Les v&eacute;t&eacute;rinaires et les experts sanitaires ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s surpris par l&rsquo;emballement vend&eacute;en. Auparavant cette ann&eacute;e, ils avaient remarqu&eacute; que le d&eacute;lai entre excr&eacute;tion virale d&rsquo;un canard contamin&eacute; et premiers signes cliniques pouvait atteindre dix, voire quinze jours. De quoi laisser un long temps d&rsquo;avance &agrave; la diss&eacute;mination du virus.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/influenza-aviaire" target="_blank">Retrouvez ici tous les articles sur la grippe aviaire</a>&nbsp;</div>

Selon des analyses g&eacute;n&eacute;tiques r&eacute;alis&eacute;es par l&rsquo;Anses, le virus a mut&eacute; en Vend&eacute;e. Il s&rsquo;est mieux adapt&eacute; aux galliformes et est devenu plus pathog&egrave;ne (100&nbsp;% des dindes peuvent mourir en 48&nbsp;heures).

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV274_ESS_IA_VIRUS_NIV2.jpg" /><figcaption>Sarcelles d'hiver. Des migrateurs remontants du sud de l'Europe pourraient &ecirc;tre une des sources de contamination. &copy; Pipitaloose</figcaption></figure>&nbsp;

Le sc&eacute;nario cr&eacute;dible avanc&eacute; par l&rsquo;Anses pour la Vend&eacute;e est l&rsquo;introduction de virus par des oiseaux migrateurs remontants ou locaux chass&eacute;s dans les terres par deux temp&ecirc;tes (18 et 21&nbsp;f&eacute;vrier) ou attir&eacute;s (labours, &eacute;pandages), entra&icirc;nant une forte contamination virale de l&rsquo;environnement, l&rsquo;entr&eacute;e du virus dans le b&acirc;timent puis des contaminations par des transports pouvant expliquer l&rsquo;apparition simultan&eacute;e de plusieurs foyers.

<h3>A&eacute;roportage et risque d&rsquo;end&eacute;misation</h3>

Cette hypoth&egrave;se para&icirc;t confirm&eacute;e par la d&eacute;couverte sur les c&ocirc;tes vend&eacute;ennes de nombreux oiseaux marins morts et porteurs de virus, &agrave; moins qu&rsquo;ils n&rsquo;aient &eacute;t&eacute; contamin&eacute;s par des virus excr&eacute;t&eacute;s par les oiseaux domestiques.

Ensuite, la diss&eacute;mination se met en place de proche en proche par voie a&eacute;roport&eacute;e, une volaille produisant des dizaines ou centaines de milliards de virus. Ils sont v&eacute;hicul&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; 500 m&egrave;tres de distance par les duvets et poussi&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage et p&eacute;n&egrave;trent par la ventilation d&rsquo;air non filtr&eacute;. Ce sc&eacute;nario en rappelle d&rsquo;autres survenus pr&eacute;c&eacute;demment dans le Sud-Ouest et montre l&rsquo;importance de l&rsquo;a&eacute;roportage qui avait tendance &agrave; &ecirc;tre sous-estim&eacute;e.

Aujourd&rsquo;hui, la crainte des scientifiques est qu&rsquo;on assiste &agrave; un processus d&rsquo;end&eacute;misation, c&rsquo;est-&agrave;-dire que le virus persiste dans l&rsquo;avifaune r&eacute;sidente qui ne migre pas ou bien qu&rsquo;il survive &agrave; bas bruit dans l&rsquo;environnement. Selon l&rsquo;Anses, il faudrait au moins trois mois pour assainir une large zone ayant &eacute;t&eacute; fortement contamin&eacute;e, sachant qu&rsquo;il faut un &agrave; deux mois pour qu&rsquo;un lisier stock&eacute; se d&eacute;contamine. Dans ces conditions, rien n&rsquo;exclut l&rsquo;&eacute;ventualit&eacute; d&rsquo;une reprise &eacute;pizootique &agrave; l&rsquo;automne prochain.

D’une année à l’autre, les virus H5 du clade 2.3.4.4. B évoluent et semblent de mieux en mieux s’adapter aux volailles domestiques.

Grippe aviaire : Des virus influenza qui ont changé de nature

Au premier trimestre 2022, le PIB de la France &laquo;&nbsp;marque le pas&nbsp;&raquo; (0 % en variation trimestrielle, apr&egrave;s + 0,8 % au quatri&egrave;me trimestre 2021) selon la premi&egrave;re estimation des comptes nationaux trimestriels pour le premier trimestre publi&eacute;e ce 29 avril 2022 par l&rsquo;Institut national de ma statistique et des &eacute;tudes &eacute;conomiques (Insee).

Alors que les exportations se comporteraient plut&ocirc;t bien, la demande int&eacute;rieure (la consommation des m&eacute;nages notamment) reculerait de fa&ccedil;on significative&nbsp;: - 1,3 % pour la p&eacute;riode janvier mars 2022 contre + 0,6 % sur les trois mois pr&eacute;c&eacute;dents et + 5,3 % pour le troisi&egrave;me trimestre 2021. La consommation alimentaire des m&eacute;nages reculerait de 1,7 % pour les trois premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e (+1,1 % au quatri&egrave;me trimestre 2021).

Une impression trimestrielle renforc&eacute;e par les seuls chiffres du mois de mars sur la consommation alimentaire, &eacute;galement publi&eacute;s ce 29 avril&nbsp;: &laquo;&nbsp;en mars, la consommation alimentaire diminue de nouveau (&ndash;2,5 % apr&egrave;s &ndash;0,1 %), du fait d'une forte baisse de la consommation de produits agricoles et agroalimentaires. Rapport&eacute;e au mois de mars 2021, la consommation alimentaire baisse tr&egrave;s fortement (&ndash;6,9 %). Ce r&eacute;sultat s&rsquo;explique en partie par le niveau &eacute;lev&eacute; de la consommation alimentaire il y a un an, la crise sanitaire ayant alors conduit &agrave; remplacer des services de restauration par de la consommation alimentaire. Sur l'ensemble du premier trimestre 2022, la consommation alimentaire baisse de 1,7 %&nbsp;&raquo; peut-on lire dans la note de l&rsquo;Insee.

On retrouve &eacute;galement cette probl&eacute;matique de dynamisme de la consommation dans la derni&egrave;re enqu&ecirc;te sur la confiance des m&eacute;nages, publi&eacute;e le 27 avril par l&rsquo;Insee. &laquo;&nbsp;En avril, la confiance des m&eacute;nages continue de diminuer, mais moins fortement qu'en mars. &Agrave; 88, l'indicateur qui la synth&eacute;tise baisse de deux points et reste ainsi bien au-dessous de sa moyenne de longue p&eacute;riode (100). Il est &agrave; un niveau voisin des points bas atteints fin 2018 lors du mouvement des gilets jaunes et en 2020 lors des confinements&nbsp;&raquo; &eacute;crivent les sp&eacute;cialistes de l&rsquo;Insee.

<h2>Quelques motifs d&rsquo;espoir</h2>

Si l&rsquo;opportunit&eacute; de r&eacute;aliser des achats importants est en &laquo;&nbsp;tr&egrave;s nette baisse&nbsp;&raquo; et qu&rsquo;il appara&icirc;t une l&eacute;g&egrave;re hausse des craintes en mati&egrave;re de ch&ocirc;mage, d&rsquo;autres indicateurs peuvent para&icirc;tre plus rassurants&nbsp;: celui du niveau de vie &agrave; venir appara&icirc;t en &laquo;&nbsp;l&eacute;ger rebond&nbsp;&raquo; et les Fran&ccedil;ais estiment aussi que les prix &agrave; la consommation devraient continuer &agrave; augmenter, certes, dans les prochains mois mais de fa&ccedil;on moins rapide qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;heure actuelle.

En tout cas, pour le mois d&rsquo;avril 2022, l&rsquo;Insee estime, dans son estimation provisoire parue le 29 avril, que les prix &agrave; la consommation pour le mois d&rsquo;avril augmenteraient de 4,8 % sur un an. Ils avaient progress&eacute; de 4,5 % en mars 2022, toujours sur un an.

&laquo;&nbsp;Cette hausse de l'inflation serait due &agrave; une acc&eacute;l&eacute;ration des prix des services, de l'alimentation et des produits manufactur&eacute;s. Les prix de l'&eacute;nergie resteraient en forte hausse sur un an&nbsp;&raquo; expliquent les experts de l&rsquo;Insee.

Sur un mois, les prix &agrave; la consommation augmenteraient de 0,4 %, apr&egrave;s +1,4 % en mars. &laquo;&nbsp;Les prix de l&rsquo;&eacute;nergie se replieraient en lien avec la baisse des prix des produits p&eacute;troliers, et ceux des produits manufactur&eacute;s ralentiraient. Les prix des services acc&eacute;l&eacute;reraient, notamment en raison d&rsquo;un net rebond saisonnier des prix des services de transports. La hausse des prix de l&rsquo;alimentation serait plus soutenue que le mois pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;&raquo;.

Les r&eacute;sultats d&eacute;finitifs concernant les prix &agrave; la consommation pour le mois d&rsquo;avril seront connus le 13 mai et les r&eacute;sultats provisoires pour mai le 31 mai. Il sera par ailleurs int&eacute;ressant d&rsquo;analyser le point de conjoncture de l&rsquo;Insee pr&eacute;vu le 9 mai et qui fera une large place aux pr&eacute;visions &eacute;conomiques pour le deuxi&egrave;me trimestre 2022 (dont la croissance &eacute;conomique ou PIB) et aux prix &agrave; la consommation.

Croissance nulle, confiance et consommation des ménages en baisse et prix à la consommation qui grimpent caractérisent la fin de ce premier trimestre 2022.

Difficile fin de premier trimestre pour l’économie française

Samy Julliand, responsable de la R&amp;D de Lab-to-field, est plut&ocirc;t connu pour ses travaux sur la physiologie du cheval. Il conduit en effet des recherches notamment sur l&rsquo;alimentation des chevaux de course.

Mais, &agrave; l&rsquo;occasion de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale La Coop&eacute;ration agricole Luzerne de France, le 27 avril dernier, il est revenu sur une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e au sein de sa structure sur les attentes des diff&eacute;rents acteurs des fili&egrave;res cheval, que ce soit la fili&egrave;re course qui ne concentre que 10% des animaux entre les galopeurs, les trotteurs et les poulini&egrave;res mais plus de 9 Milliards d&rsquo;euros de flux financiers, le segment des chevaux de sport et de loisir (750 000 chevaux mais presque autant de propri&eacute;taires individuels et 10 000 centres &eacute;questre) ou les chevaux de travail et de la fili&egrave;re boucherie (15% des effectifs sur ces deux segments).

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/ladepeche/sites/ladepeche/files/styles/normal_size/public/samyJulliand%28cheval%29.JPG.webp?itok=TbSFHtzH" width="747" height="560" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Samy Julliand, responsable de la R&amp;D de Lab-to-field, conduit des recherches sur l&rsquo;alimentation des chevaux de cours</div>
 
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 Yanne Boloh

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<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/la-luzerne-reaffirme-ses-vertus" target="_blank" title="Aliment Cheval : la luzerne r&eacute;affirme ses vertus">Lire aussi : Aliment Cheval : la luzerne r&eacute;affirme ses vertus</a></div>

<h2>La France, grand pays du cheval</h2>

Avec plus d&rsquo;un million d&rsquo;&eacute;quid&eacute;s sur les six millions que compte l&rsquo;UE, la France est en effet l&rsquo;un des trois grands pays europ&eacute;en du cheval avec le Royaume Uni et l&rsquo;Allemagne. Mais la complexit&eacute; des trois fili&egrave;res rend difficile la diffusion d&rsquo;informations nutritionnelles sur les qualit&eacute;s de la luzerne : courses, sport-loisir et travail (voire de fa&ccedil;on tr&egrave;s r&eacute;siduelle, boucherie) comptent en effet des acteurs diff&eacute;rents aux demandes parfois contradictoires.

Entra&icirc;neurs, jockeys/drivers et &eacute;leveurs dans la fili&egrave;res courses sont demandeurs avant tout de s&eacute;curit&eacute;, notamment face &agrave; la r&eacute;glementation sur le dopage, et de performance sportive quand les propri&eacute;taires d&rsquo;un ou deux chevaux de loisir comme les directeurs de centres &eacute;questres placent la sant&eacute; ost&eacute;o-articulaire et le bien-vieillir assez haut dans leurs attentes.

Tous en tous cas, sont soucieux de disposer d&rsquo;aliments qui ne pr&eacute;sentent aucun risque pour le cheval. D&rsquo;ou l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t que le chercheur porte &agrave; la luzerne dont les &eacute;quid&eacute;s valorisent bien la fraction prot&eacute;ique et peut &ecirc;tre encore plus les fibres. Ses travaux sur des r&eacute;gimes riches en luzerne ont montr&eacute; son int&eacute;r&ecirc;t nutritionnel mais aussi de pr&eacute;vention des pathologies voire d&rsquo;une action curative face aux ulc&egrave;res gastriques par exemple.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/luzerne-deshydratee-une-bonne-place-dans-la-pac" target="_blank" title="Luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e : une bonne place dans la Pac">Lire aussi : Luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e : une bonne place dans la Pac</a></div>

A l’occasion de l’assemblée générale de La coopération agricole Luzerne de France, Samy Julliand (Lab-to-field) est revenu sur les attentes des acteurs de la filière cheval ou, plutôt, des filières cheval.

Le cheval : un débouché de choix pour la luzerne déshydratée

Pour les 15 ans de son usine install&eacute;e au M&eacute;riot (10), en plein c&oelig;ur de la zone de production de colza, Saipol en a ouvert les portes le 27 avril et pr&eacute;voit, mi-mai, des visites des familles de ses salari&eacute;s.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/sd" target="_blank" title="Saipol : &amp;quot;Nous ne pensons pas manquer de graines de tournesol cette ann&eacute;e&amp;quot;">Lire aussi l'interview du directeur g&eacute;n&eacute;ral de Saipol : "Nous ne pensons pas manquer de graines de tournesol cette ann&eacute;e"</a></div>

Travaillant 7 jours /7 et 24 heures/24, cette unit&eacute; embl&eacute;matique du groupe, est dessin&eacute;e pour traiter de gros volumes : elle re&ccedil;oit ainsi 1Mt de graines de colza par an, exclusivement fran&ccedil;aises. Ces derni&egrave;res sont principalement r&eacute;colt&eacute;es dans un rayon de 250 km autour du site et approvisionn&eacute;es &agrave; raison de 150 camions par jour. Elle en extrait d&rsquo;une part 550 000 t de tourteaux non OGM (certification VLog) &agrave; 32-33% de prot&eacute;ines et d&rsquo;autre part 440 000 t d&rsquo;huile brute. Cette derni&egrave;re est pour partie (200 000 t) exp&eacute;di&eacute;e par train dans d&rsquo;autres unit&eacute;s du groupe charg&eacute;es de la raffiner et pour partie transform&eacute;e dans son propre atelier d&rsquo;est&eacute;rification en biocarburants, diester et, depuis 2020, Ol&eacute;o100. &laquo; Nous avons appris &agrave; travailler non seulement des commodit&eacute;s comme l&rsquo;huile et le tourteau, mais aussi des sp&eacute;cialit&eacute;s comme l&rsquo;Ol&eacute;o100 et les coproduits glyc&eacute;rine et l&eacute;cithine &raquo; d&eacute;taille J&eacute;r&ocirc;me Landr&eacute;at, directeur du site et de ses 91 collaborateurs.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/ladepeche/sites/ladepeche/files/styles/normal_size/public/150camionsdegrainesparjour.JPG.webp?itok=Rmn7P9Lv" width="747" height="560" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Chaque jour, pr&egrave;s de 150 camoins livrent des graines &agrave; l'usine Saipol bas&eacute;e au M&eacute;riot.</div>
 
&copy;
 Yanne Boloh

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Il pr&eacute;voit une croissance de la production d&rsquo;Ol&eacute;o100 (marque Saipol pour son carburant B100) pour les flottes de transport routier, BTP, transport de voyageurs et collectivit&eacute;s, mais aussi le transport ferroviaire. La locomotive du train interne au site roule d&rsquo;ailleurs avec ce carburant.

Si 600 flottes captives se sont d&eacute;j&agrave; engag&eacute;s, l&rsquo;obtention de la vignette Crit&rsquo;Air 1 pour les v&eacute;hicules B100 exclusifs, parue au JO du 16 avril dernier, devrait soutenir la croissance.

Du c&ocirc;t&eacute; de la glyc&eacute;rine, d&rsquo;autres unit&eacute;s sont charg&eacute;es de la raffiner pour des usages en cosm&eacute;tiques et en dentifrices. Quant &agrave; la l&eacute;cithine de colza, elle est principalement utilis&eacute;e comme &eacute;mulsifiant dans les aliments pour les animaux aquacoles.

L’usine Le Mériot de Saipol, construite en 2007, triture désormais 1 Mt de graines par an pour produire huile et tourteau mais aussi biocarburants, glycérine et lécithine

Saipol : comment le site Le Mériot traite un million de tonnes de graine de colza par an ?

La Meuse (le d&eacute;partement), ce n&rsquo;est pas vraiment l&rsquo;Amazonie, et la Meuse (le fleuve), ce n&rsquo;est pas l&rsquo;Amazone. Et &agrave; Brixey-aux Chanoines, dans la Meuse et en bord de Meuse, foin de d&eacute;forestation, de monoculture et d&rsquo;OGM&nbsp;mais le soja commence n&eacute;anmoins &agrave; se faire une petite place dans l&rsquo;assolement de S&eacute;bastien Trambloy, avec une bonne dose d&rsquo;audace. Jugez plut&ocirc;t&nbsp;: des semences autoproduites, une date de semis un peu tardive (25 mai), &agrave; la fois pour contourner les mauvaises herbes et pour b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une valorisation AB, des tests de semis &agrave; 16 cm et 32 cm d&rsquo;&eacute;cartement pour jauger la r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;enherbement, l&rsquo;extrusion maison d&rsquo;une partie de sa r&eacute;colte pour voir l&rsquo;effet sur ses agneaux Suffolk. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/6/1/4441607-1-fre-FR/ee59e32bc0b4-mai-s-jpg" alt="En d&eacute;piit de rendements honorables, le ma&iuml;s ne sera pas reconduit cette ann&eacute;e, le bl&eacute; (bio) accusant le coup dans la rotation" height="1198" width="1936" /><figcaption>En d&eacute;piit de rendements honorables, le ma&iuml;s ne sera pas reconduit cette ann&eacute;e, le bl&eacute; (bio) accusant le coup dans la rotation</figcaption></figure>

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L&rsquo;agriculteur s&rsquo;est m&ecirc;me pay&eacute; le luxe de semer des vari&eacute;t&eacute;s 00 quand des 000 sont fortement recommand&eacute;es sous ces latitudes. &laquo;&nbsp;La r&eacute;colte a &eacute;t&eacute; compliqu&eacute;e, reconnait-il. En 2021, les sojas ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s arros&eacute;s et sont rest&eacute;s verts tr&egrave;s longtemps. J&rsquo;ai r&eacute;colt&eacute; autour du 10 octobre &agrave; 16-17% d&rsquo;humidit&eacute; mais je me suis battu avec des tiges rest&eacute;es vertes de 1,40 m de long et grosses comme mon petit doigt&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "L&rsquo;an pass&eacute;, j&rsquo;ai sem&eacute; le soja et je suis revenu pour le moissonner, sans biner une seule fois"
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Si l&rsquo;agriculteur a d&ucirc; y aller &agrave; la serpe, c&rsquo;est tout de m&ecirc;me en grande partie gr&acirc;ce &agrave; la pluviom&eacute;trie exceptionnelle qu&rsquo;il a pu engranger une moyenne de 26 q/ha sur une surface de 10 ha. Quand on sait que la moyenne nationale s&rsquo;est &eacute;tablie &agrave; 29 q/ha en 2021, avec une bonne part de soja irrigu&eacute; cultiv&eacute; dans le Sud-Ouest, la performance est notable. &laquo;&nbsp;En 2020, ann&eacute;e plut&ocirc;t s&egrave;che, j&rsquo;avais r&eacute;colt&eacute; 15 q/ha sur 2 ha&nbsp;&raquo;, relativise S&eacute;bastien Trambloy. En 2022, il va semer plus t&ocirc;t (autour du 10 mai) et introduire avec Abelina une vari&eacute;t&eacute; 000 aux c&ocirc;t&eacute;s de ES Mentor 00, le tout sem&eacute; &agrave; 16 cm d&rsquo;&eacute;cartement. &laquo;&nbsp;L&rsquo;an pass&eacute;, j&rsquo;ai sem&eacute; le soja et je suis revenu pour le moissonner, sans biner une seule fois. D&rsquo;ailleurs, je n&rsquo;ai pas de bineuse, je n&rsquo;ai qu&rsquo;une herse &eacute;trille&nbsp;&raquo;. En 2021, les sojas ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;s apr&egrave;s un apport de fumier, un labour, un passage de herses lourdes puis de vibro. Le fumier est achet&eacute; aupr&egrave;s de voisins &eacute;leveurs. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/6/1/4441631-1-fre-FR/9888c1d62f2c-lentilles-jpg" alt="Le soja a surperform&eacute; en 2021 mais pour ce qui est des lentilles, S&eacute;bastien Trambloy a r&eacute;colt&eacute; tout juste de quoi ressemer cette ann&eacute;e" height="1458" width="1996" /><figcaption>Le soja a surperform&eacute; en 2021 mais pour ce qui est des lentilles, S&eacute;bastien Trambloy a r&eacute;colt&eacute; tout juste de quoi ressemer cette ann&eacute;e</figcaption></figure>

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<h2>Un effet pr&eacute;c&eacute;dent fatal au ma&iuml;s</h2>Cette ann&eacute;e, l&rsquo;agriculteur va r&eacute;server 17 ha au soja sur une SAU totale de 150 ha, qui m&eacute;nage des surfaces fourrag&egrave;res (dont la luzerne) pour la vingtaine de vaches allaitantes. Ses brebis Suffolk p&acirc;turent quant &agrave; elles des surfaces agrivolta&iuml;ques &agrave; quelques encablures du village. Les rendements enregistr&eacute;s, doubl&eacute;s de la valorisation en bio, font &eacute;videmment le jeu du soja m&ecirc;me si l&rsquo;agriculteur se d&eacute;fend de sp&eacute;culer. &laquo;&nbsp;En bio, les cours ne suivent pas exactement les soubresauts du conventionnel &raquo;, explique le coop&eacute;rateur convaincu, qui confie toute sa collecte &agrave; la coop&eacute;rative Probiolor (Meurthe-et-Moselle). Presque toute. En 2021, l&rsquo;&eacute;leveur a extrud&eacute; 3 tonnes de soja pour finir ses agneaux, une exp&eacute;rience zootechniquement tr&egrave;s concluante mais &eacute;conomiquement inopportune, du fait de la valorisation relative des agneaux bio.Le soja marche sur les plates-bandes du ma&iuml;s qui dispara&icirc;t de l&rsquo;assolement en 2022. &laquo;&nbsp;Les rendements ne sont pas en cause puisque j&rsquo;ai r&eacute;colt&eacute; 62q/ha l&rsquo;an pass&eacute;. Mais derri&egrave;re le ma&iuml;s, le bl&eacute; est beaucoup moins bien que derri&egrave;re un soja&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/3/6/1/4441634-1-fre-FR/59defb8c1946-semences-soja-jpg" alt="L&rsquo;agriculteur autoproduit ses semences qu&rsquo;il inocule syst&eacute;matiquement" height="1464" width="1980" /><figcaption>L&rsquo;agriculteur autoproduit ses semences qu&rsquo;il inocule syst&eacute;matiquement</figcaption></figure>

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<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-essor-des-legumineuses-un-defi-pour-les-organismes-stockeurs" target="_blank" title="">L&rsquo;essor des l&eacute;gumineuses, un d&eacute;fi pour les organismes stockeurs</a>
</aside>
<h2>Des lentilles et des&nbsp;pois chiche</h2>Cette ann&eacute;e, le pois chiche va faire son apparition dans l&rsquo;assolement, avec toujours la m&ecirc;me formule&nbsp;: quelques hectares&nbsp;pour se faire la main, g&eacute;n&eacute;rer la semence et assurer la mont&eacute;e en puissance l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;apr&egrave;s. La lentille avait respect&eacute; cette r&egrave;gle l&rsquo;an pass&eacute; mais la formule n&rsquo;a pas pris. &laquo;&nbsp;Elles se sont salies et j&rsquo;ai d&ucirc; les faucher avant des les moissonner, explique l'agriculteur. J&rsquo;ai r&eacute;colt&eacute; 400 kg/ha, juste de quoi en ressemer&nbsp;cette ann&eacute;e&nbsp;&raquo;. Et en d&eacute;guster avec l&rsquo;agneau maison fini au soja maison.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-1-3-l-europe-potentiellement-autonome-selon-l-inrae" target="_blank">Soja sans complexe (1/4) : l&rsquo;Europe potentiellement autonome, selon l&rsquo;Inrae</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-2-4-la-ruee-vers-le-nord" target="_blank">Soja sans complexe (2/4) : la ru&eacute;e vers le Nord</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-3-4-100-soja-100-alimentaire-100-exporte-une-soy-touch-a-la-sauce-toulousaine" target="_blank">Soja sans complexe (3/4) : 100% soja, 100 % alimentaire, 100% export&eacute;, une &laquo; soy touch &raquo; &agrave; la sauce toulousaine</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-4-4-26-q-ha-en-sec-en-bio-et-sans-binage-dans-la-meuse" target="_blank" title="">Soja sans complexe&nbsp;(4/4)&nbsp;: 26 q/ha en sec, en bio et sans binage dans la Meuse</a></td></tr></tbody></table>

Polyculteur-éleveur, Sébastien Trambloy s’est doublement converti à la bio et au soja, avec des résultats très prometteurs. D’autres légumineuses gagnent aussi du terrain dans son assolement, telles les lentilles et le pois chiche, au détriment du maïs.

Soja sans complexe (4/4) : 26 q/ha en sec, en bio et sans binage dans la Meuse

Ovins - Les magasins ont r&eacute;duit leurs commandes, et seul le recul de l&rsquo;offre et la proximit&eacute; de la fin du ramadan permettent de tenir des tarifs attractifs dans les agneaux. Dans les brebis, la demande est soutenue pour la fin du ramadan avec des tarifs tr&egrave;s fermes.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La demande devrait &ecirc;tre plus r&eacute;guli&egrave;re en d&eacute;but de mois dans les magasins, mais la fin du ramadan risque de peser sur la demande dans certaines cat&eacute;gories d&rsquo;agneaux. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins - Les prix se tiennent dans les agneaux

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Si le veau est un mal n&eacute;cessaire pour la production laiti&egrave;re, il n&rsquo;est plus source de revenu. Les &eacute;leveurs pratiquent de plus en plus de sexage sur les ins&eacute;minations et s&rsquo;ils investissent sur les femelles &agrave; garder, le choix pour les croisements des m&acirc;les laisse souvent &agrave; d&eacute;sirer ou &agrave; l&rsquo;appr&eacute;ciation des ins&eacute;minateurs. De nombreux veaux issus de croisements multi races sont sur le march&eacute; et ne correspondent pas aux besoins pour la production de veau de boucherie, car leurs performances ou leur poids final sont trop faibles. &nbsp;De plus la flamb&eacute;e des co&ucirc;ts de production impose des &eacute;conomies pour les int&eacute;grateurs, ces derni&egrave;res ne pouvant &ecirc;tre faites que sur les veaux crois&eacute;s, car les veaux laitiers sont prot&eacute;g&eacute;s par les tarifs pratiqu&eacute;s pour le march&eacute; espagnol. Les int&eacute;grateurs maintiennent leurs tarifs dans l&rsquo;ensemble des veaux Holsteins ou Normands. Le recul de l&rsquo;offre est plus favorable aux Abondances ou Montb&eacute;liards dans le Sud-Est. La tension commerciale est de plus en plus marqu&eacute;e sur les crois&eacute;s, avec une ferme volont&eacute; des int&eacute;grateurs de faire baisser les prix dans les R et O de conformation. Le recul de l&rsquo;offre prot&egrave;ge les veaux mieux conform&eacute;s. Les Blonds d&rsquo;Aquitaine, les Charolais et les Limousins, restent malmen&eacute;s avec des co&ucirc;ts de production trop &eacute;lev&eacute;s. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les tarifs vont maintenir sans difficult&eacute; dans les laitiers. La tendance sera baissi&egrave;re pour les crois&eacute;s&nbsp; Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;L&rsquo;animation commerciale est soutenue par des int&eacute;grateurs qui demandent une progression des prix du veau de boucherie pour faire face &agrave; l&rsquo;accroissement des co&ucirc;ts de production. La tendance est haussi&egrave;re &eacute;galement aux Pays-Bas (l&rsquo;autre pays du veau de boucherie).Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux de boucherie&nbsp;: Les int&eacute;grateurs vont de nouveau demand&eacute; de la hausse aux abatteurs. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux - Forte pression sur les croisés

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les pr&eacute;cipitations ont &eacute;t&eacute; fortement appr&eacute;ci&eacute;es des &eacute;leveurs. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste fluide dans le secteur maigre, avec une demande qui ne faiblit pas malgr&eacute; la hausse des co&ucirc;ts des aliments. Les gros engraisseurs restent &agrave; l&rsquo;achat avec le soutien des abatteurs qui ne peuvent se passer de cette source d&rsquo;approvisionnement. &nbsp;Les tarifs sont soutenus par le prix de la viande dans le bon b&eacute;tail proche de la finition. Les tarifs tendent en revanche &agrave; plafonner dans les animaux haut de gamme ou dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine. Les tarifs restent tr&egrave;s fermes pour les laiti&egrave;res et races mixtes &agrave; finir &agrave; l&rsquo;herbe. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les tarifs resteront index&eacute;s sur l&rsquo;&eacute;volution des prix de la viande et des aliments ce qui devrait conduire vers une stabilisation des prix. &nbsp;&nbsp; Broutards &ndash; La pluie est favorable aux herbages. Les disponibilit&eacute;s sont un peu plus &eacute;toff&eacute;es que la semaine derni&egrave;re, mais la demande se montre tr&egrave;s active que ce soit pour servir les march&eacute;s export ou le territoire national. &nbsp;Les transactions sont fluides, que ce soit dans les Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;export sur l&rsquo;Italie, l&rsquo;Allemagne, les Pays-Bas, l&rsquo;Espagne ou les pays tiers. Les tarifs sont en progression notamment dans les sorties de m&acirc;les d&rsquo;automne destin&eacute;s &agrave; la repousse ou l&rsquo;engraissement sur le territoire. Les &eacute;leveurs scrutent cependant le ciel, et sont assez inquiets sur le manque de r&eacute;serve d&rsquo;eau des sols. Dans les femelles, le commerce est r&eacute;gulier pour des tarifs qui semblent avoir atteint un &eacute;quilibre depuis quelques semaines dans les Charolaises, Limousines ou crois&eacute;es R+/U de 300/350kg compatibles avec le march&eacute; italien ou pour la France. La demande est r&eacute;serv&eacute;e dans les animaux l&eacute;gers ou de moindre conformation.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Broutards&nbsp;: Le commerce restera fluide et les tarifs devraient se maintenir sans difficult&eacute; dans les bons broutards, taurillons ou les femelles de qualit&eacute;. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigre - Le commerce reste fluide dans l’ensemble

Bovins de boucherie &ndash; Les conditions climatiques sont id&eacute;ales pour les coupes d&rsquo;ensilage ou d&rsquo;enrubann&eacute;, mais &eacute;galement pour les implantations des cultures de printemps. Les &eacute;leveurs sont moins disponibles et surtout peu press&eacute;s de vendre leurs animaux face &agrave; la progression constante des prix. Les familles consomment toujours de la viande de fa&ccedil;on r&eacute;guli&egrave;re, mais elles ont r&eacute;orient&eacute; leurs achats vers les produits les moins on&eacute;reux. La boucherie traditionnelle et les rayons &agrave; la coupe des GMS sont fortement touch&eacute;s par le recul du pouvoir d&rsquo;achat, notamment sur la fin du mois. Malgr&eacute; une demande qui fl&eacute;chit sur Paris et les grandes m&eacute;tropoles, les tarifs se maintiennent dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Limousines ou Charolaises U et E de conformation. Dans le domaine des Charolaises R et des allaitantes de second choix, l&rsquo;offre peine toujours &agrave; satisfaire la demande avec des tarifs fermes. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: Le recul de l&rsquo;offre restera favorable aux allaitantes R alors que les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re vont plafonner. &nbsp;&nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Avec les travaux saisonniers, les disponibilit&eacute;s sont &agrave; la baisse. Les abatteurs sont oblig&eacute;s d&rsquo;accorder de nouvelles plus-values pour couvrir leurs besoins avec une forte concurrence sur le terrain chez des producteurs laitiers qui profitent pleinement de cette embellie. Le commerce est actif dans l&rsquo;ensemble des vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes. Les taureaux suivent &eacute;galement cette tendance. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Les industriels vont devoir se battre pour approvisionner leurs ateliers de d&eacute;coupe, avec des tarifs qui seront tr&egrave;s fermes dans les semaines &agrave; venir. &nbsp;Jeunes bovins &ndash; Ce n&rsquo;est pas que la demande soit tr&egrave;s forte, mais les disponibilit&eacute;s sur le march&eacute; europ&eacute;en restent &eacute;triqu&eacute;es, ce qui permet un commerce tr&egrave;s fluide pour des tarifs en progression dans les Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine. Cette tendance haussi&egrave;re est &eacute;galement observ&eacute;e sur la marchandise de coupe destin&eacute;e au march&eacute; fran&ccedil;ais.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Jeunes bovins&nbsp;: La progression des prix sera r&eacute;gul&eacute;e par un &eacute;quilibre offre/demande toujours d&eacute;ficitaire, mais qui devrait s&rsquo;amoindrir sur la fin du semestre. &nbsp;&nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins boucherie - La demande est plus facilement couverte en laitières

Depuis le d&eacute;but de la guerre en Ukraine, de nombreuses mati&egrave;res premi&egrave;res ont fortement augment&eacute;. Ces hausses sont dues &agrave; une r&eacute;duction des disponibilit&eacute;s, aux sanctions contre la Russie, mais &eacute;galement &agrave; une forte sp&eacute;culation sur les march&eacute;s. Tous les secteurs de l&rsquo;&eacute;conomie sont touch&eacute;s par ces hausses, m&ecirc;me les produits non concern&eacute;s par ce conflit.Dans le domaine de l&rsquo;&eacute;levage, la progression des prix des aliments se poursuit avec toujours un d&eacute;calage par rapport au march&eacute; du grain. Ces hausses sont cons&eacute;quentes et risquent de mettre en danger tout un pan de la fili&egrave;re, qui, malgr&eacute; une augmentation constante des prix dans la viande, ne parvient pas &agrave; faire surface. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s et les &eacute;leveurs qui finissent leurs animaux sont les plus fortement touch&eacute;s, car ce sont de gros consommateurs d&rsquo;aliments pour la finition des animaux. Sans cette phase importante de finition, la qualit&eacute; des viandes fournies au consommateur sera impact&eacute;e et comment justifier &agrave; ce moment-l&agrave; des tarifs &eacute;lev&eacute;s sur les &eacute;tals&thinsp;?Les abatteurs observent d&eacute;j&agrave; un repli dans la finition depuis quelques semaines, avec des &eacute;leveurs qui cherchent &agrave; &eacute;conomiser sur la compl&eacute;mentation de leurs animaux. Dans ce paysage, deux races sont particuli&egrave;rement touch&eacute;es par ces hausses. Ce sont les Parthenaises et les Blondes d&rsquo;Aquitaine, car leur finition est longue pour une qualit&eacute; de la viande, ce qui n&eacute;cessite de grandes quantit&eacute;s d&rsquo;aliments notamment en phase de finition et souvent avec des produits haut de gamme. Ces races, dont les prix &agrave; la viande ont tr&egrave;s peu &eacute;volu&eacute;, vont &ecirc;tre mises en danger, car les &eacute;quilibres seront de plus en plus difficiles &agrave; tenir, pour des prix qui ont tr&egrave;s peu de marge de man&oelig;uvre dans la viande, au risque de perdre des consommateurs. N&rsquo;oublions pas que le go&ucirc;t de la viande est sublim&eacute; par le gras.Les autres races vont pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier ponctuellement d&rsquo;une herbe abondante apr&egrave;s la pluie du week-end dernier, ce qui amoindrit les co&ucirc;ts de production, m&ecirc;me si la finition est toujours n&eacute;cessaire. Mais les pr&eacute;visions sur la pluviom&eacute;trie des prochains mois sont pr&eacute;occupantes. Si une nouvelle s&eacute;cheresse se profile, les &eacute;leveurs n&rsquo;auront pas les moyens d&rsquo;acheter des fourrages et une nouvelle d&eacute;capitalisation serait catastrophique. &nbsp;&nbsp;&nbsp;De leur c&ocirc;t&eacute;, les industriels sont &eacute;galement tr&egrave;s inquiets, car si la consommation de viande s&rsquo;oriente de plus en plus vers le steak hach&eacute;, les prix &agrave; la vente peinent &agrave; suivre la forte envol&eacute;e des prix des laiti&egrave;res. Le prix moyen du steak hach&eacute; a progress&eacute; d&rsquo;un euro en un an avec une moyenne &agrave; 12,12&euro; (relev&eacute;e RNM &ndash; S16) , ce tarif &eacute;tait &agrave; 11,18&euro; il y a un an, alors que dans le m&ecirc;me temps le prix des vaches a progress&eacute; de 1,50&euro; voir plus ces derniers jours. Cette progression du prix de la viande hach&eacute;e doit se poursuivre, pour permettre un &eacute;quilibre des ventes avec les pi&egrave;ces nobles &agrave; griller qui sont de plus en plus difficiles &agrave; vendre, m&ecirc;me si une partie des consommateurs reste attach&eacute;e aux races &agrave; viande de qualit&eacute;. C&rsquo;est toujours le porte-monnaie qui dirige les achats.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

La progression des prix des aliments se poursuit et risque de mettre en danger tout un pan de la filière qui ne parvient pas à faire surface malgré la progression des prix dans la viande.

Viande bovine : l'activité d’engraissement en danger

[Edito] Les chantiers agricoles qui attendent le gouvernement pour le nouveau quinquennat sont cruciaux pour l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. La pyramide des &acirc;ges des chefs d&rsquo;exploitations apporte un constat sans appel&nbsp;: les cinq prochaines ann&eacute;es seront d&eacute;cisives pour assurer le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. Dans leurs propositions &agrave; l&rsquo;attention des candidats &agrave; la pr&eacute;sidentielle, les Jeunes Agriculteurs (JA) avaient publi&eacute; un programme en cinq axes pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;: promouvoir les m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture aupr&egrave;s des publics cibles, miser sur une formation professionnelle et technique de qualit&eacute;, faciliter l'installation et la reprise de fermes par un point d'entr&eacute;e unique, accompagner les transmissions d'exploitations dans le cadre des nombreux d&eacute;parts &agrave; la retraite attendus d'ici 2027, pr&eacute;server les terres agricoles et en faciliter l'acc&egrave;s pour les porteurs de projet. Le candidat Emmanuel Macron avait, lors de sa visite au Salon de l&rsquo;agriculture, esquiss&eacute; la perspective d&rsquo;une grande loi d&rsquo;avenir agricole. &laquo;&nbsp;Nous serons d&eacute;termin&eacute;s &agrave; ce que la loi promise par le pr&eacute;sident r&eacute;&eacute;lu comporte l'int&eacute;gralit&eacute; de ces cinq sujets&nbsp;&raquo;, ont d&eacute;clar&eacute; les JA au soir de l&rsquo;&eacute;lection le 24 avril.Au vu de l&rsquo;&eacute;volution des profils des nouveaux install&eacute;s en agriculture (en reconversion professionnelle, non issus du milieu agricole, etc.), il est &eacute;galement urgent d&rsquo;ajuster les dispositifs de pr&eacute;paration et d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation, comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/regeneration-des-agriculteurs-6-recommandations-pour-installer-plus-et-mieux" target="_blank">l&rsquo;a r&eacute;cemment point&eacute; un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).</a>Emmanuel Macron a promis au soir de sa victoire une &laquo;&nbsp;&egrave;re nouvelle&nbsp;&raquo; qui ne sera pas &laquo;&nbsp;dans la continuit&eacute; du quinquennat qui s&rsquo;ach&egrave;ve&nbsp;&raquo;. Pour le monde agricole, cette &laquo;&nbsp;&egrave;re nouvelle&nbsp;&raquo; a d&eacute;j&agrave; d&eacute;marr&eacute; depuis plusieurs mois avec la hausse in&eacute;dite des charges et des cours des mati&egrave;res premi&egrave;res, bien avant le d&eacute;but de la guerre en Ukraine. La flamb&eacute;e du prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des engrais, qui pourrait &ecirc;tre suivie par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-augmentation-du-prix-des-semences" target="_blank">la hausse du prix des semences</a>, grignote les marges des exploitations et oblige &agrave; remettre en question nos mod&egrave;les, d&eacute;pendants de tourteaux, d&rsquo;engrais et de gaz &eacute;tranger.En mars dernier, le gouvernement avait pr&eacute;sent&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-resilience-les-aides-pour-le-secteur-agricole" target="_blank">une s&eacute;rie de mesures</a> pour faire face aux cons&eacute;quences de la guerre en Ukraine sur l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise, dont plusieurs concernaient l&rsquo;agriculture. En parall&egrave;le des mesures d&rsquo;urgence, le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie avait d&eacute;taill&eacute; un plan d&rsquo;action pour les prochains mois. Etaient concern&eacute;es les n&eacute;gociations commerciales avec la grande distribution, mais aussi la s&eacute;curisation des livraisons d&rsquo;engrais pour la campagne 2022-2023, le renforcement du plan prot&eacute;ines, le lancement d&rsquo;un plan pour les fruits et l&eacute;gumes&hellip; Le prochain ou la prochaine ministre de l&rsquo;Agriculture a du pain sur la planche et ses actions seront attendues au tournant par les syndicats.

Continuité ou rupture ? Lors de sa réélection le 24 avril, Emmanuel Macron a promis de se « réinventer » avec une « nouvelle méthode ». Se réinventer et essayer de nouvelles méthodes, le monde agricole le fait déjà, lui qui vit des crises aussi bien structurelles que conjoncturelles. Le prochain gouvernement prendra-t-il la mesure de l’urgence qu’il y a d’accompagner les transitions agricoles ?

Agriculture : du pain sur la planche pour les 5 prochaines années

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A 4,56 &euro;/kg de carcasse d&eacute;but avril, la cotation de la vache O en France affichait un prix tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;, en hausse de 43% par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode 2021 (+55%/2020), d'apr&egrave;s l'Institut de l'&eacute;levage. La cotation de la vache P atteignait 4,45 &euro;/kg d&eacute;but avril (+49% /2021 et +66% /2020).

Les r&eacute;formes sont en nette r&eacute;duction en France sur le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. &laquo; Depuis juin 2021, la baisse des r&eacute;formes est presque continue - elle n&rsquo;a &eacute;t&eacute; interrompue que bri&egrave;vement en novembre. Si elle semblait surtout imputable aux larges disponibilit&eacute;s fourrag&egrave;res jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;automne, elle pourrait maintenant surtout r&eacute;sulter d&rsquo;une r&eacute;ponse des &eacute;leveurs &agrave; la forte hausse des prix du lait pay&eacute;s en janvier, qui semble les inciter &agrave; produire davantage. D&rsquo;apr&egrave;s les statistiques extraites de la base Normabev, les abattages de vaches laiti&egrave;res auraient connu un l&eacute;ger rebond les trois premi&egrave;res semaines de mars (+1,5% /2021) avant de retrouver leur forte dynamique baissi&egrave;re fin mars d&eacute;but avril.&nbsp; (-6% en semaines 12 et 13) &raquo;, d&eacute;veloppe l'Institut de l'&eacute;levage.

Reste &agrave; voir par la suite comment la saison fourrag&egrave;re, l'&eacute;volution des prix et de la disponibilit&eacute; de certaines mati&egrave;res premi&egrave;res, joueront sur les abattages. En tout cas, les derniers chiffres de la collecte fran&ccedil;aise (du 4 au 16 avril) d&eacute;crochent nettement (-3,3% en semaine 14/2021 et -2% en semaine 15). Serait-ce le d&eacute;but d'un retournement de situation ?
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<div class="lireaussi">Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/441-000-vaches-laitieres-pourraient-disparaitre-dici-2030" target="_blank">441&nbsp;000 vaches laiti&egrave;res pourraient dispara&icirc;tre d&rsquo;ici 2030</a></div>
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<h2>Vers une baisse de la consommation ?</h2>

La hausse actuelle des cotations des vaches laiti&egrave;re de r&eacute;forme refl&egrave;te une offre en de&ccedil;&agrave; de la demande.

L'offre de r&eacute;formes diminue car le cheptel europ&eacute;en recule, les r&eacute;formes sont limit&eacute;es. &laquo; Le cheptel europ&eacute;en de vaches laiti&egrave;res et allaitantes atteignait 30,52 millions de t&ecirc;tes (enqu&ecirc;te de d&eacute;cembre 2021), soit 559 000 t&ecirc;tes de moins qu&rsquo;un an auparavant (-2% /2020 et -4% /2011), chiffre l'Institut de l'&eacute;levage. Les cheptels des principaux pays producteurs &eacute;taient en retrait plus ou moins marqu&eacute;. La principale exception est l&rsquo;Irlande avec un cheptel souche qui progresse l&eacute;g&egrave;rement (+0,7% /2020 &agrave; 2,40 millions de t&ecirc;tes). &raquo;

La demande en vaches laiti&egrave;res de r&eacute;forme est soutenue par la viande hach&eacute;e dont les ventes restent dynamiques, au-dessus de leur niveau avant Covid-19 : -4% sur les onze premi&egrave;res semaines 2022 par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode 2021, et +7%/2020, pour le hach&eacute; frais. &laquo; Toutefois, l&rsquo;inflation des d&eacute;penses contraintes, et notamment de l&rsquo;&eacute;nergie, fait craindre une modification du panier alimentaire des m&eacute;nages en absence d&rsquo;aides sp&eacute;cifiques pour les foyers aux revenus modestes &raquo;, pointe l'Institut de l'&eacute;levage.
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Jusque début avril, les éleveurs de vaches laitières ont préféré retenir des vaches pour profiter de la hausse du prix du lait et produire du lait avec des fourrages largement disponibles. Reste à voir si cette tendance se poursuivra.

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