Roundup Pro 360 : l’Anses conteste toute erreur d’appréciation

L’Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, mise en cause par un jugement rendu le 15 janvier par le tribunal administratif de Lyon, nie avoir commis une erreur d’appréciation au regard du principe de précaution. L’herbicide est depuis interdit à la vente et interdit d’usage.

Deux jours après le retrait de l'Autorisation de mise sur le marché (AMM) du Roundup Pro 360 en France, l'Anses s'est défendue d'avoir commis « toute erreur d'appréciation dans l'application de la réglementation nationale et européenne », comme l'a écrit le tribunal administratif de Lyon dans son jugement du 15 janvier. Dans un communiqué, l'Anses affirme qu'elle « applique chaque jour le principe de précaution par une évaluation des risques rigoureuse mise en œuvre par des comités d'experts scientifiques indépendants ».

126 produits retirés

L'Anses réévalue actuellement l'ensemble des produits à base de glyphosate commercialisés en France et se dit « pleinement engagée dans l'évaluation des alternatives à l'usage du glyphosate, conformément aux engagements du gouvernement (...). Dès 2016, l'Agence a été la première autorité nationale à retirer les autorisations de mise sur le marché de 126 produits à base de glyphosate contenant un co-formulant potentiellement génotoxique ».

La dernière en date concerne donc le Roundup Pro 360, utilisé en vigne et grandes cultures, et qui représente, selon Bayer, moins de 2% des ventes de glyphosate sous la marque Roundup en France.

L'Anses est chargée de mettre en œuvre, au niveau national, la réglementation européenne en matière de mise sur le marché des produits réglementés : produits phytosanitaires, produits biocides et médicaments à usage vétérinaire. Elle contribue également à faire évoluer cette réglementation pour plus d'efficacité et de transparence.