Bovins viande – Plus d’animaux pour les concours de Pâques.

Bovins de boucherie - A trois semaines de Pâques, les concours d’animaux de boucherie font le plein avec près de 10 % d’animaux en plus par rapport à 2024. Ces volumes sont en contradiction avec une demande limitée, notamment en direction des GMS qui ont perdu énormément de marge dans la revalorisation importante des prix dans la viande conventionnelle. La chasse aux Grands Prix est nettement moins soutenue que ces dernières années. Une plaque suffit pour mettre en valeur le rayon boucherie, avec des chefs bouchers très soucieux de l’équilibre économique de leur activité. Si les tarifs sont un peu plus élevés que l’an passé, les écarts de valorisation avec le marché conventionnel sont faibles avec une majorité d’animaux commercialisée entre 7,50 et 9,00€. La boucherie traditionnelle montre également des signes d’essoufflement avec des ventes qui ont été en repli sur Mars.

L’analyse commerciale de la semaine fait apparaître un resserrement des grilles tarifaires dans le haut de gamme et les animaux de qualité bouchère. Mais les plus-values les plus significatives restent à mettre au profit des allaitantes de milieu de gamme et des laitières. Sur les marchés, la tendance est à la stabilisation des prix pour les bonnes femelles Parthenaises, Aubracs, Blondes d’Aquitaine de qualité bouchère. L’équilibre offre/demande avec une mise à l’herbe des animaux permet une réduction naturelle de l’offre, mais les abatteurs réduisent également la voilure, faute de commande. La tendance reste cependant haussière dans les Charolaises, les Limousines ou les autres races allaitantes, de milieux et d’entrée de gamme.

 

Réformes laitières – Si la viande hachée reste le produit carné le plus demandé dans les magasins, les commandes se rétractent à l’approche des vacances de printemps. De plus avec la nouvelle campagne laitière quelques ajustements sont faits dans les fermes, apportant un peu plus de disponibilités aux abatteurs. L’inertie haussière reste néanmoins d’actualité, avec une forte concurrence dans les campagnes si ce n’est pas avec la Belgique dans les zones frontalières. Les tarifs continuent de battre des records, dans les vaches Prim’Holsteins, Normandes, Montbéliardes, ainsi que pour les taureaux.

 

Jeunes bovins – La demande de ce début de mois est réservée sur le marché français, mais les éleveurs attendent une hausse de la demande italienne comme tous les ans 15 jours avant Pâques. Le marché de la viande est peu chargé, ce qui permet un commerce régulier avec des tarifs stables.

 

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Avec plus d’offres sur les concours de Pâques, les tarifs vont se stabiliser dans les femelles de qualité bouchère. La vente restera fluide dans les Charolaises, mais les prix vont également se stabiliser. 

Bovins de races laitières : Les abatteurs vont chercher à stabiliser les prix, avec le début des vacances de printemps, si les volumes le permettent.    

Jeunes bovins : L’activité sera plus importante avec plus de volumes pour satisfaire la demande à l’export pour Pâques. 

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