Céréales : des températures toujours favorables à la présence des pucerons

Ce n’est pas encore le moment de relâcher l’attention envers les pucerons dans les céréales. En l’absence de froid, le risque persiste.

L’activité des pucerons, et par conséquent le risque JNO (jaunisse nanisante de l’orge), sont fortement dépendants des conditions climatiques de chaque automne. Si les températures de ces derniers jours sont moins propices aux vols des pucerons, en revanche, les conditions climatiques observées sur nos secteurs restent propices au maintien des pucerons s’ils sont déjà présents dans les parcelles.

Concernant les cicadelles, les BSV indiquent une diminution des captures par rapport aux semaines précédentes. La pression actuelle est donc en baisse, le pic d’activité est passé et aucune parcelle ne dépasse le seuil indicatif de risque.

Quelles conséquences des températures sur les pucerons ?

L’activité des pucerons (vols, reproduction ou tout simplement survie) est très dépendante de la température. Les vols d’individus ailés, responsables de la dissémination des populations et de la contamination initiale des parcelles, démarrent dès 12°C environ. Ces flux migratoires sont restés soutenus dans nos régions jusqu’au 3 novembre environ. Ce sont ensuite des individus aptères (sans ailes) qui prennent le relais pour former des colonies.

Les températures enregistrées actuellement sont suffisantes pour la reproduction et la multiplication des pucerons dans les parcelles. L’activité est réduite quand la température diminue mais les insectes survivent facilement à des températures de 3-5°C (jusqu’à -5 ou -12°C en laboratoire, selon les espèces). Les températures annoncées pour les prochains jours oscilleront entre 5 et 12°C, maintenant le risque dans les parcelles déjà colonisées. Tant qu’ils ne sont pas morts, les pucerons continuent à se multiplier, à se nourrir… et donc à potentiellement contaminer les cultures. En permettant des présences tardives dans les parcelles, l’absence de froid (quelques jours consécutifs de gel) est donc un facteur de risque non négligeable.

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