Bovins viande – Les abatteurs manquent de vaches

Bovins de boucherie – Au niveau commercial, les abattoirs ont un peu moins de commandes, en raison de la fermeture des cantines et des départs aux sports d’hiver. Les ventes sur Rungis sont en retrait à la veille des vacances de la capitale. Le départ d’une frange des ménages plus aisés vers les stations prive la boucherie traditionnelle ou des rayons découpe des GMS, d’un certain nombre de clients. Les ventes sont plus compliquées sur les aloyaux.

Sur le marché du vif, c’est un autre son de cloche. L’équilibre entre l’offre et la demande permet de maintenir les prix très appréciables dans les très bonnes femelles Blondes d’Aquitaine, Aubrac, Parthenaises, Limousines ou Charolaises de qualité bouchère. Le déficit de marchandise tend à se renforcer dans les autres catégories, avec des abatteurs qui ont beaucoup de mal à répercuter les hausses de ces dernières semaines dans le secteur aval au regard des faibles besoins actuels. Les tarifs se stabilisent cette semaine, dans les Charolaises et les vaches allaitantes R de conformation.

Réformes laitières – La situation est de plus en plus complexe pour les industriels, qui peinent à fournir une demande en retrait avec les vacances. La faiblesse de l’offre engendre une très forte concurrence entre les abattoirs pour faire rentrer la marchandise, et cela commence dans les campagnes, avec des éleveurs qui profitent de cette tendance et ne sont pas pressés de vendre. Ce qui est plus inquiétant ce sont les retards dans la production de lait qui vont amoindrir les sorties dans les semaines à venir et ce sera encore plus marqué à la mise à l’herbe. Certains éleveurs prennent conscience de la valorisation des kg et attendent le printemps pour la mise à l’herbe. Les tarifs sont à la hausse dans l’ensemble des vaches Prim’Holsteins, Montbéliardes et Normandes.

Jeunes bovins – Les semaines se suivent et se ressemblent, avec un déficit toujours important de l’offre et une demande à l’export qui ne faiblit pas. Les tarifs restent largement positifs, quelle que soit la gamme de marchandise.

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Le déficit de vaches et de génisses, restera profitables aux éleveurs avec des cours en hausse. 

Bovins de races laitières : La faiblesse de l’offre restera au menu des industriels, avec une poursuite de la dans les réformes laitières et mixtes. 

Jeunes bovins : La faiblesse des disponibilités restera le moteur du commerce et de la fermeté des prix. 

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