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<h2>Rallye Bio</h2>Cet &eacute;v&egrave;nement avait pour but d&rsquo;offrir aux&nbsp;agriculteurs, techniciens et acteurs du monde&nbsp;agricole&nbsp;une opportunit&eacute; concr&egrave;te pour &eacute;changer sur les pratiques culturales, les rotations et les techniques de ma&icirc;trise des adventices tout en d&eacute;couvrant des syst&egrave;mes&nbsp;innovants. Pour l&rsquo;occasion, deux visites &eacute;taient au programme de la vingtaine de personnes pr&eacute;sentes sur la journ&eacute;e.&nbsp;<h2>Des visites pour s&rsquo;inspirer et &eacute;changer</h2><h3>&Agrave; Souvigny...</h3>Le matin, le rendez-vous &eacute;tait donn&eacute; chez Nicolas Trouart, au lieu-dit &laquo;&nbsp;Les Blouses&nbsp;&raquo;, &agrave; Souvigny, o&ugrave; les diff&eacute;rents acteurs de la&nbsp;fili&egrave;re bio&nbsp;ont pu visiter les champs de&nbsp;luzerne, d&rsquo;avoine&nbsp;ou encore d&rsquo;orge&nbsp;de printemps cultiv&eacute;s sur l&rsquo;exploitation. Afin d&rsquo;essayer de trouver une production plus valorisante pour son&nbsp;exploitation, Nicolas Trouart a d&eacute;cid&eacute; cette ann&eacute;e de se lancer dans la culture du&nbsp;lentillon de Champagne, en association avec de l&rsquo;&eacute;peautre&nbsp;comme tuteur, l&rsquo;occasion d&rsquo;op&eacute;rer une comparaison avec une culture de lentilles vertes.&nbsp;Un sujet sur lequel Sabrina Bourrel, conseill&egrave;re&nbsp;cultures AB&nbsp;de la&nbsp;Chambre d&rsquo;agriculture&nbsp;du Puy-de-D&ocirc;me, est intervenue en r&eacute;pondant aux nombreuses questions des participants plut&ocirc;t curieux sur le sujet.&nbsp;<blockquote>&laquo;&nbsp;La&nbsp;culture&nbsp;de la&nbsp;lentille, qui appartient &agrave; la famille des&nbsp;l&eacute;gumineuses, est assez compliqu&eacute;e, du fait qu&rsquo;elle n&rsquo;appr&eacute;cie pas vraiment les conditions climatiques extr&ecirc;mes (chaleur et pluie). Son principal atout est son autosuffisance en azote, ce qui la rend autonome, ne n&eacute;cessitant pas d&rsquo;apports d&rsquo;engrais azot&eacute;s.&nbsp;&raquo;</blockquote><h3>... puis &agrave; Bourbon-l'Archambault</h3>Apr&egrave;s un d&eacute;jeuner du c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;Autry-Issard, le cort&egrave;ge s&rsquo;est ensuite rendu &agrave; Bourbon-l&rsquo;Archambault, plus exactement chez Marc Chassine, au lieu-dit &laquo;&nbsp;La Recueill&egrave;re&nbsp;&raquo;, qui a &eacute;galement fait le choix de l&rsquo;agriculture biologique.&nbsp;Le propri&eacute;taire des lieux a opt&eacute; pour des cultures de&nbsp;sarrasin&nbsp;et de&nbsp;f&eacute;verole, un&nbsp;prot&eacute;agineux&nbsp;destin&eacute; principalement &agrave; l&rsquo;alimentation animale. De nombreux &eacute;changes ont eu lieu lors de cet apr&egrave;s-midi au cours duquel Christelle Johannel, conseill&egrave;re grandes&nbsp;cultures&nbsp;de la&nbsp;<a href="https://allier.chambres-agriculture.fr/" target="_blank">Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier</a>, est intervenue pour observer l&rsquo;enracinement du&nbsp;sarrasin, tandis que Philippe Chauvet, technicien bio au sein de la&nbsp;coop&eacute;rative agricole&nbsp;AXEREAL, a mis l&rsquo;accent sur le fait qu&rsquo;il fallait absolument trouver des solutions afin de lutter contre les al&eacute;as li&eacute;s au r&eacute;chauffement climatique.&nbsp;Un &eacute;change autour du fauchage andainage avant moisson a &eacute;galement eu lieu lors de cette seconde visite. Au final, cette initiative, qui s&rsquo;inscrit dans la volont&eacute; de la&nbsp;Chambre d&rsquo;agriculture&nbsp;d&rsquo;accompagner les transitions vers des syst&egrave;mes plus r&eacute;silients, adapt&eacute;s aux enjeux agronomiques, &eacute;conomiques et climatiques d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, a &eacute;t&eacute; un moment d&rsquo;&eacute;changes privil&eacute;gi&eacute; et appr&eacute;ci&eacute; de tous.

Un Rallye Bio de parcelles autour des cultures de céréales et oléo-protéagineux en agriculture biologique, organisé par la Chambre d’agriculture de l’Allier, s’est déroulé le vendredi 20 juin dernier.

Agriculture biologique : pour mieux réussir et diversifier ses cultures

&laquo;&nbsp;A ce moment charni&egrave;re, nous formulons un appel simple : que toutes les organisations repr&eacute;sentatives soutiennent avec d&eacute;termination l&rsquo;ambition d&rsquo;un &eacute;cor&eacute;gime bio &agrave; 145&euro;/ha&nbsp;&raquo;, Tel est l&rsquo;appel lanc&eacute; vendredi par Olivier Chaloche et Loic Madeline, co-pr&eacute;sidents de la F&eacute;d&eacute;ration nationale d'agriculture biologique (FNAB), dans <a href="https://www.fnab.org/lettre-ouverte-a-arnaud-rousseau/" target="_blank">une lettre ouverte adress&eacute;e &agrave; Arnaud Rousseau</a>, pr&eacute;sident de la FNSEA. En jeu&nbsp;: le reliquat d&rsquo;aides normalement d&eacute;volues &agrave; la conversion &agrave; l&rsquo;AB et que le FNAB estime &agrave; un milliard d&rsquo;euros sur la programmation 2023-2027 de la Pac.<h2>La d&eacute;croissance, c&rsquo;est pour la bio</h2>En cause&nbsp;: l&rsquo;arr&ecirc;t des conversions. Selon <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-biologique-en-2024-10-1-de-la-sau-2-61.863-fermes-1-12-3-md-0-8" target="_blank">le bilan 2024 &eacute;tabli r&eacute;cemment par l&rsquo;Agence bio</a>, les surfaces en premi&egrave;re ann&eacute;e de conversion ont baiss&eacute; de 8% en 2021, 40% en 2022, 10% en 2023 et 1% en 2024. R&eacute;sultat&nbsp;: apr&egrave;s de d&eacute;cennies de croissance, parfois &agrave; deux chiffres, et pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-biologique-en-2023-2-de-sau-2-de-producteurs" target="_blank">la deuxi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive</a>, le taux de SAU bio a recul&eacute; et semble avoir atteint un plafond de &laquo;&nbsp;vert&nbsp;&raquo; &agrave; 10%. Ce &agrave; quoi ne se r&eacute;sout pas la fili&egrave;re, certaine que l&rsquo;AB constitue <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biodiversite-climat-sante-des-sols-sante-humaine-quelles-differences-entre-agriculture-bio-et-conventionnelle" target="_blank">la parade aux d&eacute;fis environnements</a> (alimentation, biodiversit&eacute;, qualit&eacute; de des sols, de l&rsquo;eau, de l&rsquo;air&hellip;) mais aussi soci&eacute;taux, les candidats &agrave; l&rsquo;installation t&eacute;moignant d&rsquo;une forte app&eacute;tence pour l&rsquo;AB, selon Chambres d&rsquo;agriculture France.<h2>L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime pas &agrave; la hauteur...</h2>Probl&egrave;me&nbsp;: &agrave; la crise inflationniste des cinq ans pass&eacute;s (Covid, Ukraine) se sont ajout&eacute;s la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-hve-sur-les-traces-de-l-ab-en-surfaces" target="_blank">profusion-confusion de labels verdoyants</a>, le d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement en grande distribution, les d&eacute;fauts de structuration dans certaines fili&egrave;res ou encore la communication lilliputienne. Sans oublier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~tech-bio-aides-bio-l-etat-recentre-ses-credits-sur-la-conversion" target="_blank">la fin de la l&rsquo;aide au maintien</a>, d&eacute;finitivement ent&eacute;rin&eacute;e dans la Pac 2023-2027 &agrave; laquelle quelques r&eacute;gions ont un temps suppl&eacute;&eacute;.Si la bio a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un r&eacute;gime de faveur au niveau de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, la FNAB a toujours d&eacute;nonc&eacute; le manque &agrave; gagner et accessoirement le diff&eacute;rentiel limit&eacute; &agrave; 30&euro;/ha avec le niveau sup&eacute;rieur, peu contraignant. &laquo;&nbsp;79% des exploitations de grandes cultures devraient, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel, acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;un des deux niveaux de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. Et 13% &agrave; ce stade exclues, devraient modifier 5% de leur assolement pour y parvenir&nbsp;&raquo; avait d&eacute;clar&eacute; l&rsquo;ex-ministre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">Julien Denormandie lors de la pr&eacute;sentation du cadre du PSN 2023-2027 en mai 2021</a>.<h2>... et pas davantage Egalim &agrave; la cantine</h2>D&rsquo;o&ugrave; la requ&ecirc;te de la FNAB de relever &agrave; 145&euro;/ha le montant de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime bio, au lieu des 110&euro;/ha th&eacute;oriques et pr&eacute;visionnels du PSN, finalement r&eacute;duits &agrave; environ 90&euro;/ha pour cause de succ&egrave;s, l&rsquo;enveloppe budg&eacute;taire n&rsquo;&eacute;tant pas extensible.&nbsp;Fort&nbsp;d&rsquo;une croissance &agrave; deux chiffres au d&eacute;but du premier quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron, l&rsquo;Etat a mis&eacute; sur la loi du march&eacute; pour r&eacute;mun&eacute;rer &agrave; leur juste valeur les produits bio et leurs producteurs,&nbsp;ce que la r&eacute;alit&eacute; a fait mentir. Mais dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;Etat s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute;, au travers de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-a-la-cantine-les-bouchees-doubles-les-enjeux-triples" target="_blank" title="">la loi Egalim d&rsquo;octobre 2018</a>, &agrave; consacrer 20% de la valeur des achats en restauration collective publique, puis priv&eacute;e et commerciale, aux produits AB. En 2024, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-les-cantines-aussi-les-produits-bio-et-durables-a-la-diete" target="_blank">on est loin du compte, quelque part entre 6 et 7%</a>. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y aurait pas de crise du bio si jamais Egalim &eacute;tait respect&eacute;e&nbsp;&raquo; affirmait le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau au congr&egrave;s de la FNSEA en mars 2023, devant Arnaud Rousseau.Avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agence-bio-sauvee-de-la-chasse-aux-agences-de-l-etat" target="_blank">la remise en cause de l&rsquo;Agence bio</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-40-ans-la-bio-se-voit-souffler-14-3-millions-d-euros" target="_blank">la r&eacute;duction du budget du Fonds avenir bio</a>, et bien que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-l-agriculture-biologique-est-un-pilier-essentiel-de-notre-politique-agricole" target="_blank">la ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard s&rsquo;en d&eacute;fende r&eacute;guli&egrave;rement</a>, la fili&egrave;re bio estime ne plus &ecirc;tre en odeur de saintet&eacute; dans les gouvernements successifs. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;appel au pr&eacute;sident de la FNSEA.

Dans une lettre ouverte à Arnaud Rousseau, les deux co-présidents de la FNAB demandent à ce qu’environ 300 millions d’euros, sur un reliquat de près d’un milliard d’euros, soit affecté aux agriculteurs bio, sous la forme d’une revalorisation de l’écorégime, avec un montant cible de 145€/ha.

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