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Abribashing : premier avertissement en direction du gouvernement
Agribashing, nouvelles contraintes, accords de libre-échanges…les agriculteurs crient leur colère et leur inquiétude dans le cadre d’une opération barrages filtrants mise en place dans le département
Plus d'une soixantaine de tracteurs et près de 200 agriculteurs ont répondu présents mardi 8 octobre à l'appel de la mobilisation syndicale nationale, lancé par FNSEA et JA.
Dans le Puy-de-Dôme, quatre points de filtrage de la circulation ont été installés sur des axes routiers stratégiques à Beaumont, Riom, Issoire et Thiers. L'objectif de cette action : lancer un avertissement au gouvernement pour avoir enfin des réponses face à la détresse qui touche le monde agricole. Le slogan « France veux-tu encore de tes paysans » avait pour vocation de sensibiliser les citoyens à la cause. Preuve en est du bon accueil des automobilistes sur tous les points de la mobilisation. Avec les chauffeurs routiers, ils se sont montrés compréhensifs et solidaires du mouvement : « vous avez raison les gars, ne lâchez rien ! », ou « on est avec vous ! », pouvait-on entendre sur les différents sites de blocage ; et même quelques coups de klaxons plus fair-play que réprobateurs. « C'est un premier avertissement réussi que nous transformerons le 22 octobre dans le cadre d'une mobilisation nationale d'ampleur » prévient Baptiste Arnaud, président des JA63.
« Veut-on encore de nous ?»
Les tracts distribués visaient à souligner l'importance que représente le secteur agricole dans les domaines économique, environnemental et de l'alimentation. En effet, les décisions contradictoires prises par le gouvernement ont de quoi refroidir ! Que ce soit son double discours entre montée en gamme et mise en pâture de l'agriculture française avec les accords de libre-échange, ou bien le dénigrement permanent subi par la profession, la confiance en l'avenir est perdue. La ferme Puy-de-Dôme ne peut que faire le constat amer d'une situation extrêmement difficile, aggravée par l'impact de la sécheresse mais aussi par la fermeture de la sucrerie Bourdon et de l'usine Périgord Tabac. Alors évidemment, le « veut-on encore de nous ? » n'est pas uniquement un slogan. Il dénonce l'absence de cap donné à la profession, l'acharnement à vouloir réduire les capacités de production de l'agriculture française et la violence avec laquelle certains s'évertuent à diaboliser le métier. Mardi, les agriculteurs ont dit Stop !