Bovins viande – Léger tassement dans les Charolaises.

Bovins de boucherie - Le climat commercial se tend avec des industriels qui profitent toujours du décalage des sorties de laitière sur l’automne, après le creux de cet été. Ce renforcement de l’offre accentue la pression saisonnière de la part des industriels. Les autres pays européens ne sont pas dans ce schéma avec des marchés plus équilibrés. Il y a un an, la Pologne envahissait l’Europe de ses viandes (conséquence de la guerre en Ukraine), mais le rétablissement des relations diplomatiques avec la Turquie a remis la Pologne comme le principal fournisseur de viande d’un pays en fort déficit. La réduction des flux chez nos clients traditionnels a rebattu les cartes, et redonné de la vigueur notamment à la production de jeunes bovins.

En France, le niveau de l’offre n’est pas abondant, mais il suffit à couvrir les besoins des abatteurs à la veille d’une semaine écourtée par le férié de la Toussaint. Les travaux de saison restent perturbés par des précipitations localisées importantes, mais le recul de l’offre n’influe pas sur le tempo engagé par les industriels. Sur les marchés en vif, le climat commercial est un peu plus calme avec un maintien des prix dans le domaine des bonnes femelles Blondes d’Aquitaine ou Parthenaises ou Limousines de qualité bouchère. Les ventes sont moins soutenues dans les bonnes Charolaises viandées, et la tension est plus perceptible dans les Charolaises R et l’ensemble des génisses et vaches de moyenne conformation. Les animaux légers ou plus juste en finition sont entraînés par la dégradation du prix des laitiers et des races mixtes.

Réformes laitières – Si les vacances de la Toussaint sont synonymes de baisse de commande des cantines, les deux fériés qui se profile vont impacter l’activité des abatteurs même s’ils sont nombreux à ne travailler que sur 4 jours. La pression sur les prix entamés depuis 9 semaines se poursuit sur réformes Prim’Holsteins, Normandes ou Montbéliardes, avec une baisse marquée dans le milieu de gamme et bas de gamme.

Jeunes bovins – Les volumes travaillés en Allemagne sont à la baisse avec 15500 animaux abattus chaque semaine contre 17000 en 2023 et 18500 en 2022. L'Irlande garde son potentiel autour de 18000 animaux alors que la Française se renforce à 12500 JB contre 11000 il y a un an.

L’animation commerciale reste soutenue par le déficit de production italien, et par la moindre concurrence de nos voisins européens qui ont des tarifs plus élevés que chez nous. Cela profite à la production avec la tendance positive que beaucoup d’éleveurs attendaient.

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Le commerce sera plus calme avec un tassement des prix pour les Charolaises.  

Bovins de races laitières : Le recul de l’offre va amoindrir la pression des abatteurs.

Jeunes bovins : La fermeté de la demande à l’export restera favorable pour une poursuite de la hausse.

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