<p class="Standard">C'est une machine &agrave; traire presque comme les autres&nbsp;: elle comprend des circuits de pulsation, de lait, de lavage, et tous les &eacute;l&eacute;ments que l'on retrouve habituellement dans une installation de traite en &eacute;levage. Elle est install&eacute;e dans une ferme, en l&rsquo;occurrence la ferme exp&eacute;rimentale de Derval (44), une &laquo;&nbsp;vraie&nbsp;&raquo; exploitation laiti&egrave;re, doubl&eacute;e d'un laboratoire qui est l'un des trois sites mondiaux agr&eacute;&eacute; Icar (agr&eacute;ment des compteurs &agrave; lait).</p><h2 class="Standard"><strong>Uniquement des mamelles</strong><strong> artificielles</strong></h2><p class="Standard">Toutefois, cette machine &agrave; traire se diff&eacute;rencie sur au moins deux points&nbsp;: d'abord, elle ne traira jamais d'animaux, mais uniquement des mamelles artificielles reproduisant le plus fid&egrave;lement possible au minimum la forme et parfois m&ecirc;me la texture des trayons des trois esp&egrave;ces &eacute;lev&eacute;es en France&nbsp;: vaches, ch&egrave;vres, brebis. Ensuite, elle est bard&eacute;e de capteurs (capteurs de vide, de temp&eacute;rature, etc.) reli&eacute;s &agrave; un syst&egrave;me d'enregistrement et elle comporte un &eacute;l&eacute;ment sp&eacute;cifique, appel&eacute; &laquo;&nbsp;veine porte-coupons&nbsp;&raquo;&nbsp;: un tron&ccedil;on qui s'int&egrave;gre au circuit du lait et sur lequel il est possible de r&eacute;aliser des pr&eacute;l&egrave;vements microbiologiques, sans avoir &agrave; d&eacute;monter ou &agrave; perturber l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la machine.</p><h2 class="Standard"><strong>Un outil unique et ada</strong><strong>ptable</strong></h2><p class="Standard">Cet outil, qui a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; lors d'une journ&eacute;e sp&eacute;ciale organis&eacute;e &agrave; Derval en mai dernier, est un pilote mis au point dans le cadre du projet PiloTraite&nbsp;: conduit par Idele-Institut de l'&eacute;levage, en lien avec de nombreux partenaires scientifiques et techniques. Il a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du soutien financier du Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture (Casdar RT) et de la soci&eacute;t&eacute; Kersia (anciennement Hypred). Son but&nbsp;: la conception d'un outil capable d'&eacute;tudier en conditions contr&ocirc;l&eacute;es l&rsquo;impact de la machine &agrave; traire sur la qualit&eacute; du lait.</p><p class="Standard">Les pr&eacute;c&eacute;dentes &eacute;tudes r&eacute;alis&eacute;es sur ces sujets &eacute;taient en effet trop d&eacute;pendantes d'un type de machine, d'un lieu ou d'une esp&egrave;ce. Le nouvel outil se veut plus &laquo;&nbsp;universel&nbsp;&raquo;, plus contr&ocirc;l&eacute;, modulable et adaptable &agrave; diff&eacute;rents &eacute;quipements (diff&eacute;rentes marques de machines), diff&eacute;rentes esp&egrave;ces et m&ecirc;me diff&eacute;rentes utilisations du lait (lait de consommation, fromages, AOP...).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/9/1/4521942-1-fre-FR/db87ac4a3ea8-pcpilotraite1jpg-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Jean-Louis Poulet, Responsable de projet &laquo; R&amp;D Traite &raquo; &agrave; Idele-Institut de l&#039;&eacute;levage, pr&eacute;sente des exemples d&#039;enregistrement du vide sur l&#039;outil PiloTraite.</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>La machine &agrave; trai</strong><strong>re, support de biofilms</strong></h2><p class="Standard">Les premiers travaux de recherche avec cet outil vont concerner les biofilms, des communaut&eacute;s pluricellulaires, comprenant bact&eacute;ries, levures et moisissures, qui se forment sur les surfaces, collaborent entre elles dans un &eacute;quilibre complexe, avec parfois des &eacute;changes de mat&eacute;riels g&eacute;n&eacute;tiques. Ces communaut&eacute;s s'engluent dans une sorte de mucus et forment une matrice qui devient r&eacute;sistante au nettoyage et &agrave; la d&eacute;sinfection.</p><p class="Standard">La machine &agrave; traire offre une quantit&eacute; importante de surfaces pour s'implanter, un fluide particuli&egrave;rement nourrissant (le lait), de l'humidit&eacute;, de l'air&nbsp;: c'est un lieu privil&eacute;gi&eacute; pour les biofilms. Ces derniers peuvent comporter des microorganismes auxiliaires de la fili&egrave;re laiti&egrave;re (bact&eacute;ries lactiques, bact&eacute;ries d'affinages, levures et moisissures), d'autres plut&ocirc;t li&eacute;s &agrave; l'alt&eacute;ration, et tr&egrave;s rarement des pathog&egrave;nes (Listeria monocytogenes).</p><p class="Standard">Diff&eacute;rents biofilms, issus de diff&eacute;rents sites et de diff&eacute;rentes esp&egrave;ces seront implant&eacute;s exp&eacute;rimentalement dans l'outil PiloTraite. Les conditions de leur implantation, les modalit&eacute;s de leur destruction, ou du moins, de leur ma&icirc;trise (car parfois, on ne cherche pas la d&eacute;sinfection compl&egrave;te), pourront &ecirc;tre &eacute;tudi&eacute;es.</p><p class="Standard">L'outil PiloTraite pourra &eacute;galement servir &agrave; d'autres &eacute;tudes : par exemple, autour de la conception hygi&eacute;nique des machines &agrave; traire (comment optimiser leur &laquo;&nbsp;nettoyabilit&eacute;&nbsp;&raquo;), de leur entretien (contr&ocirc;les, renouvellement des consommables...), de leur r&eacute;glage et bien s&ucirc;r autour de toutes les modalit&eacute;s de nettoyage-d&eacute;sinfection (tests de nouveaux produits, nouveaux protocoles...). La qualit&eacute; microbiologique du lait sera particuli&egrave;rement &eacute;tudi&eacute;e, mais &eacute;galement les facteurs de risques de lipolyse ou de contamination par des r&eacute;sidus chimiques.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/9/1/4521945-1-fre-FR/997a9382655a-pcpilotraite3-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Veine porte-coupon de l&#039;outil PiloTraite : int&eacute;gr&eacute;e dans le circuit du lait, elle permet de r&eacute;cup&eacute;rer des &eacute;chantillons pour analyse microbiologique sans perturber la structure de la machine.</figcaption></figure>

</div>



Un programme de recherche vient d'être conduit sous l'égide de l'Idele-Institut de l'élevage, pour concevoir un outil d'étude expérimentale de l'impact de la machine à traire sur la qualité du lait. L'un de ses premiers sujets d'étude devrait être les biofilms qui se forment dans la machine à traire.

Machine à traire : mieux comprendre son impact sur la qualité du lait

<p>Apr&egrave;s le gel d&rsquo;avril et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-le-deficit-pluviometrique-atteint-73-en-france" target="_blank" title="">la s&eacute;cheresse de mai</a>, l&rsquo;&eacute;pisode de gr&ecirc;le survenu d&eacute;but juin vient impacter de nouveau lourdement les exploitations agricoles fran&ccedil;aises. Selon l&rsquo;observatoire fran&ccedil;ais des orages, le 4 juin a &eacute;t&eacute; la journ&eacute;e la plus orageuse depuis plus de trois ans, avec des gr&ecirc;lons atteignant par endroit 7 &agrave; 8 centim&egrave;tres de diam&egrave;tre. Des d&eacute;g&acirc;ts tr&egrave;s importants ont &eacute;t&eacute; constat&eacute;s dans plus de 40 d&eacute;partements sur les vignes, les cultures et les b&acirc;timents. Le gouvernement a dans la foul&eacute;e annonc&eacute; une s&eacute;rie de mesures comme l'all&egrave;gement des charges sociales, la d&eacute;fiscalisation sur la taxe sur le foncier non b&acirc;ti ainsi que l&rsquo;&eacute;talement du remboursement des pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat (PGE). Le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau s&rsquo;est rendu sur plusieurs exploitations touch&eacute;es par la gr&ecirc;le en Gironde, dans le Gers et dans les Yvelines.</p><p><em>&laquo;&nbsp;</em><em>Alors que les cultures de c&eacute;r&eacute;ales arrivaient &agrave; maturit&eacute;, les pertes dues &agrave; la gr&ecirc;le seront consid&eacute;rables dans les exploitations frapp&eacute;es. Les d&eacute;g&acirc;ts sont &eacute;galement particuli&egrave;rement inqui&eacute;tants dans des exploitations viticoles et arboricoles de nombreux bassins de production&nbsp;&raquo;</em>, s&rsquo;est &eacute;mue la FNSEA dans un communiqu&eacute;. Pour le syndicat majoritaire, <em>&laquo;&nbsp;cet &eacute;pisode rappelle l'importance de mener &agrave; bien &agrave; la r&eacute;forme de la gestion des risques dont les textes d'application sont encore en cours de pr&eacute;paration. Sa mise en &oelig;uvre au 1<sup>er</sup> janvier 2023 est un imp&eacute;ratif&nbsp;&raquo;. </em></p><h2>"Des mesurettes"</h2><p>Les autres syndicats, qui ont &eacute;galement r&eacute;agit par voie de communiqu&eacute;, ne sont pas du tout du m&ecirc;me avis. Pour le Modef, les<em> &laquo;&nbsp;mesurettes&nbsp;&raquo;</em> annonc&eacute;es par le gouvernement sont <em>&laquo;&nbsp;</em><em>insuffisantes&nbsp;&raquo;</em>. Il appelle &agrave; <em>&laquo;&nbsp;une reconnaissance en catastrophe naturelle avec l&rsquo;activation du Fonds National de Gestion des Risques en Agriculture (FNGRA)&nbsp;&raquo;</em>, et demande <em>&laquo;&nbsp;le changement d&rsquo;attribution des crit&egrave;res du FNGRA car de nombreux agriculteurs sont exclus des mesures&nbsp;&raquo;</em>. Le Modef rappelle qu&rsquo;il <em>&laquo;&nbsp;se bat depuis plusieurs ann&eacute;es pour la mise en place d&rsquo;un syst&egrave;me bas&eacute; en priorit&eacute; sur la solidarit&eacute;&nbsp;&raquo;</em> et demande <em>&laquo;&nbsp;la cr&eacute;ation d&rsquo;un r&eacute;gime mutuel d&rsquo;assurance al&eacute;as climatiques et sanitaires prenant en compte l&rsquo;ensemble des acteurs &eacute;conomiques, encadr&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;&raquo;.</em></p><p>M&ecirc;me son de cloche du c&ocirc;t&eacute; de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, oppos&eacute;e &agrave; la proposition de r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte du gouvernement. Et de lister les &eacute;cueils de cette r&eacute;forme&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;insuffisance du financement du dispositif, flamb&eacute;e des tarifs assurantiels face &agrave; la multiplication des al&eacute;as climatiques, incapacit&eacute; financi&egrave;re des fermes pluri-sinistr&eacute;es &agrave; payer une cotisation d&rsquo;assurance, absence d&rsquo;offre assurantielle dans plusieurs secteurs, inadaptation de la base de calcul des indemnisations (moyenne des rendements des 5 derni&egrave;res ann&eacute;es)&nbsp;&raquo;.</em></p><p><em>&laquo;&nbsp;Plus que jamais, l&rsquo;encha&icirc;nement des catastrophes climatiques montre que cette r&eacute;forme doit &ecirc;tre abrog&eacute;e et remplac&eacute;e par un fonds mutuel et solidaire, plus juste et plus efficace, financ&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat, la profession agricole et aussi par les entreprises tirant un b&eacute;n&eacute;fice &eacute;conomique direct du maintien de l&rsquo;agriculture, c&rsquo;est-&agrave;-dire les industries d&rsquo;amont (intrant, machinisme...) et d&rsquo;aval (agro-alimentaire)&nbsp;&raquo;</em>, estime la Conf&rsquo;.</p><p>La Coordination rurale a &eacute;galement r&eacute;affirm&eacute; sa <em>&laquo;&nbsp;ferme opposition&nbsp;</em><em>&agrave; cette privatisation forc&eacute;e des risques face aux calamit&eacute;s agricoles&nbsp;&raquo;. </em></p><p>La loi sur la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes, qui a &eacute;t&eacute; vot&eacute;e, doit s&rsquo;appliquer &agrave; partir du 1er janvier 2023. Elle vise &agrave; encourager les agriculteurs &agrave; s'assurer davantage.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-reforme-de-l-assurance-recoltes-en-3-questions" target="_blank" title="">La r&eacute;forme de l'assurance r&eacute;coltes en 3 questions</a>
</aside>



L’épisode de grêle intense du week-end dernier a dévasté de nombreuses parcelles et installations agricoles. Le gouvernement a annoncé des mesures, insuffisantes aux yeux des syndicats, qui ont réaffirmé leurs positions sur la réforme de l’assurance récoltes.

La grêle ravive les clivages sur la réforme de l’assurance récoltes

<p>Glyphosate, n&eacute;onicotino&iuml;des, sodium&hellip; les pesticides autoris&eacute;s en France sont multiples. On en d&eacute;nombre plus de 1 000, issus de pr&egrave;s de 100 familles de produits. Que vous soyez en contact direct avec ces substances ou que vous soyez confront&eacute;s &agrave; une exposition indirecte, les cons&eacute;quences sur la sant&eacute; peuvent varier sans &ecirc;tre pourtant jamais clairement identifi&eacute;es comme telles.</p>

<p>C&rsquo;est pourquoi des scientifiques se sont empar&eacute;s du sujet en 1995 en cr&eacute;ant une premi&egrave;re cohorte de 6&nbsp;000 agriculteurs dans le Calvados, puis fin 2005 avec la cohorte Agrican &ndash; qui r&eacute;sulte de la contraction des mots agriculture et cancer &ndash;, &eacute;tendue &agrave; onze autres d&eacute;partements. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une enqu&ecirc;te massive, men&eacute;e &ndash; entre autres &ndash; par le Centre de lutte contre le cancer Fran&ccedil;ois Baclesse (14), sous la direction de Pierre Lebailly, en collaboration avec les universit&eacute;s de Caen et de Bordeaux, ainsi que la MSA. C&rsquo;est <em>&laquo;&nbsp;la plus grande &eacute;tude au monde conduite sur les cancers en milieu professionnel agricole&nbsp;&raquo;</em>, expliquent ses organisateurs. Un projet in&eacute;dit face &agrave; la<em> &laquo;&nbsp;tr&egrave;s mauvaise surveillance de l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; en France&nbsp;&raquo;</em>, constat&eacute;e par le chercheur Pierre Lebailly. Les r&eacute;sultats publi&eacute;s en 2020 ont notamment &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du Syndicat de race Prim&rsquo;Holstein du Calvados, en mars 2022. Un nouveau bulletin est attendu pour 2023.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/lassociation-primholstein-se-retrouve-et-sort-son-top-14" target="_blank">L&rsquo;Association Prim&rsquo;Holstein se retrouve et sort son top 14</a></div>

<h3><strong>Cancers de la peau et de la prostate </strong></h3>

<p>Au niveau national, le cancer de la peau (m&eacute;lanome) semble &ecirc;tre l&rsquo;un des plus r&eacute;pandus au sein du panel, compos&eacute; de 182 000 affili&eacute;s MSA (actifs ou retrait&eacute;s). Il l&rsquo;est plus particuli&egrave;rement chez les femmes. Ce type de cancer est 29% plus fr&eacute;quent que pour la <em>&laquo;&nbsp;population g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;&raquo;</em>. Le cancer de la moelle osseuse, appel&eacute; my&eacute;lome multiple, est aussi observ&eacute; de mani&egrave;re plus dense chez les exploitants ou retrait&eacute;s agricoles&nbsp;: 20% de plus chez les hommes et 21% de plus chez les femmes que chez le reste de la population.</p>

<p>En outre, ce n&rsquo;est plus une surprise, le cancer de la prostate fait &eacute;galement partie des cancers les plus fr&eacute;quemment observ&eacute;s sur la cohorte, entre 2005 et 2015. Plus globalement, c&rsquo;est le cancer le plus r&eacute;pandu chez l&rsquo;homme en France avec plus de 50 000 nouveaux cas par an. L&rsquo;enqu&ecirc;te a d&eacute;montr&eacute; que l&rsquo;usage d&rsquo;insecticides, tels que les antiparasitaires sur les bovins, pr&eacute;sente un exc&egrave;s de danger. D&rsquo;autres circonstances d&rsquo;exposition aux pesticides sont sous estim&eacute;es par les agriculteurs&nbsp;: <em>&laquo; pour les &eacute;leveurs, ils ne pensent pas &ecirc;tre touch&eacute;s lors de la manipulation des semences enrob&eacute;es. Or il y a une exposition r&eacute;elle. Des gestes assez simples peuvent &ecirc;tre mis en place. Pour le ma&iuml;s&nbsp;: &eacute;viter de rouler le sac sur soi par exemple, mettre des gants, etc.&nbsp;&raquo;</em>, ajoute Pierre Lebailly. Le risque de cancer de la prostate est doubl&eacute; chez les arboriculteurs lorsqu&rsquo;ils traitent chimiquement leurs parcelles de plus de 25 ha.</p>

<p class="normal">&nbsp;</p>

<div class="align-center">
  
  
            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/Photo%202_Cancer%20en%20milieu%20agricole%20e%CC%81tude.jpg?itok=m55AAMhd" width="747" height="1272" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Pierre Lebailly, chercheur au Centre de lutte contre le cancer Fran&ccedil;ois Baclesse (14) conduit les recherches Agrican. </div>
      
&copy;
    Pierre Lebailly

</div>
<p>&nbsp;</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/en-france-40-des-cancers-peuvent-etre-evites" target="_blank">En France, 40% des cancers peuvent &ecirc;tre &eacute;vit&eacute;s</a></div>

<h3><strong>Causalit&eacute; cancer/pesticide</strong></h3>

<p>Si le cancer touche toujours plus de personnes d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e et repr&eacute;sente entre 20 et 25% des d&eacute;c&egrave;s en milieu agricole, selon les d&eacute;partements, l&rsquo;&eacute;tude Agrican d&eacute;montre que les agriculteurs ont toutefois une plus grande esp&eacute;rance de vie que le reste de la population. Mesurer le r&ocirc;le de l&rsquo;exposition aux pesticides est difficile car <em>&laquo;&nbsp;la plupart sont g&eacute;n&eacute;ralement &eacute;limin&eacute;s assez rapidement de l&rsquo;organisme&nbsp;&raquo;</em>, expliquent les scientifiques. Les crit&egrave;res retenus se basent donc sur la dur&eacute;e d&rsquo;exposition au cours de la vie de l&rsquo;agriculteur, la taille de la surface exploit&eacute;e et le nombre d&rsquo;animaux &eacute;lev&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;On essaye de voir s&rsquo;il y a des liens&nbsp;&raquo;</em>, remarque Pierre Lebailly. Cela permet de faire une passerelle entre exposition et apparition de sympt&ocirc;mes et de d&eacute;terminer si un produit est facteur de risque ou non. Le tabac, par exemple, demeure le facteur de risque le plus important de cancer des poumons.&nbsp;</p>

<div class="encadre"><strong>Pratique.</strong> Pour plus d&rsquo;informations sur l&rsquo;enqu&ecirc;te, rendez-vous sur <a href="https://www.agrican.fr/" target="_blank">le site officiel</a> o&ugrave; la consultation est libre et gratuite.</div>

<p class="normal">&nbsp;</p>

<h3 class="encadre"><strong>Un panel large </strong></h3>

<div class="encadre">La cohorte Agrican a pour objectif de collecter des informations sur l&rsquo;usage des pesticides, aussi bien en grandes cultures, qu&rsquo;en &eacute;levage &ndash; toutes fili&egrave;res confondues &ndash;, afin d&rsquo;analyser et comprendre leur r&ocirc;le dans l&rsquo;apparition de certains cancers. Pour ce faire, les scientifiques se r&eacute;f&egrave;rent, d&rsquo;une part, au registre des cancers en France, mais aussi aux r&eacute;ponses &agrave; des questionnaires soumis &agrave; plus de 180 000 affili&eacute;s MSA, depuis 2005. Le panel regroupe aussi bien des actifs que des retrait&eacute;s, &acirc;g&eacute;s de 20 &agrave; 105 ans au d&eacute;part de l&rsquo;enqu&ecirc;te, dont 54% d&rsquo;hommes pour 46% de femmes, avec une majorit&eacute; de travailleurs sur cultures de prairies, de bl&eacute;, d&rsquo;orge et de ma&iuml;s. Deux tiers sont ou ont &eacute;t&eacute; impliqu&eacute;s dans l&rsquo;&eacute;levage de bovins&nbsp;: pr&egrave;s de 70% du panel. L&rsquo;&acirc;ge moyen, au d&eacute;but de l&rsquo;&eacute;tude, &eacute;tait de 64 ans.</div>



Le Centre de lutte contre le cancer François Baclesse à Caen (14) mène une étude sur les cancers en milieu agricole et sur l’incidence, notamment, de l’exposition prolongée aux pesticides. Décryptage des données, ce qu’il faut retenir de l’enquête, la cohorte Agrican.

Quels cancers touchent le plus les agriculteurs français ?

<div>
<p>Le projet SysABC vise &agrave; mettre en place plusieurs syst&egrave;mes de conduite de cerisiers en agriculture biologique correspondant &agrave; diff&eacute;rentes <strong>strat&eacute;gies de protection vis-&agrave;-vis des bioagresseurs, notamment <em>Drosophila suzukii</em></strong>, et &agrave; plusieurs vari&eacute;t&eacute;s. Commenc&eacute; en 2022 pour une dur&eacute;e de trois ans, ce projet initi&eacute; par la Sefra, le lyc&eacute;e du Valentin, les Chambres d&rsquo;agriculture de la Dr&ocirc;me et du Rh&ocirc;ne, &eacute;tudie les couples mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal/conduite/lutte phytosanitaire.</p>

<h3>Des donn&eacute;es utiles pour la conception des essais</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de d&eacute;terminer des strat&eacute;gies rentables, sur un verger d&eacute;j&agrave; existant et traditionnel au lyc&eacute;e du Valentin et sur un verger implant&eacute; pour le projet &agrave; la Sefra. <strong>Ces r&eacute;sultats seront extrapolables &agrave; l&rsquo;agriculture conventionnelle</strong> si le contexte r&eacute;glementaire sur les produits phytosanitaires ne s&rsquo;assouplit pas&nbsp;&raquo;,</em> mentionne Claire Gorski, charg&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;rimentation produits phytosanitaires et responsable du programme cerise de la Sefra.</p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/cerise-pieger-drosophila-suzukii">Cerise : le pi&eacute;geage massif compl&egrave;te la protection contre <em>Drosophila suzukii</em></a></div>

<p>Ce projet ne se limite pas &agrave; l&rsquo;&eacute;tude des d&eacute;g&acirc;ts de <em>Drosophila suzukii</em> mais s&rsquo;int&eacute;resse aussi &agrave; la lutte contre d&rsquo;autres ravageurs parfois tr&egrave;s probl&eacute;matiques comme le puceron noir. Le premier point de ce projet consiste &agrave; <strong>recueillir des informations aupr&egrave;s des producteurs de la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes</strong> concernant les profils des exploitations produisant de la cerise, les luttes phytosanitaires actuelles, les attentes et les &eacute;volutions envisag&eacute;es compte tenu du contexte. Cela permettra d&rsquo;acqu&eacute;rir des donn&eacute;es utiles pour la conception des essais du projet mais aussi servant de r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lien vers l'enqu&ecirc;te :</strong> <a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSexe9vJTpFUB0dqw7T_pjjOAdqu6sRheBQILc_zkyWyG2Nfvw/viewform?usp=sf_link" target="_blank">https://urlr.me/KWZqk</a></div>
</div>



Pour son lancement, le projet SysABC qui vise à définir des stratégies de protection rentables sur un verger de cerisiers lance une enquête auprès d’arboriculteurs.

Appel à témoignages pour les producteurs de cerises d'Auvergne-Rhône-Alpes : quelles sont vos méthodes de protection contre les bioagresseurs ?

<div><p><strong>On peut se demander si le terme &laquo;&nbsp;al&eacute;a climatique&nbsp;&raquo; est encore appropri&eacute;</strong>, tant ces &eacute;v&eacute;nements &laquo;&nbsp;incertains&nbsp;&raquo;, selon la d&eacute;finition du Robert, deviennent syst&eacute;matiques. Gel, gr&ecirc;le, exc&egrave;s d&rsquo;eau ou s&eacute;cheresse, coup de chaleur, manque de rayonnement&hellip; Depuis 2016, seules les r&eacute;coltes 2017 et 2018 sont relativement pass&eacute;es entre les gouttes. La seule incertitude, c&rsquo;est de savoir quel fl&eacute;au sera, une ann&eacute;e donn&eacute;e, le plus d&eacute;l&eacute;t&egrave;re pour les r&eacute;coltes ou les prairies. Il semble que cette saison, le sec et les temp&eacute;ratures excessives remporteront la palme. La gr&ecirc;le est aussi de la partie, avec <a href="http://www.reussir.fr/orages-groupama-estime-166-millions-deuros-le-cout-des-sinistres-agricoles">plus de 2700 d&eacute;clarations de sinistres au 9 juin</a>.</p><div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/secheresse-les-restrictions-dusage-de-leau-se-renforcent" target="_blank">S&eacute;cheresse 2022 : les restrictions d'eau se renforcent</a></div><p><strong>Il faudra s&rsquo;y habituer</strong>, puisque tous les sp&eacute;cialistes l&rsquo;affirment : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/changement-climatique-ce-que-les-grandes-cultures-devront-affronter-dici-30-ans" target="_blank">la violence et la fr&eacute;quence des exc&egrave;s de la m&eacute;t&eacute;o ne feront que se renforcer</a>. Or, force est de constater que l&rsquo;agriculture reste largement d&eacute;munie face &agrave; ces agressions du ciel. Chacun y va de sa solution, souvent en d&eacute;fendant sa boutique : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/irrigation-le-stockage-de-leau-toujours-lobjet-de-reserves" target="_blank">d&eacute;velopper l&rsquo;irrigation</a>, <a href="https://www.reussir.fr/machinisme/je-me-suis-equipe-pour-gagner-en-confort-et-en-qualite-dirrigation" target="_blank">la haute technologie</a> et les <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/selection-varietale-comprendre-les-nbt-en-5-questions" target="_blank">nouvelles techniques de s&eacute;lection</a> pour certains, agro&eacute;cologie, agriculture de conservation ou retour &agrave; des &eacute;quilibres naturels pour d&rsquo;autres&hellip; Il faudra s&ucirc;rement un peu de tout cela, mais pourra-t-on faire l&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;une r&eacute;vision profonde des modes de production pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; des fermes ?</p><p><strong>Cette sombre perspective ne fait que compliquer</strong> une &eacute;quation d&eacute;j&agrave; ardue : comment assurer la souverainet&eacute; alimentaire fran&ccedil;aise, europ&eacute;enne, mondiale, dans un contexte de n&eacute;cessaire sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique pour ne pas d&eacute;traquer plus encore le climat, tandis que les tensions g&eacute;opolitiques enflamment les march&eacute;s mondialis&eacute;s des mati&egrave;res premi&egrave;res alimentaires ?</p><div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/guerre-russie-ukraine-les-ministres-europeens-veulent-liberer-le-potentiel-de-production-agricole" target="_blank">Guerre Russie-Ukraine : les ministres europ&eacute;ens veulent &laquo;&nbsp;lib&eacute;rer le potentiel de production agricole de l&rsquo;Europe&nbsp;&raquo;</a></div><p><strong>Le nouveau record atteint par le cours du bl&eacute;</strong> sur Euronext le 16&nbsp;mai (438&nbsp;euros la tonne !) a valeur de symbole. Il r&eacute;sulte en effet de l&rsquo;annonce par l&rsquo;Inde qu&rsquo;elle n&rsquo;exporterait quasiment pas de bl&eacute; cette ann&eacute;e pour cause de canicule, sur fond de march&eacute;s pouss&eacute;s au bord de la crise de nerfs par la guerre en Ukraine. <em>Alea jacta est</em>.</p></div>



Pas une campagne ne se passe sans son lot d'accidents climatiques. La seule dimension aléatoire, c'est désormais de savoir quel sera l'événement extrême le plus néfaste. 

[Edito] Pour l'agriculture, peut-on encore parler d'aléas climatiques ?

<p>[Edito] La proposition, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-1-3-le-check-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat" target="_blank" title="">issue de la Convention citoyenne sur le climat,</a> vise &agrave; permettre aux m&eacute;nages les plus pr&eacute;caires d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une alimentation locale et de qualit&eacute;, b&eacute;n&eacute;ficiant ainsi &agrave; l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise.</p><p>Oui mais voil&agrave;&nbsp;: fl&eacute;cher un ch&egrave;que vers des produits de qualit&eacute; ou d&rsquo;origine particuli&egrave;re, &laquo;&nbsp;je ne sais pas faire&nbsp;&raquo;, a admis le ministre de l&rsquo;Economie Bruno Le Maire. &laquo;&nbsp;Je suis pr&ecirc;t &agrave; regarder toutes les propositions mais il faut tout simplement qu'elles tiennent la route, c'est-&agrave;-dire qu'elles puissent &ecirc;tre utilis&eacute;es imm&eacute;diatement par les Fran&ccedil;aises et les Fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, a lanc&eacute; le ministre de l'Economie le 8 juin sur BFMTV. &laquo;&nbsp;Je ne vais pas dire&nbsp;: "On a trouv&eacute; un super dispositif, vous allez pouvoir aller dans votre magasin prendre des produits bios ou sourc&eacute;s fran&ccedil;ais qui vont b&eacute;n&eacute;ficier strictement aux producteurs fran&ccedil;ais". Non je ne sais pas faire, j'ai l'honn&ecirc;tet&eacute; de le reconna&icirc;tre, personne ne nous a propos&eacute; un dispositif qui soit imm&eacute;diatement op&eacute;rationnel maintenant face &agrave; un pic inflationniste qui est maintenant&nbsp;&raquo;, a confess&eacute; le ministre, qui dit &laquo;&nbsp;attendre les propositions&nbsp;&raquo;.</p><p>Face &agrave; l&rsquo;inflation galopante et &agrave; la hausse des produits alimentaires (+ 4,8% depuis un an), le ch&egrave;que alimentaire n&rsquo;est &laquo; plus l&rsquo;urgence du moment&nbsp;&raquo;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/inflation-une-aide-pour-les-plus-modestes-versee-a-la-rentree" target="_blank" title="">C&rsquo;est donc un ch&egrave;que, tout court, </a>que le gouvernement va verser aux plus modestes &agrave; la rentr&eacute;e, avant d&rsquo;entamer, dans un second temps, &laquo;&nbsp;une r&eacute;flexion&nbsp;&raquo;, sur &laquo;&nbsp;un dispositif cibl&eacute; pour permettre &agrave; tous les Fran&ccedil;ais d'acc&eacute;der &agrave; des produits de qualit&eacute;, des produits bios&nbsp;&raquo;, a fait savoir la Premi&egrave;re ministre &Eacute;lisabeth Borne. Combien de temps durera la r&eacute;flexion, nul ne le sait.</p><p>Mais la FNSEA et la Coop&eacute;ration agricole entendent bien voir ce projet na&icirc;tre un jour. Dans le cadre d&rsquo;un collectif cr&eacute;&eacute; le 7 juin, les deux organisations appellent &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;un ch&egrave;que alimentaire &laquo;&nbsp;p&eacute;renne&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;simple&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;accessible&nbsp;&raquo;, qui concerne &laquo;&nbsp;tous les produits alimentaires, bruts ou transform&eacute;s, d&rsquo;origine animale ou v&eacute;g&eacute;tale&nbsp;&raquo; et qui incite &agrave; &laquo;&nbsp;consommer local avec des garanties sur l&rsquo;origine&nbsp;&raquo;.</p><p>Au-del&agrave; du seul ch&egrave;que alimentaire, c&rsquo;est une politique d&rsquo;aide alimentaire ambitieuse qui doit &ecirc;tre r&eacute;ellement engag&eacute;e. Une politique permettant aux plus d&eacute;munis de se nourrir correctement, mais aussi aux agriculteurs de vivre dignement de leur m&eacute;tier. Un chantier d&rsquo;ampleur pour le ministre Marc Fesneau, &agrave; la t&ecirc;te du nouveau minist&egrave;re judicieusement nomm&eacute; &laquo;&nbsp;Minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture et de la souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;. Garantir aux peuples une alimentation saine et de qualit&eacute;, et aux agriculteurs, une juste r&eacute;mun&eacute;ration de leur travail&nbsp;: n&rsquo;est-ce pas justement l&rsquo;enjeu de la souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;?</p>


Reporté à la saint-glinglin, le chèque alimentaire ? L’idée, qui circule depuis maintenant deux ans sans jamais avoir été mise en œuvre, a du plomb dans l’aile. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, âprement défendue par l’ancien ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, soutenue par une large partie du monde agricole, la mise en place du chèque alimentaire se révèle un véritable casse-tête pour le gouvernement.

Le casse-tête du chèque alimentaire

<p class="MsoPlainText">Sur l'ensemble de l'ann&eacute;e, le march&eacute; bio a repr&eacute;sent&eacute; 13,27 milliards d'euros de ventes, en recul de 0,5% sur un an, en y incluant la restauration, dans un contexte de baisse globale de 2,28% de la consommation alimentaire des m&eacute;nages, selon les donn&eacute;es publi&eacute;es par l'Agence bio, l'agence nationale charg&eacute;e de la promotion de ce mode de production.</p><p class="MsoPlainText">Le bio reste cependant stable en part de march&eacute;, passant m&ecirc;me de 6,57% en 2020 &agrave; 6,63% en 2021. Et le recul des ventes concerne en premier lieu le bio produit hors de France, les importations reculant de 1,7 point sur un an pour passer sous le tiers des ventes totales. En dehors des produits exotiques, le "produit en France" repr&eacute;sente d&eacute;sormais plus de 80% des produits bio vendus.</p><p class="MsoPlainText">Dans le d&eacute;tail, la baisse concerne avant tout les ventes en grande surface, qui concentrent environ 50% des ventes de produits bio et connaissent un recul d'environ 250 millions d'euros sur un an. Une baisse qui s'explique notamment par la r&eacute;duction du nombre de r&eacute;f&eacute;rence sur l'ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">La baisse concerne &eacute;galement la vente dans les magasins sp&eacute;cialis&eacute;s, tels que les enseignes Biocoop, BioCbon ou encore La Vie Claire, en repli de 1,8%.</p><p class="MsoPlainText">La consommation s'est cependant en partie report&eacute;e sur les artisans-commer&ccedil;ants, ainsi que sur la vente directe aupr&egrave;s des producteurs, en progression respective de 5,8% et 7,9%.</p><p class="MsoPlainText">Quant &agrave; la restauration hors domicile, elle poursuit sa progression, avec une hausse de plus de 20% sur un an, progression qui concerne en particulier la restauration collective, cons&eacute;quence notamment de la loi Egalim, qui impose aux cantines de proposer 20% de bio dans les assiettes.</p>


Les ventes de produits alimentaires bio ont marqué le pas en 2021, pour la première fois en huit ans, dans un contexte de baisse globale de la consommation alimentaire sur l'année écoulée, a indiqué l'Agence bio dans un communiqué le 10 juin.

Les ventes de bio en baisse en 2021 pour la première fois en huit ans

<p><em><strong>&laquo; En Pays de la Loire, 470 &eacute;leveurs produisent des volailles fermi&egrave;res en circuit court</strong>,</em> pr&eacute;cise Jacques Dupont, le pr&eacute;sident de l&rsquo;association Sauve qui poule 44 tout juste cr&eacute;&eacute;e. <em>Nous voulons nous faire entendre. La grippe aviaire a r&eacute;v&eacute;l&eacute; que les contraintes impos&eacute;es ne sont pas adapt&eacute;es au plein air. Nous ne pouvons pas enfermer les volailles, cela cr&eacute;e d&rsquo;autres probl&egrave;mes et la mesure n&rsquo;a pas montr&eacute; son efficacit&eacute;.&raquo; </em></p>

<div class="lireaussi"><em>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/defense-de-lelevage-avicole-plein-air-en-loire-atlantique" target="_blank">D&eacute;fense de l'&eacute;levage plein air en Loire-Atlantique</a></em></div>

<p><strong>L&rsquo;association compte d&eacute;j&agrave; 100 adh&eacute;rents</strong>, &eacute;leveurs et consommateurs. &laquo;<em>Il y a un travail &agrave; faire sur la reconnaissance de l&rsquo;&eacute;levage plein air qui travaille avec la nature et peut trouver une place &agrave; c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;agriculture majoritaire en circuit long. Les deux mod&egrave;les peuvent coexister,</em> souligne Jacques Dupont, lui-m&ecirc;me &eacute;leveur de volailles fermi&egrave;res en circuits courts et de canards en circuit long.</p>

<p class="accroche"><em>"Il existe un r&eacute;el march&eacute; pour les volailles fermi&egrave;res"</em></p>

<p><strong>La premi&egrave;re action de l&rsquo;association concerne la prise en charge par le Conseil D&eacute;partemental</strong>&nbsp; des frais d&rsquo;analyses li&eacute;s aux tests Influenza obligatoires avant les abattages. <em>&laquo;Nous allons recueillir toutes les factures pour appuyer cette demande.&raquo;</em> Ce poste a cout&eacute; cher, sachant que les abattages sont plus fr&eacute;quents en &eacute;levage fermier et portent sur des volumes moindres.</p>

<p><strong>Un courrier &eacute;tait aussi pr&eacute;vu &agrave; tous les candidats aux &eacute;lections l&eacute;gislatives</strong> pour leur faire signer des engagements. Pour l&rsquo;avenir, l&rsquo;association veut suivre la situation li&eacute;e &agrave; la grippe aviaire, proposer un contre-projet, organiser l&rsquo;approvisionnement en poussins pour la rentr&eacute;e, cr&eacute;er une newsletter avec les actualit&eacute;s du secteur et suivre la r&eacute;glementation.</p>



Le 2 juin 2022 a été créée l’association Sauve qui poule 44 qui réunit des éleveurs de volailles plein air de Loire-Atlantique souhaitant mieux faire reconnaître ce mode d'élevage plein air auprès de l’administration.

Loire-Atlantique : les éleveurs indépendants de volailles fermières se structurent

<p class="MsoPlainText">2MX Organic, la soci&eacute;t&eacute; cot&eacute;e des trois hommes d'affaires, et InVivo Retail, l'activit&eacute; distribution (Gamm Vert, Jardiland...) d'InVivo, ont annonc&eacute; le 10 juin la conclusion d'"un accord d&eacute;finitif de rapprochement" devant faire &eacute;merger un "leader europ&eacute;en de la distribution responsable", ont-ils indiqu&eacute; dans un communiqu&eacute; commun. Les deux groupes veulent lancer un nouveau concept de magasins intitul&eacute; "Grand march&eacute; - Frais d'ici" en comptant sur l'exp&eacute;rience de M. Zouari, actionnaire des surgel&eacute;s Picard et important franchis&eacute; du groupe Casino en Ile-de-France.</p><p class="MsoPlainText">M. Zouari avait notamment rachet&eacute; en 2021 "Grand march&eacute; Marni&egrave;re" dans les Yvelines, l'ancien r&eacute;seau Marni&egrave;re primeurs. Ce dernier, qui compte trois magasins &agrave; Maurepas, Plaisir et La Queue-Les-Yvelines, a justement entam&eacute; une mue et devrait servir de mod&egrave;le pour les magasins lanc&eacute;s par le trio d'hommes d'affaires et InVivo. "Des n&eacute;gociations exclusives ont &eacute;t&eacute; engag&eacute;es" pour l'acquisition de ces trois magasins par InVivo Retail, selon le communiqu&eacute;.</p><h2 class="MsoPlainText">"Moins mais mieux" </h2><p class="MsoPlainText">"On est entr&eacute;s dans un moment o&ugrave; on a envie de consommer moins mais mieux, o&ugrave; le client est en qu&ecirc;te de produits de qualit&eacute; avec une exp&eacute;rience sympa en magasin", expliquait M. Zouari dans les all&eacute;es du magasin de Maurepas, fra&icirc;chement r&eacute;nov&eacute;, et qui r&eacute;alisait auparavant 17 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel sur 1.500 m&egrave;tres carr&eacute;. Personnel en nombre - 60 &agrave; 65 salari&eacute;s -, dont certains interpellent les clients pour signaler les bonnes affaires, choix importants - "Notez les 14 vari&eacute;t&eacute;s de tomates !" -, rayons primeurs, fromagerie, boulangerie, poissonnerie, volaille ou encore boucherie-charcuterie bien achaland&eacute;s et app&eacute;tissants... "La grande distribution aujourd'hui n'existe plus que par le prix, je pense qu'il y a une alternative o&ugrave; l'humain est central, m&ecirc;me si cela a un prix. On a ici une client&egrave;le qui est ravie de consommer mieux", m&ecirc;me si le ticket de caisse s'en ressent, estimait le chef d'entreprise.</p><p class="MsoPlainText">Il s'agit d'un "magasin de destination dans un rayon d'une trentaine de kilom&egrave;tres" et o&ugrave; le panier moyen est d'une soixantaine d'euros, selon Antoine Aussour, directeur ex&eacute;cutif en charge de l'alimentaire dans le groupe familial Zouari. Il n'est pas sans rappeler la cha&icirc;ne &agrave; succ&egrave;s Grand Frais, m&ecirc;me si M. Zouari s'en d&eacute;fend.</p><p class="MsoPlainText">L'industriel fondateur de Free Xavier Niel, qui a aussi investi dans les Yvelines dans un "campus agricole" nomm&eacute; Hectar, avait lanc&eacute; fin 2020 avec le financier Matthieu Pigasse et M. Zouari un Spac (special purpose acquisition company), v&eacute;hicule financier coquille vide, d&eacute;j&agrave; cot&eacute;. Apr&egrave;s de nombreuses rumeurs, des n&eacute;gociations exclusives s'&eacute;taient engag&eacute;es fin mars avec InVivo, union de 188 coop&eacute;ratives agricoles fran&ccedil;aises devenue en 2021 le deuxi&egrave;me groupe agricole en Europe, avec 13.000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros.</p><h2 class="MsoPlainText">"Trajectoire de croissance solide"</h2><p class="MsoPlainText">Objectif, outre le d&eacute;veloppement de l'activit&eacute; jardinage et animalerie : cibler sur les 1.600 points de vente de son activit&eacute; distribution, 100 ou 200 endroits o&ugrave; une offre de primeurs pourrait &ecirc;tre implant&eacute;e. La "s&eacute;curisation des approvisionnements" de ces magasins se ferait via le "r&eacute;seau de coop&eacute;ratives soci&eacute;taires d'InVivo", pr&eacute;cisent les deux partenaires. Ce rapprochement "permet de dessiner une trajectoire de croissance solide, avec un chiffre d'affaires d'InVivo Retail progressant de 867 millions d'euros en 2021 &agrave; environ 1,2 milliard d'euros en 2025", ont-ils estim&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">A l'issue du rapprochement d'entreprises, qui doit se mat&eacute;rialiser par un apport en nature d'InVivo &agrave; 2MX Organic, l'activit&eacute; distribution du groupe InVivo deviendrait une "filiale &agrave; 100% de 2MX Organic" et le groupe coop&eacute;ratif serait actionnaire majoritaire "avec au moins 59,76%" du capital de la nouvelle entreprise, valoris&eacute;e environ 1 milliard d'euros.</p><p class="MsoPlainText">Le projet reste soumis notamment &agrave; l'obtention par InVivo d'une d&eacute;rogation de l'Autorit&eacute; des march&eacute;s financiers (AMF) &agrave; l'obligation de d&eacute;poser une offre publique obligatoire, le groupe "d&eacute;tenant par la simple m&eacute;canique de l'apport en nature des titres InVivo Retail plus de 30% du capital et des droits de vote de 2MX Organic".</p>


Des cerises et du poulet à côté de jardineries : le trio Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari met un pied sur le marché du frais en plein essor avec l'intégration du groupement de coopératives agricoles InVivo et un primeur des Yvelines comme magasin pilote pour leur nouvelle offre.

Le trio Niel-Pigasse-Zouari fait un pas de plus vers le marché des produits frais

<p>Polyvalence, densit&eacute;, capacit&eacute;, durabilit&eacute;&nbsp;: tel est le cahier des charges auquel s&rsquo;est astreint Kuhn pour concevoir sa nouvelle gamme de presses-enrubanneuses d&eacute;di&eacute;es &agrave; un usage intensif.</p><p>La polyvalence et la densit&eacute; passent par l&rsquo;int&eacute;gration de deux technologies &laquo;&nbsp;maison&nbsp;&raquo; que sont le syst&egrave;me brevet&eacute; i-Dense de r&eacute;gulation de la densit&eacute;, qui permet un d&eacute;part de balle et un serrage optimaux, mais aussi d'obtenir les densit&eacute;s les plus &eacute;lev&eacute;es dans la paille, et le syst&egrave;me de liage par film Twin (option), sans compter le syst&egrave;me d'alimentation &agrave; 23 couteaux offrant une multitude de longueurs de coupe</p><h2>Capacit&eacute; et durabilit&eacute;</h2><p>La capacit&eacute; maxi se joue au niveau du rotor int&eacute;gral &agrave; 3 dents en Hardox sp&eacute;cialement con&ccedil;u pour une alimentation en fourrage sans restriction et de la chambre de pressage. Son double bras de tension garantit un d&eacute;marrage des balles dans toutes les conditions, des densit&eacute;s &eacute;lev&eacute;es et une remise en tension rapide des courroies. Kuhn cr&eacute;dite la VBP s&eacute;rie 7000 d&rsquo;une ouverture / fermeture de porte et transfert de balles ultra rapides pour atteindre la plus grande productivit&eacute; dans sa cat&eacute;gorie.</p><p>Pour ce qui est de la durabilit&eacute;, le constructeur met en avant le surdimensionnement de composants tels que les rouleaux, les entrainements et le ch&acirc;ssis.</p><p>La gamme VBP s&eacute;rie 7100 se compose de deux mod&egrave;les : le VBP 7160 pour les balles de 80 &agrave; 160 cm de diam&egrave;tre et le VBP 7190 pour les balles de 80 &agrave; 185 cm de diam&egrave;tre. Elles seront disponibles &agrave; partir de f&eacute;vrier 2023.</p>


Le constructeur propose avec la VBP 7160 pour les balles de 80 à 160 cm de diamètre et la VBP 7190 pour les balles de 80 à 185 cm de diamètre deux presses-enrubanneuses alliant puissance et polyvalence.

VBP série 7000, la presse-enrubanneuse gros débit de Kuhn

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<p><strong><em>&laquo;&nbsp;Nous cherchons beaucoup de personnes pour travailler en &eacute;levage&nbsp;&raquo;</em></strong>, insiste Ornella Faye, charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture d&rsquo;Indre-et-Loire. Face &agrave; des <strong>difficult&eacute;s r&eacute;currentes de recrutement</strong> et ne sachant plus vers qui se tourner, les producteurs du territoire ont souhait&eacute; la <strong>cr&eacute;ation d&rsquo;une formation</strong> &agrave; destination des futurs salari&eacute;s d'&eacute;levage.</p>

<p>D&egrave;s 2013, la formation Cap main-d&rsquo;&oelig;uvre est cr&eacute;&eacute;e &agrave; l&rsquo;initiative de la chambre d&rsquo;agriculture du d&eacute;partement. <strong>La strat&eacute;gie s&rsquo;av&egrave;re payante : un tiers des personnes qui ont suivi cette formation travaillent ensuite en &eacute;levage. </strong>Pour cette neuvi&egrave;me p&eacute;pini&egrave;re, au d&eacute;part ils &eacute;taient quinze. Avec deux d&eacute;parts en cours de formation, treize personnes font finalement partie de la promo 2021. Un tel dispositif permet aussi de filtrer les profils, entre le projet idyllique, ou au contraire, le projet tr&egrave;s concret.</p>

<div class="lireaussi">Sur le m&ecirc;me sujet : <a href="https://www.reussir.fr/lait/recruter-en-adequation-avec-ses-besoins">Recruter&nbsp;en ad&eacute;quation avec ses besoins</a></div>

<p>Les professionnels qui interviennent tour &agrave; tour sont &eacute;galement un gage de r&eacute;ussite de la formation. <em>&laquo;&nbsp;Ils sont tous passionn&eacute;s par leur m&eacute;tier et ont vraiment envie de parler de ce qu&rsquo;ils font. L&rsquo;interaction &eacute;tait au rendez-vous en salle de classe, nous savions pourquoi nous &eacute;tions l&agrave;&nbsp;&raquo;</em>, reconna&icirc;t Magalie Chabauty, stagiaire de la pr&eacute;c&eacute;dente session. Elle mentionne &eacute;galement l&rsquo;ouverture d&rsquo;esprit des agriculteurs sollicit&eacute;s lors des travaux pratiques.</p>

<p>Cap main-d&rsquo;&oelig;uvre se d&eacute;roule sur 28,5 jours, &eacute;tal&eacute;s sur une p&eacute;riode de deux mois.<strong> Diff&eacute;rents modules th&eacute;oriques et pratiques sont abord&eacute;s pour balayer l&rsquo;ensemble des probl&eacute;matiques en &eacute;levage, de l&rsquo;alimentation au sanitaire, en passant par la gestion du troupeau. </strong><em>&laquo;&nbsp;Tous les ans, nous ajoutons ou supprimons de nouveaux modules, en fonction du retour d&rsquo;exp&eacute;rience des apprenants&nbsp;&raquo;</em>, souligne l&rsquo;organisatrice. Le but est d&rsquo;ajuster sans cesse pour correspondre au mieux &agrave; la demande des &eacute;leveurs. Un stage en exploitation est aussi inclus, pour que l&rsquo;apport ne se r&eacute;sume pas uniquement &agrave; la th&eacute;orie.</p>

<h3>Une initiative r&eacute;gionale &agrave; destination de passionn&eacute;s</h3>

<p>Le public vient de tous les horizons. Si l&rsquo;objectif premier est de former les stagiaires au m&eacute;tier de salari&eacute; en &eacute;levage bovin laitier, <em>&laquo;&nbsp;il y a davantage de personnes qui veulent &ecirc;tre salari&eacute;es en &eacute;levage caprin qu&rsquo;en bovin laitier. En effet, les personnes qui ne connaissent pas ont souvent moins peur des ch&egrave;vres&nbsp;&raquo;</em>, explique Ornella Faye qui pilote la formation et coordonne les diff&eacute;rents acteurs : &eacute;leveurs, candidats et intervenants.</p>

<p>Cap main-d&rsquo;&oelig;uvre est cofinanc&eacute;e par la r&eacute;gion Centre-Val de Loire et r&eacute;mun&eacute;r&eacute;e par P&ocirc;le emploi. Un partenariat fructueux r&eacute;unit les formateurs du lyc&eacute;e agricole de Fondettes, les diff&eacute;rents conseillers et la f&eacute;d&eacute;ration des Cuma, pour garantir une base solide aux futurs salari&eacute;s.</p>

<p><strong>La formation n&rsquo;est pas dipl&ocirc;mante et ne permet pas l&rsquo;installation d&rsquo;un futur jeune agriculteur. </strong>Elle d&eacute;livre un certificat, et apporte surtout l&rsquo;occasion d&rsquo;avoir une premi&egrave;re approche. Certains continuent leur parcours de passionn&eacute; avec un BPREA ou un CS.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/le-saint-nectaire-forme-la-releve">Le saint-nectaire forme la rel&egrave;ve</a></div>
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<h2>Une formation qui tombe &agrave; pic</h2>

<p>Avant, Magalie Chabauty (42 ans) &eacute;tait commer&ccedil;ante en mercerie. Il y a sept ans, elle change de cap : direction l&rsquo;&eacute;levage. Aujourd&rsquo;hui salari&eacute;e en exploitation, elle raconte : &laquo;&nbsp;apr&egrave;s cinq ans de pratique, j&rsquo;ai ressenti le besoin de me former. Sur Facebook, je suis tomb&eacute;e sur la formation. Gr&acirc;ce &agrave; Cap main-d&rsquo;&oelig;uvre, tous les matins, je vais au travail avec plaisir &raquo; conclut-elle, ravie.</p>
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Pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre en élevage, la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire et ses partenaires ont mis en place une formation courte originale. Zoom sur l’initiative Cap main-d’œuvre.

Cap main-d’œuvre, deux mois de formation pour aspirants salariés

<p class="field_LQ5569142C">En mars 2022, l'usine bretonne transformant des artichauts en fonds et c&oelig;urs pour la conserve et le surgel&eacute; a ferm&eacute; ses portes. Elle appartenait au groupe coop&eacute;ratif Eureden et &eacute;tait bas&eacute;e &agrave; Saint-Martin-des-Champs, dans le Finist&egrave;re<strong>. Les motifs de la fermeture : manque de comp&eacute;titivit&eacute; et de &laquo; probl&egrave;mes r&eacute;currents d&rsquo;approvisionnement en artichauts &raquo;.</strong></p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/artichaut-des-varietes-pour-les-producteurs-bretons" target="_blank">Artichaut : des vari&eacute;t&eacute;s pour les producteurs bretons</a></div>

<h2 class="field_LQ5569142C">Un coup dur pour les producteurs</h2>

<p class="field_LQ5569142C">Cette fermeture vient renforcer l&rsquo;inqui&eacute;tude des producteurs bretons qui commercialisent en moyenne 26 000 t d&rsquo;artichauts par an sous la marque Prince de Bretagne et sont d&eacute;j&agrave; confront&eacute;s &agrave; une baisse des surfaces de plus de 50 % depuis 2010, du fait notamment de probl&eacute;matiques de main-d&rsquo;&oelig;uvre. &laquo;<em> <strong>Le d&eacute;bouch&eacute; principal des artichauts bretons est le march&eacute; du frais, </strong></em>explique Ma&iuml;wenn Bullier, directrice du Cerafel<em>. La production, soumise aux al&eacute;as climatiques, est tr&egrave;s variable d&rsquo;une ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;autre. Depuis de nombreuses ann&eacute;es, nous avons d&eacute;velopp&eacute; des d&eacute;bouch&eacute;s en transformation, principalement pour pouvoir faire de la gestion de march&eacute; du frais. En moyenne, une t&ecirc;te d'artichaut charnu sur quatre &eacute;tait orient&eacute;e vers la transformation </em>&raquo;.</p>

<h2 class="field_LQ5569142C">Le manque d'eau aussi responsable</h2>

<p class="field_LQ5569142C">Pour les producteurs, la fermeture de l&rsquo;usine Eureden est donc un coup dur. &laquo; <em>Les cons&eacute;quences d&eacute;pendront de la r&eacute;alit&eacute; des saisons &agrave; venir. Selon les conditions climatiques, les artichauts sont plus ou moins orient&eacute;s en transformation pour r&eacute;guler les volumes mis sur le march&eacute; du frais. <strong>Quand les conditions ne sont pas poussantes, ce qui est le cas actuellement avec le manque d'eau, la transformation permet surtout de valoriser les petits calibres, les artichauts se d&eacute;veloppant moins du fait du manque d'eau.</strong> L&rsquo;absence de ce d&eacute;bouch&eacute; cette ann&eacute;e ne permet donc pas de valoriser les petits calibres et r&eacute;duit la r&eacute;mun&eacute;ration globale des producteurs </em>&raquo;, explique Ma&iuml;wenn Bullier.</p>

<p class="field_LQ5569142C">Pour l&rsquo;instant, les solutions de remplacement sont tr&egrave;s limit&eacute;es. &laquo;<em> A date, <strong>la demande vient surtout d&rsquo;usines &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger</strong>. Mais leurs besoins sont sp&eacute;cifiques et difficiles &agrave; respecter actuellement en termes de calibres et<strong> avec des conditions de r&eacute;mun&eacute;ration qui ne satisfont pas les producteurs </strong></em><strong>&raquo;</strong>.</p>

<p class="field_LQ5569142C"><strong>Les petits violets, transform&eacute;s en c&oelig;urs, sont un peu moins impact&eacute;s </strong>car les perspectives de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s sont plus importantes que pour les artichauts charnus. &laquo;<em> La situation est donc compliqu&eacute;e cette saison, m&ecirc;me si nous esp&eacute;rons avancer dans cette direction fin ao&ucirc;t &raquo;</em>, indique Ma&iuml;wenn Bullier.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/l-artichaut-l-oublie-de-la-liste-de-course">L&rsquo;artichaut, l&eacute;gume oubli&eacute; de la liste de courses</a></div>

<h2 class="field_LQ5569142C">Communiquer envers la distribution et le consommateur</h2>

<p class="field_LQ5569142C">300 producteurs cultivent 3 400 ha d&rsquo;artichauts en Bretagne, dont 10 % en bio, avec plusieurs vari&eacute;t&eacute;s (Camus, Castel, Cardinal, Petit Violet&hellip;). <strong>Des &eacute;volutions ont &eacute;t&eacute; apport&eacute;es sur les modes de commercialisation (contrats, engagements &agrave; court, moyen ou long terme&hellip;)</strong>.</p>

<p class="field_LQ5569142C">Prince de Bretagne communique aussi aupr&egrave;s des distributeurs et consommateurs, notamment sur des modes de cuisson rapide (plancha, micro-ondes, Articook). <strong>En 2022, plus de 60 millions de contacts consommateurs sont pr&eacute;vus dans le cadre d&rsquo;une campagne dans la presse grand public culinaire et de campagnes d&rsquo;affichages en Bretagne et dans le m&eacute;tro parisien.</strong></p>

<p class="field_LQ5569142C">Un travail a aussi &eacute;t&eacute; engag&eacute; avec l&rsquo;INAO pour la <strong>mise en place d&rsquo;une IGP Artichauts de Bretagne.</strong></p>

<p class="field_LQ5569142C">&nbsp;</p>



La seule usine française (installée en Bretagne) assurant la transformation des artichauts a fermé ses portes. Un manque à gagner pour la filière bretonne déjà confrontée à la baisse des surfaces cultivées pour ce légume.

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