Le semis &agrave; la vol&eacute;e de couverts ou de prairies dans les c&eacute;r&eacute;ales est connu depuis de nombreuses d&eacute;cennies. Des mat&eacute;riels de semis sous la coupe de la moissonneuse-batteuse ont &eacute;t&eacute; mis au point il y a plus de 30 ans. Les premiers essais r&eacute;alis&eacute;s par ARVALIS datent du d&eacute;but des ann&eacute;es 90 dans l&rsquo;optique d&rsquo;implanter des jach&egrave;res. Plus r&eacute;cemment, depuis l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2019, des essais ont compar&eacute; le semis &agrave; la vol&eacute;e avant la moisson d&rsquo;un bl&eacute; avec une technique de r&eacute;f&eacute;rence juste apr&egrave;s moisson (0 &agrave; 9 jours apr&egrave;s, en semis direct ou sur d&eacute;chaumage). Sur 19 essais, nous avons distingu&eacute; le semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson (0 &agrave; 10 jours avant) du semis &agrave; la vol&eacute;e &laquo;&nbsp;anticip&eacute;&nbsp;&raquo; (18 &agrave; 80 jours avant moisson).<h2>Des lev&eacute;es &eacute;quivalentes pour des semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson</h2>Compar&eacute; &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence, le semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson a donn&eacute; des lev&eacute;es en moyenne &eacute;quivalentes. Il y a des nuances selon la gestion des pailles et les esp&egrave;ces de couvert. Lorsque les pailles sont export&eacute;es, les r&eacute;sultats obtenus sont moins bons, en lien avec un mulch moins abondant pour recouvrir les semences. Certaines esp&egrave;ces ont des lev&eacute;es en moyenne &eacute;quivalentes au semis apr&egrave;s r&eacute;colte, &agrave; l&rsquo;instar du sorgho ou du tr&egrave;fle incarnat (tableau 1). Pour le radis, le lin et la phac&eacute;lie, les lev&eacute;es sont m&ecirc;me meilleures &agrave; la vol&eacute;e qu&rsquo;en semis post-moisson.Tableau&nbsp;1 : Adaptation des esp&egrave;ces de couverts au semis &agrave; la vol&eacute;e juste avant moisson (r&eacute;sultats obtenus pour la lev&eacute;e en comparaison &agrave; un semis peu de temps apr&egrave;s moisson, en semis direct ou sur sol d&eacute;chaum&eacute;)&nbsp; (voir l'article en entier) Semer &agrave; la vol&eacute;e bien avant moisson&nbsp;: une pratique plus risqu&eacute;eLes semis &agrave; la vol&eacute;e anticip&eacute;s ont connu des fortunes plus diverses que ceux r&eacute;alis&eacute;s juste avant moisson. En cas de semis sur sol sec sans pluie les jours suivants, les semences se sont bien conserv&eacute;es et ont abouti &agrave; des lev&eacute;es en ao&ucirc;t de bon niveau. Lorsque ces semis anticip&eacute;s ont pu &ecirc;tre faits sur des sols humides apr&egrave;s des pluies significatives, cela a permis la germination pr&eacute;coce des couverts. Les plantules ont cependant pu dispara&icirc;tre ult&eacute;rieurement lors d&rsquo;une p&eacute;riode chaude et s&egrave;che en juin ou juillet. Trois types de probl&egrave;mes ont pu &ecirc;tre observ&eacute;s&nbsp;:<ul><li>Le germe se dess&egrave;che avant qu&rsquo;il n&rsquo;ait pu p&eacute;n&eacute;trer dans le sol (semence pos&eacute;e sur le sol et non recouverte), en cas de temps tr&egrave;s s&eacute;chant pendant la phase de germination&nbsp;;</li><li>La plantule se d&eacute;veloppe correctement avant de mourir de dess&egrave;chement car le sol perd la plus grande partie de son eau &agrave; cause d&rsquo;un bl&eacute; encore vert transpirant &eacute;norm&eacute;ment&nbsp;;</li><li>En cas de semis tr&egrave;s pr&eacute;coce (mars &agrave; mai), les plantules peuvent dispara&icirc;tre par manque de lumi&egrave;re sous la c&eacute;r&eacute;ale (&eacute;tiolement).</li></ul>Des simulations avec le mod&egrave;le CHN ont confirm&eacute; que le risque de dess&egrave;chement du sol sur l&rsquo;horizon 0-10&nbsp;cm est plus &eacute;lev&eacute; en mai ou juin sous un bl&eacute; qu&rsquo;apr&egrave;s la moisson. La transpiration de l&rsquo;eau du sol par une c&eacute;r&eacute;ale est tellement &eacute;lev&eacute;e qu&rsquo;elle fait courir de grands risques &agrave; de jeunes couverts sem&eacute;s bien avant la moisson.<h2>Les mesures de biomasse confirment les observations &agrave; la lev&eacute;e</h2>Pour compl&eacute;ter l&rsquo;analyse, la biomasse des couverts a &eacute;t&eacute; mesur&eacute;e pour diff&eacute;rentes dates et techniques de semis, sachant que les esp&egrave;ces utilis&eacute;es &eacute;taient adapt&eacute;es en fonction de leur p&eacute;riode d&rsquo;implantation (figure 1). Les &eacute;carts observ&eacute;s entre techniques sont rarement significatifs, sauf entre le semis tardif de septembre et les meilleures techniques (semis &agrave; la vol&eacute;e avant moisson et semis direct en ao&ucirc;t). On peut noter que le semis &agrave; la vol&eacute;e anticip&eacute; aboutit &agrave; des biomasses plus variables que celles obtenues pour un semis juste avant moisson. Cela r&eacute;sulte de plus forts al&eacute;as &agrave; la lev&eacute;e. On peut &eacute;galement noter que les semis juste apr&egrave;s moisson ne donnent pas n&eacute;cessairement les meilleurs r&eacute;sultats. S&rsquo;ils b&eacute;n&eacute;ficient de plus grandes sommes de temp&eacute;rature que des semis d&rsquo;ao&ucirc;t, ils peuvent &ecirc;tre davantage expos&eacute;s &agrave; des conditions stressantes en juillet et ao&ucirc;t.Figure&nbsp;1 : Biomasse obtenue pour diff&eacute;rentes dates et techniques de semis - Mod&egrave;le lin&eacute;aire mixte utilis&eacute; sur 29 essais, dont 19 &eacute;tudiant le semis &agrave; la vol&eacute;e&nbsp; (voir l'article en entier) &nbsp;<h2>Une pratique &agrave; &eacute;viter en pr&eacute;sence d&rsquo;adventices difficiles &agrave; contr&ocirc;ler</h2>Le nombre d&rsquo;adventices et repousses par m&egrave;tre carr&eacute; n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; impact&eacute; par les diff&eacute;rentes techniques de semis (&agrave; la vol&eacute;e anticip&eacute;e, &agrave; la vol&eacute;e avant moisson, apr&egrave;s moisson), lorsque la mesure a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e en entr&eacute;e ou sortie d&rsquo;hiver. La non-perturbation du sol a parfois un impact sur les lev&eacute;es mais il est variable selon les conditions et s&rsquo;estompe avec le temps. Certains essais ont montr&eacute; que le semis &agrave; la vol&eacute;e avant moisson n&rsquo;&eacute;tait pas adapt&eacute; &agrave; certaines parcelles sales, en pr&eacute;sence significative de vivaces ou de jeunes adventices qui auraient lev&eacute; en fin de printemps dans la c&eacute;r&eacute;ale (ch&eacute;nopodes, renou&eacute;es, panics&hellip;) et pourraient atteindre la grenaison en ao&ucirc;t si elles ne sont pas d&eacute;truites. L&rsquo;absence de travail du sol impos&eacute;e par le semis avant moisson ne permet pas la destruction de ces adventices.<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/couvert-seme-la-volee-avant-moisson-une-technique-qui-revient-au-gout-du-jour" target="_blank" title="">VOIR L'ARTICLE EN ENTIER</a>

Semer les couverts à la volée avant ou pendant la récolte d’une céréale à paille a pour objectif d’implanter le couvert précocement et, si possible, avant la période estivale souvent sèche. Des essais récents montrent que cette technique est bien adaptée à de nombreuses espèces de couverts d’interculture aux semences petites à moyennes, dès lors qu’elle est effectuée juste avant la moisson. Anticipé plus de 15 jours avant la récolte, le semis à la volée donne des résultats beaucoup plus variables.

Couvert semé à la volée avant moisson : une technique qui revient au goût du jour

Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, entre d&eacute;cembre 2016 &agrave; d&eacute;cembre 2022, le cheptel bovin fran&ccedil;ais a perdu 9,5% de ses effectifs, soit 837.000 vaches, r&eacute;parties entre 494.000 vaches allaitantes (-11,4%) et 443.000 vaches de races laiti&egrave;res et mixtes (-7,7%). Entre 2021 et 2022, le rythme annuel de baisse est pass&eacute; de 2,8% &agrave; 3,0% et le chiffre 2023 devrait &ecirc;tre dans la lign&eacute;e de 2022. En ce qui concerne la production de viande bovine, apr&egrave;s une baisse de 4,6% en 2022, la production nette de bovins finis est annonc&eacute;e en baisse de 1,6% en 2023, &agrave; 1,337 million de tonnes &eacute;quivalent carcasse. Et pour finir, les projections de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage &agrave; l&rsquo;horizon 2030 font &eacute;tat d&rsquo;une perte de 10% du nombre de vaches. Bref, le &laquo;&nbsp;moule &agrave; veaux&nbsp;&raquo; qu&rsquo;est, ou qu&rsquo;&eacute;tait la France, se fissure all&egrave;grement. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decapitalisation-bovine-et-ca-continue-encore-et-encore" target="_blank" title="">D&eacute;capitalisation bovine&nbsp;: et &ccedil;a continue, encore et encore</a>
</aside>
Outre l&rsquo;impact sur la balance commerciale, d&eacute;ficitaire de 150.000 tonnes &eacute;quivalent carcasse en 2022, la baisse de production bovine hypoth&egrave;que la rentabilit&eacute; des outils d&rsquo;abattage qui pourrait alimenter elle-m&ecirc;me la d&eacute;capitalisation.Ni le constat ni la prise de conscience ne sont nouveaux. A l&rsquo;automne 2020, dans le cadre du Plan de relance, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-2-4-moderniser-les-elevages-et-les-abattoirs" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture fl&eacute;chait 250 millions d&rsquo;euros pour moderniser les &eacute;levages et les abattoirs</a>, ces derniers h&eacute;ritant d&rsquo;une manne de 115 millions d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;Le contexte actuel des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage est marqu&eacute; par une d&eacute;capitalisation plus marqu&eacute;e ces derniers mois, combin&eacute;e &agrave; une augmentation du co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie et &agrave; l&rsquo;inflation, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 7 juillet. Cette conjoncture est susceptible de menacer la p&eacute;rennit&eacute; des abattoirs de boucherie les plus fragiles. Ce contexte appelle &agrave; r&eacute;agir en anticipation pour pr&eacute;server le maillage pertinent au niveau de chaque territoire et ainsi garantir la p&eacute;rennit&eacute; de nos fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;.<h2>Les 4 axes du plan</h2>La France compte actuellement 233 abattoirs de boucherie r&eacute;partis sur tout le territoire. Pour assurer leur p&eacute;rennit&eacute;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture lance un plan d&rsquo;action &eacute;labor&eacute;&nbsp;en collaboration avec les fili&egrave;res professionnelles et les collectivit&eacute;s territoriales&nbsp;en quatre axes. Le premier consiste &agrave; interroger dans chaque r&eacute;gion l&rsquo;ad&eacute;quation entre le besoin et l&rsquo;offre en mati&egrave;re d&rsquo;outils d&rsquo;abattage, tant sur le court terme que le moyen et long terme, pour ensuite identifier les axes d&rsquo;am&eacute;lioration et d&rsquo;adaptation pertinents par bassins. &nbsp;Le deuxi&egrave;me axe vise &agrave; d&eacute;velopper une m&eacute;thodologie harmonis&eacute;e permettant d&rsquo;&eacute;valuer les forces et les faiblesses d&rsquo;un abattoir de boucherie. Les probl&eacute;matiques susceptibles d&rsquo;impacter la viabilit&eacute; d&rsquo;un abattoir sont, en effet, de diverses natures : enjeux sanitaires, enjeux de protection animale, &eacute;quilibre financier, gouvernance et direction de l&rsquo;abattoir, strat&eacute;gie d&rsquo;entreprise, etc. Le troisi&egrave;me axe vise au recensement dans un document unique des outils mobilisables par les diff&eacute;rents acteurs pour accompagner les &eacute;tablissements en difficult&eacute;s sur les plans &eacute;conomique et sanitaire. Le dernier axe consiste &agrave; am&eacute;liorer la synergie existante entre les diff&eacute;rents services de l&rsquo;&Eacute;tat au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;accompagnement des abattoirs.

Le plan ministériel élaboré en concertation avec les filières et les collectivités territoriales s’inscrit dans un contexte de décapitalisation du cheptel, sur fond d’inflation des coûts d’exploitation des abattoirs.

Un plan d’action pour consolider le maillage d’abattoirs

Pour assurer son remplacement, l&rsquo;exploitant peut embaucher directement un salari&eacute;. Il doit alors r&eacute;aliser un contrat de travail &agrave; dur&eacute;e d&eacute;termin&eacute;e pr&eacute;cisant notamment la dur&eacute;e de la mission, le salaire horaire, la fonction etc. Ce CDD peut &ecirc;tre renouvel&eacute;. S&rsquo;il est conclu sans terme pr&eacute;cis, le contrat doit alors comporter une dur&eacute;e minimale. Dans le cas o&ugrave; l&rsquo;exploitant fait appel &agrave; des personnes mises &agrave; disposition par un tiers, la prestation de service doit clairement sp&eacute;cifier le remplacement, la dur&eacute;e ainsi que le co&ucirc;t horaire du salari&eacute;.<h2>Montant du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t en 2023</h2>Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t est accord&eacute; au titre de l&rsquo;ann&eacute;e au cours de laquelle les d&eacute;penses ont &eacute;t&eacute; engag&eacute;es. Dans la limite de 14 jours par an, il s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 50% des d&eacute;penses engag&eacute;es ayant permis de prendre en charge le remplacement pour cong&eacute;. Pour effectuer son calcul, il convient de prendre en compte les r&eacute;mun&eacute;rations, leurs accessoires et les cotisations sociales obligatoires. En 2023, le montant de ce cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t est plafonn&eacute; &agrave; 1 178,94 &euro;. Le co&ucirc;t de r&eacute;f&eacute;rence pris en compte est plafonn&eacute; &agrave; 2 357,88 &euro; et le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 50% des d&eacute;penses engag&eacute;es et effectivement support&eacute;es pour assurer le remplacement.Lorsque l'activit&eacute; est exerc&eacute;e par un groupement agricole d'exploitation en commun (<a href="https://www.cogedis.com/actualites/statut-gaec/" target="_blank">Gaec)</a>, le plafond est multipli&eacute; par le nombre d&rsquo;associ&eacute;s, dans la limite de 4. Toutefois, le plafond dont b&eacute;n&eacute;ficie un associ&eacute; de Gaec ne peut pas d&eacute;passer celui d'un exploitant individuel. Depuis le 1er janvier 2022, <a href="https://www.cogedis.com/actualites/exploitant-agricole-le-point-sur-les-modalites-de-remplacement/" target="_blank">lorsque le chef d&rsquo;exploitation est remplac&eacute;</a> en raison d&rsquo;une maladie ou d&rsquo;un accident du travail, le taux du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t est port&eacute; &agrave; 60% au titre des d&eacute;penses engag&eacute;es pour assurer ce remplacement.<h2>Embauche d&rsquo;un mineur</h2>Avant d'embaucher un jeune &acirc;g&eacute; de 14 &agrave; 16 ans, l'employeur doit obtenir une autorisation de l'inspecteur du travail ainsi qu&rsquo;un accord du repr&eacute;sentant l&eacute;gal. Ces jeunes ne peuvent en principe travailler que pendant leurs vacances scolaires et selon certaines limites. C&ocirc;t&eacute; r&eacute;mun&eacute;ration, il est possible de proc&eacute;der &agrave; des abattements si le salari&eacute; est mineur et qu&rsquo;il a moins de six mois d&rsquo;exp&eacute;rience dans la branche d&rsquo;activit&eacute;. Le Smic peut &ecirc;tre minor&eacute; de 10 % entre 17 et 18 ans et de 20 % avant 17 ans. En fin de contrat, le jeune a droit &agrave; une indemnit&eacute; compensatrice de cong&eacute;s pay&eacute;s. En revanche, quel que soit le motif du CDD, l&rsquo;indemnit&eacute; de pr&eacute;carit&eacute; n&rsquo;est pas due pour un job d&rsquo;&eacute;t&eacute; lorsque le contrat est bien ex&eacute;cut&eacute; pendant les vacances scolaires.

Pour assurer le remplacement de l’exploitant, la loi prévoit, via le crédit d’impôt, un coup de pouce fiscal. Son montant est plus élevé en cas de remplacement pour maladie ou accident du travail.

Remplacement de l’exploitant : point sur le crédit d’impôt 2023

&laquo;&nbsp;Lorsque j&rsquo;&eacute;tais jeune, il n&rsquo;y avait aucun agriculteur qui ne faisait pas partie d&rsquo;un groupe d&rsquo;entraide. C&rsquo;&eacute;tait inconcevable sans, pour les ensilages mais aussi pour les campagnes de paille, l&rsquo;enl&egrave;vement des volailles&hellip; Il y avait une banque avec un prix d&eacute;fini pour chaque mat&eacute;riel, toujours en de&ccedil;&agrave; du prix r&eacute;el, et les heures d&rsquo;hommes &eacute;taient compt&eacute;es au Smic&hellip;&nbsp;&raquo;, se souvient Philippe, &eacute;leveur en Loire-Atlantique.Aujourd&rsquo;hui, une trentaine d&rsquo;ann&eacute;es plus tard, le groupe auquel appartenait la ferme familiale s&rsquo;est disloqu&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les gars ont, soit pris leur retraite, soit arr&ecirc;t&eacute; pour des causes diverses. Il existe toujours des groupes d&rsquo;entraide, mais ils ne comptent gu&egrave;re que trois ou quatre fermes&hellip; L&rsquo;entraide se perd, je me suis retrouv&eacute; isol&eacute; dans mon fond de commune, n&rsquo;ayant plus la possibilit&eacute; de rendre du temps chez les autres comme par le pass&eacute;, car je suis d&eacute;bord&eacute; dans la ferme. J&rsquo;ai donc fait appel de plus en plus &agrave; la Cuma&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">La Cuma a pris la place vacante</h2>Philippe partage une opinion majoritaire aujourd&rsquo;hui dans le monde agricole&nbsp;: l&rsquo;entraide, au sens strict de l&rsquo;&eacute;change de services &agrave; titre gratuit entre agriculteurs, a tendance &agrave; se perdre. Mais la notion d&rsquo;entraide au sens large n&rsquo;a pas disparu de son univers, puisque Philippe fait appel &agrave; sa Cuma, qui est une forme d&rsquo;entraide : &laquo;&nbsp;Dans le m&ecirc;me temps, je l&rsquo;ai vu &eacute;toffer sa gamme de services &agrave; l&rsquo;infini&nbsp;&raquo;.Cette entraide agricole, Victor Lecomte, doctorant en sociologie, en a fait le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019. Fils de paysans, il a r&eacute;alis&eacute; une enqu&ecirc;te sur les agriculteurs de son d&eacute;partement, la Mayenne. Selon lui, &laquo;&nbsp;d'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, l'entraide se perd, notamment parce que les agriculteurs sont de moins en moins nombreux et parce que les gens ne peuvent plus rendre les coups de main&nbsp;: il y a &laquo;&nbsp;trop&nbsp;&raquo; de travail dans une m&ecirc;me entreprise&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/9/5/5645901-1-fre-FR/cc5f161b3a7c-victor-jpg" alt="Victor Lecomte, doctorant en sociologie, et fils de paysans en Mayenne, a fait de l&rsquo;entraide le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019" height="1512" width="2688" /><figcaption>Victor Lecomte, doctorant en sociologie, et fils de paysans en Mayenne, a fait de l&rsquo;entraide le sujet de son m&eacute;moire de Master 1, en 2019</figcaption></figure>

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Victor Lecomte estime que la place de l&rsquo;entraide agricole a &eacute;t&eacute; prise par des liens marchands (sous-traitance), par d'autres relations dans des structures de type agriculture de groupe, voire par des investissements technologiques. &laquo;&nbsp;Finalement, la perte de l'entraide est une cons&eacute;quence logique des grandes tendances des mondes agricoles : diminution des actifs agricoles, agrandissement des exploitations et leur intensification &raquo;. Toutefois, Victor Lecomte relativise&nbsp;: &laquo;&nbsp;On ne peut pas pr&eacute;dire que l'entraide dispara&icirc;tra totalement, car c'est un geste social &eacute;l&eacute;mentaire&hellip; Il y a 60 ans, on pr&eacute;disait la "fin des paysans"&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Une entraide sous les radars</h2>La fin des paysans, et m&ecirc;me la fin de l&rsquo;entraide, V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, n&rsquo;y croit pas vraiment. Selon elle, l&rsquo;entraide aujourd&rsquo;hui, dans son acception la plus large, est impossible &agrave; quantifier, car elle &laquo;&nbsp;reste sous les radars&nbsp;&raquo;, mais cela ne veut pas dire qu&rsquo;elle n&rsquo;existe pas. &laquo;&nbsp;La mesure de cette entraide n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; jug&eacute;e digne d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t par les politiques publiques. Certes, dans le RGA 2020, il y a bien eu une question sur les &laquo;&nbsp;&eacute;changes de travail et de services&nbsp;&raquo;, mais elle n'a pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e&nbsp;!&nbsp;&raquo;, regrette-t-elle. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/0/4/5644031-1-fre-FR/760d29eb8ab4-pcentraide11-jpg" alt="V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste des processus d&rsquo;entraide, regrette que la question relative aux &laquo; &eacute;changes de travail et de services &raquo; pr&eacute;sente dans le RGA 2020 n&rsquo;ait pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e par les services de la statistique agricole (Cr&eacute;dit photo : Am&eacute;lie Turlot)" height="1929" width="1289" /><figcaption>V&eacute;ronique Lucas, sociologue rurale &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste des processus d&rsquo;entraide, regrette que la question relative aux &laquo; &eacute;changes de travail et de services &raquo; pr&eacute;sente dans le RGA 2020 n&rsquo;ait pas encore &eacute;t&eacute; d&eacute;pouill&eacute;e par les services de la statistique agricole (Cr&eacute;dit photo : Am&eacute;lie Turlot)</figcaption></figure>

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Faute de mesures objectives, V&eacute;ronique Lucas s&rsquo;en remet &agrave; des observations qualitatives de terrain, qu&rsquo;elle a pas mal parcouru pour &eacute;tudier les syst&egrave;mes de coop&eacute;ration agricole. Elle constate d&rsquo;ailleurs que les agriculteurs eux-m&ecirc;mes ne comptabilisent pas forc&eacute;ment, non plus, l&rsquo;entraide. &laquo;&nbsp;R&eacute;cemment, j&rsquo;ai observ&eacute; un &eacute;change de services qui me semblait d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;, en faveur d&rsquo;un agriculteur&nbsp;: il b&eacute;n&eacute;ficiait de plus d&rsquo;heures que les autres. Mais je me suis rendu compte que ses coll&egrave;gues trouvaient un int&eacute;r&ecirc;t &agrave; venir travailler chez lui pour b&eacute;n&eacute;ficier de son savoir sur le semis direct&nbsp;!&raquo;. &laquo; Autrefois, c&rsquo;&eacute;tait davantage de l&rsquo;entraide entre voisins. Aujourd&rsquo;hui, de nouveaux besoins techniques ou m&eacute;caniques poussent &agrave; organiser de l&rsquo;entraide&nbsp;: Le semis direct, les obligations de couverture des sols, par exemple, c&rsquo;est complexe, cela n&eacute;cessite des connaissances, du mat&eacute;riel et des semences &agrave; produire. Cela a redynamis&eacute; certains groupes&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">&laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait mieux avant&nbsp;&raquo;, pour qui&nbsp;?</h2>Le &laquo;&nbsp;c&rsquo;&eacute;tait mieux avant&nbsp;&raquo;, V&eacute;ronique Lucas n&rsquo;y souscrit pas compl&egrave;tement non plus. &laquo;&nbsp;C'est une phrase que l'on entend de tout temps, sous toutes les latitudes, c'est tr&egrave;s humain. Une sorte d'id&eacute;alisation d'un &acirc;ge d'or. Les gens regrettent une &eacute;poque pass&eacute;e qu&rsquo;ils tendent &agrave; enjoliver &raquo;. Mais, selon cette sociologue, cette &laquo;&nbsp;entraide soi-disant sympa du pass&eacute;&nbsp;&raquo; prenait place dans une soci&eacute;t&eacute; paysanne, qui avait sa hi&eacute;rarchie, ses classes dominantes, voire des rapports humiliants pour les plus pauvres. &laquo;&nbsp;Avait-on le choix de ne pas faire d&rsquo;entraide&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Et de poursuivre aussi sur la place des femmes dans ce syst&egrave;me, qui n&rsquo;&eacute;tait pas forc&eacute;ment &laquo;&nbsp;sympa&nbsp;&raquo; non plus. &laquo;&nbsp;Quand les hommes &eacute;taient mobilis&eacute;s pour des chantiers, parfois plusieurs semaines pour les battages, elles devaient assurer tout le travail de la ferme&nbsp;&raquo;.Certes, V&eacute;ronique Lucas ne nie pas que l&rsquo;entraide &eacute;volue, et qu&rsquo;il y a des fili&egrave;res dont certains fonctionnements viennent entraver les processus d&rsquo;entraide, comme la production porcine, o&ugrave; les enjeux sanitaires emp&ecirc;chent le travail en commun au niveau de l&rsquo;&eacute;levage, m&ecirc;me si elle peut subsister sur les cultures . La sociologue constate que l&rsquo;entraide persiste encore assez bien en &eacute;levage bovin &laquo; o&ugrave; les ensilages ont pris la place de la moisson&nbsp;&raquo;. Le travail de r&eacute;colte est fait par une Cuma ou une ETA, &laquo;&nbsp;mais il y a un int&eacute;r&ecirc;t commun &agrave; constituer des &eacute;quipes, &agrave; faire que la machine marche en continu et plus vite, pour qu&rsquo;elle soit rapidement chez les uns ou chez les autres&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Des formes tr&egrave;s vari&eacute;es, peu institutionnalis&eacute;es</h2>&laquo;&nbsp;On retrouve aussi pas mal d&rsquo;entraide dans les coop&eacute;ratives fruiti&egrave;res de l&rsquo;Est, par exemple, pour sortir le fumier. Mais m&ecirc;me dans des r&eacute;gions o&ugrave; l&rsquo;&eacute;levage est en d&eacute;prise, on peut garder de l&rsquo;entraide entre &eacute;leveurs et n&eacute;o-c&eacute;r&eacute;aliers, qui sont parfois d&rsquo;anciens &eacute;leveurs. Dans l&rsquo;Aube, par exemple, des c&eacute;r&eacute;aliers collaborent avec des &eacute;leveurs pour faire p&acirc;turer les couverts&nbsp;&raquo;.L&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;est pas la seule fili&egrave;re o&ugrave; persiste de l&rsquo;entraide, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne&nbsp;&raquo;, constate V&eacute;ronique Lucas. Et de citer des exemples autour de la production de ma&iuml;s semences dans le Sud-Ouest, ou des copropri&eacute;t&eacute;s d&rsquo;&eacute;quipements de vinification entre vignerons du Languedoc, o&ugrave; l&rsquo;ancien r&eacute;seau coop&eacute;ratif a laiss&eacute; une empreinte forte. &laquo;&nbsp;Dans le Vaucluse aussi, on voit de l'entraide pour de l&rsquo;auto-construction de b&acirc;timents dans le cadre d&rsquo;installations hors cadre familial. Il y a un c&ocirc;t&eacute; tr&egrave;s &laquo;&nbsp;&eacute;conome&nbsp;&raquo;&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Ce sont des pratiques faiblement institutionnalis&eacute;es&nbsp;&raquo;, remarque la sociologue. Les structures sur lesquelles l&rsquo;entraide peut s&rsquo;appuyer pour avoir des conseils et des r&eacute;f&eacute;rences, sont &eacute;videmment, en premier lieu, le r&eacute;seau Cuma, mais parfois aussi les chambres d&rsquo;agriculture, les syndicats, les Ceta, les r&eacute;seaux de formation&hellip; Et m&ecirc;me quand il n&rsquo;y a plus rien, les agriculteurs trouvent quand m&ecirc;me le moyen de s&rsquo;entraider. &laquo;&nbsp;Par exemple, dans le Bassin Parisien, o&ugrave; des chambres d&rsquo;agriculture se sont d&eacute;sinvesties de l&rsquo;animation de collectifs, certains groupes sont rest&eacute;s ensemble, m&ecirc;me sans animateur. Ils continuent &agrave; se voir, ils font parfois des achats group&eacute;s, voire peuvent monter eux-m&ecirc;mes des formations collectives&nbsp;&raquo;.

En 2023, où en est l’entraide agricole ? Beaucoup d’agriculteurs estiment qu’elle se perd et que le monde agricole est de plus en plus individualiste. En réalité, on ne sait pas grand-chose sur l’entraide, car cette activité n’est ni mesurée, ni même mesurable, surtout lorsqu’elle dépasse le sens juridique strict de l’entraide. L’entraide est peut-être toujours bien là, sous des formes nouvelles et variées.

L’agriculture évolue, l’entraide aussi (1/4) : L’entraide est-elle morte ?

Ovins &ndash; Le niveau des ventes est au ralenti, avec une mutation qui va s&rsquo;op&eacute;rer entre la forte baisse d&rsquo;activit&eacute; dans les grandes m&eacute;tropoles et l&rsquo;approvisionnement des zones de vill&eacute;giature. Le niveau l&rsquo;import monte en puissance pour la saison estivale, avec de grosses disponibilit&eacute;s au Royaume-Uni ou en Espagne. La tendance est baissi&egrave;re pour les agneaux d&rsquo;herbe, alors que les tarifs se stabilisent dans les bons agneaux de pays sous signe de qualit&eacute;. &nbsp;En brebis, la demande &agrave; l&rsquo;export vers l&rsquo;Italie tend &agrave; se renforcer dans les bonnes brebis. &nbsp;Les tarifs sont stables dans le second choix. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La demande devrait &ecirc;tre mieux orient&eacute;e dans les bons agneaux avec beau week-end du 14 juillet qui s&rsquo;annonce. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – La demande se renforce en brebis.

Veaux d&rsquo;engraissement &ndash; Les volumes tendent doucement &agrave; progresser avec le d&eacute;but des v&ecirc;lages d&rsquo;&eacute;t&eacute;, mais les int&eacute;grateurs ont toujours des besoins pour des sorties de d&eacute;but d&eacute;cembre (la coupure des mises en place pour les vacances de fin d&rsquo;ann&eacute;e ne se fera qu&rsquo;en semaine 29, pour l&rsquo;engraissement en 21 semaines), mais les int&eacute;grateurs commencent &agrave; mettre la pression d&egrave;s la semaine prochaine. Les tarifs sont reconduits dans les bons veaux Prim&rsquo;Holsteins, Montb&eacute;liards, Normands ou Abondances que ce soit pour le march&eacute; fran&ccedil;ais ou espagnol. La tendance est &eacute;galement au maintien des prix dans les taupes, gris, jaunes ou Blanc bleus R de conformation et de poids convenable. On observe une tension qui se dessine dans les veaux l&eacute;gers ou de moindre conformation. Les bons crois&eacute;s U de conformation, les Charolais et les Limousins restent correctement valoris&eacute;s.&nbsp; Veaux de boucherie &ndash; Ce n&rsquo;est pas une surprise, la fin de l&rsquo;ann&eacute;e scolaire et le d&eacute;but de l&rsquo;&eacute;t&eacute; impacte l&rsquo;activit&eacute; du veau de boucherie. Les volumes mis en march&eacute; sont pourtant mesur&eacute;s, mais ils sont largement suffisants pour la demande avec des stocks en vif qui se reconstituent. Les tarifs restent orient&eacute;s &agrave; la baisse sur l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les int&eacute;grateurs vont commencer &agrave; faire pression sur les prix. Veaux de boucherie&nbsp;: La chaleur qui arrive ne sera pas favorable &agrave; la vente de viande de veau. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Le marché est à l’équilibre.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les volumes restent peu fournis pour une demande qui se concentre sur les gros engraisseurs qui ont des besoins de rotation pour servir les abattoirs. Les tarifs pratiqu&eacute;s sont stables dans les Charolaises, Limousines, Aubrac ou Blondes d&rsquo;Aquitaine lourdes et proches de la finition. Les acheteurs sont beaucoup plus prudents dans le b&eacute;tail plus commun qui est souvent rebascul&eacute; vers les abattoirs pour une valorisation dans la viande &agrave; des tarifs encore attractifs.&nbsp; &nbsp;Broutards &ndash; Le recul de la demande italienne a un impact n&eacute;gatif sur le march&eacute;. La faiblesse des ventes dans la viande en Italie avant le lancement de la saison estivale ne lib&egrave;re pas de place. L&rsquo;accroissement saisonnier des volumes conforte les acheteurs d&eacute;sireux de faire baisser les prix au regard de ce qui se passe dans les jeunes bovins. Aucune cat&eacute;gorie n&rsquo;est &eacute;pargn&eacute;e et l&rsquo;ensemble des cotations de Charolais, Limousins, crois&eacute;s ou Blonds d&rsquo;Aquitaine est &agrave; la baisse que ce soit dans les sujets vaccin&eacute;s ou les autres cat&eacute;gories. Malgr&eacute; ces baisses, les tarifs restent convenables et au niveau de l&rsquo;an pass&eacute;. Dans les femelles, l&rsquo;&eacute;cart se creuse entre les laitonnes de qualit&eacute; et vaccin&eacute;es pour l&rsquo;Italie o&ugrave; les tarifs se maintiennent &agrave; des niveaux tr&egrave;s convenables et la marchandise commune ou l&eacute;g&egrave;re &agrave; la baisse. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les volumes mis en march&eacute; seront r&eacute;duits, et les prix seront stables. &nbsp; Broutards&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; de la semaine prochaine sera perturb&eacute;e par le f&eacute;ri&eacute; du 24 juillet et par les cong&eacute;s d&rsquo;&eacute;t&eacute; d&rsquo;une partie de la profession.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Les tarifs restent convenables malgré la baisse.

Bovins de boucherie &ndash; Depuis trois semaines, la consommation de viande rouge est ralentie par la fin de l&rsquo;ann&eacute;e scolaire, les soldes d&rsquo;&eacute;t&eacute; (m&ecirc;me si elles n&rsquo;ont le m&ecirc;me impact qu&rsquo;il y a quelques ann&eacute;es) ou la hausse globale des prix. Les abattoirs ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de volumes suffisants en r&eacute;formes laiti&egrave;res entre la p&eacute;riode de fenaison et celle des moissons notamment sur le grand Ouest ou le nord-est. L&rsquo;animation commerciale du march&eacute; est plus calme dans son ensemble, car le niveau de la demande de ce d&eacute;but de mois est peu soutenu (comme tous les ans &agrave; cette p&eacute;riode). L&rsquo;activit&eacute; ne red&eacute;marrera qu&rsquo;avec le lancement de la saison estivale (mi-juillet) et d&eacute;pendra de l&rsquo;impact de la baisse du pouvoir d&rsquo;achat sur des actes d&rsquo;achats des touristes. Malgr&eacute; une r&eacute;duction de la demande de la part de la boucherie traditionnelle qui g&egrave;re ses stocks en fonction du d&eacute;part en vacances de la client&egrave;le des villes, les tarifs se maintiennent dans les femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. L&rsquo;offre est mesur&eacute;e, mais suffisante dans les Charolaises et les r&eacute;formes allaitantes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme, avec des tarifs qui s&rsquo;orientent &agrave; la baisse.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Le recul de l&rsquo;offre correspond &agrave; une demande peu soutenue des industriels. Le minerai est moins demand&eacute; avec des stocks importants mis en cong&eacute;lation pour la rentr&eacute;e. La demande dans les pi&egrave;ces nobles pour la production de brochettes, ne d&eacute;colle pas avec une m&eacute;t&eacute;o capricieuse. La tendance est baissi&egrave;re pour la grande majorit&eacute; des vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes sous l&rsquo;impulsion des industriels qui cherchent &agrave; r&eacute;duire les &eacute;carts avec l&rsquo;import afin de pouvoir se repositionner &agrave; la vente. Le tri est marqu&eacute; dans les vaches maigres et les taureaux de r&eacute;formes fl&eacute;chissent l&eacute;g&egrave;rement. Jeunes bovins &ndash; Le march&eacute; est encombr&eacute;, avec une demande int&eacute;rieure qui ralentit, et une activit&eacute; &agrave; l&rsquo;export toujours impact&eacute; par la concurrence polonaise et allemande. Chacun attend une reprise d&rsquo;activit&eacute; pour la saison estivale, mais sans savoir tr&egrave;s bien o&ugrave; va se placer le curseur. Les tarifs sont &agrave; la baisse sur la France comme en Italie et restent tr&egrave;s bas en Allemagne. De gros &eacute;carts de valorisation sont observ&eacute;s entre les JB contractualis&eacute;s et ceux mis librement sur le march&eacute;. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: Avec le d&eacute;but des vacances, la demande va se r&eacute;tracter dans les tr&egrave;s bonnes femelles avec un commerce qui va se reporter sur les zones de vill&eacute;giature. La pression va s&rsquo;accentuer sur le b&eacute;tail d&rsquo;entr&eacute;e de gamme.&nbsp; Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Les abatteurs vont chercher &agrave; maintenir la pression malgr&eacute; une forte baisse des volumes disponibles. &nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: La tendance restera baissi&egrave;re sous la pression des abatteurs. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – La tendance reste baissière.

Conjoncture &ndash; Sur un march&eacute; atone en consommation dans les magasins et une pression toujours omnipr&eacute;sente de l&rsquo;import, les industriels n&rsquo;ont d&rsquo;autre choix que tenter de r&eacute;duire les &eacute;carts de valorisation avec nos voisins europ&eacute;ens. Le march&eacute; fran&ccedil;ais a longtemps r&eacute;sist&eacute; &agrave; cette pression, face &agrave; des disponibilit&eacute;s en baisse au regard de la d&eacute;cheptellisation constante dans les &eacute;levages. Mais malgr&eacute; ce reflux, les stocks dans les abattoirs sont importants avant d&rsquo;entamer la saison estivale. Le minerai pour la production de steak hach&eacute; est le plus touch&eacute;, avec le recul des ventes vers la restauration scolaire (normale pour la saison), mais &eacute;galement un repli dans les GMS au regard des fortes augmentations de prix dans les lin&eacute;aires. La courbe du chiffre d&rsquo;affaires qui mixte le prix aux volumes est &agrave; la baisse depuis P&acirc;ques ou les prix du steak hach&eacute; &agrave; cesser de progresser. Les grandes enseignes de la restauration rapide, se sont tourn&eacute;es vers des viandes hollandaises, allemandes, Irlandaises ou Polonaises, cela ne change rien au go&ucirc;t des burgers, mais le soutien pourtant affich&eacute; pour les VBF est en berne. &nbsp;Les Fran&ccedil;ais aiment la viande, mais cet &eacute;t&eacute; elle ne sera pas forc&eacute;ment fran&ccedil;aise surtout dans les restaurants. Certaines enseignes sp&eacute;cialis&eacute;es dans les produits surgel&eacute;s ont &eacute;galement fait le pas vers des viandes d&rsquo;importation. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;; l&rsquo;Espagne va acheter des quantit&eacute;s importantes de viande au br&eacute;sil apr&egrave;s la conclusion d&rsquo;accord &agrave; des prix tr&egrave;s int&eacute;ressants. Pour m&eacute;moire, le pr&eacute;sident Lula est venu en avril en Espagne. Cette premi&egrave;re laisse craindre d&rsquo;autres portes d&rsquo;entr&eacute;e, malgr&eacute; la forte r&eacute;sistance de la France. Le 27 juin, l&rsquo;accord de libre-&eacute;change entre l&rsquo;UE et la Nouvelle-Z&eacute;lande a &eacute;t&eacute; ent&eacute;rin&eacute;. Le texte approuv&eacute; par le conseil europ&eacute;en pr&eacute;voit notamment l&rsquo;ouverture par l&rsquo;UE de contingents d&rsquo;importation tarifaires de 38 000 t de viande ovine &agrave; droit nul, de 10&nbsp;000 t de viande bovine avec un droit de 7,5 %. Ce n&rsquo;est pas cet accord qui mettra &agrave; mal la production fran&ccedil;aise, mais les grands pays producteurs font le forcing pour p&eacute;n&eacute;trer un march&eacute; d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s d&eacute;stabilis&eacute; par la Pologne (premier pays exportateur de l&rsquo;UE vers l&rsquo;UE). &nbsp;&nbsp;&nbsp;Les productions les plus touch&eacute;es par cette pression des viandes &eacute;trang&egrave;res sont les r&eacute;formes laiti&egrave;res et les jeunes bovins. Les premi&egrave;res par des importations massives et les seconds par la concurrence f&eacute;roce chez nos clients traditionnels que sont l&rsquo;Italie ou l&rsquo;Allemagne. Pour le moment, les races &agrave; viande sont &eacute;pargn&eacute;es, m&ecirc;me si quelques baisses sont observ&eacute;es dans les Charolaises et les crois&eacute;es d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. Ce qui est normal en avant de la saison estivale. La crainte des producteurs, c&rsquo;est de voir un affaissement du march&eacute; si la d&eacute;cote des r&eacute;formes laiti&egrave;res et des jeunes bovins se poursuit. &nbsp;

La courbe du chiffre d’affaires qui mixte le prix aux volumes est à la baisse depuis Pâques. Les grandes enseignes de la restauration rapide se sont tournées vers des viandes hollandaises, allemandes, irlandaises ou polonaises.

Le repli des ventes de viande hachée française est inquiétant.

Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce d&eacute;bloquer une aide d&rsquo;un montant de 5 millions d&rsquo;euros destin&eacute;e &agrave; soutenir les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;re, subissant, outre la s&eacute;cheresse 2022, les cons&eacute;quences de la guerre en Ukraine, induisant une &laquo;&nbsp;augmentation tr&egrave;s importante des co&ucirc;ts de production&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res n&rsquo;ont pas pu r&eacute;percuter en 2022 dans leurs prix de vente, fix&eacute;s contractuellement, cette hausse de leurs charges, contrairement &agrave; d&rsquo;autres productions qui ont vu leurs prix fortement augmenter&nbsp;&raquo;, justifie le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;.<h2>5 millions d&rsquo;euros</h2>Valid&eacute; par Commission europ&eacute;enne, le dispositif cible les exploitations agricoles qui ont cultiv&eacute; des pommes de terre f&eacute;culi&egrave;re en 2022, et qui ont renouvel&eacute; leur engament en 2023. Dot&eacute; d&rsquo;un budget de 5 millions d&rsquo;euros, le r&eacute;gime d&rsquo;aide &nbsp;vise &agrave; compenser &agrave; hauteur de 80 % le surco&ucirc;t forfaitaire de production &agrave; l&rsquo;hectare subi par les producteurs de pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res au cours de la campagne de production 2022, en comparaison &agrave; la campagne de production 2021.Les dossiers de demande d&rsquo;aide devront &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;s sur la plate-forme de t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration ouverte &agrave; cet effet par FranceAgriMer &agrave; partir du 1er&nbsp;ao&ucirc;t 2023 pour une dur&eacute;e de six semaines. Le paiement des dossiers interviendra au fil de l&rsquo;eau au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;avanc&eacute;e de leur instruction &agrave; partir de septembre et jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023 au plus tard.

L’aide de 5 millions d’euros est destinée à compenser à hauteur de 80 % le surcoût forfaitaire de production à l’hectare subi par les producteurs de pommes de terre féculières au cours de la campagne de production 2022, comparativement à 2021.

Une aide aux producteurs de pomme de terre féculière

La Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation (CCAN) a publi&eacute; le 6 juillet, les comptes provisoires de l&rsquo;agriculture pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022, une estimation &laquo;&nbsp;particuli&egrave;rement ardue entre les effets climatiques et les hausses de prix induites par la sortie de la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine&nbsp;&raquo;. La CCAN pointe une difficult&eacute; particuli&egrave;re relative aux consommations interm&eacute;diaires, sujettes &agrave; d&rsquo; &laquo;&nbsp;&eacute;ventuels comportements d&rsquo;optimisation des d&eacute;penses face &agrave; la hausse inhabituelle et sans &eacute;quivalent dans le pass&eacute; r&eacute;cent du prix des intrants&nbsp;&raquo;.<h2>Des &eacute;volutions tr&egrave;s contrast&eacute;es en productions v&eacute;g&eacute;tales</h2>La production v&eacute;g&eacute;tale cro&icirc;t de 17,4% en valeur (apr&egrave;s +13,9 % en 2021). Les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques extr&ecirc;mement chaudes et s&egrave;ches de l&rsquo;&eacute;t&eacute; ont fortement p&eacute;nalis&eacute; les r&eacute;coltes de c&eacute;r&eacute;ales, prot&eacute;agineux, betteraves et pommes de terre. La production de c&eacute;r&eacute;ales diminue ainsi de 11% en volume (apr&egrave;s +17,8%). Les prix des c&eacute;r&eacute;ales sont en nette augmentation sur l&rsquo;ann&eacute;e (+ 24 % apr&egrave;s +31,8 %). A l&rsquo;effet des mauvaises r&eacute;coltes, en France et dans la plupart des pays d&rsquo;Europe, s&rsquo;ajoutent ceux de la guerre en Ukraine, qui fragilise les approvisionnements, alors que la demande mondiale est dynamique. A l&rsquo;inverse, la production de vin en volume rebondit fortement (+ 34,9% apr&egrave;s -17,4%). La production de fruits conna&icirc;t un rattrapage, apr&egrave;s la tr&egrave;s mauvaise ann&eacute;e 2021 (+ 20,8 % en volume, apr&egrave;s -17,2 %).<h2>Les productions animales &agrave; la peine</h2>La production animale cro&icirc;t de 17,5% en valeur (apr&egrave;s +1,9 % en 2021). Ceci provient de l&rsquo;augmentation des prix (+ 23,3%) , tandis que la production se replie en volume (- 4,7 %). En France comme en Europe, le cheptel bovin diminue tendanciellement depuis 2016, premi&egrave;re ann&eacute;e de la fin des quotas laitiers. La d&eacute;capitalisation du cheptel porcin et ovin se poursuit &eacute;galement. Les volailles sont touch&eacute;es par le retour de l&rsquo;&eacute;pizootie d&rsquo;Influenza aviaire. Dans le m&ecirc;me temps, la demande est dynamique, en particulier pour les bovins, les produits laitiers et les &oelig;ufs.<h2>Les prix des intrants s&rsquo;envolent</h2>Les consommations interm&eacute;diaires augmentent nettement en valeur (+15,7 % apr&egrave;s + 4,8 %), sous l&rsquo;effet de la hausse des prix (+ 22% apr&egrave;s + 2,7%). Premier poste de d&eacute;pense, les achats d&rsquo;aliments pour animaux (hors produits agricoles intra-consomm&eacute;s) progressent de 16,4% en valeur. Les difficult&eacute;s &agrave; nourrir les b&ecirc;tes ont pu amplifier les ventes du cheptel, aussi les d&eacute;penses d&rsquo;achats pour animaux diminuent sensiblement en volume (- 6,6%). Les prix de l&rsquo;&rsquo;&eacute;nergie s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent de + 40,6%. Li&eacute;s aux prix du gaz, ceux des engrais bondissent de 79,7%. Ces fortes hausses de prix ayant pu entra&icirc;ner des renoncements d&rsquo;achats, le montant des consommations interm&eacute;diaires totales diminue de &ndash; 5,2 % en volume.<h2>Valeur ajout&eacute;e et subventions</h2>En 2022, la valeur ajout&eacute;e brute de la branche agricole progresse fortement (+ 17,3%), du fait de l&rsquo;augmentation de la production au prix de base (+16,4%), et par l&rsquo;appr&eacute;ciation du prix de celle-ci (+17,3%).Les subventions d&rsquo;exploitation (hors subventions sur les produits) s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent &agrave; 8,2 milliards d&rsquo;euros, en baisse de 8,5% par rapport &agrave; 2021. Cette r&eacute;duction provient pour l&rsquo;essentiel de l&rsquo;arr&ecirc;t des versements du fonds de solidarit&eacute; pour les entreprises face &agrave; l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19.La valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs augmenterait de 12,3 % en 2022. L&rsquo;&rsquo;emploi agricole continue tendanciellement de d&eacute;cro&icirc;tre, au rythme de - 0,5% en 2022. La r&eacute;duction de l&rsquo;emploi non salari&eacute; se poursuit (&ndash; 2%), tandis que l&rsquo;emploi salari&eacute; progresse l&eacute;g&egrave;rement (+1,7%). D&egrave;s lors, la valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs de la branche agricole par actif augmenterait de 12,8 %. En termes r&eacute;els, elle cro&icirc;trait de 9,6 % apr&egrave;s +13,1 % en 2021. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/4/3/5643456-1-fre-FR/3049fdc0dccb-compte-de-l-agri-png" alt="Production agricole, consommations interm&eacute;diaires, valeur ajout&eacute;e et subventions aux exploitations pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022 (Source : Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)" height="1252" width="1206" /><figcaption>Production agricole, consommations interm&eacute;diaires, valeur ajout&eacute;e et subventions aux exploitations pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022 (Source : Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)</figcaption></figure>

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La production agricole hors subventions a progressé de 16,6% en valeur, sous l’effet d’une hausse des prix de 17,3%, les volumes se contractant de 0,6%. Les céréales ont souffert des conditions climatiques tandis que la décapitalisation et l’Influenza aviaire plombent les productions animales.

Comptes de l’agriculture 2022 : prix en hausse, volumes en baisse

Des modifications g&eacute;n&eacute;tiques plus cibl&eacute;es, plus pr&eacute;cises et plus rapides que les techniques traditionnelles de s&eacute;lection, des plantes issues des NGT aussi s&ucirc;res que les vari&eacute;t&eacute;s issues de ces m&ecirc;mes techniques traditionnelles de s&eacute;lection, une surveillance adapt&eacute;e &agrave; leur profil de risque, des traits g&eacute;n&eacute;tiques potentiellement porteurs de durabilit&eacute;, d&rsquo;adaptation au changement climatique et de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, le tout sans modifier le moindre g&egrave;ne de la r&eacute;glementation OGM en vigueur depuis 2001&nbsp;: tels sont les arguments &eacute;nonc&eacute;s par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-adopte-un-reglement-sur-les-ngt" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne, qui a pr&eacute;sent&eacute; le 5 juillet une proposition de loi visant &agrave; distinguer le cadre juridique des NGT de celui des OGM</a>, le tout sur fond de Green deal. Le Parlement europ&eacute;en et le Conseil de l&rsquo;UE vont d&eacute;sormais se saisir de la proposition de la Commission.<h2>L&rsquo;&eacute;pisode des VRTH non transg&eacute;niques</h2>L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur du projet peut &ecirc;tre dat&eacute; du 25 juillet 2018, jour o&ugrave; la Cour de justice de l&rsquo;Union europ&eacute;enne (CJUE) a d&eacute;cr&eacute;t&eacute; que les organismes obtenus par mutagen&egrave;se constituaient des OGM et qu&rsquo;&agrave; ce titre, ils &eacute;taient soumis aux obligations pr&eacute;vues par la directive sur les OGM datant de 2001. La d&eacute;cision fermait ainsi la porte aux Vari&eacute;t&eacute;s rendues tol&eacute;rantes aux herbicides (VRTH) repr&eacute;sent&eacute;es par les vari&eacute;t&eacute;s Clearfield (colza et tournesol) et Express Sun (tournesol) et obtenues selon les cas par la s&eacute;lection de mutants spontan&eacute;s, la mutagen&egrave;se in vitro ou la mutag&eacute;n&egrave;se in vivo. En France, dans un avis rendu en f&eacute;vrier dernier, l&rsquo;Acad&eacute;mie des technologies, sollicit&eacute;e par le gouvernement, s&rsquo;&eacute;tait prononc&eacute;e pour l&rsquo;adoption d&rsquo;une proc&eacute;dure &laquo;&nbsp;diff&eacute;renci&eacute;e&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;assouplie&nbsp;&raquo; pour l&rsquo;&eacute;valuation des risques sanitaires en environnementaux li&eacute;s aux organismes issus des NGT, non sans l&rsquo;assortir de garde-fous (&eacute;valuation socio-&eacute;conomique, biovigilance, sociovigilance, harmonisation r&eacute;glementaire internationale...)<h2>Pr&eacute;venir les ph&eacute;nom&egrave;nes de concentration</h2>L&rsquo;Acad&eacute;mie des technologies avait &eacute;galement pr&ocirc;n&eacute; un d&eacute;ploiement progressif des NGT, ce qui ajouterait aux pr&eacute;cautions tout en pr&eacute;venant les concentrations observ&eacute;es lors du d&eacute;veloppement des OGM. Une concentration &agrave; triple &eacute;tage&nbsp;: g&eacute;ographique (85 % sur le continent am&eacute;ricain), sp&eacute;cifique (soja, ma&iuml;s, coton et colza repr&eacute;sentent 99 % des surfaces OGM) et agronomique (la tol&eacute;rance aux herbicides et la r&eacute;sistance aux ravageurs concentrant la quasi-totalit&eacute;&nbsp;&raquo; des modifications g&eacute;n&eacute;tiques. Sur ce point, l&rsquo;Acad&eacute;mie se veut rassurante. Sur les 521 &eacute;tudes publi&eacute;es entre 1996 et 2022, les traits de s&eacute;lection des NGT par ordre d&eacute;croissant sont les suivants&nbsp;: qualit&eacute;&#769; des produits pour l&rsquo;alimentation humaine et animale (124 r&eacute;sultats), croissance et rendement (116), r&eacute;sistance aux stress biotiques (92), adaptation a&#768; une utilisation industrielle (75), tol&eacute;rance aux herbicides (45), r&eacute;sistance aux stress abiotiques (31), am&eacute;lioration de la couleur/flaveur (26), am&eacute;lioration de l&rsquo;aptitude a&#768; la conservation (12). Les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales les plus &eacute;tudi&eacute;es sont, par ordre d&eacute;croissant, le riz, la tomate, le ma&iuml;s, le soja, le bl&eacute;, la pomme de terre et le colza.L&rsquo;Acad&eacute;mie mentionne &eacute;galement le ph&eacute;nom&egrave;ne de concentration industrielle inh&eacute;rent aux biotechnologies, que les NGT ne vont pas d&eacute;mentir, tout en pointant le retard de la France et de l&rsquo;UE par rapport aux Etats-Unis et &agrave; la Chine dans le domaine de l&rsquo;&eacute;dition du g&eacute;nome, symbolis&eacute;e par les le syst&egrave;me de ciseaux mol&eacute;culaires CRISPR-Cas9, qui a valu &agrave; sa co-d&eacute;couvreuse fran&ccedil;aise un Nobel de chimie en 2020, ouvrant de nouvelles perspectives th&eacute;rapeutiques dans le domaine de la sant&eacute; humaine.<h2>Les anti-OGM vent debout</h2>Attendue de longue date, l&rsquo;annonce de la Commission europ&eacute;enne, qui a remis&eacute; &agrave; plus tard la question &eacute;pineuse de la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, a engendr&eacute; des r&eacute;actions convenues. Initi&eacute; par l&rsquo;Union fran&ccedil;aise des semenciers en 2019 et r&eacute;unissant 28 organisations agricoles, le Collectif en faveur de l&rsquo;innovation vari&eacute;tale salue &laquo;&nbsp;une premi&egrave;re &eacute;tape vers une r&eacute;glementation europ&eacute;enne adapt&eacute;e&nbsp;&raquo;. Du c&ocirc;t&eacute; des opposants au projet, dont la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, Greenpeace ainsi que ceratins &eacute;lus, on d&eacute;nonce p&ecirc;le-m&ecirc;le les &laquo;&nbsp;OGM cach&eacute;s&nbsp;&raquo;, la d&eacute;r&eacute;glementation de la directive de 2001 sur les OGM, la n&eacute;gation du principe de pr&eacute;caution, la mainmise de quelques groupes agrochimiques sur le vivant ou encore la tromperie des consommateurs.&laquo;&nbsp;Dans l&rsquo;ensemble, les OGM sont loin d&rsquo;avoir tenu leurs promesses, ce qui ne signifie pas qu&rsquo;ils sont sans inte&#769;re&#770;ts, mais que la re&#769;alisation d&rsquo;un potentiel technologique de&#769;pend toujours d&rsquo;un ensemble d&rsquo;e&#769;le&#769;ments e&#769;conomiques, institutionnels, culturels, technologiques...&nbsp;&raquo;, devisait l&rsquo;Acad&eacute;mie des technologies dans son avis de f&eacute;vrier. C&rsquo;est peu dire que les OGM ont laiss&eacute; des traces, moins dans les champs que dans le d&eacute;bat public. Les NGT visent &agrave; peu&nbsp; pr&egrave;s&nbsp;le contraire. Ce n&rsquo;est pas gagn&eacute;.

[Edito] La Commission européenne vient d’ouvrir le chantier d’une réglementation distinguant les Nouvelles technologies génétiques (NGT), reposant sur la mutagénèse, des OGM, recourant à la transgénèse. C’est peu dire que les OGM ont laissé des traces, moins dans les champs que dans le débat public. Les NGT visent à peu près le contraire.

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