Bovin : conjoncture sem 46-2020

Des concours pour Noël

Cette fin d’année sera une nouvelle fois animée par les traditionnels concours d’animaux de boucherie. Mais les contraintes covid font que ces fêtes destinées à promouvoir la viande haute de gamme se feront essentiellement à huis clos et entre professionnels. Le public et les éleveurs ne pourront déambuler sur les foirails pour admirer ces beaux spécimens. Le but premier de ces concours étant la valorisation de la viande haut de gamme, les responsables se concentrent sur l’essentiel (plus de discours, ni de repas festif, bar et surtout pas de public). Les éleveurs affinent la préparation de leurs championnes. Achetés environ trois semaines avant les fêtes pour une bonne maturation, ces bovins d’exception devraient offrir des viandes succulentes pour les fêtes de fin d’année. La grande inconnue réside dans le positionnement des grands distributeurs vis-à-vis de ces animaux de concours. Chacun attend un assouplissement des mesures covid pour accroître le flux de consommateur dans les magasins.

Avec une politique de plus en plus affinée sur la qualité des produits et le renforcement du lien avec les éleveurs, ces derniers souhaitent que la demande soit au rendez-vous. De leur côté, la boucherie traditionnelle restera un animateur privilégié des ventes, même si le gros des volumes va vers les GMS. Un certain nombre de manifestations sont annulées (Parthenay (79), Torigny les Villes (50), Montmarault (03), Saint Yrieix la Perche (87), mais des plaques « Sélection de qualité bouchère» seront remises aux éleveurs. Les concours de Cholet (49), Charolles (71) délocalisé sur le foirail Saint-Christophe en Brionnais, Evron (53), Arras (62), Rabastens-de-Bigorre (65), Landivisiau (29) ou Laissac (12), restent programmés au plus grand soulagement des éleveurs.

 De nombreuses promotions de viande sont en cours dans les magasins, avec des tarifs attractifs pour les consommateurs. Avec le reconfinement partiel, les ménages vont vers des achats plaisir pour les longs week-ends, mais cela est malheureusement insuffisant pour compenser l’absence de débouché de la restauration. Le souci vient toujours dans la vente des pièces nobles avec des stocks qui demeurent importants dans les abattoirs. Ce phénomène est également observé dans les viandes Bio, malgré la montée en puissance de ces gammes de produits.

Les produits transformés (hachés) restent la base de la consommation de viande bovine en France et si la majorité est de la viande fraîche d’origine française, les échanges intra-européens montrent encore une part non négligeable de produits importés.