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Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 39-2020
Les animaux 1 et 2 d’engraissement sont malmenés
Bovins races allaitantes : La pluie de ces derniers jours apporte de la couleur dans les campagnes, mais l’absence d’herbe reste le quotidien de nombreux éleveurs. La demande saisonnière se replie notamment sur les aloyaux. Les GMS qui prônent la qualité dans leurs rayons axent leurs achats dans le bétail de choix secondaire (tarif oblige). Les tarifs se tiennent dans les femelles haut de gamme ou de qualité bouchère, avec une très bonne tenue des ventes dans la boucherie traditionnelle. Le commerce est un peu plus compliqué dans les Charolaises, avec un recul de la demande. Les tarifs se maintiennent notamment face à la position de Bigard. Les abattoirs contingentent en revanche leurs achats et font pression dès que des animaux non commandés arrivent dans leurs structures. Les tarifs se maintiennent sur les Rouges des prés, Salers, croisées ou Charolaises de moyenne conformation, mais avec un tri plus sévère et une forte dévaluation des animaux en manque de finition (1 et 2 d’engraissement).
Réformes laitières – Le commerce est déséquilibré avec une offre qui n’est pas en adéquation avec les besoins des industriels. Les abatteurs maintiennent leurs prix dans les bonnes vaches Holsteins, Normandes ou Montbéliardes, correctement finies. Les vaches P1 et P2 qui arrivent dans les abattoirs sont en revanche malmenées et très faiblement valorisées.
Jeunes bovins – Les retards de sortie s’amenuisent de semaine en semaine face à un recul de la production. L’activité commerciale reste très compliquée à l’export et une partie importante de cette production se retrouve sur le marché intérieur notamment dans les avants. La concurrence espagnole est féroce pour servir le marché italien. Les engraisseurs italiens se plaignent fortement de ces importations même si leur système de rémunération laisse la priorité à la production intérieure pour des tarifs très convenables comparés à la France (mais pour des coûts de production supérieurs). Les cours se maintiennent dans les jeunes bovins avec une volonté des industriels de ne pas aggraver la situation mais au tarif actuel, les éleveurs décrochent de plus en plus.
Avis d’expert :
Bovins races allaitantes : La demande sera en repli dans les Charolaises mais les tarifs seront stables. Le tri restera marqué dans les vaches en manque de finition.
Bovins races laitières : Les industriels vont maintenir la pression sur les vaches P1 et 2. Les bonnes vaches viandées vont se maintenir
Jeunes bovins : Le commerce restera calme et sans d’évolution positive