Bovins de boucherie – Un mois de juin souvent très calme

Les ménages tirent sur un budget alimentaire qui, selon les études, devrait progresser en moyenne d’environ 230€ pour l’année 2022.

Bovins de boucherie – Même si l’envolée des coûts de production et des indices IPAMPA nécessitait selon la FNB une poursuite de la hausse des prix, le marché tend doucement à se stabiliser. Ce ne sont pas les volumes qui sont les instigateurs de cette orientation, mais l’affaissement de la consommation. La période qui se présente est traditionnellement moins favorable, avec un mois de juin toujours compliqué à gérer pour les industriels. La fermeture progressive des circuits d’approvisionnement vers la restauration scolaire entraine une mutation des ventes de viande hachée vers une consommation familiale, très sensible à la progression des prix dans les magasins. Depuis quelques semaines, on observe un rétrécissement de l’échelle de valeurs entre les morceaux prémiums et la viande plus basique. La hausse est plus marquée dans le steak haché que dans le filet.   

Le recul de la demande de masse ne doit pas effacer l’intérêt et le plaisir qu’ont les Français au regard de la viande bovine. Ils sont encore très nombreux à se faire plaisir autour d’une bonne pièce de bœuf sur le grill. La grande mode du « slow-food » (en opposition au fast-food) prend de l’ampleur. Dans le sillage des multiples émissions de cuisine sur les antennes de télé, de nombreux ménages ont repris le goût de cuisiner et de partager ce plaisir. Les choix sont immenses, mais l’inclinaison de ces émissions a également une très grande importance, car ce sont de grands influenceurs. Tous ces signaux sont favorables, mais la ménagère dans son quotidien tire sur un budget alimentaire qui, selon les études, devrait progresser en moyenne d’environ 230€ pour l’année 2022. Les tensions sont très palpables dans les GMS à partir du 20 du mois. De son côté, la restauration maintient le cap, même si elle doit également adapter ses menus pour rester dans une fourchette abordable à ses clients. Dès que les conditions le permettent (week-end prolongé), les Français sont très nombreux à se rendre sur les côtes ou les hôtels, les campings et les locations sont pris d’assaut.

En revanche, en cette période électorale, les inclinaisons politiques de certaines grandes villes sont inquiétantes. Alors que le véganisme ne représente que 2,5% de la population, Paris après Lyon veut imposer deux menus végans (sans viande) 2 jours par semaine dans les 1300 cantines de la capitale. Ces orientations idéologiques, sous couvert du respect de la planète et du réchauffement climatique, orientent le consommateur de demain vers plus de protéine végétale au détriment de nos élevages. 

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