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A 14,3 milliards d’euros en 2024, l’excédent commercial des vins et spiritueux s’érode de 3,4%
Le chiffre d’affaires s’est rétracté de 4,0%, à 15,6 milliards d’euros, affectant davantage les spiritueux (-6,5%) que les vins (-3,0%). La progression des ventes aux Etats-Unis, première destination mondiale, ne compense pas le recul du marché asiatique. La stabilisation des volumes traduit l’impact de l’inflation sur les consommateurs.
« Après une année 2023 marquée par une forte baisse des volumes, on voit que ceux-ci se stabilisent au prix d’une réduction de la valeur. L’inflation et les incertitudes géopolitiques fragilisent, au moins provisoirement, la forte premiumisation des années précédentes ». Tel est le constat dressé par Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) au sujet des performances de la filière vinicole à l’export. Le millésime 2024 entérine ainsi une érosion de l’excédent commercial, qui avait culminé à 15,7 milliards d’euros en 2022, un record historique, avant de retomber à 14,8 milliards d’euros en 2023. Avec 14,3 milliards d’euros en 2024, l’honneur est plus que sauf si l’on songe aux 4,4 milliards d’excédent commercial réalisés en 2024 par l’ensemble des industries agroalimentaires françaises, selon les données des douanes. En outre, tous secteurs économiques confondus, les vins et spiritueux enregistrent la 3ème performance à l’export, derrière l’aéronautique (+28,7 milliards d’euros) et les parfums et cosmétiques (+17,3 milliards d’euros).
Le chiffres d’affaires à l’export s’élève à 15,6 milliards d’euros en 2024, en baisse de 4,0% sur un an. Vins et spiritueux confondus, les Etats-Unis représentent le 1er marché à l’export, à hauteur de 24,5% du chiffre d’affaires total, devant le Royaume (10,7%), la Chine (6,1%), l’Allemagne (6,0%), Singapour (5,4%), la Belgique (4,6%), le Japon (4,2%) etc.
Un chiffre d’affaires de 10,9 milliards d’euros pour les vins, en baisse de 3,0%
En ce qui concerne les vins, les exportations se sont établies à 10,9 milliards d’euros, en baisse de 3,0% sur un an. Mais elles se sont stabilisées en volume (+0,7%), ce qui constitue une inflexion par rapport aux années précédentes, marquées par les accidents climatiques et l’amenuisement de l’offre.
Dans le palmarès des ventes, les vins tranquilles AOC/AOP (5,3 milliards €, -1,4%), devancent le champagne (3,8 milliards €, -8%) et les vins tranquilles IGP (872 millions €, +0,2%). Au sein des AOC/AOP, Bordeaux (2,0 milliards €, -8,4%), devance la Bourgogne (1,60 milliard €, +9,1%) et la Vallée du Rhône (459 millions €, -5,2%).
En ce qui concerne les destinations, les Etats-Unis (2,3 milliards €, +8,4%) devancent le Royaume-Uni (1,4 milliard €, -3,9%), l’Allemagne (727 millions €, -8,2%), la Belgique (607 millions €, -4,7%), le Japon (605 millions €, -4,8%), le Canada (463 millions €, +1,8%),
Un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros pour les spiritueux, en baisse de 6,5%
En ce qui concerne les spiritueux, les exportations se sont établies à 4,5 milliards d’euros, en baisse de 6,5% sur un an. Les volumes baissent quant à eux de 1,8%.
Dans le palmarès des ventes, le cognac (3,0 milliards €, -10,9%) devance la vodka (424 millions €, +10,1%), les liqueurs (377 millions €, -2,3%), les autres eaux-de-vie ou marcs (167 millions €, -0,1%), le rhum (133 millions €, -3,8%) etc.
En ce qui concerne les destinations, les Etats-Unis (1,48 milliard €, -0,1%) devancent la Chine (622 millions €, -21,7%), Singapour (430 millions €, -28,9%), le Royaume-Uni (260 millions €, +21%), l’Allemagne (139 millions €, -0,8%) etc.