Le vingti&egrave;me si&egrave;cle a vu se d&eacute;velopper une &eacute;conomie p&eacute;trosourc&eacute;e&nbsp;: la p&eacute;trochimie a su transformer les hydrocarbures fossiles en une multitude de produits, -carburants, plastiques, textiles, engrais, m&eacute;dicaments, cosm&eacute;tiques, solvants, etc-, tous vite devenus indispensables et incontournables dans la plupart des soci&eacute;t&eacute;s modernes. Le p&eacute;trole et ses d&eacute;riv&eacute;s &eacute;tant point&eacute;s comme responsables de nombreux d&eacute;sordres climatiques et environnementaux, il faut d&eacute;sormais leur trouver des rempla&ccedil;ants, si possibles aussi efficaces, mais moins n&eacute;fastes&nbsp;pour l'environnement.<h2 class="Standard">Une priorit&eacute; strat&eacute;gique de l'Inrae</h2>Les bio-ressources font &eacute;videmment partie des candidats &agrave; ce remplacement et leur mobilisation massive est jug&eacute;e essentielle pour atteindre l&rsquo;objectif de z&eacute;ro &eacute;mission nette de gaz &agrave; effet de serre (GES) d&rsquo;ici &agrave; 2050, pr&eacute;vu par la France et l'Europe. C'est pourquoi la valorisation des bio-ressources constitue l'une des priorit&eacute;s strat&eacute;giques de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Dans de nombreux laboratoires, ses chercheurs s'y attellent, mais ils n'ont pas la t&acirc;che facile&nbsp;: la mati&egrave;re vivante, c'est infiniment plus complexe, plus diversifi&eacute;, et plus variable que des hydrocarbures fossiles... 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/3/1/4931322-1-fre-FR/a0c5669b0c75-inte-rieur2-jpg" alt="Le microscopie &eacute;lectronique permet de mieux comprendre l&#039;organisation cellulaire des bio-ressources que l&#039;on cherche &agrave; valoriser" height="1480" width="2684" /><figcaption>Le microscopie &eacute;lectronique permet de mieux comprendre l&#039;organisation cellulaire des bio-ressources que l&#039;on cherche &agrave; valoriser</figcaption></figure>

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En outre, ce que l'on demande &agrave; ces chercheurs, c'est non seulement de trouver des valorisations de ces bio-ressources, mais de le faire sans concurrencer les productions alimentaires, selon des proc&eacute;d&eacute;s qui ne portent pas atteinte &agrave; l'environnement, en respectant les principes de l'agro&eacute;cologie, et dans une logique de circularit&eacute; (que les produits puissent eux-m&ecirc;mes &ecirc;tre recycl&eacute;s).Il leur faut en plus prendre en compte les co&ucirc;ts, qui devront &ecirc;tre compatibles avec des utilisations &agrave; grande &eacute;chelle, et m&ecirc;me l'acceptabilit&eacute; des consommateurs. En septembre dernier, l'Inrae a souhait&eacute; mettre en avant des exemples de ces recherches, en organisant une visite de l'unit&eacute; Biopolym&egrave;res, interactions, assemblages (BIA), du centre Inrae de Nantes, tr&egrave;s impliqu&eacute;e dans cette nouvelle &eacute;conomie du vivant.<h2 class="Standard">Le lin, mat&eacute;riau antique et moderne</h2>Parmi les travaux pr&eacute;sent&eacute;s, ceux de Johnny Beaugrand sur les fibres de lin, une ressource agricole abondante en France, puisque notre pays en est le premier producteur mondial. Ce mat&eacute;riau d'usage ancien conna&icirc;t une nouvelle jeunesse, et il a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute; dans l'industrie automobile en remplacement partiel de la fibre de verre pour le garnissage de l'int&eacute;rieur des voitures. A performances m&eacute;caniques &eacute;gales, ces fibres de lin sont plus l&eacute;g&egrave;res que les fibres de verre, ce qui constitue une source d'&eacute;conomie de carburant. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/3/1/4931325-1-fre-FR/688eff7d5cc7-inte-rieur3-jpg" alt="Johnny Beaugrand, directeur de recherche &agrave; l&#039;Inrae, centre de Nantes, travaille sur la valorisation des fibres de lin pour en faire des mat&eacute;riaux durables et fonctionnels, tels ces panneaux l&eacute;gers, solides et imprimables" height="1374" width="2678" /><figcaption>Johnny Beaugrand, directeur de recherche &agrave; l&#039;Inrae, centre de Nantes, travaille sur la valorisation des fibres de lin pour en faire des mat&eacute;riaux durables et fonctionnels, tels ces panneaux l&eacute;gers, solides et imprimables</figcaption></figure>

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Johnny Beaugrand travaille &agrave; &eacute;largir ces utilisations du lin, et a notamment particip&eacute; &agrave; mettre au point un &laquo;&nbsp;headliner &laquo;&nbsp;d'avion (un &eacute;l&eacute;ment int&eacute;rieur de la carlingue) uniquement &agrave; base de fibres de lin textur&eacute;es. Dans ses &eacute;tudes sur leur durabilit&eacute; technique -mieux vaut que les mat&eacute;riaux employ&eacute;s dans les avions ne soient pas rapidement biod&eacute;gradables-, il a &eacute;t&eacute; amen&eacute; &agrave; examiner des textiles &eacute;gyptiens vieux de 4000 ans et des toiles peintes de la Renaissance. Ses conclusions&nbsp;: il est possible de piloter le vieillissement des mat&eacute;riaux &agrave; base de lin en fonction des conditions de fabrication et de conservation. Certains textiles &eacute;gyptiens &agrave; base de lin avaient ainsi gard&eacute; de bonnes propri&eacute;t&eacute;s m&eacute;caniques.<h2 class="Standard">La peau de tomate r&eacute;invent&eacute;e</h2>C'est aussi &agrave; des propri&eacute;t&eacute;s m&eacute;caniques que s'int&eacute;resse B&eacute;n&eacute;dicte Bakan, autre chercheuse de l'unit&eacute; BIA. Elle, est une sp&eacute;cialiste des cuticules, les peaux des fruits, une bio-ressource que l'on peut trouver en quantit&eacute; dans les d&eacute;chets g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les industries agroalimentaires (par exemple, l'industrie de la tomate g&eacute;n&egrave;re &agrave; elle seule 1,5 million de tonnes de dr&ecirc;ches). B&eacute;n&eacute;dicte Bakan &eacute;tudie la structure, la composition et la formation de cet organe remarquable qu'est la cuticule des fruits. Bien que tr&egrave;s fine, la peau prot&egrave;ge en effet le fruit des attaques d'insectes ou de champignons, elle r&eacute;siste &agrave; l'eau (propri&eacute;t&eacute; hydrophobe), elle est insoluble, et elle est capable d'une certaine &eacute;lasticit&eacute;.B&eacute;n&eacute;dicte Bakan parvient &agrave; scinder le polym&egrave;re composite qu'est une cuticule en ses unit&eacute;s constituantes, principalement des monom&egrave;res d'acides gras hydroxyl&eacute;s. Comme on le ferait avec des briques de Lego, il est ensuite possible de r&eacute;utiliser ces monom&egrave;res pour construire des polym&egrave;res, tout en pilotant leurs propri&eacute;t&eacute;s m&eacute;caniques, notamment leur &laquo;&nbsp;&eacute;tirabilit&eacute;&nbsp;&raquo; en leur adjoignant diff&eacute;rentes quantit&eacute;s de glyc&eacute;rol. Le mat&eacute;riau obtenu est une sorte de &laquo;caoutchouc&raquo; 100% naturel et biod&eacute;gradable.<h2 class="Standard">Des &eacute;liciteurs de d&eacute;fense des plantes</h2>Cerise sur le g&acirc;teau, alors que les chercheurs testaient l'emploi des monom&egrave;res d'acides gras hydroxyl&eacute;s en tant que stabilisants dans divers produits liquides industriels, et notamment dans des produits phytosanitaires, une propri&eacute;t&eacute; nouvelle de ces compos&eacute;s a &eacute;merg&eacute;&nbsp;: ce sont des &eacute;liciteurs de d&eacute;fense des plantes&nbsp;! Ce qui est logique finalement&nbsp;: lorsqu'une plante est attaqu&eacute;e par un ravageur, sa peau est d&eacute;grad&eacute;e et les &eacute;l&eacute;ments issus de cette d&eacute;gradation, les monom&egrave;res, jouent un r&ocirc;le d'alerte pour mettre en &oelig;uvre ses m&eacute;canismes de d&eacute;fense. Un brevet a d'ailleurs &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; sur cette invention depuis 2018.Cette invention a eu la chance de pouvoir sortir du laboratoire et de trouver des applications de terrain. Mais pour les centaines d'autres travaux qui sont en cours &agrave; l'Inrae (des carburants de 2e g&eacute;n&eacute;ration aux peintures sans solvants synth&eacute;tiques, en passant par la valorisation pharmaceutique de la r&eacute;sine de pin sylvestre), le chemin est souvent long, de la d&eacute;couverte scientifique &agrave; son application sur le terrain&nbsp;: les chercheurs parlent de &laquo;&nbsp;parcours du combattant&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;vall&eacute;e de la mort&nbsp;&raquo; et estiment qu'il faut 8 &agrave; 15 ans pour faire sortir un produit. De lourds investissements sont n&eacute;cessaires pour adapter les process industriels et la question des co&ucirc;ts est souvent le frein principal &agrave; l'utilisation des bio-ressources.

Des panneaux de construction en fibres végétales, des emballages en peau de fruits et de légumes, des biocarburants à partir de bois, des produits phytosanitaires à base de composés végétaux... En théorie, il est possible de presque tout faire à partir de bio-ressources. En pratique, c'est complexe, car il faut « penser global », de l'approvisionnement à l'utilisation sur le terrain, en passant par l'adaptation des process industriels et l'étude des impacts environnementaux. Les laboratoires de l'Inrae fourmillent de travaux sur ces thèmes.

Des bio-ressources pour remplacer les hydrocarbures ?

Depuis que le commerce a remplac&eacute; le troc, la loi de l&rsquo;offre et la demande est implacable. Ce qui est rare est cher. Une v&eacute;rit&eacute; &agrave; laquelle n&rsquo;&eacute;chappe plus la fili&egrave;re bovine fran&ccedil;aise quand bien m&ecirc;me certains semblent encore s&rsquo;accrocher &agrave; de vieilles recettes &eacute;cul&eacute;es. En mati&egrave;re d&rsquo;offre donc, c&rsquo;est une chute vertigineuse qui se poursuit depuis juillet 2016 : 741 000 vaches de moins dans les &eacute;levages fran&ccedil;ais en six ans. Une &eacute;rosion qui affecte certes le cheptel laitier (- 284 000 t&ecirc;tes, - 7,7 %) mais qui frappe davantage encore les &eacute;levages allaitants : - 457 000 vaches (- 11,4 %). Et qui dit moins de vaches dit moins de veaux laitiers et moins de broutards, un ph&eacute;nom&egrave;ne qui s&rsquo;accentue : depuis janvier dernier, l&rsquo;offre tricolore de broutards est ainsi en repli de 10 % par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de 2021, selon les chiffres pr&eacute;sent&eacute;s par l&rsquo;Id&egrave;le (Institut de l&rsquo;&eacute;levage) au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage.Encore 860 000 vaches de moins d&rsquo;ici 2030 Cette d&eacute;capitalisation du cheptel allaitant tient en premier lieu aux cessations d&rsquo;activit&eacute; (retraites principalement) synonymes de forte contraction d&rsquo;effectifs, que ne com[1]pensent ni les installations ni les agrandissements. Des agrandissements qui restent une r&eacute;alit&eacute; mais dans des proportions plus limit&eacute;es : +0,4 vache/&eacute;levage/an contre +1 vache/an par le pass&eacute;.Autre facteur, plus r&eacute;cent : les exploitations ont tendance &agrave; r&eacute;duire leur cheptel avec comme objectif une recherche d&rsquo;autonomie alimentaire et donc de r&eacute;duction de charges. L&rsquo;Id&egrave;le rel&egrave;ve en outre d&rsquo;autres strat&eacute;gies : le d&eacute;veloppement du produit viande par l&rsquo;engraissement de femelles par exemple ou la diversification dans d&rsquo;autres activit&eacute;s agricoles ou non (production d&rsquo;&eacute;nergie...).Et le ph&eacute;nom&egrave;ne n&rsquo;est pas pr&ecirc;t d&rsquo;&ecirc;tre enray&eacute; si l&rsquo;on en croit les projections de l&rsquo;Id&egrave;le qui ont refroidi la salle : en prolongeant la dynamique actuelle de d&eacute;parts/ installations en viande bovine, ce sont encore 860 000 vaches qui vont manquer &agrave; l&rsquo;appel d&rsquo;ici 2030 avec une baisse in&eacute;luctable de la disponibilit&eacute; de broutards fran&ccedil;ais sachant qu&rsquo;actuellement, il s&rsquo;en produit 1,33 million/an, dont 747 000 sont export&eacute;s, 586 000 engraiss&eacute;s en France. Deux scenarii sont avanc&eacute;s par l&rsquo;Id&egrave;le : le maintien de l&rsquo;&eacute;quilibre actuel entre ces deux d&eacute;bouch&eacute;s. Dans cette hypoth&egrave;se, ce sont &laquo; seulement &raquo; 125 000 broutards de moins qui seraient export&eacute;s. Second sc&eacute;nario : le m&ecirc;me nombre de t&ecirc;tes seraient engraiss&eacute;es en 2030, dans ce cas, le flux vers l&rsquo;export perdrait 219 000 broutards.&nbsp;Laquelle de ces deux hypoth&egrave;ses s&rsquo;imposera ? Trop t&ocirc;t pour le dire, m&ecirc;me si on assiste depuis l&rsquo;automne 2021 &agrave; une reprise des achats de broutards pour les ateliers d&rsquo;engraissement fran&ccedil;ais. Une chose est s&ucirc;re : quel que soit le sc&eacute;nario qui se dessinera in fine, il se fera au d&eacute;triment de l&rsquo;un ou l&rsquo;autre de ces deux d&eacute;bouch&eacute;s.&nbsp;Abatteurs : &laquo; S&eacute;curiser nos approvisionnementsD&egrave;s lors la question pos&eacute;e aux acteurs pr&eacute;sents lors de cette table ronde (coop&eacute;ration, f&eacute;d&eacute;ration nationale des commer&ccedil;ants en bestiaux (FFCB), abatteurs fran&ccedil;ais, importateurs italiens et espagnols) est : comment inverser cette tendance et regarnir les cheptels allaitants tricolores ?Pour Guillaume Gauthier, de la FNB (F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine), la r&eacute;ponse est simple : &laquo;la r&eacute;mun&eacute;ration ! &raquo;, en poursuivant la revalorisation du prix du maigre et des bovins en g&eacute;n&eacute;ral dans le cadre de contrats couvrant les co&ucirc;ts de production comme le fixe la loi &Eacute;galim 2. &laquo; Sur le JB (jeune bovin), il manque encore 0,68 &euro;/ kg pour y arriver &raquo;, illustre-t-il. Franco Martini d&rsquo;Intercarne Italia (interprofession italienne) abonde : &laquo;Il faut donner une valorisation &eacute;conomique plus importante &agrave; nos produits pour le maintien de nos exploitations fran&ccedil;aises et italiennes&raquo;.Les contrats, la FNB les juges &eacute;galement indispensables pour assurer la visibilit&eacute; requise aux jeunes pour s&rsquo;installer. Pr&eacute;sident du Club viande bovine Europe, Dominique Guineheux (groupe Bigard) en est bien conscient lui dont la priorit&eacute; est de &laquo; s&eacute;curiser nos approvisionnements (1), on n&rsquo;a pas le choix ! La courbe de 2030 fait peur. Les &eacute;leveurs doivent vivre de leur m&eacute;tier et on dit oui &agrave; la contractualisation qui est aussi synonyme de sauvegarde de nos outils &raquo;.Malgr&eacute; les chiffres pr&eacute;sent&eacute;s, son voisin Philippe Dumas, repr&eacute;sentant la Coop&eacute;ration agricole, se veut beaucoup plus dubitatif quant &agrave; la contractualisation, rejetant toute &laquo; &eacute;conomie administr&eacute;e &raquo;. Une position qui fait bondir Guillaume Gauthier : &laquo; J&rsquo;ai quand m&ecirc;me l&rsquo;impression que la fili&egrave;re fran&ccedil;aise administre l&rsquo;&eacute;conomie depuis 30 ans et que nos voisins italiens sont plus pr&ecirc;ts &agrave; entendre que la recapitalisation doit passer par la r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs que leurs homologues fran&ccedil;ais ! Attention &agrave; ne pas continuer &agrave; administrer les prix bas... &raquo;.Hausse de prix et consommation compatiblesDu c&ocirc;t&eacute; de la FFCB, Michel F&eacute;n&eacute;on se veut pragmatique : &laquo; Tout le monde manque de marchandise, la concurrence va donc s&rsquo;exacerber et les prix &agrave; la production vont continuer &agrave; augmenter. Il va falloir r&eacute;percuter &ccedil;a &agrave; l&rsquo;aval &raquo;. Sur cette capacit&eacute; &agrave; faire passer des hausses dans un contexte d&eacute;j&agrave; inflationniste, les avis divergent : scepticisme chez la coop&eacute;ration tandis que du c&ocirc;t&eacute; transalpin, on en est convaincu, quelques dizaines de centimes, voire un euro, de plus au kilo ne vont pas dissuader les consommateurs. &laquo; La consommation tient et &ccedil;a va continuer &raquo;, assure Franco Martini, comme son coll&egrave;gue importateur Fluvio Fortunati, tous deux appelant &agrave; une strat&eacute;gie commune franco-italienne et &agrave; faire barri&egrave;re aux importations de viandes extra-europ&eacute;ennes aux exigences soci&eacute;tales et environnementales bien loin des standards communautaires.<ol><li>Le repli des abattages de 3,5 % en France depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e a conduit certains abattoir</li></ol>&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/7/1/4931785-1-fre-FR/1ee9e9679514-vp-jpg" alt="" height="447" width="854" /></figure>

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L’érosion du cheptel bovin français est sans précédent et s’accentue. Une situation reflet d’un déficit de rentabilité qui questionne le commerce extérieur et appelle un sursaut en urgence

Idèle : La rémunération, seul salut pour enrayer  la décapitalisation

Bovins de boucherie &ndash;&nbsp; &laquo;&nbsp;La hausse des charges, la souverainet&eacute; alimentaire, le d&eacute;r&egrave;glement climatique&nbsp;&raquo; sont les termes qui sont les plus employ&eacute;s ces derniers temps quand on parle d&rsquo;&eacute;levage. Comme beaucoup de fili&egrave;res artisanales ou industrielles, le secteur agricole est frapp&eacute; de plein fouet par la flamb&eacute;e des charges. Pour le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, cela se transforme en une acc&eacute;l&eacute;ration de la d&eacute;capitalisation au point de provoquer un d&eacute;s&eacute;quilibre r&eacute;dhibitoire pour la souverainet&eacute; alimentaire, mais &eacute;galement pour l&rsquo;ensemble des acteurs de la fili&egrave;re viande avec une forte contraction des volumes &agrave; travailler. La fonte du cheptel allaitant est plus qu&rsquo;inqui&eacute;tante. Apr&egrave;s avoir perdu 457 000 vaches allaitantes entre 2016 et 2022 (750 000 en comptant le cheptel laitier), les projections de l&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;levage pr&eacute;voient une baisse de 483 000 vaches de race &agrave; viande d&rsquo;ici 2030. Cette rar&eacute;faction de l&rsquo;offre entra&icirc;ne une progression constante des prix de vente, avec un &eacute;quilibre budg&eacute;taire toujours d&eacute;ficitaire pour les &eacute;leveurs face &agrave; la hausse des charges. Le rench&eacute;rissement du prix de la viande vient buter sur le pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages, qui font des choix vers des produits plus basiques et moins on&eacute;reux. La mont&eacute;e en gamme de la production par le label ou le Bio se heurte &agrave; ce mouvement avec un tr&egrave;s net recul des ventes. Face &agrave; la crise, les ventes de viande dans les magasins ont baiss&eacute; de 15%, mais si la viande hach&eacute;e subit une baisse mesur&eacute;e, les pi&egrave;ces nobles sont fortement malmen&eacute;es. La concurrence des viandes UE dans les filets, entrec&ocirc;tes, rumsteaks ou autres pi&egrave;ces arri&egrave;re est importante avec de 6 &agrave; 7&euro; d&rsquo;&eacute;cart de valorisation par rapport &agrave; la viande fran&ccedil;aise (source Rungis). Ces &eacute;carts sont nettement moins prononc&eacute;s sur les avants. La mise en avant du VBF dans les cantines ou les GMS, att&eacute;nue cette concurrence, mais dans la RHF ce n&rsquo;est pas le cas avec une tr&egrave;s forte mont&eacute;e en puissance des importations.&nbsp;&nbsp; Ces abatteurs se retrouvent avec des stocks importants de sous vide dans les frigos. Ce d&eacute;s&eacute;quilibre n&rsquo;est pas viable dans la situation actuelle, mais les solutions ne se sont pas simples &agrave; trouver.&nbsp; L&rsquo;origine de ce d&eacute;s&eacute;quilibre vient de la valorisation de la viande dans ces pays ou par ailleurs le lait est beaucoup mieux valoris&eacute;. En semaine 39, FranceAgriMer indiquait des vaches O allemandes &agrave; 4,13&euro;, irlandaises &agrave; 4,23&euro;, espagnoles &agrave; 3,89&euro;, polonaises &agrave; 4,17&euro; et des italiennes &agrave; 3,64&euro; alors que les O fran&ccedil;aises d&eacute;passent le 5,00&euro;. &nbsp;Ces d&eacute;s&eacute;quilibres sont-ils tenables sur un march&eacute; o&ugrave; l&rsquo;offre va se faire de plus en plus rare&nbsp;? La r&eacute;duction des cheptels a un autre impact important, au niveau de nos exportations. L&rsquo;Italie engraisse plus de 900 000 bovins fran&ccedil;ais par an et l&rsquo;Espagne 460 000. Les importateurs sont inquiets du d&eacute;clin de la production fran&ccedil;aise pour la survie de leur fili&egrave;re. 45% des broutards issus du troupeau allaitants sont valoris&eacute;s hors de nos fronti&egrave;res.&nbsp; D&rsquo;ici 2030, c&rsquo;est 125 000 animaux/an qui ne seront plus disponibles, voir beaucoup plus au regard de la volont&eacute; des industriels de redynamiser la production de JB pour le march&eacute; fran&ccedil;ais. L&rsquo;Espagne se repositionne sur la production de JB laitiers ou crois&eacute;s l&eacute;gers pour servir ses clients du pourtour m&eacute;diterran&eacute;en.&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;La fili&egrave;re viande est &agrave; l&rsquo;aube de tr&egrave;s grand changement dont les r&eacute;percussions sont difficilement appr&eacute;hendables, tant au niveau des &eacute;leveurs, des industriels, des march&eacute;s export, de la fili&egrave;re aval et en dernier lieu, le consommateur qui restera le ma&icirc;tre du jeu dans le niveau de prix qu&rsquo;il sera capable d&rsquo;accepter dans le flux haussier des charges qui p&egrave;se sur leur budget. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

La concurrence des viandes UE pénalise l’écoulement des pièces nobles dans la RHF

Net recul des ventes dans les pièces nobles

Ovins &ndash; Le march&eacute; se dirige vers un recul de l&rsquo;offre pour les prochaines semaines. L&rsquo;animation commerciale reste impact&eacute;e par l&rsquo;insuffisante de la demande dans le circuit aval. Les march&eacute;s de la semaine sont &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre avec des tarifs stables, mais pour une qualit&eacute; souvent plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. Le commerce est un peu plus calme dans les brebis, m&ecirc;me si les tarifs se maintiennent.&nbsp; Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le recul de l&rsquo;offre devrait permettre une meilleure tenue du march&eacute; dans les semaines &agrave; venir<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Marché équilibré

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Alors que les volumes vont atteindre leurs apog&eacute;es, les mises en place sur le territoire restent contraintes par le niveau des mises en place pour la fin mars. Les exc&eacute;dents s&rsquo;ils sont convenables, prennent la direction de l&rsquo;Espagne. Le co&ucirc;t des PCR est r&eacute;dhibitoire pour les petits veaux. Les int&eacute;grateurs fran&ccedil;ais imposent des quotas &agrave; leurs fournisseurs, et maintiennent globalement leurs prix pour cette semaine. Le plus compliqu&eacute; reste la gestion des volumes pour les ramasseurs de veaux, qui sont au contact direct du courroux des &eacute;leveurs. Les tarifs restent malmen&eacute;s dans l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories de crois&eacute;s. Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;La consommation de viande de veau peine &agrave; s&eacute;duire les jeunes g&eacute;n&eacute;rations malgr&eacute; des efforts importants de l&rsquo;interprofession. Ce produit a besoin &agrave; chaque fois d&rsquo;une pouss&eacute;e promotionnelle pour se rappeler &agrave; la m&eacute;moire des consommateurs.&nbsp; La d&eacute;tente sur le march&eacute; de la viande se poursuit, dans un contexte de hausse drastique des co&ucirc;ts de production (sauf du petit veau). Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: M&ecirc;me le niveau de l&rsquo;offre va doucement s&rsquo;infl&eacute;chir, il restera exc&eacute;dentaire pour la demande. Les tarifs ne devraient n&eacute;anmoins plus bouger. Veaux de boucherie&nbsp;: La demande saisonni&egrave;re devrait progresser, ce qui sera favorable &agrave; une remont&eacute;e des prix. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Le marché reste encombré.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; La relative stabilit&eacute; des prix de la viande se reporte sur le secteur maigre m&ecirc;me si les disponibilit&eacute;s saisonni&egrave;res restent juste suffisantes pour satisfaire la demande des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s. Le commerce est souvent fluide pour le b&eacute;tail lourd &agrave; forte rotation. La modestie de l&rsquo;offre permet &eacute;galement une bonne tenue des prix dans le b&eacute;tail ordinaire ou plus l&eacute;ger.Broutards &ndash;&nbsp; Face &agrave; la fonte de 17% du cheptel m&egrave;re de Charolaises en 2021 (beaucoup plus en 2022), les disponibilit&eacute;s automnales sont peu abondantes et se montrent juste suffisantes pour des march&eacute;s exports en demande face aux retards de mises en place. Les mises en place sur la France sont des concurrentes s&eacute;rieuses &agrave; l&rsquo;export. Le commerce est fluide sur la plupart des march&eacute;s ou les cadrans avec des tarifs qui restent tr&egrave;s fermes dans l&rsquo;ensemble des broutards Charolais, Limousins ou crois&eacute;s U de conformation. Les &eacute;carts de valorisation sont en revanche nettement plus sensibles dans la moyenne marchandise, dont les performances techniques sont moindres et n&eacute;cessitent des prix en accord avec les co&ucirc;ts de production. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste soutenue dans les femelles qui b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une demande ferme du march&eacute; italien pour une production de babynettes, pl&eacute;biscit&eacute;e par les GMS (carcasse plus l&eacute;g&egrave;re et qualit&eacute; plus homog&egrave;ne). Les bonnes Charolaises ou Limousines de 300/350kg se maintiennent &agrave; des tarifs attractifs. Les transactions sont plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes dans la marchandise de second choix. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: La demande restera pr&eacute;sente pour des volumes limit&eacute;s en marchandise de qualit&eacute;. Broutards&nbsp;: Les disponibilit&eacute;s resteront insuffisantes pour les besoins des diff&eacute;rents d&eacute;bouch&eacute;s. Les tarifs resteront tr&egrave;s attractifs. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Le commerce est dynamique.

Bovins races allaitantes - Au niveau commercial, le march&eacute; reste sous tension avec des volumes qui permettent une bonne tenue des prix dans les femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re alors que les ventes se tassent dans la boucherie traditionnelle. Les tarifs se stabilisent dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Charolaises ou Limousines.&nbsp; Le commerce reste fluide dans les Charolaises, Aubracs, Salers ou crois&eacute;es de milieux de gamme dont les tarifs restent fermes. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Si la demande se r&eacute;tracte &agrave; l&rsquo;approche des vacances de la Toussaint et de la fermeture des cantines et restaurants scolaires, le recul de l&rsquo;offre permet de tenir facilement les prix dans les bonnes vaches Prim&rsquo;holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes viand&eacute;es ou de milieux de gamme.&nbsp; Les industriels maintiennent la pression sur les animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme P-1 et P-2 dont les r&eacute;f&eacute;rences tarifaires sont absentes de l&rsquo;ensemble des cotations, mais qui se valorisent ente 3,00 et 3,60&euro; en fonction du poids et des abattoirs. Jeunes bovins &ndash; Les abatteurs ont beaucoup de mal &agrave; exporter les arri&egrave;res sur des march&eacute;s exports tr&egrave;s concurrentiels. Les avants restent en revanche sollicit&eacute;s pour faire face au manque de vaches.&nbsp;&nbsp; Le commerce est plus calme, mais les tarifs r&eacute;sistent &agrave; la pression.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: Les femelles bouch&egrave;re vont plafonner alors que les Charolaises seront mieux valoris&eacute;es. Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Le commerce restera tr&egrave;s fluide malgr&eacute; l&rsquo;approche des vacancesJeunes bovins&nbsp;: le commerce sera r&eacute;gulier pour des tarifs sans grand changement. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Les tarifs se maintiennent sans difficulté.

Il y a tout juste une semaine, jeudi 29 octobre, Sicagieb organisait l&rsquo;une de ses deux ventes de reproducteurs. Au total, ce sont&nbsp;19 animaux qui &eacute;taient expos&eacute;s et propos&eacute;s &agrave; la vente. Il s&rsquo;agissait de reproducteurs bovins de race charolaise &acirc;g&eacute;s de&nbsp;18 mois ainsi que des veaux issus des meilleurs &eacute;levages de la r&eacute;gion.Une s&eacute;lection pr&eacute;ciseUne s&eacute;lection a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par un s&eacute;lectionneur, un &eacute;leveur et la technicienne de Sicagieb. &laquo; Afin d&rsquo;am&eacute;liorer leurs cheptels, nos acheteurs recherchent une morphologie et des index de qualit&eacute; &raquo;,&nbsp;souligne Marie de Gentil.Des ench&egrave;res sous plis cachet&eacute;sD&eacute;crit un &agrave; un par Marie de Gentil, technicienne chez Sicagieb, les animaux, install&eacute;s depuis 8 heures du matin sous la halle de Montmarault, ont pu tous trouver preneur lors de la vente aux ench&egrave;res, sous plis cachet&eacute;s, qui a d&eacute;marr&eacute; vers 11h15 pour se terminer vers midi.De nouveaux acheteursParmi les 17 acheteurs pr&eacute;sents ou &agrave; distance, il y en a sept nouveaux. &laquo; La moyenne des prix atteints est de 3 132&euro; avec 75 % des animaux surench&eacute;ris. Nous ne pouvons donc que nous f&eacute;liciter de ces tr&egrave;s bons r&eacute;sultats qui traduisent le bon moral des &eacute;leveurs charolais de notre bassin ! &raquo; a d&eacute;clar&eacute; avec plaisir Jean-Michel Aucouturier, directeur de Sicagieb.Prochaine vente &agrave; DompierreSicagieb organise &eacute;galement une vente, comme chaque ann&eacute;e, le 15 f&eacute;vrier 2023 sous la halle de Dompierre-sur-Besbre.

La vente sous pli organisée par la coopérative a rencontré un franc succès et dépasse toutes les espérances aussi bien pour les organisateurs que pour les exposants.

Sicagieb : 100 % des animaux vendus à Montmarault !

Effet &laquo;&nbsp;tarte tatin&nbsp;&raquo;, effet &laquo;&nbsp;emmental&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;repas du dimanche&nbsp;&raquo;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-de-la-ferme-france-le-diagnostic-vital-et-le-plan-choc-des-senateurs" target="_blank">le r&eacute;cent rapport de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat sur la comp&eacute;titivit&eacute; de la Ferme France</a> n&rsquo;a pas l&eacute;sin&eacute; sur la m&eacute;taphore culinaire pour illustrer le p&eacute;ril qui menace notre souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;: le d&eacute;faut de comp&eacute;titivit&eacute;. Selon les rapporteurs, les cas de la farine (division par 10 des exportations depuis 1995) et de la pomme (+10% &agrave; +56% de diff&eacute;rentiel de prix par rapport &agrave; nos comp&eacute;titeurs europ&eacute;ens) d&eacute;montrent que la baisse des parts de march&eacute; &agrave; l&rsquo;export, le plus souvent li&eacute;e &agrave; un manque de comp&eacute;titivit&eacute;, aboutit &agrave; un recentrage sur le march&eacute; domestique par une mont&eacute;e en gamme, se traduisant rapidement par une perc&eacute;e du poids des importations dans l&rsquo;assiette des Fran&ccedil;ais, C&rsquo;est l'effet &laquo;&nbsp;tarte tatin&nbsp;&raquo;. Dans le cas du lait, l&rsquo;effet &laquo; emmental &raquo; illustre le fait que l&rsquo;absence de politique de comp&eacute;titivit&eacute; mite le revenu des agriculteurs, leur revenu devenant la variable d&rsquo;ajustement pour conserver nos parts de march&eacute;.<h2>La mont&eacute;e en gamme, le &laquo;&nbsp;virus de la d&eacute;croissance&nbsp;&raquo;</h2>Le cas du poulet (1 sur 2 import&eacute;) est encore plus embl&eacute;matique. &laquo;&nbsp;Tout se passe comme si les Fran&ccedil;ais consommaient un bon poulet du dimanche par mois, labellis&eacute; et produit en France, tout en acceptant de manger tous les jours du filet de poulet import&eacute;, issu d&rsquo;&eacute;levages plus comp&eacute;titifs&nbsp;&raquo;, d&eacute;noncent les rapporteurs. L&rsquo;effet &laquo;&nbsp;repas du dimanche&nbsp;&raquo; s&rsquo;applique aussi aux tomates cerise, avec la multiplication par 233 des importations en provenance du Maroc depuis 1995.Sans contester &laquo;&nbsp;l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de strat&eacute;gies de mont&eacute;e en gamme cibl&eacute;es&nbsp;&raquo;, les rapporteurs consid&egrave;rent que la priorit&eacute; doit aller &agrave; un &laquo; choc de comp&eacute;titivit&eacute; &raquo;, sans quoi le &laquo;&nbsp;tout mont&eacute;e en gamme&nbsp;&raquo; cautionnera une hausse des charges pour les agriculteurs sans leur garantir une hausse de revenus, faute de march&eacute;s suffisants, ce qui se traduit in&eacute;luctablement par une baisse accrue de production dangereuse pour la souverainet&eacute; fran&ccedil;aise, en rel&eacute;guant les plus modestes aux rayons des denr&eacute;es import&eacute;es. &laquo;&nbsp;Le virus de la d&eacute;croissance se niche derri&egrave;re ce discours de la mont&eacute;e en gamme&nbsp;&raquo;, d&eacute;clarent les rapporteurs qui dans le m&ecirc;me rapport, d&eacute;taillent leurs recettes en 24 propositions, &eacute;lev&eacute;es au rang &laquo;&nbsp;d&rsquo;urgence nationale&nbsp;&raquo;.<h2>La crise de l&rsquo;AB, symptomatique de la mont&eacute;e en gamme</h2>Outre les cas de la farine, de la pomme, du lait, du poulet ou encore de la tomate, les s&eacute;nateurs voient dans l&rsquo;agriculture biologique, confront&eacute;e &agrave; la premi&egrave;re crise de croissance de son histoire, la victime expiatoire de cette politique du &laquo;&nbsp;tout haut de gamme&nbsp;&raquo;. Le coupable est tout d&eacute;sign&eacute;&nbsp;: c&rsquo;est Emmanuel Macron, son discours de Rungis et ses deux lois Egalim, qui ont&nbsp;perp&eacute;tu&eacute; une strat&eacute;gie &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre depuis les ann&eacute;es 1990&nbsp;: puisque les produits fran&ccedil;ais ne sont plus comp&eacute;titifs, il faut qu&rsquo;ils montent en gamme pour atteindre des marche&#769;s de niche plus re&#769;mune&#769;rateurs. Dans le cas de la bio, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique trouvera sans doute le jugement un peu fort de caf&eacute; (import&eacute;), lui qui se voit r&eacute;guli&egrave;rement reprocher <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-confederation-paysanne-reclame-du-soutien-a-la-bio-pas-a-la-hve" target="_blank">l&rsquo;abandon de l&rsquo;AB, comme la Conf&eacute;d&eacute;ration vient une nouvelle fois de le pointer</a>, en marge de l&rsquo;examen du budget &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale. L&rsquo;effet &laquo;&nbsp;sandwich&nbsp;&raquo; probablement, en bon fran&ccedil;ais.&nbsp;Mais qu&rsquo;aurait-on dit si la bio import&eacute;e avait d&eacute;ferl&eacute; sur les &eacute;tals ?

[Edito] Un rapport de la Commission des affaires économiques du Sénat pointe les limites de la montée en gamme, faisant le lit de l’importation, (c’est l’effet « tarte tatin »), quand elle ne mène pas au déclassement (cf. la bio), avec entre les deux un Etat accusé d’en faire trop ou pas assez... L’effet « sandwich ».

Compétitivité : de l’effet « tarte tatin » à l’effet « sandwich »

Institu&eacute; par la loi de finance 2021, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 2500 euros est accord&eacute; aux exploitations certifi&eacute;es HVE, &agrave; valoir une seule fois, au choix au titre de l&rsquo;exercice 2021 ou de l&rsquo;exercice 2022. Sa prorogation pour 2023, voire au-del&agrave;, fait l&rsquo;objet de discussions &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale dans le cadre de l&rsquo;examen du projet de loi de finance 2023.Avant l&rsquo;ouverture de l&rsquo;examen du budget, la Commission des finances avait vot&eacute; sa suppression mais un amendement a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; par des d&eacute;put&eacute;s de la majorit&eacute; afin de le r&eacute;tablir. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, aux c&ocirc;t&eacute;s de six autres organisations (*), appelle les d&eacute;put&eacute;s &agrave; le supprimer. &laquo; Pour nos organisations, malgr&eacute; la r&eacute;cente r&eacute;vision des exigences environnementales de la certification HVE, cette derni&egrave;re demeure largement insuffisante et ne garantit aucunement la mise en &oelig;uvre de pratiques agricoles favorables &agrave; l&rsquo;environnement, indique-t-elle dans sa missive. Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t qui lui est accord&eacute;, repr&eacute;sente une subvention n&eacute;faste pour la biodiversit&eacute;, allant m&ecirc;me jusqu&rsquo;&agrave; concurrencer les initiatives paysannes r&eacute;ellement b&eacute;n&eacute;fiques &agrave; l&rsquo;environnement, comme l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-10-ans-la-hve-s-offre-une-cure-de-jouvence" target="_blank" title="">Pour ses 10 ans, le HVE s&rsquo;offre une cure de jouvence</a>
</aside>
<h2>Cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio revaloris&eacute; et &eacute;cor&eacute;gime bonifi&eacute;</h2>L&rsquo;agriculture b&eacute;n&eacute;ficie elle aussi d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t dont le montant de 3500 euros sera port&eacute; &agrave; 4500 euros &agrave; compter de 2023. Les exploitations concern&eacute;es par une aide au maintien ou &agrave; la conversion&nbsp;peuvent en b&eacute;n&eacute;ficier lorsque le montant r&eacute;sultant de la somme de ces aides et du cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t n'exc&egrave;dera pas 5000 euros &agrave; compter de 2023, contre 4000 euros actuellement.Pas de quoi sauver une situation qualifi&eacute;e d' &laquo;&nbsp;alarmante&nbsp;&raquo; par la Conf pour les producteurs bio, confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;inflexion de la demande et &agrave; la perte d&eacute;finitive de l&rsquo;aide au maintien dans la nouvelle Pac 2023-2027, &agrave; laquelle certaines R&eacute;gions avaient suppl&eacute;&eacute; depuis sa suppression par l&rsquo;Etat. Outre la revalorisation du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a bonifi&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime de 30&euro;/ha par rapport au montant attribu&eacute; &agrave; la HVE dans le cadre du Plan strat&eacute;gique national 2023-2027</a>.<h2>Trois requ&ecirc;tes pour sauver la bio</h2>Mais pour la Conf&rsquo;, qui d&eacute;nonce &laquo;&nbsp;le d&eacute;nigrement syst&eacute;matique de la certification AB et sa mise en concurrence organis&eacute;e, notamment par les pouvoirs publics, avec des pseudos pratiques agro-environnementales&nbsp;&raquo;, le compte n&rsquo;y est pas. Le syndicat r&eacute;clame une aide conjoncturelle forfaitaire &agrave; destination des producteurs et des productrices bio ainsi que l'application de la loi Egalim sur la prise en compte des co&ucirc;ts pour la construction du prix en marche avant et le respect des 20 % de produits bio en restauration collective, qu&rsquo;elle estime &agrave; 6%. Elle demande enfin des outils d&rsquo;anticipation et de gestion de crise &agrave; l'image de ce qui se pratique dans les fili&egrave;res agricoles conventionnelles. &laquo;&nbsp;Nous avons besoin de chiffres transparents pour l&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re bas&eacute;s sur un travail approfondi de FranceAgriMer, et plus seulement issus des d&eacute;clarations des op&eacute;rateurs&nbsp;&raquo;, clame-t-elle.(*) Agir pour l&rsquo;environnement, CIVAM, FNAB, FNE,&nbsp;Humanit&eacute; et Biodiversit&eacute;, G&eacute;n&eacute;rations Futures

Le syndicat demande la suppression du crédit d’impôt HVE, dont la prorogation est en discussion à l’Assemblée nationale. Et plaide pour une aide conjoncturelle forfaitaire pour les producteurs bio, aux prises à un affaissement de la demande et des prix.

La Confédération paysanne réclame du soutien à la bio, pas à la HVE

<h2>Les produits retir&eacute;s</h2>

Proplus, Proplus 450 SC, Propasol, et Naprotop (herbicides &agrave; base de napropamide, similaires &agrave; Colzamid, auparavant homologu&eacute;s notamment sur laitue et PPAMC) ne pourront plus &ecirc;tre utilis&eacute;s &agrave; partir du 15 septembre 2022.

Source : <a href="https://ephy.anses.fr/" target="_blank">Anses, plateforme e-phy</a>

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/l-atu-phyto-11-derogations-sur-fruits-et-legumes" target="_blank">L'actu phyto du 17 ao&ucirc;t</a></div>

Quatre herbicides à base de napropamide atteignent leur date de fin d'utilisation.

L'actu phyto : 4 herbicides en fin d'utilisation

Les Rogator 600 (24 m &agrave; 39 m) offrent plusieurs combinaisons en puissance moteur et capacit&eacute; de cuve&nbsp;: 335 ch (3850 l, 5000 l), 272 ch (3850, 5000 l, 6000 l) et 307 ch (6000l). La nouvelle g&eacute;n&eacute;ration b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un contr&ocirc;le optimis&eacute; de hauteur de rampe, qui repose d&eacute;sormais sur les donn&eacute;es de position de 4 ou 6 capteurs, mieux prot&eacute;g&eacute;s des salissures. Le contr&ocirc;le automatique de la hauteur de rampe OptiSonic est aussi am&eacute;lior&eacute; surtout dans les cultures en rangs ou irr&eacute;guli&egrave;res. Tous les mod&egrave;les sont &eacute;quip&eacute;s en s&eacute;rie de nouveaux porte-buses (Altek), r&eacute;pondant &agrave; toutes les exigences en mati&egrave;re de r&eacute;duction de la d&eacute;rive. Ils sont compatibles avec la commande automatique des porte-buses avec Fendt OptiNozzle.<h2 style="text-align:justify;">Nettoyage plus rapide avec ContiRinse</h2>Le constructeur a r&eacute;vis&eacute; le circuit de pulv&eacute;risation OptiFlow permettant ainsi une aspiration nettement plus rapide. De plus, l'accessibilit&eacute; pour la maintenance a &eacute;t&eacute; nettement am&eacute;lior&eacute;e et la position du raccord de remplissage adapt&eacute;e et facilite l'op&eacute;ration de remplissage. L'int&eacute;gration d'une pompe additionnelle pour l'eau claire permet de nettoyer en continu l'int&eacute;rieur de la cuve principale. Les op&eacute;rateurs peuvent d&eacute;finir un seuil sp&eacute;cifique pour le d&eacute;marrage du nettoyage. Si la quantit&eacute; de bouillie est inf&eacute;rieure &agrave; cette valeur, l'eau est aspir&eacute;e dans les canalisations qui ne sont pas en contact avec le produit. Cette op&eacute;ration repousse les r&eacute;sidus de bouillie des conduites vers la cuve principale, sans diluer le m&eacute;lange. Une deuxi&egrave;me valeur seuil d&eacute;clenche alors le nettoyage complet de l'int&eacute;rieur de la cuve principale. Le nettoyage en continu du r&eacute;servoir Fendt ContiRinse peut &ecirc;tre effectu&eacute; pendant l'application r&eacute;duisant ainsi consid&eacute;rablement les temps d'arr&ecirc;t. &Agrave; cela s'ajoute un nouveau kit de nettoyage &agrave; l'arri&egrave;re (enrouleur tuyau eau).<h2 style="text-align:justify;">Mise &agrave; jour de la cabine Vision Cab </h2>La cabine a aussi &eacute;t&eacute; revisit&eacute;e. La nouvelle glaci&egrave;re peut refroidir les boissons et les aliments jusqu'&agrave; 0&deg;C, m&ecirc;me en cas de temp&eacute;ratures ext&eacute;rieures extr&ecirc;mement &eacute;lev&eacute;es. Le microphone garantit une meilleure qualit&eacute; de son gr&acirc;ce &agrave; son bras flexible et &agrave; sa position centrale dans la cabine. Les bruits parasites sont ainsi diminu&eacute;s. La nouvelle position des r&eacute;troviseurs ext&eacute;rieurs assure une bonne visibilit&eacute;, quel que soit l'avancement de la machine. Une nouvelle cl&eacute; pour ouvrir et fermer les filtres augmente encore davantage le confort de travail. L'outil est situ&eacute; sur le c&ocirc;t&eacute; gauche du panneau OptiFlow, derri&egrave;re l'incorporateur, ce qui permet d'y acc&eacute;der facilement. Cette cl&eacute; pour le filtre haute et basse pression fait partie de l'&eacute;quipement de s&eacute;rie.

Les pulvérisateurs automoteurs voient leur système de contrôle de hauteur de rampe Optisonic optimisé et bénéficient de nouveaux porte-buses et d’un nettoyage continu de la cuve. Ils sont proposés en trois motorisations pour des capacités comprises entre 3850 l et 6000 l.

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