Zones non traitées : "zéro mètre acceptable"

Faire confiance aux technologies de traitement plutôt que d’instaurer des zones non traitées autour des habitations, c’est ce que revendique Luc Mesbah, secrétaire général adjoint de la FDSEA de Haute-Garonne.

« On ne se brûle pas les cultures entre nous ! C'est bien une preuve que nos produits de traitements ne sont pas diffusés de façon inopinée », a clamé Luc Mesbah, secrétaire général adjoint de la FDSEA de Haute-Garonne. Interviewé le 4 septembre lors du salon Innov-Agri, le syndicaliste a été clair au sujet des zones non traitées autour des habitations : « zéro mètre acceptable ». Face aux craintes des riverains, il prône la confiance à avoir dans les technologies de traitement, aussi bien actuelles qu'à venir. « Les agriculteurs sont formés aux Certiphyto, ils ont du matériel performant, et ils ne traitent pas quand il y a du vent », a-t-il indiqué.

Toujours est-il que le ministre de l'Agriculture l'a rappelé : des zones de non-traitement autour des habitations seraient instaurées si les « chartes de bon voisinage » territoriales n'étaient pas mises en place. Et le gouvernement doit, d'ici à quelques mois, impérativement revoir sa copie en matière de protection des riverains, jugée insuffisante par le Conseil d'Etat, lequel a annulé partiellement l'arrêté du 4 mai 2017 régissant l'utilisation des produits phytosanitaires.

A l'heure actuelle, seules quatre chartes départementales ont été signées en France. Mais « une trentaine sont en cours de signatures », a fait savoir Luc Mesbah, ajoutant qu' « aujourd'hui, le syndicalisme et la profession agricole vont au dialogue, même vers les associations environnementalistes ».