Bovins maigres : Le marché cherche un nouvel équilibre.
Bovins d’embouche et d’élevage – L’animation commerciale reste soutenue par la modestie de l’offre dans les campagnes pour satisfaire la demande des engraisseurs spécialisés. Le commerce est très fluide avec des tarifs fermes pour les Blondes d’Aquitaine, Charolaises ou Limousines lourdes pour une finition rapide. Les engraisseurs se rabattent sur le bétail ordinaire ou plus à finir tardivement sur l’hiver.
Broutards – Après le choc des zonages DNCB, de nombreux éleveurs ont anticipé leurs ventes entraînant le marché à la baisse. Ces baisses étaient attendues par les engraisseurs, qui se montraient de plus en plus réticents à l’achat au regard des records de prix atteints et des niveaux de valorisation qu’il faudra vendre ces mêmes animaux dans la viande dans quelques mois. Le risque de rupture avec la consommation est grand. Depuis une quinzaine de jours (découverte du cas de DNCB dans le Rhône), les tarifs ont été sérieusement corrigés. Ils restent néanmoins très élevés pour ne pas effrayer les éleveurs. L’absence de nouveaux cas sur le territoire est rassurante (même si l’incubation de cette maladie peut être longue). Les éleveurs ne cèdent pas à la panique, avec des volumes en retrait pour cette semaine du sommet de l’élevage. Le marché cherche un nouvel équilibre, face à des clients toujours demandeurs. Les cadrans qui donnent le tempo du marché sont diversement orientés en fonction des volumes offerts dans les mâles.
Dans les femelles, l’offre reste insuffisante avec des éleveurs qui gardent leurs femelles pour le renouvellement des troupeaux. L’activité commerciale reste dynamique dans les Charolaises, Limousines ou Blondes d’Aquitaine, destinées au marché italien pour une production de babynettes, plébiscitées par les GMS (carcasse plus légère et qualité plus homogène). Les tarifs tendent néanmoins à se stabiliser après les hausses de ces dernières semaines.
Avis d’expert :
Bovins maigres +18 mois : La dynamique commerciale ne devrait pas faiblir face au fort déséquilibre entre l’offre et la demande.
Broutards : Les sorties saisonnières vont s’accentuer pour permettre une meilleure couverture de la demande. Les acheteurs vont chercher à maintenir la pression sur les prix sur les mâles.