Bovin boucherie : Moins de demande dans les très bonnes femelles

[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 05-2022]

Bovins races allaitantes : La période des vacances d’hiver est traditionnellement moins propice à la vente de viande avec des stations de sports d’hiver qui vont faire le plein après une année « blanche ». La boucherie traditionnelle et les rayons trad des GMS réduisent la voilure à la veille des vacances d’hiver. En effet, une grande partie de leur clientèle va prendre la direction des stations de ski sur les semaines à venir. Les commandes sont à la baisse dans les très bonnes femelles (U+ et E) Parthenaises, Aubracs, Blondes d’Aquitaine ou Limousines. Cela n’impacte pas les niveaux tarifaires payés aux éleveurs dans un contexte d’offre limitée. Les industriels ajustent leurs activités aux offres disponibilités qui restent juste suffisantes face à la réduction constante de la production, avec des éleveurs encouragés par la progression constante des prix. Le commerce est assez fluide avec des tarifs en progression dans le domaine des femelles Limousines ou Charolaises U de conformation. Malgré la faiblesse des besoins dans les GMS, le déficit de marchandise entraîne un commerce actif avec une fermeté des prix dans les Charolaises, les croisées ou autres races régionales de milieu de gamme.

Réformes laitières – Même si la demande tend à se tasser avec le début des vacances d’hiver et la fermeture des cantines et restaurants scolaires, le déficit de disponibilité dans les campagnes maintient une forte tension entre industriels face à des éleveurs qui demandent toujours plus. La tendance reste largement positive pour l’ensemble des réformes Prim’holsteins, Normandes ou Montbéliardes y compris dans les catégories inférieures. Le manque de minerai impose également une revalorisation des prix dans les taureaux de réformes. Les transformateurs sont très inquiets pour les mois à venir face à un prix du lait qui progresse et qui va inciter les éleveurs à retarder la mise à la réforme des vaches. 

Jeunes bovins – Le commerce reste actif sur l’ensemble des places européennes avec des disponibilités qui ne couvrent pas la demande. Les tarifs restent très fermes que ce soit en Italie, en Allemagne comme en France. Cette tendance positive s’étend à l’ensemble des JB Charolais, Limousins, Blonds d’Aquitaine, les autres races à viande ou dans les laitiers et races mixtes.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La tendance restera positive faute d’offre suffisante dans les Charolaises et les allaitantes de second choix.

Bovins races laitières : L’orientation positive des prix va perdurer faute d’offre suffisante pour les industriels.

Jeunes bovins : La faiblesse de l’offre restera favorable aux éleveurs avec une poursuite de la hausse.      

 

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