Bovins viande – Les tarifs sont stables dans les femelles.

Bovins de boucherie - Après la période des fêtes, les familles contraignent leur budget alimentaire. Le prix détermine de plus en plus l’acte d’achat, avec une partie de la population qui n’aura bientôt plus accès aux viandes nobles. La consommation de viande rouge domestique est à la baisse après les vacances, avec des reports de commande pour les abattoirs vers la reprise de la restauration scolaire, contrainte par les parents (et la loi Egalim) d’acheter Français. Le temps froid est plus favorable aux viandes à bouillir, moins chères, mais nécessitant un temps de préparation à domicile.

Au niveau commercial, cette nouvelle année débute avec une activité mesurée dans les abattoirs. Les commandes des magasins ne sont pas au rendez-vous avec des stocks qui se reconstituent dans certaines pièces. Les promotions de porc prennent beaucoup de place dans la communication des GMS. Les industriels sont prudents, car la seconde moitié de janvier est traditionnellement plus compliquée à la vente, car après les fêtes de fin d’année, le budget des ménages est plus compliqué à boucler. Ce sera encore plus vrai cette année. 

Néanmoins, après deux semaines de faible activité de négoce (privé ou coopératif), le niveau de l’offre reste mesuré en ce début d’année. L’équilibre offre/demande permet un maintien des prix pour les femelles Aubracs, Parthenaises, Blondes d’Aquitaine, Charolaises ou Limousines de qualité bouchère. Dans les Charolaises R et les allaitantes de choix secondaire, le commerce est assez régulier face à la modestie de l’offre avec des tarifs stables.

Réformes laitières – Après la faible activité imposée par les fêtes de fin d’année, le niveau de l’offre est plus en adéquation avec les besoins des industriels. Les tarifs pratiqués sont stables et sans les plus-values qui étaient traditionnellement accordées aux entreprises et aux éleveurs qui ont livré les abattoirs pendant les fêtes. Les Prim’holsteins, Normandes, Montbéliardes ou Abondances convenables (P= 2-3 ou O) avec du poids restent correctement valorisées. Les animaux maigres et en manque de viande restent en revanche pénalisés.

Jeunes bovins – L’année redémarre avec une offre limitée, après la grosse activité de fin d’année. L’animation commerciale reste très convenable pour un début d’année, avec des besoins pour la Turquie à quelques semaines du Ramadan (28 février au 30 mars). Le flux vers l’Allemagne reste régulier, et le marché halal reste un débouché important pour nos JB de moyenne gamme.  Le commerce est fluide avec des tarifs qui restent sur des bases soutenues dans les Charolais, les Limousins ou les Blonds d’Aquitaine. La demande est plus régulière dans les JB mixtes et les laitiers.

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Le commerce sera régulier avec des tarifs sans grand changement dans les femelles de race à viande.

Bovins de races laitières : Le recul de l’offre devrait amener les industriels à relâcher quelques centimes.

Jeunes bovins : Les disponibilité seront insuffisante pour couvrir les besoins à l’export.

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