Sébastien Windsor élu président des Chambres d’agriculture

Elu ce mercredi 29 janvier en session élective, Sebastien Windsor est le nouveau président des Chambres d’agriculture. Il succède à Claude Cochonneau décédé en fin d’année 2019.

Sébastien Windsor a donc sans surprise été élu « à l'unanimité » par les présidents des Chambres départementales et régionales d'agriculture, réunis en session élective ce mercredi 29 janvier. C'est après un hommage à l'ancien président Claude Cochonneau, décédé en fin d'année sur son exploitation que le vote a eu lieu. Sébastien Windsor était jusqu'alors son vice-président, c'est donc tout naturellement, sous impulsion de la FNSEA/JA et avec l'appui de la Coordination rurale, que le que le président de la Chambre d'agriculture de Normandie était candidat pour lui succéder à la tête de l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture (APCA). « Je crois au réseau des Chambres et au projet qu'on a écrit » a déclaré le tout nouveau président à l'occasion d'une conférence de presse. Et d'ajouter « je m'engage dans cette mission avec les yeux qui brillent (...) beaucoup d'enthousiasme et l'envie d'y mettre beaucoup d'énergie. »

Sébastien Windsor est agriculteur en Seine-Maritime au sein d'une exploitation familiale en polyculture (lin, blé, escourgeon, colza, betterave, maïs grain, féverole) ainsi qu'un élevage de porcs. Le presque quinquagénaire souhaite articuler le projet des Chambres autour de 3 mots : « utilité, engagement et modernisme », « dans la continuité de ce qui avait été initié par Claude. » Et pour se consacrer au mieux à ses nouvelles fonctions, Sébastien Windsor abandonnera ses mandats au sein de l'Acta et de Terre-Inovia. Il conservera en revanche celui de président d'UniLaSalle car « c'est important de conserver un lien entre les Chambres et la formation », ainsi que celui d'administrateur du Groupe Avril « pour garder un lien avec le monde économique » a-t-il précisé avant de détailler le plan stratégique 2019-2025 pour les Chambres d'agriculture.

Ce projet, collectif et « non optionnel », se décline en 3 axes : accompagner l'agriculture dans ses transitions économiques, sociétales et environnementales en mobilisant encore plus la recherche et l'innovation ; créer plus de valeur dans les territoires via des projets territoriaux associants les agriculteurs, les collectivités et la société civile ; et enfin, restaurer le dialogue entre agriculture et société par une communication positive en y associant l'ensemble du monde agricole. Les 14 actions phares qui le constitueront reste encore à préciser.

Sébastien Windsor insiste « ce projet est vital pour l'avenir de l'agriculture sinon dans 5 ans, on sera face à une agriculture qui aura des difficultés colossales. » Pour le nouveau président certains axes sont « traditionnels » et d'autres plus innovants comme l'accompagnement des agriculteurs par le biais de « conseil stratégique » afin d'aider les agriculteurs dans les transitions, en mettant le projet de l'agriculteur au centre de la réflexion. 

Pour mesurer la réussite du déploiement de ce projet, l'APCA va s'engager sur les résultats. « On n'a pas peur d'être monitoré » déclare Sébastien Windsor, pour qui « l'échelon qui va impacter, (pour le déploiement du projet, ndlr) c'est le départemental ou infradépartemental (...) pour être au plus près des territoires. » Et d'ajouter « demain on doit être un groupe, pas une entreprise unique, mais pas non plus 103 entreprises indépendantes. »