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Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 47-2020
Recul de la demande
Bovins races allaitantes : Sur les marchés, l’activité commerciale est très calme face à des abatteurs suffisamment couverts en direct. Les animaux haut de gamme sont moins présents, car réservés pour les concours. Les transactions sont plus calmes, mais les tarifs se tiennent dans les Blondes d’Aquitaine ou les Limousines. Dans les abattoirs, les besoins se tassent sérieusement dans les Charolaises avec des tarifs qui peinent à se maintenir, avec des écarts de valorisation de plus en plus marqués sur des animaux de même conformation. Les actions promotionnelles en cours se font avec des animaux croisés ou les allaitantes de choix secondaire pour des tarifs peu soutenus. La sélection reste sévère l’âge et les animaux de moindre qualité.
Réformes laitières – L’activité commerciale reste fortement impactée par l’absence du débouché RHF sur les pièces nobles et des disponibilités suffisantes sur la Bretagne, la Normandie et le Nord-Est du pays. Le marché subit également la pression des viandes allemandes qui ont sérieusement dévissé ces dernières semaines, faute de débouché RHF sur notre territoire. Les abatteurs maintiennent la pression sur les prix dans les Holsteins, Normandes et les Montbéliardes avec un tri toujours sévère dans les vaches sans viande (1 et 2 d’engraissement).
Jeunes bovins – Sur le premier semestre, l’Espagne (grâce à sa compétitivité au niveau de prix) a augmenté sa part de marché en Italie de 32% alors que les principaux fournisseurs sont à la baisse (Pologne -13%, Irlande -9,9%, France -4,7%). Le second épisode de confinement voit le retour en force de la Pologne sur le marché italien, ce qui entraine une forte pression sur les arrières, au détriment des produits français. Le recul de l’offre sur le marché intérieur permet un maintien des prix dans une ambiance lourde.
Avis d’expert :
Bovins races allaitantes : La demande sera limitée avec un impact sur les prix notamment des charolaises d’entrée de gamme.
Bovins races laitières : La tendance restera baissière.
Jeunes bovins : Le commerce sera très compliqué avec des tarifs difficilement reconduits.