raisin de cuve et de table et les grandes cultures, et &agrave; 10 points pour l&rsquo;arboriculture et les petits fruits. <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=GEL_ASSURES" target="_blank">La proc&eacute;dure est ouverte sur un site d&eacute;di&eacute; de FranceAgriMer jusqu&rsquo;au 6 mai &agrave; 14 heures</a>.La mesure s&rsquo;applique aux exploitations ayant souscrit, pour la r&eacute;colte 2021, un contrat d&rsquo;assurance multirisque climatique sur r&eacute;colte, ou un contrat monorisque gr&ecirc;le/temp&ecirc;te avec une extension gel, pour au moins une des cultures sinistr&eacute;es &eacute;ligibles au pr&eacute;sent dispositif. Le dispositif portera &agrave; 400 millions d&rsquo;euros le montant des aides vers&eacute;es par le minist&egrave;re depuis la survenance du sinistre.<h2>Une pr&eacute;figuration de la nouvelle MRC</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture justifie cette mesure ciblant les seuls assur&eacute;s par le fait que la prise en charge est &laquo;&nbsp;incompl&egrave;te, le plus souvent entre 20 et 30% des pertes subies selon le contrat pass&eacute; avec leur assureur&nbsp;&raquo;. Une fa&ccedil;on de r&eacute;compenser les bons &eacute;l&egrave;ves de l&rsquo;assurance multirisque r&eacute;colte (MRC) mais sans doute aussi de pr&eacute;parer les esprits &agrave; la r&eacute;forme en cours. A compter de 2023, et conform&eacute;ment &agrave; la loi promulgu&eacute;e le 2 mars dernier, le dispositif de gestion des risques climatiques reposera sur une architecture &agrave; trois &eacute;tages.Le premier &eacute;tage rel&egrave;vera de la responsabilit&eacute; de l&rsquo;exploitant pour des niveaux de pertes compris entre z&eacute;ro et le taux de franchise. Le second, correspondant &agrave; la MRC, se d&eacute;clenchera entre les taux de franchise de l&rsquo;assurance et des seuils de pertes exceptionnelles. Au-del&agrave;, la solidarit&eacute; nationale, autrement dit, l&rsquo;Etat se portera garant des indemnisations, en puisant dans &laquo;&nbsp;une enveloppe qui pourra atteindre un montant annuel de 600 millions d&rsquo;euros au cours de la p&eacute;riode, au fur et a&#768; mesure du d&eacute;veloppement assurantiel&nbsp;&raquo;, comme il est &eacute;crit dans la loi.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-reforme-de-l-assurance-recoltes-en-3-questions-episode-1" target="_blank" title="">La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 1</a>
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<h2>Des taux et seuils fix&eacute;s annuellement par d&eacute;cret</h2>C&rsquo;est sur ce 3&egrave;me &eacute;tage que s&rsquo;op&eacute;rera un distinguo entre assur&eacute;s et non assur&eacute;s. Conform&eacute;ment au droit europ&eacute;en, la loi du 2 mars acte en effet une d&eacute;cote de l&rsquo;indemnisation pour les non assur&eacute;s, au maximum de 50%. Au m&ecirc;me titre que les taux de subventionnement de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, les taux de franchise et les niveaux de seuil de pertes exceptionnelles par cultures, le taux de d&eacute;cote assur&eacute;s/non assur&eacute;s sera fix&eacute; chaque ann&eacute;e par d&eacute;cret apr&egrave;s discussions au sein de la Commission d&rsquo;orientation et de d&eacute;veloppement de l'assurance r&eacute;colte (Codar), r&eacute;unissant toutes les parties prenantes (Etat, assureurs,&nbsp;organisations professionnelles).Le minist&egrave;re mise notamment sur ce levier de d&eacute;cote assur&eacute;s/non assur&eacute;s pour inciter les agriculteurs &agrave; s&rsquo;assurer, une incitation &agrave; double d&eacute;tente, tant pour la r&eacute;silience des exploitations que celle du dispositif assurantiel.La loi du 2 mars mentionne les objectifs de p&eacute;n&eacute;tration assign&eacute;s &agrave; l&rsquo;assurance multirisque agricole &agrave; l&rsquo;horizon 2030&nbsp;: 60% pour les grandes cultures (contre 33% en 2020), 60% en vignes (34% en 2020), 30% en arboriculture (3% en 2020), 30% en prairies (1% en 2020), 60% en l&eacute;gumes frais et d&rsquo;industrie (28% en 2020), 30% en horticulture (3% en 2020), 30% en plantes &agrave; parfum, aromatiques et m&eacute;dicinales (6% en 2020).

Le ministère de l’Agriculture alloue 63 millions d’euros aux exploitations victimes du gel d’avril 2021 et qui avaient souscrit une assurance récolte. Une préfiguration de la réforme qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023.

Plan gel : une aide complémentaire pour les assurés

Augmenter la biodiversite&#769; globale sur les exploitations en soutenant des pratiques agricoles respectueuses de l&rsquo;environnement, ame&#769;liorer et pe&#769;renniser l&rsquo;activite&#769; agricole en leur permettant de s&rsquo;adapter aux nouvelles contraintes climatiques, dynamiser le territoire en soutenant des exploitations agricoles qui associent la production d&rsquo;e&#769;lectricite&#769; solaire renouvelable a&#768; leurs cultures&nbsp;: tels sont les objectifs qui sous-tendent le partenariat conclu entre la filiale&nbsp;fran&ccedil;aise de l&rsquo;&eacute;nerg&eacute;ticien espagnol Iberdrola et Alpes Coop Fruits. Bas&eacute;e &agrave; a&#768; Laragne-Monte&#769;glin (Hautes-Alpes), la coop&eacute;rative f&eacute;d&egrave;re une quarantaine d&rsquo;arboricultures totalisant 360 ha de vergers d&rsquo;altitude de pommiers et poiriers.<h2>Agrivolta&iuml;sme dynamique</h2>Iberdrola propose de de&#769;velopper et de construire des projets agrivoltai&#776;ques de 5 a&#768; 10 MW. Ces sites seront e&#769;quipe&#769;s des solutions technologiques agrivoltai&#776;ques dynamiques, contribuant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;impact du changement climatique (canicule, gel, phe&#769;nome&#768;ne ce&#769;venole) sur la quantit&eacute; et la qualit&eacute; des r&eacute;coltes. L&rsquo;ombrage apporte&#769; aux cultures est module&#769; en fonction des donne&#769;es pe&#769;doclimatiques re&#769;colte&#769;es via a&#768; un re&#769;seau de capteurs.La programmation pluriannuelle de l&rsquo;e&#769;nergie (PPE) fixe pour la filie&#768;re photovoltai&#776;que un objectif de 35 GW et 44 GW installe&#769;s d&rsquo;ici 2028, contre environ 18 GW aujourd&rsquo;hui. Ainsi, en se basant sur un rapport de 1 MWc solaire installe&#769; par hectare, c&rsquo;est pre&#768;s de 160 000 hectares d&rsquo;ici a&#768; 2028 qui devront e&#770;tre se&#769;curise&#769;s pour le de&#769;veloppement des projets solaires. En ce sens, l&rsquo;agrivoltai&#776;sme re&#769;pond directement a&#768; l&rsquo;objectif fixe&#769; par la PPE pour la filie&#768;re photovoltai&#776;que.

Dans le cadre de ce partenariat, Iberdrola et Alpes Coop Fruits étudieront conjointement les différentes possibilités de collaborer au développement de projets agrivoltaïques de 5 à 10 MW sur les exploitations de vergers situés en altitude.

Iberdrola et Alpes Coop Fruits signent un partenariat agrivoltaïque

Avec une empreinte carbone nette de 0,61 kg eq CO2/litre de lait vendu lors du dernier diagnostic CAP&rsquo;2ER en 2021, le Gaec des Aub&eacute;pines se situe bien en dessous de la moyenne nationale. Sur cette exploitation situ&eacute;e dans le Cantal et qui produit du lait pour l&rsquo;AOP lait cru tout foin du fromage &eacute;ponyme, la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) &eacute;tait d&eacute;j&agrave; un objectif avant m&ecirc;me le premier diagnostic CAP&rsquo;2ER en 2016. &laquo;&nbsp;On a toujours eu la philosophie d&rsquo;&ecirc;tre attentifs aux GES. Notre politique consiste en une am&eacute;lioration progressive de nos pratiques, mais sans faire de changement couperet&nbsp;&raquo;, explique Jean-Charles Tardieu, associ&eacute; avec son fr&egrave;re au sein du Gaec.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eleveurs-francais-precurseurs-sur-la-reduction-des-gaz-a-effet-de-serre" target="_blank" title="">Les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais pr&eacute;curseurs sur la r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre</a>
</aside>
<h2 class="Standard">Une ration fourrag&egrave;re tout herbe</h2>D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la production laiti&egrave;re du d&eacute;partement du Cantal est majoritairement bas&eacute;e sur l&rsquo;herbe, avec une faible part de ma&iuml;s. &laquo;&nbsp;L&rsquo;empreinte carbone moyenne du d&eacute;partement, bas&eacute;e sur environ 300 diagnostics, est inf&eacute;rieure au national. Elle se chiffre aux alentours de 0,7 kg eq CO2/l de lait. Mais en parall&egrave;le, nous produisons moins de lait par vache&nbsp;&raquo;, commente Jo&euml;l Guillemin, directeur du contr&ocirc;le laitier du Cantal. Au sein du Gaec des Aub&eacute;pines, le syst&egrave;me est pouss&eacute; &agrave; son maximum. 95% de la SAU est consacr&eacute; aux prairies, dont 78% en prairies permanentes. Cet assolement permet de stocker &eacute;norm&eacute;ment de carbone qui compense les &eacute;missions brutes de la ferme. &laquo;&nbsp;Le Gaec des Aub&eacute;pines a une &eacute;mission brute de 1,08 kg eq CO2/l de lait, un chiffre proche de la moyenne nationale. Mais il compense 0,47 kg eq CO2/l de lait par le stockage du carbone, dont 0,35 kg eq CO2/l de lait uniquement via les prairies permanentes&nbsp;&raquo;, analyse Jo&euml;l Guillemin.Le reste du stockage du carbone est assur&eacute; par les 14 km de lin&eacute;aire de haies pr&eacute;sents autour des parcelles. &laquo;&nbsp;Nous nous sommes rendus compte de l&rsquo;importance de ce lin&eacute;aire avec les diagnostics Cap2ER. Suite &agrave; ce constat, nous avons d&eacute;cid&eacute; de consacrer un vrai temps &agrave; l&rsquo;entretien de ce lin&eacute;aire avec l&rsquo;achat d&rsquo;un lamier&nbsp;&raquo;, rapporte l&rsquo;&eacute;leveur. Cette d&eacute;cision est d&rsquo;autant plus strat&eacute;gique que le Gaec a candidat&eacute; dans un appel &agrave; projet pour vendre ses cr&eacute;dits carbones.<h2 class="Standard">La prairie, un levier multiple</h2>Ce syst&egrave;me tout prairie est possible gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;investissement sur le s&eacute;chage en grange qu&rsquo;ont r&eacute;alis&eacute; les fr&egrave;res Tardieu en 2013. Au-del&agrave; du stockage du carbone, cette d&eacute;cision strat&eacute;gique a un impact d&eacute;cisif sur la composition de la ration, elle-m&ecirc;me primordiale dans le calcul de l&rsquo;empreinte carbone de la ferme. &laquo; Lorsque nous avons d&eacute;but&eacute; le s&eacute;chage en grange, nous avons commenc&eacute; en parall&egrave;le &agrave; semer des prairies temporaires de luzerne/brome et des m&eacute;langes riches en tr&egrave;fles. Cela nous a permis d&rsquo;&ecirc;tre moins d&eacute;pendants des concentr&eacute;s&nbsp;&raquo;, explique Jean-Charles Tardieu. Il estime qu&rsquo;en augmentant encore la qualit&eacute; des fourrages, il sera envisageable dans les ann&eacute;es &agrave; venir de substituer le tourteau de soja par du colza. Le s&eacute;choir n&rsquo;a lui que peu d&rsquo;impact sur l&rsquo;empreinte carbone car il est aliment&eacute; par l&rsquo;&eacute;nergie &eacute;lectrique consid&eacute;r&eacute;e comme provenant essentiellement du nucl&eacute;aire par l&rsquo;outil CAP&rsquo;2ER. Pour autant, les deux associ&eacute;s envisagent de s&rsquo;&eacute;quiper pour produire de l&rsquo;&eacute;nergie solaire. &laquo;&nbsp;Il y a une certaine logique car le s&eacute;choir fonctionne majoritairement sur des p&eacute;riodes ensoleill&eacute;es&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur.<h2 class="Standard">Actionner d&rsquo;autres leviers sans impacter le stockage</h2>Apr&egrave;s le diagnostic de 2021, les exploitants ont d&eacute;cid&eacute; de travailler sur l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage de leurs g&eacute;nisses afin de r&eacute;duire encore leur empreinte carbone. &laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;instant, le premier v&ecirc;lage est en moyenne &agrave; 37 mois, nous voulons le descendre &agrave; 30 mois. Par contre, nous ne souhaitons pas descendre en dessous car notre parcellaire comporte 30 hectares de prairies non-m&eacute;canisables qui ne sont exploitables que par les g&eacute;nisses&nbsp;&raquo;, indique Jean-Charles Tardieu.C&rsquo;est un constat g&eacute;n&eacute;ral dans le Cantal, l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage est plus &eacute;lev&eacute; que la moyenne nationale. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un levier important, mais il est plus long &agrave; mettre en place car il faut revoir l&rsquo;&eacute;levage des g&eacute;nisses d&egrave;s le plus jeune &acirc;ge. C&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il ne peut pas &ecirc;tre appliqu&eacute; sur des animaux qui ont d&eacute;j&agrave; un ou deux ans&nbsp;&raquo;, avertit Jo&euml;l Guillemin. &Agrave; l&rsquo;image de la ferme des Aub&eacute;pines qui a besoin de g&eacute;nisses pour valoriser du parcellaire en herbe, il met en garde contre des changements sur la gestion du troupeau et l&rsquo;&eacute;levage des futures vaches, qui n&eacute;cessiteraient de retourner des prairies et impacteraient dans le m&ecirc;me temps le stockage du carbone.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-1-5-la-prairie-ce-puits-de-carbone" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-2-5-moins-d-azote-mineral-avec-du-trefle-dans-la-rotation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (2/5)&nbsp;: Moins d&rsquo;azote min&eacute;ral avec du tr&egrave;fle dans la rotation</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-3-5-l-importance-de-l-age-au-1er-velage" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (3/5) : L&rsquo;importance de l&rsquo;&acirc;ge au 1er v&ecirc;lage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-4-5-optimiser-la-gestion-des-effluents" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (4/5) : Optimiser la gestion des effluents</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-5-5-une-strategie-basee-sur-le-non-labour-et-la-methanisation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone&nbsp;(5/5)&nbsp;: Une strat&eacute;gie bas&eacute;e sur le non-labour et la m&eacute;thanisation</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

Grâce à leurs surfaces en prairies permanentes et leur linéaire de haies qui stockent le carbone, les associés du Gaec des Aubépines obtiennent un diagnostic CAP’2ER dont les résultats sont bien inférieurs à la moyenne nationale.

Ces élevages qui réduisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone

Avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/forte-hausse-des-cours-dans-un-contexte-de-deficit-hydrique-en-europe" target="_blank">des c&eacute;r&eacute;ales et des ol&eacute;agineux qui tutoient respectivement les 400 &euro;/t et 1000 &euro;/t</a>, la guerre d&eacute;clench&eacute;e par la Russie en Ukraine a exacerb&eacute; une crise de l&rsquo;offre alimentaire (et &eacute;nerg&eacute;tique) qui couvait d&eacute;j&agrave; avant l&rsquo;attaque du 24 f&eacute;vrier. Pour desserrer un tant soit peu l&rsquo;offre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/guerre-pac-et-pacte-vert-la-commission-europeenne-change-son-fusil-d-epaule" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne a temporairement autoris&eacute; la remise mise en culture des jach&egrave;res</a>. Celles-ci sont int&eacute;gr&eacute;es dans les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), aux c&ocirc;t&eacute;s des &eacute;l&eacute;ments topographiques, le tout sur un minimum de 5% de la SAU pour pouvoir pr&eacute;tendre aux 80 &euro;/ha du paiement vert (pr&eacute;serv&eacute;). L&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en a ainsi enfonc&eacute; un coin dans son Pacte vert, tax&eacute; ici ou l&agrave; de d&eacute;croissance. Une amorce de changement de doctrine salu&eacute;e par la FNSEA, beaucoup moins par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le collectif Pour une autre Pac, d&eacute;non&ccedil;ant une fuite en avant productiviste et contre-productive et qui lui auraient pr&eacute;f&eacute;r&eacute; le bannissement des agrocarburants, qu&rsquo;ils jaugent &agrave; 5% de la SAU.<h2>Des aides contracycliques et des quotas</h2>Durant les deux ann&eacute;es d&rsquo;&eacute;laboration du Programme strat&eacute;gique national (PSN), matrice de la Pac 2023-2027, le collectif Pour une autre Pac a tent&eacute; de faire bouger les curseurs au profit de l&rsquo;agriculture paysanne et des transitions &eacute;cologique et climatique, mais sans r&eacute;volutionner l&rsquo;architecture de la Pac. La r&eacute;volution, elle &eacute;tait propos&eacute;e &agrave; l'&eacute;poque par le think tank Agriculture Strat&eacute;gies (ex-Momagri). Pour les productions v&eacute;g&eacute;tales directement connect&eacute;es aux prix internationaux, le think tank propose la flexibilisation des politiques de biocarburants et l&rsquo;instauration d&rsquo;aides contracycliques variant en fonction des prix, &laquo;&nbsp;des leviers d&rsquo;un pilotage des march&eacute;s et de stabilisation des revenus bien plus efficaces que des aides d&eacute;coupl&eacute;es vers&eacute;es chaque ann&eacute;e dans une logique de consommation budge&#769;taire&nbsp;&raquo;. Pour les productions animales, Agriculture Strat&eacute;gies pr&ocirc;ne la r&eacute;habilitation des quotas de production du fait que &laquo;&nbsp;ce type d&rsquo;instruments dispose du meilleur potentiel pour g&eacute;rer a&#768; la fois les ressources naturelles mais e&#769;galement l&rsquo;&eacute;quilibre des march&eacute;s&nbsp;&raquo;.<h2>Des stocks et des r&eacute;serves de crise</h2>En ce qui concerne la gestion des crises, le think tank d&eacute;fend la mise en place d&rsquo;une r&eacute;serve de crise pluriannuelle pour permettre a&#768; la Commission de financer les interventions. Hier le lait, aujourd&rsquo;hui le porc et l&rsquo;aliment. Il propose &eacute;galement de re&#769;habiliter les coope&#769;rations internationales autour des stocks publics et d&rsquo;appre&#769;hender la question sous l&rsquo;angle de la participation a&#768; la se&#769;curite&#769; alimentaire mondiale. Selon le think tank, la guerre en Ukraine a r&eacute;activ&eacute; l&rsquo;acuit&eacute; et la pertinence de ses propositions, les filets de s&eacute;curit&eacute; permettant en prime d&rsquo;arrimer les transitions &eacute;cologique et climatique. Un chamboule-tout &agrave; rebours du PSN, dont un des mantras consistait &agrave; ne pas trop bouger les lignes pour ne pas trop d&eacute;stabiliser les exploitations. Reste &agrave; savoir si la d&eacute;flagration de la guerre en Ukraine, aux r&eacute;pliques encore insondables, ne va pas secouer davantage.

[Edito] La crise de l’offre provoquée par la guerre en Ukraine secoue 8 milliards d’assiettes. Le think tank Agriculture Stratégies propose de renverser la table, avec une Pac reposant sur des aides contracycliques et des politiques de stockage, de régulation de l’offre et de flexibilisation des biocarburants.

Pour une (tout) autre Pac ?

Un mois presque jour pour jour apr&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;attaque de l&rsquo;Ukraine par la Russie, la Commission europ&eacute;enne a adopt&eacute; le 23 mars tout un train de mesures destin&eacute;es &agrave; amortir ses impacts sur la flamb&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, provoquant un double choc alimentaire et &eacute;nerg&eacute;tique au retentissement plan&eacute;taire. &laquo;&nbsp;La disponibilite&#769; des denre&#769;es alimentaires n'est actuellement pas en danger dans l'Union, e&#769;tant donne&#769; que le continent est largement autosuffisant en ce qui concerne de nombreux produits agricoles, pr&eacute;cise la Commission dans un communiqu&eacute;. Notre secteur agricole est toutefois un importateur net de produits spe&#769;cifiques, par exemple de prote&#769;ines fourrage&#768;res. Cette vulne&#769;rabilite&#769;, conjugue&#769;e aux cou&#770;ts e&#769;leve&#769;s des intrants tels que les engrais et l'e&#769;nergie fossile, cre&#769;e&#769; des difficulte&#769;s de production pour les agriculteurs et risque de faire grimper les prix des denre&#769;es alimentaires&nbsp;&raquo;.<h2>Z&eacute;ro jach&egrave;re, 100% du paiement vert</h2>La Commission a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;autoriser &agrave; titre temporaire la remise en culture des terres en jach&egrave;re, d&eacute;finies dans le r&egrave;glement Pac comme exemptes de r&eacute;coltes et de traitements phytosanitaires. Celles-ci sont comptabilis&eacute;es dans les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), aux c&ocirc;t&eacute;s des taillis &agrave; courte rotation, des cultures portant des plantes fixant l&rsquo;azote, des surfaces portant des cultures d&eacute;rob&eacute;es ou &agrave; couverture v&eacute;g&eacute;tale ou encore des &eacute;l&eacute;ments topographiques (arbres, bosquets, haies, mares, bandes tampons, bordures de champ). Le r&egrave;glement actuel fixe &agrave; 5% le taux de SIE dans la SAU pour percevoir le paiement vert (environ 80 &euro;/ha en 2021). &laquo;&nbsp;La remise en culture des jach&egrave;res n&rsquo;aura pas d&rsquo;incidence sur le niveau de paiement vert&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; la Commission.<h2>500 millions d&rsquo;euros et des aides ciblant l&rsquo;aliment et le porc</h2>La Commission a par ailleurs d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;allouer une aide de 500 millions d&rsquo;euros, pr&eacute;lev&eacute;e sur la r&eacute;serve de crise, et destin&eacute;e &agrave; soutenir les agriculteurs les plus impact&eacute;s par l'augmentation des cou&#770;ts des intrants et/ou les restrictions commerciales. Les Etats membres sont autoris&eacute;s &agrave; compl&eacute;ter l&rsquo;enveloppe qui leur sera allou&eacute;e par des fonds nationaux, &agrave; hauteur de 200%. Dans le secteur du porc, particuli&egrave;rement impact&eacute;, la Commission a act&eacute; la mise en &oelig;uvre de mesures de march&eacute; de type &laquo;&nbsp;filet de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo;. Elle a &eacute;galement annonc&eacute; un assouplissement, &agrave; titre temporaire, des exigences en mati&egrave;re d&rsquo;importation d&rsquo;aliments pour animaux afin d&rsquo;all&eacute;ger les pressions du march&eacute;.En ce qui concerne le paiement des aides Pac, la Commission autorise les Etats membres &agrave; augmenter les avances sur les paiements directs et des mesures de d&eacute;veloppement rural lie&#769;es aux surfaces et aux animaux vers&eacute;s a&#768; compter du 16 octobre prochain.<h2>Un Pacte vert... mais tout autant productif</h2>Enfin, la Commission europ&eacute;enne a esquiss&eacute;, pour la premi&egrave;re fois depuis sa pr&eacute;sentation en d&eacute;cembre 2019, une r&eacute;orientation du Pacte vert (Green deal), destin&eacute; &agrave; lutter contre le changement climatique et la d&eacute;gradation de l&rsquo;environnement. &laquo;&nbsp;La Commission veillera a&#768; ce que la productivite&#769; globale de l'agriculture de l'Union ne soit pas compromise dans la mise en &oelig;uvre des transitions ne&#769;cessaires de&#769;finies dans la strate&#769;gie &laquo; De la ferme a&#768; la table &raquo; et dans la strate&#769;gie en faveur de la biodiversite&#769;&nbsp;&raquo;, annonce-t-elle dans son communiqu&eacute;.Pour rappel, ces deux strat&eacute;gies visent, d&rsquo;ici &agrave; 2030, &agrave; requalifier 10% des terres agricoles en haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...), &agrave; enrayer le d&eacute;clin des pollinisateurs et &agrave; r&eacute;duire de 50 % l&rsquo;utilisation et la nocivit&eacute; des pesticides, &agrave; baisser de 20% l&rsquo;usage des engrais chimiques et de 50% l&rsquo;usage des antibiotiques dans l&rsquo;&eacute;levage et l&rsquo;aquaculture et &agrave; porter &agrave; 20% le taux de SAU en bio. La Commission a pr&eacute;vu d&rsquo;inscrire ces objectifs en textes contraignants &agrave; compter de 2023.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avec-le-pacte-vert-l-europe-se-fait-peur" target="_blank" title="">Avec le Pacte vert, l&rsquo;Europe (se) fait peur</a>
</aside>
Depuis la pr&eacute;sentation du Pacte vert, les organisations agricoles ont toujours d&eacute;nonc&eacute; le manque d&rsquo;&eacute;tudes d&rsquo;impact. Jusqu&rsquo;au mois d&rsquo;ao&ucirc;t 2021 o&ugrave; le Joint Research Center (JRC), un organisme d&eacute;pendant de la Commission, a &eacute;voqu&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pacte-vert-et-noir-de-la-commission-europeenne" target="_blank">une perte potentielle de production de denr&eacute;es agricoles comprise entre 5 et 15%</a>, assortie d&rsquo;une baisse des revenus et d&rsquo;une d&eacute;localisation de nos &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. Pour concilier s&eacute;curit&eacute; et durabilit&eacute; alimentaire, &laquo;&nbsp;il sera ne&#769;cessaire de recourir davantage a&#768; l'innovation afin de contribuer a&#768; accroi&#770;tre les rendements de fac&#807;on durable, notamment a&#768; l'agriculture de pre&#769;cision, aux nouvelles techniques ge&#769;nomiques, a&#768; une meilleure gestion des nutriments, a&#768; la lutte inte&#769;gre&#769;e contre les ennemis des cultures ou encore aux solutions biologiques pour remplacer les pesticides chimiques&nbsp;&raquo; juge la Commission.S&rsquo;agissant de notre d&eacute;pendance aux engrais et &agrave; l'&eacute;nergie, la Commission mise sur le programme Horizon Europe, charg&eacute; d&rsquo;explorer &laquo;&nbsp;une utilisation plus efficace de l'azote, la transition vers l'ammoniac vert pour les engrais et la valorisation de la biomasse&nbsp;&raquo;.

L’exécutif européen autorise temporairement la remise en culture des jachères. Sans remettre en cause les transitions « nécessaires » des stratégies De la ferme à la fourchette et Biodiversité, la Commission « veillera à ce que la productivité́ globale de l'agriculture de l'Union ne soit pas compromise ».

Guerre, Pac et Pacte vert : la Commission européenne change son fusil d’épaule

Tant sur le plan social que technologique, le secteur de l&rsquo;agriculture subit des mutations. En effet, avec l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des d&eacute;parts &agrave; la retraite, le nombre d&rsquo;agriculteurs est en baisse et l&rsquo;on observe l&rsquo;augmentation de la main d&rsquo;&oelig;uvre salariale au d&eacute;triment de la main d&rsquo;&oelig;uvre familiale. C&ocirc;t&eacute; innovations technologiques, les mat&eacute;riels sont toujours plus co&ucirc;teux et plus complexes &agrave; ma&icirc;triser du fait de leur perfectionnement constant.<h2>ETA, Cuma : des avantages</h2>En vue de mieux ma&icirc;triser le co&ucirc;t horaire du mat&eacute;riel, la r&eacute;alisation d&rsquo;un audit s&rsquo;av&egrave;re utile. Le r&eacute;sultat permet d&rsquo;orienter l&rsquo;exploitant vers les ETA (Entreprises de Travaux Agricoles) ou bien les <a href="http://www.entraid.com" target="_blank">CUMA</a> (Coop&eacute;ratives d&rsquo;Utilisation de Mat&eacute;riel Agricole). L&rsquo;audit permettra aussi de mesurer l&rsquo;&eacute;quilibre entre le choix d&rsquo;un investissement individuel, avec l&rsquo;incidence fiscale et sociale de ce dernier, en mesurant sa p&eacute;riode d&rsquo;amortissement.En &eacute;vitant des investissements contraignants pour <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/tresorerie-previsionnelle/" target="_blank">la tr&eacute;sorerie de l&rsquo;exploitation</a>, ces solutions cumulent beaucoup d&rsquo;avantages comme des conditions de travail moins contraignantes ou le recours &agrave; une main d&rsquo;&oelig;uvre qualifi&eacute;e. D&rsquo;autres avantages sont &agrave; prendre en compte : des &eacute;conomies sur les carburants, les amortissements ou bien l&rsquo;entretien. Aussi, le recours &agrave; la sous-traitance permet d&rsquo;avoir &agrave; disposition du mat&eacute;riel de pointe, lib&egrave;re du temps en permettant &agrave; l&rsquo;exploitant de se consacrer &agrave; d&rsquo;autres activit&eacute;s.&nbsp;<h2>La d&eacute;monstration par l&rsquo;exemple&nbsp;</h2>Prenons une exploitation dont la SAU est de 50ha de bl&eacute; et 20ha de ma&iuml;s, qui envisage le remplacement de son mat&eacute;riel avec un investissement pour une charrue r&eacute;versible 5 socs (21 000&euro; nets). L&rsquo;investissement sera amorti sur 7 ann&eacute;es. La solution &laquo;recours &agrave; l&rsquo;entreprise&raquo; va permettre un gain de tr&eacute;sorerie annuel de 1145&euro; pendant les 7 ann&eacute;es de remboursement du capital investi. A ce gain, s&rsquo;ajoute celui d&rsquo;environ 65 heures qui pourront &ecirc;tre report&eacute;es sur d&rsquo;autres activit&eacute;s.&nbsp;Au bout des 7 premi&egrave;res ann&eacute;es, les annuit&eacute;s sont pay&eacute;es : l&rsquo;avantage &eacute;conomique s'inverse au profit de l&rsquo;investissement individuel&hellip; Toutefois, faudra-t-il que le mat&eacute;riel soit encore l&agrave; ou que les frais d'entretien li&eacute;s &agrave; l'usure n'aient pas flamb&eacute; au fil des ann&eacute;es.

De plus en plus, les agriculteurs font appel à des prestataires de service pour accomplir leurs travaux de culture. Comment bien appréhender ce recours à la sous-traitance ?

Sous-traiter ses travaux de cultures : la bonne option ?

En marge d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse consacr&eacute;e au grand oral des candidats &agrave; la pr&eacute;sidentielle, que la FNSEA organisera le 30 mars prochain &agrave; Besan&ccedil;on (Doubs), Christiane Lambert a &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie d&rsquo;influenza hautement pathog&egrave;ne (IAHP), qu&rsquo;elle a qualifi&eacute;e d'&laquo; &eacute;pouvantable&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Notre pays risque de perdre entre 25% et 30% de sa production de poulets, canards et pintades&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA.Apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e dans le Nord le 26 novembre puis s&eacute;vi dans le Sud-Ouest entre d&eacute;cembre et janvier, occasionnant l&rsquo;abattage de plus de 4 millions de volailles, principalement des canards, le virus a commenc&eacute; &agrave; se propager dans les Pays de la Loire &agrave; partir de la fin du mois de f&eacute;vrier. En l&rsquo;espace de trois semaines, le nombre de foyers a explos&eacute;, notamment dans le d&eacute;partement de la Vend&eacute;e qui en totalisait 451&nbsp;en date du 23&nbsp;mars, soit quasiment le double du d&eacute;partement du Sud-Ouest le plus affect&eacute; jusque-l&agrave;, &agrave; savoir les Landes (231 foyers),&nbsp;sur un total de 983&nbsp;en &eacute;levages.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le climat et l&rsquo;avifaune en cause selon la FNSEA</h2>La r&eacute;gion des Pays de la Loire n&rsquo;est pas seulement une grande productrice de volailles de chair&nbsp;: elle h&eacute;berge aussi de nombreux &eacute;levages &laquo;&nbsp;strat&eacute;giques&nbsp;&raquo; de reproducteurs alimentant l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res ainsi que l&rsquo;export. Si la FNSEA a lou&eacute; la r&eacute;activit&eacute; des services de l&rsquo;Etat, elle a d&eacute;plor&eacute; l&rsquo;absence de plan &laquo;&nbsp;Orsec&nbsp;&raquo; pr&eacute;ventif face &agrave; une menace qui jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent avait &eacute;pargn&eacute; les Pays de la Loire.Selon Christiane Lambert, l&rsquo;irruption de l&rsquo;IAHP dans la r&eacute;gion est li&eacute;e &laquo;&nbsp;&agrave; des &eacute;v&egrave;nements climatiques&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Le redoux et des vents violents ont ramen&eacute; vers l&rsquo;int&eacute;rieur des terres des oiseaux migrateurs qui, &agrave; la diff&eacute;rence des ann&eacute;es pass&eacute;es, ont occasionn&eacute; des contaminations, a-t-elle pr&eacute;cis&eacute;, un diagnostic valant pour&nbsp;le Morbihan et l&rsquo;Ille-et-Vilaine.&nbsp;Les travaux de l&rsquo;Anses sont plus qu&rsquo;attendus pour amener des solutions. On ne peut rien contre les oiseaux migrateurs, sauf &agrave; mettre des filtrations d&rsquo;air &agrave; chaque b&acirc;timent, ce qui repr&eacute;sente des co&ucirc;ts d&rsquo;investissement absolument faramineux&nbsp;&raquo;.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Quid de l&rsquo;exp&eacute;rimentation de la vaccination</h2>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 10 millions de volailles ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; abattues depuis le d&eacute;but de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie. L&rsquo;an pass&eacute;, 3,5 millions de volailles, principalement dans le Sud-Ouest, avaient &eacute;t&eacute; abattues.Cet &eacute;pisode 2021-2022 d&rsquo;IAHP est assur&eacute;ment le plus dramatique jamais subi par la fili&egrave;re, qui affronte sa 4&egrave;me &eacute;pid&eacute;mie en six ans, alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-cinq-mesures-pour-gripper-la-fatalite" target="_blank">la gestion sanitaire avait &eacute;t&eacute; revue de fond en comble au cours de l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier</a>. &laquo;&nbsp;Pour les &eacute;leveurs, c&rsquo;est un tsunami psychologique&nbsp;&raquo;, a dit Christiane Lambert, &eacute;voquant le cas d&rsquo;&eacute;leveurs contraints d&rsquo;enterrer leurs animaux du fait de la saturation des centres d&rsquo;&eacute;quarrissage, une situation d&eacute;nonc&eacute;e par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, parlant de &laquo;&nbsp;sale boulot&nbsp;&raquo;.L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie en cours &eacute;loigne un peu plus la perspective de la piste vaccinale, dont le gouvernement a autoris&eacute; l&rsquo;exp&eacute;rimentation pour ce printemps, moyennant la mise en d&eacute;bat du sujet au plan europ&eacute;en dans le cadre de la Pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l'Union europ&eacute;enne (la vaccination n&rsquo;&eacute;tant pas compatible avec l&rsquo;exportation) et la ma&icirc;trise de la bios&eacute;curit&eacute;. Sur ce second point, tout est &agrave; reconsid&eacute;rer.

C’est ce qu’estime la FNSEA sur la base du dépeuplement en cours en Vendée, département qui compte de nombreux couvoirs et élevages de reproducteurs. La crise sanitaire est aussi un « tsunami psychologique » pour les éleveurs concernés. La France compte près de 1000 foyers d'influenza aviaire en élevage.

La grippe aviaire pourrait amputer de 30% la production française de volaille

Si les coop&eacute;ratives peuvent r&eacute;aliser des provisions pour diff&eacute;rents types de risques (client, prudhommal...), elles &eacute;taient jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent emp&ecirc;ch&eacute;es d&rsquo;en constituer pour couvrir les risques subis par leurs associ&eacute;s coop&eacute;rateurs, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des al&eacute;as climatiques, biologiques, sanitaires ou &eacute;conomiques. Ce ne sera plus le cas &agrave; compter du 1er janvier 2023, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;entr&eacute;e en application de&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-la-loi-sur-l-assurance-recolte" target="_blank">la loi d'orientation relative &agrave; une meilleure diffusion de l'assurance r&eacute;colte en agriculture</a> et portant r&eacute;forme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture.&nbsp;Promulgu&eacute;e le 2 mars dernier, la loi permet d&rsquo;int&eacute;grer au plan comptable des coop&eacute;ratives des provisions pour al&eacute;as subis par leurs associ&eacute;s coop&eacute;rateurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-reforme-de-l-assurance-recoltes-en-3-questions-episode-1" target="_blank" title="">La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 1</a>
</aside>
<h2>P&eacute;dagogie et transparence</h2>Cette avanc&eacute;e est le fruit d&rsquo;un travail initi&eacute; lors des travaux d&rsquo;actualisation du plan comptable des coop&eacute;ratives au sein de l&rsquo;Autorit&eacute; des normes comptables auxquels ont particip&eacute; le Haut conseil de la coop&eacute;ration agricole (HCCA) et la R&eacute;vision coop&eacute;rative agricole. &laquo;&nbsp;Face &agrave; des al&eacute;as climatiques potentiellement plus intenses et plus fr&eacute;quents, les coop&eacute;ratives vont donc pouvoir contribuer &agrave; renforcer la r&eacute;silience de leurs associ&eacute;s coop&eacute;rateurs, se r&eacute;jouit St&eacute;phane Neck, directeur g&eacute;n&eacute;ral du HCCA. Toutes les coop&eacute;ratives devraient s&rsquo;en emparer, &agrave; commencer par celles qui sont famili&egrave;res de la constitution de provisions&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Un euro provisionn&eacute; au titre des al&eacute;as agricoles sera un euro revers&eacute; aux associ&eacute;s coop&eacute;rateurs"
</div>
Pour le Haut conseil de la coop&eacute;ration agricole, ce nouveau dispositif sera aussi l&rsquo;occasion de rappeler que les r&eacute;serves des coop&eacute;ratives ne peuvent jouer ce r&ocirc;le d&rsquo;amortisseur des al&eacute;as, du fait de leur caract&egrave;re impartageable et trans-g&eacute;n&eacute;rationnel.Le HCCA publiera dans les mois &agrave; venir un avis destin&eacute; &agrave; &eacute;clairer les coop&eacute;ratives sur les modalit&eacute;s du dispositif, lesquelles devront figurer dans le r&egrave;glement int&eacute;rieur des coop&eacute;ratives, invitant ces derni&egrave;res &agrave; faire &oelig;uvre de p&eacute;dagogie. &laquo;&nbsp;Toutes les op&eacute;rations devront figurer dans l&rsquo;annexe des comptes et dans le rapport annuel aux associ&eacute;s coop&eacute;rateurs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise St&eacute;phane Neck. &laquo;&nbsp;Un euro provisionn&eacute; au titre des al&eacute;as agricoles sera un euro revers&eacute; aux associ&eacute;s coop&eacute;rateurs&nbsp;&raquo;.

A partir du 1er janvier 2023, les coopératives pourront réaliser des provisions pour couvrir des risques climatiques, sanitaires ou économiques subis par leurs adhérents. Les modalités de constitution puis de reprise devront être consignées dans le règlement intérieur.

Les coopératives autorisées à provisionner au titre des aléas agricoles

Les prescripteurs : la CAVAC, CERFRANCE 44 ET 85, Terrena, Cooperl, Agro Conseil SA, Pel&eacute; Agri-conseil, Agrial, Agri N&eacute;goce, UAPL et la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture des Pays de Loire ont f&eacute;d&eacute;r&eacute; leurs r&eacute;sultats de reliquats azot&eacute;s sur 2350 parcelles.M&ecirc;me si des diff&eacute;rences statistiques significatives en pluviom&eacute;trie ont &eacute;t&eacute; mises en avant, entre le 1er septembre 2021 et le 31 janvier 2022, avec deux zones diff&eacute;rentes, il n&rsquo;y a pas de diff&eacute;rences significatives sur les niveaux de reliquats valorisables (kg N/NO3+ N/NH4) entre ces deux zones.<a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/Actus-agendas/2022/Fichiers/202202_Synthese_reliquats_azotes_en_sortie_hiver_sous_cereales_a_paille_en_Pays_de_la_Loire.pdf" target="_blank" class="link-puce">Consulter la synth&egrave;se&nbsp;"Reliquats d&rsquo;azote sortie hiver sous c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille en Pays de la Loire en 2022" au format PDF</a>

A la suite de la publication de l’arrêté préfectoral régional, voici les valeurs à considérer en terme de reliquat azoté pour les parcelles en céréales à paille afin de calculer au mieux votre fertilisation. Nous vous rappelons également qu’une analyse classique reste obligatoire.

Reliquats azotés en sortie hiver sous céréales à paille, quel niveau retenir en 2022 ?

C ette ann&eacute;e, l&rsquo;assembl&eacute;e pl&eacute;ni&egrave;re du groupe Altitude ne ressemblait &agrave; aucune autre. D&rsquo;abord parce que, pour la premi&egrave;re fois, elle &eacute;tait pr&eacute;sid&eacute;e par Didier Boussaroque, &eacute;lu le 18 novembre dernier par un conseil d&rsquo;administration &eacute;lectif. Ensuite, parce que le rapport d&rsquo;activit&eacute;s et le rapport moral trait&eacute;s, la majeure partie de la r&eacute;union &eacute;tait consacr&eacute;e &agrave; un hommage rendu &agrave; Jean-Pierre Chateau, pr&eacute;sident fondateur de l&rsquo;union de coop&eacute;ratives, apr&egrave;s avoir pr&eacute;sid&eacute; longtemps Centrelait (voir ci-dessous). Sortir des sentiers battus Auparavant, le directeur, St&eacute;phane Coyas, a pr&eacute;sent&eacute; l&rsquo;exercice 2020-2021 (arr&ecirc;t&eacute; fin septembre) comme celui du changement, essentiellement li&eacute; aux adaptations que le contexte sanitaire a impos&eacute;es, dont de nouvelles habitudes de consommation, de nouvelles m&eacute;thodes de travail... &ldquo;Mais les coops et les &eacute;quipes ont su s&rsquo;adapter et jouer le jeu.&rdquo; Changement aussi au niveau de la gouvernance, avec un comex(1) qui tient &agrave; animer des r&eacute;unions de secteur, au plus pr&egrave;s des adh&eacute;rents. Changement enfin, sur le plan r&egrave;glementaire, avec la pr&eacute;paration d&rsquo;&Eacute;galim 2, aujourd&rsquo;hui entr&eacute;e en vigueur, ou de l&rsquo;obligation de s&eacute;parer le conseil de la vente pour tout ce qui rel&egrave;ve de la &ldquo;sant&eacute; v&eacute;g&eacute;tale&rdquo;. Des bouleversements, les coop&eacute;rateurs adh&eacute;rents en ont aussi v&eacute;cus sur leurs exploitations, subissant une hausse exponentielle des co&ucirc;ts de productions, dans des march&eacute;s chamboul&eacute;s. &Agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, le groupe s&rsquo;engage &agrave; conqu&eacute;rir de nouveaux march&eacute;s, captant la plus-value, plus que jamais le fer de lance de l&rsquo;union de coop&eacute;ratives. C&rsquo;est ainsi que St&eacute;phane Coyas justifie les investissements permanents dans les outils&nbsp; au b&eacute;n&eacute;fice de nouveaux produits, aid&eacute;s par le plan de Relance gouvernemental : atelier de pi&eacute;&ccedil;age sur le site Covial ou accompagnement sur la fili&egrave;re TJB, primeurs m&acirc;les et femelles salers, engraiss&eacute;s. En tout, 4 millions d&rsquo;euros investis, soutenus &agrave; hauteur de 40 %. C&rsquo;est &eacute;galement la r&eacute;activit&eacute; et la capacit&eacute; &agrave; s&rsquo;adapter qui ont motiv&eacute; la&nbsp; cr&eacute;ation d&rsquo;une &ldquo;cellule d&rsquo;innovation&rdquo; qui a entam&eacute; ses premiers travaux autour de deux sujets : le projet pilote d&rsquo;engraissement de g&eacute;nisses &agrave; l&rsquo;herbe (en partenariat avec l&rsquo;Inrae et Agrosup) d&rsquo;une part et, d&rsquo;autre part, la collecte de colostrum, &ldquo;un signal positif sur la mise en place de fili&egrave;res de valorisations alternatives&rdquo;. &Agrave; ce jour, 161 apporteurs ont permis la collecte de 70 tonnes. Amont et aval &ldquo;Un point fondamental de notre action, c&rsquo;est d&rsquo;aller chercher la valeur l&agrave; o&ugrave; elle existe&rdquo;, a r&eacute;sum&eacute; le pr&eacute;sident Boussaroque lors de son rapport moral. Il pr&eacute;cise qu&rsquo;Altitude a confort&eacute; sa place parmi les leaders des viandes sous label rouge (aubrac, salers et limousine). Un succ&egrave;s qu&rsquo;il met sur le compte des synergies entre les coop&eacute;ratives en amont et les fili&egrave;res construites en aval. &Agrave; cet &eacute;gard, quelques nouveaut&eacute;s viennent encore s&rsquo;ajouter : volont&eacute; d&rsquo;accompagner tout le parcours des fili&egrave;res bio (en bovins les apports sont pass&eacute;s de 100 &agrave; 600), valorisation des veaux naissants (Cr&eacute;avo), etc. Des opportunit&eacute;s et quelques audaces qui sont r&eacute;compens&eacute;es sur le plan comptable. Le chiffre d&rsquo;affaires non consolid&eacute; est en forte hausse et l&rsquo;EBE est pass&eacute; de 39 000 euros en 2019 &agrave; 2,7 millions d&rsquo;euros. Une dynamique qui ne doit pas s&rsquo;arr&ecirc;ter l&agrave;, puisque l&rsquo;objectif &agrave; cinq ans est de parvenir &agrave; 6 millions &ldquo;pour continuer d&rsquo;investir au b&eacute;n&eacute;fice de nos adh&eacute;rents et rembourser les cr&eacute;dits bancaires d&eacute;j&agrave; contract&eacute;s&rdquo;. Il faudra cependant faire face &agrave; quelques pressions nouvelles ; une agrodistribution qui devra composer avec des ruptures de cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement, des fluctuations de cours ; une branche porcine particuli&egrave;rement touch&eacute;e et fragile ; l&rsquo;acceptation d&rsquo;une hausse des prix &agrave; la consommation... &ldquo;C&rsquo;est le consommateur qui aura le dernier mot ; nous verrons s&rsquo;il accepte ou non de payer sa viande un peu plus cher&rdquo;, l&acirc;che Didier Boussaroque, convaincu du bien fond&eacute; de la r&eacute;percussion des co&ucirc;ts de production sur le panier de la m&eacute;nag&egrave;re.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Des prises de position assum&eacute;es et encourag&eacute;es par les invit&eacute;s pr&eacute;sents. Le pr&eacute;fet f&eacute;licite aussi Altitude d&rsquo;aller &ldquo;au-del&agrave; des circuits courts qui ne peuvent pas suffire, car nous n&rsquo;avons pas la population suffisante, mais vous savez valoriser nos races et sp&eacute;cificit&eacute;s sur d&rsquo;autres march&eacute;s&rdquo;. Une mani&egrave;re pour le d&eacute;partement de participer &agrave; cette &ldquo;souverainet&eacute; alimentaire&rdquo; que le pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture, Patrick Escure, appelle de ses v&oelig;ux. Et en ce sens, selon le d&eacute;put&eacute; Vincent Desc&oelig;ur, &ldquo;l&rsquo;outil coop&eacute;ratif est une chance&rdquo;.&nbsp;&nbsp; &nbsp; (1) Le comit&eacute; ex&eacute;cutif est compos&eacute; de Didier Boussaroque, pr&eacute;sident, Guillaume Metz et Beno&icirc;t Julhes, vice-pr&eacute;sidents, et St&eacute;phane Coyas, directeur g&eacute;n&eacute;ral.

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