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Bétail vif : les analyses de nos experts
[Bétail vif : analyse commerciale sem 08-2021]
Bovins maigres : commerce un peu plus régulier dans les mâles
En broutards et taurillons 12-18 mois : L’offre saisonnière reste limitée ce qui permet un écoulement plus régulier, face à la préparation de commande vers les pays tiers. La demande italienne reste peu soutenue notamment dans les sujets de 400/450kg, mais des besoins pour la préparation d’un bateau vers de l’Algérie permet une meilleure tenue des cours. Les sujets de plus de 450kg ne peuvent bénéficier de cette tendance, car ils ont été écartés de ce marché. La situation est également plus favorable dans les moins des 400kg avec la préparation d’un bateau vers Israël. Sur l’Ouest, les apports demeurent modestes, mais l’activité montre également quelques signes positifs dans les bons Charolais ou Limousins de 280/350kg. Le marché est à l’équilibre dans les Blonds d’Aquitaine avec une activité d’engraissement très préoccupée par l’accroissement du prix des céréales. Un certain nombre d’engraisseurs spécialisés ne remplissent pas leurs ateliers et vendent leurs céréales à des tarifs très attractifs. Dans les femelles, la demande italienne est ferme et les tarifs sont soutenus dans les bonnes laitonnes vaccinées. Les échanges restent très calmes dans la marchandise de second choix qui part vers le marché espagnol avec une PCR. Ce ne sera plus possible après le 21 avril. si elles sont vaccinées. Les tarifs sont stables dans les ordinaires sur l’Espagne.
En bovins maigres + 18 mois : L’activité commerciale est assez soutenue avec des engraisseurs qui présentent des besoins pour la préparation de la saison d’herbage avec une douceur très encourageante même si un coup de froid est encore possible. Ces derniers sont dans l’attente d’un redressement du marché de la viande, sans en connaître les échéances. Les génisses et vaches Charolaises, Limousines ou Blondes d’Aquitaine de gabarit destinées à l'embouche se valorisent sur les bases qui dépassent souvent le prix de la viande. La demande est très prudente dans le jeune bétail (18 mois). La demande est soutenue pour les bonnes laitières à herbager.
Bovin de boucherie : léger mieux dans les jeune bovins
Bovins races allaitantes : Dans le commerce du vivant sur les marchés ou en direct abattoir, les professionnels observent une certaine tension au niveau des approvisionnements, même s’il est difficile de le faire savoir. L'activité commerciale est fluide pour les bonnes génisses et jeunes vaches Blondes d’Aquitaine, Parthenaises, Aubracs ou Charolaises de qualité bouchère. La Limousine garde un flux commercial régulier et semble la race qui répond le mieux aux besoins en termes de poids et de prix pour les rayons trad ou dans le Label Rouge. Dans les animaux de race à viande de milieux de gamme avec des stocks de faux-filet et autres pièces nobles dans les frigos, pèsent sur la demande, mais la modestie de l’offre permet de tenir les prix. .
Réformes laitières – L’écoulement est assez fluide dans les laitières ordinaires, car c’est le produit qui coûte le moins cher pour charger les abattoirs avec un débouché en viande hachée qui ne pose pas trop de soucis. La progression des prix est limitée dans les bonnes vaches viandées. Les tarifs se détendent également dans les vaches Montbéliardes et Normandes. Une partie des animaux de gabarit vont pouvoir être repoussés pour une finition à l’herbe pour bénéficier de tarifs plus satisfaisants dans quelques mois.
Jeunes bovins – Les abatteurs commencent à ressentir sérieusement le recul de l’offre. La moitié des JB restent sur le marché français. Les tarifs progressent doucement dans les Charolais ou Limousins. Les Blonds d’Aquitaine, l’offre est suffisante pour la demande avant d’entamer un recul des exportations pendant le carême orthodoxe.
Avis d’expert :
Bovins races allaitantes : Le commerce restera régulier avec des tarifs stables dans les Charolaises ou les femelles de qualité bouchère.
Bovins races laitières : Le recul de l’offre devrait permettre de confirmer la tendance positive dans les laitières
Jeunes bovins : La faiblesse de l’offre devrait finir par engendrer une progression des prix
Veaux : tarifs stables
Veaux d’élevage et d’engraissement – La tendance reste à la maîtrise des prix de la part des intégrateurs qui ont de faibles besoins pour les sorties d’août. Le recul de l’offre permet cependant un écoulement assez régulier avec un tri moins sévère dans les lots de veaux Frisons ou Normands. Les gros veaux Holsteins ou Montbéliards destinés à la production de JB en Espagne pour l’export vers le Maghreb ou le Moyen-Orient restent recherchés, mais les tarifs sont stables. Pas de changement dans les croisés de milieu de gamme qui partent vers l’Espagne ou qui sont engraissés en France. Les tarifs restent attractifs dans les bons veaux croisés U de conformation ou dans les Limousins.
Veaux de boucherie – Le marché reste équilibré, par une maitrise de l’offre de la part des intégrateurs. La demande tend à retrouver un niveau convenable, avec les actions de mises en avant dans les magasins. Les prix sont convenables dans les veaux d’engraissement standard et se tiennent pour les labels ou les veaux élevés sous la mère.
Avis d’expert :
Veaux d’engraissement : Les tarifs vont se maintenir sous le contrôle des intégrateurs et ne devraient pas bouger avant la mi-mars.
Veaux de race à viande : La demande va se tasser dans les veaux de qualité engraissés au lait avec moins de besoins pour les sorties estivales.
Veaux de boucherie : L’équilibre offre/demande devrait permettre de maintenir les prix malgré le recul des commandes.
Ovins : le manque de marchandise permet de tenir les prix
En Angleterre, les ventes promotionnelles sur l’agneau ont très bien fonctionné, ce qui limite sérieusement les volumes disponibles à l’export sur le vieux continent. Le Brexit a également compliqué les échanges en provenance du Commonwealth. Les disponibilités de gigots néozélandais pour les fêtes Pascales seront réduites, car la Chine est devenue plus intéressante. Sur la France, les tarifs restent très attractifs pour les éleveurs dans bons laitons. En brebis, le commerce reste fluide face à des disponibilités restreintes.
Avis d’expert :
Les tarifs resteront soutenus jusqu’à Pâques.