Bovins viande – Les prix grimpent en toutes catégories

Bovins de boucherie – En passant en une petite décennie d’une consommation de produits transformés de 50 à 65%, la façon d’appréhender les « équilibres matières » dans les abattoirs a été bouleversée. De plus en plus de pièces passent au hachoir, faute de trouver des débouchés dans les circuits classiques. Aujourd’hui, il est courant de trouver dans les magasins des pièces à griller moins chères que le steak haché. Or la composition d’une carcasse de bovin reste immuable et le minerai manque.

L’activité commerciale s’adapte à la variabilité saisonnière de la consommation, mais surtout aux volumes mis en marchés. Le mois de février est toujours impacté par les vacances qui réoriente les flux de la restauration scolaire vers les familles dont les priorités sont souvent dirigées par le porte-monnaie, et par la frange de la population (plus aisée) qui prend la direction des stations de ski ou la consommation de viande rouge laisse la place aux truffades, raclettes, fondues...

Malgré une demande mesurée, l’activité commerciale est très correcte dans les femelles de qualité bouchère.   Les tarifs sont stables dans les bonnes femelles Blondes d’Aquitaine, Parthenaises ou Limousines et progressent dans les Aubracs, Salers ou Charolaises ainsi que pour l’ensemble des  vaches ou génisses allaitantes R et O de conformation.

Réformes laitières – Les industriels peinent à couvrir leurs besoins, alors que les besoins vont se renforcer pour la fin des vacances d’hiver et le début du mois. Les niveaux de prix retrouvent ceux de 2023, avec une croissance tout aussi dynamique. Les 5€ seront-ils franchis pour les Prim’Holsteins à l’approche de la mise à l’herbe ? Pour le moment, le commerce est très soutenu, avec des progressions tarifaires significatives chez les abatteurs, qui cherchent à capter ce qui est disponible. Cette dynamique est également observée dans les vaches Montbéliardes et Normandes correctement finies ou non. La demande est soutenue dans les taureaux de réformes, face à la forte demande en minerai.

Jeunes bovins – L’offre reste insuffisante pour les besoins des marchés à l’export. Le marché n’en finit plus de progresser, quelle que soit la gamme de marchandise. Sur le marché intérieur, le placement des viandes halal ou casher est de plus en plus compliqué, face à l’accroissement des prix.

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : La tendance restera dictée par la faiblesse de l’offre, face à une demande qui va se renforcée pour la fin des vacances et le début du mois . 

Bovins de races laitières : Le manque de vaches va obliger les industriels a relever leurs prix une nouvelle fois pour attirer la marchandise dans les abattoirs. 

Jeunes bovins : La grande fermeté des prix chez nos voisins européen va faire perdurer la hausse des prix.

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