Bovins viande – Les laitières entament leur baisse saisonnière.

Bovins de boucherie – Au niveau commercial, les abatteurs observent un recul des commandes des pièces à griller ce qui n’est pas surprenant à cette période de l’année et il fait encore trop chaud pour relancer la vente des pièces à bouillir (pot-au-feu ou bourguignon). Néanmoins, face à la pression toujours importante des viandes d’importation en direction de la RHD voir de certains distributeurs, les industriels cherchent à reprendre doucement la main pour réduire de nouveau les écarts de prix avec les Pays-Bas, l’Allemagne et les autres pays fournisseurs. Cette pression n’est actuellement possible que sur les réformes laitières.

Sur les marchés, on observe toujours une très belle valorisation des animaux de qualité bouchère face à des disponibilités peu abondante. Les concours de rentrée en ont été le reflet avec une belle activité commerciale et des tarifs revalorisés par rapport à l’an passé. Ces niveaux de prix sont indispensables pour accompagner la flambée des coûts de production dans le domaine des bonnes femelles Parthenaises, Blondes d’Aquitaine, Limousines, Aubracs ou Charolaises. Le commerce est assez fluide avec des tarifs qui se maintiennent dans l’ensemble des femelles allaitantes R, correctement finies. Les abatteurs commencent à mettre la pression sur les allaitantes bas de gamme, pour accompagner la baisse des laitières.

Réformes laitières – Les industriels couvrent leurs besoins avec facilité avec une forte croissance des sorties. Elles étaient au plus en semaine 33 avec 12500 vaches abattues pour monter à 18500 la semaine dernière, en progression de 12% sur l’an passé à la faveur du décalage des ensilages de maïs. Les éleveurs vendent plus facilement leurs animaux avant cette période chargée et sont incités par la tendance baissière des prix. Les transactions se tendent sous la pression des abatteurs, avec des tarifs qui se replient dans les vaches Holsteins, Normandes et Montbéliardes viandées. Le tri est plus sévère avec une dégradation marquée des cours dans les vaches en manque de viande et de finition (P-1 et P2 légères).

Jeunes bovins – Le marché retrouve un certain équilibre après la période de rentrée. Les exportations se maintiennent que ce soit sur l’Italie, l’Allemagne ou la Grèce. La demande intérieure se tasse légèrement, mais sans impact sur les prix. La réalisation d’un contrat sur la Turquie dope les ventes sur certaines régions.

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Les tarifs devraient plafonner, mais se maintenir dans les femelles de qualité bouchère. Les abatteurs vont mettre la pression sur les Charolaises et les allaitantes d’entrée de gamme. 

Bovins de races laitières : L’étalement des ensilages ne devrait pas trop perturber le niveau de l’offre. Les abatteurs vont maintenir la pression sur les prix encore plusieurs semaines.            

Jeunes bovins : Le commerce sera plus favorable avec  une meilleure tenue des prix des jeunes bovins.  

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