Bovin : conjoncture sem 01-2021

Les virus nous compliquent la vie

 Des virus encore des virus si celui de la grippe est en replis pour cette année, de nombreux agents infectieux sont sur le devant de la scène avec le plus médiatique du moment la Covid 19 et ces variants. Le monde animal en connaît bien d’autres H5N1, H5N8, FCO, peste porcine pour les plus connues. En quelques années, ces micro-organismes se sont développés à la faveur du réchauffement climatique, et ont bouleversé nos façons de vivre. L’homme a toujours un wagon de retard, même si la réaction peut être rapide en fonction des milliards injectés dans les groupes pharmaceutiques. Tout le monde n’est pas perdant, il y a ceux qui perdent la vie ou qui payent un lourd tribu aux bouleversements économiques et  ceux qui en profitent et s’enrichissent.  

Dans ce climat sanitaire très tendu, où tout doit être codifié, les français ont retrouvé le temps de cuisiner, avec une demande de plus en plus axée sur les produits nationaux et le local. La vente directe a pris son essor en 2020, et les géants de la distribution ont emboité le pas. La viande est un produit noble, qui revient à des tarifs très convenables si on prend le temps de la cuisiner, même pour les familles modestes. Une très grande partie du bétail allaitant français est nourri à l’herbe et engraissé avec les céréales de l’exploitation ou produit en France. On est encore très loin de ces protéines synthétiques que certains veulent appeler viande. Les professionnels de la viande cherchent une montée en gamme avec le Label Rouge qui est de plus en plus apprécié comme un signe de qualité par les consommateurs.  Les groupes Auchan, Bigard et Cevinor ont signé le 18 décembre dernier un contrat tripartite portant sur une filière contractualisée de « gros bovins de boucherie » sous label rouge dans le département du Nord (première étape d’une généralisation sur le territoire national).

 

Globalement, la consommation de viande a été assez soutenue pendant les fêtes de fin d’année, ce qui a permis de désengorger les stocks des abattoirs. Les viandes rouges festives se sont bien vendues et ont été présentées sur beaucoup de tables du réveillon au détriment des grosses volailles qui sont restées dans les frigos. L’année 2021 débute avec une certaine stabilité dans les échanges. Les industriels restent néanmoins très prudents, car après la mi-janvier la vente est traditionnellement plus compliquée. Le budget des ménages est plus compliqué à boucler, et sera sollicité par les promotions sur la viande porcine, la volaille et les soldes.