Bovin boucherie : Les tarifs se détendent dans les Charolaises

[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 33-2021]

Bovins races allaitantes : Sur les marchés, la modestie de l’offre permet une activité commerciale assez fluide, même si les tarifs ont peu évolué dans les allaitantes. La revalorisation des prix est en revanche plus sensible au niveau des abattoirs auprès de leurs fournisseurs pour couvrir leurs besoins. La fin des vacances réduit les besoins des zones de villégiatures, mais le report se fait vers les villes pour le réapprovisionnement des boucheries. Dans les magasins ou chez les bouchers, les rayons laissent encore une large part aux brochettes et viandes assaisonnées à griller (bavettes, viandes hachées…). De nombreuses GMS proposent aujourd’hui du jeune bovin dans leurs linéaires de libre-service, car la différence de prix à l’achat reste favorable par rapport aux femelles. L’offre en femelles haut de gamme est limitée, car une partie de ces animaux attendent les concours qui vont se dérouler dans les prochains jours (Saulieu, Saint Léonard du Noblat, Sancoins, Forges-les-Eaux, Evron, Saint-Christophe en Brionnais…).  Les tarifs restent à un bon niveau dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d’Aquitaine ou Limousines de qualité bouchère. Les Charolaises bénéficient d’une lente revalorisation des prix.  La tendance est plus ferme dans les vaches R correctement finies. Les animaux d’entrée de gamme sont également recherchés pour la production de minerais de race à viande. Ils sont moins nombreux que l’an passé face à la profusion d’herbe.

Réformes laitières – Les industriels peinent à couvrir leurs besoins pour couvrir les besoins de la rentrée, face à des disponibilités limitées. La situation est identique chez nos voisins européens. Les bonnes vaches Frisonnes, Normandes ou Montbéliardes viandées enregistrent encore quelques plus-values, mais les écarts de valorisation se font souvent dans les vaches de milieu de gamme où le poids et la finition ont une grande importance. Les animaux sans viande commercialisés directement après la dernière traite ne bénéficient pas du même traitement que ceux qui ont été taris et refaits à l’herbe. La demande est plus régulière dans les taureaux.

Jeunes bovins – Le niveau de l’offre est insuffisant pour satisfaire une demande plus soutenue sur l’ensemble des destinations. Les prix ont progressé en Allemagne et en Italie, ce qui permet à nos JB de retrouver le niveau tarifaire plus rémunérateur, même s’ils sont encore un peu juste pour couvrir les coûts de production notamment pour ceux qui utilisent une alimentation sèche.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : L’équilibre commercial sera plus favorable avec une demande plus ferme pour le réapprovisionnement des magasins pour la rentrée.

Bovins races laitières : La tendance restera positive faute d’offre suffisante.

Jeunes bovins : Les échanges seront plus faciles avec une offre juste suffisante pour les besoins du marché