Bovins maigres : lente reprise

[Bovins maigres : analyse commerciale sem 33-2021]

Broutards – Le redémarrage de l’activité se fait avec des volumes encore mesurés et le commerce de la semaine ne permet pas de tirer dans grand enseignement. Néanmoins, la revalorisation du prix de la viande en Italie permet un certain optimisme pour la rentrée, même s’il ne faut pas s’attendre à une brusque remontée des prix. Les éleveurs ont de la nourriture à profusion dans les prairies et ne sont pas pressés pour la vente. Les broutards et les taurillons ont profité d’un été très favorable et sont nettement plus lourds qu’à la même période l’an passé. Les marchés exports hors UE restent compliqués, car un grand nombre de pays ont de très grosses difficultés économiques avec des monnaies dévaluées. Cela impacte plus sérieusement le marché Espagnol, mais ce dernier compense par une demande plus ferme au niveau européen. Les mises en place sur la France devraient être un peu plus nombreuses sur le second semestre avec la revalorisation des JB et de très bonne récolte de maïs en perspective. Dans les femelles, le niveau élevé des prix par rapport aux mâles commence à peser sur la demande. D’autre part, les engraisseurs italiens vont pouvoir bénéficier d’une offre un peu plus large en intégrant des femelles non-vaccinées (avec PCR) dans leurs achats. En revanche, le mur de vaccination se rapproche sur l’Espagne, avec un marché qui va s’effondrer début septembre dans certaines catégories.

Bovins d’embouche et d’élevage – Le redémarrage de l’activité est marqué par des volumes peu étoffés sur les marchés. La profusion d’herbe n’incite pas à vendre. Les engraisseurs spécialisés ont beaucoup de mal pour assurer des rotations, face à une demande plus forte des abattoirs dans la viande. Les bonnes femelles d’embouche avec du poids et du gabarit sont à des tarifs élevés. Les engraisseurs se rabattent sur du bétail ordinaire et même sur des animaux longs à finir.

Avis d’expert :

Broutards : La demande devrait se renforcer après la trêve estivale. Les volumes ne devraient pas être très abondants face à la profusion de nourriture dans les prairies.   

Bovins maigres +18 mois : La demande sera ferme avec des tarifs attractifs, faute d’offre suffisante sur le marché