Bovin boucherie : recul de la demande

Bovins races allaitantes : Au niveau commercial, l’offre en direction des abattoirs est suffisante pour les besoins exprimés en cette période où la priorité est donnée aux achats de Noël. La demande est normale sans plus dans les femelles haut de gamme ou de qualité bouchère, avec de nombreux animaux présentés sur les différents concours de cette semaine. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes femelles Blondes d’Aquitaine, Limousines, Parthenaises, Aubracs ou Charolaises de qualité bouchère.  La tendance est à la stabilisation dans les génisses et les vaches Charolaises ordinaires ou les réformes allaitantes de choix secondaire, avec des éleveurs qui se séparent des animaux qu’ils ne veulent pas hiverner.

Réformes laitières – Les disponibilités sont suffisantes pour les unités de transformation avec une demande qui va se rétracter avant les vacances de Noël (fermeture des cantines et de la restauration scolaire). La tendance est à la stabilisation des prix dans les bonnes vaches et à une planification des volumes pour cette fin d’année. Le tri est plus sensible dans les vaches plus communes.

Jeunes bovins – Le marché du jeune bovin a besoin de l’export qui représente 54% de la production des JB de race à viande. L’Italie, l’Allemagne et la Grèce restent nos principaux clients chacun pour une gamme de produits ciblée. C’est souvent l’équilibre entre ces différents débouchés rémunérateurs qui assure la progression des prix français sur un marché toujours très concurrentiel, mais qui pour le moment met la France en position favorable. Cette semaine est normalement dédiée aux grosses expéditions vers le marché italien pour les fêtes de fin d’année. Cette animation commerciale est quelque peu amoindrie par les mesures de restriction covid qui freine l’ardeur des acheteurs. On observe également que l’Italie avait anticipé des mises en place de JB pour cette période, ce qui engendre une meilleure couverture de la demande. L’Allemagne a annulé également un grand nombre de festivités de fin d’année, ce qui engendre une demande plus modérée que ces dernières semaines. Ces éléments tendent à stabiliser le prix des jeunes bovins sur notre territoire, dans un commerce qui reste fluide, mais qui n’incite plus à faire de la rétention spéculative.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : Les abatteurs observent un net recul de la demande, alors que l’offre saisonnière est plus étoffée. Le commerce sera plus calme, avec des tarifs qui seront reconduits avec un peu plus de difficulté dans les femelles de race à viande.

Bovins races laitières : Les industriels vont maintenir leurs prix dans les réformes laitières, mais ils vont pratiquer un tri plus sensible dans les vaches communes.  

Jeunes bovins : La demande va se rétracter, ce qui devrait conduire à une stabilisation des prix pour la fin de l’année.