Bovin: commerce plus favorable aux éleveurs

[conjoncture sem 33-2021] L’année 2021 sera certainement à noter dans les annales, car il y a bien longtemps que les éleveurs n’avaient pas bénéficié de conditions climatiques aussi favorables à la pousse de l’herbe.

Cette nourriture bon marché par rapport au prix des céréales permet d’amoindrir les coûts de production, même si dans ce domaine de très gros écarts sont observés d’une ferme à l’autre. Malgré cette embellie, l’érosion du cheptel se poursuit avec un très gros déficit dans la reprise des fermes des éleveurs qui partent à la retraite sans succession. Une proportion non négligeable d’entre eux ne mettent plus les femelles au taureau pour les engraisser et les vendent à la viande. Sans renouvellement, c’est le vivier de la production qui se vide. Cette orientation inquiète les industriels et la filière aval, mais il est un peu tard, car cette inertie va être difficile à stopper. Les éleveurs qui arrêtent l’élevage pour la production de céréales ne font pas machine arrière.

Au niveau commercial pour cette semaine, si une partie des abattages d’août a été consacrée à la préparation des ventes de rentrée avec les technologies de conservation des viandes sous vide ou atmosphère contrôlée, les semaines 34 et 35 sont celles des réapprovisionnements des magasins en frais pour le retour des vacances, mais également pour les restaurants scolaires. Cette rentrée 2021 devrait être assez favorable à la production face aux faibles disponibilités d’animaux sur le marché. Les disponibilités sont également très faibles chez nos voisins européens, notamment en Allemagne où les tarifs sont à la hausse. Les viandes à l’import sont moins concurrentielles dans les femelles, et le marché export se porte mieux pour nos jeunes bovins, avec de la demande sur toutes les destinations.